1918-2005
(né le 18 mars 1918
à Hesdin - décédé le 9 août 2005
à Genève en Suisse) était un chef d'entreprise. Il transforma une PME
fondée par Eugène Schueller
en numéro un mondial des produits cosmétiques : L'Oréal.
Après quelques mois d'errance entre zones
libre et occupée, il retourne à Paris où il retrouve André Bettencourt,
alors encore très proche des ex-cagoulards qu'il fréquentait durant ses
études, et devenu éditorialiste dans un hebdomadaire de la Propaganda Staffel.
C'est André Bettencourt
qui met son ami en contact avec son futur beau-père, Eugène Schueller,
ancien financier de La Cagoule et
fondateur avec Eugène Deloncle
du Mouvement
social révolutionnaire pour la Révolution nationale
(MSR). Un bref entretien et le voilà embauché pour « la moitié du SMIC
d'aujourd'hui » comme assistant de la secrétaire du directeur des ventes à
l'usine Monsavon de Clichy. Circonstances
exceptionnelles aidant, il en devient « de facto le patron » dès la
fin 1943. C'est le début d'une rapide ascension qui,
en 1948, l'amènera à la maison mère : L'Oréal.
En 1957, il succède au père
fondateur, Eugène Schueller
en tant que directeur général du groupe présidé par son propriétaire André Bettencourt
(lequel avait épousé en 1950 Liliane Schueller,
la fille d'Eugène Schueller).
Président d'honneur de L'Oréal, il était aussi administrateur du
groupe depuis 1950 et a siégé au conseil d'administration de
Nestlé, principal actionnaire de L'Oréal. Il était par ailleurs administrateur
de l'INSEAD, de Canal Plus et de TF1 et président du Celsa.
La personnalité hors du commun de François
Dalle a cependant fait de lui l'un des plus grand capitaine d'industrie du XXe siècle et un visionnaire hors pair.
François Dalle est décédé le 9 août 2005
à Genève en Suisse laissant trois héritiers Jean-Francois Dalle,
Guyonne Dalle et Jean-Baptiste Dalle. Conformément à son souhait, il a été
incinéré et une messe fut célébrée en son souvenir à l'église
des Invalides (Paris) en présence entre autre de Valéry Giscard
d'Estaing, Lindsay Owen-Jones
et Liliane Bettencourt.
François Dalle était commandeur de la Légion d'honneur
et médaillé de la Résistance.
Dans un article publié dans le Monde à son décès, François Rachline - Professeur à l'Institut d'études politiques de Paris - décrit François Dalle comme une "homme passionné par le pouvoir de l'imagination, les aventures collectives, le progrès et l'effort."
Un article de l'excellent Wikipedia
le « fief » des Dalle est à Bousbecque :
une belle campagne des Flandres marquée par la papeterie et les deux demeures jumelles dont le parc aboutissait à la frontière belge par la rivière de la Lys.
Il y avait aussi le château
Dalle à Wervicq :
une
immense demeure Louis XVI dans son parc à
l’anglaise : il a été sauve
grâce
à François Dalle de L’Oréal.
« Construit
par Charles Derville, il revend la propriété
à
Alphonse Dalle, industriel lui
aussi, non plus dans le textile mais dans
Alphonse Dalle vit
une vingtaine d’années – il meurt
prématurément en 1937 – au
château,
accueillant les amis de ses nombreux enfants dont certains deviennent
en leur
temps des personnalités, les Bettancourt, Cathgerine Langeais. Le plus illustre est
François Mitterrand que François,
l’aîné de ses enfants, a connu chez les
frères maristes, rue de Vaugirard à
Paris. Lorsqu’il séjourne à Wervicq,
François Mitterrand vient à peine de
terminer ses études de droit et, dédaignant le
barreau, s’apprête à entamer une
longue carrière politique.
Planté de toutes sortes d’espèces – chênes, ormes, frênes, merisiers, etc. - le parc attire aussi beaucoup de promeneurs de la commune et des environs. Il couvre une douzaine d’hectares, dont huit entièrement boisés à l’ouest. Les visiteurs apprécient le calme qui y règne, se détendent au bord de la pièce d’eau ou encore s’arrêtent longuement devant le panorama sur la plaine des Flandres. Derrière le château, un peu à l’écart, une fermette du XVIIIe siècle a été restaurée. »