Quelques illustrations de la lignée des
Barrois

Blason-Barrois

L'Association des Lignages de France (A.L.F.) a pour mission de rendre hommage aux lignages, y compris les nouveaux, 
en leur demandant de réaliser un thesaurus agnatique ci dessous des porteurs du nom dévoués au Bien Commun et un blason repris ou créé.
Voici un blason Barrois : 
qu'il soit consensuel ou non, "vrai" ou "faux", ancien ou fabriqué, l'A.L.F., en 2023, 
sans dissimulation, le reprend pour apporter à cette lignée l'oriflamme de son dévouement au Bien Commun.

La famille est originaire du Comté-Duché de Bar.


Guislain Barrois &
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Guislain Barrois 1630-1681 &
Marie Deleplanque 1640-1703
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Jean-François Barrois 1663-1731

Notaire,

Grand Bailli et Receveur du comté de Brias pendant 31 ans
Bourgeois d'Arras  &
Catherine Legrand

 

Jean François Barrois

Catherine Legrand

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Jean Baptiste Barrois,

Natif de Houdain, établi boourgeois de Lille, le 19 février 1726,

Epoux de Marie-Marguerite Scheppers

(au XVI° siècle, un ancêtre de la famille Scheppers était au service de l’empereur en qualité d’amiral).

Dont cinq enfant (Marie-Marguerite devint religieuse à l’abbaye de Wevelghem sous le nom de Dame Ombelline.
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Dont deux branches :


Branche ainée : Jean-Baptiste François Barrois

Marchand, juge consul, syndic et trésorier de la chambre consulaire de Lille, né à Lille en novembre 1729 épousa Marguerite Lucet, née à Doullens en février 1729

Francois-Barrois-Virnot

Représentée par son fils:

François-Joseph Barrois

Président de la Chambre et du Tribunal de Commerce,

Conseiller Municipal en 1807, adjoint en 1818, puis Maire de Lille par ordonnance royale du 12 Août 1830,

Député du Nord en 1824 et en 1831,

il fut l'un des principaux actionnaires-fondateurs du chemin de fer du Nord et des Mines de Lens

Baptisé le 23 Mars 1759, fils de Jean-Baptiste et de Marguerite Lucet, filateur de coton, épousa le 25 Octobre 1785, Alexandrine-Joseph VIRNOT, baptisée paroisse Saint-Etienne le 14 Septembre 1765; décédée en 1845.

Barrois-Francois-Joseph

Barrois-Francois-Joseph     Barrois-Francois-Joseph

Barrois-Alexandrine-Virnot


Voltaire-Barrois-Lille   Rousseau-Francois-Barrois-Virnot-Lille

«  21 octobre 1785

Contrat de mariage de François-Joseph Barrois et Alexandrine-Joseph Virnot.

Sont comparus le Sieur François-Joseph Barrois, fils du Sieur Jean-Baptiste-François Barrois, ancien Juge-Consul et directeur de la Chambre de Commerce et de Dame Marguerite Lucet, son épouse, demeurant en cette ville, accompagné et autorisé de ses dits père et mère :

Du sieur Jean-Baptiste-Thomas Barrois, son frère et de dame Eulalie-Sophie-Séraphine-Joseph Malfait son épouse.

Du sieur Philippe-Joseph Mahieu, négociant et de dame Isabelle-Louise Barrois, sa tante

De maitre Albert Eusèbe Evrard Cuvelier, avocat en parlement et négociant et de dame Marie Marguerite Joseph Mahieu, son épouse, sa cousine germaine.

Des sieurs, Jean-Baptiste, Augustin-Joseph, Benjamin Joseph, Jules-César et demoiselle Reine-Joseph Rouzé, ses cousins germains.

De Maître Henri-Joseph Waymel, avocat en parlement et de dame Marguerite Isabelle Rouzé, son épouse.

Et du sieur Philippe Edouard Derode, négociant et de dame Sophie Charlotte Rouzé, son épouse ; les dites dames Waymel et Derode, ses cousines germaines, d’une part

 

Demoiselle Alexandrine-Joseph Virnot, fille du sieur Urbain-Dominique Virnot, négociant, ancien Juge-Consul et Change du Roy, demeurant en cette ville et de dame Catherine-Joseph Charlotte Lenglart, son épouse, accompagnée et autorisée de ses dits père et mère.

Des Sieurs Pierre-Urbain, Dominique-François et Louis-Joseph Virnot, ses frère.

Des Demoiselles Catherine-Charlotte-Julie-Marie Virnot, ses sœurs, la première épouse du sieur charles Marie Désirée Lethierry ;

De Dame Catherine Pélagie Carpentier, veuve du sieur Philippe Edouard Vanhoecker, sa grand tante maternelle ;

Du Sieur Charles Louis Virnot, sr de la Missart, trésorier de cette ville, son oncle maternel et de dame M arie Reine Alexandrine Lenglart, son épouse, sa tante maternelle.

Du Sieur Charles-Joseph-Marie Lenglart, négociant et du magistrat de cette ville, son oncle maternel et dame Marie Anne van Nuffel, son épouse.

De Dame Marie reine Blanche Joseph Lenglart, veuve du sieur jean Chrysostome de brigode, Sr de canteleu, satante maternelle

De Maître Charles-Henry de savary, Conseiller du Roi à la gouvernance du souverain baillage de Lille et Dame Alexandrine Marie Joseph Virnot son épouse, sa cousine germaine.

De Demoiselle Charlotte-Joseph Virnot, aussi sa cousine.

De Maitre Pierre-Louis-Joseph Carpentier, Conseiller du Roi à la dite gouvernance de dame Adelaide-Félicité Montaubant, son épouse.

 De maitre Jacques-Joseph-Marie Decroix, conseiller secrétaire du Roi, Maison et Couronne de France et dame Marie- Catherine-Joseph-Louise Vanhoecker, son épouse

 Et de Maitre Jean-Chrysostome Lesaffre, avocat en Parlement et conseiller des Ordres du Clergé et de la Noblesse de cette province, les dits sieurs Carpentier et Le saffre, et dame Decroix, ses cousins, d’autre part

 

Le port de chacun des époux fut de cent mille livres tournois ; dans celui de Mademoiselle Virnot fut compris la maison rue de Paris avec sortie sur la  rue saint Genois pour une somme de 37.000 livres. C’est dans cette maison qu’ils se fixèrent et continuèrent les affaires de la Maison Veuve Barrois et Fils, qui leur fut cédée, jusqu’à l’époque où ils vinerent habiter rue de Tournai dans une vaste maison qu’ils firent élever sur les terrains provenant de l’ancienne maison religieuse de l’Abbiette. »

 « Le texte de leur contrat de mariage est rapporte dans le Caducée et le Carquois. En 1790, François Barrois fit pour ses affaires un voyage en Italie au cours duquel il échangea avec son épouse, une délicieuse correspondance qui, publiée récemment, remit le couple en évidence. Ils habitaient originairement rue des Malades (de Paris), une maison avec grand' porte et quatre fenêtres à coté de leur petit magasin. Ils s'installèrent ensuite dans un très grand hôtel, 45, rue de Tournai. Les salons, situés au premier étage donnaient sur une terrasse et un escalier qui descendait a un vaste parc. « François Barrois avait des idées plutôt Voltairiennes». Son buste se trouvait jadis chez M. Théodore Barrois-Demesmay. Les archives Départementales conservent un plan de cette propriété, dresse en 1820 par François Barrois (Quarré-Reybourbon p. 79). Le Chemin de fer du Nord l'expropria pour y établir sa gare, les propriétaires furent indemnisés par des titres qui les firent les plus gros actionnaires de la Compagnie après les Rothschild. Mais le chagrin qu’Alexandrine Virnot en ressentit ne fut pas sans hâter sa fin.  Il jouissait en outre d'une très grosse fortune en terre du chef de sa femme. Mme Delesalle-Dubus : Etat des tableaux et objets d'art de sa propre  succession ; Henry-Louis Dubly: Le Caducée et le Carquois. Lille, édition du Mercure de Flandre, » [1]

Lettres réunies d’Henry-Louis Dubly: Le Caducée et le Carquois. Lille, édition du Mercure de Flandre

« Et qui sont donc nos témoins ?  Un individu ne tombe pas du ciel tout d’un coup,  il a été longtemps préparé par une suite d’ancêtres qui ont tissé, sur la trame de ses jours, sa véritable personnalité. Il est l’anneau d’une chaine qui vient du passé et qui se continue dans l’avenir.

Les Barrois et les Virnot sont deux anciennes familles de Flandre, véritables tribus patriarcales où l’honneur est la règle : la vertu que les anglais nomment « respectability », mot intraduisible en français,  s’y perpétue sans aucune défaillance de génération en génération.  Leur situation  est bonne au moment où nous les prenons, mais il faut beaucoup d’argent pour élever les enfants que la Providence leur envoie avec une régularité que les parents acceptent avec joie. Aussi verrons nous Francois Barrois entreprendre un long et penible voyage par diligence, coche d’eau et felouque pour augmenter sa situation en se créant des débouches nouveaux dans son pays et aussi à l’étranger.

Un industriel très éclairé nous disait récemment en parlant de cette famille : ce qui a fait la fortune de ses membres est de n’avoir jamais rien fait. »

Madame Charles Delesalle, née Berthe Dubus-Barrois, et ceci dit avec son autorisation expresse a vendu 1 million des terrains qui bordent aujourd’hui le nouveau boulevard de Lille à Roubaix et qui provenaient du lotissement d’une ferme achetée 15.000 frances en 1759. »

François-Joseph Barrois « est entreprenant, actif, intelligent, curieux d’ art et d’histoire. Elle, une flamande à l’esprit solide  qui ne se perd pas dans les nuées, au cœur tendre, au travail facile : la femme forte de l’Evangile, telle qu’on  peut se l’imaginer très exactement d’après le texte sacré.

Alexandrine Barrois-Virnot «  fut, pour son mari, une de ces compagnes bien aimées qui fécondent une œuvre. L’amour n’engendre point que des victimes ou des complices, il crée de sublimes associées.»

« La raison d’être de ces lettres et le départ de ce négociant lillois pour un voyage d’affaires en France et en Italie.

« Coiffé de son châpeau couvert en soie, la queue de cheveux attachée d’un ruban ou prise dans une bourse, la boucle de col en argent, paré d’un habit de velours de coton doublé de satin, avec une culotte satinée turque et chemise fine à dentelle, nous voyons très bien le sieur Barrois s’acheminer avec son représentant vers Paris, Reims, Lyon, Cannes pour gagner, de là, les Républiques italiennes » : Turin, Milan, Venise, Bologne, Livourne, Rome et Naples ; au retour à Rome, Bologne, Parme, Plaisance, Gênes, Turin et Nice. « Les voyages n’étaient pas commode à cette époque : il en fera l’expérience. »

Au sujet de son représentant : « C’eût été trop entreprendre que de faire, une première année, le voyage d’Espagne et d’Italie. Nous sommes donc convenus qu’après notre séparation à Turin, il irait par voiturin à Coni, Nice, Oneille, Port-Maurice ; que de là, il s’embarquerait pour Livourne, verrait Pise, Lucques ; Florence, qu’il remontrait par Arezzo, Perugia et Foligno jusqu’à Lorette, qu’il suivrait par Ancone, Simgaglio, Rimini, Ferrare, Ravenne, mantoue, Crémone, Créma, Lodi, Milan et Côme, d’où suivant moi, il pourrait voir la Suisse.Je n’ai pu te consulter sur ce 1° projet et j’attendrai ton avis pour arrêter le second. Ce premier projet pourra demander 3 mois. »

Cette longue séparation de six mois d’avec un époux adoré lui coûte, mais si elle sait se faire une raison, le soin de ses enfants et ses occupations dans sa maison de négoce ne réussisent guère à la distraire, au fond. Elle use d’un style qui porte bien sa date, ses finales sont très XVIII° siècle  et nous feraient sourire si nous les sachions, sous la paille des mots, voir le grain des sentiments.

« Parfois aussi, la poésie savait s’allier au sens pratique. Une dame Barrois tenait à Lille la comptabilité complète de ses ateliers. Un gentil oiseau aux couleurs vives et au ramage cristallin lui tenait compagnie et virevoltait autour des longues colonnes de chiffres ; un jour l’oiseau disparut ; on le rechercha en vain. On finit par le trouver, baignant dans une tache de sang entre deux feuillet d’un grand livre… trop brusquement refermé. »

Extraits de lettres de François-Joseph Barrois

Le voici à Paris : « La fête de ce matin n’a point réussi : la revue s’est commencée à une heure au lieu de dix, comme on l’avait annoncé. Le Ballon, qui devait partir à midi, n’est arrivé qu’a deux heures. Il a fait de grands et longs efforts pour s’élever, il n’a jamais pu quitter la terre, au moins jusqu’à trois heures, que, las de l’attention, nous sommes revenus. Nous n’avons pu diner qu’a 4 ½ heures, et c’est en attendant de sortir pour la fête du soir, que je t’écris ces lignes. Je souhaite que cette fête soit plus heureuses que celle du matin. Je vais demain à l’Assemblée nationale ; on y doit traiter des Garde-Nationales ; je dîne ensuite chez M. Dumoussay, et je te marquerai demain soir si je partirai décidemment mardi pour Reims, ou point. Il n’y aurait, comme tu le sais, que les affaires qui pussent me retenir, et je ne les prévois pas. »

« J’ai été ce matin à  l’Assemblée Nationale : on y a décrété l’uniforme des Gardes-Bourgeoises, il ne sera qu’un pour toute la France et il n’en pourra pas être porté d’autre après le 14 juillet 1790 : habit bleu, parement et revers écarlate avec passepoil blanc, collet blanc avec passepoil écarlate, doublure blanche, boutons jaunes portant : district de…, et écrit au revers du pan de l’habit : Liberté et Constitution. Il avait été proposé quelques amendements économiques, comme une doublure écarlate qui est moins salissante que la blanche, veste de couleur, au lieu de veste blanche et de reculer le terme ( du port) des anciens habits. Mais cela a été éloigné par la nuée des élégants Députés qui assistaient à la séance, sans égard à la position de la partie beaucoup plus nombreuse des gardes moins aisés. Voilà donc mon habit au rebut et bien d’autres aussi ! »

«  Paris , 14 juillet 1790, 8h du soir  De retour de la Confédération, je m’empresse, chère amie, de te donner de mes nouvelles pour t’ôter tout sujet d’inquiétude à cet égard. A cela près de sept à huit ondées, dont quelques une ont duré plus d’une demi heure et qui nous ont successivement percés jusqu’aux os, et ce n’est pas trop dire, car toutes les femmes étaient sans parapluie, et c’était le très grand nombre, parce que la veille il avait été défendu d’en porter, étaient, non point comme si elles étaient tombées dans l’eau, mais comme si on les y avait trainées : à cela près ce petit inconvénient, dont je crains bien qu’il y ait beaucoup de personnes d’incommodées, la fête s’est passée sans le moindre accident, et elle a été aussi magnifique qu’elle a été touchante. Je ne t’en ferai point le détail que tu trouveras dans les journaux : j’ajouterai seulement que le mauvais temps ne nous a pas empéché de nous divertir : en attendant l’arrivée des Confédérés, nous avons dansé en rond avec les Gardes-Parisienne et étrangères non-députées ; mon habit d’uniforme m’a valu tous les honneurs et les agréments que j’ai recu ce jour, car mon billet pour l’Amphithéâtre où se trouvait l’Assemblée n’ayant pu me servir, parce qu’on n’a pas voulu qu’il fut fait de ces distinctions de personnes, qui sont encore des fruits de l’ancien régime, j’eusse été réduit à me trouver sur les derniers bancs, au lieu qu’avec mon habit national je me trouvais au premier qui était conservé pour les seules Gardes Nationales étrangères et, qu’après en être sorti, j’avais l’agrément de pouvoir reprendre la même place ou toute autre sur le même gradin : j’étais placé en dessous de l’Assemblée nationale et la famille Royale. »

 « Et j’ai joui de tout le spectacle de la cérémonie aussi bien que personne. J’y suis allé à sept heures du matin : tout était plein, et la cérémonie a fini entre 6 et 7 heures du soir. J’avais cinq petits pains dans ma poche, et, moyennant un quartier (de pain) que j’en ai acheté, et la valeur d’une livre de jambon, j’ai fait mon déjeuner et mon dîner ; j’ai été plus embarrassé pour la boisson ; on ne promenait dans le Champ de Mars que du vin fort mauvais, j’en ai bu un verre et ne le trouvant pas à mon gout, j’ai été boire dans des cafés voisins une bouteille de bière et quelques verres de limonade. Nous allons encore être tout en fêtes pendant quelques jours, mais je ne finirai pas de te conter tout cela, il est temps de parler d’autre chose. »

«  Du 18 juillet, 7h ½ d m. « On nous prépare aujourd’hui de grande fêtes, je dis « On nous » parce qu’à cela près du Serment de Confédération, où nous n’avons été invités que comme spectateurs, on n’a aucunement distingué les volontaires étrangers des Députés. Il y a revue générale au Champ-de-Mars, où nous sommes tous invités à prendre les armes, ensuite un aérostat ; l’après midi des joutes et des divertissements sur l’eau ; le soir un feu d’artifice sur le Pont-Neuf. Illuminations et danse aux Champs-Elysées et à la Bastille, où il ne reste aujourd’hui qu’une partie des soubassements : on a fait aplanir le terrain, et on y a élevé une cabane de bois ornée de feuillage,dans la même forme que l’ancienne Bastille. Pour moi, j’irai danser à la Bastille, quand ce ne serait que parce qu’il y a longtemps qu’on n’y a pas dansé. Les Parisiens nous fêtent on ne saurait mieux, ils sont tous de le plus grande honnêtete à notre égard ; tout ce qu’il y a de curieux nous est ouvert, et l’on en paye qu’autant qu’on le veut bien. Je n’ai pu encore voir M. Scheppers ; je le ferai sans fautre aujourd’hui. »

« Du 19, à 7h1/2 Nous avons été hier soir pour voir la joute, mais l’affluence de monde était si grande que nous n’avons pu avancer ; nous avons été promener sur les boulevards, et delà, nous sommes allés sur la Bastille, qui était arrangée comme je te l’ai dit et supérieurement illuminée. On y dansait en rond en y chantant des couplets qui n’étaient pas à la louange des aristocrates. Je m’y suis joint un instant, mais m’étant bientôt aperçu que les Dames qui s’y étaient mélées, n’étaient pas de la plus haute vertu, je m’en suis retiré et nous sommes revenus à la clarté des illuminations, ce qui fort commun ici, car je crois que, depuis que j’y suis, voilà le 4° jour qu’on en fait. Il était 10 ½ quand nous somms rentrés, j’ai mangé un morceau, et j’ai été me coucher. Nous avons appris que dans les vains efforts que le ballon a fait pour s’élever, il s’est renversé sur quinze personnes qu’il a brulées et qu’on a du reconduire chez elles. J’ignore si cette brûlure a été considérable. Je crois qu’il ya ce soir, bal chez le Roi ; j’irai vraisemblablement y faire un tour. Comme il faut que j’aille chez M. Scheppers avant l’Assemblée-Nationale, que je ne suis pas encore coiffé, et que j’attend quelques visites ce matin, il faut que je te quitte. Je ne t’oublierai pas pour cela, ton image est dans mon cœur, elle fait tout mon plaisir dans les instants où je peux être un peu à moi et je ne t’oublie pas non plus dans le tumulte des fêtes. Adieu, chère Amie. Fr. B » 

« Ici le libertinage est d’une impudence inconcevable, et tout tend à la séduction, livres, estampes, tableaux, etc… et l’homme est toujours homme, c'est-à-dire une créature bien faible. Compte toujours sur tous les sentiments de mon cœur ; avec la grâce de Dieu, ils ne te manqueront pas de ma vie. Ton tendre et fidèle époux. »

« J’ai employé la journée d’hier à voir, le matin, la Bibliothèque du Roi et, l’après-midi, le Garde-Meuble de la Couronne, les Champs-Elysées et les pompes à feu qui donnent l’eau à tout Paris. Je compte voir aujourd’hui MM. Féline, Lasseray et Dulmoussay : Nackten verra lui seul les personnes avec lesquelles nous ne sommes  pas liés, pour me laisser le temps de voir encore quelques petites choses. J’ai aussi une assemblée aujourd’hui pour l’affaire de Clément Desprès ; et devant dîner dans un repas où les Gardes Bourgeoises de ce district m’ont invité, cela fera à peu près l’emploi de ma journée. Je compte toujours partir le 20 pour Reims, quoique je n’aurai pas alors vu le quart de ce qu’il y a d’important à voir à Paris, mais je suis décidé à ne changer rien au plan de ma route, à moins que par convenance d’affaires. J’aurai donné ici huit jours uniquement à mes plaisirs, et c’est bien assez. »

«  Il faut que je rectifie ce que je t’ai dit dans l’une de mes dernières : le Roi ne s’est pas contenté d’écrire son serment sur son genou, comme on l’avait dit ; il s’est levé et l’a prononcé d’une voix ferme et assurée ; mais l’ayant fait sur son trône, comme je te l’ai dit, il a été entendu de bien peu de personnes, ce qui a donné lieu à ces propos ; On espère que cela n’aura pas d’autres suites. »

A Reims avant Chalons : « Nous avons dîner hier chez Monsieur Henriot, et l’après midi, avec son fils, nous sommes allés voir la cathédrale, St-Rémy, St-Nicaise, la Ste-Ampoule, le Pilier-Branlant, etc, et les promenades qui sont fort belles.

"J’ai une quarantaine de lettre pour l’Italie, tant de recommandation que de crédit ; ainsi, au moyen de toutes celles que celles-là vont me faire avoir, il est à croire qu’il ne me manquera rien dans la route. M. Combe m’en a, entre autres, donné une pour le Secrétaire d’Ambassade à la cour de Turin pour qu’il me présente à M. de Choiseul, et me procure d’autres lettres pour les Ambassadeurs de France dans les autres cours de l’Italie. Il prétend que c’est une précaution nécessaire dans le moment présent. Si cela ne fait pas de bien, cela ne fait pas de mal, mais je crois que je ne remettrai pas la moitié de ces lettres, et tu sais, d’ailleurs que je n’ai pas le caractère courtisan qu’il faut auprès des Grands ! Je t’écrirai d’Avignon, non pas après-demain soir, car j’arriverai tard, mais sans faute mercredi matin ; je t’écrirai le lendemain d’Aix, et le surlendemain de Marseille. »

J’ai peu de temps pour répondre aux tendres expressions de ton amour, parce que la veille du départ, il y a toujours cent choses à faire ; je le ferai par ma prochaine, car après la joie de recevoir ces sortes de témoignages de ta part, te les rendre est, chère amie, le plus grand plaisir de Coco, depuis qu’il t’a quittée. Je ne crois pas que je t’aime davantage qu’à la maison, mais comme toi, je ressens plus que jamais que je ne puis être heureux que par toi, et ne le serai que de ton bonheur. Ton tendre et fidèle.

Avignon, 11 août 1790, 11 h.d.m. « Nous couchâmes fort mal à Tournon : je fus dévoré de punaises et ne dormis pas un quart d’heure. Le patron vint nous faire lever à 2 h. du matin ; nous nous embarquâmes à 3 heures. Je mis mon oreiller sur le pont et je me couchais sous la voiture ; je sommeillais comme cela deux à trois heures, mais en m’éveillant, je m’aperçus que j’avais froid ; je n’avais alors qu’une veste de nanquin et, sur l’eau, les nuits sont toujours un peu froides ; mais les jours sont cruellements chauds, il n’y a point de trou où l’on ne se fourre, point d’incommodité que l’on ne souffre pour trouver un peu d’ombre. Mais la situation du bâteau changeant souvent, nous changeons aussi très souvent de place. Le matin, le patron n’ayant pas eu l’intention de plier son mât pour pouvoir passer sous la corde d’un bac, le mât brisa net, mais il ne blessa personne: à cela près, notre navigation a été fort heureuse. Nous avons passé à toutes voiles et comme un trait sous le fameux pont du Saint-Esprit ; au grand silence qui régnait alors dans notre compagnie, il était aisé de juger que nous éprouvions tous un mouvement involontaire de crainte et de frayeur. Les cris de joie sont partis à la fois de toutes les bouches, aussitôt que nous eûmes passé l’arche. »

A Chamberi : « J’ai vu M Mirabeau-Tonneau ! J’ai entendu la messe de l’archevèque de Paris, dont on dit tout le bien imaginable. On était fort inquiet à Chamberi sur le courrier de France, qui devait être arrivé hier midi, et qui n’est pas encore ici présent. On craint toujours des évènements fâcheux. (…) Je suis parti à 2 heures de Chamberi, et j’arrive à l’instant ici. Je repartirai demain de bonne heure pour aller coucher à Lyon, et pour ce qui en est de coucher à Lille, ce sera, Dieu aidant, du 28 au 29. »

A Rome et au Vatican : « J’ai été encore toute la matinée dans l’admiration, je peux dire dans l’enthousisame ; j’ai passé deux heures à St Pierre pour la quatrième fois, et, pour la première fois, j’ai vu le Vatican : le Museum de ce palais est ce qui m’a le plus frappé, je ne pouvais m’en arracher. A la vie près qui manque à ces statues, je crois qu’on peut dire de plusieurs que l’art surpasse la nature. J’ai vu de si belles choses de ce genre, que j’y ai pris un goût singulier, je ne puis m’en rassasier. Ne crains pas, cependant, que je sois tenté de faire des dépenses dans ce genre, je sens que trop bien que cela est au dessus de nous ; mais étant ici une fois dans ma vie, je vois avec plaisir ce qu’on ne peut voir dans aucun endroit du monde. »

« Je vais répondre légèrement- c'est-à-dire aux choses où cela pourrait etre utile- à tes lettres. J’aurais voulu recevoir la première en son temps ; avec les nouvelles que tu m’y donnais des assignats, j’aurais pu prendre plus tôt l’arrangement que nous avons commencé à utiliser à Rome. Je crois que Thierry (Charles Lethierry)  a trop d’esprit pour renvoyer ses ouvriers ; ce serait une sotise dont il ne tarderait pas se repentir, et à raison de la perte d’un état, et à raison des disgraces auxquelles ils s’exposerait. Il n’est pas permis d’être aristocrate à ce point là. Je suis charmé que Julie (Virnot) t’ait tenu compagnie et je lui en témoignerai ma reconnaissance par quelque cadeau. Je n’oublierai pas non plus les enfants de ma sœur : je n’y aurais peut-être pas pensé sans toi, mais toi, tu n’oublie rien de ce qui peut faire plaisir aux autres (…) »

Extraits de lettres d’Alexandrine Barrois-Virnot

« Hier, après avoir dîné chez M. de la Missart, nous sommes allés faire un tour à Esquermes. Ta maman m’y a paru très bien portante, et j’espère que son mal de tête se dissipera avec l’air de la campagne. Si je la vois, je lui ferai part de ce que tu me dis sur son compte. Je ferai de mon mieux pour m’acquérir l’amitié de ma sœur, afin de pouvoir lui procurer un peu d’agrément et l’empécher de penser à autre chose. J’espère que nous en viendrons à bout ; elle est aussi fort embarassée à placer son argent et si elle trouvait quelque partie de bien avantageuse, je crois qu’elle en ferait l’acquisition, si cela ne montait pas trop haut. 

C’est une fête générale dans la ville, et jusqu’à la plus petite compagnie, ils ont nommé six députés pour aller souhaiter la bonne fête au Maire ( Louis Vanhoenacker-Decroix, 1° maire de Lille). Louis (Virnot) était du nombre, et le maire les a engagé à accepter une collation chez lui lundi l’après-dîner, ce qu’ils ont accepté de bien bon cœur. Pour avoir cette honneur là, Maman fait faire à Louis un habit d’uniforme. ».    

« Quand il fait beau et que j’ai le temps, je vais voir ta maman et Madme Butard à Esquermes; ou je vais faire un tour chez Papa. Le plus souvent je reste les soirs ici, je m’amuse avec tante Julie et les trois enfants. J’ai du faire un petit lit pour faire coucher Charles, et je lui ai fait accroire que c’était un lit que tu lui avait envoyé de Paris.(…) Encore hier, nous avons été dîner à la Madeleine avec ta maman dans sa voiture. »

« Maman ( Catherine Virnot-Lenglart), qui avait du monde à dîner chez elle, m’avait engagée à y aller ; mais comme c’était le tour d’aller à Esquermes, j’y suis allée. J’en suis revenue à cinq heures avec ma sœur pour voir l’arrivée des députés qui revenaient de Paris et, en rentrant chez nous, j’ai été fort étonnée d’ y trouver une vingtaine de personnes qui y étaient aussi venues pour voir cette arrivée des députés ( rue de Paris). C’était Mme de Canteleu (Brigode), la famille de M. de la Missart, celle de M. Prévost, Papa, Thierry, Carpentier, du Gavre, enfin toute la bande qui avait dîné chez Papa. Ils sont monté dans les magasins pour mieux voir. Le lendemain, Mme de la Missart m’a fait inviter à dîner chez elle dimanche prochain, ce que j’ai accepté.

« J’ai appris hier soir que dimanche à midi il y a eu une grande discussion au salon, au sujet des assignats. Papa (Urbain-Dominique Virnot) s’est animé comme un coq (sic) ainsi que bien d’autres, pour engager la Chambre de commerce à écrire comtre les nouveaux assignats qu’on veut encore mettre en circulation. Ils n’ont pas voulu le faire, disant que cela regardait la municipalité, laquelle, de son coté, a dit que c’était l’affaire de la Chambre de Commerce. Enfin, pour terminer toute discussion on a décidé d’ aller, sans être attendus, à la Chambre de Commerce, pour forcer ces messieurs à écrire à l’Assemblée-Nationale contre les assignats. Cela a eu lieu hier matin. Papa, Thierry nombre de filtiers, etc, y sont allés et on a été obligé de faire ce qu’ils ont voulu. ».   

« Julie (Virnot) me tient toujours fidèle compagnie, parce que, comme je te l’ai dit, depuis la mort de Petit, j’ai peur des revenants, et je n’ose pas coucher seule dans ma chambre. Si tu veux lui faire un cadeau, apporte lui un éventail ou un joli ruban. D’ailleurs, je crois qu’elle a autant de plaisir à être ici qu’aux Ursulines, et qu’elle se satisfait en cela autant que moi . Ainsi, je ne vois pas la nécessité de lui rien donner. Il me ferait plus de plaisir, mon ami, que tu rapportes un petit cadeau aux enfants de ma sœur. »   

Du 4, 7 h du matin, « Maman est venue m’interrompre à cet endroit de ma lettre pour m’engager à dîner chez elle, parce que Thierry et sa femme y soupaient. J’y ai été, mon ami : Dominique a fait le singe de toutes les manières : je m’y suis fort bien amusée. Tu manquais seul à la fête ; toute la famille se trouvait rassemblée ; on a beaucoup parlé de toi, et je regrettais bien de ne pas t’avoir. Puis hier soir, au moment ou je comptais t’ecrire, ta Maman est venue passer la soirée avec moi ; il paraît qu’elle commence aussi à bien s’ennuyer de ton absence ; comme moi, elle trouve que c’est fameusement long. Il n’y a que patience à prendre…. »

«  Crois tu que ton absence est une liberté pour moi ? C’est, je crois bien tout le contraire car si j’ai besoin d’aller quelque part, ne faut il pas que j’aie l’obligation au tiers et au quart pour m’y conduire ? Cela ne m’est arrivé que deux fois- parce que je reste presque toujours ici. C’était le jour où j’ai dîné chez M. de la Missart, j’ai prié Pedro de m’y accompagner pour ne pas courir les rues seules, étant habillée ; et une autre fois pour aller à la Madeleine, j’ai demandé Dominique. On m’a demandé déjà deux fois d’aller faire des parties de bateau avec M et Mme Thierry, Mme de la Missart, ces demoiselles Gennart, Mme Derode, etc.. ; mais je n’ai jamais voulu accepter d’en être : il me semble qu’une femme, en l’absence de son mari doit être beaucoup  plus réservée qu’auparavant, et doit même s’abstenir des amusements qu’elle prendrait si elle était avec lui ...tu me gronderas peut être de penser comme cela ; mais parle de bonne foi, je suis sûre que tu l’approuves. »

    Les assignats perdent chaque semaine davantage : j’en ai 10.000 écus de gros je n’ai jamais pu me  décider à les négocier. On ne trouve à les faire qu’à 8 ou 8 ¼ % de perte. Il est question d’établir ici un bureau où on donnera aux fabricants des bons de 6 fr, 3 fr et 30 sous, en échange d’un assignat. On lui retiendrai ¼ pour les frais. De cette manière on paierait les ouvriers en assignats et on pourait se passer d’espèces. Le malheur est que ce projet n’est adopté que par le comité des recherches, chez Ravel et que jusqu'à présent personne n’y veut prêter son nom.

L’aristocratie  fait ici des prosélites de jour en jour et on s’attend à quelque révolution d’un instant à l’autre. Cependant on est toujours très tranquille. Les Chanoines, qui s’attendaient à une grande rumeur, le jour où l’on a mis les scellés sur les portes du chœur de St-Pierre, ont eu un gra           nd pied de nez de voir que cela n’a pas fait la moindre sensation. Pour s’en venger, ils disent que cela ne durera pas, et que si on les empêche de chanter matines cet hiver, ils comptent bien le faire aux Pâques prochaines. »

Adieu tendre ami-coco, reviens, je t’attends avec la plus vive impatience. » Virnot-Barrois

Les petits assignatsperdent plus de 7 ½ et 7 3/4:; on parle beaucoup ici de contre revolution : on a mis hier les scellés sur le chœur de l’église St-Pierre, ainsi que sur tout ce qui appartient au chapître : mais ces Messieurs disent tout haut qu’avant six mois d’ici, ils subsisteront sur l’ancien pied. On s’attend à avoir une misère terrible cet hiver, et on remarque que les plus démocrates sont devenus à présent les plus aristocrates. Adieu. »

« La contre-révolution dont on parle ici peut n’être qu’une chimère : c’est, de tous les malheurs qui peuvent nous arriver celui que je craindrais le moins. Il parait qu’il y a encore beaucoup de mécontents ; mais je crois qu’il doit y en avoir partout. »

« Adieu, tendre ami, mon papier se remplit : c’est la dernière fois que je t’écrirai avant longtemps, je l’espère. Samedi je te verrai : tu ne me reconnaitras plus depuis si longtemps ! Je suis, je t’assure, bien charmée que cela finisse, ne sachant pas vivre sans toi.. Adieu donc, bon ami, ménage-toi, et, sans trop te presser, tu arriveras pour assister à la fête de Sainte Catherine qu’on celèbre dimanche, chez Papa, à ton honneur et gloire. Ta maman y sera, mais ta sœur, à cause de sa première année (de veuvage) veut rester chez elle. Thierry te désire, ainsi que Pedro, Dominique, Papa,  Maman, etc…etc, enfin tout le monde. Coco, on te fera bien jaser, je t’assure. Du Gavre, qui sait l’Italie (sic) prie pour avoir le plaisir de parler avec toi. (…) Adieu donc, j’ai encore trente six choses à te dire, je me reserve tout cela pour samedi, samedi sera le jour heureux. Que cela ne tarde davantage, je t’en prie, je t’aime, je t’adore, je ne vis et ne respire que pour toi. Ta tendre et fidèle épouse. »

Lettres rassemblées et commentées par Henry-Louis Dubly: Le Caducée et le Carquois. Lille, édition du Mercure de Flandre

 

Leur petite fille épousa Elzéar de Négrier, Capitaine de grenadiers, né à Périgueux, de François , Général de division, mort à Paris, 37, rue Vaneau, portraituré par Louis Joseph César Ducornet.

Le Général Négrier Né au Mans (Sarthe), le 27 Avril 1788. Général de Division. Questeur de l'Assemblée Nationale. Mort à Paris, le 25 Juin 1848 : [estampe] - 1

Elzéar de Négrier appartient à une dynastie de soldats : « son grand père , officier de marine avait eu deux fils : François-Casimir ci après et Ernest, général, père du général de négrier, inspecteur d’armée, membre du Conseil Supérieur de la guerre, grand croix de la légion d’Honneur, décédé subitement au cours  d’une croisière au Spitzberg en août 1913 » Ch Lethierry d’Ennequin.

« François-Marie-Casimir de Négrier, né le 27 avril 1788 au Mans et tué le 25 juin 1848 à Paris, est un général français. Il participa aux guerres du Premier Empire et à la conquête de l'Algérie par la France et fut tué durant les journées de Juin 1848.

Son père, le capitaine de vaisseau François Gabriel de Négrier, fuit la France sous la Terreur et se réfugia à Lisbonne. Il avait 12 ans lorsque le général Lannes le prit sous sa protection et l’emmena avec lui dans son ambassade au Portugal. Lannes le confia ensuite aux soins de son aide-de-camp Subervie, qui le ramena en France et surveilla son éducation. Destiné au métier des armes par son illustre protecteur, les succès de la campagne d’Austerlitz enflammèrent tellement le jeune cœur de Négrier que, abandonnant le lycée et ses études, il entra comme simple soldat dans le 2e d’infanterie légère en septembre 1806, et rejoignit immédiatement les bataillons de guerre à la 2e division du 8e corps de la grande armée. Il assista au siège de Hamelin en octobre et y fut nommé caporal le 24 novembre.

Dans la campagne suivante, au siège de Dantzig, avec le 10e corps, Négrier se trouva, le 20 mars 1807, au passage de l'île de Noyat, opération dont le but était de couper les communications de la place avec la mer, et dont le succès valut six décorations aux soldats qui s’y étaient le plus distingués. Il était également à la bataille du 4 avril, où sa compagnie repoussa de la presqu’île de Pilau une colonne prussienne qui fut contrainte de se jeter en désordre dans les bateaux pêcheurs en abandonnant trois-cents prisonniers. Le 17, sa compagnie contribua encore à repousser dans la place une colonne de Russes et de Prussiens qui laissa cinq-cents hommes sur le terrain.

Après la capitulation de Dantzig, le 2e Léger étant passé au 2e corps, Négrier, qui avait été fait sergent le 1er juin, se trouva le 14 à la bataille de Friedland, où un éclat d’obus l’atteignit au-dessus de l’œil gauche, au moment où, formé en carré, son régiment essuyait, l’arme au bras, tout le feu de la droite et du centre de l’armée russe.

Après la paix de Tilsitt, Négrier à qui sa blessure avait mérité l’épaulette d’adjudant-sous-officier le 24 juin, rentra en France et reçut le 1er septembre la décoration de la Légion d'honneur. Il n’avait alors que dix-neuf ans et comptait déjà deux campagnes en moins d’une année de service.

Du camp de Rennes il passa en Espagne, fut nommé sous-lieutenant le 7 juillet 1808 et lieutenant le 13 novembre ; il combattit, le 10 décembre, à la bataille de Gamonal qui ouvrit aux français les portes de Burgos, et le 11, à la reconnaissance de San Vicente de la Barquera, dans les Asturies. Dans cette affaire, où 10 000 Espagnols furent battus et chassés par un bataillon du 2e Léger, fort de 1 200 hommes, on s’était emparé d’un petit bâtiment chargé de montres. Le général Michel Silvestre Brayer les fit distribuer aux militaires, aux officiers et aux soldats. Négrier se trouva du nombre des récompensés.

Dans la campagne de 1809, il se trouva à la bataille de Cacabelos le 3 janvier, à celles de Lugo, d’Elviña et de La Corogne qui décidèrent la retraite du général anglais Moore. Au Portugal, avec le maréchal Soult, il assista à la bataille de Monterey, le 5 mars, puis à la retraite de l’armée française devant les armées combinées de sir Arthur Wellesley et du maréchal Beresford.

Le 27 septembre 1810, Négrier reçut, à la bataille de Buçaco un coup de feu à la tête, au moment où les généraux Merle, Foy et Graindorge, un fusil à la main, combattant comme les soldats, faisaient de vains efforts pour maintenir leurs troupes sur la serra de Alcoba.

Nommé capitaine le 31 juillet 1811, il assista l’arme au bras à la bataille de Fuentes de Oñoro, se trouva en 1812 au siège de Castro et à la bataille des Arapyles, qui fut le signal des revers français dans la Péninsule ibérique. En mai 1813, il suivit le mouvement de retraite de l’armée de Portugal sur l’Èbre. Blessé d’un coup de feu à la tête le 21 juin, à la bataille de Vitoria en défendant le pont de l’Ariago et le village d’Abechucho, il conserva néanmoins assez de force pour rester à son poste et se trouva, le 31 août, à la bataille de San Marcial, où il eut le bras droit traversé par une balle.

À l’ouverture de la campagne de 1814, il fut élu chef de bataillon le 4 octobre 1813 et assista aux batailles de Brienne, de La Rothière, de Champaubert et de Vauchamps. Après l’occupation de Méry-sur-Seine par le général Boyer, le 23 février, le corps du feld-maréchal autrichien Schwarzemberg avait mis le feu à la ville, espérant que l’incendie arrêterait les troupes françaises, mais le commandant Négrier, à la tête du 2e de Ligne, s’élança au milieu des flammes, traversant le pont au pas de charge au milieu d’un feu si ardent que quelques gibernes s’enflammèrent et sautèrent. Cet acte héroïque permit aux troupes françaises de rentrer à Troyes avec Napoléon Ier le 25.

Il suivit Napoléon dans sa marche sur Soissons, et dans la nuit qui précéda la bataille de Craonne, il surprit, avec cinq-cents hommes, les Russes dans leur bivouac, en tua un grand nombre et rejeta les autres au-delà du village. Napoléon, témoin de ce beau fait d’armes, le nomma officier de la Légion d’Honneur le 13 mars et accorda vingt-cinq décorations à son bataillon. C’était la dernière fois qu’il participait à cette lutte.

La Restauration le conserva en activité. Après le 20 mars, il fit partie, avec le 2e léger, de la division Reille, 2e Corps, et se trouva engagé le 15 juin en avant de Thuin contre un corps prussien de 890 hommes qu’il chassa devant lui jusqu’au-delà du pont de Marchiennes. Dans la journée du 16, il combattit aux Quatre-Bras. Le 18, il fit partie de l’attaque du bois et du château de Hougoumont, où il eut la jambe droite traversée par un coup de feu.

À la Seconde Restauration, il échappa encore au licenciement, grâce à sa grande réputation de courage et de talent. De 1816 à 1829, il fut successivement employé dans les grades de major, de lieutenant-colonel et de colonel dans la légion de Lot-et-Garonne, les 54e et 16e Régiments de Ligne, et il reçut la croix de Saint-Louis le 17 août 1822.

Promu au grade de colonel le 22 août 1830 et mis à la tête du 54e de Ligne, il obtint la croix de commandeur de la Légion-d’Honneur le 18 avril 1834, fut compris dans la promotion des maréchaux de camp le 22 novembre 1836 ; il prit le commandement de la subdivision du Pas-de-Calais, le 8 décembre.

Appelé en mars 1837 à la tête d’une brigade d’infanterie dans la division d’Alger, il séjourna au camp d’observation de Boufarik durant le mois de juin, et remplaça le gouverneur général dans la province d’Alger pendant la seconde expédition de Constantine.

À la fin de novembre, le maréchal Valée lui confia le commandement de Constantine et de ses dépendances, et en août 1838, il fut chargé de compléter la reconnaissance du chemin de Constantine à Stora. Sa marche hardie dans une contrée où les Turcs n’osaient pas s’aventurer étonna les Kabyles. Dès lors, commença, sous sa direction, l’exécution de cette voie militaire, longue de 22 lieues, qui conduit en trois jours de marche de Constantine à la mer.

Vers le même temps, le commandant de Mjez Amar ayant été arrêté par les Haraktas, dans une reconnaissance, le général Négrier marcha pour les punir mais, à l’apparition de ses troupes, cette tribu demanda l’aman et se soumit à la réparation qu’il exigea d’elle, puis comme l’ex-bey El-Hadj-Ahmed s’approchait de Constantine qu’il espérait surprendre, le général se porta au-devant de lui et le contraignit à reculer sans combat.

Rappelé en France en juillet 1838, le général Négrier prit le commandement du département du Nord. En janvier 1839, on lui confia celui de la 2e brigade, 3e division, rassemblée sur cette partie de la frontière, et il rentra dans sa subdivision au licenciement des corps d’observation le 25 mai. Vers la fin de juin, il eut le commandement de la 4e division d’infanterie à Paris, fut employé au camp de Fontainebleau en 1839 et 1840, alla en mission à Heilbronn pour assister aux manœuvres des troupes du 8e corps de la confédération germanique. Envoyé de nouveau en Algérie à la fin de janvier 1841, il reprit le commandement supérieur de la province de Constantine.

Abd-el-Kader avait conservé du côté de Msilah, au sud-ouest de Sétif, un reste d’influence qu’il importait de détruire. À cet effet, le général Négrier se rendit à Msilah, en mai, à la tête d’une forte colonne. Il y fit reconnaître l’autorité d’El Mokrani, calife, par un grand nombre de tribus qui vinrent faire leur soumission et pourvut aux dispositions nécessaires pour neutraliser le califat d’Abd-el-Kader. Créé lieutenant-général le 18 décembre 1841, il ouvrit la campagne de 1842, en repoussant, en janvier, une attaque dirigée contre Msilah par Ben Omar, calife de l’Émir. Le 31 mai, il prit possession de Tebessa, situé à 35 lieues sud-est de Constantine, et après avoir donné dans cette ancienne colonie romaine l’investiture, au nom de la France, à des autorités indigènes, il revint à Constantine en dissipant les rassemblements qui voulaient lui disputer le passage.

Rentré en France le 21 janvier 1843, le général Négrier commanda successivement les 13e et 16e divisions militaires, à Rennes et à Lille, fut nommé inspecteur général d’infanterie en 1845 et 1846, et reçut la croix de grand officier le 22 avril 1847. Au mois de mai 1848 le gouvernement provisoire lui conserva le commandement de la nouvelle 2e division, et il vint à la même époque siéger à l’Assemblée nationale en qualité de représentant du département du Nord.

Les journées de juin 1848

Dès ses premières réunions, l’Assemblée pressentant les dangers qu’elle aurait à courir, lui avait confié les fonctions de questeur. Dans la matinée du 23 juin, vers midi, il avait successivement passé en revue, sur la place de la Concorde, les 4e, 19e et 22e bataillons de garde mobile qui étaient partis pleins d’enthousiasme pour le Petit-Pont, la rue Saint-Séverin et la rue Saint-Jacques, sous la conduite des généraux Duvivier et Bedeau. Deux mille hommes fournis par les 10e et 11e légions de la garde nationale restèrent sous ses ordres, bivouaqués sur la place du Palais jusqu’au lendemain 24 ; mais le 25, voyant la lutte se prolonger et n’écoutant que son ardeur, il monta à cheval à une heure de l’après-midi, serra une dernière fois la main du président de l’Assemblée nationale, et partit avec une colonne composée de six compagnies du 28e régiment de ligne, de deux compagnies du 69e et du 4e de la garde mobile qu’il conduisit d’abord sur la place de l'Hôtel-de-Ville et qu’il porta ensuite en suivant les quais vers le Grenier d’abondance d’où partait le feu des insurgés embusqués dans les décombres et dans les jardins environnants. Il avait déjà parcouru le boulevard Bourdon dans toute sa longueur et renversé les nombreux obstacles qui s’opposaient à sa marche, lorsque, arrivé à la barricade parallèle à la rue Beautreillis, il fut atteint d’un coup de feu et tomba expirant dans les bras d’un sous-officier du 69e. Il était sept heures et demie du soir. Sa mort, loin d’intimider les soldats, excita leur ardeur, et d’un dernier élan ils franchirent les barricades qui les séparaient encore de la colonne de Juillet. Paris a voulu conserver son cœur et en a confié la garde aux soldats français invalides. Lille a réclamé son corps qu’une députation lui a porté solennellement. Enfin son jeune fils, soldat au 7e régiment de ligne, a été nommé sous-lieutenant, et sa veuve, indépendamment de la pension de retraite à laquelle lui donne droit la législature, obtint, à titre de récompense nationale, une seconde pension de 3 000 francs, réversible sur chacun de ses deux enfants. Négrier fut remplacé, dans ses fonctions de questeur par le général Lebreton, représentant d'Eure-et-Loir. » Wikipedia

Ducornet

 « Louis Joseph César Ducornet (né le 10 janvier 1806 à Lille ; mort le 27 avril 1856 à Paris) est un peintre français. Né sans bras il se servait de ses pieds pour peindre. De plus, né sans fémurs, il n'avait que quatre orteils par pied et était atteint d'une sorte de nanisme. Il reçut les leçons de François Louis Joseph Watteau et de Guillaume Guillon Lethière, attira l'attention par son talent en même temps qu'il excitait l'intérêt par son infirmité, fut pensionné par Louis XVIII et eut de nombreuses commandes. Bien qu'il n'ait jamais réussi à passer la deuxième étape du prix de Rome (à cause de son handicap), il eut plusieurs médailles à des salons. La critique a souvent été clémente avec lui, la blague étant facile : « ce que Ducornet fait avec ses pieds, d'autres ne peuvent le faire avec leurs mains ».

Sa condition le rendant impropre à la marche, il se déplaçait en étant accroché au dos de son père. Malgré ses handicaps, c'était un très bel homme. Il vécut et travailla de 1845 à 1856 au 14, rue Visconti à Paris.

Œuvre :

Pierre-Hippolyte Saint-Léger commandant du Bataillon des canonniers sédentaires de Lille (1849)

Louis Ducornet est surtout bon coloriste. Parmi ses productions, on remarque :

  les Adieux d'Hector et d'Andromaque, 1828, Palais des beaux-arts de Lille

  Saint Louis rendant la justice sous un chêne, 1831, Palais des beaux-arts de Lille

  Marguerite interrogeant une fleur, 1834

  la Mort de la Madeleine, 1840, Église Saint-André de Lille

  Saint Denis prêchant dans les Gaules

  L'Appariton de la sainte Vierge à sainte Philomène, 1847, abbaye de Saint-Riquier

  La Belle Édith, 1855. Deux portraits, celui du général Négrier et celui du commandant Saint-Léger, réalisés par Louis Ducornet, sont exposés au musée des Canonniers Sédentaires de Lille.

Critique contemporaine : « Ouvrage inachevé de la création, Monsieur Ducornet, qui n'a que la moitié d'un corps d'homme a suppléé par l'énergie de sa volonté à l'absence de ses bras. A force d'étude, de patience et d'art, il est devenu un peintre, dont les ouvrages à plus d'un titre, doivent inspirer de l'intérêt. » Wikipedia

Henri Thomas Barrois 1790-1870

épouse, en première noces Adélaïde Le Thierry  (1802-1833), fille de Charles Le Thierry d’Ennequin, écuyer et de Catherine Charlotte Virnot puis Rosalie Félicie Virnot, fille de Pierre Urbain Virnot, membre de la Chambre de commerce de Lille et de Rosalie de Raismes dont Jules Alix Barrois.

Leur fils : «  Jules-Alix BARROIS-Van der Straten avait huit ans quand il perdit sa mère Adèle le Thierry. Il la pleurera jusqu'à la fin de sa vie, vouant par amour du souvenir d'elle, un véritable culte à la famille le Thierry.
Jamais il ne se consolât de n'avoir pas eu de mère pour le conseiller et le former pendant sa jeunesse.
C'est dans cette mentalité qu’il reçoit de la famille leur pesant d or, les deux tapisseries des Flandre et les deux amours en gré de Lille, qui sont encore dans sa maison de la rue Pascal et que sa mère aimait tant.
Jules BARROIS fit ses études au collège de Lille et d'après les récits qui sont entre mes mains, il devait remporter tous les prix de sa classe.
Son père, toutefois, ne lui laissa pas, comme à ses frères, le temps du succès scolaire.
Il se trouva avoir besoin de son aide, dans la filature et l’y fit entrer avant la fin du cycle des études classiques.
Après le travail dans les ateliers, Il l’envoyait suivre les cours des écoles académique, où il se perfectionna dans le dessin, la musique, au point de tenir sa partie au Violoncelle dans les concerts de famille.
Entré à la fabrique comme ouvrier, il passa successivement dans tous les ateliers : tour, forge, menuiserie, construction, machines, fileur, tisseur, etc. avant de les diriger.
Son père l'avait chargé de la fabrication.
Il occupe pendant 25 ans très correctement et très scrupuleusement le poste qui lui était confié dans la filature de la rue de Tournai, là où son père l'avait intégré lors de son mariage.
Il est resté attaché jusqu'au moment où ses fils grandissant, il se décida de l'abandonner, à séparer ses intérêts de ceux de ses frères, pour bâtir une nouvelle filature de coton, qu il dirigerait en compagnie de ses deux fils.
C'est dans cette intention qu'il acheta le terrain de la rue Pascal, dans un quartier ouvrier, en pensant y établir les fondations de la fabrique projetée ; il y éleva une habitation. Cependant, les conditions de la filature lui semblant devenir moins avantageuse en raison du libre échange accepté avec l'Angleterre, il suspendit ses travaux, remis d'année en année la construction de son usine, envoya en attendant ses fils à l'université puis en Angleterre jusqu'à ce que ses fils  lui témoignent le désir de poursuivre leurs études scientifiques.  II renonça d'autant plus facilement à son projet industriel, sur la fabrique familiale de la rue de Tournai, qui n apportait plus les mêmes bénéfices.
Il consacre alors son temps à la gestion de ses affaires, aux soins de son jardin, à des travaux d'ateliers, tour, Menuiserie, au sport, dont il avait été privé jusque-là.
Il se dévoua au rôle de tuteur, aux intérêts des enfants de son frère Henri, de son parent Désiré le Thierry, devenu orphelin : il augmenta leurs biens et leur rendit de grands services.
Sa vie rue Pascal était très réglée, un peu monotone, et désorganisée par la cessation trop longue de son activité industrielle à 45 ans.
Sa vie avait été trop spécialisée, depuis son enfance, pour qu'il pu prendre une autre activité à son âge.
Chaque année, ils allaient passer un mois en Provence, en Italie, près de leur fils Jules.
Il s'était marié à 23 ans avec Mademoiselle Estelle Vanderstraeten, qu'il avait connue comme amie de classe de sa sœur Claire, et s'installe avec elle rue de Tournai au 86 (actuellement 84) auprès de la filature, dans une maison qui servait en même temps de magasin pour les cotons arrivant de Géorgie.
C'est là, parmi les balles de coton, que naquirent ses enfants.
Estelle Vanderstraeten, (1830-1891), sa femme, de santé délicate, était dotée de l'esprit le plus fin et du cœur le plus sensible. Elle était d'une nature supérieure. Elle se donnait entièrement à l'éducation de ses enfants, ne vivant que pour eux, rapportant tout à eux, veillant à la fois à leur santé, à leur toilette, à leur corps et à leur âme, leur servant de répétiteur pour leurs études (pour eux, elle avait appris le latin et l'anglais), À leurs arts d'agrément (reprenant avec eux  leçons de danse et leçons de musique) choisissant leurs lectures, lisant et discutant avec eux : ils ne sont devenus que ce que leur mère les a faits.
Le matin, à 7h, elle était debout, faisant répéter les leçons, présidait le déjeuner et de monter les enfants en voiture pour la classe. Tous les matins, sa sœur Eugénie arrivait après le départ des enfants. Ensemble, elles allaient à la messe, au marché, faisaient les fournisseurs, les visites, les amis. De midi à 2h, elle restait auprès de son mari, pendant les deux seules heures de liberté que lui accordaient leurs affaires. À 2h, elle allait chez son père Charles Van der Straten, considérant comme un devoir primordial d'aller lui tenir compagnie, en raison de sa surdité, qui était absolue. Elle lui écrivait, de 2h30 à 4h30, les nouvelles de la famille, de la ville. Ces longues visites quotidiennes au grand-père, les jours de congé, influèrent sur la carrière de ses enfants : Souvent, pour varier leur monotonie, on permettait aux petits de se rendre au musée d'histoire naturelle et aux serres municipales qui se trouvaient de l'autre côté de la rue des Jardins Des histoires naturelles et cette fréquentation développa certes chez eux le goût de l’histoire naturelle. À 5h, elle rentrait chez elle, assistait au retour de classe des enfants, surveillait leurs devoirs et leur leçons. À 7h, ils étaient remis entre les mains de l'anglaise, qui soupait seule avec eux et les mettait au lit, tandis qu'elle passait la soirée avec son mari ou en ville.
Quand ils quittèrent leur maison et leur fabrique de la rue de Tournai, pour s'installer rue Pascal, leur vie ne fut pas changée. Les loisirs forcés de son mari, la mort de son père, le mariage et le départ de ses fils imposèrent à Estelle B une nouvelle existence, moins conforme à son tempérament.
Elle se replia sur elle-même, sa piété devint très grande et elle  se dévoua d'une façon de plus en plus exclusive aux pauvres, aux malades, aux enfants malheureux des Ecoles, les visitant, les assistant en personne, d'une façon indépendante et sans attache aux sociétés charitables dont elle faisait partie.
Très bonne, elle aidait dès sa jeunesse les ouvriers de la filature qui étaient malheureux ou malades, et jusqu'à la fin de sa vie, on les vit défiler chez elle quand ils étaient dans le besoin.
Elle était la providence des pauvres de son quartier qu'elle allait visiter elle-même et sa mort, qui suivit de trois jours celle de son mari à la suite d'une pneumonie contractée à son chevet, les journaux de toutes nuances s’accordèrent pour louer leur bonté, leur inlassable charité et leur générosité envers les nécessiteux.
Ils conservèrent toute leur vie les domestiques qu'ils avaient gagés en se mariant : jamais Triphon et Augustine ne les quittèrent tant il faisait bon vivre avec eux.
Orléaniste comme son père, Jules B s'était rallié à lui à l'Empire, qu’il servit sa vie durant et vit tomber à regret en 1870.

 Catholique calme et pondéré comme son père, il avait une grande affection pour sa femme qui était d'une foi beaucoup plus ardente et d'une bonté beaucoup plus agissante que lui. Il lui laissait toutes les initiatives charitables, Se contentant de l'aider de tous ses moyens. »


[1] : Relevé par Madame Jean-Louis Barrois et sa cousine Monique Varé-Giroud. Les relations de Jules Barrois avec son grand père Charles Marie Désiré Le Thierry, seigneur d'Ennequin 1766-1858 étaient très émouvantes.

 

 

Charles Eugène Barrois (1851-1939)

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Le fils de Jules-Alix, était Commandeur de la Légion d’honneur, de l’Ordre d’Isabelle la Catholique, officier de l’ordre de Léopold de Belgique, docteur Es Sciences, professeur à la Faculté des Sciences de Lille, docteur en Sorbonne, membre de l’Institut, membre de la Société royale de Londres, président de l’Académie des Sciences.

 

Jean-Marie Joseph Barrois (1884-1967),

Le fils de Charles-Eugène, fut chevalier de la Légion d’honneur, chevalier des palmes académiques, médaille des épidémies, docteur en médecine, médecin ; il épousa Germaine Julie Prouvost (1893-1987), fille de Paul Joseph et Louise Masurel et habitait l’ancien  hôtel de M et Mme Huot van den Straeten, 20, rue des Jardins à Lille.

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Leurs deux fils sont Charles Marie Barrois, Né en 1913, chevalier de la Légion d’honneur, docteur en droit, maire de Fontaines les Grès, et Jean Joseph Marie Barrois, docteur en médecine, électroradiologiste, attaché des hôpitaux de paris, ex moniteur de physique médicale de la faculté de médecine de Paris.

Dont Jean-Louis Barrois, notaire à Lille, dans l’étude Jean Louis BRIDOUX Jean-Louis, BARROIS Jean-Louis, LOOCK Nathalie, DANJOU Michaël, qui s’occupe de la famille Virnot depuis l’Ancien Régime ; un de ses ancêtres Virnot y eut une fonction d’associé.

Barrois-Jean-Louis

Marcel Pierre Marie Joseph Barrois ,

Fils d’Henri François Barrois 1863-1927 et de Marguerite Céline Adèle Decoster 1865-1953, petit fils Henri Joseph Barrois 1833-1872 et Julie Jeanne Virnot 1839-1908,

Marcel-Barrois

Bertrand, dans la Résistance, ancien élève d'HEI (université catholique de Lille), au tableau d'honneur des anciens, placé dans l'entrée de cette école d'ingénieurs, licencié ès sciences, industriel, officier de réserve, chevalier de la Légion d'Honneur, président des Anciens Combattants de l’Allier, président du Centre d'Entraide des Prisonniers de Guerre au Ministère du Travail de Vichy, prisonnier de guerre en Allemagne à l’Oflag 3C, surnommé " Bertrand ", animait un réseau de Résistance (tendance Giraud), membre de l’Organisation de la Résistance de l’Armée, membre avec François Mitterrand du " Comité des Cinq ", il présenta François Mitterrand au maréchal de France Philippe Pétain, arrêté et dénoncé à la Gestapo, il est torturé et condamné à la déportation au camp de Dachau 45 ans. C'est lui le 3ème homme qui figure sur la célèbre photo de la rencontre entre François Mitterrand et Philippe Pétain. Le Mouvement National des Prisonniers de Guerre et Déportés (M.N.P.G.D.) est un Mouvement de la résistance française, lors de l’occupation de la France par les nazis en 1940-1944.François Mitterrand en est le chef, et la plupart de ses subordonnés sont des amis ou des proches de celui-ci, rencontrés pendant ses études à Paris, au stalag IX A, ou en 1942-1943. Le mouvement est divisé en deux aires géographiques, correspondant aux anciennes zones occupées et non occupées. Le nord est dirigé directement par François Mitterrand, le sud par Étienne Gagnaire. Jean Munier est responsable du service Action. Marcel Barrois est responsable des relations avec les maquis. Arrêté le 30 avril 1944, il meurt dans le train qui l’emmène à Buchenwald. Marcel Haedrich dirige le journal du mouvement, L’Homme libre. André Bettencourt s'occupe de l’antenne genevoise du mouvement, avec l’appui de Pierre de Bénouville, et Allen Dulles, chef de l’Office of Strategic Services pour l’Europe, qui participe au financement du MNPGD. « Il occupait un emploi à Vichy dans le service de reclassement des prisonniers libérés qui étaient peu nombreux mais dont le nombre allait être grossi des prisonniers évadés. Il était responsable de cet organisme avant novembre 1942 pour la région centre de la zone non-occupée, capitale Vichy.

Il avait des activités très larges puisqu’il faisait parvenir aux prisonniers candidats à l’évasion, dissimulés dans des colis, des fausses pièces d’identité, copies falsifiées de pièces allemandes. Dissimuler un document dans un colis aux prisonniers était une pratique courante. Rappelons que le général Giraud avait reçu ainsi dans la forteresse de Königstein à titre de pièce d’identité, en vue de son évasion, un faux permis de conduire allemand au nom d’un homme d’affaire alsacien fictif. Puis ce réseau de résistance clandestin se développa et s’étendit à toute la France. « Ce 3 ème personnage s’appelait Marcel Barrois. Dans les semaines qui ont précédé la libération, M. Barrois devait rencontrer à Paris un membre du réseau. Malheureusement il ignorait qu’un autre membre du réseau avait été arrêté dans les jours précédents et la gestapo se présenta au rendez-vous. M. Barrois fit partie d’un des derniers trains de la mort à quitter la France et mourut pendant l’interminable transport en Wagon à bestiaux. Je tiens cette histoire d’un ami qui est le gendre de M. Barrois. Mais il paraît que son histoire est rapportée dans un livre écrit par M. Jean Thomas, déporté lui-aussi qui a recueilli dans le wagon les derniers souffles de ce résistant héroïque.  « Jusqu’à un doux petit ruisseau » de Jean Thomas. Imprimerie Lecerf. Édité avec l’appui du Conseil Général de Rouen (1995). Le doux petit ruisseau était la traduction française du lieu-dit en Allemagne où les wagons de ce train déversèrent leurs moribonds. (Vaihingen près de Karlsruhe ?). « Les mains jointes » de Rémy 1948

« Le train de la mort » de Bernadac » Il était le petit fils de Julie Jeanne Virnot et le cousin germain de Jean-Marie Joseph Barrois (1884-1967) époux de Germaine Prouvost.

Sa fille Monique Barrois, Lille,  religieuse de la Congrégation des Petites Soeurs des Pauvres ; son autre fille, Dorothée Barrois, 1927- 2011  mariée avec Jean Deruelle, vers 1925- 2001 polytechnicien, directeur aux Charbonnages de France, dont  Nathalie Deruelle, Creutzwald (Moselle), ENS, professeur à l'Ecole Polytechnique, directrice de l'Observatoire de Meudon. Enfin, Christine Barrois  mariée avec François Magerand, colonel.

Quelques autres illustrations et alliances:

Michel Barrois, né le 27 février 1895, Lille décédé le 3 janvier 1975, Lille (79 ans), ingénieur civil des Ponts & Chaussées,  marié le 24 septembre 1921, Valenciennes avec Geneviève Marie Antoinette Vasseur.

Françoise Barrois,  mariée en 1946, Mons-en-Baroeul  avec François Giard, né le 1er mars 1914, Saint-André-lez-Lille décédé le 30 mai 1995, Lille (81 ans), archiviste paléographe, libraire à Lille,

Geneviève Barrois, Lille religieuse des Dames de la Sagesse.

Janine Barrois, Lille,  mariée en 1962, Marcq-en-Baroeul avec Pierre Vassel, Amiens (Somme), directeur de la Compagnie Française de Radiologie.

Marcel  Barrois, né le 30 mai 1900, Lille exécuté le 2 mai 1944, dans le train pour Dachau, inhumé, Lille (43 ans), industriel, chevalier de la Légion d'Honneur, croix de guerre 39-45 avec avec Hélène Marie Joséphine Vasseur, née le 2 janvier 1904, Valenciennes décédée le 8 décembre 2000, Lons-le-Saunier (Jura), inhumée, Moulins (Allier) (96 ans), décoratrice,

Monique Barrois, née le 10 juillet 1926, Lille,  religieuse de la Congrégation des Petites Soeurs des Pauvres.

Dorothée Barrois, née le 2 août 1927, Lille décédée en février 2011 (83 ans),  mariée avec Jean Deruelle, né vers 1925, décédé en 2001 (peut-être 76 ans), polytechnicien, directeur aux Charbonnages de France.

Christine Barrois,  Lille,  mariée avec François Magerand, Fontainebleau, Seine-et-Marne, colonel.

Bruno Barrois, né le 6 mars 1936, Lille tué le 23 octobre 1966, Port-Harcourt (Nigéria), inhumé, Moulins (Allier) (30 ans), ingénieur des Arts & Manufactures.

Marie Paule Barrois, née le 21 mai 1890, Lille, décédée le 27 avril 1988, Lambersart (97 ans), mariée le 21 octobre 1911, Lambersart , avec Guy Fauchille, né le 20 juillet 1885, Lille décédé le 28 septembre 1971, Lambersart (86 ans), filateur de coton ; elle est l’auteur de mémoires sur sa famille : « Vos aïeux que j’ai connus ».

François Barrois, juge à la Cour d'Appel de Douai, marié avec Nicole Danjou,

Les Henri Barrois 1790-1870 &1840 Félicie Virnot 1817-1886

Virnot-armoiries

Edouard Félix Barrois, né le 20 août 1840, Lille, décédé le 13 juin 1891 (50 ans), marié   le 2 septembre 1868, Lille,  avec Louise Marie Valérie Sagnier, née le 6 octobre 1849, Toulon (83), décédée en 1932 (83 ans), dont

Édouard Antoine Barrois, né le 14 octobre 1869, Fives , décédé.

Quelques personnalités de cette branche (sans liens généalogiques) et alliances:

Jeanne Barrois, née le 26 mars 1871, Lille  - Fives, décédée, mariée le 29 janvier 1895, Lille, avec Auguste Asselin de Williencourt, né le 6 août 1863, Douai , décédé le 18 décembre 1937, Toulon (83, Var) (74 ans).

Asselin-de-Williencourt-Barrois

Lucie Marie Clothilde Barrois, née le 16 juin 1878, Lille,  décédée en 1959, Seine et Marne (81 ans), mariée le 19 août 1897, Lille,  avec Maurice Durosoy, né le 3 mars 1869, Grenoble, décédé en 1943, Berck sur Mer, Pas de Calais (74 ans), colonel de cavalerie, aide de camp du Maréchal Lyautey.

Durosoy-Barrois-Maurice

Maurice Durosoy « est un officier général français, né en 1898 et décédé en 1988, collaborateur de Lyautey au Maroc et combattant de la Libération.

Né dans une famille de militaires, d'hommes d'Eglise et de philosophes, Maurice Durosoy s'engage volontairement à dix­-sept ans dans l'Armée française, en 1915. Après l'armistice, il entre à Saint-Cyr, dans la promotion des Croix de Guerre.

A sa sortie de l'Ecole, il devient officier des Affaires indigènes au Maroc pui chef du bureau politique de la Résidence générale en 1924. C'est alors qu'il devient aide de camp puis chef de cabinet du maréchal Lyautey de 1924 à 1934, qu'il considèrera toute sa vie comme son mentor. Après la mort du Maréchal, il est envoyé en mission à Rio de Janeiro. Puis il rejoint l'Afrique du Nord avec le grade de commandant et fait la campagne de la Libération avec la 1ère Armée française du Rhin et du Danube.

En 1945, il prend la direction de l'Ecole de Saumur. Général de brigade en 1947, il devient directeur du cabinet du maréchal Juin, après quoi il est nommé attaché militaire à Londres et membre du comité militaire de l'O.T.A.N. Il termine sa carrière comme inspecteur général de la Défense intérieure et membre du Conseil supérieur des forces armées.

Il est général de corps d'armée quand il passe en deuxième section. Mais sa retraite n'est pas inactive : il préside le Comité des amitiés africaines et l'Académie des sciences d'outre-mer.

Vice-président de l'Association des écrivains de langue française, il publie notamment une Histoire de l'Ecole de Saumur et plusieurs études consacrées à Lyautey : Lyautey, mon général (1956), Avec Lyautey, homme de guerre, homme de paix (1976), et enfin un monumental Lyautey, maréchal de France : 1854-1934 (1984). » Wikipédia.

 Flixecourt
Flixecourt

François-Joseph Barrois 1759-1848 &1785
Marie Alexandrine Joseph Virnot 1765-1845
|
Théodore Barrois 1792-1851
&1822
Catherine Henriette Demesmay 1806-1872
|
Théodore Barrois 1825-1899
&1848
Pétronille Carpentier 1828-1910
|
Maurice Barrois 1852
&1877
Gabrielle Rose 1857-1926
|
Maurice Barrois 1878 &1910
Thérèse Saint 1883-1967
|
Daniel Barrois 1920-2013

Flixecourt


Au sujet des Barrois et du château de Flixecourt construit par les Saint, voici quelques lieux où ont travaillé les stucateurs de Mons en Baroeul Delgutte, informations transmises
par leur descendante, Madame Beaurenaud et évoqués aussi dans l'ouvrage « Les Grands Liniers » : Les Mahieu d'Armentières et l'ouvrage « Les Delgutte » de Gilles Maury :
le château de Woormezeele,
le Château de Flixecourt (80) construit par la famille Saint frères puis racheté par ses descendants Barrois, inscrit à l'inventaire du Patrimoine, visitable l'été: 
voir le hall d'été en marbre à ornement or en plein".
Un énorme château en Belgique de l'architecte Sergent en Belgique, détruit ; il appartenait aux Cossart (il y a une alliance Cossart-Virnot).
La voûte du château d'Avesnes-le Sec (59) de l’architecte Paul Destombes. Château inscrit au patrimoine.
Le Palais du Congo, château Vaissier, objet de la thèse de Gilles Maury

Vaissier-Delgutte
"En 1908, René Sergent, rare architecte de la haute société de la Belle Epoque qui  à ce titre a construit de Paris à Buenos Aires, de Londres à Santa Fé pour les plus grandes fortunes mondiales, commande aux Delgutte, le simili-pierre qui habille la cage d'escalier d'honneur de l'hôtel Mathieu dans le XVIème , 1/5 rue Le Tasse, parfait exemple du néo-classicisme :l'escaliers d'honneur et le hall,.  Le très grand luxe qui a entouré les créations de Sergent en fait aujourd'hui les lieux recherchés et l'hôtel Mathieu est ainsi devenu l'actuelle Ambassade du royaume du Maroc."
Il y a sans doute beaucoup d'autres réalisations que nous ignorons, cependant nous savons que les architectes faisaient souvent appel aux même entreprises, d'où une piste... »

Les Théodore Barrois 1792-1851 &1822 Catherine Henriette Demesmay 1806-1872,

Fils de François-Joseph Barrois 1759-1848 et Marie Alexandrine Joseph Virnot 1765-1845

Theodore-barrois-Blason

Théodore Charles  Barrois

Né le 10 février 1857 à Lille, mort le 9 juin 1920 à Neuilly-sur-Seine. Il fut député du Nord de 1898 à 1906.
Avant de songer à la députation, Théodore Barrois fit une brillante carrière universitaire. Docteur en médecine et ès sciences naturelles, maître de conférences à la faculté de médecine et de Pharmacie de Lille, dès 1885, il fut reçu en 1886 à l'agrégation et nommé professeur de zoologie à la même faculté. Il devait occuper ce poste huit ans (d'octobre 1886 au 12 novembre 1894), jusqu'à ce que fût créée à son intention une chaire de parasitologie.
L'enseignement ne lui faisait pas oublier la recherche. De divers voyages accomplis comme naturaliste, en Laponie (avril-août 1881), en Palestine et en Syrie (mars-juin 1890), et d'un séjour à la station de zoologie maritime de Concarneau, il rapporta les éléments le plusieurs monographies. Ses travaux portèrent notamment sur les crustacés et les échinodermes, sur les lamellibranches (1885), sur les rotifères (1895), sur les insectes et la faune des eaux des Açores (1896), sur les ténias (1897).
Il avait 41 ans lorsque, délaissant la science pour la politique, il se présenta pour la première fois aux élections législatives. Sa carrière parlementaire fut assez effacée. Elu député de la première circonscription de Lille, le 8 mai 1898, par 9.127 voix sur 16.542 votants, au premier tour de scrutin, il appartint à diverses Commissions et à la Commission du travail. On lui confia la rédaction d'un certain nombre de rapports de validation. Il eut ainsi l'occasion d'intervenir, le 8 juillet 1898, pour défendre au nom du dixième bureau, la validation de M. Meunier, député de la première circonscription de Meaux, à qui un adversaire malheureux reprochait des distributions d'argent et de denrées alimentaires au cours de la campagne électorale. La Chambre adopta par 317 voix contre 206 les conclusions au rapporteur. Trois ans plus tard, au cours de la discussion d'un projet de loi concernant les taxes de remplacement des droits d'octroi de Roubaix, Théodore Barrois intervint de nouveau pour préciser dans quelles conditions le conseil municipal de Lille avait élaboré, un projet de réforme des octrois.
Réélu aux élections générales du 27 mai 1902, par 10.323 voix sur 17.314 votants au premier tour de scrutin, Théodore Barrois continua à participer aux travaux de la Commission du travail, mais ne prit pas la parole en séance publique. Sa discrétion à la Chambre peut s'expliquer par l'importance des jonctions administratives qu'il exerçait à l'Institut Pasteur lillois et au Comité central des houillères de France. fonctions qu'il conserva jusqu'à sa mort.

Quelques personnalités de cette branche (sans liens généalogiques) et alliances:

Olivier Barrois, ingénieur,  marié  avec Marie-Christine de Fleurian, La famille de Fleurian porte les armes suivantes : "de gueules à deux pals d'argent au chef également de gueules chargé de deux roses d'argent".Ils furent seigneurs de la Ligne. Son grand père fut  Paul de Fleurian , Officier d'infanterie, ESM promotion de La Tour d'Auvergne 1903-1905, Colonel d'infanterie, Chevalier de la Légion d'honneur Jacques Henrÿ d'Aulnois (Communication du docteur H.C.Mars 26 xii 09)., servit dans les chars de combats, qui dépendait à l'époque de l'infanterie.

Caroline Barrois, mariée  en 2004, en la cathédrale Saint-Lazare d'Autun (71, Saône-et-Loire), avec Adrien Vanbremeersch, Paris 14ème , analyste finance et stratégie.

Béatrix Barrois, fiancée avant le 1er mai 1960 avec Hubert Ruffier d'Épenoux, né le 20 juin 1931, Saumur , tué le 1er mai 1960, Redja (Constantinois, Algérie) (28 ans), lieutenant d'arme blindée (le mariage n'eut pas lieu suite au décès du fiancé en Algérie).  Puis mariée avec Jacques de Montgolfier, Saint-Marcel-lès-Annonay (07),

Dominique Barrois, colonel (e.r.),  marié en 1962, Trèves-Cunault (Maine-et-Loire), avec Agnès de Damas, Sousse (Tunisie), dont Ségolène Barrois  mariée avec Pascal Chatard,  Xavier Barrois, ENA (Nelson Mandela), administrateur civil.

Gustave Barrois, né le 10 août 1829, Fives décédé le 25 mars 1885, Lille (55 ans), filateur de coton,  marié   le 10 mai 1858, Lille avec Marie Henriette Charvet, née le 22 août 1838, Lille décédée le 27 février 1916, Dinard, Ille-et-Vilaine (77 ans), dont

Gustave Joseph Barrois, né le 26 mars 1860, Lille décédé le 15 août 1920, Marquillies (60 ans), filateur, fabricant sucre, agriculteur, maire de Marquillies, marié   le 8 décembre 1884, Marquillies avec Elise Brame, née le 1er mars 1865, décédée le 17 décembre 1925, Lille,  Nord (60 ans).

Fanny Barrois, née le 4 juillet 1913, Marquillies décédée le 24 juillet 2006, Grasse, inhumée le 28 juillet 2006, Bormes-les-Mimosas (Var) (93 ans), mariée le 8 janvier 1934, Wavrin avec Michel Détroyat, né le 28 octobre 1905, Paris, décédé le 5 octobre 1956, Neuilly-sur-Seine , inhumé, Saint-Pierre d’Irube, 64 (50 ans), aviateur, pilote d'essai, virtuose de voltige aérienne, champion de courses de vitesse,  mariée le 15 juin 1957, Bormes les Mimosas (83, Var), avec Hubert Schlienger, né le 11 août 1906, Grasse .

Detroyat-Barrois

Jacqueline Barrois, née le 17 octobre 1914, Wizernes (62), mariée le 20 juin 1936 avec Antoine Sala, né le 8 octobre 1897, Bayonne, , amiral, de l'Académie de Marine.

Les François Alexandre Barrois 1801-1868 &1822 Clotilde Marie Virnot 1801-1868

Virnot-armoiries

Il est administrateur des hospices et du bureau de bienfaisance à Lille.

Dont Jean Baptiste Barrois, né le 28 janvier 1824, Lille,  décédé le 19 août 1872 (48 ans),  marié  le 12 novembre 1855, Bruges, avec Elisabeth Chalant, dont

Quelques illustrations et alliances:

Clémentine Barrois, née le 2 novembre 1856, décédée en 1879 (23 ans),  mariée le 20 juin 1874 avec Raymond Théry, né le 25 août 1848, notaire.

Cécile Alexandrine Barrois, née le 15 octobre 1825, Lille,  décédée le 23 mai 1883 (57 ans), mariée le 5 août 1851 avec Oscar Dubus, né en 1818, Orchies 59, décédé le 14 mai 1871, Lille (53 ans), bâtonnier de l'Ordre des Avocats.

 

Branche cadette Guislain Barrois

Les Emile Barrois 1875 & Henriette Sion 1880-1966

Quelques personnalités de cette branche (sans liens généalogiques) et alliances:

Brigitte Barrois,  mariée avec Jacques Crépelle, né vers 1926, décédé le 14 février 2009, Marcq en Baroeul, inhumé le 19 février 2009, Marcq en Baroeul (peut-être 83 ans), chef d'entreprise,

Marie Thérèse Barrois, religieuse.

Marc-Antoine Barrois, Ingénieur textile, jeune et atypique, Marc-Antoine Barrois cherche à lancer un concept de Haute Couture masculine. Rencontre avant la présentation de sa deuxième collection à Paris, en janvier. Les puristes trouvent cela ridicule : de la Haute Couture pour homme ! Alors que l'appellation est réservée, - même pour la femme - à une poignée de grandes maisons parisiennes. Pour l'homme, on parle de "sur-mesure" ou de tailleur, mais Marc-Antoine Barrois et son "binôme", Olivier Boileau Descamps, revendiquent la notion de Haute Couture masculine. Simple argument marketing ou concept réellement novateur ? Nous sommes allés nous rendre compte de visu dans le showroom de la jeune marque de luxe.

Les Louis Barrois 1876-1963 & Marie-Louise Octavie Joseph Lepers 1880-1950

Demeures habitées par les Barrois et alliés, rue du Faubourg de Roubaix à Lille :

N °137 : démolie ; au 135 bis, demeure une belle maison bleu et blanc de style Louis XVI

N° 135 : Démolie ; reste un grand jardin

N ° 159 : remplacé par un HLM en brique

N° 152, face au 159 ; c’est un petit hôtel particulier de style Louis XV

N° 124 : bel hôtel particulier à l’angle du 2 bis, rue Mehl

N° 211 : non reconnaissable sauf les restes d’un grand jardin

N° 104 : grande maison Louis XVI, grise, grand mur, porche

N° 106 : petite maison étroite, pas belle.

 

Et à Roubaix :

Le 19, Grande Rue

29, Grande Rue,

16, rue Pellart

Estaires.

Marie-Paule Fauchille-Barrois en a raconté l’hisoire et la vie dans son touchant : « Vos aïeux que j’ai connus »

 

Légions d’honneur :

Barrois Charles Eugene, né le 21/04/1851 à Lille

Barrois Félix Antoine, né le 05/07/1830 à Cambrai

Barrois François Joseph, né le 22/03/1759 à Lille

Barrois Henri Joseph, né le 27/04/1863 à Burbure (Pas de Calais)

Barrois Henri Sylvestre, né le 26/03/1840 à Saint Omer

Barrois Jean Baptiste Joseph, né le 22/02/1784 à Lille

Barrois Jules Henri, né le 03/09/1852 à Lille

Barrois Paul Louis, né le 17/08/1873 à Lille

Barrois Theodore Charles, né le 10/02/1857 à Lille

Barrois Theodore Urbain, né le 12/05/1825 à Lille

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