De
Puymège, dans « les vieux noms de France :« Armes d’une
ligne fixée à Tournai : d’argent à la croix de gueules
cantonnée
au 1 d’une merlette de même.
Les Béghin
semblent issus de la maison chevaleresque de Thun : Arnoul de Thun, dit Beghin,
est cité en 1246
dans les
titres de l’abbaye Notre Dame de Cantimpré. Jean Béghin, échevin en 1418 de
Lille.
Plusieurs
sceaux conservés dont celui de Pierre Béghin, prévost d’Esquermes en 1492.
Joachim
Béghin, nommé bailly d’Ursel en 1625. Guillaume Béghin, seigneur d’Aiguerue en
1753.
Albertine Béghin était abbesse des Brigittines de Lille en 1787. »
Descendance
vérifiée :
Jean Baptiste Béghin &1767
Marie Madeleine Lemesir
|
Antoine-Ferdinand Béghin 1739-1816
Brasseur
à Thumesnil &1767
Marie Liénard 1740-1822
|
Jean-François Béghin &1803
Marie Chuffart +1808
|
Ferdinand Béghin 1804-1867
fabricant
de Sucre à Thumeries vers 1835 en association avec son beau-père Joseph
Coget &1834
Henriette Coget 1807-1896
|
Ferdinand Béghin 1840-1895
Industriel
fabricant de sucre, fondateur des Sucreries Beghin &1868
Marie Trannin 1847
D’où les
deux branches :
Branche féminine des Joseph Béghin,
Quelques personnalités de cette branche (sans liens généalogiques) et alliances:
né en 1871, décédé en 1938 (67 ans), raffineur de
sucre, fabricant de papier, président de la Société Beghin&Cie, président
du Crédit du Nord, administrateur de la Compagnie des Chemins de Fer du Nord, marié le 6 décembre 1898 avec Jeanne Delcroix, dont
Jenny Béghin, née le 24 septembre 1899, Thumeries, mariée le 5 février 1921, Thumeries , avec Claude Descamps, né le 20 février 1899, Lille, décédé en 1984 (85 ans), vice-président, président, puis administrateur de la Société F. Beghin;président d'honneur du Crédit du Nord; administrateur de L'Abeille S.A.
Gisèle Béghin, née le 13 septembre 1900, décédée
en 1983 (83 ans), mariée en juillet 1920
avec René Pollet, né en 1893, mariée avec
Patrick Le Blan, décédé, mariée vers 1950
avec André Rueff, né en 1900, Bâle
(CH), décédé en mars 1967, Paris (67 ans), collectionneur d'oeuvres
d'art, propriétaire terrien, et de chevaux de course.
Alice Béghin, née le 22 janvier 1904, Thumeries ,
décédée en 1980 (76 ans), mariée le 10 février 1923, Thumeries ,
avec Etienne Pollet, né le 5 août 1898, Roubaix,décédé
en 1983 (85 ans).
Henri Béghin, né en 1873, décédé le 4 septembre 1944, Royat
(Puy-de-Dôme) (71 ans), industriel fabricant de sucre.
marié
en 1899, Thumeries , avec Louise Legrand, née en 1879,
décédée le 2 août 1919, Vichy (Allier)
(40 ans), petite fille de Louis, député, ministre plénipotentiaire à la Haye
et de Géry Heddeebaut, député du Nord à la Constituante (1848) dont
Françoise Béghin, née en 1900,
décédée en 1982 (82 ans), mariée en 1921,
Thumeries , avec Pierre Malle, né en 1897, décédé
en 1990 (93 ans).
Marie-Louise Béghin, née le 11 juin 1903, Thumeries , décédée le 5 décembre 2000, Paris, inhumée, cimetière de Passy, Paris XVI (97 ans), mariée le 4 janvier 1927, Thumeries , avec Bernard Ruffier d'Épenoux, né le 7 juin 1896, Angers (Maine-et-Loire), décédé le 27 mars 1953, Paris, inhumé après 27 mars 1953, cimetière de Passy, Paris XVI (56 ans).
Joseph Béghin, né en 1871, décédé en 1938 (67 ans), raffineur de
sucre, fabricant de papier, président de la Société Beghin&Cie, président
du Crédit du Nord, administrateur de la Compagnie des Chemins de Fer du Nord.
Marié le 6 décembre 1898 avec Jeanne Delcroix,
Patrick Descamps, né le 5 janvier 1922, Thumeries ,tué le 24
août 1944, Savigny-sur-Orge, Essonne (à 22 ans), caporal, chef de char léger au
501ème régiment de chars de combat, Division Leclerc.
Jacqueline Descamps, née le 25 juillet 1923, Thumeries ,décédée
le 22 novembre 1995 (72 ans), mariée le 10 mai 1946, Pont-Saint-Pierre (Eure),
avec Eymeric, vicomte de Pelleport-Burète (5e), né peut-être en 1921, décédé le
19 octobre 2007, inhumé le 24 octobre 2007, Labrit (Landes) (à peut-être 86
ans), directeur de la Société Beghin & Cie.
Jean-Claude Descamps, né le 30 avril 1925, Thumeries ,industriel
à Thumeries, directeur de la Société Beghin&Cie, marié le 14 mars 1949,
Paris Vème, avec Henriette Mabille de Poncheville, née le 19 février 1926,
Valenciennes (Nord).
Robert Descamps, né le 22 mai 1931, Thumeries ,décédé le 6 avril
2006 (74 ans), p.-D.G. de la Société Savour Club, marié en juillet 1957, Amiens
(Somme), avec Chantal Cosserat, née le 25 janvier 1930, Boulogne-Billancourt
(Hauts-de-Seine), décédée en 1982 (52 ans), marié avec Anne-Marie Blanché de
Pauniat, décédée le 23 novembre 2006, fondatrice du cabinet Debièvre.
Annie Pollet, mariée en 1974 avec Jacques de Fouchier, né le 18
juin 1911, Le Pecq (78, Yvelines), décédé le 11 mars 1997 (85 ans),
inspecteur des finances, président de la Banque de Paris et des
Pays-Bas, fils de Louis de Fouchier, président de la Cour des Comptes.
Groupe de la Compagnie Bancaire :
La création, au lendemain
de la guerre, du Groupe de la Compagnie bancaire donnera naissance au premier groupe européen dans le domaine des
financements spécialisés
Jacques de Fouchier, ancien Inspecteur des Finances, fonde en
septembre 1946 sa première société, l'Union Financière d'Entreprises Françaises
et Etrangères (UFEFE), établissement financier au capital de 10 millions de
francs.
L'objet de cette société consistait, en cette période de pénurie
de devises, à fournir aux entreprises des crédits à court terme pour le
financement de l'importation en France de matières premières au bénéfice des
industries exportatrices. Les crédits sont remboursés sur le produit des
exportations consécutives.
En 1949, le lancement du Plan Marshall, qui finance la
reconstruction de l'Europe, annonce la fin du rôle spécifique de l'UFEFE.
L'Union Française de Banques (UFB), issue de la réunion de l'UFEFE avec la
Banque Française d'Acceptation, naît en 1950. Aux actionnaires initiaux, Worms,
le Crédit du Nord et l'Union des Mines, viennent s'ajouter le Crédit lyonnais,
la Société générale, la Banque de Paris et des Pays-Bas, la Banque de l'Indochine,
etc.
Dès l'année suivante, grâce à l'élargissement du champ
d'application de la loi qui rend possible le nantissement de tout matériel
d'équipement acquis par l'entreprise au profit de la banque ouvrant le crédit,
elle se spécialise dans les opérations de financements de matériel
d'équipement. Progressivement relèveront de la compétence de l'UFB, les
financements de l'outillage, puis des matériels de travaux publics, agricoles
et même médicaux.
L'UFB préside à la création de sociétés nouvelles :
L'Union de Crédit pour le Bâtiment (UCB) en 1951, née de la
volonté commune des professionnels du bâtiment et de plusieurs banques, dont le
Crédit foncier de France, de développer le financement du logement et
d'introduire des techniques financières nouvelles.
Le Crédit à l'Equipement des Ménages (CETELEM) en 1953, issu de
la prise de conscience du marché du crédit à la consommation et de contacts
avec le milieu professionnel de l'équipement électroménager.
La Compagnie Française d'Epargne et de Crédit (CFEC) en 1954,
constituée avec la Fédération du Bâtiment et des compagnies d'assurance pour
faciliter les crédits immobiliers à long terme.
La Société d'Etudes et de Gestion des Centres d'Equipement
(SEGECE), en 1956, créée avec la Fédération parisienne du Bâtiment et des
banques, a pour objectif d'explorer le monde en mutation des investissements
commerciaux et de la distribution dans le cadre de l'urbanisme.
Quatre ans après la fusion avec l'UFEFE et la constitution de
l'UFB, l'ensemble forme ainsi un groupe original et décentralisé dont le
capital atteint 2 milliards de francs de l'époque.
Cette croissance rapide et les besoins en financement en
résultant, convainquent en juillet 1959, les actionnaires de ces quatre
sociétés de regrouper leurs intérêts pour former une nouvelle société, la
Compagnie Bancaire, au capital de 24 millions de francs. Société holding du
groupe, la Compagnie Bancaire exerce à l'égard de ses quatre filiales un rôle
central (financement, orientation et contrôle). Jacques de Fouchier devient le
premier président de la Compagnie Bancaire. La nouvelle société installe son
siège avenue Kléber à Paris. En 1961, les actions de la Compagnie Bancaire sont
introduites en bourse.
La même année, la Société d'Investissements immobiliers de
France (SINVIM) est créée avec le Crédit foncier de France et la Fédération
nationale du Bâtiment. Elle a pour vocation d'accompagner les professionnels en
partageant leurs risques et de garantir vis-à-vis de la clientèle la bonne fin
de leurs projets.
Dès 1961, Jacques de Fouchier avait lui-même évoqué "la
vocation de l'épargne liquide à financer les investissements". A la suite
des modifications intervenues dans la réglementation bancaire au cours des
années 1965 à 1967, la Compagnie Bancaire gagna une plus grande autonomie de
ressources et il apparut à son Président qu'elle avait besoin d'une plus grande
liberté de mouvements pour se défendre sur des marchés devenus plus
concurrentiels. C'est ainsi que fut conçu le dessein de constituer un groupe
motivé et cohérent d'actionnaires acceptant d'être solidaires de son destin et
comportant un chef de file puissant. Tout désignait le plus important
actionnaire, la Banque de Paris et des Pays-Bas pour être ce chef de file.
L'accord signé en 1966 donnait donc naissance à un groupe motivé et cohérent
d'actionnaires, auquel étaient appelés à participer le Crédit lyonnais, la
Société générale et Worms. Paribas accroissait sa participation dans la
Compagnie Bancaire qui devenait elle-même actionnaire de Paribas.
En 1969, La Compagnie Bancaire modifie ses statuts : elle adopte
un régime d'administration par un Directoire, sous le contrôle d'un Conseil de
Surveillance présidé par Jacques de Fouchier qui prend aussi la présidence de
la Banque de Paris et des Pays Bas. . Pierre Besse, qui avait soutenu et
assisté Jacques de Fouchier depuis les débuts, est nommé président du
Directoire
En 1970, la Compagnie Bancaire reprend COFICA, Compagnie pour le
Financement de l'Industrie, du Commerce et de l'Agriculture, organisme de
financement aux particuliers et aux petites entreprises, spécialisé dans le
crédit automobile, les camions, les tracteurs agricoles.
En 1973 est créé une compagnie d'assurance-vie par
capitalisation : CARDIF, qui offre des produits nouveaux tels les bons de
capitalisation, véritable révolution, et qui va accomplir un brillant parcours,
concrétisé par une introduction au Second Marché de la Bourse de Paris en 1990.
En s'inspirant du modèle américain des grands ensembles
commerciaux, le groupe crée, par l'intermédiaire de la SEGECE, entre 1970 et
1978, quatre centres commerciaux autour de Paris et Marseille.
A la suite du changement de gouvernement de 1981, alors que
Paribas est nationalisé par décision 12 février 1982, la Compagnie Bancaire,
dont les dépôts n'ont pas atteint le seuil du milliard de francs, échappe à la
nationalisation.
Au cours de la période 1982-1990, la Compagnie Bancaire se
développe sous la présidence d'André Lévy-Lang
dans le cadre européen. En 1985,
CETELEM crée en Italie, Findomestic, première base d'un groupe européen de
crédit à la consommation. Puis, prenant
la suite de "Revenus Pierre", CORTAL, devenue une banque, concrétise
le concept de banque sans guichet, proche de ses clients par les média. En
1989, ARVAL SERVICE LEASE développe le concept de location longue durée et de
gestion de parc automobile auprès des entreprises.
En 1990, André Lévy-Lang ayant été appelé à la présidence du
Directoire de la Compagnie financière de Paribas, François Henrot est nommé
Directeur général du Directoire de la Compagnie bancaire avant de succéder, en
1993, à André Lévy-Lang comme président de ce Directoire.
Pendant cette même période, le secteur immobilier connaît une
profonde tourmente qui affecte l'UCB comme la SINVIM. La Compagnie Bancaire
choisit de gérer la crise à long terme et affichera en 1996, une perte de 1,2
milliard, sans que la solidité financière du groupe en soit altérée. En effet,
à l'exception du secteur immobilier toutes les autres branches ont amélioré
leur contribution.
Pour décourager les initiatives hostiles, en décembre 1997, la
Banque Paribas lance une OPE sur la Compagnie Bancaire. L'assemblée générale du
12 mai 1998 ratifie la fusion de la Compagnie financière de Paribas, de la
Banque Paribas et de la Compagnie Bancaire, pour former l'ensemble désormais
appelé Paribas, devenu BNP PARIBAS à la suite de la fusion de mai 2000.
Les sociétés dont la Compagnie Bancaire fut la société-mère,
CETELEM, CARDIF, CORTAL, ARVAL, KLEPIERRE, UCB, fusionnées avec les entreprises
dont la BNP avait été à l'origine dans ce secteur, constituent l'un des
ensembles les plus importants dans le monde dans le domaine des financements
spécialisés.
Branche masculine des Henri Béghin,
né en 1873, décédé le 4 septembre 1944, Royat
(Puy-de-Dôme) (71 ans), industriel fabricant de sucre, marié en 1899, Thumeries , avec Louise Legrand, née en 1879,
décédée le 2 août 1919, Vichy (Allier)
(40 ans), dont
Françoise Béghin, née en 1900,
décédée en 1982 (82 ans), mariée en 1921, Thumeries , avec Pierre Malle, né en 1897, décédé
en 1990 (93 ans).
Ferdinand Béghin, né le 21 janvier 1902, Thumeries ,
décédé le 18 avril 1994, Fribourg
(Suisse) (92 ans), industriel, marié le 24 avril 1930, Boesingen,
Suisse, avec Simone de Lenzbourg, née le 24 avril 1904, Fribourg,
Suisse, décédée le 6 août 1966, château de
Bellincamps, Thumeries (62 ans),
« Le mois d'avril 1994 a été marqué par le décès d'un des
plus illustres citoyens, M. Ferdinand Béghin, qui s'est éteint 92 ans à
Fribourg en Suisse. Thumerisien d'origine, il a marqué comme ses parents la vie
et le développement de notre village. Il suffit de sillonner les rues pour se
rendre compte de l'empreinte laissée par cette famille, cité Henri Béghin,
stade et salle de sports Ferdinand Béghin, mais surtout l'usine, "Son
usine" comme aimait à l'appeler Monsieur Ferdinand, principal source
d'emploi et de richesse de notre commune.
Fils d'Henri Béghin, industriel sucrier, et de Louïse Sophie
Legrand, Ferdinand est né le 21 janvier 1902 au domicile familial. Enfant jugé
trop faible par ses parents pour fréquenter l'internat, son éducation lui sera
donnée à domicile par un jeune précepteur. Fin 1914, il entre au collège de
Gerson alors que la première guerre mondiale fait rage. Les bombardements,
l'abandon du château, la mort des proches mais aussi le défilé du 14 juillet
1919 l'ont marqué profondément. Il poursuit ses études à Paris, au lycée Janson
de Sailly, obtient son bac et suit les cours de préparation à l'institut
agronomique. Il n'obtiendra pas de diplôme car son père le rappelle avant la
fin de ses études pour le seconder dans la direction de l'usine
Fils de patron, il ne bénéficie pourtant d'aucun passe-droit et
travaille à tous les postes comme un ouvrier, ce qui lui donnera une parfaite
connaissance du métier. Il fit aussi quelques voyages à l'étranger afin
d'étudier de nouvelles techniques sucrières. Au fil des ans, la firme
s'agrandit et compte, en 1939, dix unités : Beauchamp, Marquillies, Corbehem,
Caudry, Courrières, Arras, Trézonne, Longueil Ste Marie, l'Abeille, en plus de
l'usine mère, Thumeries, fondée en 1821 par Joseph Coget.
En 1895, une raffinerie lui avait été adjointe. 3 ans plus tard
était fondée la société en nom collectif Ferdinand Béghin (nom du grand-père)
par Henri Béghin, son père, et Joseph Béghin, son oncle.
La petite unité qui travaillait 2000 tonnes en 1821, passait à
60 000 tonnes en 1900 et 150 000 en 1939. Pour permettre ces progrès, des
transformations de bâtiments, de matériels et de lourds investissements sont
effectués tous les ans. Bombardée en 1914, la production doit s'arrêter pour ne
reprendre qu'en 1921 après une reconstruction presque totale de l'usine. Elle
passe de 2300 tonnes de betteraves par jour à 3050 tonnes en 1933. La seconde
guerre mondiale vient à nouveau briser cet élan. Endommagée et occupée par les
troupes allemandes, l'usine se voit contrainte de diminuer sa production.
Sous les drapeaux, en septembre 1939, avec le grade de
sous-lieutenant, Ferdinand Béghin intègre la 411ème compagnie de transport puis
le 2ème groupe de reconnaissance du 9ème corps d'armée où il exerce ses talents
de cavalier. Démobilisé à la fin juillet 1940, il rentre à Thumeries le
Bellincamps dont il propriétaire depuis 1925. Contacté par un officier anglais
de l'Intelligence Service, il entre dans le réseau OFACM de résistance comme
responsable de recrutement. A la libération, il n'hésite pas à intervenir seul
face à un groupe d'allemands sur la route de Moncheaux. Des coups de feux sont
tirés et Ferdinand Béghin est touché aux poumons. Opéré d'urgence, il lui
faudra plusieurs semaines pour se rétablir. Il recevra plusieurs distinctions
dont la Légion d'Honneur.
Après la guerre, le monde des affaires l'attend à nouveau. Il
est maintenant seul à la tête des sucreries et raffineries. Il les modernise et
en achète d'autres. Leader du sucre français, il en devient l'empereur en 1973
lors de l'absorption du groupe Say qui lui apporte 9 sucreries, 2 distilleries
et 5 raffineries.
Sucrier exceptionnel, il ne se cantonna pas seulement dans ce
secteur d'activité. Il dirige et améliore constamment tant en qualité qu'en
quantité la production de la cartonnerie créée par son père pour fabriquer les
emballages de sucre. Très vite, une papeterie lui est adjointe et on passe
rapidement de quelques tonnes à 600 000 tonnes en 1990.
Une compagnie de cartons et de papier voit le jour au Maroc
ainsi que la calaisienne des pâtes à papier et la papeterie de Kaysersberg en
Alsace. Des tonnes de papier sortent chaque jour des usines. Or, le meilleur
moyen de les écouler est de s'installer dans la presse, grosse consommatrice de
papier. C'est chose faite lors de l'association avec la famille Prouvost,
propriétaire de deux journaux : Paris-Midi et Paris-Soir auxquels s'ajoutent en
1930 l'Intransigeant, et, en 1950, le Figaro.
Viendront ensuite les produits d'hygiène (Vania, Lotus...). Du
sucre au papier, en passant par les produits hygiéniques, belle palette pour
cet industriel pour qui la diversification fut un atout majeur et la raison de
sa force.
Il était aussi apprécié pour son savoir-faire. Du matin au soir
dans son usine, 7 jours sur 7, il aimait regarder la fabrication de "son
sucre". En cas d'incident, il se rendait sur place et aidait à la tâche.
De caractère impatient et exigeant avec ses ouvrier, il demandait le maximum à
ses collaborateurs. Sa connaissance parfaite du métier forçait l'admiration et
le respect de tous.
Cette autorité était un peu paternaliste. Sa première femme
Simone de Lenzbourg aidait et visitait les ouvriers malades. Lui même fit
construire des logements ouvriers. La grève de 1937 et surtout le fait que la
mairie lui échappa en 1945 (après 6 ans au poste de Maire) provoquèrent comme
une cassure. Néanmoins Thumeries tiendra toujours une place primordiale dans
son coeur et il continuera longtemps à partager sa vie entre sa résidence
parisienne et le château de Bellincamps
Certes, il confiait parfois son regret de ne pas avoir eu de
fils pour reprendre le groupe ou de gendres à qui donner des places
importantes. Il regrettait aussi que son groupe soit tombé non pas dans les
mains d'industriels mais plutôt de financiers.
Malheureusement, M Béghin a été inhumé en Suisse. » Extrait
des mémoires de maîtrise d'histoire de Magalie Micquet
Les
châteaux Béghin à Thumeries; celui en bas à
gauche appartint à Louis Malle, cinéaste.
L’implantation du chemin de fer à Thumeries par Par Jean Claude
Collérie
Depuis le milieu du 19ème siècle, des lignes de chemin de fer
sont installées progressivement en France et quelques projets ont concerné
notre secteur sans aboutir. Un projet plus sérieux est mis au point en 1891.
Alfred Lambert, ingénieur résidant à Paris au 162 boulevard
Magenta, propose les plans d’une ligne de chemin de fer régionale reliant Douai
à Pont à Marcq. Voici la description du projet initial.
« Le chemin de fer du présent devis a son origine dans la gare
de Pont de la Deûle, près du canal, il emprunte la plateforme commune des
lignes de Douai à Lille et de Douai à Orchies jusqu’à sa séparation, il
franchit la vallée de la vieille rivière et du filet mourant, contourne
Raimbeaucourt, gravit et descend le plateau de Moncheaux, tourne à droite pour
suivre le flanc de plateau de Mons en Pévèle puis s’infléchit à gauche en
desservant Bersée, Mérignies, Tourmignies et se retourne à droite pour aller se
raccorder près du chemin d’Aigremont à 280 mètres en deçà de la station de Pont
à Marcq avec la ligne de Don à Templeuve, après un parcours de 20 km 330. »[1]
Voici ci-joint un plan qui montre les éventuelles variantes du
tracé entre Moncheaux et Bersée. On n’envisage pas pour l’instant de passer par
Thumeries.
Le coût de l’ouvrage est estimé à 565.245 F pour la création de
la voie, à 71.500 F pour les ouvrages (bâtiments et accessoires), à 16.170 F
pour le mobilier et les divers matériels et à 224.000 F pour le matériel
roulant. Notons qu’une locomotive à vapeur vaut à l’époque 40.000 F.
Mr Ferdinand Béghin va tout faire pour obtenir un passage par
Thumeries. Il fait intervenir dans ce sens M Louis Legrand, conseiller général
du Nord, qui réside à Bellincamps.
« Une réclamation a été formulée par la commune de Thumeries qui
désire voir la ligne se rapprocher du centre de son agglomération et passer
entre cette agglomération et le Thélu. Déjà la commission d’enquête s’était
préoccupée de desservir la commune de Thumeries. Tout permet d’espérer, dit Mr
Legrand, qu’il sera possible de lui donner satisfaction lors de l’approbation
définitive… cela porterait la longueur totale à 29 km »[2]
Dans un premier temps comme le montre le croquis ci-dessous il
s’agirait d’un raccordement d’une voie secondaire entre Ostricourt et Mons en
Pévèle (tracé surligné à gauche du plan
ci dessus.
Finalement le trajet sera modifié à partir de Moncheaux en
contournant Bellincamps, puis en décrivant une large courbe à travers le bois
national pour passer aux abords de la sucrerie et rejoindre Mons en Pévèle par
le bas de Deux Villes.
Le 19 février 1892, le préfet du Nord signe la convention avec
l’ingénieur Lambert. La concession de la ligne est faite pour 75 ans
d’exploitation. Passé ce délai, la ligne reviendra au département.
Le 19 juin 1894 autorisation est donnée de pénétrer dans les
propriétés privées, mêmes closes, (à l’exception des habitations) afin de
procéder aux études préalables à l’installation.
Le 9 août 1894 le projet est proclamé d’utilité publique.
Suivent les négociations de toutes sortes entre les riverains
les municipalités et la compagnie ; Les uns réclament des passages à niveaux
pour joindre leurs champs, d’autres de nouveaux chemins d’accès, d’autres des
tuyaux d’évacuation des eaux pluviales surdimensionnés.. Les archives départementales
(série S) conservent les cahiers des observations des uns et des autres.
En ce qui concerne Thumeries, Ferdinand Béghin n’obtient pas de
passage à niveau supplémentaire près des piquets 301, 302, 318, 324 (aux abords
de Bellincamps) par contre sa demande d’aménagement de passage à niveau sur le
chemin de grande communication N° 8, près de la gare est accordée.
Dans les bois, le service forestier, accepte les passages à
niveau à condition que la compagnie remette les clés des barrières mobiles entre
les mains de l’agent local qui habite la maison forestière de l’Offlarde.[3]
Le long de ces 29 km il y aura donc 7 stations sans compter les
terminus. En outre il sera prévu un arrêt en pleine voie, au hameau de la
Pétrie, sur la commune de Thumeries.
En fait, il faut distinguer :
· des arrêts purs
et simples avec seulement une consigne à Roost-Warendin, Raimbeaucourt, La
Pétrie
· des garages
(arrêt avec service de marchandises pour un wagon complet avec une voie
d’évitement, non pour se croiser, mais pour recevoir quelques wagons) à Deux
Villes, Secmont et Tourmignies Chaque garage prévoit une demi-lune capable de
recevoir 15 wagons.
· des stations avec
voie d’évitement, service des voyageurs et de marchandises à Moncheaux, Thumeries,
Mons en Pévèle, Faumont, Bersée, Mérignies et aux deux terminus. Chaque gare
comporte un bâtiment avec logement de fonction à l’étage.
La station de Thumeries est située au lieu dit La Fabrique au
point kilométrique 10,616 à proximité du chemin de GC N°8 duquel on accédera à
la cour des voyageurs par une avenue de 10 mètres de largeur. L’installation
comprend une demi lune de 270 m de longueur, une voie de débord de 91 m pouvant garer 13 wagons. La station est équipée
également d’un gabarit de chargement et d’un pont bascule.[4]
Voici, , une ancienne photo montrant cette installation.
Mais auparavant il a fallu procéder aux expropriations des
terrains soit 70 parcelles sur Thumeries avec quelques propriétaires notables
(Heddebault, Ferdinand Béghin, Brame Coget à Marquillies, Duquesne le
distillateur, Henriette Coget, veuve d’Antoine Béghin, Pierre Legrand, député)
et bien d’autres (Beaucamps, Duflot, Morel, Penin, Parsy, Huot, Clément,
Messenne, Pinte….
Le tracé thumerisien traverse les quartiers suivants :le trou
mourant, le bois Langlart, le bosquet Bridoux, la forêt domaniale, le quartier
de la Fabrique, celui de la Baverie, celui des prés, un autre bois domanial et
enfin la « fosse sans fond » et le quartier du Lobez.[5]
Monsieur Béghin ne verra pas l’inauguration qui eut lieu en
1896.
Voici, à titre anecdotique, des extraits du règlement et des
tarifs prévus à l’inauguration de ce tronçon en1896)
Article 1 : 1ère classe (voitures couvertes, fermées à glaces, à
banquettes rembourrées) 0,07725 par kilomètre, 2ème classe (voitures couvertes
et fermées à vitres) 0,05665 par km. Ce qui donne un aller à Pont de la Deûle
pour 0,85 F en 1ère et 0,60 F en 2ème classe.
Article 2 : les militaires ou marins ne paieront que la moitié
du prix.
Article 3 : les enfants de 3 à 7 ans ne paieront que la moitié
du prix…
Article 8 : les bagages sont acceptés gratuitement jusqu’à 30 kg
par personne.
Article 18 les chiens seront muselés et acquitteront une taxe de
0.02 F par km avec un minimum de 0.30 F.
Article 32: le prix à payer pour le transport des animaux à la
vitesse des trains de voyageurs sera de 0,20 F du kilomètre pour les bestiaux
et équidés, de 0,08 F pour les porcs, de 0,04 F pour les moutons et brebis.
Article 35: les petits animaux comme chiens, chats, cochons
d’inde, singes, écureuils, oiseaux, placés dans des cages sont taxés au poids.
Cartes d’abonnement hebdomadaire: 1 F pour 5 km, 1,40 F de 6 à
11 km (exemple Douai)
Les betteraves, pulpes et écumes : 0,4675 F du kilomètre par
wagon.
La compagnie prévoit trois départs dans chaque sens par jour. A
Pont de la Deûle à 6 h 49, 12 h 22 et 16 h 16, (passage à Thumeries, 7 h 12, 12
h 46, 16 h 40) et à Pont à Marcq 4 h 22, 8 h 03, 15 h 40.
On voit qu’il n’est pas prévu de « croisement » des trains.
En 1898, le curé de Faumont, qui se nomme l’abbé Dal, a écrit un
petit opuscule intitulé « agréable excursion à travers le pays de Pévèle » dans
lequel il décrit les paysages traversés et émaille son récit de quelques
allusions historiques. Voici ce qu’il dit à la traversée de Thumeries :
THUMERIES. Nous avons sur notre gauche la fabrique de sucre de
la famille Béghin, l'une des plus anciennes de France. Fondée par Mrs. Coget
frères, cette usine a reçu sous la direction du neveu, leur successeur, une
nouvelle impulsion et de nouveaux développements. On y trouve réunis tous les
derniers perfectionnements de l'industrie sucrière. 400 000 kilos de betteraves
sont engloutis chaque jour dans ce minotaure qui les rend en sucres raffinés de
la meilleure qualité.
Mr Ferdinand Béghin[6] a en outre une exploitation de 150
hectares où sont appliquées les méthodes les plus savantes et les plus
rationnelles de la culture intensive.
En face de la pétrie, à droite, nous rencontrons le Bellincamp
(camp de guerre). C'était un des quartiers de défense que les Flamands avaient
établis sur le Boulenrieu. C'est là, dans un très beau château, tout
nouvellement restauré, que Mr Louis Legrand y a établi une résidence
d'été..."[7]
Il est évident que ce service ferroviaire a rendu de grands
services à la population locale, mais surtout à l’usine, pour le transport de
son personnel (les béghinettes comme on les appelait) et surtout de ses
marchandises d’autant plus qu’en 1907 un embranchement privé raccordera l’usine
à la gare de Thumeries. Tout un réseau intérieur sera progressivement implanté
avec un service de locomotives, (la « traction ») des voies de stockage, de
déchargement, de chargement et des aiguillages.[8]
Pendant la guerre de 1914-1918 l’activité est interrompue ou
réquisitionnée par les allemands.
Voici le passage à niveau avec les soldats allemands au premier
plan.
Les autorités insistent beaucoup en 1920-1921 pour la remise en
fonctionnement de la ligne. Voici une locomotive des années 30 et une photo
aérienne de l’usine dans les années 58-59
qui montre bien l’organisation ferroviaire de la gare de Thumeries au
premier plan avec son quai de réception des betteraves.
En 1948, il y a 60 ans, s’est produit à deux cents mètres d’ici,
un accident dramatique, une collision entre un train de voyageurs (des
ouvrières) et un train de marchandises lourdement chargé..
La fin de l’exploitation
En 1979 expire la convention entre le département et la compagnie. Seul le tronçon Douai-Thumeries est encore utilisé par la société Béghin-Say. Un premier tronçon avait été abandonné entre Pont à Marcq et Bersée le 2 novembre 1977. Un second, entre Bersée et Thumeries le sera le 16 janvier 1980. Le dernier (Thumeries-Pont de la Deule) sera abandonné après la fermeture de la sucrerie en 1990.
Charles Quint confirma en
1541 les armoiries à Hans Lenzbourg
Victor Amedee III, roi de Sardaigne,
accorda le titre de comte en 1783 aux Lenzbourg
de Raemy de Lenzbourg, église de Notre-Dame de Fribourg.
Francois Pierre Emmanuel de Lenzbourg, eveque de Lausanne
1782-1795
Roselyne Béghin, mariée le 18 juillet 1951 avec Bertrand, baron Pernot du Breuil, né le 3 novembre 1926, Saumur
(Maine-et-Loire), décédé le 24 mars 2011 (84 ans).
Pascaline Béghin, née à Thumeries,
mariée le 7 octobre 1958, Courances (Essonne),
avec Charles, comte de Ganay, né au château de
Courances (Essonne), divorcés, mariée le 21 janvier 1977 avec François Moreuil, né à Strasbourg
(Bas-Rhin), avocat au Barreau de Paris.
Françoise Béghin, née à Paris 16ème, mariée le 2 avril 1962, Paris 16ème, avec Jean Lefèvre d'Ormesson, né à Paris 7ème, écrivain, journaliste.
Membre de l'Académie française (n° 648, 18 octobre 1973)
Grand officier de la Légion d'honneur.
16 juin 1925 Naissance à Paris (VIIe).
1945 Entrée à l'École Normale.
1949 Agrégation de philosophie.
1971 Publie «la Gloire de l'Empire» (Gallimard).
1973 Entrée à l'Académie française au fauteuil de Jules Romain
(18 octobre 1973) 648° immortel.
1974 «Au plaisir de Dieu» (Gallimard).
1974-1976 Directeur du «Figaro».
1980 Fait campagne pour l'entrée de Marguerite Yourcenar à
l'Académie.
1995 Dernier petit déjeuner avec François Mitterrand à l'Elysée.
1999 «Le Rapport Gabriel» (Gallimard).
Il est le fils d’André lefèvre d’Ormesson, Homme de lettres,
ambassadeur de France et membre de l'Institut. André d'Ormesson sitôt ses
études achevées, sur les traces de son père, est en décembre 1898 stagiaire au
ministère des affaires étrangères puis en mars 1899, attaché à la direction
politique du ministère. À partir d'avril 1903 il est attaché d'ambassade
successivement à Athènes, Berlin et Munich. Devenu ministre plénipotentiaire en
1925, il est envoyé en avril 1933 comme ambassadeur à Bucarest puis le 30 mai
1936, il est élevé à la dignité d'ambassadeur de France, il est à Rio de
Janeiro. En 1939, il est admis à la retraite du corps diplomatique et devient
président-directeur général des Agences maritimes réunies. Il fut fait
Commandeur de la Légion d'honneur. Grand-Croix de l'ordre de la couronne et de
l'Étoile de Roumanie. Grand-Croix de la Croix du Sud (Brésil). « Wikipédia, Commandeur
de la Légion d'honneur. Lui-même fils d’Olivier lefèvre d’Ormesson, Il est
d'abord attaché au ministère des affaires étrangères, en 1867-1871, à la
légation de France en Belgique. Sous-préfet de Tonnerre(Yonne) le 24 mai 1876,
de Dinan (Cote-du-Nord) le 31 août 1876, puis de Montluçon (Allier) le 21
février 1877. Préfet de l'Allier (18 décembre 1877), et des Basse-Pyrénées le
23 mars 1879, il est mis en disponibilité le 22 octobre 1880 et remplacé le 17
novembre. Conseiller d'Ambassade à Saint-Petersbourg (5 juillet 1886), chargé
d'affaires (13 juillet-20 novembre 1886), ministre plénopotentiaire, chargé des
fonction de chef du protocole, (20 janvier 1892). Ministre plénipotentiaire à
Copenhague (9 février 1894), à Lisbonne (10 avril 1895), à Athènes (29 décembre
1897), à Bruxelles (12 octobre 1908). Ambassadeur de France. Commandeur de la
Légion d'honneur (avril 1902). Commandeur
de la Légion d'honneur, Préfet de l'Allier, 1877-1879, Sous-préfet de
Montluçon, 1877, Sous-préfet de Dinan (1876-1877), Préfet des Basses-Pyrénées,
1879, Sous-préfet de Tonnerre, 1876, Ambassadeur de France à Lisbonne (1895-1897).
« En hommage à la mémoire de son grand-père, symbole de la
tradition, contraint de s'éloigner à jamais de la terre de ses ancêtres, le
cadet d'une vieille famille française enfermée dans l'image du passé raconte ce
qui a été et qui achève de s'effondrer.
Le berceau de la tribu, le château de Plessis-Lez-Vaudreuil, est
au centre de cette longue chronique qui embrasse, depuis les croisades jusqu'à
nos jours, l'histoire du monde, du pays, du clan, de tout ce que la lignée a
incarné et en quoi elle a cru, et qui s'est peu à peu effrité. Un mariage
d'amour et d'argent, les idées contemporaines et subversives, les livres, les
mœurs nouvelles ouvrent successivement des brèches dans la forteresse de la
tradition.
L'histoire du XXè siècle, avec ses situations paradoxales,
précipite la mutation et la décadence d'une famille qui avait su, à travers
tous les cataclysmes, maintenir ses privilèges et conserver son charme. Le
narrateur n'ignore pas qu'il est le dernier à connaître une forme de vie
condamnée. Se jouant de la chronologie et de l'imagination, il brosse avec
désinvolture et nostalgie, sur la vaste toile de fond du siècle, une galerie de
portraits et de croquis où ne manquent ni l'émotion ni l'ironie. Tout le livre
est empreint d'une mélancolie qui lui donne sa résonance et sa poésie.
On passe d'un épisode dont l'humour rappelle celui de Proust à
une page poignante et presque désespérée. C'est le " regret souriant
" et c'est le charme du temps perdu et retrouvé dans le souvenir. C'est
ici l'histoire d'une famille imaginaire brillamment repensée, avec une sorte, à
la fois, de lassitude et d'allégresse. Le lecteur ne pourra s'empêcher de lui
chercher des modèles. Mais au-delà des clés qu'on ne se fera pas faute de
découvrir, c'est tout un pan de la société française que nous voyons s'écrouler
sous nos yeux. » Decitre.fr
Marie-Louise Béghin, née le 11 juin 1903, Thumeries ,
décédée le 5 décembre 2000, Paris,
inhumée, cimetière de Passy, Paris XVI (97 ans), mariée le 4 janvier 1927, Thumeries ,
avec Bernard Ruffier d'Épenoux,
P.Mahieu "fdufay" 100515, E.Polti (Who's who du XXe siècle), CB du Coudert (P. Billard, "Louis Malle", Plon 2003) , H. Delcroix 2006 in J Huré reconstitutions.
Jusqu'à la 5e génération.
Jean Baptiste Béghin.
Marié en 1767 avec Marie Madeleine Lemesir, dont