Demeures Prouvost
sous l’Ancien Régime
Ayant toujours appartenu aux familles les plus fortunée de leur région,
les Prouvost eurent le plus souvent de belles demeures ; si nous les connaissons bien aux XIX° et XX° siècles, assez bien au XVIII°,
nous constatons que la plupart de celles des siècles antérieurs ont disparues.
Descendant, selon Alain Watine-Ferrant, d'une lignée terrienne aisée installée
dès le XV° siècle à Wasquehal (Jehan, fils de Willaume ci-dessus) et les
environs, les Prouvost ont du avoir des demeures agréables.
De même pour Guillaume Prouvost, né en
1580, censier
et laboureur d'une surface importante et son épouse: à leur mort, les
partages révélèrent qu’ils étaient propriétaires de " plus de 26 bonniers
de bonnes terres et de lieux manoirs situés sur les villages de Bondues,
Marc-en-Baroeul, Roubaix et Tourcoing et de plus de 12.000 florins en
capital de bonnes rentes héritières sur des particuliers solvables; ils
étaient encore laboureurs d'une de leur fermes qui est situé entre le
Trieu du Grand Cottignies et la ferme de la Masure audit Wasquehal"
(généalogie par Pierre Prouvost de 1748). Il faisait aussi négoce de
filets de sayettes et de laines peignées qu’il faisait peigner, blanchir et ensuite
filer dans l’Artois où se trouvaient de nombreuses fileuses au rouet et à la
quenouille. "
Guillaume Prouvost fut à la fois laboureur et chef d'industrie. Il est le grand
modèle de la race. Il associe ses fils à son labeur et à ses
affaires" Lecigne
Jean Buzelain
put écrire, en 1625, dans sa Gallo-Flandria, sacra et profana: " Roubaix,
bourg ancien et noble sous beaucoup de rapports: sa dignité de
Marquisat, son vieux château, la multitude de ses habitants, ses
manufactures de draps, son église paroissiale, son hopital, sa forme de
ville concourent à lui donner un air de grande beauté et de richesse."
Nous ne connaissons pas précisément quelle fut la demeure deu fils de Guillaume, Pierre I Prouvost,1606-1681, époux de Péronne Florin (1628-1691), mais nous pouvons constater leur environnement familial.
Ils eurent Pierre, ci après, et Marguerite qui épousa Pierre Le Clercq.
Jean Prouvost épousa en 1646 Barbe de Lespaul (dont postérité), et, avec
François «d'Hallewyn », releva les deuxfiefs du Fresnoy à Tourcoing, le 13 juillet 1677; Marie de Hallewin,
petite fille de Pierre, fille d'Antoine,
épousa, le 26 septembre 1621, Pierre de Lespaul de la branche cadette de la
grande famille roubaisienne et lui porta en dot l'un des deux fiefs du Fresnoy
consistant en 10 cents et les deux tiers
d'un cent de terre. Leur fille, Barbe de
Lespaul, s’allia à Jean Prouvost qui, le 13 juillet 1677, releva pour elle ce fief et en commit l'exercice à son fils
Jean Prouvost. Le même jour, François de Hallewin, descendant de Gilles,
relevait le second fief du Fresnoy consistant en 8 cents de
terre à labour sur le territoire de Tourcoing.
A la même
époque, Pierre Prouvost, décédé le 19 février 1697, épousait Philipotte de
Lespierre, fille de Jacques de Lespierre, seigneur de Wassegnies, censier du Fresnes à Croix et d'Isabeau de Lobel; son aïeul Blaise
de Lespierre était seigneur de La Ronderie et de Grimbrie. Leur fille Marguerite
Prouvost épousa Jean-Dominique de Cottignies puis Antoine
d'Espinoy.
De Lespierre De Lobel
Les demeures furent certainement de qualité pour leur fils Pierre II Prouvost (1648-1691)
échevin de
Wasquehal, (épitaphe à gauche de l'autel Saint Nicolas de l'Eglise de
Wasquehal), époux de Marguerite de Lespaul, (1648-1720, inhumée près de l'autel Saint Nicolas
de l'église de Wasquehal) ,
fille de Jacques de Lespaul, Seigneur du Gauquier à Wattrelos, lieutenant de Roubaix de 1668 à
1672, maître de manufacture, En 1690, il était réputé le plus riche de
Roubaix; ses armes étaient « d’or à un arbre de sinople sur une
terrasse d’azur brochant sur le tout », il habitait le quartier de I'Hommelet. il fit, cette année, un don de 200
livres à la Table des pauvres et lui remit en outre 900 livres pour
capital d'une rente à charge d' obit. Honorable homme Jacques de Lespaul,
seigneur du Gauquier à Wattrelos, mourut le 4 septembre 1691, âgé de 85
ans, et fut inhumé dans l’église de Roubaix et Jehanne de le Dicque, fille
de Gilles de le Dicque, Seigneur de la Boutillerie à Watrelos et Marguerite Flameng, dame de la Boutillerie, d'une famille
notable de nombreux échevins et trois religieuses à l'hôpital Sainte Elisabeth.
Le 1° juin 1700,
Marguerite de Lespaul. veuve de Pierre Prouvost, passe un accord avec les
religieuses de l'hôpital Sainte-Elisabeth de Roubaix, par lesquelles deux
parties s'interdisent pendant 50 années de planter des bois
montant; le long des héritages aboutissant à la piedsente du bourg au hamel de Blanchemaille (rue des
Lignes) et à la piésente qui mène de la précédente au chemin de la croisette
du Pret à la rue Nain (rue de l’Hermitage) ; ladite Marguerite se réserve le
droit de planter des baies d'épine. (Archives de Roubaix, CG. 287.)
(" Recueil de généalogies roubaisiennes" de l'abbé Th
Leuridan)." Dans le cours du XVII' siècle, les représentants de cette
branche de la famille de Lespaul, favoris de la fortune, ont quitté
Roubaix pour s’établir à Lille, où, insensiblement, ils ont pris rang
parmi la noblesse. Leur départ était, en novembre 1696, mis au nombre
des malheurs publics: " Nous, lieutenant et gens de loy du marquisat
de Roubaix, déclarons et certifions que ce lieu, quy par ci-devant a este
renommé à raison de ses manufactures et des gens de considération quy
l'habitoient, est présentement tombé en décadence et dépérit par suite de
plusieurs événements fatals, à savoir le feu quy, en 1684, a consommé la plus
belle partie du bourg, les banqueroutes des marchands de Tourcoing et de Lannoy
qui en ont causé beaucoup d'autres a Roubaix, la retraite des héritiers de Lespaul et
des principaux habitans quy ont pris leur résidence a Lille, les grandes contributions qu'on a du payer en
1693, la famine arrivée en mesme tems, quy a mis à la besace 1es deux
tiers des habitants, et nonobstant le secours des autres, plus de cinq
cens desdits habitants seraient morts de pauvreté, de disette et de
faim, le manquement de travail des manufactures ont mis ce bourg à
telle extrémité qu'il ne retient plus rien de ce qu’ils a esté autrefois.
Archives de Roubaix, EE. 25, n' 33) " Leuridan
Ils seront tous
inhumés au sein même des différentes églises de la ville de Lille. Leurs six enfants furent Jacques qui suit,
Marguerite-Jeanne (1671-1744), Pierre III, Marie (1678-1744):
Marguerite
Jeanne Prouvost (1671-1744), inhumée en la chapelle de l'Ange gardien à Saint Etienne de
Lille, qui a épousé Jean du Hamel en 1688; leur succession "était assez considérable" et vécurent à Paris; ils léguèrent leurs biens immeubles à son
frère Jacques, qui suit, pour un tiers; leur fille Marguerite fut religieuse au
couvent des Pénitentes à Lille.
Le château de la Vigne, une des demeures
actuelles de la rue du Nouveau Siècle, tout juste créée à l’époque de Pierre Prouvost
Marie Prouvost, 1678,- 1744 épouse, en novembre 1705, Pierre
Dassonville, greffier de la juridiction consulaire de Lille, fut inhumée au milieu de la grande nef de
l'église Sainte Catherine de Lille: dont François Ignace époux de Marie Agnès
Le Clercq qui vécurent à Paris.
On peut imaginer la qualité de la demeure d’Augustine Élisabeth Josèphe Prouvost, née le 14 février 1731, Roubaix (Nord),
décédée le 12 avril 1801, Roubaix (Nord) (à l'âge de 70 ans), mariée le 21
septembre 1755, Roubaix, Nord, avec Liévin Joseph Defrenne, sieur du Gaucquier,
né le 18 avril 1728, Roubaix (Nord), décédé en 1795, Lille (Nord) (à l'âge de
67 ans), négociant,
fabricant de tapisseries des Flandres en haute lisse, échevin de la Ville de
Roubaix.
Catherine
Françoise Prouvost et l’épopée de la Manufactures
Royales du Dauphin : Catherine
Françoise Prouvost, fille de Pierre
Joseph Prouvost et Marie Ramery dit de Boulogne, épousa,
le 30 avril 1782, François
Joseph DUROT
1747-1815, fils d’Arnould-François DUROT, bourgeois de Lille, remarquable
exemple de parcours proto-industriel : sa vie intense a été racontée
par Alexis Cordonnier dans son article : « Une industrie d’art au
siècle des lumières. Son train de vie fut remarqué ; on raconte même l’anecdote
qu’il était un des premier à avoir une baignoire chez lui. Il installa la
manufacture-château familiale au château de Beaupré, à Haubourdin,
propriété du comte de Roncq
Si nous ne sommes plus sous l’Ancien régime,
nous pouvons relever et imaginer les
inventaires artistiques et mobiliers dans l’environnement familial du petit-fils
de Catherine-Françoise Prouvost, Alexandre Lauwick, peintre, qui épousa en 1864 Thérèse
Riesener 1840-1932, fille
de
Léon Riesener, élève de son père Henri-François
Riesener et d’ Antoine-Jean Gros
et de Laure Peytouraud, petite fille de
Henri-François Riesener (1767-1828),fils du grand ébéniste,
élève de Vincent, puis de Jacques-Louis David, époux
en 1807 Félicité Longrois, dame d'annonce de l'impératrice Joséphine. Arrière-petite fille de Jean-Henri Riesener
(1734-1806), élève de Jean-François Oeben. Il épouse la veuve de ce
dernier, Françoise-Marguerite Vandercruse. Reçu maître en 1768, Françoise-Marguerite
Vandercruse est la fille de François
Vandercruse dit La Croix, 1728-1799, ébéniste, flamand d'origine,
surnom emprunté également par son fils, Roger, ébéniste à la Cour, lui aussi,
qui signa ses œuvres R.V.L.C. pour Roger Vandercruse La Croix, célèbre
ébéniste estampillant RVLC ; Thérèse Riesener est la nièce du
peintre Eugène Delacroix, cousin germain de son père Léon Riesener qu’il
portraitura.
Jean Fortunat Prouvost, né le 10 juin 1702, fut censier de La
Grande Haye à Roubaix; il épousa Marie Anne van den Berghe." Il
prit en fermage, en 1744, la cense de la Haye, à Roubaix, qu’il exploita un peu
en seigneur, ayant sa demeure privée sur le territoire d’Hem auquel la
cense de la Haye confine.
A l'époque, le voyageur la Force, décrivant
la Flandre en 1722, dépasse les estimations, en affirmant : « Outre les villes
de la châtellenie de Lille, il y a des bourgs aussi considérables que des
villes : Tourcoing et Roubaix sont de ce nombre et ne contiennent pas moins de
12000 âmes chacun. (histoire de Roubaix:Hilaire-Trénard,p 77) .
Si la demeure n’est pas précisée, on connait
l’état de la fortune de Jacques II Prouvost (1699-1774), (1699,
baptisé dans l’église de Wasquehal-1774 inhumé dans l'église Saint Martin de
Roubaix), Maître de manufacture, épouse
à Roubaix 1712, Marie-Agnès Florin (1712-1767), ,fille de Jean Nicolas Florin, membre de la
Manufacture de Roubaix et administrateur de la table des Pauvres (1686-1737) et
Marie Catherine de Surmont (1692-1744), inhumée dans l'église de Roubaix, soeur
de Pierre Constantin Florin, Député suppléant du Tiers Etat aux Etats généraux
de Versailles et premier maire de Roubaix.(sa petite fille Sophie Florin épousa
Henri II Prouvost) époux de Marie Bacon de Sains, fille de Philippe et
Augustine Macquart de Terline. Jacques et
Marie Agnès Prouvost vont s'établir à Roubaix comme négociants et habitent
la rue Pellart; n'étant pas fils de maître, il entre dans la
manufacture en 1734 grâce à son mariage avec la fille d'un maître." RP
Louis d'Halluin. Leur succession en 1775 dénombre leurs
biens à Bondues, Tourcoing, Wasquehal, Roubaix, Estainpuis et Willems.
Pierre IV
Constantin Prouvost (1747-1808), échevin
de Roubaix sous l'Ancien Régime, "Maître de Manufacture" en 1777, puis maire de Roubaix le 13 août
1795, l'un des principaux fabricants roubaisiens après avoir échappé à la
guillotine par la grâce de la "Réaction Thermidorienne". épouse, béni
par Augustin Prouvost, vicaire de Bersée,
Marie Henriette des Tombes (1747-1798), fille de Jean Joseph des Tombes,
12° du nom, échevin de Roubaix de 1740 à 1751 comme ses oncles Charles et Jean
et soeur de Louis-Joseph des Tombes, échevin de 1783 à 1790 ; « Reçu
"Maître de Manufacture" en 1777, il devint l'un des principaux fabricants
roubaisiens avec Pierre-Constantin Florin et, avant la Révolution, figurait en
tête des habitants les plus imposés de la paroisse. Sa « vertueuse femme»,
Henriette Destombes s’alarmait de cette prospérité pour l’avenir spirituel de
ses enfants. Lorsque
survinrent les mauvais jours de la révolution, beaucoup de riches
propriétaires, craignant la confiscation de leurs biens, crurent prudent de les
vendre pour les convertir en assignats faciles à emporter en exil.
Pierre-Constantin vendit la plupart de ses propriétés. Il pensait bien que ses
opinions pouvaient à tout instant l’obliger à émigrer ; mais il ne put s’y
résigner. Il envoya sa femme et ses enfants dans un village voisin et se cacha
dans une des dernières propriétés qu’il avait conservées. Après le 9 thermidor,
le 26 messidor an III (14 juillet 1795), le représentant du peuple Delamarre
notifia à Pierre-Constantin Prouvost sa nomination comme maire de
Roubaix» AE Prouvost. Le 22 vendémiaire an IV, avec le
conseil municipal, il leva, comme maire, le séquestre apposé sur la
caisse du précepteur pour employer les fonds comme secours aux pauvres. "Homme généreux et probe, il avait
proposé à sa commune trois actions principales. D'abord, venir en aide aux
pauvres. Ensuite, protéger les cultivateurs dont les charrois
réquisitionnés les forçaient à négliger les champs. Enfin, défendre
l'hygiène de Roubaix dont les citoyens laissaient devant les domiciles
des amas de boue et d'immondices ». Le souci des autres pour faire leur
bonheur, déjà." Albert Prouvost Toujours plus loin " On peut le
considérer comme le fondateur de la fortune industrielle des Prouvost ".
Pierre
Contantin Prouvost habitait rue Saint
Georges à Roubaix, « une maison qu’il avait
acheté avec cinq autres pour la sommes de 530 florins, 13
patars et 5
deniers aux héritiers d’Albert et Joseph Lecomte. La maison avait un magnifique jardin dont les
murs étaient couverts de vignes de raisins bleus et blancs. En été les fleurs
donnaient un air enchanteur à la propriété, plantée d’arbres à fusées, dont on
cueillait les fruits en juillet ; on y trouvait aussi des beurrés, des
callebasses, l’amande de Suède. Il y avait deux grandes pelouses qui furent
la cause d’un procès entre Constantin Prouvost et son voisin, Pierre Rouzé qui
avait la prétention d’y curer son linge. Constantin Prouvost ne dédaignait pas les
plaisirs de la table. Les faïences de porcelaine de Tournai et de
Lille étaient, à cette époque, d’un usage courant. Il y avait chez lui, de
belles pièces d’argenterie portant la marque des Fermiers Généraux de Lille :
l’alouette volante : parmi ces pièces, on admirait une grande cafetière
Louis XV et un important service à liqueur Louis XVI composé de quatre carafons
garnis de rinceaux et roses et, au centre, une pyramide surmontée d’une grosse
boule d’argent qui représentait, sans doute, une montgolfière, très à la mode,
même dans le ?, à la suite des ballons inventés en juillet 1783. »
Ce journal, Pierre-Joseph Prouvost le tenait
sur un ordo de Tournai, diocèse auquel appartenait Roubaix. Ce Pierre Prouvost, né en 1725, à Roubaix, avait
épousé Marie-Catherine de Ramery, de Mons, en Belgique. Il habitait rue du
Fontenoy. Il était l’un des cinquante maîtres de manufacture de tissus. Il
était imposé à 12 livres. Le document qu’il nous a laissé est bien
curieux. Le 2 novembre 1771, écrit il, nous avons mis
en bouteilles une pièce de champagne rouge venant de Monsieur Roussel, de
Tourcoing. Nous avons payé 221 florins 15. Il y avait en cave : Bourgogne, vieux
Frontignan, vin de Rilly, une pièce de champagne à 22 de gros la pièce, une
pièce de Macon à 14 de gros. (…) : Pierre Prouvost reçoit le 20
janvier, la famille : l’abbé Prouvost, Philippe Constantin, son père,
Pierre Constantin, son oncle, sa sœur Béatrice Prouvost, qui fut prieure de l’Hôpital
sous la Révolution, sa mère Agnès Florin
et d’autres. (…) :
Le 1° septembre, table ouverte pendant trois jours pour fêter la dédicace ducate
de Roubaix) : grande réunion des familles de Fontenoy, Desmazières, Charvet,
Lenôtre, Deldique, Deffrennes, Delannoy.
En cette circonstance, on a bu 27 bouteilles de Mâcon et 25 flacons de
champagne. L’année terminée, on fait l’inventaire de la
cave : Pierre Prouvost constate qu’on a consommé pour l’année 1771-72, en
liqueurs, Macon, Rilly, Bourgogne et Champagne, 187 flacons et 175 bouteilles » . Extraits d’un article par Ernest Prouvost, le
peintre, fils de Liévin, auteur de la branche puinée.
A l'époque,
Panckoucke écrit dans son Petit Dictionnaire Historique et Géographique de la
châtellenie de Lille : « Beaucoup de villes ne valent pas le bourg de
Roubaix tant dans la beauté des maisons du lieu que dans le nombre de ses
habitants ».
Rose-Marie
Virnot de Lamissart (1772-1851),
épx 13 Brumaire an III (Novembre 1795)
Jean-Baptiste PROUVOST, né la Madeleine-lez-Lille, âgé de 29 ans, fils de Jean-Baptiste,
"practicien" et de feue Marie-Madeleine-Elisabeth Baillant (fille de
Jacques et de défunte Marie-Magdeleine Malfait), fils de " Le sieur
Jean Baptiste Prouvost", né à Wasquehal, bourgeois de Lille en 1776, fils
de Robert Prouvost et Marie-Anne Joseph Florin, + 7/5/1797, ss postérité.
Remariée à Marie- Jean-Charles Gennart, receveur des domaines, + 12/2/1834, +
par. St-André 15/11/ I881; sa sœur, Catherine-Sophie Virnot de
Lamissart, née 18/1/ 1777, déc. Wazemmes, 5/7/I859, épx 9/6/1800, de
Dominique-François Virnot, son cousin, dont postérité.
Son frère Louis-Urbain Virnot de Lamissart ne le 23 Novembre
1779, décédé le 20 Septembre 1837 ; le II Prairial an X (3I Mai I802), épousa
Aimée-Joseph PROUVOST, décédée le 30 Mai
1819, 44 ans, dont un fils Urbain-Léon PROUVOST, né le 29 Fructidor, an XII (16
Septembre 1804),+ 26 Vendémiaire I5/12/04. Ils
possédaient deux magnifiques hôtels particuliers rue Royale et façade de
l’Esplanade à Lille. Leurs parents
étaient Charles-Louis Virnot de
Lamissart de Musemberg (1737-1808), Baptisé St-Etienne 13/1/1737, licencié
es-lois, Bourgeois de Lille relief 3/41761, avocat
Parlement Flandre, Procureur du Roi Eaux et Forets, Conseiller
Municipal 1807,Trésorier de la Ville de Lille. Il fit le dénombrement de
deux fiefs a Bailleul en Avril 1782, et celui du fief de Musemberg à Séquedin
en Janvier 1785, La Seigneurie de Lamissart était sise a Ennequin, pres de
Wattrelos. Décédé Lille 16/3/1808. épx 2 Juin 1760, à St-Etienne, Marie-Alexandrine
Lenglart, fille de Nicolas-Hubert et d'Alexandrine Carpentier.
Charles-Louis est le frère d’Urbain-Dominique Virnot, consul et Négociant
changeur, Bourgeois par relief du 17 Décembre 1764, il épousa a la même
paroisse le 4 Juin 1764 Catherine-Joseph-Charlotte LENGLART (1745-1818),
(LENGLART: d'argent à l'aigle de sable), fille de Nicolas Hubert-Joseph
Lenglart et de Alexandrine-Gabrielle-Albérique Carpentier , baptisée Paroisse
Saint Etienne le 5 Avril 1745 d'une famille liée à l'industrie de la dentelle
depuis plus de 200 ans: "à l'époque de Louis XVI, Carpentier donne du
travail à un millier de dentellières, et ses bénéfices lui permettent de mener
grande vie dans son hôtel décoré à
la française" Trénard: histoire d'une métropole.
L'hôtel Virnot de Lamissart puis Quecq d'Henriprêt, 44, rue de la Barre à Lille
Dans l'hôtel du 44, rue de la Barre, naquirent Julia Delannoy, grand mère du Général de Gaulle, son frère Henri et sa soeur Marie-Claire.
Hôtel de Lamissart (Prouvost), 144, rue Royale, Lille
Hôtel Virnot de Lamissart (Prouvost), 52, façade de
l’Esplanade à Lille
Enfin, déjà au XIX° siècle, Henri I Prouvost (1783-1850), Maire adjoint de Roubaix, de 1821 à 1826, membre du Conseil de fabrique de Saint Martin à Roubaix de 1826 à 1847, administrateur des hospices de 1817 à 1822, Maître de manufacture possédant une manufacture importante et prospère, il était aussi négociant.
Promenade autour des demeures Prouvost à Roubaix et Lille