Quelques illustrations de la lignée des
Lestienne
Branche
ainée : Narcisse
Lestienne 1806-1877
& Anne Catherine de Proost 1816-1884
Quelques
personnalités de cette branche (sans liens généalogiques) et alliances:
n’admettait chez ses subordonnés ni rébellion, ni paresse. Ils habitaient 33, rue Neuve à Roubaix
Les mariés le 17 novembre
1897, deux cousines germaines épousant deux cousins germains, posant sur la
terrasse du 113, boulevard de Paris à Roubaix, chez les Amédée II :
à gauche, Antoinette Lestienne, née le 3 août 1877, Roubaix
(Nord), décédée le 17 septembre 1938, Royat (Puy-de-Dôme) (à l'âge de 61 ans).
avec Joseph Toulemonde, né le 2 mars 1876, Roubaix (Nord), décédé le 12 avril
1972, Roubaix (Nord) (à l'âge de 96 ans), fabricant de tissus, avec, à l’extrême
gauche, A gauche, Antoinette Marie Prouvost épouse Henri Lestienne.
A droite, Jeanne Marie Prouvost, née le 14 août 1878, Roubaix (59, Nord), décédée le 10 novembre 1958, Roubaix (59, Nord) (à l'âge de 80 ans).avec Jules Pierre Toulemonde, né le 11 janvier 1875, Roubaix (Nord), décédé le 19 avril 1939, Athènes (Grèce) (à l'âge de 64 ans). Assise au premier rang, Madame Bénat, derrière, au centre, sa fille Madame Amédée II - Charles Prouvost, à l’extrême droite, debout, Amédée II-Charles Prouvost.
Documents Paul-Henri Guermonprez.
L’abbé Henri
Lestienne-Prouvost 1870-1915, petit fils d’Amédée I Prouvost, fondateur des
cités jardins de Lille et de sa banlieue, organisateur de nombreuses œuvres
ouvrières et sociales, aumônier volontaire de la Grande Guerre, cité par
l’ordre du jour de la 2° armée par le Général de Castelnau, blessé grièvement
le 18 juin 1915 dans les tranchées d’hébuterne, mort à Amiens le 6 juillet
1915, ayant offert sa vie pour ses soldats, pour la France, pour sa famille et
pour toutes ses œuvres de Lille. Il était mystique, foncièrement artiste, philosophe,
fin lettré, très bon gestionnaire.
1 Les Pierre Amédée
Lestienne 1872-1947
&1894
Marie-Louise
Toulemonde 1874-1957
Pierre-Amédée
Lestienne-Toulemonde était le petit fils d’Amédée Prouvost ; il avait 16 enfants , magnifique famille.
Il participe dès 1910 à l’action de la
section roubaisienne de la Ligue populaire des pères et mères de familles
nombreuses fondée par Simon Maire en 1908. La famille s’était pris de passion
pour la photographie. Merci à
François Olivier-Six pour cette série admirable.
SOUVENIRS DE LA GUERRE 1914 – 1918 de Marie-Louise Toulemonde 1874-1957
épouse de Pierre Amédée Lestienne-Prouvost
Malgré les angoisses, on n’en réalise pas encore toutes les horreurs.
A ROUBAIX, on craint des
troubles. Comme nous habitons Rue Neuve, au centre de la Ville, nous
allons chez mes parents, 49 Rue Saint Georges : la maison ne donnant
pas directement sur la rue. Mes belle-sœurs font de même.
Nous sommes une cinquantaine : on couche par terre et les enfants dans
des paniers à linge. Le calme revient : chacun rentre chez soi.
Le 24 Août, les
Allemands sont à BRUXELLES. Ici, c’est la panique. Mes
parents partent pour DINARD, avec les familles de Joseph et Pierre
TOULEMONDE. Pour moi, je ne songe pas à partir : mon mari
n’étant pas mobilisable à cause de ses nombreux
enfants. Mais au début d’Octobre, les Allemands demandent
l’inscription de tous les hommes. Mon cher mari part au
début d’Octobre pour la France libre. Je reste seule, bien
angoissée, attendant mon 15ème enfant.
L’Abbé part avec son père pour reprendre ses
études au Séminaire d’Issy. Henry a 17 ans, je le
garde avec moi. Mais peu de temps après, les Allemands demandent
l’inscription des jeunes. Je le mets en pension chez les
Jésuites au TOUQUET (Belgique) attendant la première
occasion pour le faire partir pour la France libre. La frontière
belge est bien gardée, et je dois user de stratagème pour
aller voir Henry, en trompant la surveillance des Allemands.
Le 9 Décembre 1914,
naissance de Marie-France : belle grosse fille que son Papa ne
connaîtra que quand elle aura 10 mois. Nénette, encore
bien jeune, est une bonne société et un soutien pour moi.
Je n’ai plus
qu’un désir, c’est de partir en France libre. Mais
comment, avec mes 13 enfants ?.. Il faut d’abord que je mette
Henry en sûreté. Après bien des hésitations,
je le confie à un forain spécialisé comme passeur.
Il part au début d’Avril, avec Maurice PENNEL,
Séminariste, ami de l’Abbé, qui sera tué
quelques mois plus tard. Henry lui-même, mourra des suites de gaz
asphyxiants quelques mois après l’armistice, bien triste
de n’être pas mort au front. Le voyage est difficile : 80
kilomètres à pieds, trompant la surveillance des
Allemands, passant la nuit dehors, se traînant sous les
barbelés pour arriver en Hollande, et de là
à BOULOGNE où il retrouve son Père. Je suis
sans nouvelles de lui pendant plusieurs semaines et bien
angoissée, car les Allemands tirent souvent des coups de feu
à frontière. Grande joie de son Père. Henry
s’engage à 17 ans I /2 pour ses classes dans
l’artillerie et part pour le front en Avril et il est
blessé au genou et hospitalisé à NORTON. Il sera
gazé à la forêt d’Hothulst (Belgique) et
réformé.
En Avril 1915, je commence
mes démarches pour partir en France libre. Elles
n’aboutiront qu’en Septembre, après bien des
difficultés et des déceptions. Nénette est mon
bras droit et mon ange gardien ; elle a pris ma cause en mains et se
débat dans les commandanture. Ses frères et sœurs
ne se rendront compte que plus tard de son dévouement.
En Mai 1915, les Allemands
donnent des laisser-passer aux Français habitant la Belgique
pour retourner en France libre. Par la complaisance d’une famille
amie : Me LEFRANCOIS à qui je dois beaucoup de reconnaissance,
j’obtiens de me faire domicilier chez elle à HERSEAUX, ce
qui avait de graves inconvénients, (comme on le verra par la
suite). Les Allemands font des enquêtes chez Me LEFRANCOIS.
J’y laisse plusieurs enfants qui ont consigne de dire que leur
mère est en courses. Je demande un certificat de malade pour
partir plus facilement, et je suis appelé à BRUXELLES
où un médecin allemand, bon cœur, me donne un
certificat de complaisance « maladie de cœur, très
grave », pour que je puisse rejoindre mon mari. Un laisser-passer
en bonne forme arrive à HERSEAUX en Septembre. Je dois passer la
frontière belge en fraude avec 13 enfants ; le cœur me
bat, je passe la dernière. A la frontière hollandaise,
fouille minutieuse. J’avais de faux papiers pour Jacques, et de
l’argent français : à BRUXELLES on m’avait
dit que je ne pouvais pas l’emporter. Je passe la nuit avec
Nénette à le cacher dans les ourlets des robes. On le
trouve, mais la femme qui visite a encore pitié de moi et de mon
troupeau d’enfants, et me le rend.
Donc, les Allemands,
furieux de mon départ de ROUBAIX, où j’étais
inscrite, se vengent sur ma belle-mère : A.M.LESTIENNE,
âgée de 65 ans et qui habitait chez sa fille, Me Joseph
TOULEMONDE. Ils vont la réveiller le soir à 11
heures et veulent l’amener en prison. On obtient sa grâce
pour le lendemain. Elle peut se défendre en montrant une lettre
que je lui avait écrite lui disant que «
j’étais tout à fait brouillée avec elle, que
j’étais partie sans lui dire au revoir, qu’elle
n’avait pas essayé de m’aider pendant cette guerre,
et qu’elle ne savait pas ce que j’étais devenue
». Grâce à cela, elle a été
relâchée.
J’arrive à
FLESSINGUE (Hollande) vers 11 heures du soir. Nuit dans un hôtel
borgne près des quais. Les enfants couchent 5 ou 6 dans le
même lit, et moi, dans un fauteuil. Le lendemain, visite au
Consulat où l’on me donne les papiers pour
l’Angleterre. Embarquement le soir pour TILBURY. Longues
formalités de douane. Les jumelles tombent par terre, endormies.
De FLESSINGUE, j’envoie un télégramme à
DINARD, à mon cher mari, qui arrivera à LONDRES deux
jours plus tard. C’est dans la Gare de CHARING CROSS que nous
nous retrouverons. Je passe sous silence la joie de revoir.
La traversée a
été bonne – 36 heures – à TILBURY
où je débarque, les Anglais me demandent des
renseignements sur les armées allemandes qui sont à
ROUBAIX. Je retrouve à LONDRES mon frère Louis et des
amis. La guerre semble terminée pour moi avec le revoir de mon
cher mari. Les épreuves recommenceront vite avec la mort de mon
cher papa à DINARD, celle d’Henry à Paris et de
JACQUES à ST GERMAIN.
De FOLKESTONE, nous
partons pour DIEPPE. Le bateau est convoyé par des avions car
des sous marins sont signalés. Je ne crains plus rien maintenant
que mon mari est avec moi. Les Dames de St Maur à AUTEIL nous
hébergent dans leur pensionnat. Tous les maris
éplorés viennent me demander des nouvelles de leurs
femmes et de leurs enfants restés à ROUBAIX. Trois
mois plus tard il y aura des trains de réfugiés. Je pars
pour DINARD (Septembre 1915) où je revois mon cher Papa qui
mourra quelques semaines plus tard. Puis c’est ST GERMAIN
où Jacques sera opéré de l’appendicite et
mourra le 27 Avril 1916.
ST GERMAIN est loin de
PARIS ; les communications sont difficiles et mon mari ne peut revenir
déjeuner. Les DOGUIN mettent à notre disposition le 56,
Rue du Docteur Blanche à AUTEUIL, maison spacieuse, quartier
agréable. Les enfants jouent sur la rue comme au village.
L’hiver se passe tranquillement.
En Septembre 1917 commence
l’idylle entre Nénette et Marcel. Ce dernier est
interné en Suisse, comme grand blessé, après avoir
eu une conduite héroïque pendant la guerre. Blessé
très gravement en Septembre 1914, il reste plusieurs jours sur
le champ de bataille ; ses plaies s’infectent et il est
transporté mourant, comme prisonnier de guerre en Allemagne.
Quelques mois plus tard, a lieu l’échange des grands
blessés et il est dans les premiers à être
interné en Suisse. Après l’enfer de la guerre, ce
séjour est pour lui un paradis terrestre. Il demande la main de
Nénette qu’il connut avant la guerre, revient en France :
première rencontre à Notre Dame des Victoires, et ce sont
les fiançailles, puis le mariage en l’église de
l’Assomption : beau militaire en uniforme bleu horizon de la
couleur de ses yeux, médaille militaire, légion
d’honneur. Puis c’est le repas : 50 personnes à
table, repas du grand traiteur de PARIS : POTEL & CHABOT; quelque
noce après ces années de privations, chant des enfants
composé par Père. L’hiver 17 se passe
tranquillement et tristement. En Avril 18 les Allemands tirent sur
Paris avec la grosse Bertha installé en secret. C’est la
fuite générale. Nous partons pour le VAL ANDRE où
Henry est hospitalisé, et c’est le début de la
grande offensive dirigée par FOCH et qui mettra fin à la
guerre. Le 12 Juin c’est la naissance de mon 16me, Louis ;
baptême à PLENEUF, dragées lancées aux
enfants, et le 4 Août, la joie recommence avec la naissance de
Marcel Fils. Comme l’hiver sera dur au Val André où
il n’y a ni charbon, ni électricité, nous refaisons
des bagages pour la 10me fois et nous partons pour la BAULE, avec Henry
cette fois, qui a été réformé.
François et Claire y font la scarlatine et sont soignés
par une bonne sœur … qui n’a de bon que le nom.
Henry devenant plus malade et l’armistice étant conclu,
adénite généralisée suite des gaz, nous
retournons rue du Dr Blanche où Henry mourra le 7 Mai 1919. Il
sera enterré dans la crypte de la chapelle espagnole, par
faveur, en attendant le retour de son corps à ROUBAIX. Puis nous
passons l’été au BOUQUETOT, près de Pont
l’Evêque. Et c’est le retour à
ROUBAIX en Septembre 1919. Il nous manquait Henry et Jacques, morts
tous deux saintement : Que la volonté de Dieu soit faite."
SOUVENIRS DE LA GUERRE : 1939- 1945
L’année 1939
est pleine d’angoisse. Depuis l’arrivée
d’Hitler au pouvoir, le monde tremble. Hitler envahit tous les
Pays : il n’y a pas de neutralité pour lui. Pas plus que
la France, l’Angleterre n’est prete , et le 3 Septembre,
c’est la déclaration de guerre. J’ai 8 fils et
gendres mobilisés : l’Abbé, Michel, Antoine, Louis,
Gérard Bonduelle, Michel Dubrulle, Maurice Olivier,
l’Abbé Marcel Mulliez, et c’est l’angoisse
dans tous les foyers.
Nous sommes au Vent de
bise, on se rassemble pour moins souffrir, la table est ouverte
à tous, et la bonne Zizi accueille avec son sourire habituel,
toux ceux dont le foyer est vide. Mais l’automne arrive et Michel
met à notre disposition sa maison de la Rue Henry Bossut.
J’y habite avec Colette et trois enfants, Marie-France et deux
enfants. Claire habite en face avec Michel Fils, et vient par la suite
se joindre à nous.
Les Anglais occupent
le Vent de bise que, par patriotisme, je laisse meublé en grande
partie. Père et moi aurons à le regretter par la suite,
quand les Allemands s’y installeront, car tout sera pillé.
Chez nous, l’entente
est complète. Gérard Bonduelle revient presque chaque
soir car il est cantonné dans la région, de même
Michel DUBRULLE, mais moins souvent. C’est « la drôle
de guerre » pour les Français qui jouent aux cartes et
fument la cigarette, pendant qu’Hitler prépare la «
guerre-éclair ». Mais voilà que le beau petit
Michel Pic a une grippe infectieuse et est enlevé le 7
Février 1940. Grand chagrin pour tous, surtout pour ses parents
qui ne peuvent porter leur douleur ensemble. On l’enterre au
cimetière de Roubaix.
Le 10 Mai, Hitler envahit
la Belgique qui était neutre, et c’est le commencement de
la fuite. On traite des peureux ceux qui partent les premiers, mais il
ne faut que quelques jours pour que Roubaix se vide. Pourtant les
Allemands ont déjà fait bonne garde et empêchent de
passer la Somme, de sorte que beaucoup reviendront pour trouver leurs
maisons déjà pillées.
Pour moi, mes enfants
songent de suite à me faire partir avec Père
déjà bien souffrant. Le départ est fixé au
16 à 4 heures du matin, mais la D.C.A. étant en action
toute la nuit, nous ne partons que vers 6 heures, pour trouver des
routes déjà bien encombrées de voitures, de civils
et de militaires venus du Sud qui essayent bien en vain, de rejoindre
le Nord. Des avions allemands nous survolent et jettent des
bombes qui tueront bien des civils, dont la petite Germanie
DUBAR, âgée de 14 ans, tuée au milieu de sa famille.
Nous arrivons non sans
peine à SOURDON, petit manoir charmant, près de Lion
d’Angers, que Joseph avait loué pour abriter sa famille et
que nous habiterons à 45. André MASUREL nous conduit et
je le remercie de son dévouement qui, dans la suite, lui a
donné bien des ennuis. Quelle détresse de me sentir si
loin de tous. Mais le 19, arrivent d’Hardelot, les Joseph, ainsi
que Claire et Michel fils et Mimie Olivier avec Maurice et Sabine, de
Wissant les Mourcou et les Maillard, et de Varangeville Nénette
et Colette avec leurs enfants. Je remercie le Bon Dieu qui a permis que
nous soyons tous réunis.
On
s’installe… comme pour longtemps. La maison et le pays
sont charmants. Ce serait un délice pour une vacance…mais
hélas ! Tout est organisé : les dames commandent le
ménage, les fillettes ainées donnent des leçons de
français et d’ouvrage au plus jeunes. Il fait très
chaud. Le bon curé de Lion d’Angers apporte la Sainte
Communion à Père, toujours bien fatigué. Les
enfants font la haie sur l’escalier à
l’arrivée du Bon Dieu. C’est un spectacle dont le
Curé, tout édifié, me reparlera lors d’une
visite que je lui ai faite quelques années plus tard.
Mais voilà que
Colette se sent fatiguée, et c’est la naissance de Michel
Edouard, quelques semaines trop tôt. Joseph se dévoue pour
aller chercher le docteur pendant la nuit, celui-ci se
récuse ayant eu un travail fatiguant avec le passage des
réfugiés. Le sage-femme du pays le remplace, elle est
propre et très dévouée. Nénette
arrivée de Rouget passe les nuits près du
bébé : bonne Nénette. Le baptême au Lion
d’Angers fait sensation par le nombre des enfants.
Mais la guerre
éclair continue : nous quittons – bien à tort
– notre riante demeure le 19 Juin. Le voyage est très
difficile : routes encombrées, débandade de
l’armée française. Joseph et Stanislas sont les
seuls guides pour 35 femmes et enfants, (les Maillard nous avaient
quittés huit jours avant). Nous couchons à CHOLET
où il faut loger 35 personnes, toujours le même
dévouement du ménage Marcel. Départ le lendemain
vers 5 heures, mais le Gouvernement ayant interdit cette nouvelle
fuite, les routes sont gardées par les gendarmes et nous sommes
menacés 5 ou 6 fois d’être parqués avec les
fuyards. Joseph implore chaque fois la pitié des gendarmes, et
nous arrivons en vue de La Rochefoucauld. Mais une escadrille
d’avions italiens nous force à nous cacher contre les
haies et dans les ruisseaux.
Après le voyage
épuisant nous arrivons au joli manoir des Ombrais où nous
sommes accueillis par les MAILLARD qui nous avaient devancés. Il
y avait aussi 20 réfugiés de POITIERS et on se serre pour
nous accueillir. La cuisine est commune : les uns mangent à 11
heures, les autres à midi. Les chambres sont pleines : 18 dans
celle des Maillard ; les enfants couchent dans les couloirs. Le cadre
est encore magnifique : il y a une chapelle dans le parc avec le Saint
Sacrement.
Le calme ne dure
guère. Au bout de quelques jours, nous sommes
réveillés par des cris d’enfants : ce sont les
Allemands qui s’introduisent le matin, vers 5 heures, pour
réquisitionner la maison et nous déloger dans les 12
heures. Les messieurs parlementent, obtiennent un sursis
jusqu’au lendemain… et volte face… ce sont les
Allemands qui partent après avoir occupé les locaux
pendant une nuit et ne nous avoir laissé que le second
étage.
La vie tranquille
recommence avec beaucoup d’angoisse dans le cœur, car on
est sans nouvelles des militaires. La table est longue, on met les
familles ensemble pour que les parents surveillent leurs enfants.
C’est du reste du paradis pour eux : cousins, cousines jouent
ensemble dans le beau parc.
En fin Juillet arrive une
carte de Michel DUBRULLE, fait prisonnier, qu’il a jetée
à la boite en partant pour l’Allemagne. Un peu plus tard,
une carte de Michel et Loulou faits prisonniers et qui ont pu se
retrouver dans un camps de 25.000 prisonniers, quand les officiers ont
été séparés des hommes. Et la pauvre Claire
restera encore sans nouvelles pendant plus de 15 jours.
Loulou et Michel ont le
bonheur de travailler ensemble dans une ferme à EBOULEAU. Je me
décide à conduire Michel Fils à son Papa. De Paris
à Laon, 32 heures pour faire 40 kilomètres. On
arrête sur les voies de garage pour laisser passer les Allemands
qui déferlent. Vision d’enfer à Laon,
bombardé, pas une goutte d’eau à boire. EBOULEAU
est à quelques kilomètres de LAON ; il faut attendre
encore une journée pour y arriver, faisant encore plusieurs
kilomètres à pieds. Mais je suis
récompensée de mes peines par la joie de Michel qui
revoit son fils, et de Loulou, qui ne pouvaient en croire leurs yeux.
Le retour est plus facile, bien que de nombreux ponts soient
sautés au passage de la Loire. Aux Ombrais, Claire est heureuse
car elle a eu des nouvelles de son mari.
On commence à
penser au retour vers la fin d’Aout, mais la maladie arrive.
Pierre LESTIENNE a une dysenterie grave dont il se remet ; mais Martin
et Denys sont contaminés et Mignon sans le savoir, part avec
Martin qu’elle nourrit chercher du logement à VERSAILLES.
J’aurai toujours devant les yeux ce bel enfant
qu’était Martin et qui, 3 jours plus tard, mourait
à Neuilly de la dysenterie. Mignon elle-même, est bien
souffrante et ne peut revenir chercher ses enfants à Ombrais. Et
voilà que Denys est aussi bien malade. Joseph vient le chercher
avec le reste de la bande, il meurt quelques jours plus tard à
Versailles. Pauvres parents, et nous tous bien attristés avec
eux.
Je reste à
VERSAILLES jusqu’en Septembre 41 chez Mignon qui est pour moi une
vraie fille et que je remercie de son dévouement.
C’est là que
les prisonniers libérés comme père de quatre
enfants : Antoine, Michel Dubrulle, Maurice, viennent rejoindre leur
famille. L’Abbé reviendra en Août 1941 –
Gérard Bonduelle avait été libéré
– Michel et Loulou, toujours dans leur ferme,
s’évaderont en Décembre 1940.
En Juin 41, c’est le
mariage de Loulou avec la gentille Paulette. Beaucoup de
difficultés pour passer la ligne de démarcation toujours
bien gardée par les Allemands ; mais, en usant de ruse, chacun
se retrouve au mariage. Et, en remerciant le Bon Dieu , je tourne la
page de la famille , en clôturant la série des mariages
que la grande ainée avait si bien commencée avec Marcel.
Manoir de SOURDON – près LION D’ANGERS
LES OMBRAIS – près de LA ROCHEFOUCAULD
VERSAILLES - GLATIGNY
A MES ENFANTS
Dernières recommandations de Madame P.Lestienne-Toulemonde
trouvées après sa mort
« Je veux vous remercier de toute l’affection et de toute
la joie que vous nous avez données à Père et
à moi et qui n’ont fait qu’augmenter depuis mon
veuvage.
Si je vous laisse de doux souvenirs et des exemples de foi
élevés, c’est en grande partie à votre cher
Papa que vous le devez. Il a été pour moi un mari si
aimant, si profondément chéri, si compréhensif, et
il me semble que ce qui a été bon en moi, c’est en
grande partie à lui que je le dois.
Nous nous sommes beaucoup aimés ; c’est la force du foyer
et ce qui nous a aidé dans l’éducation de nos
enfants et aussi dans les épreuves douloureuses qui ne nous ont
pas été épargnées.
Notre consolation a été de vous voir suivre tous le bon chemin et pour moi, maintenant, de vous voir tous si unis.
Au point de vue humain, nos difficultés financières ne
nous ont pas permis de vous gâter et ne vous laissent
guère de largesses.
Au point de vue chrétien, vous avez tous un passé
d’exemples, pas faciles à suivre dans ce monde si
dissipé et bouillant. Mais votre départ est bon et
j’espère que les jeunes ne se laisseront pas entamer par
une vie trop facile.
Je compte sur vos prières. Ne me croyez pas meilleure que je ne l’ai paru.
Je suis contente d’aller retrouver ceux de là-haut, en
comptant sur la miséricorde du Bon Dieu
pour le « grand » passage et ce qui s’ensuivra.
Je demande pardon à ceux à qui j’aurais pu faire quelque tort indépendant de ma volonté.
La joie des parents est de voir la belle union dans la famille, et je
suis sure que la votre durera , étant persuadée que cette
union durera toujours. »
Quelques
illustrations de descendants
d’Antoinette
Prouvost
Jusqu'à la 4e génération. née le 15 juin 1849,
Roubaix décédée en 1924 (75 ans), Marié le 12 mai 1869,
Roubaix Henri
Lestienne, né le 25 septembre 1845,
décédé le 31 octobre 1912
(67 ans).
Enfants
Henri
Lestienne, né en 1870, décédé le 10 juin 1915,
Amiens (Somme), inhumé, mort pour la France (45 ans),
en religion.
Pierre Amédée
Lestienne, né le 5 septembre 1872,
Roubaix décédé le 10 février 1947,
Roubaix (74 ans), négociant, poète, photographe, marié le 10 octobre 1894,
Roubaix avec Marie-Louise
Toulemonde, née le 24 mai 1874,
Roubaix décédée le 26 novembre 1957,
Roubaix (83 ans),
Marguerite Marie Lestienne, née le 22 novembre 1880, Roubaix décédée le 6 mai 1951, Roubaix (70 ans). Mariée le 26 novembre 1900, Roubaix avec Louis Georges Mulliez, né le 11 avril 1877, Roubaix décédé le 26 janvier 1952, Roubaix (74 ans), industriel retordeur de laine, puis filateur de laine à tricoter "au fil d'art" devenu "Phildar".
Petits enfants
Pierre
Lestienne, né le 16 septembre 1896,
prêtre, prélat de Sa Sainteté.
Henry
Lestienne, né en octobre 1897, décédé le 7 mai 1919
(21 ans), maréchal des logis.
Marthe
Lestienne, née le 7 avril 1900,
Roubaix décédée le 12 juillet 1991
(91 ans). Mariée le 10 mars 1921,
Hem avec Philippe
Leclercq, né le 6 décembre 1899,
Roubaix décédé le 30 mars 1980,
Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes) (80 ans), industriel
textile, gentilhomme du Pape,
Louis Mulliez, né le 29 septembre 1901,
Roubaix décédé le 24 novembre 1974,
Roubaix (73 ans), industriel filateur, directeur gérant des Filatures
Saint-Liévin, vice-président de l'Union des Industries Textiles. Marié le 24 mai 1923,
Roubaix avec Pauline
Cavrois, née le 22 avril 1903,
Roubaix décédée le 17 septembre 2007,
Roubaix inhumée le 20 septembre 2007,
Roubaix (104 ans),
Marguerite
Mulliez, née le 26 juillet 1903,
Roubaix Madame Saint-Henry, religieuse des Dames de
Saint-Maur au Japon.
Gérard
Mulliez, né le 11 juin 1906,
Roubaix décédé le 21 novembre 1989
(83 ans), président directeur général de Phildar,
gérant de sociétés. Marié le 22 mai 1930,
Roubaix avec Françoise
Cavrois, née le 26 janvier 1911,
Roubaix décédée le 22 janvier 2008,
Roubaix inhumée le 26 janvier 2008,
Roubaix (96 ans),
Ignace
Mulliez, né le 16 avril 1910,
Roubaix décédé en 1993 (83 ans), directeur des
Etablissements de Zulte en Belgique. Marié le 9 juillet 1932,
Roubaix avec Marcelle
Toulemonde, née le 21 juin 1911,
Roubaix décédée le 14 février 2008,
inhumée le 19 février 2008,
Mouvaux (96 ans),
Marie-Raphaëlle
Mulliez, née le 23 avril 1920,
Roubaix décédée le 20 janvier 2011,
Lille (90 ans). Mariée le 18 novembre 1942,
Roubaix avec Jean Mayaud,
né le 28 mars 1920,
Saumur (Maine-et-Loire), décédé le 17 février 2008,
Sainte-Gemmes-sur-Loire (Maine-et-Loire), inhumé le 22 février 2008,
Sainte-Gemmes-sur-Loire (Maine-et-Loire) (87 ans), directeur
de l'usine de chapelets "Mayaud & Fils", comptable chez Bull
Angers (mariage religieux le 19 novembre 1942 à Roubaix),
Francis
Mulliez, né le 9 avril 1922,
Roubaix décédé le 17 avril 2007,
inhumé le 21 avril 2007,
Lannoy (85 ans), gérant de Phildar, fondateur des maison de retraite "les
Orchidées". Marié avec Geneviève
Motte, née le 7 octobre 1925,
Roubaix ,
Marie-Louise
Lestienne, née le 17 septembre 1895,
décédée le 15 décembre 1991
(96 ans). Mariée avec Marcel
Mulliez, né le 16 septembre 1891,
Roubaix décédé le 19 octobre 1984
(93 ans),
Arrières petits enfants
Marcel
Mulliez, né le 1er août 1918,
prêtre, curé de Saint Jean-Baptiste à Dunkerque.
Marie-Louise
Mulliez, née le 6 octobre 1922,
Roubaix . Mariée le 17 août 1943,
Roubaix avec Maurice
Hannart, né le 21 avril 1921,
Hem tué le 29 janvier 1985,
Tignes (Savoie), lors d'une avalanche (63 ans), ingénieur
polytechnicien, industriel de la teinture textile,
Francis
Maillard, prêtre.
Jacques Maillard, Marié avec Myriam de
Ponton d'Amécourt,
Brigitte
Maillard, Mariée avec Raymond
Prouvost,
Régis
Maillard, prêtre.
Philippe
Toulemonde, prêtre.
Jean Malard, né à Tourcoing . Marié avec Marthe
Prouvost, née à Tourcoing
Chantal
Malard. Mariée avec Olivier Houzé
de L'Aulnoit, décédé en 2003,
Louis Mulliez, né le 23 juin 1924,
Roubaix décédé le 27 octobre 2004
(80 ans), industriel filateur, président directeur
général des Filatures Saint-Liévin, administrateur d'Auchan et des Tapis
Saint-Maclou. Marié avec Brigitte
Motte, née à Tourcoing ,
Marguerite
Mulliez, née le 3 janvier 1927,
Roubaix décédée, Lourdes (Hautes-Pyrénées), Marguerite-Claire de Jésus, petite soeur du Père de Foucauld, religieuse contemplative.
André Mulliez, né le 10 mai 1930,
Roubaix décédé le 4 juillet 2010,
Roubaix inhumé le 8 juillet 2010,
Roubaix (80 ans), président directeur général de Phildar, conseiller général du
Nord. Marié à Lille avec Françoise
Becquart,
Marc Mulliez, président
du Conseil de Surveillance de Phildar, de Cannelle, de Jules et de Brice.
Marié avec Maryse Dufour,
Jean Bayart, né Roubaix directeur industriel des Fils de Louis Mulliez. Marié, Tourcoing
avec Elisabeth
Sion, née Tourcoing
Gérard
Mulliez, né, Roubaix ingénieur, président fondateur du
Groupe Auchan, président et administrateur de sociétés. Marié avec Bernadette
Mathias,
Jean Mulliez, né Roubaix directeur d'hôtels Holiday Inn. Marié La Madeleine avec Christine
Gourlet, née Lille
Patrick
Mulliez, né Montauban (Tarn-et-Garonne), président
fondateur de Kiabi, président et administrateur de sociétés. Marié avec Laurence
Motte,
Guy Mulliez, né Roubaix président des maisons de retraite Les Orchidées, membre du Conseil de
Surveillance de l'Association Familiale Mulliez. Marié Naninne,
Belgique, avec Eliane de
Kerchove d'Exaerde, née Namur, Belgique, infirmière,
Ignace
Mulliez, président du Conseil de Surveillance de
l'Association Familiale Mulliez. Marié avec Jacqueline
Derville,
Jeannette
Mulliez, Mariée avec Eric Derville,
président du conseil de surveillance de Norauto SA,
Michel
Leclercq, né Tourcoing président
fondateur de Decathlon. Marié Roubaix avec Christine
Delattre, née Dinard (35, Ille-et-Vilaine),
François
Leclercq, né Tourcoing président de Leroy-Merlin. Marié
Roubaix avec Muriel Watine,
née Roubaix
Mariette
Mayaud, née Saumur (Maine-et-Loire). Mariée Sainte-Gemmes-sur-Loire (49,
Maine-et-Loire), avec Olivier Boula
de Mareüil, né Paris VIII, décédé Angers (Maine-et-Loire),
inhumé Saumur (Maine-et-Loire) (55 ans), colonel de
cavalerie (mariage religieux le 26 septembre 1964 à
Saint-Gemmes-sur-Loire),
Francis
Mulliez, président
fondateur de "Kiloutou" et de "Horse Wood", président du
Conseil de Surveillance de Kiloutou. Marié avec Françoise
Lecroart,
4° génération
Blandine
Lestienne, née Angers (Maine-et-Loire). Mariée avec Eric Dutheil
de La Rochère
Véronique
Lepoutre. Mariée avec Arnaud d'Irumberry
de Salaberry,
Béatrice
Cuvelier, née Mouvaux , religieuse de la Congrégation des
Soeurs de Saint-Jean.
Arnaud
Cuvelier, religieux de la Congrégation des Frères de Saint
Jean.
Béatrice
Poupard, Mariée avec Arnauld
Toulemonde, Délégué Général de la
Fondation Immochan.
Thierry
Mulliez, fondateur de Pizza Paï, président et
administrateur de sociétés, président de l'Association de la Famille Mulliez.
Marié avec Dominique
Wagnon,
Guillaume
Mulliez, président directeur général de Dimo Gestion.
Marié avec Florence
Petit,
Christophe
Mulliez, né le 7 août 1956,
décédé le 12 juin 2010,
inhumé peut-être le 16 juin 2010,
après cérémonie religieuse en l’église St Étienne
d'Issy-les-Moulineaux (92, Hauts-de-Seine) (53 ans), dirigeant
de société (chaîne des commerces de proximité "Simply Market"),
diacre permanent. Marié avec Catherine van
Peteghem.
Anne-Sophie
Mulliez, Mouvaux . Mariée avec Vincent
Fauvet, né en 1971, président
directeur général des Tapis Saint-Maclou.
Luc Albéric
Mulliez, directeur fondateur d'Autovale Bleu. Marié
avec Ludivine
Fauchille,
Patrick
Bayart, né Roubaix président fondateur de Cadrea.
Marié Wasquehal avec Béatrice
Olivier, née Croix .
Arnaud
Mulliez, né Malestroit (Morbihan), président du conseil de
surveillance d'Auchan France. Marié avec Anne Sophie
Watine, née Roubaix .
Olivier
Mulliez, né Wattrelos président fondateur de Dynamique
Créative, conseils en ressources humaines, membre du Conseil de Surveillance de
l'Association Familiale Mulliez. Marié avec Manuela
Réquillart, née Lille .
Séverine
Mulliez, née Croix Nurse. Mariée Villeneuve d'Ascq, avec Pierre Alain
Vielvoye, Directeur Général Délégué
Groupe ADEO (Leroy Merlin).
Marie Hélène
Mulliez, née Roubaix . Mariée avec Barthélémy
Guislain, IESEG, président de Kbane,
futur président de l'AFM (Association de la famille Mulliez)(v 2014).
Gaëtan
Mulliez, fondateur de Mecatechnic, directeur
général de société. Marié avec Véronique
Decottignies,
Vianney
Mulliez, né Roubaix expert-comptable, président du
directoire du groupe Auchan. Marié avec Hélène Cloup,
Marina
Becquart, née Lille . Mariée avec Christophe
Mayaud, né Saumur (Maine-et-Loire), gérant
de Créations Passions.
Olivier
Leclercq, Roubaix président du Conseil de Surveillance de
Decathlon.
Marc Boula de
Mareüil, né Sankt-Wendel (Allemagne), officier.
Marié Varsovie (Pologne), avec Sylwia Dziuba
(mariage religieux en l'église Saint-Jacques des Dominicains de Varsovie
Luc Boula de
Mareüil, né, Sankt-Wendel (Allemagne). Marié Grandcourt (76, Seine-Maritime), avec
Armelle Le
Sellier de Chezelles, née Dieppe (Seine-Maritime) (mariage
religieux en l'église de Grandcourt (76)
Anne Boula de
Mareüil, née Saint-Wendel, Allemagne. Mariée Saumur, Maine-et-Loire, avec Xavier
Arnauld, né Rennes (Ille-et-Vilaine), commandant de cavalerie
Pauline
Mayaud, née le 5 novembre 1985,
Pondichéry (Inde). Mariée
église,
Sainte-Gemmes-sur-Loire (Maine-et-Loire), avec Thibaut Jouan
de Kervenoaël, né Montmorillon (Vienne) (par le père François
Potez ;
Ces différents textes nous ont été fournis par François Olivier-Six
Les trois cousins poètes: Amédée III Prouvost ( à droite), Charles Droulers-Prouvost ( au centre), Pierre Amédée Lestienne –Prouvost (à gauche);
manque Léon Wibaux-Prouvost.
Lauréat
de l'Académie française (prix Archon-Despérouse)
et
Lauréat de la Société des Sciences et des Arts de Lille,
il
a publié : « L’âme voyageuse », poèmes (1903) ;
«
Le Poème du Travail et du Rêve (1905):
-
« Sonate au clair de Lune »- poèmes couronnés par l’Académie française (I906);
-Conte de Noël, saynète en vers illustrée par André des Gachons (1907).
Charles
Droulers-Prouvost
Docteur
en droit, Ecrivain, Poète, Industriel
Droulers-Charles
fils
de Joséphine Prouvost, cousine germaine de Charles I Prouvost
et
fille d’Amédée I Prouvost, 1845-1919,
né le 29 mars 1872 – Roubaix, décédé le 17 février 1945 - Chenoise (77, Seine-et-Marne), à l'âge de 72 ans
épousa le 6 février 1902 Madeleine
Thureau-Dangin 1878-1954,
fille de Paul Thureau-Dangin,
Membre de l'Académie française (n° 473, 2
février 1893 –
Secrétaire perpétuel de l'Académie Française
en 1908.
auditeur au Conseil d'Etat
Historien et publiciste,
Chevalier de la Légion d’honneur
Pierre
Amédée Lestienne 1872-1947
&1894
Marie-Louise Toulemonde 1874-1957
Pierre-Amédée Lestienne-Toulemonde, fils d'Antoinette Prouvost et petit fils d’Amédée Prouvost ; il avait 16 enfants , magnifique famille. Il participe dès 1910 à l’action de la section roubaisienne de la Ligue populaire des pères et mères de familles nombreuses fondée par Simon Maire en 1908. Il pratiqua la photographie entre 1897 et 1920 et produisit des oeuvres magnifiques..
Quelques poèmes:Léon
Wibaux-Prouvost, 1858, Roubaix, décédé 1910,
poète, écrivain, industriel, membre du mouvement littéraire du « Beffroi » avec ses cousins Amédée III Prouvost et Charles Droulers, épousa la délicieuse cadette Gabrielle Marie Prouvost, 1863, Roubaix, décédée 1920, fille d’Amédée I Prouvost.
Sa sœur Stéphanie Wibaux 1865-1928 épousa en
1889 à Roubaix, Léon Paul Cordonnier, 1861-1941 Général, Commandeur de la
Légion d’honneur.
Une autre sœur, Anna Thérèsa Wibaux 1854-1906, épousa Carlos Eugène
Cordonnier, 1845-1921,
frère du précédent, zouave pontifical ;
on le trouve à Loigny et Patay.
Ils collaborent à la revue septentrionale :
Le Beffroi
Quelques illustrations et alliances:
Monseigneur
Pierre Lestienne, 2° du nom, en 1923, né le 16/09/1896 à Roubaix, décédé le
12/05/1976
à Roubaix
à l’âge de 79 ans, Prélat de Sa Sainteté le Pape.
Henri Lestienne,
3° du nom, en 1916, Maréchal des logis, né le 29/10/1897 à Roubaix, mort pour
la France le 7/05/1919 à l’âge de 21 ans ; chevalier de la Légion
d’honneur, Croix de guerre.
Marthe Lestienne, née le 7 avril 1900, Roubaix, décédée le 12 juillet 1991 (91 ans), mariée le 10 mars 1921, Hem , avec Philippe Leclercq, né le 6 décembre 1899, Roubaix décédé le 30 mars 1980, Roquebrune-Cap-Martin (80 ans), industriel textile, gentilhomme du Pape.
Joseph Lestienne, né le 12 août 1925,
Roubaix,ingénieur ESE, marié le 13 septembre 1949,
Roubaix,avec Brigitte Eeckman
Bernard
Lestienne, né le 20 mai 1946,
en religion, père jésuite au Brésil.
Marie Lestienne 1914-1996, fille de Pierre
Amédée Lestienne 1872-1947 épouse de
Maurice Olivier 1914-2008, fils de Maurice Olivier, ci dessous, et
Léonie Dewavrin; leur fils François a réalisé une synthèse sur la famille
Lestienne et nous a fourni les magnifiques photos de cette rubrique.
Famille Olivier-Dewavrin 2012 (Photo François Olivier)
2 Les Jean Amand
Lestienne 1874
&1898 Marie-Louise
Motte 1879-1973
Quelques
personnalités de cette branche (sans liens généalogiques) et alliances:
Philippe
Toulemonde, prêtre.
Daniel
Toulemonde, né le 3 mai 1930,
Roubaix marié le 3 octobre 1980,
Neuilly-l'Hospital (Somme), avec Claire de
Ghellinck d'Elseghem, chevaliers du Saint Empire, seigneur
d'Elseghem et de Rockeghem,
seigneur de
Walle, de Reynsacker,
de Gorchem
et de Winghene en
partie, descendante de Charles
de Ghellinck
d'Elseghem, chevalier du Saint Empire, maire puis bourgmestre
d’Elseghem (1808-1816), directeur de l’académie royale de dessin et
d’architecture, président du cercle catholique de Gand.
Jean Malard, né le 4 mars 1938,
Tourcoing marié le 29 juin 1968,
Tourcoing, avec Marthe Prouvost,
des Charles Jérome Prouvost, branche ainée.
Branche
cadette : Les Firmin Cyriaque Lestienne 1815-1874
Quelques illustrations et alliances:
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|
Firmin Lestienne, Président Fondateur de La Licorne en 1907, administrateur de la Compagnie des Mines de Campagne, a eu une usine de coton dans le Nord de France ; il racheta l’usine CORRE; une bombe atteint l'usine le 31 décembre 1943.
Firmin Lestienne sur Corre-La Licorne
Il a fait travailler ses deux fils : Robert ; et Waldemar qui aurait été
ingénieur aux études chez Corre, puis fondateur de La Licorne (avec son père)
en 1907, Membre du Conseil d'Administration de La Licorne à partir de 1907, également
Président du Conseil d'Administration de la Compagnie des Verreries et
Manufacture de Glace d'Aniche ; Directeur de la Compagnie des Mines d'Aniche,
Censeur à la Banque de France.
Historique de ce constructeur automobile :
« Jean-Marie Corre est né le 21 juin à
Trémel dans les Cotes d´Armor en Bretagne. Il fut aussi un coureur cycliste,
puis fabricant de bicyclettes.
Vers 1899, Jean-Marie Corre commenca à vendre
des voiturettes Renault, Peugeot et De Dion ainsi que ses propres quadricycles
et tricycles à moteur, avant d´etre
ensuite constructeur d´automobiles. En1901 il commenca à fabriquer ses
premières voitures, un peu semblables aux Renault, et en 1906 il présenta une
gamme comprenant des automobiles à l, 2
et 4 cylindres de 8 á 20 CV. Il engagea
régulièrement ses voitures dans les courses: Paris-Vienne en 1902, Circuit des
Ardennes en 1902 (une Corre gagna dans la catégorie des voiturettes),
Paris-Madrid en 1903 et Coupe des Voiturettes en 1907. Un procès s'ensuit, qui
durera cinq années, et qui se terminera par la ruine de Corre. En 1907, alors
que tout paraissait perdu, Firmin Lestienne, un homme puissant qui avait fait
fortune dans le textile, rachète l'entreprise. Celle-ci est rebaptisée Corre-La
Licorne, puis La Licorne (cet animal mythique figurant sur les armoiries de sa
famille). peu après Corre quitta la sociétée pour fabriquer des automobiles
sous le nom de J. Corre ou J.C. Il arretera en 1913 ses activitées de
constructeur. Jean-Marie Corre décedera le 18 septembre 1915 à Guingamp dans
les Cotes d´Armor en Bretagne. Elles devinrent de petites voitures classiques,
d'un rendement supérieur Voitures francaises Corre-La Licorne Automobiles
Courbevoieà la moyenne, et furent
appelées Corre-La Licorne ou La Licorne. La voiturette de 1909, équipée d'un
moteur De Dion monocylindre, devint extrèmement populaire et fut livrée aussi
en version course, mais la 4 cylindres plus moderne, avec un bloc-moteur
Chapuis-Dornier de 2120 cm3 et des soupapes d'admission en-tete, fut plus
célèbre encore. Une gamme de voitures semblables, mais plus grandes, fut aussi
présentée. Après la première guerre mondiale, la fabrication fut reprise avec
une voiture plus petite, équipéee d'un moteur Ballot à soupapes latérales, de
1244 cm3, mais La Licorne (nom qui alors fut donné à toutes ces voitures) la plus populaire fut la
5 CV, de 1928, une voiture économique 4 cylindres, à soupapes latérales, de 905 cm3, avec une
suspension arrière à ressorts
elliptiques. A la meme époque furent aussi produites des voitures plus grandes
et la 5 CV évolua pour devenir successivement une 6 puis une 8 CV (1450 cm3).
En 1934 sortit une 11 CV, 8 cylindres en ligne, mais ensuite la gamme ne
comprit que des 4 cylindres. En 1935, une 11CV est lancée puis une 14CV, sensée
s'attaquer au marché des voitures de luxe. En 1936, La Licorne décide de
s'associer à Citroen, afin notamment d' habiller sa 11CV de la carrosserie de
la Citroen Traction Avant. Seule la calandre, le marche pieds, la finition et
la conduite à droite permettent de différencier les deux marques. Mais la 11CV
La Licorne ne se vend pas beaucoup (alors que la Citroen se vend très bien).
Les derniers modèles seront même équipés de moteurs 11CV Citroen. En 1937 la
production dépassa les 1000 voitures, annonce la conduite intérieure Rivoli fut
carrossée comme la 11 CV Citroen. Voitures francaises Corre-La Licorne
Automobiles CourbevoieEn 1939 apparut une nouvelle gamme comprenant des 6 CV et
des 8 CV conduites intérieures Voitures francaises Corre-La Licorne Automobiles
Courbevoie à 2 portes et des moteurs à
soupapes en-tete. Durant la deuxième guerre, les 8 CV furent équipées
d'un moteur électrique et vendues sous le nom d'Aric, après la guerre, ce fut
le seul modèle fabriqué. La Seconde Guerre Mondiale mettra un terme à la
production de La Licorne. Rachetée par Ettore Bugatti en 1942, puis revendue à
la famille Lebon en 1946, la société déménage à Saint Denis. La Licorne n'étant
pas mentionnée par le Plan Pons, qui réglemente l'industrie automobile
française après la Libération, la marque prend la décision de ne pas relancer
sa production. En 1948 un prototype, 14 CV décapotable, fut quand meme exposé
au Salon de Paris (photo ci-dessous),
mais l'année suivante, La Licorne arréta toute fabrication. CORRE & LA
LICORNE auront réalisé 187 modèles différents, et produit un peu plus de 38.000
véhicules de 1901 à 1949. http://www.la-licorne.de http://corre-lalicorne.com/FR%20Corre-La%20Licorne.html#France
CORRE Type Tonneau de 1904 Moteur
DE DION-BOUTON
LICORNE B7W4 de 1924 Moteur BALLOT
Waldemar Lestienne a repris
la licorne de son blason comme emblème de radiateur.
Les enfants de Firmin Lestienne, ( 1879- 1943)
furent 1) Voldemar Lestienne, né en 1903, décédé en 1958 (à l'âge de 55 ans),
ingénieur des Arts & Manufactures,marié avec Cécile Toulemonde, née en
1906, décédée en 1996 (à l'âge de 90 ans), dont Anne et Martine Lestienne. 2) Firmin-Voldemar Lestienne, né en 1931, décédé
en 1990 (à l'âge de 59 ans), marié avec Paule Montillot.
3) Hugues Lestienne marié avec Marie-Claire Caron. 4) Nicole Lestienne mariée avec Pierre Rivaille.
Patrick Lestienne, né en 1945, décédé le 15 août 1995, Saint-Cloud (Hauts-de-Seine)
(à l'âge de 50 ans), marié le 4 juillet 1968, Paris 17è, avec Delphine Baduel
d'Oustrac, née le 20 mars 1946, Paris 7e, décédée en juin 2011, inhumée le 22
juillet 2011 (à l'âge de 65 ans), divorcés.
Berthe Lestienne, née le 1er décembre 1904, décédée le 21 avril 1992 (à
l'âge de 87 ans) mariée avec Jules Ernoult, né le 13 août 1899, décédé le 16
décembre 1962 (à l'âge de 63 ans),
Marguerite Lestienne, née le 1er août 1906, Roubaix (Nord), décédée le
15 juin 1990, Vernon (Eure) (à l'âge de 83 ans) mariée le 1er octobre 1927,
Roubaix (Nord), avec Xavier Bernard, né le 23 avril 1901, Santes (Nord), décédé
le 5 janvier 1969, Les Thilliers-en-Vexin (Eure) (à l'âge de 67 ans),
propriétaire exploitant agricole,
Jeanne Lestienne, née le 1er novembre 1907, Roubaix (Nord), décédée le
12 novembre 2001, Saint-André-de-l'Eure (Eure) (à l'âge de 94 ans) mariée le 22
novembre 1927, Roubaix (Nord), avec René Bernard, né le 6 janvier 1903, Santes
(Nord), décédé le 21 avril 1951, Les Thilliers-en-Vexin (Eure) (à l'âge de 48
ans), propriétaire exploitant agricole,
Claude Lestienne, née le 8 janvier 1910, décédée le 29 mars 1939 (à
l'âge de 29 ans).
Amélie Lestienne, née en 1913, décédée en 1939 (à l'âge de 26 ans).
Clotilde Lestienne.
Patrick Lestienne, né
en 1945, décédé le 15 août 1995,
Saint-Cloud (50 ans). marié le 4 juillet 1968, Paris 17è,
avec Delphine Baduel d'Oustrac,
Xavier Baduel d'Oustrac, Croix de Guerre
1939-1945, Chevalier de la Légion d'honneur, ESSEC E37, fils de Joseph, Secrétaire
d'ambassade, maire de Laguiole, conseiller général de l'Aveyron, d’une lignée
de maire de Laguiole, Aveyron, sieur
de Saint Sauveur, sieur
du Plantis, seigneur du Fief Payen, et de La Garanderie, sieur de Montchouet, sieur de La Fresnaye, Chantal Malard, mariée avec Olivier Houzé de L'Aulnoit, d’une
famille titrée par le pape comte romain. Marguerite Lestienne, née en 1877,
décédée en 1970 (93 ans), mariée le 24 mai 1904, Abbeville
(Somme), avec Louis Cannet de Roders, d’une lignée
d’écuyers, seigneur de Buigny, consul des marchands d'Amiens en
1716 et 1739, capitaine de la milice bourgeoise en 1759, conseiller et
secrétaire du roi. , Négociant à Amiens, secrétaitre du roi maison et
couronne de France, échevin d'Amiens en 1751 et 1754. Renée
Lestienne, née en 1880, décédée
en 1951 (71 ans), mariée avec René
Dambrines de Ramecourt, Annuaire "Les grandes familles de Roubaix", 1912, photo Ferdinand Cortyl |
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