Vision et génie international 

des  "familles du Nord"

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Au XIXe et une partie du XX° siècle, Roubaix a été une capitale mondiale du textile, abritant même la bourse de la laine (aujourd’hui située en Australie). « L’ Europe  a un axe majeur d’échanges entre l’ Italie et l’ Europe du Nord; Les Flandres méridionales en font partie. Comme le montre Braudel, on trouve dès le Moyen Âge des premières manifestations du capitalisme commercial en Italie et aux Pays-Bas. Le commerce maritime avec l’ Orient, a enrichi les cités italiennes à la suite des croisades, tandis que les Pays-Bas, à l’ embouchure du Rhin, font le lien entre l’ Italie et l’ Europe du Nord dominée par la ligue hanséatique. Dans les grandes cités, les marchands de draps et de soieries adoptent des méthodes de gestion capitalistes. Ils effectuent des ventes en gros, établissent des comptoirs et vendent leurs produits dans l’ ensemble des grandes foires européennes. Ils se fournissent en matières premières aussi bien en Europe qu'au Levant. Dans cette époque troublée du Moyen Âge, ils règlent leurs paiements par lettres  de change, moins dangereuses que le transport de métaux précieux. C'est donc logiquement que se développeut, en parallèle du capitalisme commercial, les premières activités bancaires du capitalisme financier : dépôts, prêts sur gage, lettre de change, assurance pour les navires. Venise est le centre d'une « économie-monde » à la fin du Moyen Âge. Ces capitalistes s'enrichissent si bien qu'ils étendent leur emprise économique sur l’ ensemble de l’ Occident chrétien, créant ainsi ce que Braudel appelle une « économie-monde ». Dans son analyse, Braudel distingue l’ « économie de marché » du capitalisme, ce dernier constituant une sorte de « contre-marché ». Selon lui, l’ économie de marché (c’est-à-dire l’ économie locale à cette époque) est dominée par les règles et les échanges loyaux, parce que soumise à la concurrence et à une relative transparence, le capitalisme tente de la fuir dans le commerce lointain afin de s'affranchir des règles et de développer des échanges inégaux comme nouvelles sources d'enrichissement. Dans les grandes villes spécialisées d'Europe, l’ artisanat, tourné essentiellement vers l’ exportation, est dominé par les grands négociants et drapiers, si bien que les rapports économiques entre artisans et marchands s'apparentent à du salariat. Les négociants contrôlent à la fois l’ apport de matières premières en amont et la vente des produits finis en aval. La population urbaine se différencie déjà en plusieurs classes économiques distinctes, riches pour certaines, pauvres pour d'autres . La ville de Florence en est le parfait exemple : on y trouve très tôt des banquiers qui développent des succursales à travers l’ Europe et asservissent l’ industrie à leur recherche du profit. Parmi eux de grandes familles , telle celle des Médicis, créent les premiers rapports « privilégiés » entre le monde des affaires et le monde politique. »

 Déjà, en 1624, des Roubaisiens avaient exprimé leur ouverture au monde : sous la conduite de Jean de Lannoy, ils  abordèrent l’ Ile de Manhattan encore occupée par les indiens Manhatte  et Iroquois; ils naviguent  dans le navire « le « Nieuw Netherland » ; parmi eux Philippe Mathon, de Tourcoing, sa femme et ses cinq enfants ; l’ île est rachetée aux indiens 60 florins. Quelques années plus tard, d’autres  familles des Pays-Bas viennent dont les enfants de Jesse de Forest, ancêtres  de F.D. Roosevelt. Mais l’ île est bien précaire ; en 1652, une colonie hollandaise arrive. La « Nouvelle Flandre » est appelée « New Amsterdam »; en 1664, les anglais s’emparent de l’ île et la rebaptisent « New-York ». (Le duc York est le frère du roi Charles II ). En 1961, l’ Ambassadeur des Etats Unis a accepté d’être parrain du nouveau carillon de Tourcoing en souvenir du tourquennois Philippe Mathon qui fut l’ un des fondateurs de New-York. Son descendant, Eugène Mathon a bien compris que l’ économie est mondiale. En dehors de Tourcoing, d'abord, il  possède une filature de laine peignée à Anor "les Anorelles" et un tissage à Avelghem en Belgique, mais surtout il  dispose d’agences dans tous les continents: 24 en Europe. 4 en Asie, 3 en Afrique. 2 en Amérique 12 en Amérique Centrale, 12 en Amérique du Sud. 4 en Océanie.

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Tôt dans l’ Ancien Régime, les négociants nordiste commerçaient avec l’ Europe, par les mers et par le grand axe européen Flandres-Italie: au XVII° siècle, Urbain Virnot, ancêtre des Prouvost-Virnot, famille lilloise venue du val d’Aoste par ce même axe européen, commandita Jean Bart pour accompagner ses deux navires : « la Sorcière «  et « la  Serpente » ; le corsaire eut raison de pirates barbaresques ; puis il  se mit au service du Roi. 

Jean-Bart

Urbain Dominique Virnot, dans la 2° partie du XVIII ° siècle, commerçait avec des destinations lointaines le sel et les épices.

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et son gendre, François Barrois-Virnot, futur maire de Lille et député, voyageait pour ses affaires; il raconta un voyage d’affaire en Italie dans ses mémoires « le Caducée et le Carquois».

Francois-Barrois-Virnot

Roubaix fut capitale mondiale de la laine

Concernant Roubaix, " depuis Charles Quint, les mêmes familles dominent la Fabrique Roubaisienne : Pollet, Mulliez, Prouvost, Van Reust (qui devient Voreux), Leclercq, Roussel, Fleurquin, Florin, Malfait. Elles assurent la majorité de la production." Hilaire -Trénard: Histoire de Roubaix".

Mais le Nord industriel prit une importance économique de premier plan au XIX° siècle qu’a exposé avec brio Pierre Pouchain dans sa magistrale somme « les Maîtres du Nord ».

Les grands fondateurs d’industries sentent le monde nouveau apparaître : Amédée I Prouvost, 1820-1885, « fut dans sa jeunesse un infatigable voyageur : la lente et banale diligence  lui déplaisait : un beau jour, il  monta à cheval, il  partit, il  parcourut toute la France, s’extasiant devant les paysages, s’arrêtant à la porte des usines, mêlant dans son carnet des impressions d’artiste et des notes d’affaires, exemplaire inédit du roubaisien à la fois aventureux et positif. Se horizons se sont élargis dans ce contact avec le monde et les industries diverses. Il  est revenu, l’ âme accueillante à toutes les initiatives, fidèle aux traditions du passé, mais incapable de les confondre avec la routine. Il crée à Roubaix le peignage mécanique de la laine. »

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« La Lainière de Roubaix était une entreprise française du secteur du textile qui a ouvert en 1912 pour fermer le 17 janvier 2000. Elle était un fleuron de l’empire Prouvost. Évolution du nombre d’employés : février 1957 : 7 800;  janvier 2000 (à sa fermeture) : 212. Usine annexe à Cambrai comptant jusqu’à 1 300 ouvriers. Bâtiments à Roubaix et Wattrelos sur seize hectares. Produits lancés (entre autres) : la pelote de laine Pingouin en 1926 ;  les chaussettes Stemm en 1948 (avec parrainage du groupe de rock Les Chaussettes Noires en 1961). Anecdotes :À son apogée (années 1960), le fil produit par l’entreprise en une journée aurait suffi à faire quarante fois le tour de la Terre.L’entreprise fut visitée par Élisabeth II et Nikita Khrouchtchev. La Lainière crée en 1975 la revue Mon Tricot, mensuelle, vendue jusque dans dix pays. Le groupe d'Eddy Mitchell, Les Chaussettes Noires, initialement baptisé Five Rocks, a vu son nom modifié parce qu'Eddie Barclay (leur producteur) avait conclu un accord commercial avec la Lainière de Roubaix.  Bibliographie :  article Le fil rompu in La Vie no2838 de la semaine du 20 janvier 2000.

Jean-Jacques-Prouvost

Jules Paul Masurel 1841-1925,

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" Par ses voyages a travers le monde, il  créa de nombreux comptoirs d'achat de laines et vécut des aventures extraordinaires. Car à cette époque - en 1860 - on voyageait a cheval et il parcourt de cette façon la pampa argentine et les déserts d’Australie. Il  s'y fit, peu a peu, une situation prépondérante et avait étendu son action a la planète entière car il  achetait et vendait des laines, non seulement d’Amérique du Sud ou d’Australie mais aussi de Nouvelle Zélande et d’Afrique du Sud à tous les lainiers du monde, achetant des haciendas en Argentine, des propriétés en Afrique du Sud, créant des comptoirs en Australie, en Nouvelle Zélande, Bolivie. Sa maison, Masurel fils , était l’ une des plus grandes firmes du négoce international. Dès 1889, la maison Masurel-frères obtenait une médaille d’or à l’ exposition de Paris Commissaire général de la section française de l’ exposition de Chicago, Vice-président de la caisse d’épargne de Tourcoing,

Jacques Henri Masurel-Lepoutre, frère d’Eugénie Prouvost-Masurel était adjoint au maire de Tourcoing,  administrateurs des établissements François Masurel frères, vice-président de la foire commerciale de Lille et vice-président de la foire Internationale textile , président de nombreuses sociétés régionales et locales et fondateur des amis de Tourcoing.

Le voyage se développa, souvent lié à l’ agrément : « En 1890, Albert et Marthe Prouvost s'étaient liés d'amitié, à Vichy, avec le général russe Annenkov. Celui-ci les invita à venir visiter ses propriétés d’Asie centrale. Le couple Prouvost, accompagne d'Edmond Ternynck et de son épouse, de Mme Jean Scrépel et de sa fille , et de deux neveux, tous s'en allèrent donc, par la Turquie et la Géorgie, vers le Turkestan. Ils visitèrent les cités mythiques de Boukhara et Samarkand, et retrouvèrent le général Annenkov dans ses terres, proches de la frontière chinoise. C'est la qu'Annenkov montra plus que le bout de l’ oreille: leur présentant ses immenses troupeaux de moutons, il  fit valoir à ses hôtes tout l’ intérêt que présenterait pour eux la possession de terres sur lesquelles paitraient les ovins dont la laine alimenterait leurs usines roubaisiennes. Les voyageurs, conscients de leur devoir de déférence envers leur hâte, consentirent à acheter certaines de ces terres. Mais le Tsar refusa de ratifier le contrat, estimant que la terre russe ne pouvait être cédée à des étrangers. Peut-être en furent-ils secrètement soulagés? «  Pierre Pouchain Les Maîtres  du Nord, Perrin page 167

« Voyage d’Albert, Rita, Marguerite, Albert-Auguste Prouvost et Madame Vanoutryve : visite du chantier de l’ usine de Woonsocket,chutes du Niagara, Detroit et les usines Ford, Chicago et les abattoirs, Colorado Springs et Buffalo Bill,  Denver et le Pikes Peak,  le Grand Canyon de l’ Arizona, Salt Lake City et les Mormons, San Francisco, Santa Barbara, et son tremblement de terre deux jours avant de passer, Hollywood et ses studios (Marguerite obtient un autographe de Charlie Chaplin), le Texas, la Nouvelle Orléans, Washington et la Maison Blanche, Philadelphie et New-York, Manhattan, l’ ascenseur de l’ Empire State, retour par « l’ Ile de France » au Havre. Chaque année de 1924 à la guerre, nous allions par mer pendant  trois semaines à Woonsocket et Boston, profitant de l’ été indien. »

Industriel, Charles II  Prouvost « créa avec François Motte , mais aussi avec Victor Dazin, Floris Lorthiois, Léon Vernier-Leurent, quatre sociétés : l’ une d’elle, la Société Industrielle de Pologne, ne se limita pas aux activités pétrolières ; elle prit aussi des participations dans une filature à Sosnowiec, dans un domaine agricole à Brody (ville natale de l’ écrivain Joseph Roth), dans la banque industrielle de Pologne etc. Les trois autres  gérèrent des concessions et prirent d’autres  participations, centrées sur les gisements galiciens. Mais la Société industrielle de Pologne fut mise en veilleuse en 1925 » MN

Louis Motte

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né en 1817, fils aîné du couple Motte-Brédart, disposant des fonds venus de son père et de la dot de sa femme, est plein d’ambitions. Il  ne veut pas continuer la filature traditionnelle avec les mule-jenny. En 1841, il  fait un long voyage d’étude en Angleterre, patrie de la révolution industrielle. Il découvre les fabriques de Manchester et de Bradford. Les Motte  s’établirent en Pologne, Russie avec leur cousin Gillet, à Lodz en Pologne, Odessa, Haute Silésie, Roumanie Allemagne. De même pour les Gratry en Russie.

« La famille Pollet 

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crée en 1831-32  un tissage de coton, puis de laine, à Roubaix; c’est au 20° siècle que la vente par correspondance remplaça la production textile jusqu’à l’  OPA amicale: le Printemps détient plus de 50% du capital de La Redoute. 1991. Rachat du vépéciste britannique Empire Stores. 1994. Fusion-absorption de Pinault-Printemps-Redoute. 1995. Livraison gratuite et garantie en 24h chrono. Création du premier catalogue Somewhere sur CD-Rom et du site Internet (http://www.redoute.fr). 1997. Rachat du vépéciste scandinave Ellos Gruppeu. »

Louis Auguste Joseph Tiberghien, 1781 – Tourcoing,  1863 – Tourcoing, 81 ans, continua le commerce de la laine, achetant des toisons en Flandre, en Picardie, en Hollande ; au retour avec cinq ouvriers, il  trie, lave et peigne la laine que les fileuses, chez elles, tournent au rouet. Il  s’associe avec Monsieur Libert et s’intéresse au machinisme : deux chevaux entrainent les douze métiers de cent broches de la filature ; que les chevaux  fassent défaut et c’est la manufacture qui s’arrête. Il  fut le premier industriel de la famille   et réalisa son ascension sociale; mais divers évènements dont la Révolution de 1848 l’ empêchèrent de réussir jusqu’au moment où son fils Charles lui prouva le contraire.

Charles Tiberghien 1825-1907 réussit ; il  épousera Elise Lepoutre en 1858 ; En 1860, il  monte un tissage de cent métiers puis un autre de deux cents ; il  met en oeuvre un procédé technique utilisé avec succès à Reims ; en 1873, l’ entreprise comprend 300 métiers à tisser et 3.500 broches à filer. On achète une usine aux Francs. Les établissements Tiberghien frères obtiennent la médaille d’or à l’ Exposition Internationale de 1878. L’ ensemble des usines devient si important -1000 métiers mécaniques, 5000 broches, un peignage- qu’on le sépare en deux. Charles et ses Fils se trouveront à la tête d’un peignage de 50.000 broches à filer, 20.000 à retordre, 1200 métiers à tisser, une teinturerie et, par surcroit, de deux navires chargés du transport des marchandises. Il  prouvera toute sa vie une grande générosité. Outre sa famille, il  viendra au secours de son beau-père, Auguste Lepoutre ; pour le relever, il  risque la moitié de ses biens, lui envoie une partie de son personnel et de ses clients. Les ateliers de cette usine située rue Fin de la guerre couvrent une superficie de 10 ha. Il  s'agit d'une société qui a pour filiation la société " Charles Tiberghien et Fils " fondée par deux frères en 1853. En 1914, la filature comptait 52000 broches, la retorderie 15000 broches, le tissage 1050 métiers à tisser. Le peignage fournissait chaque semaine 40 000 kilos de laine peignée dont la majeure partie est absorbée par les deux filatures. Les établissements Paul et Jean Tiberghien possédaient leurs propres comptoirs d'achats directes de laine aux pays d'origine (Australie- Argentine). A noter : l’ apparition des camions automobiles sur ce dessin sont le signe d'une modernisation.

 

French Worsted, importante société textile française établie à Woonsocket, appartenait à la société de Charles Tiberghien et les Fils de Tourcoing. Son Président était Charles Tiberghien. La société avait déjà des usines en Autriche et la Tchécoslovaquie quand il  a construit un grand complexe à 153 Hamlet avenue. Avant 1910, la société employée plus de 400 personnes. Charles Tiberghien est resté le président de French Worsted pendant  40 ans, bien qu'il  ait passé très peu de temps dans Woonsocket. Cependant, la société a fait une contribution énorme à la ville et est restée dans l’ opération jusqu'aux années 1960

La Société Tiberghien a connu un essor considérable. Elle a la volonté de contrôler l’ ensemble de la filère laine, depuis les régions de production jusqu'au négoce. Elle disposait ainsi de bureaux d'achat dans les pays d'origine et de deux navires de flotte marchande dont le " Charles Tiberghien ", du nom du fondateur de cette Société en 1853. source : C.H.L

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Félix Vanoutryve, 1834-1912, d’une intelligence et d’un jugement exceptionnel, avait créé et développé une affaire de tissus d’ameublement qui devint la plus importante de France. Tous lui étaient très attachés ; il  connaissait presque tous ses ouvriers, les conseillait et les soutenaient matériellement avec la plus grande largesse. Il  avait fait construire une grande maison de style 1880 qu’il avait fait construire boulevard de la République dans un parc proche de son usine.

Édouard Agache

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né le 16 juillet 1841, Lille, décédé en 1923 (82 ans), filateur et tisseur de lin à Lille, industriel chimiste, fondateur de la S.A. des Ets Agache-Fils, administrateur de la Compagnie des Chemins de Fer du Nord, présidents des Ets Kuhlmann. Donat Agache a créé, en 1824, un négoce de lin à Lille, dans le quartier Saint-Sauveur. Quatre ans plus tard, Il  s'établit en tant que fabricant dans le même quartier. En 1848, les révolutions de février et juin entraînent une crise économique. À Pérenchies, la filature Le Blan ferme. Donat Agache s'empresse de la remettre sur pied. Et Pérenchies va devenir le fief de la dynastie Agache. La ville se développe en même temps que l’ usine qui devient la plus importante entreprise française de lin. Agache, lui, fait fortune. Donat Agache a plusieurs enfants dont un fils, Édouard, qui reprendra l’ entreprise à la mort de son père. Il bâtira un véritable « empire » du lin.

 Henri Maquet 1876-1943, achetait des lins à Riga vers 1900, voir « les Maîtres  du Nord » Certains négociants du Nord,  Edouard  Crépy, Jean  Dalle de Bousbecque, Eeckman, Ernest Hespel, Leroy-Crépeaux, mais aussi les Scrive, Wallaert, Barrois, firent commerce avec « Les pays de l’ Europe du  Nord: Riga, Mêmel, Vilna, Reval, Pskov, Saint Pétérsbourg, voire Smolensk ou Arkhangelsk » MN

 Anselme Dewavrin-Herbaux (1834-1896) 

DEWAVRIN-HERBAUX

qui prit la suite de ses affaires, s'avisa en 1892 (comme d'autres négociants) qu'il serait plus profitable de se procurer les laines sur les lieux de production; 
il ouvrit en 1892 un comptoir d'achats a Sydney; ses descendants en établirent un second en 1911 en Afrique du Sud. Mais l'irrésistible ascension de la firme Dewavrin se produira après la Deuxième Guerre Mondiale. L'idée d'aller chercher les laines dans leur pays d'origine (et donc de court-circuiter Londres en évitant le paiement de commissions) n'était pas nouvelle.

Le groupe fondé par Anselme Dewavrin, que développèrent ses descendants. Ceux-ci, en 1955, se séparèrent en deux branches autonomes.

 La branche Anselme redémarre l’activité traditionnelle de négoce sous la raison sociale Anselme Dewavrin Père et Fils, puis Simptra Dewavrin. Il rachète parallèlement le Peignage de La Tossée et le Peignage Alphonse Six, animés par Anselme Dewavrin Pollet. Il développe une diversification dans la vente par correspondance : Le Vert Baudet et Willems France. Ultérieurement, l’activité négoce a été rachetée par le groupe américain Standard Tobacco. Cette même firme, gros négociant producteur de tabac aux Etats-Unis, en 1995, après avoir tenté de vendre sa division Laine à Chargeurs et d’autres, l’a tout simplement arrêtée.

 L’autre branche, la famille Henri Dewavrin Masurel, animée par Jacques Dewavrin Constant et ses frères, développe parallèlement l’entreprise de négoce de laine sous le nom ADF. De négociant, la famille devient industrielle en créant en 1963 à Auchel, dans la région minière, un peignage de laine dont la capacité sera doublée en 1974. Ce peignage en son temps a été le plus moderne au monde et le premier à être doté d’un système de dépollution totale. En 1970, ADF rachète une autre affaire très connue de négoce : la firme Emile Segard, qui disposait principalement de bureaux d’achat en Amérique Latine. Le groupe rachète ensuite la Filature Française de Mohair à Péronne dans la Somme à la famille le Blan et la Filature Van Den Berghe à Roubaix. Ils s’associent avec les Prouvost dans le négoce / carbonisage de sous-produits du peignage en rachetant la firme Comtex.

Jacques Dewavrin, époux de Manette Constant, sœur d’Eugène, rachète en 1969 les Tissage Eugène Constant, propriété de son beau-frère, puis la firme Dickson, qui fusionnent par la suite sous le nom de Dickson Constant. Dickson était une société fondée en 1798, dans la région de Dunkerque, par David Dickson, un Ecossais, qui se consacra, a l'origine, a la filature du lin et au tissage des toiles destinées aux voiles des navires. Dickson était une affaire cotée en bourse, propriété de la famille Fremaux. Par la suite, le Groupe Dewavrin a cédé le Groupe Dickson à la firme américaine Glen Raven Mills, propriété de la famille Gant.

Face à la concurrence chinoise, à un euro fort, aux contraintes environnementales et aussi aux changements de générations avec le cortège des droits de succession et des ISF, le Groupe actuel a réussi à assurer sa pérennité en s’étant diversifié dans un pôle Lanoline / Cosmétique / Dermato-Pharma, animé par Christian Dewavrin et son cousin par alliance Ronald de Lagrange, époux de Christine Dewavrin.

 L’autre branche de la famille Henri Dewavrin Masurel a fait prospérer l’entreprise Pomona, leader français de la distribution de fruits et légumes, animée par Henri et Jean Dewavrin. Aujourd’hui leurs enfants ont repris avec succès le flambeau. Un autre cousin, Olivier, avait fondé l’entreprise Surcouf, supermarché de distribution informatique, aujourd’hui cédée au  Groupe Pinault.

Nos remerciements à Christian Dewavrin.

Daniel Dewavrin, fils d'André Dewavrin (Colonel Passy), à la parenté pas vraiment établie avec les Dewavrin, cet ancien élève de l'École polytechnique (X 1958, SupAéro), diplômé du Centre de perfectionnement dans l'administration des affaires et de Harvard Business School, est ingénieur de l'Ecole nationale supérieure de l'aéronautique. Il fut ingénieur de l'armement au ministère de l'Air avant d'accéder aux plus hauts postes de direction de diverses sociétés, dont Ratier-Figeac, Luchaire, Bertrand Faure et EBF.

De 1999 à 2006, il fut le président de l'UIMM-Union des industries métallurgiques et minières, la principale fédération de l'organisation patronale MEDEF. Un poste de première importance dans l'univers syndical patronal français.

En 1991, Avec 2.200 salariés et 3,5 milliards de francs de chiffre d'affaires dont les trois-quarts dans le négoce-peignage, le quatrième groupe textile français multiplie les lauriers: numéro deux mondial en peignés, numéro deux européen en mohair.

Il est en outre l'heureux propriétaire de Dickson Constant, évoqué ci-dessus, numéro un mondial en toiles de stores. En 1992, A. Dewavrin fils et Cie fêtera le centenaire de sa présence en Australie. Un privilège réservé aux meilleurs, même si le marché de la laine est entré dans des zones de turbulences début février.

Daniel Dewavrin est Commandeur de la Légion d'Honneur.

Les Lepoutre ont eu un empire textile en Europe, Amérique du Nord et du Sud.

Les usines et comptoirs Lepoutre dans le Monde:
Les usines Lepoutre dans le monde
Photo Jean Pierre LEPOUTRE

Jacques Lepoutre (1893-1956)  was born in Roubaix, France in 1893. He was son of Auguste (1861-1932) et Jeanne Lepoutre (1869-1946)  and nephew of Louis Lepoutre - owners of Lafayette Worsted in Woonsocket and Auguste Lepoutre et Cie in France. After distinguished service in World War I, Jacques married and moved to Woonsocket in 1920. In the years between 1920 and 1922, Jacques built the Verdun Mill at 413 Manville Road. The mill carried on all phases of textile manufacturing. It was the only French owned textile mill in Woonsocket that actually wove cloth. By 1948, theVerdun employed 170 people. Unlike the other French industrialist, Jacques Lepoutre lived much of his life in Woonsocket. In 1922, he built a beautiful neo-classical mansion for himself and his bride off Roberts Street in Bernon Heights. In the 1920's and 1930's, this house was the scene of many elegant social affairs. He was a religious man who was active in his local parish, Precious Blood Church, and in the development of Mount St. Charles Academy. Jacques was President of the Verdun Mills from the day they opened until his death in 1956. He is buried in the Precious Blood Cemetery. This page utilizes information from: Woonsocket, Rhode Island - A Centennial History 1888 - 1988 published by the Woonsocket Centennial Committee in 1988. Woonsocket - Highlights of History 1800-1976 written by Alton Pickering Thomas, MD and published by the Woonsocket Opera House Society in 1973. For Woonsocket residents, both books are available at the Woonsocket Harris Public Library. Jacques Lepoutre s'installe à Woonsocket (Rhode-Island) USA pour contourner les lois protectionnistes américaines sur les filés de laine.A Brabant (Pierre Pouchain "les Maîtres du Nord") 9.05.06

French-Canadian Culture

Rhode Island's connection to France and French culture dates to 1524 when French explorer Giovanni de Verrazano explored the area around Block Island and Newport. By the end of the seventeenth century, French colonies in the new world extended from the St. Lawrence River to the mouth of the Mississippi River. These colonies prospered by trading timber, furs and fish. After the English defeated the French in the French-Indian War in 1763, "'la survivance" - the perpetuation of French language and culture - became a major priority for the French population in the new world.

Woonsocket had its first contact with French culture in the late eighteenth century when the Ballous and Tourtellots, French Huguenot families, settled in the area. The Ballous, especially Dexter and George, were pioneers in Woonsocket's textile industry. As the textile industry in Woonsocket grew, so did the need for mill workers. The first French-Canadian families were recruited from Quebec to work in the mills of Woonsocket in the 1840's. Once started, this migration would continue for almost a century.

The life of the French-Canadians in Quebec was largely agrarian. It was a system where each household grew, produced or bartered for everything the family needed to survive. As the population grew and family farms could no longer support succeeding generations, many left behind this self-sufficient life style for one based on wage labor in the mills. Eventually, one third of Quebec's population left Canada for mill villages in New England where they gathered in close-knit ethnic communities. By 1900, sixty percent of Woonsocket's population was French-Canadian and Woonsocket was the most French city in the United States.

In Woonsocket, these immigrants were textile workers instead of farmers, but everything else remained the same. French was the language that they spoke and life centered on family and the Roman Catholic Church. The first French-Canadian parish in Woonsocket was "Precieux Sang" - Precious Blood Church - established 1872. Eventually, Woonsocket had five French-Canadian parishes - Precious Blood, St. Anne, St. Louis, Our Lady of Victories and Holy Family. Through the church, French-Canadian heritage and traditions were passed down to succeeding generations and "la survivance" thrived in Woonsocket.

The French-Canadian focus on spiritual rather than material wealth was a godsend for mill owners. Even in the best times, life in the mills was difficult and unhealthy. The workday was long. The air was full of flying lint particles that often caused respiratory disease. It was cold and drafty in winter, hot and humid in summer; dirty, noisy, and uncomfortable at all times. While labor strife was common in textile cities across New England at the turn of the century, Woonsocket remained relatively calm. It was not until the 1930's with the collapse of the area's cotton industry and the arrival of skilled trade unionists from Belgium that labor unions became and active force in the community. Even then, these workers continued to define themselves first as French-Canadians, and second as industrial workers in American society.

Today, French-Canadians are still the largest ethnic group in Woonsocket and the city is proud of its French-Canadian heritage.

This page utilizes information from:

Steeples and Smokestacks - A Collection of Essays on the Franco-American Experience in New England edited by Claire Quintal and published by the Institute Francais, Worcester, 1996.

A History of Rhode Island Working People edited by Paul Buhle, Scott Molloy, and Gail Sansbury and published by Regine Printing Co., Providence, 1983.

Triomphe et Tragedie: A Guide to French, French Canadian and French-Huguenot Sites in Woonsocket written and published by Robert Bellerose, Slatersville, RI.

Woonsocket - Highlights of History 1800-1976 written by Alton Pickering Thomas, MD and published by the Woonsocket Opera House Society in 1973.
Lafayette Mills (The mill in the back later become part of the Argonne Company) Hamlet Avenue

Eugene Bonte from Highlights of History

The President of Riverside Worsted from 1935 until it ceased operation in 1952 was Eugene Bonte. Bonte and his family moved to Woonsocket from France in 1928. When Riverside Worsted closed in 1952, Bonte purchased the assets and reopened the company as Bonte Spinning Company. The Bonte family operated the mill until 1974.

Desurmont Woonsocket usines

Riverside Worsted Mill, Fairmount Street, (c. 1907), Industrial family reunites in Woonsocket

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Saturday, 11 July 2009, Industrial family reunites in Woonsocket By JOSEPH B. NADEAU

WOONSOCKET — The corner of Florence Drive and Hamlet Avenue has experienced radical change in the past year while becoming a future entry point to the city’s new middle school complex.Construction of the new school buildings just off Hamlet erased most of the old mill complex that occupied the location but there are still plenty of people who remember when the Lepoutre family helped push the city to the height of its success in the New England textile industry. The Lepoutres also remember their role in that city era and decided to hold a family reunion at the Museum of Work and Culture recently while visiting local sites remaining from the family’s role as leading textile manufacturers. “This means a lot to be able to gather the family back where it has its roots, it really does,” Catherine Lepoutre, one of the returning family members said while taking a tour of the Museum. The Museum has displays telling the story of French Canadian farmers making their way south to work in Woonsocket’s mills and how they lived here once they arrived. The Museum also holds information on the city’s ties to France during the world wars with displays such as the Merci Boxcar and the arrival of industrial investors like the Lepoutres. The boxcar, now used for multimedia presentations, was once part of a trainload of French gifts of gratitude for each American state France after the war ended.The Lepoutres did not establish Woonsocket as a major manufacturing center situated on an s-curve of the Blackstone River but they did bring a new look to its industry upon their arrival from France at the turn of the 20th century.
The Lepoutres were initially encouraged to bring their manufacturing operations to the city by Woonsocket resident and Governor of Rhode Island Aram J. Pothier, according to Raymond Bacon, co-curator of the Museum with Ann Conway.
Pothier was a named a U.S. representative to the Paris Exhibition of 1899 and during his visit invited French manufactures to relocate some of their operations to the city as a way to avoid import tariffs they would otherwise pay to do business in the United States, Bacon said. Brothers Louis and Auguste Lepoutre responded with the founding of the Lafayette Worsted Mfg. Co. off Hamlet not long after. The mammoth complex would eventually be split into two companies, the Lafayette Worsted Spinning Co. and the Argonne Spinning Co., Inc. which operated until the textile industry began to move out the city or shutdown in the 1950s.
 The Lafayette mill buildings were converted to other production uses under ACS Industries and Miller Electric in later years and were ultimately leveled by two major fires and the wrecking crane making room for the city’s soon to be finished $80 million middle school project.
 Today only the Layfayette mills office building on Hamlet and the small guard shack up the street remain of the sprawling complex. The new schools rise just three stories compared to old mills’ four and five stories but do hold some architectural features such arches atop some of their windows to recall the history of the district.
 Auguste Lepoutre’s son Jacques Lepoutre also came to Woonsocket to found a textile plant after he completed his service with the French Army during World War I.
 Jacques Lepoutre, a native of Roubaix, France, received the Legion of Honor Medal and many other tributes for his war service. He was wounded by the explosion of a shell in the war but recovered.
 In Woonsocket, he founded the Verdun Mfg. Co. at 413 Manville Road, a textile plant that later became the Ocean State Dye house on Manville Road.
 Above the plant, Jacques constructed the family mansion, a large building dominating the Bernon Heights area and known as a city show piece. The mansion would later become home to the Club Canadien and the Mercy Hospital, the forerunner of Fogarty Hospital in North Smithfield. Today it is part of Mount Vernon Apartments off Roberts Street.
 While used as a home, the mansion had a tunnel running up to Mount St. Charles which allowed the Lepoutre to go to school without having to suffer inclement weather, family members recalled during their visit.
 Monique Lepoutre, 80, a resident of France and the wife of Louis’ son Roger, came to Woonsocket to visit her relatives initially back in 1930s and returned several times over the years.
On her most recent trip she brought along her son, Jerome, and his family to learn of their family’s role in the local textile trade.
“It was very wonderful. We can just imagine what was going on here but it was more than that. It was nice to experience a welcome home from our family members,” Jerome said.
 Monique said her home city is similar in many ways to the faded textile town of Woonsocket. The mills that once made fabric there have also moved away to other countries and the struggle is to find new industries to replace them.
 The family members were given an overview of the Lepoutre contributions to the city’s textile industry by Bernard Fontaine, a former finance employee of the Verdun Mill family business and now a volunteer at the Museum, and also took a tour bus ride see old family properties and other sites in the city.
  The Verdun mill employed more than 300 textile workers at the height of its success and made top-quality worsted materials such as its blue serge used in men’s suits and later a khaki cloth used in military uniforms after the start of World War II. “They were wonderful to work for,” Fontaine said while recalling the busy textile manufacturing business that remained in operation at the site until 1963. The plant’s three shifts did every thing from making and coloring the woolen thread to weaving and finishing the cloth it sent out to customers, he noted.
 Jean-Luc Lepoutre of Salem, Mass., had lived in Woonsocket while his father, Raymond Lepouture, ran one of the mills. To this day he remembers it as a nice place to work and one where people knew each other and their community.
 There was also a sense that an era was ending. “We knew at that time we were not going to be working in textile industry much longer and we were going to have to find something else to do,” he said.
 George C. Lepoutre of Bethel, Conn., had also lived in Woonsocket during those years while his father, George E. Lepoutre worked in the plants. He recalls the three large mills of the Lafayette complex were still be standing when he visited the city several years ago and was surprised by the recent changes.
 “The changes have been very dramatic,” he said of the demolition project that cleared the site for new schools.
 Catherine, who toured the sites with her sons, Richard and Clement, said it was sad to see the change from the old industrial use but also good to know the area would be put to a new use.
 “I think we have to think of the general of today. The children are the future of the United States and they have to get a good education,” she said.
  Richard Lepoutre of Old Saybrook, Conn., can still remember of the smell of wet wool from when he would enter his grandfather’s old textile plant as boy and cherishes the family history he has learned over the years. His grandfather, Jacques, had joined the army two years before the start of World War I and had been proud of his service later in life.
 “I still have my grandfather’s Kepis helmet from World War I and his ornamental sword,” he said. “He survived the Battle of Verdun and that’s why he named his plant here the Verdun mill,” Richard Lepoutre said.

http://www.woonsocketcall.com/content/view/94818/1/

Thiriez

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fut la 1ère société en France à fabriquer les fil s pour machine à coudre et dépose un brevet pour une machine à glacer les cotons fins inventée par un THIRIEZ, avec sa femme, dans leur cuisine, à partir d'une sauce permettant de glacer le fil de lin. La machine à vapeur a une puissance de 1.000 chevaux-vapeur. L’ usine d'Esquermes s'étend progressivement sur 6 hectares, en partie sur l’ ancienne ferme Plattel. Des bâtiments de 4 étages et 12 m de large s'étendent sur 142 m route de Béthune et 46 m rue de l’ Epinette. Les cotons sont achetés aux Etats-Unis à Andrew Law & Co, à Savannah. Le transport pouvait prendre 5 mois. 1863 : visite de l’ Empereur  Napoléon III aux ateliers d'Esquermes. L’ usine de Parvomaï employait 150 personnes. En 1922, DMC est cotée à la bourse de Paris. En 1961, elle fusionne avec la société lilloise Thiriez et Cartier-Bresson. L’ entreprise mulhousienne garde sa raison sociale mais remplace son logo, une cloche, par celui de Thiriez, une tête de cheval. Dans les années 1960, le groupe va compter jusqu'à 30 000 salariés. Xavier Thiriez fonde en Colombie, en association avec la famille  Médina, la filiale Satexo (Compania Textil  Colombania SA), avec une usine de fil  à coudre à Itagui (Médellin) et un réseau de six dépôts régionaux. SATEXO, avec Léon Thiriez, développe ses activités industrielles en amont et en aval. 20 ans plus tard, la société comprendra 1400 personnes et 30.000 broches, avant la crise du textile Colombien des années 1980. Dans les années 1960, Xavier Thiriez développera ses ventes au Panama et au Salvador.

Ce sera la seule implantation de TCB à l’ étranger.

Jules Desurmont and Eugene Bonte, The next of the French industrialist to set up operation in Woonsocket was Jules Desurmont. Desurmont founded Jules Desurmont Worsted Company, later Riverside Worsted Company, in 1907. Like the Lafayette Worsted and the French Worsted, the corporate headquarters remained in France and Desurmont speut little time in Woonsocket. The company built a massive mill at 84 Fairmount Street, across the street from the Alice MIl l. Built  of concrete with a brick veneer, the building was virtually fire proof. Desurmont Worsted spun yarn using the french process" and employed 350 people in 1910. The company was reorganized in 1935 and its name was changed to Riverside Worsted Company. It was still owned and controlled by Jules Desurmont et Fils of France.

Jean François Flipo 1792- 1867, fil ateur , Conseiller général, fondateur de la fortune de la famille   qui créera pendant  140 ans des milliers et des milliers d’emplois; crée sa filature, utilise une des toutes premières machines à vapeur, délaisse le négoce de son père pour une filature, s’installe dans une grande maison au 99, rue de Tournai à Tourcoing,  épouse Adélaïde Cécile  Holbecq,-1803-1892). Les  Charles Julien Flipo, (1859 Tourcoing  1928, Tourcoing), filateur de coton époux 1883 avec Marie Sophie Prouvost. Dès 1882, il  prend à 23 ans la succession de sa grand-mère Holbec chez Flipo Fil s ainé (ses deux frères Romain et Joseph, créeront rue du Touquet à Tourcoing la filature de laine Flipo frères ; il  préfèrera céder toutes ses parts à ses cousins et créera avec son frère François une autre fil ature en 1892 ; en 1912, elle comptait 500 ouvriers ; peu avant la première guerre mondiale, son enteprise était équipée de 62.000 broches à filer et 20.000 à retordre.

A l’apogée du système, les entreprise de peignage de la laine de la circonscription produisaient 85% de la production française de laine peignée ; les étoffes vont porter la réputation de la région dans le monde entier pour ses étoffes de luxe et de pure laine peignée.

Désiré Hippolyte Wibaux 1787-1848, épouse en 1811 Félicité Hyacinthe Florin 1790-1847: « Industriel, il  avait considérablement amélioré les techniques de filature et deux ans avant sa mort, il  inaugurait rue Saint-Antoine, une immense usine qui employa  jusque 1.200 ouvriers en 1910, qui était dotée d'une salle d'allaitement, qui fut par la suite intégrée à l’ empire Lepoutre avant de devenir l’ hôtel d'entreprises familier de tous les habitants de la Fosse aux Chênes. Désiré Wibaux possédait également un hôtel particulier au Fontenoy que ses descendants léguèrent à la Ville et dont l’ emprise est aujourd'hui le parc de Cassel. Un de leurs fils , Théodore Louis Wibaux participa à l’ évangélisation de la Cochinchine et construisit le Grand Séminaire de Saïgon. Il  est enterré depuis 1878 à Saïgon. Son neveu Théodore Wibaux, le fils de Willebaud Wibaux-Motte, fut zouave pontifical et jésuite.

L’ Exposition Internationale de Roubaix du 30 avril au 6 novembre 1911.

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L’ Exposition Internationale du Nord de la France s'est déroulée à Roubaix du 30 avril  au 6 novembre 1911. Pendant  six mois, dans le Parc de Barbieux, Roubaix  vivra au rythme de son exposition visitée par deux millions de personnes. L’ historien Philippe Waret raconte.

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Eugène Motte et François Roussel.

Eugène Mathon, Florent Carissimo et Albert Prouvost.

Edouard Roussel, Félix Chatteleyn et Gilbert Sayet.

 

Le 26 février 1909, le maire Eugène Motte soumet en conseil   municipal un projet d'exposition, dans le genre de celles d'Arras, Tourcoing, Bordeaux, sous le patronage de la Ville de Roubaix, de la Chambre de Commerce, et sous l’ égide du gouvernement français. Ce sera une Exposition textile et industrielle, mais elle célébrera également les oeuvres sociales, les beaux arts... L’ opposition réagit : « Qu'en est-Il  du projet de Lille ? Quel sera l’ emplacement de l’ exposition ? Les commerçants roubaisiens en profiteront-Ils ? » Eugène Motte répond  que Lille a accepté de s'effacer en bonne camarade, et que l’ emplacement fera l’ objet d'une étude. Après quelques débats vigoureux, le principe de l’ exposition est adopté à l’ unanimité, fait rare dans les délibérations municipales de l’ époque.

Le 19 mars 1909, Gilbert Sayet présente l’ avancement du projet. L’ Exposition se déroulera dans le cadre du parc de Barbieux, bien desservi par les tramways.

Le programme prévoit quatorze groupes d'exposants, des attractions, des fêtes et des congrès, qui auront des répercussions sur le commerce local.

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Contre-proposition

La minorité collectiviste fait une contre-proposition avec les terrains de Maufait, avec un éloge appuyé de la rue de Lannoy et de ses commerces.

Cette proposition est rejetée. Pour Eugène Motte, le premier objectif à atteindre c'est la réussite de l’ Exposition. « Quand la réputation de l’ Exposition sera bien assise, vous pouvez être certains (...) que tout le commerce roubaisien en tirera grand profit », déclare-t-Il .

Jean Lebas pose alors la question du budget, on lui répond que le bénéfice n'est pas le but de l’ exposition, ce serait un excellent résultat que d'équilibrer dépenses  et recettes. Eugène Motte surenchérit : « les Expositions ne sont pas des entreprises classiques, c'est l’ inconnu, c'est un peu le jeu du tirlibibi, ou comme pour la pêche à la ligne, on ne peut avoir une certitude absolue du succès. » Le projet est adopté à l’ unanimité, sauf sur la question de l’ emplacement, qui fait l’ objet de l’ abstention de la minorité.

Le 4 mai 1909, un comité d'initiative est constitué : le Président est Eugène Mathon, beau-frère d'Eugène Motte, et ce comité regroupe la majorité des grands noms du textile roubaisien. Un directeur général d'expérience est nommé : Il  s'agit d'E.O Lamy qui a déjà travaillé pour les expositions internationales d'Arras et de Tourcoing. Le 27 mai 1909, une délégation roubaisienne se rend à Paris, et elle obtient l’ appui du gouvernement. Le mois précédent, une présentation du projet a été applaudie lors du banquet annuel de la chambre syndicale des tissus et nouveautés de France. Le 1er septembre, les Chambres de Commerce de Paris, Lyon, Marseille , Rouen, Bordeaux, Reims, Orléans apportent leur soutien aux roubaisiens. Le 29 octobre, MM. Motte, Mathon et Lamy sont à Bruxelles pour solliciter la participation belge. Le 11 novembre, les voici à Paris, en visite chez les personnalités du commerce de l’ industrie et des syndicats parisiens. Le 25 janvier 1910, Eugène Mathon informe la presse que « la surface prévue a déjà augmenté, qu'il  y aura des pavillons coloniaux, un parc d'attractions, un grand palais textile de 14.000 m²... » Le 3 avril 1910, Eugène Motte planche avec succès devant l’ union des syndicats patronaux textile s à Paris. Il semble bien que l’ Exposition internationale de Roubaix fasse l’ unanimité. Petit bémol, le 1er octobre 1910, le maire de Roubaix n'obtient du Conseil  Général que la moitié de la subvention attendue. Mais cela n'altère pas l’ avancement du projet. »

ROUBAIX/APlan

Chroniques: Soutiens et comités

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Eugène Mathon

« Le 4 mai 1909, c’est donc décidé, l’ Exposition sera implantée dans le cadre du parc de Barbieux, auquel on ajoutera huit hectares de location. Un comité d’initiative de quatorze membres est alors constitué. On y trouve des hommes de compétence : le président du tribunal de commerce Eugène Mathon, les industriels Florent Carissimo, Albert Prouvost, Georges Motte, César Pollet, les adjoints Roussel, Chatteleyn et Sayet, le président du syndicat des fabricants Joseph Wibaux, le directeur de l’ union des teinturiers Gaucher, le constructeur Louis Delattre, l’ entrepreneur Henry Glorieux et l’ ingénieur Vandamme-Carissimo. On se trouve là en famille. Soit par les liens de famille, Eugène Mathon est le beau-frère d’Eugène Motte, Georges Motte-Delattre son cousin. Les liens du textile et de l’ industrie, Florent Carissimo, Albert Prouvost, César Pollet sont les grands noms du textile roubaisien, sans oublier l’ appartenance politique, les compagnons de l’ Union Sociale et Patriotique, Roussel, Chatteleyn et Sayet.

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E O Lamy

Un directeur général d’expérience est nommé : Il  s’agit d’E.O Lamy qui a déjà travaillé pour les expositions internationales d’Arras et de Tourcoing. Parallèlement, il  s’agit aussi d’aller solliciter des soutiens et des engagements. Le 27 mai 1909, une délégation de la municipalité de Roubaix se rend à Paris. Elle est présentée par le sénateur du Nord Trystam au ministre du commerce M. Cruppi. Ce dernier promet l’ appui et le concours du gouvernement. Le mois précédent à Paris, dans les salons Marguery, une présentation de l’ équipe des organisateurs de l’ exposition de 1911 a été applaudie lors du banquet annuel de la chambre syndicale des tissus et nouveautés de France.

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« Le restaurant du grand chef Jean-Nicolas Marguery fut, jusqu'à la mort de son créateur en 1910, l'épicentre de la vie parlementaire et mondaine parisienne. Outre ses deux vérandas sur le boulevard, il disposait d'une entrée discrète sur la rue d'Hauteville. Des salles égyptiennes, flamandes, gothiques ou mauresques voyaient se croiser des députés, des sociétés savantes et des mondaines dans une ambiance joyeuse. Certains de ces salons existent encore; on ne peut, hélas, pas les voir car ils sont occupés par une banque. »

 

Le 22 juillet 1909 est institué par arrêté municipal un comité consultatif pour l’ exposition, dont la mission est d’étudier les questions soumises par le comité d’initiative et le commissariat général. Le recrutement est ciblé : le Président est Henry Ternynck, qui est le Président de la société industrielle de Roubaix. Il  est assisté par cinq vice-présidents, eux-mêmes présidents de chambres de commerce. Les membres de ce comité sont des professionnels, présidents de syndicats industriels, commerçants, professions libérales. On cite également Georges Lehoucq, ancien adjoint au maire, mais inspecteur de l’ enseignement technique.

En août 1909, le Journal de Francfort fait une présentation assez documentée des préparatifs de l’exposition, rappelle les relations suivies entre Mulhouse et Lille Roubaix Tourcoing, annonce la participation allemande, et se place en concurrence directe avec l’ industrie exportatrice anglaise.

Le 1er septembre, les Chambres de Commerce de Paris, Lyon, Marseille , Rouen, Bordeaux, Reims, Orléans apportent leur soutien aux Roubaisiens. Le même mois, le ministère des affaires étrangères apporte son soutien au projet, et prend les dispositions concernant les agréments diplomatiques pour les participants étrangers.

Le 29 octobre, MM. Motte, Mathon et Lamy sont à Bruxelles pour solliciter la participation belge auprès de M. Hubert ministre du travail et de l’ industrie.

 Le 11 novembre, les voici à Paris, en visite chez les personnalités du commerce de l’ industrie et des syndicats parisiens. Lors du déjeuner à l’ hôtel Continental, Eugène Motte laisse parler son lyrisme habituel : nous sommes de bonne race, des purs sangs et nous fournirons bon parcours en portant vos couleurs, nos couleurs. Puis présentant Roubaix : ville unique, où tous travaillent dès l’ âge légal, jusqu’à la tombe, où chaque réfractaire est montré du doigt comme frappé de la lèpre, (..) où la concurrence loyale et excitant pique de son aiguillon les flancs d’une jeunesse jusque là intrépide, où les carrières libérales sont quasi inconnues ou d’importation, où nul ne jette un œil  d’envie ou de concupiscence sur le fonctionnarisme, où par surcroît chacun s’accommode de familles nombreuses, parce que chaque nouveau venu est considéré pour l’ avenir comme un capital en bourgeon, bientôt en fleurs, et en rameaux ombragés, où viendront s’abriter des générations laborieuses d’artisans, trouvant emploi de leurs bras, leur unique capital, et parce que ces nouveaux venus sont de plus dans le présent pour les parents, ferments nouveaux d’énergie et d’entreprises plus vastes.

Puis évoquant l’ Exposition : nous voulons mettre sous les yeux des artisans de ce merveilleux essor, une vaste leçon de choses, que balbutiera la jeunesse ouvrière, que lira avec ardeur la puissante démocratie en action dans nos centres , et qui soit pour les vieux artisans, occasion de fierté, car ils ont été eux aussi les collaborateurs de cette grande œuvre. Ce n’est pas une simple exposition textile (…) c’eût été trop spécial, non nous convions toutes les forces vives de l’ énergie de la région pour former la synthèse de nos merveilleux arrondissements : métallurgie, houillères, fabriques de sucre, distilleries, produits chimiques, amidonneries, sections d’électricité, constructions navales, machines à vapeur, électricité, automobiles, alimentation, et tant d’autres , que j’oublie, car je ne puis réciter les litanies de l’ activité humaine.

Il  annonce une façade de 500 mètres  –la future avenue des Palais- et 20.000 mètres carrés déjà adjugés à la location. Les remerciements de son début d’allocution permettent de savoir où en sont les démarches : à Jean Dupuy, ministre du commerce, qui poursuit l’ engagement de son prédécesseur Cruppi, aux sénateurs et députés du Nord présents et au Préfet du Nord, M. Vincent, représentant de l’ Etat et de la république, qui soutiennent le projet. Motte remercie également Emile  Dupont, Président du comité français des expositions à l’étranger, les représentants de la république argentine, M. Saint Germain sénateur d’Oran, garants de la participation internationale et coloniale, les représentants des chambres de commerce déjà citées sans oublier la presse. Il  poursuit son intervention en faisant appel à la participation parisienne : apportez nous votre contingent de grâce, de lumière, d’harmonie, de justes proportions en toutes choses….et il  termine sur un grand couplet patriotique sur la France, notre alma mater.

Le 25 janvier 1910, il  est procédé à l’ installation officielle du comité consultatif, subdivisé en comités par groupes et par classes. Eugène Mathon fait une communication à la presse sous la forme d’une première description de l’ exposition, indiquant que la surface prévue a déjà augmenté, qu’il  y aura des pavillons coloniaux, un parc d’attractions, un grand palais textile de 14.000 m². Le 3 février 1910, est publiée la longue liste des personnalités qui formeront le comité d’honneur. Il  y a bien entendu le Préfet Vincent, le maire Eugène Motte, le sénateur Trystam, l’ abbé Lemire, mais aussi des représentants des grandes sociétés Agache, Kuhlmann, Compagnie Suez, Union textile de France, des consuls et des présidents de sociétés. On y trouve aussi les adjoints et les conseillers municipaux. Le 3 avril 1910, Eugène Motte planche avec le même succès devant l’ union des syndicats patronaux textiles à Paris. Il semble bien que l’ Exposition internationale de Roubaix fasse l’unanimité.

Petit bémol, le 1er octobre 1910, le maire de Roubaix n’obtient que 25.000 francs au lieu des 50.000 attendus au Conseil   Général. Mais cela n’altère pas l’ avancement du projet. L’ heure des chantiers est à présent venue. »

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Edouard Joseph Prouvost, fil s d’Amédée I Prouvost et Joséphine Yon, Chevalier Légion d’honneur le 15/05/1910, propriétaire agricole en Tunisie,  né en 1861, décédé en 1933 (72 ans), marié avec Pauline Elisa Fauchille , née le 26 juin 1865, Lille , décédée le 13 octobre 1954, Paris (89 ans) ; il était le cousin germain de Charles Prouvost-Scrépel.

«  Je vous ai dit la grande amitié qui unissait les trois frères Amédée, Albert, Edouard Prouvost. Je voudrais souligner surtout celle qui liait étroitement mon père et mon oncle Edouard. Assis l’ un en face de l’ autre dans le même bureau, ils échangeaient à tout instant non seulement leurs points de vue sur les affaires, mais leurs pensée s intimes. Cette communauté de mutuelle et chaude affection entre les deux frères a eu un prolongement naturel entre leurs enfants.

Le cadre de vie était la Tunisie, M’Rira, Estaimbourg, Pecq, le Molinel, Pétrieux, Pampelone, les Charmettes.

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Édouard Prouvost, commissaire général des colonies de l’ Exposition,

croqué par la presse avec l’ ensemble de son œuvre. (Extrait de la vie flamande)

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La Porte Monumentale se situe au débouché du boulevard de Paris à l’ entrée principale du parc de Barbieux. Elle est constituée par une grille de fer forgé de style Louis XVI de seize mètres  de haut et par un portique où sont installés les guichets d’entrée. Juste derrière cette porte démarre la partie coloniale de l’ Exposition.

De style mauresque, le palais du ministère des colonies est consacré à la présentation générale des colonies : dioramas, affiches, graphiques, documentation sont proposés aux visiteurs par l’ Office Colonial.

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Le palais de l’ Afrique Occidentale française est une construction soudanaise en pisé, dont le vaste hall présente les produits agricoles, les matières premières et les produits de l’ industrie extractive des pays de l’ Afrique Noire. Un diaporama reproduit les scènes de la vie africaine.

L’ Afrique Occidentale française est composée du Haut Sénégal, du Niger, de la Guinée française, de la Côte d’Ivoire, du Dahomey et d’une partie de la Mauritanie. Une exposition présente les arts et coutumes des différentes tribus de ces pays.

Le palais de l’ Algérie et de la Tunisie est composé de deux parties reliées par une galerie.  La partie algérienne présente des produits d’exportation (liège, vins, céréales, huiles). Le visiteur peut y admirer de magnifiques panoramas du pays : Alger, Biskra et Ghardaïa…

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La partie tunisienne propose des produits agricoles et des échantillons des minerais de son sol (fer, plomb, calamite, galène).

On y voit des vues de la propriété proche de Tunis de M. Édouard Prouvost, commissaire général des colonies françaises à l’ Exposition.

Le pavillon de Madagascar qui n’a rien de typique avec son mirador original, présente beaucoup d’objets de fabrication indigène (armes locales, sagaies, bijoux, broderies), et des produits agricoles (céréales, cacao, manioc, vanille, café, tabac). On peut y admirer des vues de Madagascar.

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Le pavillon de l’ Indochine française représente une pagode entourée de colonnes soutenant un toit de tuiles roses garni aux angles de cornes de buffle et de flammes.

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L’ intérieur du pavillon de l’ Indochine française est un véritable petit musée: meubles incrustés de nacre, bois sculptés, panneaux, tableaux, soieries, bijoux, d’un incomparable cachet artistique.

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 Le pavillon de la presse coloniale réunit tous les ouvrages utiles aux coloniaux, aux importateurs et aux exportateurs.

 Le peintre Ernest Prouvost :

Petit fil s d’ Henri Prouvost-Defrenne,  1783-1850, fils de Liévin et Alphonsine Gruart, il  appartient donc à la branche puinée des Prouvost et est cousin germain d’Amédée II, Edouard, Albert I, Charles I Prouvost.

Le jeudi 5 août 1909, la presse annonce que le comité d’initiative de l’ Exposition va lancer un concours d’affiches avec primes, ouvert à tous les artistes de la région du Nord. Il  définit un règlement dont voici les articles sous forme de synthèse. Il s’agit donc de produire une affiche illustrée destinée à l’ Exposition internationale du nord de la France qui aura lieu à Roubaix en 1911. Le format exigé est celui des affiches de gare soit 0,88 de hauteur sur 0,66 de largeur. Toute liberté est laissée aux créateurs, néanmoins l’ affiche devra être visible à distance, et d’une forte et expressive simplicité. Elle devra également contenir l’ inscription Exposition Internationale du Nord de la France Roubaix 1911, comporter six couleurs au maximum, non compris le noir. Les projets seront déposés au bureau de l’ exposition (palais de la chambre de commerce à Roubaix) le 15 septembre 1909 avant cinq heures du soir, accompagnés d’un pli cacheté contenant le nom de l’ auteur, et extérieurement un signe ou une devise reproduit sur le dessin. Une exposition publique des projets aura lieu dans un lieu qui reste à déterminer. Le jury choisira trois œuvres auxquelles seront attribuées les primes suivantes : 200 francs au premier, 125 francs au second, 75 francs au troisième. Les projets resteront la propriété de l’ exposition, qui en disposera comme elle l’ entend : cinquante cinq projets d’affiches seront présentés. Le jury se met au travail. Il  est composé d’Eugène Mathon, Victor Champier, des artistes peintres  Rémy Cogghe et Ernest Prouvost, de l’ architecte Thibeau, des amateurs d’arts MM Devillers, Ferlié, et Amédée Prouvost. On apprend que l’ exposition des affiches se déroulera dans la cour d’honneur de l’ Ecole des arts industriels à partir du jeudi 14 octobre jusqu’au dimanche 17. »

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le tryptique d'Ernest Prouvost (photo Alain Leprince musée de Roubaix)

L’ Exposition Internationale du Nord de la France s'est déroulée à Roubaix du 30 avril au 6 novembre 1911. Pendant  six mois, dans le Parc de Barbieux, Roubaix vivra au rythme de son exposition visitée par deux millions de personnes. L’ historien Philippe Waret raconte...

En partant de l’ avenue des attractions, l’ avenue des Palais commence avec à gauche le palais des industries. La section italienne se trouve au coeur de ce palais, avec les chefs-d'oeuvre de verrerie de Venise, les bronzes d'art de Naples, les marbres de carrare de Florence. Elle présente les productions italiennes, sans oublier l’ alimentation, avec les vins, les fromages et bien entendu, les pâtes... Suit un stand consacré à l’ imprimerie et à la photographie, où sont présentées deux innovations, le dictaphone et la pointeuse automatique.

L’ aéroplane de Louis Bréguet survole les automobiles, motocyclettes, bicyclettes, pneumatiques, et autres  accessoires. Le Touring club de France propose le guide des syndicats d'initiative, et des renseignements sur les compagnies de chemin de fer !

Le Palais de la Belgique accueille les visiteurs dans un salon luxueux en présence des bustes des souverains belges. De nombreuses vitrines contiennent les produits textile s du pays, en particulier Gand, Verviers et Courtrai. Voici maintenant le Grand Palais, avec sa galerie d'honneur, et les créations prestigieuses de la manufacture de Sèvres. La galerie mène à un salon des arts réalisé par Victor Champier et ses élèves de l’ ENAI, puis à la scène des réceptions officielles. L’ aile droite comprend une série de salons, avec des expositions, des tableaux et des maquettes. L’ industrie parisienne y tient une grande place. L’ aile gauche se subdivise en cinq salons successifs : l’ industrie régionale du tapis et les tapis d'orient. Les trois derniers sont consacrés aux tissus de Roubaix. La fameuse charte des drapiers est en bonne place. La visite se termine avec les dioramas sur les différentes phases de traitement de la laine. Le palais de la chambre de commerce vient ensuite, avec dans le hall central, une allégorie des sciences sous forme de frise. Un rappel historique, Pierre de Roubaix et la Charte autorisant Roubaix à faire draps de toutes pièces, des tableaux à la gloire du progrès et de Roubaix.

La visite se poursuit avec le palais des machines qui ressemble à une immense usine où l’ on a regroupé d'innombrables métiers et appareils pour le peignage, le tissage, les apprêts, la teinturerie.

Le Pavillon hollandais présente les aspects industriels, commerciaux, artistiques et historiques du pays. Un salon de lecture, un bureau de renseignements sont à la disposition des visiteurs. Le pavillon de l’ Australie offre des dioramas simultanés qui montrent ses productions du sol (vins, céréales) comme du sous sol (or), mais surtout ses célèbres mérinos appréciés par les entreprises roubaisiennes.Voici à présent le Palais des mines et de la métallurgie, où l’ on peut voir tous les appareIls d'extraction et la gamme des produits houillers et la production métallurgique (forges, fonderies). Un véritable puits de mine en fonctionnement est le clou du palais, avec treuil, galeries et de véritables mineurs ! Ensuite, le pavillon de la Nouvelle-Zélande présente ses productions agricoles et d'élevage, dont les laines de moutons, importées à Roubaix.

A l’ autre bout de l’ avenue, le musée pontifical a trouvé place dans la tourelle en forme de poivrière du Palais de l’ économie sociale. Il  présente une reconstitution du défilé papal en costumes et un diorama sur la Basilique Saint-Pierre de Rome. A deux pas de là, le petit pavillon circulaire du Chili est au centre du village flamand.

Enfin, le magnifique Palais de l’ Argentine se trouve au bord de l’ étang du parc de Barbieux. L’ agencement est très moderne : une salle de conférence avec cinématographe au rez-de-chaussée, éclairage électrique le soir. L’ Argentine y présente toutes ses productions et ses laines. Le nombre d'exposants, la diversité des produits font de cette exposition internationale un véritable catalogue de l’ innovation et du progrès technique et industriel.

En 1911, Roubaix n’a pas voulu que les Arts soient oubliés dans son Exposition internationale. Il  y aura donc une exposition d’art rétrospectif, dont sera chargé Victor Champier, qui la pensera, la montera de A jusqu’à Z. Il  a comme idée de montrer l’ évolution de l’ art dans la partie des Flandres soumise à l’ influence française par les conquêtes de Louis XIV, de la fin du XVII e et pendant  tout le XVIII e siècle. Son argument est historique : l’ incorporation des villes comme Lille, Cambrai, Arras, Saint Omer ou Valenciennes à la France, se manifeste par un changement d‘orientation artistique. Quantité de monuments s’élèvent, hôtels ou châteaux dans le style français, des fabriques de tapisserie, et de céramique se créent, les arts du meuble, de la ferronnerie, de la dentelle se développent, des peintres  et des sculpteurs locaux accèdent à la notoriété. Il  va donc chercher à recomposer un inventaire d’objets d’arts significatif de cette évolution. Cette exposition fournira une très originale contribution à l’ étude de la période. Un appel est lancé aux collectionneurs, aux amis fervents de l’ histoire et de l’ art, aux municipalités des villes. Un exemple de ses démarches : le 24 mars, il  écrit au Préfet pour obtenir le prêt d’objets d’un intérêt capital pour l’ exposition rétrospective. Deux tapisseries lilloise de 1703, un banc en bois daté de 1654, et une horloge qu’il  est allé lui-même repérer à l’ hôpital St Sauveur de Lille. Il  en profite pour demander au une peudule Louis XIV genre « Boulle » en écaille rouge et cuivres signée Vandersteen qu’on lui a signalé dans le bureau même du Préfet. Et il  joint un formulaire pour l’ assurance.

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Son opiniâtreté et son efficacité lui permettront de réunir un nombre considérable d’objets, auprès des municipalités, des collectionneurs et des amateurs d’art. Le 27 mai, on annonce que l’ exposition rétrospective est installée dans la salle des fêtes de la rue de l’ hospice, dite annexe de l’ Exposition. Un prix d’abonnement est proposé de 20 francs par personne pour toute la durée de l’ exposition, réduit à cinq francs si on est déjà abonné à l’ Exposition internationale. L’ inauguration se déroule le 9 juin à trois heures de l’ après midi. Cependant M. Dujardin-Beaumetz, Sous Secrétaire d’Etat aux beaux arts étant retenu par le deuil  gouvernemental. c’est Eugène Motte qui inaugurera en présence des sénateurs et députés du nord et des maires de Lille, Dunkerque, Douai, Valenciennes Cambrai, Arras.

Champier prend la parole le premier pour marquer l’ importance des arts dans une ville telle que Roubaix, remercier le maire de lui avoir confié l’ organisation, rendre hommage à la société artistique qui a renoncé à faire son exposition d’art contemporain cette année. Il  retrace les phases successives de la préparation, les soutiens, les appuis..Il  conclut en ces termes : faire connaître à la foule nos vieilles provinces leurs traditions et leur gloire d’autrefois, n’est ce pas honorer la France et la faire aimer davantage ?

A son tour, Eugène Motte prend la parole, regrette le deuil  gouvernemental, et associe aux remerciements Madame Champier. Il  dit : cette exposition mérite plus que des éloges, elle est un acte de foi en l’ idéal, elle est une occasion de ravissement. Puis il  fait l’ éloge de Champier et déclare l’ exposition rétrospective ouverte.

 
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 L’ exposition est divisée en deux parties : la première est composée de salons de réception évoquant l’ hôtel somptueux d’un gouverneur de Lille à la fin du XVIIIe. On y trouve des boiseries anciennes, meubles, tableaux, costumes, étoffes, bibelots du milieu du règne de Louis XIV jusqu’à la fin de celui de Louis XVI.

La seconde partie est spécialement consacrée à l’archéologie régionale et aux arts somptuaires particuliers aux Flandres françaises. Chaque ville dispose de salons où sont réunis des objets d’art et des souvenirs historiques, iconographies, des productions des fabriques locales…

L’ exposition rétrospective fonctionne à partir du 11 juin, elle est ouverte tous les jours de 9 heures à 19 heures, et l’ entrée est de 1 franc, sauf le vendredi 2 francs. Les tickets de l’ Exposition concèdent le droit d’entrée à l’ exposition rétrospective avec une réduction de 50%.


Il  faudra d’autres  annexes de l’ Exposition pour les Arts. Le salon d’art moderne se tiendra à l’ hôtel de ville de Roubaix, où il  utilise les deux salles du rez de chaussée pour accueillir d’un côté le 39e salon de l’ œuvre des artistes de Liège et de l’ autre une sélection d’œuvres d’artistes français, parmi lequels Carolus Duran, Cogghe, Paul Steck, Lucien Jonas. Le maire Eugène Motte entouré de ses adjoints, inaugure lui-même ce salon.

Puis en juillet, Victor Champier consacre une exposition au peintre Pharaon de Winter à l’ ENAI. Cet ancien élève des écoles des Beaux arts de Lille et de Paris, est un portraitiste de talent. En 1889, il  obtient une médaille de bronze à l’ Exposition universelle de Paris. Selon le journal L’ Echo du Nord, il  exposera à Roubaix des portraits et compositions de type religieux.

Un splendide album de cent planches hors texte sera consacré à l’ exposition rétrospective de Roubaix, comprenant les gravures des œuvres les plus importantes des collectionneurs du nord de la France, avec un texte historique sur l’ art dans les Flandres au XVIIe et XVIIIe de Victor Champier. Une souscription est lancée au prix de 50 francs, par l’ administration du Nord illustré, au 12 rue Esquermoise à Lille.

Jusque dans les années 1960, le textile se maintint à un niveau international. « l’ académicien Maurice Schumann constate : Albert Prouvost « avait une vision planétaire de l’ économie ; il  avait compris que l’ avenir du Nord était indissociable de celui du monde en pleine métamorphosé; il  n'était dépaysé nulle part; mais, qu'il  fut en Afrique du Sud ou en Amérique du Nord, il  pensait aux chances nouvelles que donneraient un jour à Roubaix le courant des échanges futurs, l’essor des techniques de pointe, le développement et la diversification des moyens de communication. »

Pierre Achille Valéry Wibaux né le 12 janvier 1858 à Roubaix décède le 21 mars 1913 à Chicago Fondateur de Wibaux city dans le Montana, éleveur de 50.000 têtes de bétail, ami du futur président Roosevelt son voisin, président de deux banques fédérales des USAs. le 13 mars 1884 à Douvres épouse Mary Ellen Augustine Cécile Cooper

10-2-2-1 dont un fils Cyril Wibaux né à Glendive le 23 septembre 1885 meurt vers 1920 sans descendant.

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Éleveur de bétail aux USA, fondateur à Miles City de la State National Bank, né en 1858 – Roubaix et décédé en 1913 - Chicago (USA) : on était 12 miles au nord de la ville de Wibaux et là il s'est étendu 60,000 tête de bétail. Après un début échoué, son bétail s'est finalement étendu sur la terre de 1883 à 1886. Après sa mort en 1913, homesteaders coupe (diminution) dans ses tenues de terre et champs (domaines) de blé énormes établis et agriculture(élevage) déplacée en avance d'élevage de bétail.

Il y a une statue de neuf pieds consacrée à lui à son gravesite.

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Photos Ferdinand Cortyl

La foi catholique dans le monde et les roubaisiens:

Issus d'une tradition catholique que fixa la Contre-Réforme, d’innombrables missionnaires, religieux, prêtres, religieuses, militaires ont dévoué leur vie à l’international.

Citons quelques exemples : Théodore Louis Wibaux participa à l’évangélisation de la Cochinchine et construisit le Grand séminaire de Saïgon.Il est enterré depuis 1878 à Saïgon.

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Son neveu, Théodore WIBAUX, Zouave pontifical à 18 ans pour la défense des états Pontificaux et Jésuite, né  à Roubaix, le 13 février 1849, dans une famille de treize enfants. Son père était directeur d’une filature. Son éducation fut pieuse. Les enfants étaient réunis tous les soirs pour la prière, dans le vestibule devant la statue de Notre Dame, appelée par eux la Vierge de l’escalier. Il fit ses études dans un institut de Roubaix, puis comme interne à Marcq. Il devint membre de la Conférence de Saint-Vincent de Paul et s’occupa d’un patronage, le dimanche en fin d’après-midi.

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D' après un récit de Louis Dumoulin, paru en 1902 in Les Contemporains « En 1865, le gouvernement de Napoléon III  décida de retirer ses troupes des Etats pontificaux, cédant aux instances du royaume du Piémont qui voulait unifier l’Italie. Il ne resta plus qu’à Pie IX à faire appel aux Zouaves et aux troupes volontaires venant de France, de Belgique, de Hollande et d' autres pays. Le Pape ne voulait être démis de ses Etats comme un fait accompli.
Théodore se sentit appelé au combat ; mais son père, d’abord inquiet puis fier de la résolution de son fils, lui demanda d’attendre encore un an, afin de se préparer moralement et physiquement.  
Théodore écrivit à Louis Veuillot qui lui répondit dans une lettre enthousiaste :
" Saint Pierre n’a pas maintenant besoin de soldats. C’est nous qui avons besoin de lui en offrir, qui devons désirer que notre sang coule pour racheter l’abominable défection de la France (...). Le terrible écroulement qui se prépare à Rome pour le châtiment du monde sera-t-il honoré du dernier combat ? Aurons-nous un second Castelfidardo qui nous ménagerait une rançon future ? 
Je n’ose l’espérer. Nous avons affaire à des sages qui redoutent de jeter les fondements de leur édifice dans le sang des martyrs et qui aiment mieux construire avec la boue des apostasies. Ils se sentent assez forts pour atteindre leur but, et peut-être avons-nous assez péché pour que Dieu ne nous permette plus le glorieux rachat du sang.          
Je ne peux donc vous donner un avis décidé ; néanmoins, je penche pour que vous alliez vous offrir. C’est quelque chose d’avoir fait acte de bonne volonté. Une bénédiction rayonnera sur toute votre vie...Je me recommande à vos prières.
Louis Veuillot. "
Théodore Wibaux entra dans Rome le 8 décembre 1866, jour de l'Immaculée Conception. Une trentaine de volontaires français, belges, hollandais et allemands l’accompagnaient. A la caserne, il fit ses armes et fut vite apprécié de ses camarades par sa simplicité et sa candeur. Il fit sa première expédition, le 15 mai 1867, à Corneto, contre une quarantaine de garibaldiens qui voulaient franchir la frontière à coup de carabines. Ils furent mis en fuite, sains et saufs... Malheureusement à l’été, le choléra frappa la région d' Allbano. Théodore ne fut pas le dernier à soigner les malades et à réconforter les mourants. A 18 ans, lui qui n’avait jamais vu souffrir, il fit son devoir. La tactique des garibaldiens était de multiplier les attentats dans les campagnes, afin de masser les troupes pontificales aux frontières et de faire ainsi le vide à Rome, pour pouvoir d’emparer par la suite de la Ville Eternelle. Les batailles se succédaient dans la province de Viterbe. Resté à Rome, dans la garnison, Théodore est aux premières loges, lorsque le 22 octobre la révolte éclate. La caserne Serristori, minée par les Piémontais, explose, provoquant la mort d’une vingtaine de personnes. En même temps, Garibaldi  s’est emparé de Monte Rotondo défendu par 300 zouaves. Théodore avec une quinzaine d’hommes s’occupe de la défense d’un bastion, près de la porte Saint-Pancrace. Il ' a pas d’artillerie...Le 30 octobre 1867, les Français, si longtemps attendus, font leur entrée dans Rome. Sur le champ, Garibaldi riposte à Mentana. Le 2 novembre, une colonne de 5000 hommes, des zouaves, des carabiniers suisses, des légionnaires, sous le commandement du général de Polhès, se dirige vers Mentana. La bataille sera affreuse. Les garibaldiens sont mis en déroute. L’action du lieutenant-colonel de Charette fut décisive. De retour à Rome, le 6 novembre, les troupes pontificales furent accueillies en triomphe. Théodore Wibaux eut l' honneur d' une audience particulière de Pie IX, le 3 janvier 1868. Elle dura un quart d’heure, pendant laquelle il reçut la bénédiction pour sa famille et la décoration de chevalier de l’Immaculée-Conception. Il reçut aussi le titre de citoyen romain... Au bout de deux années d’engagement, une permission de quelques jours lui fut accordée pour se rendre à nouveau dans sa famille. Mais les événements à son retour allaient se précipiter. En juillet 1870, la guerre entre la France et la Prusse fit rappeler les dernières troupes françaises de Rome. En septembre, 70 000 Piémontais envahirent Rome. Les zouaves rentrèrent en France à bord de l’Orénoque, laissant le Pape prisonnier de ses murs du Vatican dans une nouvelle Italie... Le bataillon de Théodore se rendit à pied à Châteaudun où il arrivA  le 11 novembre. Il fut incorporé, en tant que sergent-major, dans le corps des Volontaires de l’Ouest. Il prit part aux combats de Brou contre les Prussiens, sous les ordres du général de Sonis ; puis à la bataille de Patay, où le général et les zouaves devaient s’immortaliser sous les plis de la bannière du Sacré-Coeur. Beaucoup de Français furent tués, ainsi qu’à la bataille de Loigny, le 2 décembre 1870.

" Il n’y a plus qu’à invoquer la religion à son secours et à se jeter à corps perdu dans les bras de la Providence : c' est ainsi que la Foi console et fortifie ;  c' est elle qui fait de la douleur un sujet d' invincible espérance. " écrit-il à ses parents.
Aux premiers jours de 1871, Charette fut nommé général de brigade et Théodore sous-lieutenant. Le 13 août, les trois bataillons dont se composaient les Volontaires de l’Ouest assistaient pour une dernière fois à la messe militaire de l’aumônier en chef. Après la messe, ils se transfomèrent en carrés, et le général de Charette annonça le licenciement officiel du régiment. Les zouaves n’existaient plus ! Quelques jours plus tard, ce fut la république... Théodore Wibaux, sur le conseil d' un cousin jésuite, fit une retraite dans le collège de la Compagnie à Saint-Acheul à Amiens : " Je ne voudrais pas sortir d' ici avec le désespoir dans l' âme, j’y voudrais rester ; mais je ne me sens pas digne. " Il faiblit toutefois à l’idée de quitter le monde; il veut entrer dans les troupes d' Afrique. La crise dura peu de temps. Ce que Théodore avait été aux zouaves, il le fut au noviciat des Jésuites.

Ensuite il fut envoyé à Boulogne, comme professeur au collège Notre-Dame. Avec 35 enfants de 11 ans, il développa une émulation incroyable. Le Père Wibaux menait ses élèves comme sur un champ de bataille et ils se prêtaient avec ardeur à ce jeu ! Il suivit ses élèves jusqu' à la classe de troisième. La joie fut bien grande lorsqu' un jour arriva de la part de Pie IX une magnifique gravure adressée à l’ancien zouave avec une bénédiction spéciale pour ses élèves et toute une phrase écrite de la main du Pontife. En 1880, les lois de la IIIème république dispersèrent les Jésuites qui durent s’exiler à Jersey...
Le Père Wibaux fut alors un ardent zélateur de la consécration des familles au Sacré Coeur, dans les pages du " Messager du Sacré-Coeur ". Lorsqu' il atteint ses 33 ans, il dit à son supérieur : " Je mourrai cette année ! ". A la fin du mois de mai se déclara une maladie d’entrailles, et le 10 juin1882 le sacrifice était consommé... décède à Saint Helier à Jersey le 10 juin 1882 ; Dans son testament, il avait déclaré : " Je fais le sacrifice de ma vie au Sacré Coeur, je l’offre pour la France, l’Eglise, la Compagnie, la canonisation de Pie IX (aujourd’hui bienheureux...), le régiment, Charette, le Pape régnant (Léon XIII) et pour tous les miens. " D' après un récit de Louis Dumoulin, paru en 1902 in Les Contemporains. Bibliographie : R.P. du Coëtlosquet, Théodore Wibaux, Zouave pontifical et Jésuite. R. Billard des Portes, Histoire des zouaves pontificaux. Le Père Wibaux est un exemple parmi d’autres de tant de vocations du XIXème siècle empreintes de sacrifice et d’amour de la Patrie. Je ne sais pas si son souvenir est encore conservé. S’il n’est pas déclaré officiellement saint, puisse néanmoins sa mémoire aider les âmes hésitantes devant les choix d' aujourd’hui !
Lien : http://www.loire1870.fr/volontaire2.htm

Illustration : le colonel de Charette sous la bannière du Sacré Coeur, à côté de Jeanne d' Arc (vitrail de l' église de La Guerche, Ille-et-Vilaine ) ;
Autres Zouaves pontificaux apparentés, outre Théodore Wibaux et son beau-frère, Carlos Eugène Cordonnier.

Victor Charvet 1847-1933, zouave pontifical, aveugle à 30 ans, épouse Gabrielle Locoge; il fut zouave pontifical à la suite d’une visite rendue par Charrette à ses parents (en décembre 1866, Athanase de Charette de la Contrie devient lieutenant-colonel des zouaves toujours sous le commandement d'Allet.). Il fut blessé, le 25 novembre, à Jura l’Evèque sur le plateau d’Alvain. CHARVET Victor 13-juin-97 Grenoble Isère Grenoble Isère Zouave 16-avr-17 le Godat  1917. Victor Charvet est un cousin issu de germains de Charles I Jérôme Prouvost.

Ubalde Arsène Joseph Dewavrin, fils de  Philippe Auguste Joseph DEWAVRIN, né 1801 - Tourcoing,  décédé 1872, Filateur de coton,  marié à Roubaix  avec  Delphine Pélagie BULTEAU, né le 7 juin 1832 à Tourcoing ; Ubalde  décéda le 11 juillet 1864 en Italie et inhumé dans la cathédrale San Pietro à Frascati ; semble faire partie de la troisième liste ("table alphabétique des sous-officiers, caporaux et hommes de troupe français ayant appartenu aux corps des Tirailleurs franco-belge et des zouaves pontificaux). Il est cousin issu de germain de Charles I Prouvost-Scrépel.

Gaspar Desurmont, fils de Gaspard Desurmont 1823-1895 et Eugénie Motte 1825-1889, marié le 15 octobre 1913 avec Gabrielle Duchange en 1893, lui aussi engagé sous la bannière de Charrette, tué au mans à 22 ans. Il y a aujourd’hui la 12° génération portant le prénom de Gaspar Desurmont…

André Bernard, comte romain et Bernard (1er, 18 mars 1913), né le 3 février 1844, Lille, décédé le 25 octobre 1913, Paris (69 ans), zouave pontifical,  marié le 27 octobre 1868, Lille, avec Mathilde Tilloy, née le 14 juin 1851, Lille, décédée le 21 juillet 1892, Courrières (Pas-de-Calais) (41 ans), dont

André, comte Bernard (2e), né le 27 novembre 1869, Courrières (Pas-de-Calais), décédé le 19 novembre 1909, château de La Mazure (Mayenne) (39 ans), officier de cavalerie, marié   le 12 juin 1900, Laval (Mayenne), avec Marie Le  Marié  , née le 5 janvier 1881, décédée le 4 janvier 1923, château de La Mazure (Mayenne).

Sœur Cécile Prouvost, 1921-1983,Franciscaine missionnaire de Marie, fille de Georges Prouvost (cousin germain de Charles, petit fils de Félix Dehau) et Marthe Virnot : « L’homme propose et Dieu dispose ! Je m’étais tellement réjouie de t’avoir comme correcteur et  dessus m’a lancé le grand appel. Au cours d’une opération d’urgence, le chirurgien a découvert en moi un cancer bien avancé. J’en ai pour quelques mois. Je suis émerveillé de cette délicatesse du seigneur qui m’a ccordé un délai pour que je puisse partager ma confiance et ma joie avec tous ceux que que j’aime. Je sais que, dans quelques mois, ma connaissance sera totalle ; alors je préfère m’abandonner à la prière plutôt qu’à l’étude. Je suis revenue à la tente, ma famille et mes sœurs acceptent que je finisse mes jours au milieu de ceux que j’aime(…) Je suis dans la plus grande action de grâce, la plénitude de joie.

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Une femme qui a voulu se faire nomade avec les nomades : Sœur Cécile Prouvost, 1921-1983. Née le 15 juillet 1921 à St Maurice des Champs, près de Lille, dans une famille d’industriels, elle connut une enfance sans privations dans un milieu aisé. De sa jeunesse, de la première année de guerre, de sa vocation, on ne sait rien. Entrée dans l’Institut des franciscaines missionnaires de Marie en 1940 à dix-neuf ans, elle laissa le souvenir d’une novice « casse-cou » toujours à l’affût de quelque chose à entreprendre, à inventer, sans avoir peur de l’effort, de la difficulté, du risque ou du danger. Après son noviciat, elle fit des études d’infirmière puis fut envoyée au Maroc. Elle écrit, fin 1969, dans un bref résumé de sa vie : J’étais prête à aller dans n’importe quel pays de monde, sauf en Afrique du Nord et chez les musulmans. C’est là que l’obéissance m’envoya. J’étais jeune et pleine d’enthousiasme. Je me suis livrée avec ardeur à toutes les tâches que le Seigneur m’offrit : vie d’infirmière, étude de la langue du pays, de la religion, de la civilisation. Je passais successivement dans les maisons (communautés) de Fès, Casablanca, Taroudant, Rabat. En 1961, j’eus mon obédience pour Midelt. Je fus partout, malgré des croix réelles, profondément heureuse dans ma vocation, trouvant dans l’Institut mon plein épanouissement humain et spirituel.

Midelt fut donc la dernière étape de sa vie conventuelle, avant le grand saut, chez les nomades. Là, elle avait un poste d’infirmière dans le dispensaire, dépendant de la Santé publique, et elle s’occupait plus spécialement de prévention maternelle et infantile. À la fin de 1969, Cécile écrit : Depuis deux ans, le Seigneur m’attire vers une intimité constante avec lui et un profond désir de vie contemplative. Lors de ma dernière retraite en septembre 1969, il me fit voir clairement que ma vie serait nomade-contemplative. C’est en juin 1969, au cours de l’ascension de l’Ayachi (le deuxième sommet du Haut-Atlas, 3735 mètres) qu’elle ressentit vivement et douloureusement combien les nomades étaient abandonnés au point de vue sanitaire. À la fin de 1969, elle présente, par écrit, son projet à la Provinciale et à son conseil, ainsi qu’à la Supérieure Générale et à l’archevêque de Rabat. Elle explique :

Je voudrais donc, dès le printemps 1970, avoir l’autorisation de passer, de temps en temps, une nuit sous la tente, soit près d’un malade, soit chez des amis sûrs – et j’en ai de très sûrs. Il faudrait que rapidement, le rythme atteigne deux nuits par semaine ; tout en continuant mes activités normales au dispensaire et en communauté. Puis mon désir serait, dans deux ans, c’est-à-dire au printemps 1972, pouvoir vivre cinq jours sous la tente, dans la montagne et rentrer dans ma communauté le samedi et le dimanche. Plus une partie de l’hiver. Il me semble que là, je vivrais mieux l’imitation de Jésus Christ, la Voie, la Vérité, la Vie de nos âmes, qui a voulu vivre cette vie de proximité et de communauté avec les plus pauvres de son pays qui étaient si semblables au nomades de nos régions ; nomade avec les nomades. Non sans appréhension, ses supérieures et l’archevêque laissèrent ouverte cette possibilité de proximité avec les plus pauvres de la montagne. Un projet qui devint réalité en 1970, au rythme prévu. Comme « compagne », dans ces débuts, elle eut, non pas l’une de ses sœurs, mais une femme berbère et elle dira : Il s’est créé entre nous une amitié profonde et actuellement, nous vivons en fraternité comme deux sœurs, heureuses l’une et l’autre de montrer à notre entourage qu’une musulmane et une chrétienne peuvent vivre ensemble en réalisant chacune à fond sa religion. Pour nous, ajoute-t-elle, c’est le dialogue islamo-chrétien vécu, avec simplicité, mais dans la réalité. Très vite, elle pourra dire : J’ai enregistré et arrive à suivre d’une manière régulière près de trois cents familles (de nomades). Il doit en rester à peu près cent cinquante que je n’ai pas encore touchées. Le travail est surtout de prévention, vaccinations, visites prénatales, surveillance des nourrissons, dépistages de tuberculose...Nous faisons aussi les soins… Ce qui est important pour elle dans ce vivre avec, ce sont les contacts avec les gens qui l’entourent. Entre 1972 et 1974, elle circule dans un rayon de trente kilomètres autour de Midelt, ce qui lui permet de contacter un grand nombre de personnes. En 1972, elle compte 584 familles, soit 3475 personnes. En 1974, elle compte 659 familles, soit 3833 personnes et, en infirmière méthodique, elle établit une fiche par famille. Elle essaie de sensibiliser les parents à la nécessité des vaccinations. Mais comment faire admettre qu’on pique un enfant en bonne santé ? Elle ne vaccine aucun enfant sans l’accord de l’un des deux parents. Un autre point à obtenir, c’est l’hospitalisation quand le médecin la demande car les gens ont peur. Elle suit avec grand soin les enfants : les rachitiques, les anémiés, les mangeurs de terre. Mais elle porte surtout ses soins sur l’éducation : hygiène, alimentation : « Cela m’est facilité par le fait que je vis avec eux, et, en partie comme eux. Je suis à la disposition de ceux qui viennent chaque jour entre 7 h 30 et 17 h 30 ; mais pour les urgences, il n’y a pas d’heure, je suis à leur disposition jour et nuit. Pour se faire nomade avec les nomades, Cécile est vêtue d’un grand burnous d’homme, coiffée d’une manière qui n’était ni féminine ni masculine, et chaussée de grosses sandales berbères, même en plein hiver. Lorsqu’elle devait prendre le car, pour ne pas déranger, elle était prête à partir de bonne heure. Enveloppée dans mon burnous, je me couche sur un banc public, on me prend pour un homme et on me laisse tranquille. Sa vie à la tente était partagée entre son travail d’infirmière, la prière à laquelle elle consacrait beaucoup de temps et l’étude, car Cécile lisait, écrivait et étudiait beaucoup. Elle avait même composé un lexique français-berbère et berbère-français. Elle avait entrepris la traduction en berbère de l’évangile selon saint Marc et commencé celle de l’évangile selon saint Jean. Elle avait traduit le « Notre Père », le « Je vous salue Marie » et le « Magnificat » et composé quelques chants. Elle suit des cours par correspondance, cours de Bible, d’islamologie, de théologie. On lui doit aussi un livret sur le traitement par les plantes qu’elle complétera au cours des années, ainsi que des notes sur l’acupuncture. Sa vie fut laborieuse et austère. Pour bien le comprendre, il faut se l’imaginer dans son contexte habituel : non au calme dans sa chambre ou son bureau, elle n’en a pas ; mais assise au pied d’un arbre, ou l’hiver, près du feu sous la tente ouverte à tous. En 1978 Cécile reçoit une sœur comme compagne sous la tente ; mais pour que la Fraternité soit reconnue par les instances suprêmes de l’Institut, il faudrait une troisième sœur, qui se fera attendre encore cinq ans. En février 1983, Cécile est opérée à l’hôpital d’une occlusion intestinale. Et cette opération révèle un cancer très avancé. Trop avancé même pour qu’on puisse intervenir. Elle est mise au courant par le médecin et elle accepte dans la foi, dans la joie et dans l’espérance. Puis, malgré l’insistance des siens, elle exprime le désir de finir ses jours à la tente, puisque médicalement il n’y a rien à faire. Elle quitte l’hôpital quand la plaie est cicatrisée et continue de soigner les nomades par l’intermédiaire de la sœur qui est avec elle sous la tente. Les derniers mois, les souffrances physiques furent intenses ; et pareillement sa vie d’union à Dieu. Deux mois environ avant sa mort, Cécile commença un jeûne, ne buvant que du liquide. Je ne vois pas pourquoi je devrais nourrir mes cellules cancéreuses quand il y a tant de gens qui meurent de faim…Ce fut la veille de sa mort, le 10 octobre 1983, qu’arriva – dernière délicatesse du Seigneur – la reconnaissance par Rome de cette fraternité sous la tente. C’était dans la montagne les fêtes de mariages et toute la nuit avaient résonné les sons des derbouka (tambours), plus proches ou plus lointains. C’était pour Cécile, l’annonce d’un autre festin, d’autres noces. À l’aube du mardi 11 octobre 1983, après une nuit de grandes souffrances, entourée de ses trois sœurs, elle dit : « Je vais vers mon Père », prononça le nom de Jésus, entra dans la lumière qui n’a pas de déclin et dans la joie de Dieu. À ses obsèques, dans le cimetière de la Kasbah Myriem, c’est une foule qui l’accompagnait, composée de chrétiens et de musulmans, de prêtres et de religieuses ; mais surtout de ses frères et sœurs de la montagne, les nomades. Témoignages : Un prêtre qui l’a bien connue : Le but premier de Cécile a été de vivre avec les plus pauvres, de partager le dénuement de ce peuple berbère, nomade, qu’elle aimait. Le partage de leur vie avec tout ce qu’il y a de difficile, de dur et parfois même de rebutant, c’était son choix et non pas une conséquence à supporter tant bien que mal. Elle aimait les pauvres, non pas en phrases et en théorie, mais dans la réalité des actes quotidiens. Son programme de vie : - Imitation de Marie : surtout dans son mystère de la Visitation, puisque, comme elle, je porte le Corps de son Fils.- Adoratrice de cette Eucharistie avec laquelle je vis en intimité totale.- Victime, car les sacrifices ne manquent pas quand il faut affronter les intempéries, la privation de tout ...- Missionnaire, selon l’esprit de Mère Fondatrice, Marie de la Passion.Son faire-part de décès composé par elle-mêmeAu nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux, Jésus a dit : Je suis la Résurrection. Qui croit en moi, fut-il mort, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? (Jn 11, 25) Réjouis-toi avec moi ! Le Seigneur est venu me chercher pour la vie qui ne finit pas. Je prie pour toi et je t’attends dans la joie de la Résurrection. Amen. Alleluia ! Cécile Prouvost Monseigneur Chabert, l’archevêque de Rabat : Je l’admirais et j’étais fier d’avoir dans mon diocèse une telle ambassadrice de Jésus parmi les plus pauvres. Elle représentait bien cette option préférentielle que l’Église demande. Et sa Provinciale : Telle que je la connais, l’estime et l’admire, profondément dans son don total, dans ce cheminement qu’elle a fait depuis des années et qui […] me semble une authentique recherche du Seigneur, à l’exemple de saint François et de Marie de la Passion.

Henri Louis Marie Joseph Prouvost(1895 - 1983), de la lignée non rattachée des Benjamin Prouvost, naquit à Roubaix (Nord) le 1er octobre 1895. Il fit ses études primaires et secondaires à l'Institution Notre-Dame des Victoires à Roubaix. Il voulait se destiner aux Missions, et il fit sa demande au Séminaires de la rue du Bac le 12 juillet 1912. Il entra au Séminaire des Missions Etrangères de Bièvres le 9 septembre 1912. Il n'avait que 17 ans.

La grande guerre éclata en 1914. Parti pour le front, il fut blessé en septembre 1916 et réformé temporairement en 1917. Il fut réformé définitivement en 1919, et rejoint le Séminaire pour y achever ses études. Ordonné prêtre le 12 mars 1921, il reçut sa destination pour la Mission de Mysore. Il partit pour l'Inde le 26 septembre 1921. A Bangalore, ville épiscopale de la Mission de Mysore, il se mit à l'étude des langues au Collège Saint Joseph. Après quelques années d'étude, il devint professeur, puis recteur de l'école anglaise en 1931. Enfin, en 1932, il devint Principal du Collège universitaire. En l'espace de cinq ans, il fit de ce Collège l'une des grandes institutions universitaires du pays.

En 1937, ce Collège fut confié aux Pères Jésuites et le Père Prouvost devenait libre. Rappelé en France, il fut envoyé à Menil-Flin pour fonder un Petit Séminaire MEP. Secondé par quelques confrères et quelques Soeurs des Missions Etrangères, il recruta des "postulants", auxquels il enseigna le français et l'anglais. Vint la guerre de 1939-1945. Elle permit l'intégration plus complète à la vie du village : prières communes dans la Chapelle de l 'école, services mutules, hébergements fugitifs, refuge de la population dans les caves du Séminaire au moment des bombardements. Il assurait la messe paroissiale à Ménil-Flin et ses sermons appelant les chrétiens à la pratique d'une foi véritable étaient fort appréciés. Il dirigea cette école missionnaire de 1937 à 1944.

En 1944, une Mission extraordinaire fut proposée au Père Prouvost. Le Pape Pie XII demanda aux Missions Etrangères de nommer l'un de leurs membres, pour faire la visite apostolique de toutes les Missions francophones d'Afrique. Le Père Prouvost fut nommé à ce poste, et après avoir reçu les consignes des autorités romaines en décembre 1944, il s'envola pour Dakar en janvier 1945. Il fut un visiteur juste et impartial et fit un rapport très détaillé, très apprécié à Rome. Tant et si bien que le Pape Pie XII voulut nommer le Père Prouvost archevêque de Dakar. Mais il présenta respectueusement ses objections au Pape, et put rejoindre le Séminaire de la rue du Bac, fin 1946.

On lui confia alors le poste de directeur l'information missionnaire. Il multiplia alors les voyages par toute la France, fit de nombreuses conférences pour susciter des vocations missionnaires. Il poursuivit ce travail jusqu'en 1950.

A l'Assemblée générale de la Société en 1950, il est élu assistant du Supérieur général. Il continua de s'occuper du recrutement, et presque tous les dimanches, il allait prêcher des "Journées missionnaires" dans les paroisses ou institutions. Egalement, il dut faire la visite des Missions en tant que membre du Conseil général. Il put ainsi se rendre compte du travail des confrères et les réconforter dans leurs difficultés.

En 1954, il accepta la charge de secrétaire aux "Presses Missionnaires", organisation fondée pour venir en aide aux Missions pour tout ce qui concerne livres et appareils audio-visuels et aide financière pour les traductions de livres dans différentes langues indigènes. Le Père Prouvost allait trois fois par semaine au bureau situé dans le 7ème arrondissement et poursuivit sa collaboration jusqu'au mois d'avril 1983.

Avec l'élection d'un nouveau Conseil général en 1960, le Père Prouvost devint bibliothécaire de l'importante bibliothèque de la rue du Bac. Mais bientôt avec l'âge, il fut atteint de cataracte double. Sa vue baissa de plus en plus et il fut déchargé de la bibliothèque en juin 1981. Pendant deux ans encore, il continua à rendre service, assurant deux heures de confessions chaque semaine dans la Chapelle du Séminaire.

En 1983, le Supérieur général l'invita à se retirer dans notre maison de Montbeton, près de Montauban. Il y alla à contre-coeur, mais fit preuve d'obéissance, mais aussi d'un grand sacrifice. Un jour, alors qu'il célébrait la messe avec la communauté, il fut pris de malaise, perdit connaissance et dut être transporté à l'hôpital de Purpan, à Toulouse. En plus d'une méningite maligne, il fut victime d'une infection urinaire et d'un oedème au poumon. Après avoir reçu le saint Viatique, il mourut le 28 octobre. La concélébration fut présidée par le Père Rossignol, vicaire général de la Société, qui dit au cours de son homélie : "Le Père Henri Prouvost est l'un de ces hommes qui a tout quitté pour suivre Jésus. Il s'est mis au service de Jésus avec un rare ensemble de talents et de qualités... Avec son décès, c'est une grande figure qui disparaît : une grande figure de la Société des Missions Etrangères, une grande figure du monde missionnaire."

Évêque de Dakar (1947), puis archevêque (1955) , évêque de Tulle (1962), supérieur général de la Congrégation du Saint-Esprit (1962), fondateur de la Fraternité St Pie-X

Évêque de Tulle

le 29 novembre 1905 - Roubaix (59, Nord)

Décédé le 25 mars 1991 - Martigny (Suisse)

À l'âge de 85 ans

Ordonné prêtre en 1929
Missionnaire au Gabon (1932-1945)
Supérieur du Scolasticat de Mortain en France (1945 -1947)
Archevêque de Dakar, (1947-1962)
Archevêque de Tulle en France (1962),
Archevêque de Synnada en Phrygie (Syrie), in partibus infidelium
Supérieur de la Congrégation des Pères du Saint-Esprit (1962-1968)
Fondateur de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X (1970)

"
Tradidi vobis quod et accepi"

Populaire défenseur de la messe en latin ou maurrassien impénitent, «athanase du XXe siècle» ou «avocat obstiné d’une théologie attardée», Mgr Lefebvre a suscité toute une imagerie d’Épinal. Rend-elle bien compte d’une affaire qui eut un large écho, spécialement en France, et aboutit à un nouveau "schisme" dans l’Église catholique ?

Né à Tourcoing dans une famille très pieuse le 29 novembre 1905, Marcel Lefebvre eut au sein de l’Église un itinéraire exemplaire. Admis au séminaire français de Rome en 1923, il est ordonné prêtre en 1929. Après un an en paroisse à Lille, il rejoint son frère René chez les Pères du Saint-Esprit. Au Gabon de 1932 à 1945, puis directeur du scolasticat de la congrégation, il est choisi par Pie XII comme vicaire apostolique de Dakar en juin 1947 et reçoit la consécration épiscopale des mains du cardinal Liénart en septembre. En 1955, le cardinal Tisserant vient l’introniser premier archevêque de Dakar. Délégué apostolique pour l’Afrique de l’Ouest (1948-1959), il participe activement à l’affirmation d’une Église africaine ; il a ordonné prêtre son successeur, le futur cardinal Thiandoum. L’heure du départ arrive néanmoins, en janvier 1962, pour un homme réticent vis-à-vis d’une décolonisation jugée prématurée. Transféré au modeste siège de Tulle, il est élu supérieur général des Spiritains dès août 1962. C’est ainsi qu’il se rend, en octobre, à la première session de Vatican II.

Le concile marque un premier tournant dans ce brillant parcours. Déjà isolé par son soutien à la «Cité catholique» de Jean Ousset et à la cause de l’«Algérie française», Mgr Lefebvre se range, à l’inverse des autres évêques français, dans la minorité conservatrice. Animateur du Coetus internationalis patrum (1964), il réclame une nouvelle condamnation du communisme et bataille contre la collégialité assimilée au «collectivisme», l’œcuménisme et la liberté religieuse, «apostasie légale de la société». Mais, en 1963, il vote la réforme liturgique. Le futur censeur de la «messe de Luther» a aussi accepté les premières modifications apportées par Paul VI, avant la refonte du missel d’avril 1969. En mai 1988, il reconnaît la validité de la nouvelle messe et la rupture n’est pas intervenue sur ce sujet. Le contentieux entre Mgr Lefebvre et Rome ne se réduit donc pas à la liturgie latine. Au demeurant, parmi les nombreux textes conciliaires, le prélat contestataire a toujours déclaré n’avoir rejeté que Dignitatis humanae et Gaudium et spes . Or l’après-concile voit se développer une accélération du processus de sécularisation et une «crise dans l’Église» (Paul VI). Mis en minorité dans sa congrégation, Mgr Lefebvre démissionne le 30 septembre 1968. Pourtant il ne renonce pas à «faire l’expérience de la tradition».

Sollicité par neuf séminaristes, il ouvre en 1969 une maison d’accueil qui, installée à Écône (Suisse) l’année suivante, devient un véritable séminaire. Le 1er novembre 1970, Mgr Charrière approuve la constitution d’une Fraternité sacerdotale Saint-Pie X destinée à rassembler les futurs prêtres. Les évêques de France ne tardent pas à s’émouvoir devant une institution concurrente et indépendante. D’autant qu’entre 1970 et 1974 Mgr Lefebvre passe d’une vive critique de l’application des réformes à une mise en cause du concile lui-même et bientôt du pape. Le manifeste du 21 novembre 1974 dénonce «la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante, qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II». Ce brûlot entraîne la réaction de Paul VI: au terme d’une procédure que Mgr Lefebvre conteste, la Fraternité est supprimée (mai 1975). En juillet 1976, passant outre à l’interdiction d’ordonner des prêtres, le prélat est suspendu a divinis .

Devenu chef de file des traditionalistes, l’évêque dissident développe son œuvre tout en gardant des liens avec Rome : Paul VI (1976) et Jean-Paul II (1978) le reçoivent. Malgré la concession liturgique de 1984, les négociations piétinent. Ulcéré par la rencontre interreligieuse d’Assise (1986), Mgr Lefebvre menace, en juin 1987, de consacrer des évêques afin d’assurer la pérennité de sa Fraternité. Le cardinal Ratzinger tente un ultime compromis. Mais l’accord du 5 mai 1988 est rompu le lendemain par Mgr Lefebvre qui sacre, assisté de Mgr de Castro Mayer, quatre évêques le 30 juin. Le camp traditionaliste se divise : certains (le Barroux, la Fraternité Saint-Pierre) acceptent les offres romaines.

Excommunié, le vieil évêque, qui avait remis sa charge de supérieur en 1983 à l’abbé Schmidberger, meurt le 25 mars 1991. Il lègue une «petite Église catholique de rite traditionnel» (É. Poulat) d’au moins cent mille fidèles groupés autour des deux cent cinquante prêtres d’une Fraternité qui entretient six séminaires et un réseau de prieurés et d’écoles. Il lègue surtout un problème non résolu : quelle peut être l’attitude de l’Église face à la modernité triomphante ? Campant sur le refus des droits de l’homme, en particulier de la liberté de conscience, Mgr Lefebvre rêvait de reconstruire la chrétienté: «Nos chapelles [...], nos monastères, nos familles nombreuses, nos écoles catholiques, nos entreprises [...], nos hommes politiques décidés à faire la politique de Jésus-Christ». Il rappelait importunément que ce rêve fut celui des papes aux XIXe et XXe siècles, et le proposait comme «Vérité immuable». Répudiant cette stratégie, l’Église conciliaire a voulu concilier catholicisme et démocratie. Elle a modernisé ses institutions et s’est proclamée «experte en humanité». Mais de « Mater et magistra » à « Centesimus annus » en passant par « Humanae vitae » (encycliques) , elle souligne toujours les failles du libéralisme.

Entre l’exigence du dialogue et l’affirmation d’une identité intransigeante, Jean-Paul II poursuivait sur une voie que Mgr Lefebvre jugeait sans issue.

Enfin, le 21 janvier 2009, sur mandat du Pape Benoît XVI, la Congrégation pour les évêques a retiré le décret du 1er Juillet 1988 :

Rome, Congrégation pour les Évêques, le 21 janvier 2009.

Card. Giovanni Battista Re, Préfet de la Congrégation des Evêques

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Le Cardinal Achille Liénard 1907-1973),

Cardinal-Lienard-Delesalle

Évêque de Lille en 1928, cardinal en 1930, il dirigea la Mission de France de 1954 à 1964 et s'intéressa surtout aux problèmes sociaux.
Issu d'une famille de la bourgeoisie négociante de Lille, Achille Liénart opte au début du siècle pour le sacerdoce diocésain. Il se sent proche du Sillon, de l'ACJF et mène des études au Séminaire français de Rome. Il va s'engager comme aumônier dans un régiment d'infanterie à Verdun pendant la Grande Guerre. Nommé professeur au séminaire de Lille, l'abbé Liénart est aussi sollicité par sa proximité intellectuelle et familiale avec le catholicisme social qui le mène vers des activités autour des Semaines Sociales, des militants de la CFTC mais aussi en direction des communautés protestantes et juives. En 1926, il lui est alors confié l'importante paroisse de Tourcoing-Saint-Christophe qui le met en contact avec les milieux du syndicalisme chrétien. Il n'hésite pas à prendre la défense des « prêtres dévoyés » et accusés de communisme par les milieux d'extrême droite. Rome l'encourage en le nommant évêque de Lille. Très vite, il embrasse la cause ouvrière en soutenant une mobilisation syndicale à Halluin face à un consortium qui refuse la négociation. Son engagement social lui vaut d'être créé cardinal par Pie XI. Très populaire, il s'avère alors le promoteur principal de toute l'Action catholique dans le Nord, aidant au développement de la JOC mais aussi de la bourgeoisie chrétienne. Il s'avère également un organisateur de la présence ecclésiale en milieu urbain. Il réagit fermement dans certaines affaires dramatiques comme celle du suicide du maire de Lille et ministre socialiste Roger Salengro, outrageusement diffamé par une presse à scandale. À l'heure de la débâcle et de Vichy, il se veut loyal envers le maréchal Pétain, en cela conforme à l'attitude générale de l'épiscopat français. À la Libération, il succède au cardinal Suhard à la présidence de l'Assemblée des cardinaux et archevêques.
Soucieux de la pastorale ouvrière, il suit de près « l'expérience » des prêtres-ouvriers dont il va plaider la cause à Rome en 1954. Il sera nommé à la tête de la Mission de France. Il porte également une grande attention aux missions extérieures avec le soutien au mouvement Ad Lucem et le jumelage qu'il entreprend avec des diocèses camerounais. Le concile Vatican II le place sur la scène internationale avec notamment sa véhémente intervention sur le mode d'organisation dans le choix des membres des commissions conciliaires, lors de la première séance de travail, le 13 octobre 1962. Il est alors passionné par l'événement du Concile et partisan de ses orientations. Il abandonne progressivement sa tâche à partir de 1964. Son évêque coadjuteur, Adrien Gand, lui succédera en 1968. »
Catherine Masson, Le Cardinal Liénart, Évêque de Lille (1928-1968), Bruno Dumons. Paris, Éd. du Cerf, 2001. - (23,5x14,5), 784 p, 39 €.

Si le textile a eu son ère de déclin, d’autres secteurs ont été pris en main par les mêmes familles :

François Dalle

Dalle-Francois

cousin germain d’Hélène Prouvost-Dalle , s'affirmant soucieux de ses collaborateurs mais pour mieux leur faire partager son « obsession du supra de qualité », il  métamorphose une importante PME française en une grande multinationale. L’ industriel a relaté l’ histoire de l’ entreprise dans un livre intitulé "L’ aventure L’ Oréal", paru en 2001 aux éditions Odile Jacob. Narrant le développement de ce groupe aux marques emblématiques (Dop, Elnett, Lancôme ou Gemey), François Dalle profite de cet exercice pour évoquer ses conceptions du management et du marketing, résumées par la maxime de Schueller « Faire, défaire pour mieux refaire ». Révélateur aussi, les raisons du choix de son successeur, Lindsay Owen-Jones:

« C'était le pousseur de chiffre d'affaires dont L’ Oréal aurait besoin après moi. »

Depuis l'époque de Charles Quint, la famille Mulliez s'illustre dans le textile. En 2011, les avoirs de l’ association font que la famille Mulliez est considérée comme l’ une des plus fortunées d'Europe. Selon Benoît Boussemart, les membres de la famille totalisaient en 2010 une fortune de 30,4 milliards d'euros, ce qui les classe au 1er rang des fortunes françaises devant Bernard Arnault (LVMH) et Liliane Bettencourt (L’ Oréal).

Mulliez-affaire-de-gd-famille-Mulliez

Si le nom des Mulliez ne vous évoque rien...Phildar, Auchan, Décathlon, Boulanger, Kiabi, Norauto, Midas, Leroy Merlin, Tapis Saint-Maclou, Picwic, Brice, Pimkie ou encore Camaieu devenu Jules, vous parleront sûrement plus. Ajoutons à cette liste : Maco pharma, Kiloutou, Top office, Electro dépôt, Atac, Bricoman, Bricocenter, Déco services, Cosily, 1000 tissus papiers peints, Cultura, Pic pain... N’oublions pas le groupe Agapes (numéro deux de la restauration spécialisée en France, regroupant Flunch, Pizza Paï, Amarine, Les Trois Brasseurs, et So good), la banque Accor, les maisons de retraites « Les Orchidées », la presse catholique qui survit grâce à eux  (La Croix du Nord, du Midi, et du Jura, La Voix du Cantal, La Vie Quercynoise, Le Rouergat, etc.). Et ajoutons leurs 43% de participation dans le capital des 3 Suisses, et les quelques Quick et Mac Do franchisés, et tant d’autres ... banque Accord fait exploser les compteurs des cartes de paiement. La banque Accord de la galaxie Mulliez accompagne le développement international des enseignes familiales.

 Bernard Arnault 

Arnault-Paris-Match

Photo Paris Match

est le père de cinq enfants de son premier mariage avec Anne Dewavrin (remariée à Patrice de Maistre) : Delphine, administratrice du groupe LVMH depuis 2004 et Antoine, directeur de la communication chez Louis Vuitton. De sa seconde et actuelle épouse, Hélène Mercier-Arnault, canadienne, pianiste, il  a trois fil s . LVMH est un groupe international ; La majeure partie des 80 000 salariés est basée à l’ international :- 22 % en Amérique du Nord et du Sud, 6 % au Japon,  19 % en Asie-Pacifique,  22 % en Europe (hors France). De plus, 85 % du chiffre d'affaires sont réalisés à l’ international. Par aIl leurs, le groupe LVMH a établi de nombreux partenariats avec différentes écoles à l’ international. Un récent reportage montre l’attachement de Bernard Arnault pour Roubaix, la ville de sa naissance et de son enfance et de sa famille, montrant une sensibilité qui s’exprime dans son talent pianistique.

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