Quelques illustrations de la lignée des
Flandre
Ce patronyme parait dériver d’un nom de lieu.
Variantes : Tulemont, Toulmont, Tourmont.
« Pour ma part, je suis persuadé que le
"monde" de Toulemonde vient du flamand "mond", mot qui
existe aussi en néerlandais et qui est Mund en allemand et mouth en anglais.
C'est la bouche. Mais pris dans le sens qu'il a dans notre "les bouches du
Rhône" : l'embouchure d'un fleuve, le confluent de deux cours d'eau. Par
exemple, voici deux noms de localités sur le cours de l'Escaut : Dendermond (en
Belgique) Ijsselmond (aux Pays-Bas, près de Rotterdam). En France : Deûlémont
(près de Lille, où la Deûle se jette dans la Lys). Je n’ai pas encore
d’hypothèse aussi ferme à proposer pour l’étymologie de la 1ère partie du nom
mais je ne désespère pas d’en trouver une un jour. » Xavier Toulemonde
« Le premier sujet cité est Gérard,
prévost de Notre Dame La Grande à Valenciennes.
Etienne de Toulemonde, de Linselles, fut
poursuivi en 1590 pour s’être « ingéré de renier Dieu ».
Jacquemine souscrit une rente à Linselles en
1604.
En
1616, Jean de la Grange mérita « trois jours et trois nuits en prison
basse pour injure envers Gilles de Toutlemonde. »
(Nord IIG49 ; PO 2857 ;
a.c.Linselles FF4,7 ; II 2 ; Fm 33909 ; Dossier bleu
643). » Puymège.
Au palmarès du collège de Tourcoing en 1825
(marqué Toutlemonde).
Dans la généalogie Desurmont, page 175.
Dominique Toulemonde-Massigoux, du Gard, de la branche ainée, est l’auteur de la monographie “les Toulemonde de 1550 à 1950”
La lignée
Gilles
Toulemonde 1595-1662
&1626
Philippotte
Wybert ca 1600
|
Gilles
Toulemonde /1627-1704
Laboureur à Wasquehal &1648
Catherine
Duthoit 1630-1664
|
Jean Toulemonde
1651 &1677
Marie Herbaut
1653
|
Dominique
Toulemonde 1685-1753
&1718
Marie Jeanne
Gadenne 1686-1782
|
Jean Joseph
Baptiste Toulemonde 1727-1802&
Marie Anne
Angélique Rocq 1725-1810
Quelques
personnalités de ces branches (sans liens généalogiques) et alliances:
Branche
ainée : Jean Baptiste Toulemonde 1760-1838
&1787
Anne Marie Dujardin 1764-1844
(Nous étudierons plus loin
la branche cadette : Pierre Philippe Joseph Toulemonde,)
Dont les sous-branches ainées :
Les Jean-Baptiste
Toulemonde,
né en 1792, décédé en 1869 (77 ans), marié avec Marie Angélique
Flipo,
Les Pierre
Toulemonde,
né le 2 mai 1794,
Hem , décédé en 1866 (72 ans).
marié avec Pélagie Mauroy,
100 descendants
de Floris Toulemonde et Amelie Destombes en avril 1897
Les Floris Joseph
Toulemonde,
né le 17 janvier 1796, Tourcoing, décédé le 1er septembre 1872, Roubaix (76 ans), industriel du tissage de laine, marié le 25 juin 1823 à l’église de Roncq , avec Amélie Sophie Destombes, née le 27 septembre 1801, Roncq , décédée le 6 mars 1858, Roubaix ; ils eurent quatorze enfants dont les branches des fils Henri 1829-1875, Jules Narcisse 1832-1905, Louis 1845-1915, les Gabriel 1802-1873.
Quelques personnalités de cette branche (sans liens généalogiques) et alliances:
Marie Justine Toulemonde, née le 27 janvier
1826, Roubaix (59), décédée le 30 octobre 1894 (à l'âge de 68 ans), mariée le 14
janvier 1849, Roubaix, avec Pierre Joseph Eloy, né le 2 octobre 1822, Mouvaux,
décédé le 6 juillet 1888, Roubaix (à l'âge de 65 ans).
Henri
Toulemonde, né le 29 mars 1829, Roubaix (59), décédé le 5 juillet 1875, Roubaix
(59) (à l'âge de 46 ans).
Marié le 31 mai 1858 avec Marie Nollet, née le 9 février 1838 ou 1839, Tourcoing (59), décédée le 14 décembre 1915.
Dans
leur descendance, on note Henri et Paul Toulemonde tués pendant
la guerre de 14, Marc pendant la guerre de 40, le RP Jean Toulemonde,
sj, déporté à Neungan pour avoir participé
au sauvatage de juifs poursuivi par la Gestapo.
Jules Narcisse Toulemonde, né le 18
décembre 1832, Roubaix (Nord), décédé le 7 janvier 1905, Roubaix (Nord) (à
l'âge de 72 ans). Marié le 16 avril
1860, Roubaix (Nord), avec Adèle Pauline Dazin, née le 25 décembre 1838,
Roubaix (Nord), décédée le 21 mars 1908, Roubaix (Nord) (à l'âge de 69 ans).
Louis Toulemonde, né le 21 mai 1845, Roubaix (59), décédé le 19 août 1915, Dinard (35) (à l'âge de 70 ans).Marié le 6 mai 1868 avec Césarine Parent, née le 28 mai 1848, Roubaix (59), décédée en 1934, Roubaix (59) (à l'âge de 86 ans).
La famille Louis Toulemonde-Parent
Parmi leurs enfants, Marie-Louise Toulemonde 1874-1957 épousa en 1894 Pierre Amédée Lestienne 1872-1947,
fils d'Antoinette Prouvost et petit fils d’Amédée Prouvost.
Il avait 16 enfants , magnifique
famille. Il participe dès 1910 à l’action de la section roubaisienne de la
Ligue populaire des pères et mères de familles nombreuses fondée par Simon
Maire en 1908. Pierre Amédée Lestienne s’était pris de passion pour la photographie entre 1897 et 1920 et produisit des oeuvres remarquables.
Marie Toulemonde, née le 31 octobre 1861,
Roubaix,décédée, mariée le 9 mai 1883,
Roubaix, avec Henry Mulliez,
né le 3 juin 1854,
Roubaix,filateur de coton
Germaine
Toulemonde, née le 12 septembre 1900,
Roubaix, décédée le 1er août 1975,
La Madeleine (74 ans), mariée en 1922,
Roubaix, avec Robert Théodore
Jonglez, arrière petit fils de Charles Jonglez, Filateur de
Laine, député, président de la Chambre de Commerce de Tourcoing, député du
Nord.
Colette Toulemonde, mariée le 6 juillet 1926, Roubaix,avec
Gérard Motte, descendant de Louis Motte
1817-1893 et Adèle Bossut
1819-1892 : « Lorsque
Louis Motte se lance dans l'aventure de la filature monstre en 1843, il n’est
pas seul, la famille est là : les capitaux lui viennent de son père et de la
dot de son épouse Adèle Bossut (50 000 F-or, ce qui est considérable). Il s
associe également avec un oncle, Cavrois-Grimonprez et un beau-frère, Louis
Wattine-Bossut. Cette société est dissoute en 1867, après l'incendie de la
filature monstre. La société anonyme Motte-Bossut fonctionnera jusqu'en
1981 ; il fut Chevalier de la Légion d'honneur.
|
Christine
Toulemonde, mariée le 3 juillet 1954
avec Pierre Grawitz,
né le 26 juillet 1933,
Marseille (Bouches-du-Rhône), décédé le 7 octobre 2008,
inhumé le 11 octobre 2008,
cérémonie religieuse en l'église Saint Pierre du Gros Caillou, Paris VII (75
ans).
Bruno Toulemonde, marié
avec Carole Prouvost, divorcés,
fille de Jacques Prouvost
1906-1960 et Geneviève
Guichard 1914-2008,
fils de jean Prouvost, l’homme de presse.
Charles-Luc Toulemonde, né le 7 août 1922, décédé le 5 janvier 2010,
Marcq-en-Baroeul , inhumé le 9 janvier 2010, Croix
(87 ans), marié le 6 décembre 1945, Croix ,
avec Béatrice d'Halluin, petite fille d’Amédée III
Prouvost 1877-1909
et Céline Lorthiois
1880-1938.
Cécile
Toulemonde, née en 1906, décédée en 1996 (90 ans), mariée avec Voldemar
Lestienne, né en 1903, décédé en 1958 (55 ans),
ingénieur des Arts & Manufactures,
Amaury
Toulemonde (filleule: Victoria
Dargnies 2000-),
marié en 1996 avec Nathalie Guérin
de Vaux, descendant de Jacques, inspecteur des finances, Officier
de la Légion d'honneur (3/8/1956). Le père Roland Guérin de Vaux (né le 17
décembre 1903 à Paris ; mort le 10 septembre 1971 à Jérusalem) était un père
dominicain français qui a dirigé l'équipe catholique qui a travaillé sur les
manuscrits de Qumrân. Il était directeur de l'École biblique et archéologique
française de Jérusalem, située dans le quartier arabe de Jérusalem-Est et qui
était chargée de coordonner les recherches sur les manuscrits. Son équipe a
fouillé le site de Khirbet Qumran (1951-1956) ainsi que d'autres grottes près
de Qumrân au nord-ouest de la mer Morte. Les fouilles étaient dirigées par
Ibrahim El-Assouli, représentant le musée archéologique de Palestine qui
deviendra le musée Rockefeller à Jérusalem-Est. L'association des grottes et
des manuscrits avec la secte juive des Esséniens, qui a longtemps prévalu, est
actuellement remise en cause par plusieurs archéologues et spécialistes de
l'histoire biblique.
Jules Narcisse
Toulemonde, né le 18 décembre 1832,
Roubaix,décédé le 7 janvier 1905,
Roubaix (72 ans).
marié
le 16 avril 1860,
Roubaix,avec Adèle Pauline
Dazin, née le 25 décembre 1838,
Roubaix,décédée le 21 mars 1908,
Roubaix
Marie Toulemonde, née le 17 mars 1864,
Roubaix,en religion - bernardine.
Jeanne
Toulemonde, née le 16 avril 1867,
Roubaix,en religion - bernardine.
Jules Pierre
Toulemonde, né le 11 janvier 1875,
Roubaix,décédé le 19 avril 1939,
Athènes (Grèce) (64 ans).
marié le 17 novembre 1897,
Roubaix,avec Jeanne Marie
Prouvost, née le 14 août 1878,
Roubaix,décédée le 10 novembre 1958,
Roubaix, fille d’Amédée II Prouvost et de Marie Bénat
1856-1941.
Les mariés le 17 novembre
1897, deux cousines germaines épousant deux cousins germains, posant sur la
terrasse du 113, boulevard de Paris à Roubaix, chez les Amédée II :
à gauche, Antoinette Lestienne, née le 3 août 1877, Roubaix
(Nord), décédée le 17 septembre 1938, Royat (Puy-de-Dôme) (à l'âge de 61 ans).
avec Joseph Toulemonde, né le 2 mars 1876, Roubaix (Nord), décédé le 12 avril
1972, Roubaix (Nord) (à l'âge de 96 ans), fabricant de tissus, avec, à l’extrême
gauche, A gauche, Antoinette Marie Prouvost épouse Henri Lestienne.
A droite, Jeanne Marie Prouvost, née le 14 août 1878, Roubaix (59, Nord), décédée le 10 novembre 1958, Roubaix (59, Nord) (à l'âge de 80 ans).avec Jules Pierre Toulemonde, né le 11 janvier 1875, Roubaix (Nord), décédé le 19 avril 1939, Athènes (Grèce) (à l'âge de 64 ans). Assise au premier rang, Madame Bénat, derrière, au centre, sa fille Madame Amédée II - Charles Prouvost, à l’extrême droite, debout, Amédée II-Charles Prouvost.
Documents Paul-Henri Guermonprez
Documents Sylvie Lelouarn-Motte
Cimetière de Roubaix
Brigitte
Toulemonde, mariée avec Jean Massin.
Jean
Massin (1917-1986) fut un musicologue et historien français. Il
travailla avec son épouse Brigitte (1927-2002) à la
publication de deux
ouvrages de musicologie, Ludwig van Beethoven et Wolfgang Amadeus
Mozart (Club
français du Livre, 1955 et 1959). Il contribua ainsi
considérablement au
renouveau de l’approche historiographique des compositeurs en
France. Suivirent
Recherche de Beethoven (1969) et, sous la direction commune de Brigitte
Massin
et Jean Massin, Histoire de la musique occidentale (1977). Directeur de
la
collection Portraits de l'Histoire au Club français du livre,
Jean Massin
écrivit divers ouvrages historiques parmi lesquels Robespierre,
Marat (Club
français du livre, respectivement 1956 et 1960) et Don Juan:
mythe littéraire
et musical (Stock, 1979). Enfin en tant qu'homme de lettres, Jean
Massin
dirigea une colossale édition chronologique des œuvres
complètes de Victor Hugo
en 36 volumes, toujours au Club français du livre1, et qui,
toujours à ce jour,
est l'édition la plus sérieuse de l’œuvre
hugolienne - Un des grands
spécialistes de Victor Hugo, Hubert Juin, louera l'entreprise de
Jean Massin:
Œuvres :
Cantate
triomphale du Christ roi, Desclée De Brouwer, 1937, 107 pages
Poèmes de
la compassion de Jésus-Christ, Éditions franciscaines, 1939, 79 pages
Baudelaire
devant la douleur, Sequana, 1944, 187 pages
Le Feu de
la Saint-Jean, R. Julliard, 1944, 128 pages
Baudelaire
« entre Dieu et Satan », R. Julliard, 1945, 338 pages
Le Rire
et la Croix, R. Julliard, 1949-1952, 2 vol. (294 et 255 pages)
Ludwig
van Beethoven, Club français du livre, 1955, 855 pages
Écrits
autobiographiques. Jean-Jacques Rousseau. Confessions. Choix de lettres. Histoire
du précédent écrit et Rêveries du promeneur solitaire (introduction et notes de
Jean Massin), Club français du livre, 1955, XXVI-1188 p.
Robespierre,
Club français du livre, 1956, 322 pages
Wolfgang
Amadeus Mozart, Club français du livre, 1959, XXII-1276 pages
Marat,
Club français du livre, 1960, 306 pages
Almanach
de la Révolution française, Club français du livre, 1963, 339 pages
Almanach
du Premier Empire: du neuf thermidor à Waterloo, Club français du livre, 1965,
371 pages
Recherche
de Beethoven, Fayard, 1970, 379 pages
Victor
Hugo - Œuvres complètes, (dir.) Massin, Paris, Club français du livre, 1980, 36
t.
Cadres et
repères pour l'histoire napoléonienne (en collaboration avec Élisabeth
Brisson), Club français du livre, 1971, 592 pages
Histoire
de la musique: de Monteverdi à Varèse 1600-1945, Messidor, 1977-1978, 3 vol.
(315, 315 et 315 pages)
Don Juan:
mythe littéraire et musical: recueil de textes (présentation de Jean Massin),
Stock, 1979, 726 pages
Philippe
Toulemonde, prêtre.
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Marie-Louise Toulemonde, née le 24 mai 1874, Roubaix,décédée le 26 novembre 1957, Roubaix (83 ans), mariée le 10 octobre 1894, Roubaix,avec Pierre Amédée Lestienne, fils d’Antoinette Prouvost, fille d’Amédée l Prouvost.
De même pour son frère Joseph Toulemonde, né le 2 mars 1876, Roubaix,décédé le 12 avril 1972, Roubaix (96 ans), fabricant de tissus, marié le 17 novembre 1897, Roubaix,avec Antoinette Lestienne,
Xavier Toulemonde, né le 20 janvier 1906, Roubaix,décédé le 7 juillet 1953, Francin (Savoie) (47 ans), Fils de Jules Pierre Toulemonde et Jeanne Marie Prouvost, Président fondateur des 3 Suisses en 1934, marié le 11 mars 1929 avec Solange Le Blan, née le 21 septembre 1908, Lille, décédée le 8 mars 1980.
Martin Toulemonde, arrière petit fils d’Antoinette Prouvost 1849-1924, fille d’Amédée II, a fondé Chronodrive, entreprise de distribution alimentaire lancée en février 2004 avec son associé Ludovic Duprez.
Implantée à l’origine dans la région Nord-Pas-de-Calais,
Chronodrive compte actuellement 36 magasins6 répartis dans toute la France,
dont à Rennes7, Caen8, Toulouse, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Troyes, Lyon ou
encore Orange et a embauché près de 1000 salariés en 2010 » Wikipedia
Maxime
Toulemonde, marié en 1998,
Lurcy-Lévis (Allier), avec Florence de
Vergnes, fille de Bruno de Vergnes
et Béatrice Larüe
de Charlus.
Muriel Toulemonde, née à Lille , mariée en 2001, Carquefou (44,
Loire-Atlantique), avec David-Erwan de Baudus, descendant
par sa mère de Louis Motte
1817-1893 et Adèle Bossut
1819-1892. Les Baudus, magistrats
d’origine toscane, se sont fixés vers 1580 à Cahors ; ils
ont donné des conseiller au Sénéchal et au Présidial de Cahors, vicaire
général du diocèse de Cahors., avocat et Capitoul de Toulouse en 1742, maire de
Cahors, lieutenant du Roi au Présidial de Cahors, conseiller du roi et son
avocat au siège présidial de Cahors, sous-gouverneur du prince royal des
Deux-Siciles (1810), maire de Cahors, chevalier d'empire, capitaine aide de
camp du duc d'Estrie (1810), lieutenant colonel, lieutenant-colonel du Train,
morts au Champ d’honneur.
Marie Jean Louis Amable Baudus de Villenove est un magistrat,
publiciste et diplomate français, né à Cahors le 6 septembre 1761 et mort à Poitiers le
17 septembre 1822. Il est le petit-fils
de Pierre de Baudus (1695 - 1780), capitoul
de Toulouse, et le fils d’Hugues Joseph
Guillaume de Baudus (1723
- 1794),
lieutenant criminel au présidial de Cahors, guillotiné et enterré à Picpus1
et d’Anne-Marie de Maurès de Malartic
(1734 - 1803).
Marcelle Toulemonde, née le 21 juin 1911, Roubaix,décédée
le 14 février 2008, inhumée
le 19 février 2008, Mouvaux
(96 ans), mariée le 9 juillet 1932, Roubaix,avec
Ignace Mulliez, né le 16 avril 1910, Roubaix,décédé
en 1993 (83 ans), directeur des Etablissements de Zulte en Belgique, fils
de Louis Georges
Mulliez 1877-1952, Industriel
retordeur de laine, puis filateur de laine à tricoter "au fil d'art"
devenu "Phildar", et Marguerite Marie
Lestienne 1880-1951.
Marie-France
Toulemonde, née le 31 mai 1938,
Mouvaux , décédée le 7 décembre 1985,
Mouvaux (47 ans), mariée le 29 août 1965,
Mouvaux , avec Gonzague Mulliez,
né le 25 juillet 1934,
Roubaix,industriel, président fondateur des Tapis Saint-Maclou.
Jérôme
Toulemonde, né à Castres (81, Tarn),
marié en 1976,
Saint-Lambert-la-Potherie (Maine-et-Loire), avec Maelys de
Rorthays, née à Angers , descendant d’Ambroise de Rorthays,
seigneur de Hauturé Chevalier, servit en 1792 à l'armée des Princes comme
volontaire dans une des compagnies poitevines ; Rorthays : famille
d'origine chevaleresque, et dont les membres étaient qualifiés dès 1203 et 1224
de miles et dominus. Les documents sur lesquels est basée la généalogie publiée
par Beauchet-Filleau (1ère édition -1840) sont : - l'abrégé d'une généalogie
manuscrite dressée en 1786 à Nantes par le Sr de Kerhellen - les manuscrits de
D. Fonteneau- les manuscrits de Beauchet et Filleau. La famille de Rorthays
porte "d'argent à 3 fleurs de lys de gueules à la bordure de sable
besantée d'or". Il est de tradition que ces armes furent données par Saint
Louis à l'un de ses membres, qui, à la bataille de la Massoure, arracha
l'étendard de France des mains des Sarrasins. Les fleurs de lys de gueules
signifieraient son sang dont l'étendard était couvert, et les besans la rançon
qu'il dut payer pour recouvrer sa liberté.
Perrine
Toulemonde, née à La Madeleine ,
mariée en2006,
église, Le Plessis-Macé (Maine-et-Loire), avec Benjamin
Jousseaume de La Bretesche, descendant d’ Armand-Louis Jousseaume de
La Bretesche, marquis de La Bretesche (4e, 1733-1789), vicomte de Tiffauges,
seigneur du Couboureau, baron de Suzannet, de
Louis Jousseaume de La Bretesche, marquis de La Bretesche (1er,
1657-1678), Lieutenant-Général des armées du Roy, Gouverneur de
Poitiers.
Lequel a été célébré en l’église de Roncq
LE 25 Juin 1823
Réunion du 23 juin 1948
Allocution de Monsieur Joseph Toulemonde-Lestienne
Mes Chers Amis,
En acceptant mon invitation, vous vous êtes
exposés à ce que je vous adresse quelques mots.
J'avais eu l'intention d'être très bref et de
vous dire simplement la satisfaction que j'éprouvais à voir réunis autour de
cette table, à l'occasion du I25me Anniversaire du mariage de Floris TOULEMONDE
et d'Amélie DESTOMBE, un « surchoix » de leurs descendants, ceux qui, soit dans
la vieille maison de la rue du Pays, soit dans d'autres affaires qui en sont
issues, se trouvent être les héritiers — non seulement du sang — mais du
travail de nos Grands-Parents.
Mon frère Louis m'a fait cependant remarquer
qu'étant l'un des doyens de cette réunion, je devais à nos cadets un bref
historique de ce qu'ont réalisé les deux premières générations sorties de la
souche TOULEMONDE-DESTOMBE.
Je vous préviens donc que je serai très long
et je réclame votre patience, trop heureux si je puis vous intéresser en
résumant, aussi succinctement que possible, l'évolution d'une famille
industrielle pendant ces cinq quarts de siècle.
Je tiens d'abord à remercier mon frère Louis
de m'avoir permis de le remplacer en vous recevant. Il a pensé que les circonstances m'ayant amené à
rester l'aîné des associés de la Maison-Mère, j'étais qualifié pour prendre la
parole à sa place.
Je remercie aussi nos cousines Mesdames
Charles TOULEMONDE et Jules TOULEMONDE, d'avoir accepté mon invitation. Je
salue en elle les têtes actuelles dans nos affaires des familles
TOULEMONDE-MOLLET et TOULEMONDE-DAZIN.
Je remercie mes belles-soeurs, mes nièces et
cousines, à quelque degré que ce soit, de s'être jointes à leurs maris.
« ... Les femmes ont fait ROUBAIX... »
répétait souvent ma chère Mère, mais si celles de notre génération ne prennent
plus une part directe aux affaires de leurs maris, je suis certain qu'entrées
par les liens du mariage dans la famille TOULEMONDE, elles en ont vite adopté
l'esprit et les traditions.
Pendant les quarante années de bonheur
conjugal que le Bon Dieu m'a accordées, j'ai apprécié à quel point la présence
d'une femme très aimée pouvait soutenir l'effort de son mari. Je suis sûr, mes
Chers Neveux et Cousins, que sans le connaître peut-être, vous avez mis en
pratique le conseil de notre Grand'Père qui disait :
« ... Si vous vous mariez, c'est pour rendre
votre femme heureuse... ».
Je mettrai mon exposé sous le signe de
quelques documents qui apportent ici le témoignage de la petite histoire :
- La photographie de l'acte de mariage de nos
Grands-Parents qui restera pour vous un souvenir de cette réunion.
- leur contrat de mariage, timbré aux trois
fleurs de lys de France,
-
le premier inventaire qui nous soit resté, daté de 1833.
Il est fait mention de la Famille TOULEMONDE,
pour la première fois, en 1590, sous le nom d'Etienne de ToUTLEMONDE qui était
« margliseur » de l'Eglise de Linselles.
La famille peut s'inscrire dans un
quadrilatère : WASQUEHAL - LINSELLES - TOURCOING - ROUBAIX. Famille de
cultivateurs, sans histoire, et très certainement d'artisans tisserands...
La terre l'été, « l'outil » - le métier à
tisser - l'hiver.
Les parents de Floris TOULEMONDE, Monsieur et
Madame Jean-Baptiste TOULEMONDE-DUJARDIN
habitaient — en 1823 — au Chemin des Carliers à Tourcoing.
La famille DESTOMBE, fixée à Roncq, habitait
depuis longtemps sans doute, ce que l'on appelle encore la «cense » Destombe,
dite aussi « cense du moulin à l'huille » ou « La Rousselle ».
Je ne pourrais mieux vous la décrire que ne
l'a fait Daniel DERVEAUX dans son livre : « EN PAYS DE FERRAIN ». Voici ce
qu'il en dit :
« ...Plus loin, sur la grand'route vers
Lille, au lieu dit «La Rousselle », une haute demeure à façade blanchie, évoque
dans l'esprit le temps lointain déjà des hostelleries et des diligences.
Entrons-y, c'est le berceau d'une vieille famille du pays, la famille DESTOMBE.
Comme nous le rappelle la charmante imposte ornée d'un moulin en bois sculpté,
c'est ici la cense du « Moulin à l'huile » qui, autrefois, dominait de ses bras
mouvants toute la plaine qui s'étend au loin jusque Roubaix, Quesnoy et la
vallée de la Lys.
Le passé y gîte en son salon aux belles
boiseries du XVIIIme siècle à rocailles et fleurons et il fait bon se reposer
dans la grande cuisine au dallage inégal, parmi les vieux bahuts aux cuivres
éteints et auprès du tic-tac discret de la vieille horloge... (Admettons que
DERVEAUX flatte un peu le salon...).
Mais tant de paix doit-elle nous faire
oublier qu'ici — dit-on — s'arrêta le légendaire Marlborough... (Je crois que
c'est au siège de Lille, en 1708...), et qu'aux jours sombres de 1814, les
Cosaques s'y installèrent en vainqueurs... ».
Le Grand'Père DESTOMBE, mort avant le mariage
de sa fille, était Maire de Roncq. Chez lui, pendant la Révolution, un prêtre
réfractaire célébrait la messe, en cachette, au péril de leur vie à tous: Ce
prêtre, déguisé en marchand de bestiaux, était l'Abbé BREDART, ancien vicaire
de Roncq.
Nous retrouvons à cette table, par une
heureuse coïncidence, plusieurs de ses petits-neveux, descendant des familles
MOTTE-BRÉDART et DAZIN-BRÉDART.
En 1802, comme Maire de Roncq, le Grand'Père
DESTOMBE adressa une pétition au Premier Consul pour que l'église de Roncq fût
rouverte au culte, bien que la commune eût moins de 2.000 habitants (seules les
communes ayant plus de 2.000 habitants pouvaient rouvrir leurs églises.)
***
Floris TOULEMONDE était né
à Roubaix, le 25 Nivôse An IV (17 Janvier 1796).
Amélie DESTOMBE était
née à Roncq le 5 Vendémiaire An X (27 Septembre 18o1).
Le
marié avait donc 27 ans et la mariée
21 ans.
Vous remarquerez qu'à l'acte de mariage, le
nom de TOUTLEMONDE est écrit « T O U T ». Ce n'est pas l'orthographe du
contrat de mariage.
En 1856, notre Grand'Père fit rectifier
l'orthographe de son nom par le Tribunal Civil de Lille, sur réquisition du
Procureur Impérial. J'ai été très surpris de trouver ce jugement dans nos
archives.
***
Avant de fêter ce 125me Anniversaire, nous
nous sommes posé la question de savoir à quelle époque notre Grand'Père devint
fabricant. C'était certainement avant 1823, date de son mariage.
Au contrat de mariage, « Fleurisse »
TOUTLEMONDE est, en effet, désigné comme « fabricant ».
A l'acte de mariage, il est désigné comme «
garçon libre ».
Au contrat de mariage ont signé :
Jean-Baptiste TOUTLEMONDE, marchand de grains
à Tourcoing.
Louis DESTOMBE, fabricant à Tourcoing.
Jean-Baptiste DESTOMBE, cultivateur et «
tordeur d'huille » à Roncq.
Auguste DESTOMBE, cultivateur à Bondues.
Pierre-François DESTOMBE et Louis DESTOMBE,
marchands de lin à Roncq.
Antoine DELANNOY, cultivateur à Roncq.
Louis DUCATTEAU, cultivateur à Roubaix.
Antoine DELANNOY est la souche de la famille
DELANNOY-DESTOMBE et Louis DUCATTEAU est l'Oncle des LEFEBVREDUCATTEAU.
Vous avez remarqué les professions. La
famille, sortant de la terre, y tient encore par les métiers et négoces
agricoles. Elle s'installe dans l'artisanat du tissu.
Le futur époux apporte 1.500 Frs reçus en dot
de ses parents.
La future épouse, 3.000 Frs « qu'elle possède
».
Ils apportent chacun leurs« habillements,
linges, bijoux et nippes !...»
Dans
chacune des deux familles, pour éviter
la « Conscription », on avait payé des «
remplaçants » dont certains coûtèrent
jusque 10.000 Frs ([1]). Les persécutions Religieuses et la
guerre... il n'est
pas étonnant que le Grand'Père et ses fils aient
été foncièrement légitimistes.
Notre Grand'Père avait repris la fabrication
de son frère Jean-Baptiste TOULEMONDE-FLIPO, lequel avait épousé la fille, — et
l'affaire de son beau-père FLIPO, marchand de grains à Tourcoing.
Les nouveaux
marié s louèrent une maison à
Roubaix, rue de l'Hospice, à l'endroit où passe actuellement la rue de la Gare.
Dans la maison d'habitation se trouvait l'ouvroir, c'est-à-dire toute la
préparation de la matière jusqu'à la mise « en pots » que venaient chercher les
ouvriers tisserands.
Le premier inventaire connu — celui de 1833 —
donne un actif de : 50.230 Frs. — La mise du début de : 4.500 Frs avait décuplé
en dix ans, au prix d'un labeur acharné.
Notre Grand'Père avait surtout ses tisserands
à Sainghinen-Mélantois. Pour les surveiller, il y allait « de pied » et, en
carême, à jeun. A midi, paraît-il, il mangeait une omelette de douze oeufs. Il
avait là-bas un contremaître. Mes frères et moi avons connu le dernier qui
venait « étrenner » rue du Pays, dans notre enfance.
En 1830, notre Grand'Père acheta, pour 22.000
Frs, sa maison de la rue de l'Hospice.
En 1839, il acheta le terrain de la rue du
Pays, au prix qui nous semble aujourd'hui ahurissant de 13 Frs 13 le m2, soit :
131.000 francs or l'hectare, y construisit trois bâtiments dont une partie
existe encore, — y installa toute sa préparation : une machine à vapeur avec un
forage, une teinturerie, des métiers à retordre... et plus tard : 32 métiers
mécaniques.
Nous voyons, d'après les inventaires : qu'en
1834, il avait 50 métiers « à la marche » et 65 « à la Jacquard », et en
1839... 145 métiers montés dont :
en laine 63
en pur coton . . . 44
en laine et coton . . . 38
Les inventaires furent toujours en bénéfice,
à l'exception de celui de 1843, — avec des pointes naturellement.
En 1857, l'actif de notre Grand'Père
s'élevait à : 1 million de francs — coefficient 200 par rapport au départ.
• Comme vous le savez, notre Grand'Père avait
plusieurs filles et trois fils :
Henri qui épousa Marie NOLLET
Jules
» Adèle DAZIN
Louis
» Césarine PARENT
En 1858, année où il eut la douleur de perdre
sa femme, il associa pour 1 /3 son fils Henri. L'oncle Jules devint associé en
186o et mon père en 1867.
En 1858, l'affaire artisanale se transforma
en affaire industrielle... Saut redoutable... Satisfaits sans doute d'une suite
d'inventaires confortables, l'oncle Henri et l'oncle Jules hésitaient. Le
Grand'Père, toujours dynamique, leur dit :
. « Si vous ne construisez pas l'usine, je le
ferai tout seul... »
On se décida donc et l'on construisit au bout
du monde, de l'autre côté du canal, rue du Moulin Bernard ; mais il y avait
l'eau du canal... et l'eau était rare à Roubaix. Le terrain fut payé de : 6,24
à 12,25 le mètre carré, soit 6o.000 à 122.500 francs-or l'hectare... N'essayons
pas de comprendre ces prix !...
Les constructions commencèrent en 1861. On
installa d'abord : 178 métiers à tisser, puis une filature de laine (6.000
broches) et une filature de coton (25.000 broches).
Les articles fabriqués étaient tous, à ce
moment, en chaîne coton trame laine. Les frais d'établissement de la filature
de coton étaient évalués à environ : 45 Frs la broche.
Les deux filatures occupaient un grand
bâtiment à cinq étages sur le Quai du Canal. Elles furent entièrement détruites
par l'incendie célèbre de 1885.
Les inventaires restent très brillants, avec
un maximum de : 270.000 Frs en 1861 et 175.000 Frs en 1866. Tout cela sans
impôts. Mais une crise terrible survint après 1866, à cause du libre échange.
Les bénéfices baissèrent jusqu'à une perte de I00.000 Frs en 1871, par suite de
la guerre.
A la mort de notre Oncle Henri, survenue en
1875, sa veuve resta associée en nom collectif, pour la moitié de la part de
son mari. Elle se retira en 1883.
L'incendie des deux filatures survenu en
1885, ne causa heureusement aucune victime. Ce fut pour le reste une excellente
affaire. La fabrication complètement transformée, était exclusivement en pure
laine et la filature de coton perdait, chaque année, une somme importante.
En 1887, Emile TOULEMONDE devint associé en
nom collectif pour 1 /6.
En 1892, Emile TOULEMONDE quitta la maison où
il avait fait ses premières armes et fonda, avec son frère Paul — qui y avait
fait aussi son apprentissage — la Société Emile et Paul TOULEMONDE, puis avec
leur frère Charles, la Société Emile, Paul et Charles TOULEMONDE qui réalisa
une brillante carrière.
De nouveaux associés des branches Jules et
Louis TOULEMONDE entrèrent dans la Société :
Louis et Joseph,en 1898
Jules en 1903
Pierre en 1904
Ils firent de leur mieux pour continuer et
développer l'affaire familiale. La Société Emile, Paul et Charles, par la
suite, se scinda en deux autres Sociétés :
Emile TOULEMONDE et Fils et Paul et Charles
TOULEMONDE.
De la Société TOULEMONDE-DESTOMBE se détacha
un rameau avec la Société de Filature TOULEMONDE Frères.
J'arrête là mon exposé, le reste, c'est le
présent, c'est-à-dire la vie qui continue, avec des développements nouveaux qui
n'ont jamais cessé de montrer l'énergie et l'esprit d'entreprise des
générations sorties du couple initial TOULEMONDEDESTOMBE.
Je crois pouvoir dire, en toute simplicité,
que le Grand'Père doit être content. Ceux qui ont signé son contrat de mariage
se seraient frotté les yeux et seraient restés tout éberlués si une vision
d'avenir leur avait montré les broches tournant, les métiers battant, les bacs
de teinture ruisselant... de ceux que Floris TOULEMONDE, «fabricant », et
Amélie DESTOMBE, « cultivatrice », ont appelé à la vie et à l'industrie par ce
mariage du 25 Juin 1823. ([2])
Je pourrais ajouter à cet exposé beaucoup de
détails pittoresques ou curieux, sur les noms des fournisseurs, des clients,
les prix des matières, leur provenance ; même sur le prix d'un cheval, d'un
cabriolet, d'une pièce de vin..., il y a un siècle. Mais cela nous mènerait
trop loin.
Voulez-vous que nous tâchions, ensemble, de
nous représenter ce que furent Floris TOULEMONDE et ses fils.
Nous possédons de notre Grand'Père un
portrait à l'huile dont vous avez ici une photographie que nous ne pouvons
regarder sans émotion.
Notre Grand'Père TOULEMONDE, est représenté
assis dans un fauteuil acajou, velours rouge et clous dorés. Le portrait est
frappant de naturel. L'homme devait avoir environ soixante ans. Les yeux sont à
la fois vifs et limpides, avec une nuance de tristesse ; plus on les regarde,
plus on s'y attache. Le front est large, haut, dégagé, avec une légère ride, le
nez régulier, la bouche petite et fine, les lèvres complètement rasées. Des
favoris grisonnants encadrent le visage ; le menton est régulièrement dessiné
et le visage légèrement coloré ; le col plutôt bas est entouré d'un large noeud
noir sur une chemise blanche. Le gilet est assez dégagé en pointe. Ce gilet
paraît être en forte panne noire et le vêtement (jaquette ou veston) en étoffe
plus légère, un peu luisante (peut-être de « l'orléans »). Comme naturel et
comme expression on ne pouvait faire mieux.
D'une piété profonde en ces temps de respect
humain, il allait communier tous les dimanches, chose exceptionnelle pour un
homme.
Il donna une de ses filles au Bon Dieu, la
chère Tante Cécile, religieuse Bernardine d'Esquermes. Il
offrit à l'Eglise Saint-Martin, avec son associé CROUZET ([3]), l'autel de la
Sainte-Vierge, comme en témoigne une plaque que vous pourrez trouver à gauche
dans le choeur de l'église Saint-Martin.
Je n'ai jamais eu en mains aucune lettre de
lui. Peut-être en avez-vous dans vos familles ?... Je ne connais que l'écriture
ferme et régulière de ses pièces comptables indiquant un caractère ordonné, un
homme instruit et décidé.
Le ménage de nos Grands-Parents était
extrêmement uni.
Notre Grand'Mère était très douce ; elle
avait pour son mari le plus grand respect et une soumission qui vous paraîtra
peut-être, Mesdames, exagérée. On • cite d'elle ce mot délicieux de confiance
conjugale :
« ...Si je voyais un cheval noir dans la rue
et que Floris dit : Ce cheval est Blanc, je dirais : « Floris, vous avez
raison, ce cheval est blanc... »
Notre Grand'Père, dont le tempérament était
extrêmement vif, avait pour sa femme, la plus grande délicatesse.
Un soir, en rentrant, celle-ci dit à son mari
:
« ...Floris, j'ai vu chez LEMAIRE, l'orfèvre
(c'était le seul bijoutier de Roubaix, Grand'Rue), un crucifix en argent. Qu'il
était beau !... »
« Vous trouvez... », lui dit son mari, et le
lendemain, elle dut joindre les mains de piété, de joie et de tendresse en
trouvant sur sa table le crucifix d'argent qu'elle avait tant admiré. (Le
crucifix d'argent est toujours chez mon frère André).
Nos Grands-Parents avaient reçu chez eux, à
la fin de sa vie, leur mère et belle-mère, Madame DESTOMBE. Celle-ci était
effrayée de voir le développement des affaires de son gendre, ses dépenses et
ses constructions.
« ...Floris — disait-elle — où trouvez-vous
l'argent ?... » — Humoriste, il répondait : « Maman, quand j'ai besoin
d'argent, je vais chez un.Monsieur qui m'en donne toujours... »
C'était le banquier POLLET. A dire vrai,
c'était lui qui prêtait à POLLET, car il n'a jamais dû un sou à personne.
La générosité de notre Grand'Père était très
grande. Notre Mère qui lui succéda dans la maison de la rue du Pays et qui y
trouva son livre de caisse, nous a souvent dit que ses 'dépenses personnelles
étaient peu importantes et que le livre de caisse ne faisait guère mention que
d'aumônes.
Père d'une très nombreuse famille : 14
enfants, à une époque où la médecine et l'hygiène infantile étaient encore
déplorables, il en perdit six en bas-âge, trois entre 15 et 18 ans. Cinq
seulement survécurent :
Fidéline, la tante Pierre ELOY-TOULEMONDE.
Cécile, la tante Dame Nathalie, religieuse
Bernardine d'Esquermes.
Et les trois frères : Henri, Jules et Louis.
Notre Grand'Père perdit sa femme en 1858.
Elle n'avait que 56 ans. Sa santé était depuis longtemps chancelante. Des
maternités fréquentes, le travail incessant dans la première partie de son
existence, avaient épuisé cette femme qui, pourtant, avait apporté à la ville
la richesse de son origine terrienne.
Privé de sa femme, notre Grand'Père eut la
consolation de se sentir pleinement épaulé et secondé par ses deux fils Henri
et Jules.
Deux années seulement séparaient Henri et
Jules, le premier né en 1830, le second en 1832. Ces deux hommes formèrent une
équipe remarquable qui aurait mené leur affaire aux plus brillantes destinées
si la mort n'avait enlevé brusquement Henri 45 ans.
Leur jeunesse avait été semblable. Elèves
d'abord à Roubaix, des Frères de la Doctrine Chrétienne, puis vers dix ou onze
ans, envoyés au Collège de Tourcoing,
ils furent tous deux parmi les plus brillants élèves:
Jules, que mes frères et moi avons
bien connu, possédait comme son frère Henri, une forte culture classique. Ces
deux intelligences si ouvertes, s'adaptèrent vite à la fabrication et à
l'industrie. En quinze ans, de 186o à 1875, ils montèrent une usine complète :
tissage mécanique, filature de coton et filature de laine.
Jules fut l'industriel s'occupant avec soin
et méthode de l'intérieur. C'est lui qui était allé en Angleterre pour acheter
les premiers métiers mécaniques. Je l'ai vu dans ma jeunesse commander la
filature de coton de son gendre Paul RÉQUILLART. Il maniait les fournisseurs de
main de maître.
Henri, fabricant et vendeur de
grande classe, se dévoua rapidement aux affaires publiques. Membre de la
Chambre Consultative des Arts et Manufactures en 1864, 34 ans, il en devint
Secrétaire en 1868 et le resta jusqu'en 1872.
En Février 1869, il fut délégué de la Chambre
Consultative pour présenter à Napoléon III, aux Tuileries, une adresse ayant
pour but la protection des tissus de laine. La guerre étant survenue, il fit
partie des délégations qui, en 1871 et 1872, soutinrent le même point de vue et
réussirent à le faire triompher.
Nommé Conseiller Municipal en 1868, il joua
un rôle important dans les Commissions, soutenant toujours, avec son ami
MOTTE-BOSSUT, les intérêts moraux et religieux de ses compatriotes. Après 187o,
il fut nommé Adjoint, mais le vent avait tourné, et il fut moins écouté.
Son ardeur toutefois ne se ralentissait pas.
11 « voyait la Vérité et la servait sans jamais faiblir » (1). Il devait, si la
Restauration Monarchique du Comte de CHAMBORD avait réussi, être nommé Adjoint
ou Maire ; mais sa santé était déjà' ébranlée et il démissionna en 1872.
Marguillier de Saint-Martin à la mort de son
père, Président du Conseil particulier des Conférences de
Saint-Vincent-de-Paul, il menait avec un allant magnifique, aussi bien ses
affaires que ses occupations d'homme public et de grand chrétien.
Malheureusement, comme son frère Jules, il
avait fait, vingt ans, la fièvre typhoïde, et tous deux portèrent toute leur
vie des traces de cette maladie. Leur santé n'était pas très robuste, et chez
Henri la lame usa trop vite le fourreau. Malade en 1874, il partit pour Cannes
en Janvier 1875 et revint mourir à la Potennerie le 25 Mai 1875.
Ces deux frères étaient profondément unis.
Habitant tous deux la rue Neuve, on les voyait tous les jours revenir des
affaires bras dessus, bras dessous, sans doute après s'être arrêtés à
Saint-Martin, car leur piété était profonde. Henri disait tous les jours son
rosaire tout entier, et après sa mort, Jules continua la dévotion de son frère.
Henri TOULEMONDE laissa à sa jeune veuve une
lourde charge : sept epfants, mais celle-ci était d'une vaillance remarquable,
et elle n'hésita pas à prendre chez elle, en plus de sa propre famille, deux
des fils de son frère Emile NOLLET.
***
Jules succéda à son frère comme marguillier
de Saint-Martin et Président du Conseil particulier des Conférences de
Saint-Vincent de Paul. Il garda toute sa vie un culte profond pour la mémoire
d'Henri. Il continua à se consacrer à la partie industrielle et à l'achat des
laines. Il avait la réputation d'être le meilleur connaisseur de laines de la
place de Roubaix. Seul le père Florimond BAYART pouvait l'égaler, mais non le
surpasser. Je vois encore l'Oncle Jules achetant de la chaîne 140 : quand il
avait tiré la mèche, l'avait posée sur son « velours » et qu'il disait : « Ce
n'est pas ma laine... », le « paquet bleu » n'avait qu'à disparaître.
Avec cela, d'une grande bonté, malgré la
vivacité de son caractère. Il savait écouter, sans signe d'impatience,
d'anciens camarades de collège qui venaient lui raconter leurs petites misères,
en lui faisant perdre un temps précieux. Quand je dis un « temps précieux » ce
n'est pas une phrase toute faite. Notre Grand'Père ne badinait pas quand ses fils
écoutaient des bavards. Il y en avait un, en particulier, qu'il ne pouvait
supporter. Quand celui-ci quittait le bureau de ses fils, notre Grand'Père
venait les trouver et disait : « Encore celui-là qui vient vous faire perdre
votre temps... »
L'oncle Jules était animé du plus grand sens
social.
En 1872, lorsqu'Albert de Mun entreprit le
rapprochement des classes, par la création des Cercles Catholiques d'Ouvriers,
l'Oncle Jules devint Président du Cercle Saint-Martin et le resta pendant
dix-sept ans. Tous les dimanches soir, cet homme qui ne fumait jamais et dont
l'estomac tolérait à peine un verre de bière, quittait sa famille pour aller
s'enfermer dans une tabagie avec les ouvriers de Saint-Martin.
Membre de l'Association des Patrons Chrétiens
du Nord, avant l'Encyclique « Rerum Novarum », il fut l'un des premiers
adhérents du Syndicat mixte de l'Industrie Roubaisienne et s'employa de son
mieux au rapprochement des classes sociales.
Ces méthodes paraissent aujourd'hui démodées.
Reste à savoir si, en tendant à l'union des classes, elles n'étaient pas
meilleures que les nouvelles méthodes qui arrivent à les séparer.
D'un équilibre parfait, il avait pour devise
: « Ne pas se faire remarquer par le trop, ni par le trop peu... »
Il disait, parlant à ses enfants, de son Père
: « Bon-Papa a commencé la fabrication pour aider un de ses frères, reprendre
ce que celui-ci regrettait d'avoir entrepris ; aucune pensée d'ambition, et le
Bon Dieu l'a béni... »
Chaque année, il faisait son pèlerinage à
Lourdes, y emmenant ses enfants et mêmes ses neveux, car il voulut bien m'y
conduire dans ma jeunesse.
Mettant sa vie familiale d'accord avec sa
Foi, il avait donné trois de ses filles au Bon Dieu, toutes trois Bernardines
d'Esquermes.
L'oncle Jules passa avec nous la crise de
1900, puis il nous quitta pour se préparer à la mort. Le Maître qu'il avait si
bien servi, le rappela à Lui sans souffrance, le 7 Janvier 1905.
Mes frères et moi avons gardé pour cet homme
de bien, pour son jugement, pour son calme, pour sa délicatesse profonde, la
plus grande reconnaissance. Il fut de ceux qui laissent le plus bel exemple
d'une vie toute droite, sans compromission avec le mal, mais d'une exquise
bonté pour les hommes.
***
Notre cher Père Louis
TOULEMONDE-PARENT,
né en 1845, était de beaucoup le benjamin.
Il avait été élevé d'abord au
Collège de Roubaix, puis à la « Providence »,
chez les Jésuites d'Amiens.Très calme, un peu timide,
d'un jugement
parfaitement droit, un coeur d'or, il avait gardé une
vénération profonde pour
son frère Henri, à. qui il avait succédé
dans la partie commerciale. Lui-même
était excellent vendeur. Il avait la plus grande affection pour
son frère
Jules, son parrain, avec lequel il ne discutait pas. Nous n'avons
jamais
entendu ces deux frères élever la voix dans leurs
rapports journaliers.
Son neveu Emile, m'a souvent exprimé la
reconnaissance qu'il éprouvait pour la formation qu'il avait reçue de notre
Père, et les initiatives que celui-ci lui avait permis de prendre.
Homme d'une foi profonde, comme ses frères, marguillier
de Saint-Martin, Juge au Tribunal de Commerce faisant fonction de Président, il
fut sommé, en 1904, d'enlever le Christ qui se trouve dans la Salle d'Audience.
Il écrivit au Préfet du Nord une lettre très ferme, disant que « ses conviction
religieuses et les intérêts des justiciables l'empêchaient d'enlever du
prétoire l'image de Celui qui est l'auteur de toute justice... ». — Le Christ y
est toujours.
Il fut de ceux qui, à des titres divers,
soutinrent de toute leur force le Collège de Roubaix, et il s'imposa à
plusieurs reprises la tâche pénible de quêter pour empêcher le Collège de
mourir.
Que de gens eurent recours à ses conseils ou
à son arbitrage dans les cas difficiles... Son jugement sûr et sa douceur
faisaient s'incliner les coeurs et les esprits.
Il mourut à Dinard, en 1915, après de dures
souffrances chrétiennement supportées.
Notre cher cousin Jules, trop tôt disparu,
aurait certainement dit mieux Que moi, et avec plus d'impartialité, la
reconnaissance qu'avaient tous ses neveux Emile, Paul, Charles et lui-même,
pour leur cher oncle Louis ([4]1).
* **
Devant ces images que je viens d'évoquer,
recueillons-nous un moment, pour remercier les auteurs de notre existence et
les créateurs de notre prospérité.
Demandons-nous si nous n'avons pas dégénéré...
Lorsqu'on descend de Floris TOULEMONDE et de
ses trois fils, on a beaucoup à faire pour ne pas démériter, et « rien n'est
fait quand il reste quelque_chose à faire ».
Mais nous pouvons dire, je crois, après cinq
quarts de siècle, — après avoir remercié du plus profond de nos coeurs la
Providence, — après avoir exprimé toute notre reconnaissance à nos
prédécesseurs :
que l'esprit de travail et d'entreprise, nous
l'avons gardé,
que l'attachement à la religion de nos Pères
est resté entier et qu'il faudrait nous arracher le coeur pour nous arracher
notre Foi,
que chacun à notre place, toutes les fois
qu'on nous a demandé de donner, non seulement de notre argent, mais aussi de
notre temps et de nos personnes pour toutes les oeuvres catholiques, sociales
ou professionnelles, nous avons répondu « présent ».
Parmi ceux qui ne sont plus, je rappelle
qu'Emile — dans une période difficile — présida aux destinées de la Chambre de
Commerce, — que Paul assura la vie des Ecoles Libres, — que Charles remporta une
victoire quasi-impossible dans la bataille des Ecoles Techniques Catholiques, —
et que notre Cher Cousin Jules fut l'un des Membres les plus estimés du Conseil
des Prud'Hommes.
Pour nous, Jules était le type de l'ami très
cher, de l'associé parfait, d'une compétence et d'une intelligence sans égales.
Pour ses ouvriers, il fut le patron juste, bon et très aimé, avec tout ce que
ce mot de « patron » renferme de paternel.
Je me suis promis de ne pas parler des
vivants.
Comme nos Grands-Parents, nous n'avons pas eu
peur de la vie.
D'après une statistique établie en 1945, la
descendance de Floris TOULEMONDE et d'Amélie DESTOMBE comptait alors 1.176
personnes.
Nous n'avons, depuis cette date, que la
statistique de la branche TOULEMONDE-PARENT dont l'effectif a augmenté de 20 %.
L'ensemble de la famille TOULEMONDE-DESTOMBE
doit, aujourd'hui, approcher approximativement de 1.500 personnes, alors que
nous étions 100 en 1897 et 391 lors de la réunion mémorable de 1923.
Et nous savons trop comment ce sang généreux
coula pendant les deux « guerres d'enfer » que nous avons subies. Douze
descendants de Floris TOULEMONDE-DESTOMBE moururent pour la France.
Mes Chers Amis, ce 125me Anniversaire,
devons-nous le considérer comme une arrivée ou comme un point de départ ?...
Votre activité à tous a déjà répondu.
Malgré
les séparations inévitables à chaque
génération — peut-être à cause de ces
séparations — la vie a continué à
circuler dans nos affaires, comme au temps de l'aïeul, et le vieux
tronc pousse
aujourd'hui ses rejetons en France, en Belgique et bientôt
peut-être au delà
des Océans.
Nous avons gardé une certaine communauté de
pensée, faite du bon sens que donne une longue tradition. La Maison-Mère, au
nom de laquelle je vous reçois aujourd'hui, est, en effet, la doyenne des
Firmes roubaisiennes — du moins la plus ancienne à avoir traversé sans accroc
les guerres, les révolutions et les crises.
Ce bon sens, hérité de notre Grand'Père et de
ses trois fils, ne nous a enlevé aucune audace, ni au point de vue industriel,
ni au point de vue social ; mais il nous empêche de croire que tout ce qui est
nouveau est parfait, « parce que nouveau » — ce qui n'est excusable que pour
ceux qui n'ont trouvé dans leur berceau aucune tradition industrielle,
politique ou sociale.
J'ai souvent pensé qu'à chaque séparation,
nous nous serions mieux trouvés de garder entre nos affaires et nos personnes
certains points de contact. D'autres l'ont fait pendant au moins une génération
et n'ont pas eu, je crois, à s'en plaindre. J'ai du moins constaté que, presque
sans nous connaître — même de générations différentes — lorsque nous nous
trouvons appelés à travailler en commun, nous nous « retrouvons ». Preuve
évidente que nous gardons chacun le fonds de nos traditions familiales.
Que cette unité de pensée reste la marque de
nos affaires et de notre famille et que la réunion d'aujourd'hui fasse cette
union encore plus étroite et plus solide.
Permettez-moi de terminer ce trop long exposé
par deux textes que j'avais mis en tête des notes que j'écrivis un jour sur ce
sujet qui m'est cher.
Le premier est de Dom BESSE : Les peuples ne
sont pas seuls à posséder une âme ; les familles aussi ont la leur.
Cette âme n'est pas une substance spirituelle
qui groupe dans son unité vivifiante des êtres séparés les uns des autres par
le temps et l'espace : elle est un ensemble de sentiments qui animent des
coeurs où circule un sang unifié par la communauté d'origine... ».
Et cet autre de l'Ecclésiastique : «
...Prends soin de ton nom. Ce sera pour toi un bien plus durable que mille
grands trésors. On compte les jours d'une bonne vie, mais un beau nom demeure à
jamais... ».
Je
bois à votre santé à tous, spécialement
aux têtes des trois branches, mon Cher Frère Louis et les
deux Jeanne qui sont
à mes côtés, à l'union de nos familles et
à la prospérité de nos industries.
Emile Toulemonde-Verley
PRINCIPALES DATES INTÉRESSANT :
LA DESCENDANCE INDUSTRIELLE DE FLORIS
TOULEMONDE – DESTOMBE
T.N. = branche TOULEMONDE-NOLLET
T.D. = branche TOULEMONDE-DAZIN
T.P. = branche TOULEMONDE-PARENT
Vers 1820 — TOULEMONDE-DESTOMBE. — Tissage
robe et draperie. - Filature de laine peignée (T.D.-T.P.).
1892 — Emile, Paul et Charles TOULEMONDE. —
Tissage robe et draperie. — Filature de laine peignée (T.N.).
1899 — COTONNIÈRE DE DOTTIGNIES (Belgique). —
Filature de coton. — (T.D.-T.P.).
1908 — USINE DU REMPART A LOUVIERS (Eure). —
Teintures et apprêts (3 branches).
1913 — COTONNIÈRE DU TOUQUET A TOURCOING.
Filature de coton. (T.D.-T.P.).
1919 — COTONNIÈRE D'ARMENTIÈRES — Filature de
coton (T.P.).
1925 — SOCIÉTÉ DE FILATURE TOULEMONDE FRÈRES.
— (T.P.).
1931 — La Société E.P. et C. TOULEMONDE se
divise en :
Emile TOULEMONDE et Fils.— Filature de laine.
P. et C. TOULEMONDE. — Tissages à Roubaix et
à Tourcoing.
1933 — FILATURE DES 3 SUISSES à Roubaix et
Tournai (T.D. - T.P.).
1943 - Anciens Etablissements LAVOISIER à
St-Denisdu-Bourg (Seine-Inférieure) (T.P.).
1920 — Avec le groupe MULLIEZ-LESTIENNE —
FILATURE ST-LIÉVIN à Wattrelos. — Peignage et Filature (T.D.-T.P.).
1930 — SOCIÉTÉ TEXTILE DE DOTTIGNIES
(Belgique). — Peignage et Filature (T.D.-T.P.).
[1] Dans l'ancienne France, le juge jugeait,
le paysan labourait et le soldat faisait la guerre... Les guerres de la
Révolution ne furent pas des guerres défensives, mais des guerres de conquête.
Ce fut la Conscription qui déclencha le soulèvement de la Vendée. Les prêtres
et les religieux fuyaient devant les hordes révolutionnaires que suivait trop
souvent la guillotine.
Le prix du remplacement était un impôt
prélevé par le Gouvernement qui avait autant besoin d'argent que d'hommes.
Il y avait d'autres moyens moins onéreux pour
échapper à la Conscription. Napoléon lui-même n'a jamais mobilisé les
hommes marié s, aussi les mariages précoces étaient
fréquents.
Le Saint-Curé d'Ars n'a-t-il pas déserté...
miraculeusement !...
[2] Un de mes beaux-frères m'a fait remarquer
que le 25 Juin était le jour de la Saint-Jean d'été, fête traditionnelle dans
les campagnes. Le mariage a-t-il été célébré à minuit comme ce fut le cas
encore pour la tante Pierre ELOY qui se maria en 1849 ? Et pourquoi cet usage ?
[3]
Notre Grand'Père s'était associé avec M. CROUZET pour la fabrication des
tissus Jacquard. Ce fut une excellente affaire
[4] Dans ces notes d'affaires, je n'ai pas
parlé de notre Tante, Madame Jules TOULEMONDE-DAZIN et de ma chère Mère.
La première, digne compagne de son mari, dont
elle partageait les sentiments de piété profonde, avait recueilli soigneusement
tous les souvenirs familiaux, et mon exposé doit beaucoup à a certain cahier
gris • qu'elle rédigea avec amour et précision.
Quant à ma chère Mère, la • Tante Césarine •,
qui mourut dans sa 87m• année, son souvenir est encore présent à beaucoup de
ceux qui ont assisté à cette réunion. Mère et aïeule admirable, elle garda
jusque dans son âge avancé, la jeunesse de coeur et l'intelligence qui furent
les traits dominants de sa longue existence. toulemonde.thierry@wanadoo.fr
Branche
cadette : Pierre Philippe Joseph Toulemonde,
né le 12 novembre 1764, Tourcoing,
décédé en 1844, Tourcoing (80
ans), marié le 18 novembre 1801, Tourcoing,
avec Marie Catherine Joseph Lehoucq.
Descendants de l'ancêtre commun: Gilles Toulemonde
Gilles
Toulemonde, né en 1595, décédé en 1662 (à l'âge de 67 ans).
Marié en 1626 avec Philippotte
Wybert, née vers 1600, dont
Quelques
souvenirs et photographies envoyés par Myriam Delaoutre-Broudehoux sur sa mère:
Monique Broudehoux Toulemonde,
ses parents, ses frères et sœurs et ses beaux frères, belles sœurs.
« Monique est la fille d’ Édouard Toulemonde et Léonie
Gilain-Caulliez ; ils ont eu 10 enfants vivants,
Monique est la 9me. Léonie Charlotte Marie
Désirée Gilain, 7 septembre 1879 à Roubaix, était la fille de Armand Augustin Jacques
Philippe Désiré Gilain et de Henriette Caroline Eudoxie Joseph Caulliez son
épouse :
Édouard Charles Clément Joseph Toulemonde, est né le 27 août 1880 à Roubaix,
fils de Paul Alphonse Joseph Toulemonde et de Rosalie Florine Hyacinthe Parent
son épouse, décédé le 4 mars 1953 à Neuilly. »