" Depuis Charles Quint, les mêmes
familles dominent la Fabrique Roubaisienne :
Pollet, Mulliez, Prouvost, Van Reust
(qui devient Voreux), Leclercq, Roussel, Fleurquin, Florin, Malfait...
Elles assurent la majorité de la
production." Hilaire-Trénard: Histoire
de Roubaix"
Jean Buzelain put
écrire, en 1625, dans sa Gallo-Flandria, sacra et profana: " Roubaix,
bourg ancien et noble sous beaucoup de rapports: sa dignité de Marquisat, son vieux chateau, la multitude de ses
habitants, ses manufactures de draps, son église paroissiale,
son hopital, sa forme de ville concourent à lui donner un air de grande
beauté et de richesse." Hilaire Trénard
le curé Jacques Legroux déclare en 1714 : « le bourg de Roubaix est considérable et ancien ; ses manufactures le rendent célèbre plus que bien des grandes villes en France, en Espagne et ailleurs ».
L'Encyclopédie
né
en 1580, censier et laboureur d'une surface importante: à leur
mort,
les partages révélèrent qu’il s
étaient propriétaires de " plus de 26 bonniers de bonnes
terres et de lieux manoirs situés sur
les villages de Bondues, Marc-en-Baroeul, Roubaix et Tourcoing et de
plus de 12.000
florins en capital de bonnes rentes héritières sur des
particuliers solvables;
Ils étaient encore laboureurs d'une de leur fermes qui est
situé entre le Trieu
du Grand Cottignies et la ferme de la Masure audit Wasquehal" (généalogie par Pierre Prouvost de 1748).
Il faisait aussi négoce de filets de
sayettes et de laines peignées qu’il
faisait peigner, blanchir et ensuite filer dans l’Artois où se
trouvaient de nombreuses fileuses au rouet et à la quenouille. Il était l'époux d'Adrienne Wattel, née en 1580,
décédée selon Albert Eugène Prouvost en 1626. Leurs enfants furent Pierre qui
suit ; Marie Prouvost épousa Gilles de le Dicque; Antoinette Prouvost qui épousa Pierre de Courchelle ,
"d'or au chevron d'azur accompagné de
trois trèfles du même". dont Antoinette Prouvost épouse Noël
Masurel, époux d’Antoinette de Courcelles, dont le fils Jacobus Masurel fut
jésuite et les deux fille Antoinette Masurel (inhumée - dans l'église de
Wasquehal avec épitaphe) qui épousa Jacques Prouvost-de Lespaul et Marie qui
épousa Joseph Roussel)
" Guillaume Prouvost fut à la
fois laboureur et chef d'industrie. Il
est le grand modèle de la race.
Il associe ses fils à son labeur et à ses affaires" Lecigne
Jacques II Prouvost (1699-1774)
(1699, baptisé dans l’église de Wasquehal-1774 inhumé dans l'église Saint
Martin de Roubaix),
Maître de manufacture, épouse à Roubaix 1712, Marie-Agnès Florin
(1712-1767), fille de Jean Nicolas Florin, membre de la Manufacture de Roubaix
et administrateur de la table des Pauvres (1686-1737) et Marie Catherine de
Surmont (1692-1744), inhumée dans l'église de Roubaix, soeur de Pierre
Constantin Florin, Député suppléant du Tiers Etat aux Etats généraux de
Versailles et premier maire de Roubaix.(sa petite fille Sophie Florin épousa
Henri II Prouvost) époux de Marie Bacon de Sains,
fille de Philippe et Augustine Macquart(de Terline), de deux religieuses de
l'abbaye de Wevelghem
et d'une des Brigittines; Jacques et Marie Agnès Prouvost vont s'établir à
Roubaix comme négociants et habitent la rue Pellart; n'étant pas fils de
maître, il entre dans la manufacture en 1734 grâce à son mariage avec la fille
d'un maître." RP Louis d'Halluin. Jacques Prouvost, un des cinquante
maîtres de manufactures compris dans le corps de métiers en 1761, taxé à 10
livres d’impots, dans son livre de
fabrique, mentionne les tissus suivants : satains de laine, satains anglais,
les minorques, les prunelles, les satains soie. Mais, dans la région, c’était
l’industrie de la laine qui occupait le plus grand nombre d’ouvriers.
Leur succession en 1775 dénombre leurs biens à Bondues, Tourcoing, Wasquehal, Roubaix, Estaimpuis et Willems. A
l'époque, le voyageur la Force, décrivant la Flandre en 1722, dépasse les
estimations, en affirmant : « Outre les ville s de la châtellenie de Lille,
Il y a des bourgs aussi considérables
que des villes: Tourcoing et Roubaix sont de ce nombre et ne contiennent pas
moins de 12000 âmes chacun. (Histoire de Roubaix:Hilaire -Trénard, p 77) , de
deux religieuses de l'abbaye de Wevelghem (1713 et 1715) et des Brigittines à
Lille (1723).
Pierre IV Constantin Prouvost (1747-1808)
échevin de
Roubaix sous l'Ancien Régime, "Maître de Manufacture" en 1777, puis maire de Roubaix le 13 août
1795,
l'un des principaux fabricants roubaisiens après avoir échappé à la guillotine
par la grâce de la "Réaction Thermidorienne"
épouse, béni par Augustin Prouvost, vicaire de Bersée, Marie
Henriette des Tombes (1747-1798), fille de Jean Joseph des Tombes,
12° du nom, échevin de Roubaix de 1740 à 1751
comme ses oncles Charles et Jean et soeur de Louis-Joseph des Tombes,
échevin de 1783 à 1790 ; « Reçu
"Maître de Manufacture" en 1777, il devint l'un des principaux fabricants
roubaisiens avec Pierre-Constantin Florin et, avant la Révolution, figurait en
tête des habitants les plus imposés de la paroisse. Sa « vertueuse
femme » Henriette Destombes s’alarmait de cette prospérité pour l’avenir
spirituel de ses enfants.
Il habitait rue Saint Georges à Roubaix, «
une maison qu’il avait acheté avec cinq autres
pour la sommes de 530 florins, 13 patars et 5 deniers aux héritiers d’Albert et
Joseph Lecomte. Lorsque
survinrent
les mauvais jours de la révolution, beaucoup de riches
propriétaires, craignant
la confiscation de leurs biens, crurent prudent de les vendre pour les
convertir en assignats faciles à emporter en exil .
Pierre-Constantin vendit la
plupart de ses propriétés. Il peusait
bien que ses opinions pouvaient à tout instant l’obliger
à émigrer ; mais
Il ne put s’y résigner. Il envoya sa femme et
ses enfants dans un
village voisin et se cacha dans une des dernières
propriétés qu’Il avait conservées.
Après le 9 thermidor, le 26
messidor an III (14 juillet 1795), le représentant du peuple
Delamarre notifia
à Pierre-Constantin Prouvost sa nomination comme maire de
Roubaix» AE
Prouvost. Le 22 vendémiaire an
IV, avec le conseil municipal, il leva,
comme maire, le séquestre apposé sur la caisse du précepteur pour
employer les fonds comme secours aux pauvres. "Homme généreux et probe, Il avait proposé à sa commune trois actions
principales. D'abord, venir en aide aux pauvres. Ensuite, protéger les
cultivateurs dont les charrois réquisitionnés les forçaient à négliger les
champs. Enfin, défendre l'hygiène de Roubaix dont les citoyens
laissaient devant les domicIl es des amas de boue et d'immondices
». Le souci des autres pour faire
leur bonheur, déjà." Albert Prouvost, Toujours plus loin " On peut le
considérer comme le fondateur de la fortune industrielle des Prouvost ".
Catherine-Françoise PROUVOST (1752-1801) épousa, le 30 avril 1782, François Joseph DUROT 1747-1815, fils d’Arnould-François DUROT, bourgeois de Lille, remarquable exemple de parcours proto-industriel: sa vie intense a été racontée par Alexis Cordonnier dans son article : « Une industrie d’art au siècle des lumières : l’indiennerie DUROT (1765-1790) : il créa ou racheta avec ses enfants Prouvost, Leperre, de Lagarde les: Manufacture Royale des toiles peintes, indiennes et papiers peints , Manufacture Royale de Mousselines d’Houplines, Manufacture Royale de verres, Beau-père de Louis-François LEPERRE-DUROT, fondateur de la Manufacture Royale de porcelaines de Monseigneur le Dauphin, Il installa sa manufacture-château au château de Beaupré, à Haubourdin, propriété du comte de Roncq.
Henri I Prouvost (1783-1850)
Maire adjoint de Roubaix, de 1821 à 1826, membre du Conseil de fabrique de Saint Martin à Roubaix de 1826 à 1847, administrateur des hospices de 1817 à 1822, Maître de manufacture possédant une manufacture importante et prospère, il était aussi négociant, epoux Liévinne Defrenne (1791-1824), fille de Liévin Joseph de Frenne (1750-1814), Maître de manufacture, marchand drapier, administrateur des hospices, " chef de la branche ainée de la famille de Frenne" (Leuridan) et de Clémentine Dervaux; « cette très ancienne famille de Fresnes remonte ses preuves de noblesse vers 1340, est connue dans la région de Tournai, Roubaix. Cette famille donne naissance aux seigneurs de Fresnes, du Lobel, de Gaucquier, et occupe des fonctions échevinales à Roubaix, de lieutenant de Saulx et du marquis de Salm à Néchin, bailli de Néchin, censier de nombreuses terres, négociants et industriels dans le textile « : plusieurs générations d’ancêtres des Prouvost fabriquaient, aux XVII° et XVIII° siècles, ces sublimes tapisseries des Flandres de haute lisse ( Liévin de Frenne 1686 - 1743 et son fils Liévin Joseph Defrenne-Prouvost, sieur du Gaucquier, 1728 -1795). Outre Henri, Liévin et Amédée, ci après, il y eut aussi Adolphe Eutrope Prouvost (1822-1884) qui secondera Amédée à la tête de l'entreprise familiale , épousa Adèle Virginie Scrépel, sœur de Louis Jean Scrépel, ici portraituré par Victor Mottez, dont Marie et Adolphe-Henri qui continuera.
Les modifications urbaines :
« J’ai pu suivre non sans mal la disparition du château de Roubaix et
des terres qui l’entouraient en grande partie vendues à un marchand de biens
lillois qui a revendu le tout par lots ; la famille Prouvost en a acheté
certains avant d’en revendre une partie après avoir construit plusieurs
demeures familiales rue Neuve devenue rue du Maréchal Foch. La rue de l’Union
et la rue du Château ont été tracées à travers ces terrains ; on y trouvait
également la filature monstre Motte-Bossut et beaucoup de maisons bourgeoises ;
la rue du château arrivait au milieu de la Grand’Place actuelle, en face de la
sacristie de St-Martin, et faisait un
angle avec la Grand’ rue ou plutôt la Place ancienne de Roubaix (la petite
Place ou Place de l’Eglise sur laquelle se trouvaient des maisons anciennes,
dont celle des Egards de la Manufacture, vendue comme bien national en tant que
bien de corporation (acquise fin 19° par ma famille et, entre autres, la maison
de la famille Watine malheureusement détruite il y a peu lors de la
construction du Centre Commercial qui occupe tout le pâté de maisons qui va
jusqu’à l’Hôtel Prouvost de la rue Pellart) ; c’est là que l’on trouvait la
maison de Joseph Rammaert-Vanneste et celle d’Amédée Prouvost qui ont été
démolies au milieu du 19° siècle (les dossiers d’expropriation des
propriétaires et locataires se trouvent aux ADN) : sur l’ancien parking rectangulaire de la
Grand’Place entre St-Martin et l’actuelle Mairie (actuellement terre plain sur
élevé) se trouvaient les bâtiments de l’Hôpital Ste Elisabeth, dont Béatrix
Prouvost a été la dernière prieure (elle a certainement eu en mains le
magnifique Livre d’Heures d’Isabeau de Roubaix, fille de Pierre et petite fille
de Jean, fondatrice de l’Hôpital). Les anciens bâtiments ont été divisés par
baux emphytéotiques que j’espère bien consulter un jour aux ADN en plusieurs
habitations ; sur un bout du quadrilatère à l’entrée de la rue Neuve (Maréchal
Foch), de la rue St-Georges (général Sarrail), de la rue de la Gare (percée fin
19°) et de la rue du Vieil Abreuvoir, se trouvait un bâtiment qui a servi de
1ière Mairie à l’époque de Pierre Constantin Florin-Bacon (dit de Sains) , 1er
Maire de Roubaix, ancêtre de ma femme par les Prouvost-Florin (vos ancêtres) et
par les Scrépel-Florin (ancêtres de Ferdinand Cortyl). Des bâtiments annexes se
trouvant en bordure de la cour devant la Mairie ont été abattus pour former la
place de la Mairie ; la construction de la seconde Mairie, à l’entrée de la rue
Neuve, a provoqué la destruction des anciens bâtiments de l’Hôpital pour réunir
les 2 places et former le début de la Grand’Place ; le début de la rue du
Château et le prolongement de la Grand’Rue ont été rasés pour permettre
l’alignement du fonds de la Place où se trouvait ma maison natale (le riez du
Trichon qui alimentait les fossés du château passait sous cet immeuble
construit par mon arrière-grand-père Rammaert-Jeu et en cas de fortes pluies
provoquait l’inondation des caves). » Philippe A Rammaert
« Dans la matinée d'hier, un ouvrier tisserand, Henri
Staelen, a frappé de plusieurs coups de couteau M. Pierre Prouvost, associé de la
maison Henri Prouvost, rue du Nouveau-Monde, à Roubaix. Le meurtrier a été
arrêté. Vers neuf heures, M. Pierre Prouvost se trouvait son usine, occupé à examiner, avec un ouvrier,
des arbres de transmission, lorsqu'un ouvrier s'approcha de lui par derrière et
le frappa de plusieurs coups de couteau; puis il s'éloigna rapidement: ouvriers
et employés se précipitérsnt les uns pour porter secours à M. Prouvost, les
autres pour arrêter l'assassin qui se nomme Henri Staëlon et est né à Sweweghen
(Belgique), en 1871. Il n'est pas marié. C'est un grand garçon brun, qui ne
travaille chez M. Prouvost que depuis mercredi dernier. Il n'a pas voulu faire
connaître lo mobile de son crime. M. Prouvost porto à la nuque une plaie
profonde de 3 centimètres. L'arme dont l'assassin s'est servi est un couteau de
cuisine dont la lame est très effilée. La plaie ne parait pas grave à première
vue toutefois les muscles de la nuque qui ont été atteints sont de ceux qui
intéressent la colonne vertébrale. »
Un incendie a détruit hier, à Roubaix, les ateliers de tissage mécanique Henri Prouvost, rue du Nouveau-Monde. Les dégâts sont estimés à 3 millions. 350 ouvriers sont réduits au chômage. 1922
A propos d'une grève de bobineuses qui s'est
déclarée cette semaine dans l'établissement de M. Henri Prouvost, nous relevons
dans l’Egalité la digression suivante: « Les ouvriers n'ont rien à attendre de
n'importe quel patron, et nous avons grandement raison de dénommer les usines
où l'on exploite odieusement la femme - quand ce n'est pas l'homme- des bagnes
capitalistes ». Nous nous permettons de faire remarquer à l’Egalité que si
les choses ne se passent pas régulièrement dans ce qu'elle appelle les « bagnes
capitalistes» les entreprises socialistes ne valent guère mieux, nous pourrions
même Ajouter : au contraire ; exemple frappant Le V.de Gand et la verrerie ouvrière
d'Albi.
Les dévoués professeurs des Facultés
catholiques continuent dans une salle de la Maison des oeuvres, 84, Grande-Rue,
leurs cours si intéressants à plus d'un point de vue. Nous ne saurions trop
insister près de nos amis pour les engager à suivre ces cours avec assiduités. MICHEL
BEAU VAIS: Le Droit du peuple : Organe républicain
démocratique (Lille) 1898
v
En 1926, au moment de son mariage
avec Melle Hélène DALLE, il reprend en association avec son beau-père, Mr
Charles Dalle, la firme Dubois et Roussel; qui devient la S.a.r.l.
Prouvost-Dalle & Cie. A Thumesnil qu’il habitera 10 ans, il occupera
rapidement une place prépondérante sur le plan social comme sur le plan
politique. II est candidat aux élections municipales cantonales et au Conseil
d’Arrondissement. En I936, désirant donner à sa famille une maison plus vaste,
il s’installe à Lambersart, au grand regret des habitants de Thumesnil. Jusqu’à
la guerre de 1940, c’est la progression continuelle de son entreprise :
création d’un dépôt a Marseille, début de l’usine de Wattignies, extension de
plus en plus importante dans la grande Industrie et les Administrations. Comme
officier de réserve, il était affecté à. un régiment d’active et, de 1926 à
1940, il est souvent rappelé pour des périodes~ quatre fois entre 1938 et 1939.
II se fait, à ce moment-là- de nombreux amis dans l’armée. Mobilisé en Août
1939, il est, en Avril 1940, renvoyé provisoirement dans son foyer, comme père
de six enfants: il était accablé de ne pas avoir pu faire son devoir. Sa
nomination au grade de capitaine de réserve, qui fut effective, fut victime
d'un bombardement. Avant l’évacuation, sur ordre du Ministère de l’Air, il doit
ouvrir une usine de repli. C’est le début de l'usine de Laval. C’est à son
beau-frère Roger Ponroy, (aidé en
1941 de M. Caillerez) que Charles en a confié la création et la direction. Il
en a été le directeur de 1941 jusqu'à la disparition de l'usine en 1956. Durant
toute la guerre, il est Président du Syndicat des Fabricants de Couleurs et
Vernis. Par son activité débordante et ses initiatives heureuses, il fit
beaucoup pour l'approvisionnement régulier de la Corporation en matières rares.
II met en route les usines de
Créteil; Marseille, puis Wattignies En 1948, il entreprend un voyage d’études
aux Etats-Unis avec un groupe de confrères et, au retour, appliquera dans son
affaire des idées intéressantes, des conceptions plus modernes qui avaient
attiré son attention. À partir d’I95I, il réalise un important programme de
concentration: vente de l'usine de Créteil et surtout agrandissement de l’usine
de Wattignies où il commence à transférer le siège social de Lille. La dernière
étape de la concentration sur Wattignies était la construction des bureaux; les
plans lui sont soumis en février. Il n’en verra malheureusement jamais la
réalisation.
Tourcoing :usine de préparation
de produits textiles (peignage de laine) Dervaux Lamon, puis Jules Lamon et
fils, puis Lamon Louage, puis Jules Lamon, puis A. Lamon et fils puis usine
d'impression sur étoffes M. C. et R. Prouvost ;
actuellement immeuble à logements et magasin de commerce19e s.;20e s.
Catégorie : Ensemble textile ; oeuvre située en
partie sur la commune : Wattrelos aire d'étude : Nord
adresse : Oran(rue d')149 ; Cartigny(rue de)154 ; parties constituantes
: filature (étudiée) ; usine de préparation de produits textiles (étudiée) ;
stade ; cité ouvrière ; logement patronal ; cantine ; époque de
construction : 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
année : 1852 ; 1865 ; 1892 ; 1911 ; 1927 ; 1951
historique : C' est en 1852 qu' Amédée Prouvost et les frères
Lefebvre-Ducatteau fondent, en créant autour de l' église Saint-Martin de
Roubaix un des premiers peignages mécaniques, la Société Amédée Prouvost et
Cie. En 1865 ils érigent le peignage de la rue du Collège. En 1892, la société
Amédée Prouvost et Cie devient société anonyme et construit les peignages de la
rue de Cartigny et de la rue d' Alger, le long de la voie ferrée amenant laines
brutes et charbon. En 1911 une filature est construite rue d' Oran : la
Lainière de Roubaix. Lors de l’occupation allemande, au début de la Première
Guerre mondiale, toutes les unités sont vidées de leur matériel. L’activité
reprend 8 mois après l’armistice mais c’est seulement en 1920 que l’ensemble
des usines sera remis en état. En 1927, afin de concentrer les activités, l’unité
de la rue du Collège est abandonnée et le Peignage de Wattrelos érigé. Une
centrale électrique est également construite afin d’alimenter cette nouvelle
unité, le Peignage Amédée Prouvost, et la Lainière de Roubaix. Nouvelle
interruption en 1940. En 1951, le peignage dit de Blidah situé à coté du
peignage de Cartigny est reconstruit et fait pendant à celui de Wattrelos
duquel il est séparé par la voie ferrée. Blidah travaille des fibres longues
sur des peigneuses circulaire Lister, le peignage de Wattrelos des fibres
courtes sur des peigneuses rectilignes Heilmann ou Schlumberger. L’oeuvre sociale des Ets Amédée Prouvost est exemplaire tant par sa précocité
que par son importance. Une première cité de 350 maisons est érigée en 1868,
une caisse de retraite est créée en 1896. En 1923, un stade est inauguré ainsi qu’un
restaurant communautaire en 1926 et une coopérative en 1931. Entre les deux
guerres, plusieurs sociétés d’habitations à bon marché furent créées et
financées par le Peignage et la Lainière. D' autre part, la Lainière assure la
formation des apprentis. Propriété d'une société privée ; type d'étude :
patrimoine industriel date d'enquête : 1996 ; rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc ; N°
notice : IA59000488 ; (c) Inventaire général, 1996 Dossier consultable : service régional de l'inventaire
Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE -
LaCité Amédée Prouvost
, entre le Crétinier et la Martinoire. Cette cité, également
appelée "Cité jardin" date des années 1930. Sa construction découle
des lois sociales à l'initiative du patronat de notre région. C'est en effet
dans notre région qu'ont été créés le CIL (comité interprofessionnel du
logement), les HBM (habitations à bon marché, puis HLM, habitations à loyer
modéré) pour ne parler que des lois sociales en rapport avec le logement. Ces
maisons louées aux employés et ouvriers disposaient toutes d'un très bon niveau
de confort pour l'époque : chauffage central, baignoire et jardin.
Initialement, tous les greniers communiquaient entre eux, ce qui permit la
fuite de quelques résistants lors de la Seconde Guerre mondiale.
Lainière de Roubaix : plongée au coeur d'un passé encore
présent, PAR WILFRIED HECQUET, Pendant
deux heures, les participants ont revécu l'histoire de la Lainière. L'office de
tourisme de Wattrelos organisait hier matin une visite de deux heures autour de
la Lainière de Roubaix. Environ 80 personnes, parmi lesquelles d'anciens
employés, se sont passionnées pour cette plongée dans l'histoire d'un site qui
a profondément marqué la vie des habitants du secteur. Ils étaient environ 80,
réunis hier à 10 h devant la Boîte à Musiques, à la limite de Wattrelos et de
Roubaix. Pour les accueillir, Rita Catena, de l'office de tourisme
wattrelosien, qui a mené cette visite en compagnie d'une mémoire vivante de la
lainière : Georges Dubois. L'histoire personnelle de cet habitant du quartier
et ancien employé de la Lainière, est intimement liée à celle du site.
Hier matin, on s'est d'abord
arrêté face à la friche Amédée-Prouvost. C'est de là que tout est parti, avec
la création du peignage Amédée en 1851. Rue du Fort, d'abord, puis rue de
Cartigny en 1893, et enfin vers Wattrelos en 1925. Aujourd'hui, la partie
wattrelosienne a été rasée, mais les bureaux, côté Roubaix sont toujours debout.
« C'est ici que l'on travaillait la laine après la tonte »,
nous rappelle-t-on. Cette laine, venue de Nouvelle-Zélande, d'Australie ou
encore d'Amérique du Sud, était donc triée, puis lavée et peignée avant de
partir en filature.
À deux pas de là, justement, sera
érigée la filature de la Lainière. C'est Jean Prouvost, le petit-fils d'Amédée,
qui lance l'entreprise en 1911, avec 300 ouvriers. Passée la
« parenthèse » de la Première Guerre mondiale, et l'entreprise va se
développer rapidement, jusqu'à atteindre une renommée mondiale. En 1927, c'est
ici qu'est née la fameuse marque Pingouin. Rita Catena nous confie l'anecdote :
ce nom a été choisi par « un collaborateur de Jean Prouvost, dont le
fils lisait une bande dessinée très en voguer à l'époque, Zig et Puce, dans
laquelle figurait le personnage d'Alfred, un pingouin ».
En 1950, ce sera le lancement des
chaussettes Stemm, dont Eddy Mitchell et ses Chaussettes noires vanteront un
temps les mérites. « 750 000 paires sortaient de l'usine à l'époque,
raconte Georges Dubois. Et l'on pouvait faire 40 fois le tour de la Terre
avec la longueur de fil produit chaque jour à la Lainière. » À force
de se développer, l'endroit est devenu « une ville dans la ville ».
« Tout était surdimensionné. Rien que la filature 51, c'était une salle
de 16 000 m² où travaillaient 1 100 personnes ! » La Lainière
construisait des usines au Brésil, en Espagne, en Tunisie...
À Wattrelos, le paternalisme des
patrons trouvait aussi tout son sens, avec la création des cités-jardins, et
leurs maisons aux toits en triangle, particulièrement confortables pour les
ouvriers de l'époque. Un âge d'or qui a pris fin avec les années 1990. Georges
Dubois a eu du mal à encaisser « l'arrêt des machines », en
2000. Il est resté encore quelques années, pour participer au déménagement
jusqu'à la fermeture de 2004.
Catégorie : Filature, oeuvre située en partie sur la
commune : Wattrelos, aire d'étude : Nord, adresse : Oran(rue d')149, édifice
contenant : ensemble textile Amédée Prouvost et Compagnie, parties constituantes
: bâtiment administratif d'entreprise, époque de construction : 1er quart 20e
siècle, année : 1911
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu
historique : Filature dite La lainière de Roubaix appartenant à l' ensemble d'
industrie textile Amédée Prouvost. La filature La Lainière est fondée à Roubaix
en 1911 par Jean Prouvost, petit-fils du fondateur du peignage Amédée Prouvost.
Elle est reliée au Peignage Amédée Prouvost par le chemin de fer. Prenant
rapidement de l' ampleur elle devient une des plus importantes filatures
françaises produisant laine à tricoter et fil pour tissage sous la marque des
deux béliers à cornes d' or. Pillée pendant la Première Guerre mondiale, la
production reprend au début des années 1919. La petite filature initiale s' est
alors considérablement agrandie. La marque au Pingouin, qui aura un rayonnement
mondial, est crée en 1927. Au début des années 1970, La Lainière gère
vingt-cinq sociétés telles que Pingouin, Stemm, Rodier et Korrigan,
Prouvost-Masurel, les tissages Lepoutre. Elle se transforme en holding en 1973
(groupe VEV) ; elle représente alors 2,4 milliards de chiffre d' affaires. Le
secteur du fil à tricoter entre en crise. En 1980 La Lainière fusionne avec le
groupe Prouvost SA. En 1986. elle ne conserve plus que la branche filature
(fils à tricoter Pingouin, Welcomme). Elle représente encore 1,5 milliards de
chiffre d' affaires. Au cours des années 1980, les ventes de laine à tricoter
accusent des baissent considérables. Malgré des tentatives notamment en
spécialisant ses entreprises dans la confection, le groupe Prouvost SA s'
effondre conduisant à la vente de La Lainière en juin 1993. Des installations
ne subsistent, à l' heure actuelle que le bâtiment des services commerciaux.
La lainière occupe en1951 une surface de 17 ha divisés en 4 grands secteurs par
deux rues couvertes se coupant à angle droit. Les services commerciaux, l'
atelier mécanique, la filature de laine cardée et la retorderie occupe le quart
sud ouest, la teinturerie sur peignée, le calibrage et la préparation, le quart
sud est. La filature occupe la partie nord est. Le long de la voie ferrée, au
nord ouest se trouvent le pelotonnage, le moulinage, la teinture sur fil et l'
atelier de tricotage (chaussettes Stemm). En 1951, l' usine comprend 100.000
broches et emploie 4000 ouvriers en équipes doubles. La production mensuelle
atteint jusqu' à 500 t.
description : Les services commerciaux, seuls vestiges de la Lainière, occupent
un bâtiment de deux étages, en brique, de 18 travées sur 14. Il est couverts de
toits à longs pans à croupe. gros-oeuvre : brique, couverture (matériau) :
tuile flamande mécanique, étages : 2 étages carrés, couvrement : charpente en
bois apparente, couverture (type) : croupe
état : vestiges ; restauré, propriété d'une
société privée, date protection MH
: édifice non protégé MH
type d'étude : patrimoine industriel, date d'enquête : 1996 , rédacteur(s)
: Ramette Jean-Marc
N° notice : IA59000487, (c) Inventaire général, 1996, Dossier consultable
: service régional de l'inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du
Lombard 59800 LILLE
(Roubaix, Nord, 24 avril 1885- (Yvoy-le-Marron, 18 octobre 1978), est un industriel et patron
de presse français.
Né dans une famille
d’industriels du Nord, fils d'Albert-Félix Prouvost, président du Tribunal de
Commerce de Roubaix, et de Marthe Devémy, Jean Prouvost reprend l’entreprise
familiale (peignage Amédée Prouvost) qu’il enrichit et transforme. Il crée
ensuite l'entreprise de filature La Lainière de Roubaix, qui se situe
rapidement au premier rang de l’industrie textile européenne.
Après
Durant
Pendant
l’Occupation, deux Paris-Soir coexistent :
celui de Paris, désavoué par Jean Prouvost et ses
collaborateurs soutient la collaboration, tandis qu’un autre
paraît à Lyon,
à la ligne équivoque, et qui finit par se saborder.
Durant cette période, Jean
Prouvost se fait détester aussi bien par le régime de
Vichy que par la Résistance.
 la Libération
il est frappé d’indignité nationale,
mais
Après
cette date, Jean
Prouvost entreprend la reconstruction de son empire démantelé à la
Libération
(Paris-Soir, devenu France-Soir, ne lui
appartient plus). Match renaît sous le nom de Paris-Match ce Paris fut
rajoute a Match par Paul Gordeaux premier redacteur en chef du
magazine et Marie-Claire reparaît
en 1954. En 1950,
le groupe Prouvost-Béghin
rachète la moitié des actions du journal Le Figaro. En 1960,
Jean Prouvost achète Télé 60 dont il fait Télé 7 jours, journal de
télévision qui
connaît un énorme succès (3 millions d’exemplaires en 1978),
tandis que décline Paris-Match, magazine
illustré concurrencé par l’audiovisuel.
En 1966,
Jean Prouvost s’intéresse à la radio et entre pour une part importante dans le
capital de Radio-Télé-Luxembourg.
À partir de 1970, l’empire Prouvost entre dans une période de difficultés. En juillet 1975, Le Figaro est vendu à Robert Hersant, tandis qu’en juin 1976, Télé 7 jours passe au groupe Hachette, Paris-Match est repris par le groupe Filipacchi et France Soir par Opera Mundi. À la mort de Jean Prouvost, survenue en octobre 1978, seules les publications féminines restent dans sa famille.
Richard
Klein, spécialiste de Mallet-Stevens, écrit : « Lors de l’Exposition
des arts décoratifs de 1925 à Paris, les industries textiles du Nord
choisissent de présenter leur production dans un pavillon de brique inspiré des
constructions industrielles roubaisiennes (DE Fleure, Coulomb et Laccourège,
architecte). Sur un des cotés du pavillon, un curieux jardin fait scandale :
il est ponctué de provocateurs arbres en ciment réalisés par les frères Martel
et imaginés par Mallet-Stevens. Alors qu’il visitait le pavillon consacré à la
production des tissus et étoffes d’ameublement des villes de Roubaix et de
Tourcoing dans lesquels il présentait les productions de ses usines, Paul Cavrois
fut sans doute séduit par le pouvoir de provocation de ces arbres cubistes, au
point d’interrompre le projet d’habitation qu’il avait confié à l’architecte Jacques
Gréber. L’exposition parisienne des arts décoratifs est donc vraisemblablement à
l’origine e de la commande de paul Cavrois à Robert Mallet-Stevens. Pendant le
temps de la conception de la villa Cavrois, Robert Mallet-Stevens fonde l’UAM
et caresse le rêve qu’une union de l’art et de l’industrie puisse s’épanouir en
France au service de l’architecture. La stratégie
de l’architecte pour atteindre ses objectifs passe par les entrepreneurs, les
commanditaires, un réseau familial et professionnel lié à l’industrie du Nord
de la France. Adrien Auger, l’entrepreneur qui assure la construction du
pavillon du tourisme imaginé par Mallet-Stevens pour l’exposition de 1925,
devient l’un des commanditaires de l’architecte : il lui confie la
conception de son habitation à Ville d’Avray. La femme d’Adrien Auger, Marie
Prouvost est à la fois une des filles d’Amédée prouvost ( 1853-1927), un des
magnats de l’industrie textile roubaisienne, une cousine de Lucie Vanoutryve,
la femme de paul Cavrois, et une cousine de Jean prouvost, le fondateur de la
Lainière de Roubaix, une des plus grandes filatures françaises. En 1930, Mallet-Stevens
élabore un projet de maisons ouvrières pour la lainière de Roubaix alors en
plein développement. Les dessins montrent un ensemble de logements desservis
par une coursive et élevés sur pilotis
qui reprend les thèmes expérimentés avec la maison Trappenard à Sceaux (
1930). Le projet est imaginé au moment où les programmes de logements sociaux deviennent
les meilleurs symboles de la modernité et qu’ils manquent cruellement à l’actif
de Mallet-Stevens. La direction de l’école des beaux-arts de Lille qui est
confiée à Mallet-Stevens entre 1935 et 1940 comble une autre absence, celle du
volet enseignement de l’UAM. Dès son entrée en fonction, l’architecte
transforme la pédagogie de l’ancienne école et tente de développer des relations
avec les industriels. Il projette une école en accord avec le caractère
industriel de la région : un laboratoire
de recherche artistique au service de l’industrie régionale qui dot
donner aux arts appliqués une nouvelle dimension au sein des beaux-arts.
Ce poste de directeur correspond également à un autre en jeu : la commande municipale d’une académie des beaux-arts, destinée à marquer la sortie de la ville vers le grand Boulevard reliant Lille à Roubaix et Tourcoing. Et à ponctuer le futur boulevard de ceinture. La projet élaboré par Mallet Stevens en 1936 préfigure la plastique monumentale qui caractérisa ses pavillons pour l’exposition parisienne de 1937. Ce projet prévoyait un revêtement de plaquette de briques dans la logique du parement de la villa Cavrois ; l’exposition du progrès social, montée à Lille en 1939, ambitionnait de montrer les développements de l’industrie ainsi que les initiatives sociales du nord et de l’est de la France. Le pavillon de la presse et de la publicité qu’y conçoit Mallet-Stevens est son ultime production matérielle. Modeste tant par sa taille que par sa plastique – deux boites de deux niveaux réunis par un des angles de leur plus petit coté sont articulées par un des angles de leur plus petit coté, sont articulées par un haut signal vertical- le pavillon est terminé à la hâte au mois de juin 1939. Cette dernière réalisation est une éphémère et mince trace des ambitions que Mallet-Stevens espérait concrétiser. Avec l’abandon du projet de logements ouvriers pour la lainière de Roubaix et du projet de constriction d’une académie lilloise des beaux-arts, la villa Cavrois reste donc la principale manifestation qui subsiste de la présence de Mallet-Stevens dans le Nord de la France et de la tentative de répandre l’équipement, la technique et l’industrie dans l’espace de l’habitation moderne » Richard Klein Robert Mallet Stevens : la villa Cavrois in revue VMF 226, mars 2009
Trois photos issues de l'ouvrage de Richard Klein « Robert Mallet-Stevens, agir pour l’architecture
moderne », éditions du Patrimoine
© Centre
Pompidou, Mnam-CCI, Dist. RMN-Grand Palais. Photo Georges Meguerditchian
La maquette a été présentée au cours de la deuxième exposition de l'Union des Artistes Modernes à Paris ; Revue "Art et Décoration", juillet 1931 p.36
Usine de préparation de produits
textiles, oeuvre située en partie sur la commune : Wattrelos
aire d'étude : Nord, adresse : Cartigny (rue de)154, édifice contenant :
ensemble textile Amédée Prouvost et Compagnie, parties constituantes :
atelier de fabrication ; atelier de réparation ; cheminée d'usine ;
conciergerie ; entrepôt industriel ; aire des matières premières ; hangar
industriel ; laboratoire ; local syndical ; magasin industriel ; pièce de
séchage ; quai ; réservoir industriel ; station d'épuration ; voie ferrée ;
bureau ; bureau d'études ; passerelle ; centrale électrique, époque de
construction : 3e quart 19e siècle, année : 1892 ; 1920 ; 1927 ; 1951
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu
historique : Le peignage Amédée Prouvost dit de Cartigny est érigé en 1892.
Pillé lors de la première guerre mondiale, il ne reprend son plein régime qu’en
1920. En 1927 l’énergie lui est fournie par une toute nouvelle centrale
électrique commune au groupe. Nouvelle interruption en 1940. En 1951 l’obsolescence
du peignage dit de Cartigny amène le groupe à ériger à côté de ce dernier, un
nouveau peignage dit de Blidah travaillant les fibres longues sur des peigneuses
circulaires de marque Lister. En 1996 la société est acquise par le groupe
Chargeur.
En 1951, Le peignage couvre, en 1951, une surface de 12 ha scindée, par la voie
de chemin de fer, en deux parties reliées par une passerelle. Sur le territoire
de Roubaix : les peignages dits de Cartigny et de Blidah. Sur celui de
Wattrelos le peignage dit de Wattrelos ainsi que la centrale électrique.
Le peignage emploie 1900 ouvriers. Les trois quarts de la laine brute viennent d’Australie
et de Nouvelle-Zélande, le reste du Cap ou d' Amérique du Sud. Chaque jour,
douze wagons déversent environ 1000 balles de laines de 150 kg chacune. La
laine est triée à la main par 250 ouvriers appelés trieurs, puis débarrassée de
ses impuretés et lavée dans des colonnes de 30 m de longueur, composées de cinq
bacs de lavage. Essorée dans des presses à rouleaux puis séchée, la laine a
perdu 50% de son poids. Elle est alors cardée et peignée. Les fibres longues
seront travaillées sur des peigneuses circulaires Lister, les fibres courtes ou
normales, sur des peigneuses rectilignes Heilmann ou Schlumberger. Les fibres
trop courtes ou blousse, seront rejetées pour être incorporées dans les tissus
de laines cardées ou le feutre. 190 peigneuses circulaires et 80 peigneuses
rectilignes sont en service dans le peignage. La laine peignée est alors
chargée d’électricité statique. Il faut alors l’étirer, la doubler et la
paralléliser, c' est le gill-boxage, puis la retremper dans une solution
savonneuse et l' étirer : c' est le lissage. L’atelier mécanique occupe 126
ouvriers. La centrale composée de 5 chaudières et de 2 turbo-alternateurs de
marque Brown Bovery, occupe 35 ouvriers et transforme en énergie (vapeur ou
énergie électrique) 40000 t de charbon par an.
description : La centrale électrique (G) a 5 étages
carrés, des murs en pans de
béton avec de la brique en remplissage. Le toit comprend une
terrasse, un toit
à longs pans couverts de verre et de tuile flamande
mécanique et surmonté d' un
lanterneau et d' un extrados de voûte ; la cheminée, en
béton, est de type
Monnoyer ; Le magasin industriel (E) et les bureaux (A), dans le
prolongement,
ont 2 étages carrés, des murs en brique. Ils sont en
sheds couverts de tuile
flamande mécanique et de verre ; Le magasin industriel (I) a 2
étages carrés,
des murs en brique et sont couverts de sheds, de tuile flamande
mécanique et de
verre ; Un appentis couvre les accès de
chargement/déchargement sur la voie
ferrée. gros-oeuvre : brique ; pan de béton armé ;
pan de fer ; béton ; couverture
(matériau) : verre en couverture ; tuile flamande
mécanique ; étages : 5
étages carrés ; couvrement : charpente en
béton armé apparente ; charpente
métallique apparente ; couverture (type) : toit à
longs pans ; croupe ;
shed ; lanterneau ; terrasse ; extrados de voûte ;
appentis ; escaliers :
monte-charge ; état : menacé ; établissement
industriel désaffecté ; propriété
d'une société privée
date protection MH : édifice non protégé MH ; type d'étude :
patrimoine industriel ; date d'enquête : 1996
rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc ; N° notice : IA59000486 ; (c)
Inventaire général, 1996 ; Dossier consultable : service régional de
l'inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE
L'immeuble du "Figaro bientôt"
consacré
par Anne-Marie ROMERO
Le 25 septembre dernier, la Commission
régionale du patrimoine et des sites (CRPS) d'Ile-de-France a émis, à
l'unanimité, un avis favorable à l'inscription de l'immeuble du Figaro à
l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Les raisons sont nombreuses : cet édifice,
outre son intérêt architectural, est le seul bâtiment de presse qui n'ait
jamais changé de fonction depuis sa construction, il y a soixante-sept ans.
Patrimoine du XXe siècle, lieu de mémoire industrielle, de mémoire d'un métier
où se sont succédé les plus grands titres, et d'un quartier qui était, hier
encore, le « Fleet Street » parisien, le 37, rue du Louvre mériterait bien
cette distinction qui n'attend plus que la signature du préfet pour devenir
effective.
Sa silhouette en proue de paquebot, qui
évoque la célèbre affiche du « Normandie » signée Cassandre, ses quatre étages
de terrasses en retrait, comme autant de ponts de navire, ses coursives
intérieures et jusqu'à sa petite dunette, haut perchée, tout dans ce bâtiment
nous plonge dans l'univers des grands transatlantiques.
C'est pourtant, beaucoup plus modestement,
une « usine » que ses architectes, Ferdinand Leroy et Jacques Cury,
prétendaient imiter. Il faut croire qu'en 1934, lorsque le bâtiment fut projeté
et construit « en une seule fois » comme le précise, admiratif, le numéro de
juillet 1936 de La Construction moderne, le vent Art déco soufflait sur toute
création.
L'histoire du 37, rue du Louvre est
indissociable du « miracle Prouvost ». En 1934, lors de son inauguration, Jean
Prouvost, héritier d'une des plus grandes dynasties de lainiers du Nord, est le
patron de presse qui monte. En dix ans, il a déjà racheté Paris-Midi, Match,
Marie-Claire et enfin Paris-Soir, un quotidien en crise, dont le tirage est
tombé à 4 000 exemplaires. A cette époque, les quotidiens parisiens jouissent
d'une vitalité exceptionnelle. Prouvost veut gagner la bataille contre son
rival direct, L'Intransigeant. Et il a la baraka. En association avec des compatriotes
« sucriers », les frères Beghin, créateurs d'un papier satiné d'une qualité
remarquable, il se lance à fond dans le reportage photographique balbutiant. Le
journal est beau, bien illustré, attrayant, et s'assure un immense succès
populaire avec les faits divers, le sport, les feuilletons. En 1932, il tire à
480 000 exemplaires. Rien n'arrête plus Prouvost qui veut désormais un immeuble
spécialement adapté à son activité. Les frères Beghin financent la
construction, Jean Prouvost se chargeant de l'exploitation à travers la Sirlo
(Société d'imprimerie de la rue du Louvre).
« L'opulence faisait irruption à Paris-Matin
et à Paris-Soir écrit Hervé Mille, dans Cinquante ans de presse parisienne ,
une opulence jusqu'alors ignorée. Premier signe: les Beghin construiraient sur
un terrain, rue du Louvre, un building et une imprimerie... » Le « bilding »
comme le dira Prouvost et l'imprimerie sont en fait réunis dans le même
bâtiment. Et c'est bien-là son originalité. Quatre étages en sous-sol hébergent
les rotatives, la circulation des camions apportant le papier ou emportant les
journaux est adaptée à la parcelle, le « marbre », les bureaux et la rédaction
occupent les étages, le tout couronné par un jardin en terrasse au dernier
niveau...
Si les riverains s'inquiètent de cette «
abominable construction », ceux qui y travaillent, au contraire, seront vite
bluffés par son modernisme et par son luxe. Pierre Lazareff est intarissable
sur « ce vaste hôtel particulier tout blanc, percé de larges baies », sur « le
restaurant et le bar pour les rédacteurs ». Il ajoute : « Comme ça, s'ils ont
envie de boire un verre, ils n'auront pas à sortir de l'immeuble et nous les
aurons sous la main » (sic). Hervé Mille, lui, ironise sur le bureau de
Prouvost, « Süe et Mare l'avaient décoré. Le fin du fin. Du cossu très boîte à
cigares. Une débauche d'acajou, de fauteuils profonds en cuir Hermès... » De
fait, tout est soigné dans la construction: le hall et ses deux bas-reliefs de
calcaire, Vesper et Meridies, les très belles ferronneries de Raymond Subes, le
mur de miroirs et le plafond à caissons lumineux du restaurant, les bureaux
lambrissés comme des cabines de bateau.
Jusqu'en 1939, Paris-Soir y triomphe, avec
une brochette de rédacteurs et de photographes tels qu'Albert Londres, Paul
Renaudon, des débutants qui s'appellent Pierre Lazareff ou Françoise Giroud,
des collaborateurs nommés Kessel, Saint-Exupéry, Colette, Cocteau. Lorsque la
guerre éclate, Paris-Soir tire à 2 millions d'exemplaires ! Mais, dès 1945, les
choix de Prouvost pendant l'Occupation entraînent la mort de Paris-Soir, la
saisie des locaux et leur reprise par la Société nationale des entreprises de
presse (Snep).
Une seconde vie commence pour le 37, rue du
Louvre qui héberge désormais L'Humanité, Ce Soir, Les Lettres françaises,
Libération et un certain Front national, journal de gauche ! Le bar du septième
étage devient le rendez-vous de l'intelligentsia communiste, fréquenté par
Pierre Daix, Louis Aragon et, à la mort de Staline, la photo du « Petit Père
des peuples » est déployée sur la façade... Mais la gestion de la Snep
s'avérant calamiteuse, dès 1955 les patrons d'avant-guerre reprennent les
rênes.
Epoque surréaliste où sur les mêmes presses
sont imprimées, chaque nuit, les pages du Figaro, alors installé au rond-point
des Champs-Elysées, et celles de L'Humanité. Deux décennies tumultueuses vont
suivre: départ du quotidien communiste pour la rue Poissonnière, arrivée de
Paris-Presse. La Sirlo doit rentabiliser ses rotatives. Elles tournent jour et
nuit, imprimant Candide, Le Figaro, Paris-Jour. Jusqu'en 1975, jusqu'au rachat
du Figaro par Robert Hersant qui, l'année suivante, installe la rédaction du
quotidien rue du Louvre. A nouveau, toute la chaîne opérationnelle d'un même
quotidien se trouve réunie sous le même toit.
En 1979, c'est l'imprimerie qui disparaît,
transférée en banlieue. Mais la rédaction et les bureaux du journal y sont
toujours aujourd'hui, dans un décor à peine modifié. Le bar, le restaurant ont
fermé, mais le « septième » a conservé une partie de son décor et le jardin
terrasse demeure intact. Certains bureaux cabines ont été « modernisés »,
d'autres sont encore en place et si les ascenseurs à portes en fer forgé ont
laissé la place à des cages en inox, le hall n'a rien perdu de son altière élégance.
Paris-Presse est mort. Le Matin aussi.
France-Soir est parti. L'Equipe, Le Monde, Le Parisien ont déménagé... Dans ce
quartier voisin des Halles qui, il n'y a pas si longtemps, bourdonnait comme
une ruche dès la nuit tombée, qui, tout entier, vivait au rythme décalé et un
peu fou de la presse, seul demeure en fonction, dernier bastion d'une histoire
de Paris perdue et d'une mémoire professionnelle collective, l'immeuble du 37,
rue du Louvre... Comité de groupe Socpresse.
http://www.presse-comite.org/actu/01_12_18_37louvre/1
Etablissements du
Coq Français
Degrave et Prouvost
Ici à l'exposition internationale de Roubaix en 1911.
la société Le Joint Français, qui fait partie
du groupe Hutchinson.
« Le
directeur d'établissement, Benoit Hugele, a fourni au préalable quelques
indications sur la société, qui fabrique des pièces en caoutchouc pour
l'industrie. Le groupe Hutchinson comporte 22 000 personnes dans le monde
entier, dont pas loin de 16 000 collaborateurs en Europe et 7000 en France (une
équipe qui « reste stable »). Un noyau « d'argent, de décisions, de compétences
» se trouve en France. Le 1er semestre a été difficile pour l'industrie
automobile. « On tient car on fait beaucoup de choses différentes », a précisé
le directeur. Les intérimaires ne sont que 8 au lieu de 25 l'année dernière,
mais il y a du travail tout le temps, sans périodes d'arrêt. La crise a laissé
des traces, le secteur des cylindres est le plus touché, mais « on a toujours
trouvé quelque chose », a insisté Benoit Hugele.
La société qui existe depuis 1871 (anciennement Degrave et Prouvost), rachetée par Hutchinson en 1976, est actuellement « une des dernières entreprises industrielles en Centre- Ville », son site fait partie du patrimoine industriel de Roubaix. Le Joint Français fabrique des soufflets pour aéroports depuis 1980, des pièces pour raccorder les voitures de métro, pour les tramways aussi. Certaines pièces ont servi au métro de la ville de Mexico : ce fut la 1ére commande export en 2004. » CÉCILE BRIFFAUT > Correspondante locale.
Dates
extrêmes : 1897-1988 : Importance matérielle : 222
unités documentaires ; Lieu de conservation : Centre
des archives du monde du travail ; communicable suivant les délais légaux ;
Instruments de recherche associés :répertoire
méthodique CAMT ; Notice biographique :
La teinturerie Scrépel est
fondée le 4 octobre 1862 par Emile Scrépel-Moyart et Alphonse Toussaint, sous
la dénomination Scrépel-Moyart, Toussaint et Cie, société en nom collectif. Au
décès d'Emile Scrépel, en 1891, l'entreprise est rachetée par Charles Scrépel,
fils du fondateur, et Augustine Moyart. Classée insalubre la même année,
l'usine est mise en conformité avec les règlements et reçoit définitivement
l'autorisation de fonctionner en 1894.
En 1897, avec l'entrée
dans la société d'Alphonse Scrépel, frère de Charles, l'entreprise devient
"Etablissements Charles et Alphonse Scrépel", société en nom
collectif. A la mort de Charles Scrépel en 1917, elle prend la dénomination
"Alphonse Scrépel et Cie", société en commandite simple entre
Alphonse Scrépel et Mme Veuve Charles Scrépel.
Au décès d'Alphonse
Scrépel en 1928, l'entreprise devient Société anonyme des Etablissements
Scrépel, avec pour administrateurs Benoît Roussel, Charles Scrépel fils, Paul
Delannoy et Léon Deschepper.
En 1971, l'entreprise est
devenue Société nouvelle des établissements Emile Roussel et fils et Scrépel
réunis. Dans les années 1980, elle compte encore 54 personnes, mais se trouve en
difficulté. Devenue Teinturerie industrielle de Roubaix (TIR) puis Nouvelle
teinturerie industrielle de Roubaix (NTIR), elle ferme en 1990. A la fermeture
de l'établissement, le bâtiment a été racheté par le Syndicat intercommunal de
l'agglomération roubaisienne ; le savoir-faire TIR-Scrépel a été repris par la
société Pierre Decoster et Compagnie, de La Gorgue.
L'entreprise Scrépel a d'abord été une teinturerie sur ruban, puis
s'est occupée du traitement irrétrécissable de la laine, avant de devenir enfin
une teinturerie sur bobine. actes de transformation et de modification de la
société, 1917 ; correspondance avec divers comités corporatifs, 1916-1930 ;
polices et avenants aux polices, 1910-1924 ; comptabilité, 1911-1970 ; copies
d'effets, 1908-1922 ; bons de réception de commandes sous l'occupation
allemande, 1915 ; retraites ouvrières, 1911-1928 ; dommages de guerre ;
dossiers sur la reconstruction et les extensions ; copies de lettres envoyées,
1919-1930 ; registres des entrées et sorties des productions de 1960 à 1972 ;
plaquettes d'échantillons de tissus, 1945-1955.
Catégorie : Usine de teinturerie, usine de blanchiment ; lieu-dit :
Citadelle (la) : Général-Leclerc (rue du) 81
parties constituantes : atelier de fabrication ; cour ; cheminée d'usine ;
conciergerie ; chaufferie ; salle des machines ; écuries ; bureau ; pièce de
séchage ; transformateur ; atelier de réparation ; magasin industriel ;
entrepôt industriel ; bassin de décantation ; époque de construction : 3e
quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; année : 1852 ; 1901
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu ; historique : Teinturerie fondée à
Hem en 1852 par A. Mulaton qui s' associe en 1854 à M. Screpel ; cette
association dure jusqu' en 1875, date à laquelle M. Screpel est remplacé par
les fils Mulaton ; en 1895 la maison se spécialise dans le mercerisage de coton
en flotte. description : Atelier de fabrication (épaillage chimique) : un étage
carré couvert d' un toit à longs pans à croupes ; atelier de fabrication
(salles de teinture et apprêt) : en rez-de-chaussée, sheds et sheds à croupe
avec verre et tuile flamande mécanique en couverture, murs en brique et béton
aggloméré ; conciergerie : un étage carré couvert d' un toit à longs pans
brisés.
Voie particulière. Présence de machines.gros-oeuvre : brique ; béton aggloméré ;
couverture (matériau) : tuile flamande mécanique ; verre en couverture ; étages
: 1 étage carré ; couverture (type) : toit à longs pans ; shed ; croupe ;
croupe brisée ; toit à longs pans brisés ; terrasse ; propriété privée ;
date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : patrimoine industriel ; date d'enquête : 1991 ; rédacteur(s)
: Ramette Jean-Marc ; N° notice : IA59001452 ; (c) Inventaire
général, 1991 ; Dossier consultable : service régional de
l'inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE -
Tout le monde
connait aujourd'hui la grande affaire de « vente par correspondance » qui
s’appelle La Redoute, mais peu de gens savent qu' elle est née presque par
hasard. II s’agissait alors d’écouler des stocks de laine qu'un marche manque
avec l' Angleterre avait laisses sans preneur.
La laine en
question venait de la filature de la Redoute construite en 1875 et dirigee en
1919 par les trois freres Pollet: Charles, Henri et Joseph. La bonneterie et la
vente au detail n'absorbant plus la production de la filature, ils creent une
affaire de vente sur catalogue, un secteur nouveau qui ne demande qu'a etre
explore. En 1925, un journal est publie pour inciter au tricot: Penelope,
travaux de laine et mode. II tire bientot a 600000 exemplaires. En 1928, Ie
premier catalogue sort des presses et comport era 130 pages, un peu plus tard,
quand « la Redoute » fetera sa 600 oooe eliente. En 1956 les derniers ateliers
de filature retordage et bonneterie fermeront a « la Redoute » qui deviendra la
1 re affaire de vente par correspondance en France avec, en 1980, 7 000
collaborateurs. Un record! Si l’entreprise demeure familiale, 7 % des actions
appartiennnent au personnel.
En 1961, Joseph Pollet deviendra President-directeur général
Catégorie : Filature,
usine de
teinturerie, usine de
bonneterie : Brun Pain-Les Francs (Quartier)
adresse : Paris (rue de) 220, 238 ; parties constituantes :
atelier
de fabrication ; cheminée d'usine ; salle des machines ;
chaufferie ; cour ;
puits ; vestiaire d'usine ; bureau ; poste de chargement ;
transformateur éléments remarquables : salle des
machines ; atelier de fabrication ;
chaufferie ; 4e quart 19e siècle ; 4e quart 19e
siècle ; 2e quart 20e
siècle ; année : 1884 ; 1890 ; 1945 ; auteur(s)
: Forest Marcel
(architecte) Cau Patrice (architecte)
historique : Les établissements François Masurel
frères, dont les origines à
Tourcoing remontent à 1876, érigent en 1884 une vaste
filature dans un écart
rural de l' ouest de Tourcoing, qui deviendra le nouveau quartier des
Francs,
dévolu quasi exclusivement à l' industrie, notamment
grâce à l' impulsion
donnée par l' implantation de la nouvelle gare des Francs,
construite en 1882
et par laquelle arrive laine et main-d' oeuvre belge. Une unité
de teinturerie
est adjointe à la filature en 1890. La Première Guerre
mondiale marque un arrêt
brutal dans le développement jusque là ininterrompu de la
société. En 1923 les
usines Masurel sont spécialisées dans la production de
fils fins en écrus
simples ou retors, de fils teints pour draperie, de fils retors
à torsion
spéciale gaze destinés à la fabrication de tissu
pour robes. L' atelier de
bonneterie est construit en 1945 sur les plans de l' architecte Marcel
Forest
ainsi qu' une nouvelle chaufferie. En 1958, les établissements
François Masurel
Frères produisent laine peignée et laine d' angora, et s'
occupent du
blanchiment et de la teinture des produits textiles autres que tissus
et
rubans. La bonneterie est augmentée de 4 travées en 1959.
Elle sera de nouveau
augmentée et remaniée en 1995 par l' architecte Patrice
Cau. Actuellement l'
usine appartient à la Société Anonyme des Usines
de la Blanche Porte, société
de vente par correspondance.L' atelier de bonneterie (1945)
possède deux
chaînes de fabrication symétriques situées de part
et d' autre d' un tapis
roulant (transrouleur) et de deux toboggans à rouleaux. Un
élévateur à
balancelle permet chargement et déchargement automatiques.L'
usine emploie 1700
ouvriers en 1923 pour une superficie de 5 hectares. description : La
filature datant de 1884 se compose de plusieurs bâtiments en
brique de 3 étages couverts de sheds, de sheds à croupe
et de terrasses. L'
atelier de fabrication (atelier de bonneterie) construit en 1945 sur
les plans
de Marcel Forest s' inspire de l' architecture des années 1930.
Il est réalisé
en béton armé et comporte un étage sur un
rez-de-chaussée surélevé. Sa façade
ordonnancée et continue en retour sur la rue d' Amsterdam est
ponctuée par un
avant-corps réalisant la liaison avec un atelier plus ancien.
Ses baies tout en
longueur sont divisées par des bandes filantes de béton
remaniées avant la
protection au titre des Monuments Historiques.gros-oeuvre :
béton armé ; béton
précontraint ; brique ; brique avec pierre en remplissage ;
béton (matériau) :
tuile flamande mécanique ; matériau synthétique en
couverture ; métal en
couverture ; ciment en couverture ; étages : 3
étages carrés ;
rez-de-chaussée surélevé. couvrement : charpente
en béton armé apparente ;
charpente métallique apparente ; voûte en berceau ; en
béton armé ; couverture
(type) : extrados de voûte ; shed ; croupe ; terrasse ;
état : remanié ;
propriété privée date protection MH :
2000/05/21 : inscrit MH ; observations :
refus de visite ; type d'étude : patrimoine industriel
date d'enquête : 1997 ; rédacteur(s) : Ramette
Jean-Marc ; N°
notice : IA59000257 ; (c) Inventaire général, 1997
Dossier consultable : service régional de l'inventaire
Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE
:
Laiterie industrielle : : Flocon
Blanche-Porte (Quartier) ; : Flocon (rue du) 123: entrepôt
commercial ;
imprimerie: atelier de fabrication ; écurie ; bureau ; garage ;
conciergerie ;
cour ; laboratoire ; puits ; fenil époque de construction : 1er
quart 20e siècle ; année : 1921 ; auteur(s)
: Moerman Gustave(architecte) historique : Cette laiterie est
fondée en 1921 par Jacques Masurel et Jean
Deschamps dans le souci de lutter contre la tuberculose.
Réalisée sur les plans
de l' architecte Gustave Moerman, la Laiterie Scientifique Lactella
Nutricia
Française produit lait pasteurisé, lait maternisé,
lait écrémé, babeurre, lait
battu, fromage frais, lactosérum etc. Très vite Jacques
Masurel amène au
conseil d' administration, outre des industriels tourquennois, des
sommités du
monde médical tel Oscar Lambret. La laiterie cesse ses
activités en 1958, date à
laquelle les bâtiments sont utilisés comme entrepôts
par l' Union des
Négociants en Alimentation (UNA). L' usine abrite aujourd' hui
l' imprimerie
Guillaume, la société Isol-Nord ainsi que la
Société Textile du Flocon.
Un forage de 160 mètres est réalisé en 1928 par la
société Lactella. description : L' atelier de fabrication
et les bureaux sont en brique. Ils se
composent d' un rez-de-chaussée surélevé et d' un
étage. Le toit, en terrasse,
est en béton. Les remises à charrettes sont en
rez-de-chaussée et couverts de
longs pans à croupe en bois avec tuiles flamandes
mécaniques. Les écuries se
composent d' un corps central, sur le mur-pignon duquel se trouve la
sculpture
d' une tête de cheval, et de deux bâtiments latéraux
symétriques en
rez-de-chaussée avec comble en bois à surcroît. Le
corps central, peut-être le
fenil, est couvert d' un long pans à demi-croupe.gros-oeuvre :
béton (matériau)
: béton en couverture ; tuile flamande mécanique ;
étages :
rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage
carré ; comble à surcroît ; couvrement
: charpente en béton armé apparente ; charpente en bois
apparente ; décor
: sculpture ; ferronnerie ; représentation : cheval ;
monogramme ; La
sculpture d' une tête de cheval, vraisemblablement en pierre,
orne le
mur-pignon des écuries. La lettre L en fer forgé et en
médaillon, décore les
grilles clôturant l' usine ; couverture (type) : terrasse ;
toit à longs
pans ; croupe ; demi-croupe état : établissement
industriel
désaffecté ; propriété
privée ; date protection MH
: édifice non protégé MH
type d'étude : patrimoine industriel ; date d'enquête : 1997 ; rédacteur(s)
: Ramette Jean-Marc N° notice : IA59000304 ; (c) Inventaire général, 1997 ; Dossier consultable
: service régional de l'inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du
Lombard 59800 LILLE.
Catégorie : Tissage ; Village (Le) : Lille (rue de) 1
; Caillou (ancienne rue du): bureau ; cheminée d'usine ; salle des machines ;
atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; magasin industriel ; réservoir
industriel ; atelier de réparation ; conciergerie ; cour ; portail: 1er quart
20e siècle 1905 ; 1919: maître d'oeuvre inconnu
historique : Le tissage de coton Albert Masurel est probablement créé en 1905
(date portée sur le bâtiment des machines, qui servit plus tard de menuiserie)
; de nouveaux bâtiments sont construits postérieurement (la cheminée portant la
date de 1919, et sans doute la chaufferie, analyse de l' oeuvre). Les bureaux
ont été reconstruits dans les années 1930 (analyse de l' oeuvre). Un plan de
1944 (archives privées) montre la disposition des lieux à l' époque. En 1949
(plan, archives privées), les sous-sols abritaient essentiellement les
chaudières, une salle des pompes, une cave à charbon, d' importantes caves à
tissu et une école d' apprentissage. Lorsque l' usine dépose son bilan en 1970,
elle appartient à la société Boussac-Saint frères ; elle est rachetée par les
frères Willot en 1971. Elle est totalement détruite en 1991.description : Le
plan des bâtiments du tissage Albert Masurel n' a guère évolué entre les
cadastres de 1910 et de 1939. Les principaux bâtiments étaient les ateliers de
tissage, couverts de sheds, orientés nord - ouest/sud - est ; ils étaient
constitués de deux groupes, au nord et au sud, décalés l' un par rapport à l'
autre ; leur structure interne était métallique. L' entrée principale était
située au nord, formée d' un portail en métal à deux battants fixés sur deux
piliers carrés ; deux portes piétonnes, dont celle située à gauche était murée
au moment de la démolition, se trouvaient de part et d' autre ; ces portes et
portail ouvraient sur une cour pavée ; de part et d' autre, donnaient à gauche
le garage, auquel était accolée la cheminée d' usine portant la date de 1919,
et à droite la conciergerie à un étage carré ; à pans coupés et couverts d' un
toit à longs pans brisés, ces deux bâtiments donnaient une certaine symétrie à
l' entrée et à la cour, au fond de laquelle, dans l' axe du portail, était
situé le bâtiment des machines, portant la date de 1905, construit en brique et
brique glaçurée (en encadrement de baies, en frise et en bâtons rompus) ; le
bâtiment des machines était à quatre travées à arcades en plein cintre
surmontées d' oculi, les faces latérales étant construites sur le même
principe, avec une arcade, plus haute, surmontée d' un oculus ; sa charpente
était en treillis de métal apparent. A gauche de la salle des machines se
trouvait la chaufferie. Une autre entrée était située au sud, sur la rue de
Verdun, possédant sa propre conciergerie, à un étage carré, à gauche du portail
d' entrée ; la cour était elle aussi pavée ; dans l' axe de l' entrée se
trouvaient les bureaux, à un étage carré, avec bow window à deux pans au-dessus
de la porte d' entrée ; à gauche des bureaux se trouvait le hall d' expédition
(en arrière duquel était disposé le bâtiment de rentrage, à deux étages carrés)
et à droite les ateliers de préparation des trames.gros-oeuvre : brique ;
brique glaçurée (matériau) : tuile flamande mécanique ; verre en couverture ;
matériau synthétique en couverture ; béton en couverture ; étages : 1
étage carré ; en rez-de-chaussée ; sous-sol ; 2 étages carrés ; couvrement
: charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente ; couverture
(type) : toit à longs pans ; terrasse ; shed ; toit à longs pans brisés ; état
: détruit après inventaire
propriété d'une société privée ; date protection MH : édifice
non protégé MH ; type d'étude : patrimoine industriel
date d'enquête : 1990, rédacteur(s) : Trentesaux Nathalie ; N° notice
: IA59002354
© Inventaire général, 1990 ; Dossier consultable : service régional
de l'inventaire Nord-Pas-de-Calais
Rénovations de Monuments Historiques
Si les familles du Nord furent et sont de grands bâtisseurs, certains de leurs représentants se sont passionnés pour la rénovation du patrimoine bâti; en témoignent les œuvres de Madame Six-Thiriez, grande dame qui fut à l’origine de la « Renaissance du Lille Ancien », d’Anne, Albert, Ghislain Prouvost, de Lilibeth Dewavrin qui se dévoue depuis plus de 25 ans aux « Vieilles maisons Françaises » dont elle est « Secrétaire Générale » et de certains passionnés de vieilles pierres.