les
Edouard Prouvost
« Un être tout à fait exceptionnel, d’une très grande générosité, charmant, ,profondemment bon. Ils ne vivent pas dans le Nord à cause de l’asthme ; Pauline l’emmène vivre en Tunisie en 1900, à M’Rira, entre Tunis et carthage, car le climat y est sec. Il décide de créer une industrie du vin avec une grande réussite, logeant et nourissant le personnel comme on fait dans le Nord. Rentrent en 1911 à cause de risques politiques. » Philippe Prouvost, son petit fils en 2013.
« Je vous ai dit la grande amitié qui
unissait les trois frères Amédée, Albert, Edouard Prouvost. Je voudrais
souligner surtout celle qui liait étroitement mon père et mon oncle Edouard.
Assis l’un en face de l’autre dans le même bureau, ils échangeaient à tout
instant non seulement leurs points de vue sur les affaires, mais leurs pensées
intimes. Cette communauté de mutuelle et chaude affection entre les deux frères
a eu un prolongement naturel entre leurs enfants.
Le cadre de vie était la Tunisie, M’Rira, Estaimbourg, Pecq, le Molinel, Pétrieux, Pampelone, les Charmettes.
M’Rira
Photo Ferdinand Cortyl
Nous apprenons, de Roubaix, la mort de M. Edouard Prouvost-Fauchille, président du conseil d'administration des Anciens établissements Amédée Prouvost et Cie, chevalier de la Légion d'honneur, survenue le 10 juin 1933, dans sa soixante-treizième année. Ses funérailles auront lieu le mardi 13 juin, à dix heures, en l'église du Saint-Sépulcre. Cet avis tient lieu de faire-part. De la part de Mme Edouard Prouvost, M. et Mme Robert Prouvost, M. et Mme Edmond Lefebvre, M. et Mme Jules Desurmont.
Déjà, Edouard et Albert Prouvost, propriétaires
en Tunisie, étaient évoqués à l’Exposition Universelle de 1900 à Paris :
LES COLONIES FRANÇAISES A L'EXPOSITION, Conférence faite à Lille le Jeudi 29 Novembre 1900,
Par M. A. MERCHIER, Officier de l’lnstruction publique,
Professeur agrégé d'Histoire et de Géographie au Lycée Faidherbe, Secrétaire-Général de la Société:
« Nous
voilà sur le pont Alexandre III, qui si dédaigneusement et d'une enjambée
franchit la Seine. En face de nous se déroule l'Esplanade des Invalides,
consacrée aux arts décoratifs avec ses palais trop blancs, trop mouvementés, de
style rococo, amusants tout de même.
Arrêtons-nous sur le pont pour jeter un coup d'œil sur la Seine et prendre une
vue d'ensemble des merveilles qui se pressent sur ses bords.
A notre gauche se
déroule la rue des Nations, une rue de Palais.
Nous
entrons dans le pays de la splendeur. La Belgique, l'Espagne, l'Italie ont
construit des châteaux merveilleux; l'Angleterre nous fait pénétrer dans sa vie
intime ;
l'empereur d'Allemagne a réuni au palais allemand les perles de ses
collections d'art, tout ce que les artistes français
ont fait de plus beau pour le grand Frédéric. A droite, c'est le vieux Paris
qu'il suffit de voir de notre observatoire ou du bateau qui court sur la Seine
;
y pénétrer serait gâter cette bonne impression produite sur nous par
l'enchevêtrement des clochetons, des tours, des mâchicoulis,
et nous voulons garder au vieux Paris notre reconnaissance de ce qu'il nous
masque la vue de cette hideur, de cette honteuse verrue qu'on a eu le front
d'appeler la rue de Paris !
Nous passons devant la coupole du Creusot et nous
voici bientôt au pied de la tour Eifel. On la revoit avec plaisir;
c'est une vieille connaissance qui évoque le souvenir toujours agréable de
l'Exposition
de
1889. Mais que les choses ont changé depuis cette époque. Sans doute la galerie
des Machines existe toujours, mais combien méconnaissable.
Le palais du
Trocadéro reste comme un témoin de notre Exposition de 1878, mais devenu
maintenant un simple pavillon.
Tournons-nous
vers le Champ-de-Mars. Dans trois grands palais l'Europe étale sa richesse et
sa force. Elle dit comment elle mange,
comment elle s'habille et ce qu'elle
sait. L'exposition trop peu visitée du palais des Sciences, des Lettres et des
Arts, est l'une des plus nobles chapelles de
celte grande cathédrale. Là était l'exposition de la Société de Géographie de
Lille ; cela suffit pour me convaincre que le regret exprimé par moi tout à
l'heure,
ne s'applique pas à vous, mes chers collègues.
En
face de l'Europe raffinée, au Trocadéro s'étend le monde Barbare. Tous les pays
sont réunis dans ce jardin du Trocadéro.
De tous côtés, entre les bosquets et
les allées s'élèvent des bâtisses étranges, aux murs couverts de carreaux de
faïence, aux toits bleus, rouges ou verts.
Ici ce sont des tours pointues
, là-bas des dômes et des minarets ; plus loin une sorte de château qui annonce
quelqu'un de riche et de puissant : c'est la Sibérie et l'Asie russe.
Chacun de
ces enclos est habité par des gens du pays ; il faudrait parler toutes les
langues pour s'entendre avec eux ; mais tous les enfants savent demander
un petit sou et tous les marchands savent reconnaître les mauvaises pièces
d'avec les bonnes. Les Hindous emmaillotés de coton blanc
dessinent et brodent
sans paraître penser à autre chose ; les Chinois en robe de satin attendent
dédaigneusement le client entre leurs vases de porcelaine
et leurs caniches de bronze.
J'ai
hâte de passer au pavillon de Tunisie. Nous entrons sous une grande porte où se
tiennent des Levantins qui, effrontément envoient
des baisers aux dames, et
vous proposent d'acheter du nougat sous prétexte que cela empêche de mourir.
Nous voici dans une grande cour.
A notre droite un ensemble de constructions qui rappellent les maisons élevées
dans l'oasis de Nefta. A notre gauche toute une série de petites salles.
La
première est consacrée au génie civil et aux constructions. Voici le magnifique
port de Bizerte avec son lac immense et l'arsenal
de Ferryville qui se développe au fond et compte déjà plus de 3.000
habitants. Voici le chemin de fer de Sousse à Gafsa,
dont 240 kilomètres ont
été construits en 13 mois ! Tout à côté le pavillon de l'enseignement qui vaut
bien la peine qu'on le visite : voici les plans du collège arabe de Sadiki
et des photographies nous montrant le personnel et les élèves. Voici le Lycée
Carnet qui renferme 650 enfants européens ;
le Lycée de jeunes filles qui
compte plus de 400 élèves ; mais ce qui est le plus admirable, c'est l'École
normale d'instituteurs avec des élèves français et musulmans.Grâce à elle,
il y a maintenant en Tunisie des instituteurs partout, jusque dans le moindre
village ; et à côté de l'École,
il y a l'Office postal, car tout instituteur
est doublé d'un postier ! C'est merveille de voir les photographies
qui
reproduisent les porteurs de courriers, cyclistes, cavaliers, même des facteurs
juchés
avec leurs sacs de dépêches sur des chameaux. Tout à côté la salle des
antiquités, où l'on voit des reconstructions de tombeaux ;
c'est dans une de
ces nécropoles récemment mises au jour qu'on a trouvé cette belle mosaïque qui
nous donne le portrait authentique de Virgile.
Mais entrons dans les souks,
c'est une très exacte reproduction d'une rue commerçante de Tunis : les
marchands se tiennent sous l'auvent de leur boutique étroite,
attendant et
souvent sollicitant la pratique. Des artisans travaillent devant le public ;
mais à un moment donné la rue s'élargit, nous sommes sous une sorte de hutte
que soutiennent des piliers polychromes ; c'est qu'en effet nous sommes bien
dans un marché, celui des esclaves; marché qui s'est tenu librement,
à deux pas
de l'Europe, jusqu'en 1846 : celui-là même où a été vendu saint Vincent de Paul
et dont il donne la description dans ses lettres.
Dans un coin isolé des souks, on peut même, le malin, voir le barbier qui rase
sa pratique. Mais rentrons dans la grande cour centrale.
Le fond en est formé
par une grande construction qui rappelle une des mosquées de Tunis. A l'entrée
un buste en marbre du bey semble souhaiter la bien venue aux visiteurs.
A gauche et à droite des salons maures étalent leur luxe tout oriental. Des
personnages richement costumés les animent ;
parmi eux on distingue une juive
avec un cafetan de soie orné des plus riches broderies ; un ca'id ou juge de
paix musulman qui se reconnaît à ses insignes : des doubles babouches
qui ornent ses pieds. Plus loin un étrange trophée composé avec les
montants d'un lit arabe, richement incrustés et peints,
des grands tapis de
tente, des tables, des sièges, des coffrets, do la céramique variée. Sous une
vitrine des bijoux d'allure byzantine
bien que fabriqués par les Arabes de la
Régence.
Plus loin des manuscrits précieux : dont un exemplaire du Coran, des
contrats de mariage. Toute cette salle
est un musée rétrospectif de l'art
tunisien. Les autres qui sont derrière elle ont un caractère plus prosaïque,
c'est d'abord celle consacrée aux produits de l'agriculture qui sont
sensiblement
les mêmes qu'en Algérie. J'admire en passant de magnifiques toisons qui
viennent de Potainville
et je suis tout surpris de voir de longs rubans de
laine peignée qui me donnent l'illusion d'être au peignage Amédée Prouvost ;
et
j'y suis en effet, car cette exposition est celle de M. Prouvost qui a acquis
un grand domaine dans la Régence et qui y a établi une exploitation modèle :
vigne, olivier, élevage.
La salle voisine donne l'exposition des vins de plus
en plus estimés, dont certains rappellent le goût du muscat.
Une autre salle
est celle des huiles. Toutes se ressemblent, mais je m'arrête avec complaisance
devant l'exposition de l’ Union des propriétaires français de Sfax :
c'est qu'en effet je compte parmi eux un de mes bons amis,
ancien maître
d'études au Lycée de Lille et devenu maintenant un des principaux médecins de
Versailles,
qui, toujours homme d'initiative, a su se créer là-bas une belle
exploitation
d'oliviers. La Chambre de Commerce de Sfax dans cette salle s'est fait
construire une sorte de pavillon central
où elle expose des huiles qui se
vendent sous le nom d'huile de Nice, des alfas, du savon, des éponges de
Gabès. »
Bulletin de la Société de géographie de Lille (1886): 1 ER
SEMESTRE DE 1901
«
VINS ET EAUX-DE-VIE : « Les vins occupent la première place à l'exposition
tunisienne.
Les colons français ont tenu à y faire figurer un grand nombre de
leurs produits, si justement appréciés en France,
et à prouver que cette
branche de l'activité a continué à se développer en Tunisie. »
L'exposition
la plus importante est celle de M. PROUVOST EDOUARD, de M'Rira, qui a tenu à
faire figurer
une grande quantité de spécimens des différents vins rouge,
blanc, muscat,qu'il récolte sur son domaine.
Les principaux crus sont ceux du
clos Saint-Christophe, du clos Sedjoumi,
du clos Saint-Cyprien. Ces échantillons sont accompagnés de plans et de
photographies qui donnent une idée de l'importance
du domaine de M'Rira. Créé
il y a 16 ans parle propriétaire à 10 kilomètres de Tunis, ce domaine a 2.000
hectares, sur lesquels M. Prouvost a installé de nombreux petits fermiers,
défriché 200 hectares pour les céréales, fait des plantations d'arbres
fruitiers, planté un vignoble de 165 hectares,
une orangerie, etc. Le domaine
est aujourd'hui le centre d'une population de 500 personnes. Plusieurs
récompenses,
dont en 1900 : 1 diplôme d'honneur , 1 médaille d'or, 1 grand
prix.»
Exposition universelle et internationale de Liège, 1905. Groupe XVIII.
Colonies françaises et pays de protectorat .
Rapport général (Par M. Paul
Maurel.)Maurel, Paul Impr. de Welhoff et Roche Paris 1906bnf.frVINS
L'EVEIL
ECONOMIQUE CHRONIQUE FINANGIËRE Ce qu’on dit à Paris ;
de notre correspondant
particulier Paris,'le 13 Février 1929!. Le conseil d'administration ne comprend
pas un Indochinois :
les noms de MMi Léon Adam, Bétourné, Herrmann, Leduc.
Mëurisse, Perret et
Robert Prouvost ne nous disent absolument rien, pas plus que les noms des
quatre commissaires aux comptes (quel luxe !)
parmi lesquels figure un comte de
Mazieux. La société à fait imprimer un petit tract de propagande que
-'.".nous avons sous les yeux.
Il débute ainsi : «. Les richesses minières
du Laos,
exploitées parles indigènes depuis un temps immémorial, furent en partie
reconnues parles prospecteurs européens dès,1861.
Il ne s'agissait à l'époque
que dé prospections rapides fatalement incomplètes parce qu'accomplies
dans dés
régions dépourvues dé moyens d'accès, mais suffisantes cependant
pour établir, de façon indiscutable, la présence d'importants gisements
métallifères d'antimoine,
d'argent, de cuivre, de fer, de plomb, d'étains et
surtout d'or. » Nous aimerions savoir à quels prospecteurs de 1861 la note fait
allusion..»
L'Eveil économique de l'Indochine; Saïgon puis Hanoi 1915
« Cie Minière du Laos : cette société, récemment formée au capital de 12 000
000 francs pour objet l’acquisitionet l'exploitation de gisements orifères, stannifères,
cuivreux et plomb argentifères en Indochine. Le siège est 14-16 Bd
Poissonnière et le premier conseil comprend : MM. Meurisse, P. Hermann; L, Leduéy,
A Perret, L. Adam, R Prouvost, R.
Betouroel » Écho des Mines et de la Métallurgie. Janv. » Titre : L'Eveil
économique de l'Indochine 1915.
L'Exposition
Internationale de Roubaix du 30 avril au 6 novembre 1911.
L'Exposition
Internationale du Nord de la France s'est déroulée à Roubaix du 30 avril au 6
novembre 1911. Pendant six mois, dans le Parc de Barbieux, Roubaix vivra au rythme de son exposition visitée par
deux millions de personnes. L'historien Philippe Waret raconte.
Eugène Motte et
François Roussel.
Eugène Mathon,
Florent Carissimo et Albert Prouvost.
Edouard Roussel, Félix Chatteleyn et Gilbert Sayet.
Édouard Prouvost, commissaire général des
colonies de l’ Exposition,
croqué par la presse avec l’ ensemble de son œuvre. (Extrait de la vie flamande)
Les Sections Coloniales à l'Exposition de Roubaix en 1911. Les Roubaisiens apprendront avec un vif sentiment
de satisfaction et une légitime fierté
que le Commissaire général désigné par le Ministre, n'est autre que notre très distingué concitoyen,
M. Edouard Prouvost, colonial de race,
membre du Conseil de direction du Comité National des expositions nationales, M. Ed. Prouvost, qui a puissamment contribué
à la mise en valeur, au développement économique
de notre merveilleuse colonie dé Tunisie, était admirablement qualifié
pour assumer la tâche considérable confiée
à son entregent. Notre aimable confrère, M. Paul Trouillet, directeur de l'ex- cellente « Dépêche Coloniale », vice-président du Comité national
des expositions coloniales sera son commissaire- adjoint. M. Charles Lefebvre, architecte du ministère des colonies,
est désigné spécialement pour remplir à Roubaix
l'emploi de sa fonction. (Les personnalités qui suivent,
représenteront les diverses colonies françaises : M. Gérard, directeur de l'Office de l'Algérie à Paris,
les trois départements Algériens;
le directeur de l'agriculture, du commerce et de la colonisation à Tunis, la Tunisie; M. Prudhomme, l'Indochine; M. François, l'Afrique Occidentale;
M. Rouget, l'Afrique équatoriale;
M. de Lavaissière, Madagascar. De telles désignations assurent à notre section coloniale une organisation impeccable. »
H. V« Il lui fallait un état-major digne de lui. Il l'a trouvé dans son Comité d'initiative. Ses vice-présidents : Albert Prouvost, Carissimo, Ohatteleyn,
se sont mis à l'œuvre avec un dévouement,
admirable, donnant, eux aussi, tout leur, cœur et toute leur intelligence; ils se sont .montrés à la hauteur de leur chef.
Albert Prouvost a été le fidèle compagnon d'Eugène Mathon, ne le quittant pour ainsi dire jamais, l'accompagnent dans toutes ses démarches
et l'aidant de toutes ses forces avec autant
de diplomatie e que de modestie. C'était bien l'homme qu'il fallait pour doubler son président.
Carissimo et Ohatteleyn, chacun dans ses attributions, ont rempli avec grand honneur la tâche ardue et difficile qu'ils avaient assumée à
M. Mathon remercie encore les concours particulièrement
importants de M. Edouard Prouvost, pour la Section coloniale ; MM. Jules Segard et Nelson,
pour la République Argentine ; MM. Smart et Noppenaire, pour l'Australie ; M. Pierre Flipo, pour la Nouvelle-Zélande ; Rosso et Macchi,
pour l'Italie; M. Rousseau, pour là Belgique ;
M. François Roussel, pour le concours de la Chambre de Commerce ; MM. Ternynck et Damez,
pour le concours de la Société Industrielle. M. Mathon rappelant les diverses expositions spéciales et temporaires,
qui ont été organisées, remercie
MM. Contai, Masurel, Albert Prouvost, Callier-Relof,
pour leurs expositions d'horticulture ; Damez et le Club Saint-Hubert, pour l'exposition canine ;
M. Richardson, pour l'exposition d'aviculture ; MM. Bettremieux et Burnel, pour l'exposition de chasse et de pêche. De nombreux concours
ont attiré de multiples concurrents.
On lés doit à MM. Herschulte et Delescluse pour le tir à l'arc et à l'arbalète, à M. P. Masurel pour les coqueleux,
à M. Browaeys pour les coulonneux, à M. Sonneville pour les bouleurs. La musique, grâce au zèle de MM. Catteau, René Wibaux et
Albert Despretz n'a jamais manqué.
Tous méritent aussi des remerciements. M. Motte félicite alors tout spécialement M. Edouard Prouvost, qui à réussi à faire
une exposition coloniale splendide, telle que depuis dix ans, on n'en avait pas vue. »
La Porte Monumentale se
situe au débouché du boulevard de Paris à l’ entrée principale du parc de
Barbieux. Elle est constituée par une grille de fer forgé de style Louis XVI de
seize mètres de haut et par un portique
où sont installés les guichets d’entrée. Juste derrière cette porte démarre la
partie coloniale de l’ Exposition.
De style mauresque, le palais du ministère
des colonies est consacré à la présentation générale des colonies : dioramas,
affiches, graphiques, documentation sont proposés aux visiteurs par l’ Office
Colonial.
Le palais de l’ Afrique Occidentale française
est une construction soudanaise en pisé, dont le vaste hall présente les
produits agricoles, les matières premières et les produits de l’ industrie
extractive des pays de l’ Afrique Noire. Un diaporama reproduit les scènes de
la vie africaine.
L’ Afrique Occidentale française est composée
du Haut Sénégal, du Niger, de la Guinée française, de la Côte d’Ivoire, du
Dahomey et d’une partie de la Mauritanie. Une exposition présente les arts et
coutumes des différentes tribus de ces pays.
Le palais de l’ Algérie et
de la Tunisie est composé de deux parties reliées par une galerie. La partie algérienne présente des produits
d’exportation (liège, vins, céréales, huiles). Le visiteur peut y admirer de
magnifiques panoramas du pays : Alger, Biskra et Ghardaïa…
La partie tunisienne propose des produits
agricoles et des échantillons des minerais de son sol (fer, plomb, calamite,
galène).
On y voit des vues de la propriété proche de
Tunis de M. Édouard Prouvost, commissaire général des colonies françaises à l’
Exposition.
Le pavillon de Madagascar qui n’a rien de
typique avec son mirador original, présente beaucoup d’objets de fabrication
indigène (armes locales, sagaies, bijoux, broderies), et des produits agricoles
(céréales, cacao, manioc, vanille, café, tabac). On peut y admirer des vues de
Madagascar.
Le pavillon de l’ Indochine française
représente une pagode entourée de colonnes soutenant un toit de tuiles roses
garni aux angles de cornes de buffle et de flammes.
L’ intérieur du pavillon de l’ Indochine
française est un véritable petit musée: meubles incrustés de nacre, bois
sculptés, panneaux, tableaux, soieries, bijoux, d’un incomparable cachet
artistique.
1 Robert Prouvost,
né le 24 février 1886, Roubaix ,
Photo Ferdinand Cortyl
fut « un second frère » d’Albert Eugène
Prouvost : « Entre la vie du Nord qui lui apparaissait trop placide
et une existence lui permettant de faire preuve d’imagination et d’initiative
personnelle, il n’hésita pas. Dès 1908, il
se lança dans la grande bataille de l’ huilerie. Des déboires l’ y attendaient,
mais il fit front avec un courage et une
force de caractère qui finirent par l’ emporter. Il a aujourd’hui la satisfaction de voir sa
magnifique huilerie de Lyndiane, près de Dakar, consolider chaque année une
situation de premier plan.»
« Il était officier de liaison entre deux généraux, son cheval tué sous lui, grand
blessé : on veut lui couper la jambe dans un hopital de campagne ce qu’il
refuse, se fait prendre par un taxis de la Marne, est opéré et sauvé à
Deauville. Il repart en Russie où les huileries de Roubaix et d’Odessa sont
dirigées par lui : hélas prises par les Rouges.Les deux directeurs partent
sans prendre rien avec peur.Robert fut toujours lié à l’huilerie ; stages
à Marseille où il veut s’installer après la Russie : toujours en avance de
deux générations. A Verminck et
Valabrègue à Marseille, deux sociétés valables mais mangées par les
actionnaires.En 1937, décu d’essayer le Sénégal poursuit le projet d’allier les
coopératives de production sénégalaises et celles de consommation en France
avec une société roubaisienne : ce fut un succès. Il fut un génie de la
construction. » Philippe Prouvost, son fils en 2013
« Banque de l'Union Parisienne : Avec un groupe
industriel important et l'Union industrielle de Crédit, cette banque vient de créer,
sous le litre Union Financière d'Huilerie et de Savonnerie, une Société au
capital de
5 millions, qui a pour objet de
prendre des participations dane toutes affaires
se rapportant à l'industrie des corps
gras, à la production et au commerce des
matières oléagineuses et, en particulier, dans des
affaires d'huilerie et de savonnerie. Le siège social est
8, rue
Lamennais, à Paris. Le Conseil d'administration est
composé de MM. Eugène
Mathon, président du Comité Central de la Laine,
président; Adolphe Gouin,
Jacques Valabrègue et Lange Girault, industriels à Marseille; Eugène Rasson et
Robert Prouvost, industriels à Roubaix;
Jean Coltin et Louis Feydel, ingénieur-conseil et ingénieur de la Banque de
l'Union Parisienne; Jules Delattre et Louis Agabriel, délégué général et
secrétaire général de l'Union Industrielle de Crédit. »
avec Thérèse Léonie Desurmont,
L'hôtel Gaspard Desurmont à Tourcoing
née le 25 mai 1893, Tourcoing, décédée le 1er décembre 1978, Paris (85 ans), fille de Jules Aimable Joseph Desurmont, né le 12 avril 1863 – Tourcoing, décédé le 7 avril 1919 – Cannes, marié avec Thérèse Motte 1868 : « leur collection de porcelaines et faïences était exceptionnelle de 1880 à 1920 jusqu’à la mort de son mari puis acheta jusqu’à 1930; puis cesse d’acheter: 1200 raretés dans leur hôtel du boulevard de Paris à Roubaix qui demeure encore.Essayaient de compenser l’injustice par des aides aux ouvriers.
Robert et Thérèse Prouvost vécurent de 1920 à 1936 dans l' Hôtel d'Hautpoul , au 3, Rond-Point des Champs Elysées, aussi situé au 60, avenue Montaigne à Paris, au 3° étage, cet hôtel ayant appartenu aux La Bédoyère-Bucaille.En 1936, ils ne donnèrent pas suite à la location car extrèmement cher et s’installent dans le 16°, 56, boulevard Flandrin en 1935 jusqu’à sa mort.
Nathalie Droulers- La Caze, née à Paris 8ème, arrière petite fille de Joséphine Prouvost 1845-1919, mariée en1982, Milan (Italie), avec Serge Huchet de La Bédoyère, né le 10 mai 1950, Paris VIIIème, décédé en avril 2004, inhumé le 7 avril 2004, Paris (53 ans), agent de change. Famille originaire de Bretagne. D'ancienne extraction en 1427, elle fut maintenue noble le 7 octobre 1668. Honneurs de la Cour en 1784. Comte de l'Empire en 1815. C'est le Général Huchet de La Bédoyère qui ouvrit les portes de Grenoble à Napoléon 1er au moment des Cent-Jours.
Ce
rond-point sur la plus prestigieuse
des avenues parisiennes a été tracé dès
1670, mais il n’a été aménagé que
vers
1815. Un jet d’eau y est placé en 1817, appelé
« La gerbe ». Une statue
équestre de Louis XV est envisagée en 1828, mais les
événements de 1830 font
capoter l’entreprise. A la place est édifiée une
grande fontaine, en plein
milieu du carrefour. Incompatible avec l’augmentation du trafic
hippomobile,
elle est détruite en 1854. Six bassins et leurs fontaines sont
placés sur les
côtés de la place, dont le centre est offert à la
circulation. En 1935, les
fontaines sont remplacées par des œuvres d’art du
maître verrier et bijoutier
René Lalique. Elles disparaissent en 1958, remplacées par
des modèles réalisés
par le maître verrier Max Ingrand.
« L'élégance de la tenue était à cette époque le souci
majeur des Messieurs comme des Dames. Pour vous donner une précision, il était
de règle, a partir de onze heures du matin, de porter sur les Boulevards le
chapeau haut de forme et des gants, au moins tenus a la main. Les snobs y
ajoutaient un monocle et une canne. Les grands rendez-vous de la société «
chic» étaient en fin de matinée l'Avenue du Bois et surtout la partie de
l'Avenue de Longchamp dénommée « Avenue des Acacias » ou par antiphrase « les
sentiers de la vertu ». Que de cavaliers et d’amazones! Le soir dans les
restaurants ou les salles de spectacle, l'habit et le chapeau claque étaient de
rigueur; dans les petits théâtres le smoking était toléré. Les dames étaient en
robes largement décolletées: leurs chapeaux de dimensions extravagantes étaient
couverts des plumes des oiseaux les plus rares, notamment des aigrettes.
L'hiver c'était un déploiement de fourrures, d'étoles de zibeline, d'hermine ou
de chinchilla. Comme celle de tous les jeunes ménages de tous les temps,
-notre existence de 1906 à 1914 fut intensément active : diners, soirées
dansantes, voyages fréquents à Paris, puis en aout longues vacances. Rita
animait par son entrain toutes ces réceptions et une semaine sur deux, nous
passions un large weekend dans la capitale.» Albert-Eugène Prouvost: 1882-1962
“Jules Desurmont founded Jules Desurmont Worsted Company, later Riverside Worsted Company, in 1907. Like the Lafayette Worsted and the French Worsted, the corporate headquarters remained in France and Desurmont spent little time in Woonsocket. The company built a massive mill at 84 Fairmount Street, across the street from the Alice Mill. Built of concrete with a brick veneer, the building was virtually fire proof. Desurmont Worsted spun yarn using the french process" and employed 350 people in 1910. The company was reorganized in 1935 and its name was changed to Riverside Worsted Company. It was still owned and controlled by Jules Desurmont et Fils of France.”
2 Madeleine Pauline Prouvost,
née le 16 novembre 1888, Roubaix ,
décédée le 18 mai 1963, Roubaix (74 ans), mariée le 22 mai 1907, Roubaix ,
elle et sa sœur Marcelle : « jeunes filles, jeunes
femmes, mères ou grand mères, elles ont conservé la même gaité, la même fraicheur
de sentiments.
avec Edmond Henri Lefebvre,
né le 17 avril 1885, Roubaix ,
décédé le 20 août 1949, Roubaix (64 ans), se forma comme ouvrier en tissage
d'Art, puis comme industriel.
« Depuis quarante cinq ans, nous avons
vécu ensemble une vie d’affaires idéale, sans que jamais l’ombre d’un différent
ait plané entre nous. Ton intelligence et ton jugement, ton intégrité de pensée
et d’action, ta parfaite loyauté en toute occasion, t’ont toujours valu
l’estime, la sympathie et l’affection unanimes. Ta vie entière restera un
magnifique exemple pour nos fils.
Tu as été sur cette terre, mon cher Edmond,
un grand soldat de Dieu et nous sommes certains qu’il a déjà accueilli ton âme
d’apôtre dans les sphères éternelles où elle veillera sur tous les êtres qui
t’ont été chers ici-bas, en premier lieu sur ta femme et tes enfants si
tendrement aimés.
Ton pur souvenir s’inscrira en très belle
place dans les annales de Notre nord, prodigues de dévouements à la noble cause
de la solidarité humaine. Ceux qui ont eu le privilège de vivre à tes cotés le
conserveront précieusement avec toute la force de leur inaltérable
amitié » Discours d’Albert-E Prouvost le 24 août 1949.
Sa petite fille Anne Lefebvre épousa Bernard Prouvost, des Paul-Alexandre Prouvost (branche ainée) ; son autre petite fille, Dominique Pollet épousa Dominique Odelin ; sa petite fille Madeleine Lefebvre fut mariée avec Xavier Patfoort puis avec Paul Guermonprez, dont Adèle : 1er février 2001 à Croix (Nord), Léopold: 30 août 2003 à Croix (Nord).
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Jacques et Paul Lefebvre, fils d’Edmond Henri Lefebvre 1849-1900, « sont les évadés du devoir de mémoire. On se souvient de cette espèce de jeu de piste, de feuilleton d'il y a deux ans. La Ville recherchait désespérément la sépulture de Léon Marlot à Tournai jusqu'au jour où un adjoint observateur la repéra au beau milieu du... carré militaire. Ce carré c'est, au sein de la nécropole roubaisienne, le grand rassemblement des Morts pour la France. De tous les Morts pour la France ? On ne sait pourquoi certains d'entre eux se sont échappés du lot. C'est le cas des frères Jacques et Paul Lefebvre dont la sépulture, non loin du croisement des allées 3 et 8, à l'abandon, est complètement ignorée des minutes de silence et des dépôts de gerbes du 11 novembre. Même dans l'Au-delà, l'individualisme ne paie pas. Pour retrouver la trace des frères Lefebvre ce n'est pas évident. La lime du temps estompe peu à peu sur la pierre tombale leurs noms et prénoms. Jacques et Paul Lefebvre figurent sur la branche 44 du très riche arbre généalogique Valette-Pollet accessible sur le site Geneanet. Par l'intermédiaire de ce site, nous avons vainement tenté de prendre contact avec cette famille pour en savoir plus sur Jacques et Paul. Le premier mort roubaisien de la Grande Guerre ? Geneanet et l'arbre Valette-Pollet nous apprennent néanmoins que Paul, né le 11 décembre 1890 à Roubaix est décédé le 23 août 1914 et qu'il s'était marié deux ans plus tôt à Thérèse-Léonie Desurmont qui convola en secondes noces en 1919 avec un certain Robert Prouvost. Décédé le 23 août 1914, Paul est l'un des premiers morts roubaisiens de la première guerre mondiale si ce n'est le premier. Son frère, Jacques né en 1888 et mort le 5 octobre 1918 pourrait être l'une des dernières victimes militaires roubaisiennes de la grande boucherie du début du XXe siècle. Au-delà de la généalogie, le site memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr nous en apprend un peu plus sur les frères Lefebvre, le webmaster de ce site prenant la peine de nous communiquer les fiches de confirmation des décès établies respectivement les 17 et 18 décembre 1919. Près de Namur, il apparaît ainsi que le sergent Paul-Marie-Joseph Lefebvre (matricule 03708-5512) a été « tué à l'ennemi » à Saint Gérard en Belgique. Une mort presque logique. Dès le début de la guerre, l'Allemagne se jette sur la Belgique mais sa progression est enrayée par les Belges et par les régiments français envoyés en renfort dont le 43e d'infanterie de Lille auquel appartient Paul qui s'interposent autour de Namur et notamment à Saint-Gérard. Cette bataille de Namur au cours de laquelle, le Reich utilisa la grosse artillerie n'était que la préfiguration des combats meurtriers qui se succédèrent durant quatre ans. Pour ce qui est de Jacques Théodore Lefebvre, les documents militaires nous apprennent que le 5 novembre 1888, il avait le grade de sous lieutenant (matricule 3863-6511) et appartenait au service automobile du 8e escadron du train. Il est mort dans une ambulance des suites d'une maladie contractée au front. À Fresnoy la Rivière, non loin de cette forêt de Compiègne où quelques semaines plus tard allait être signé l'armistice... ». Vu du côté allemand, le siège de Namur marqua le début de la Grande guerre. C'est là que le sergent Paul Lefebvre fut tué. Ci dessous, la sépulture des frères Lefebvre qui s'enlise dans l'oubli.
Germaine Lefebvre, soeur d'Edmond, née le 5 novembre 1886,
Roubaix,décédée le 5 septembre 1973, Roubaix
(86 ans), mariée le 16 septembre 1905, Roubaix, avec Jean
Prouvost, fils d’Albert Félix Prouvost 1855-1916, né
le 24 avril 1885, Roubaix,décédé le 17 octobre 1978, Yvoy-le-Marron (41,
Loir-et-Cher) (93 ans), industriel textile, propriétaire et directeur de
journaux, homme politique.
-Association "Le
Paris du Nord" 協會 "北部巴黎
3 Marcelle Prouvost,
née le 23 juillet 1893, Roubaix ,mariée
le 29 juin 1912, Roubaix ,
avec Jules Desurmont,
né le 25 juillet 1889, Tourcoing, qui
fut « de la plus sure amitié » pendant des décennies avec
Albert-Eugène Prouvost.
Julien I Auguste Desurmont 1810-1856
&1835
Laurence Wattinne 1814-1870
|
Jules II Louis Desurmont 1838-1918 &1862
Clémence Dumanoir 1841-1909
|
Jules III Aimable Joseph Desurmont 1863-1919
&
Thérèse Motte 1868
|
Jules IV Desurmont 1889 &1912
Marcelle Prouvost 1893
|
Jules V Edouard Desurmont +1941
Eclaireur Skieur au 18° BCA
Médaille militaire,
Croix de guerre
Blessé le 24 juin 1940,
Mort le 1° avril 1941
Edouard Joseph Prouvost, né en 1861, décédé en 1933 (à l'âge de
72 ans).
Marié avec Pauline Elisa Fauchille, née le 26 juin 1865, Lille
(59, Nord), décédée le 13 octobre 1954, Paris (75) (à l'âge de
89 ans), dont
Eugène Motte (né le 26 mai 1910 et décédé le 18 avril 1983), fut industriel et sénateur de l'Union pour la nouvelle République
du Nord
de 1959
à 1965.
Descendant de l'industriel Eugène Motte de Roubaix,
Eugène Motte appartient à une grande dynastie bourgeoise très engagée dans la
vie politique et économique locale et nationale. Après le baccalauréat, il ne poursuit pas ses études et
préfère participer à la gestion des affaires familiales. Il fréquente dans les
années 1930 l'Union républicaine démocratique qui
représente les Modérés dans le Nord.
Affecté dans le Train des équipages en 1939 au grade de maréchal des logis, il est fait prisonnier à Rennes et s'évade.
Il est démobilisé en décembre 1940
à Nice.
Après la guerre, il rejoint le Rassemblement du peuple français (RPF)
dont il est l'un des soutiens financiers. Membre du conseil départemental du
RPF, il en devient conseiller national de 1951 à 1953, et préside la commission
générale d'études de la production industrielle et commerciale, tout en
siégeant au conseil d'administration de l'hebdomadaire régional Rassemblement
du Nord de la France. Membre de la chambre de commerce de Roubaix, du bureau du
syndicat des peigneurs de laine, administrateur du syndicat patronal textile de
Roubaix-Tourcoing, président d'honneur de la société mutualiste Nadaud, il
croise les réseaux d'influence et les positions de pouvoir. Élu conseiller
municipal de Roubaix
à partir d'avril 1953,
il reste fidèle au gaullisme en rejoignant les Républicains sociaux. Il est
membre du comité directeur de ce petit parti durant la « traversée du
désert » du général de Gaulle. Il se présente aux élections
sénatoriales du 26 avril 1959 sur une liste d'Union républicaine et est élu
sénateur du Nord1.
Un de ses frères, Bertrand Motte, est de 1958 à 1962 député du Centre national des indépendants et
paysans de Roubaix. Sur un plan familial, son fils ainé Eugène Motte se
suicide sans laisser de descendance à la fin des années soixante ; en
1976, il aura un petit-fils du même nom. À partir de 1965, Eugène Motte se consacre
à ses activités industrielles dans sa région d'origine jusqu'à sa mort. »Wikipedia
La filature Jules Desurmont et fils est
construite en 1896. Des agrandissements successifs ont lieu en 1902 et 1907,
notamment sur l' emplacement de la rue de l' Epinette qui est repoussée jusqu'
à la voie de chemin de fer. En 1911, sur les plans de l' architecte Georges
Forest, est construit un nouveau bâtiment de filature auquel est accolée une
tour polychrome portant la date et le monogramme JDF. Une nouvelle extension
atteint la rue d' Elbeuf en 1929. La société Jules Desurmont et fils réalise
alors, outre la filature de laine, la confection d' articles de bonneterie tels
que chaussettes, chandails, maillots de bain, etc. Elle possède une autre
filature située à Wattrelos. René Vincent (1879-1936), grand dessinateur et
aquarelliste publicitaire, illustre, en 1930, un ouvrage commercial pour la
société Jules Desurmont. Malgré la destruction de quelques ateliers et de la
salle des machines, l' usine a gardé son intégrité. Elle continue à l' heure
actuelle sa production de laine peignée.
En 1896, la filature actionne 13500 broches à
retordre pour une production annuelle de 600000 kg. En 1902 ce nombre est porté
à 24500 pour une production de 1150000 kg. En 1930, elle compte 94400 broches
pour une production de 3800000 kg. A la veille de la Première Guerre mondiale,
le matériel de la filature se compose de 40000 broches de renvideurs et
continus à filer, celui de la retorderie est de 14000 broches de moulineuses.
La surface globale est de 70000 m² de surface bâtie.
L’entreprise emploie 2650 ouvriers en 1914.
Thierry-Prouvost-蒂埃里·普罗沃 Pour vous, les princes !-为了您,王子!Manufactures Royales du Dauphin 皇家海豚工廠
Association
" Le Paris du Nord" 協會 "北部巴黎