Les châteaux  de l’ industrie

" Depuis Charles Quint, les mêmes familles dominent la Fabrique Roubaisienne

Pollet, Mulliez, Prouvost, Van Reust (qui devient Voreux), Leclercq, Roussel, Fleurquin, Florin, Malfait

Elles assurent la majorité de la production." Hilaire-Trénard: Histoire de Roubaix"

Jean Buzelain put écrire, en 1625, dans sa Gallo-Flandria, sacra et profana: " Roubaix, bourg ancien et noble sous beaucoup de rapportssa dignité de Marquisat, son vieux chateau, la multitude de ses habitants, ses manufactures de draps, son église paroissialeson hopital, sa forme de ville concourent à lui donner un air de grande beauté et de richesse." Hilaire Trénard

 

Le curé Jacques Legroux déclare en 1714 : « le bourg de Roubaix est considérable et ancien ses manufactures le rendent célèbre plus que bien des grandes villes en France, en Espagne et ailleurs ».

 

S'ils descendent d'une lignée installée à Wasquehal  (Jehan, fils de Willaume, ci dessus) et les environs, tous les Prouvost actuels descendent cognatiquement des Prouvost des Huchons dont les terres se situaient autour du fief des Huchons; dès 1469, ces ancêtres furent liés à l’ activité textile: Jehan Prouvost était l’ échevin de Pierre de Roubaix  qui avait accordé à la ville, par l’ intermédiaire du duc charles de Bourgogne, l’autorisation de "filer draps de toutes laines." 

On ne connait pas les fabriques de l’Ancien Régime; on sait que la fabrication était le plus souvent réalisée au domicile des artisans.

Charte-drapiers-Jehan-Prouvost-Pierre-de-Rouabix, Jean-de-Langlee

 

Prouvost-textile

La Manufacture Royale du Dauphin 

Chateau de Beaupré Durot

 

Catherine-Françoise PROUVOST (1752-1801) épousa, le 30 avril   1782, François Joseph DUROT 1747-1815, fils d’Arnould-François DUROT, bourgeois de Lille, remarquable exemple de parcours proto-industriel

sa vie intense a été racontée par Alexis Cordonnier dans son article : « Une industrie d’art au siècle des lumières : l’ indiennerie DUROT (1765-1790) : il créa ou racheta avec ses enfants et gendres Prouvost, Leperre

de Lagarde les: Manufacture Royale des toiles peintes, indiennes et papiers peints , Manufacture Royale de Mousselines d’Houplines, Manufacture Royale de verres Il est le beau-père de Louis-François LEPERRE-DUROT

fondateur de la  Manufacture Royale de porcelaines de Monseigneur le Dauphin. Les Manufactures furent installées au chateau de Beaupré, à Haubourdin, propriété du comte de Roncq et celles de porcelaine place de Gand à Lille.

    Brasserie Prouvost Tourcoing

Cette brasserie malterie, 36, 38 rue des Ursulines à Tourcoing, est fondée vers 1790 par M. Prouvost et reprise à une date inconnue par ses enfants qui en maintiennent l’ activité jusqu'en 1869. A cette date et jusqu'à la fin 19e siècle, elle appartient à la famille   Plouvier Desurmont, qui en fait une des brasseries les plus importantes de la ville. Elle est rachetée vers 1900  par M. Lepers Dalle qui l’ exploite sous l’ appellation Brasserie Jeanne d'Arc jusqu'en 1920. Un puits artésien y est foncé en 1912. Propriété, en 1928, de la société Delahousse (négociant ?) , elle abrite de 1930 à 1958 la filature de laines peignées Edouard Duprez et fils. En 1964, elle est occupée par la Société Civile Immobilière pour l’ Apprentissage, puis E.P.I., puis, en 1996, par l’ école des Beaux-Arts de Tourcoing. La brasserie Plouvier effectue, en 1897, 7 à 800 brassins par an. La famille Desurmont possède, au cadastre de 1895, 3 logements ouvriers rue des Ursulines et 6 rue Houchard à Tourcoing.

Tissage mécanique Henri Prouvost

tissage-henri-prouvost

 

Prouvost Henri Duval Hayem Notelet - Tissages mécaniques - 19350413 - lettre - Copie

 

Tissage mécanique Paul Prouvost

1908, Tissus unis & fantaisie pour robes,  
tissage-Paul-Prouvost
1890, Tissus, nouveautés pour robes et confections

 

Usine Prouvost-Dalle

Charles-Prouvost-

Prouvost-St-Luc-1952

Prouvost-St-Luc-1952

En 1926, au moment de son mariage avec Melle Hélène Dalle, il reprend en association avec son beau-père, Mr Charles Dalle, la firme Dubois et Roussel qui devient la S.a.r.l. Prouvost-Dalle & Cie. A Thumesnil, qu’il habitera 10 ans, il occupera rapidement une place prépondérante sur le plan social comme sur le plan politique. Il est candidat aux élections municipales cantonales et au Conseil  d’Arrondissement. En I936, désirant donner à sa famille  une maison plus vaste, il s’installe à Lambersart, au grand regrêt des habitants de Thumesnil . Jusqu’à la guerre de 1940, c’est la progression continuelle de son entreprise: création d’un dépôt à Marseille, début de l’ usine de Wattignies, extension de plus en plus importante dans la grande industrie et les Administrations. Comme officier de réserve, il était affecté à un régiment d’active et, de 1926 à 1940, il est souvent rappelé pour des périodes~ quatre fois entre 1938 et 1939. Il se fait, à ce moment-là- de nombreux amis dans l’ armée. Mobilisé en Août 1939, il est, en Avril  1940, renvoyé provisoirement dans son foyer, comme père de six enfants: il était accablé de ne pas avoir pu faire son devoir. Sa nomination au grade de capitaine de réserve, qui fut effective, fut victime d'un bombardement. Avant l’ évacuation, sur ordre du Ministère de l’ Air, il doit ouvrir une usine de repli. C’est le début de l’ usine de Laval. C’est à son beau-frère Roger Ponroy, (aidé en 1941 de M. Caillerez) que Charles en a confié la création et la direction. Il en a été le directeur de 1941 jusqu'à la disparition de l’ usine en 1956. Durant toute la guerre, il est Président du Syndicat des Fabricants de Couleurs et Vernis. Par son activité débordante et ses initiatives heureuses, il fit beaucoup pour l’ approvisionnement régulier de la Corporation en matières rares.

Il met en route les usines de Créteil; Marseille, puis Wattignies. En 1948, il entreprend un voyage d’études aux Etats-Unis avec un groupe de confrères et, au retour, appliquera dans son affaire des idées intéressantes, des conceptions plus modernes qui avaient attiré son attention. À partir de I95I, il réalise un important programme de concentration: vente de l’ usine de Créteil et surtout agrandissement de l’ usine de Wattignies où il commence à transférer le siège social de Lille. La dernière étape de la concentration sur Wattignies était la construction des bureaux; les plans lui sont soumis en février. Il n’en verra malheureusement jamais la réalisation.

 

 Tourcoing :usine de préparation de produits textiles

(peignage de laine) Dervaux Lamon, puis Jules Lamon et fils, puis Lamon Louage, puis Jules Lamon, puis A. Lamon et fils puis usine d'impression sur étoffes M. C. et R. Prouvost ; actuellement immeuble à logements et magasin de commerce19e s.;20e s.

 

Ensemble textile Amédée Prouvost et Compagnie

à Roubaix

Catégorie : Ensemble textile ; oeuvre située en partie sur la commune : Wattrelos aire d'étude : Nord
adresse : Oran(rue d')149 ; Cartigny(rue de)154 ; parties constituantes : filature (étudiée) ; usine de préparation de produits textiles (étudiée) ; stade ; cité ouvrière ; logement patronal ; cantine ; époque de construction : 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
année : 1852 ; 1865 ; 1892 ; 1911 ; 1927 ; 1951
historique : C' est en 1852 qu' Amédée Prouvost et les frères Lefebvre-Ducatteau fondent, en créant autour de l’ église Saint-Martin de Roubaix un des premiers peignages mécaniques, la Société Amédée Prouvost et Cie. En 1865,  ils érigent le peignage de la rue du Collège. En 1892, la société Amédée Prouvost et Cie devient société anonyme et construit les peignages de la rue de Cartigny et de la rue d' Alger, le long de la voie ferrée amenant laines brutes et charbon. En 1911,  une filature est construite rue d' Oran : la Lainière de Roubaix. Lors de l’ occupation allemande, au début de la Première Guerre mondiale, toutes les unités sont vidées de leur matériel. L’ activité reprend 8 mois après l’ armistice mais c’est seulement en 1920 que l’ ensemble des usines sera remis en état. En 1927, afin de concentrer les activités, l’ unité de la rue du Collège est abandonnée et le Peignage de Wattrelos érigé. Une centrale électrique est également construite afin d’alimenter cette nouvelle unité, le Peignage Amédée Prouvost, et la Lainière de Roubaix. Nouvelle interruption en 1940. En 1951, le peignage dit de Blidah situé à coté du peignage de Cartigny est reconstruit et fait pendant à celui de Wattrelos duquel il est séparé par la voie ferrée. Blidah travail le des fibres longues sur des peigneuses circulaire Lister, le peignage de Wattrelos des fibres courtes sur des peigneuses rectilignes Heilmann ou Schlumberger.
L’ oeuvre sociale des Ets Amédée Prouvost est exemplaire tant par sa précocité que par son importance. Une première cité de 350 maisons est érigée en 1868, une caisse de retraite est créée en 1896. En 1923, un stade est inauguré ainsi qu’un restaurant communautaire en 1926 et une coopérative en 1931. Entre les deux guerres, plusieurs sociétés d’habitations à bon marché furent créées et financées par le Peignage et la Lainière. D' autre part, la Lainière assure la formation des apprentis. Propriété d'une société privée ; type d'étude : patrimoine industriel
date d'enquête : 1996 ; rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc ; N° notice : IA59000488 ; (c) Inventaire général, 1996
Dossier consultable : service régional de l’ inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE –

La Lainière, « c'était une ville dans la ville, une cathédrale textile ; lors de la fusion entre La Lainière et Masurel, il y avait plus de 9 000 personnes dans l’ entreprise. Il y avait de tout dans l’ usine, une véritable vie  sociale... On se souvient du couloir de la brasserie, avec une coopérative. On allait prendre les commandes dans les ateliers. » On était dans l’ exacte illustration du patronat paternaliste, avec la coopérative, les logements, le stade « un des plus beaux de France » et surtout cette Maison de l’ enfance, devenue aujourd'hui centre social dans ce quartier qui porte encore la marque de l’ ère Prouvost. »

 
 

Peignage (de laine) Amédée Prouvost dit de Cartigny

à Roubaix

Amedee Prouvost

La centrale de la Lainière de Roubaix

Usine de préparation de produits textiles, oeuvre située en partie sur la commune : Wattrelos
aire d'étude : Nord, adresse : Cartigny (rue de)154, édifice contenant : ensemble textile Amédée Prouvost et Compagnie, parties constituantes : atelier de fabrication ; atelier de réparation ; cheminée d'usine ; conciergerie ; entrepôt industriel ; aire des matières premières ; hangar industriel ; laboratoire ; local syndical ; magasin industriel ; pièce de séchage; quai; réservoir industriel; station d'épuration; voie ferrée; bureau; bureau d'études; passerelle; centrale électrique, époque de construction: 3e quart 19e siècle, année : 1892 ; 1920 ; 1927 ; 1951 auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu

En 1851, Amédée Prouvost et les trois frères Louis, Jean et Henri Lefebvre créent le peignage Amédée Prouvost et compagnie à Roubaix. En 1910, les descendants des fondateurs décident de procéder à une ouverture de leurs activités dans deux directions : en amont avec la création d'une filature « La lainière de Roubaix » et en aval avec une maison de négoce « Prouvost et Lefebvre ». En 1951, la société holding Prouvost SA est constituée. Elle devient le leader de la profession de négoce et transformation de la laine. Le Peignage Amédée est le chef de file de la division peignage du groupe, division composée d'usines en France et à l’ étranger.

Le Peignage Amédée a fermé définitivement ses portes en 1999.

SAP (Société Amédée production) a été créée en février 1997 et repris en partie le personnel et les activités du Peignage Amédée. La société a été mise en liquidation fin 2000.
Historique : Le peignage Amédée Prouvost dit de Cartigny est érigé en 1892. Pillé lors de la première guerre mondiale, il ne reprend son plein régime qu’en 1920. En 1927,  l’ énergie lui est fournie par une toute nouvelle centrale électrique commune au groupe. Nouvelle interruption en 1940. En 1951,  l’ obsolescence du peignage dit de Cartigny amène le groupe à ériger à côté de ce dernier, un nouveau peignage dit de Blidah travaillant les fibres longues sur des peigneuses circulaires de marque Lister. En 1996,  la société est acquise par le groupe Chargeur. En 1951, le peignage couvre, en 1951, une surface de 12 ha scindée, par la voie de chemin de fer, en deux parties reliées par une passerelle. Sur le territoire de Roubaix : les peignages dits de Cartigny et de Blidah. Sur celui de Wattrelos le peignage dit de Wattrelos ainsi que la centrale électrique. Le peignage emploie 1900 ouvriers. Les trois quarts de la laine brute viennent d’Australie et de Nouvelle-Zélande, le reste du Cap ou d' Amérique du Sud. Chaque jour, douze wagons déversent environ 1000 balles de laines de 150 kg chacune. La laine est triée à la main par 250 ouvriers appelés trieurs, puis débarrassée de ses impuretés et lavée dans des colonnes de 30 m de longueur, composées de cinq bacs de lavage. Essorée dans des presses à rouleaux puis séchée, la laine a perdu 50% de son poids. Elle est alors cardée et peignée. Les fibres longues seront travail lées sur des peigneuses circulaires Lister, les fibres courtes ou normales, sur des peigneuses rectilignes Heilmann ou Schlumberger. Les fibres trop courtes ou blousse, seront rejetées pour être incorporées dans les tissus de laines cardées ou le feutre. 190 peigneuses circulaires et 80 peigneuses rectilignes sont en service dans le peignage. La laine peignée est alors chargée d’électricité statique. Il faut alors l’ étirer, la doubler et la paralléliser, c' est le gill-boxage, puis la retremper dans une solution savonneuse et l’ étirer : c' est le lissage. L’ atelier mécanique occupe 126 ouvriers. La centrale composée de 5 chaudières et de 2 turbo-alternateurs de marque Brown Bovery, occupe 35 ouvriers et transforme en énergie (vapeur ou énergie électrique) 40000 t de charbon par an.
description : La centrale électrique (G) a 5 étages carrés, des murs en pans de béton avec de la brique en remplissage. Le toit comprend une terrasse, un toit à longs pans couverts de verre et de tuile flamande mécanique et surmonté d' un lanterneau et d' un extrados de voûte ; la cheminée, en béton, est de type Monnoyer; Le magasin industriel (E) et les bureaux (A), dans le prolongement, ont 2 étages carrés, des murs en brique. Ils sont en sheds couverts de tuile flamande mécanique et de verre ; Le magasin industriel (I) a 2 étages carrés, des murs en brique et sont couverts de sheds, de tuile flamande mécanique et de verre ; Un appentis couvre les accès de chargement/déchargement sur la voie ferrée. gros-oeuvre : brique ; pan de béton armé ; pan de fer ; béton ; couverture (matériau) : verre en couverture ; tuile flamande mécanique ; étages : 5 étages carrés ; couvrement : charpente en béton armé apparente ; charpente métallique apparente ; couverture (type) : toit à longs pans ; croupe ; shed ; lanterneau ; terrasse ; extrados de voûte ; appentis ; escaliers : monte-charge ; état : menacé ; établissement industriel désaffecté ; propriété d'une société privée. date protection MH : édifice non protégé MH ; type d'étude : patrimoine industriel ; date d'enquête : 1996 rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc ; N° notice : IA59000486 ; (c) Inventaire général, 1996 ; Dossier consultable : service régional de l’ inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE

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André Félibien : Description de la grotte de  Versailles,  Paris, Imprimerie Royale, 1679 ; RELIURE DE l’ EPOQUE. Maroquin rouge, armes royales au centre, filets et fleurons au chiffre royal en écoinçons, dos a nerfs orne du chiffre royal répété, tranches dorées; Ex-dono  gravé: "A Monsieur Albert Eugene Prouvost à l’ occasion du Centenaire du Peignage Amédée Prouvost, les collaborateurs, employés, contremaitres et ouvriers, en témoignage de leur reconnaissance et de leurs sentiments dévoues", suit une longue série de signatures manuscrites à l’ encre et au Bic sur Ie recto et le verso du feuillet blanc portant cet ex-dono. Collection M Ghislain Prouvost, Sotheby’s, 9-12-2005, n°42

 

 

Filature (de laine) Prouvost et Cie

dite La Lainière de Roubaix à Roubaix

 Jean-et-Jacques-Prouvost 

Vue aérienne Lainière de Roubaix

Catégorie : Filature, oeuvre située en partie sur la commune : Wattrelos, aire d'étude : Nord, adresse : Oran(rue d')149, édifice contenant : ensemble textile Amédée Prouvost et Compagnie, parties constituantes : bâtiment administratif d'entreprise, époque de construction : 1er quart 20e siècle, année : 1911 ; auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu
historique : Filature dite La lainière de Roubaix appartenant à l’ensemble d' industrie textile Amédée Prouvost. La filature La Lainière est fondée à Roubaix en 1911 par Jean Prouvost, petit-fils du fondateur du peignage Amédée Prouvost. Elle est reliée au Peignage Amédée Prouvost par le chemin de fer. Prenant rapidement de l’  ampleur, elle devient une des plus importantes filatures françaises produisant laine à tricoter et fil pour tissage sous la marque des deux béliers à cornes d' or. Pillée pendant la Première Guerre mondiale, la production reprend au début des années 1919. La petite filature initiale s' est alors considérablement agrandie. La marque au Pingouin, qui aura un rayonnement mondial, est crée en 1927.

En Europe, la franchise s'est principalement développé à partir de la France (le premier système revenant aux laines Pingouin, création du Groupe Prouvost).

« Au début des années 1970, La Lainière gère vingt-cinq sociétés telles que Pingouin, Stemm, Rodier et Korrigan, Prouvost-Masurel, les tissages Lepoutre. Elle se transforme en holding en 1973 (groupe VEV) ; elle représente alors 2,4 milliards de chiffre d' affaires. Le secteur du fil à tricoter entre en crise. En 1980 La Lainière fusionne avec le groupe Prouvost SA. En 1986. elle ne conserve plus que la branche filature (fils à tricoter Pingouin, Welcomme). Elle représente encore 1,5 milliards de chiffre d' affaires. Au cours des années 1980, les ventes de laine à tricoter accusent des baissent considérables. Malgré des tentatives notamment en spécialisant ses entreprises dans la confection, le groupe Prouvost SA s' effondre conduisant à la vente de La Lainière en juin 1993. Des installations ne subsistent, à l’ heure actuelle que le bâtiment des services commerciaux.
La lainière occupe en1951 une surface de 17 ha divisés en 4 grands secteurs par deux rues couvertes se coupant à angle droit. Les services commerciaux,  l’ atelier mécanique, la filature de laine cardée et la retorderie occupe le quart sud ouest, la teinturerie sur peignée, le calibrage et la préparation, le quart sud-est. La filature occupe la partie nord-est. Le long de la voie ferrée, au nord ouest se trouvent le pelotonnage, le moulinage, la teinture sur fil et l’  atelier de tricotage (chaussettes Stemm). En 1951, l’  usine comprend 100.000 broches et emploie 4000 ouvriers en équipes doubles. La production mensuelle atteint jusqu' à 500 t.
description : Les services commerciaux, seuls vestiges de la Lainière, occupent un bâtiment de deux étages, en brique, de 18 travées sur 14. Il est couverts de toits à longs pans à croupe.» http://www.histoirederoubaix.com

 gros-oeuvre : brique, couverture (matériau) : tuile flamande mécanique, étages : 2 étages carrés, couvrement : charpente en bois apparente, couverture (type) : croupe ; état : vestiges ; restauré, propriété d'une société privée, date protection MH : édifice non protégé MH ; type d'étude : patrimoine industriel, date d'enquête : 1996 , rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc ; N° notice : IA59000487, (c) Inventaire général, 1996, Dossier consultable : service régional de l’ inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE

La filature La Lainière est fondée à Roubaix en 1911 par Jean Prouvost, petit-fils du fondateur du peignage Amédée Prouvost.

La petite filature d'origine, pillée par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale, est reconstruite et considérablement agrandie, en 1919. La Lainière de Roubaix devient la filature la plus moderne d'Europe et emploie jusqu'à 8 000 personnes. L’ essor est donné par le lancement des laines "Pingouin", à partir de 1923, à travers un réseau de magasins en franchise, idée alors novatrice. Au début des années 1970, La Lainière gère vingt-cinq sociétés telles que Pingouin, Stemm, Rodier et Korrigan, Prouvost-Masurel, les tissages Lepoutre. Elle se transforme en holding en 1973 (groupe VEV) ; elle représente alors 2,4 milliards de chiffre d'affaires. Mais le secteur du fil à tricoter entre en crise, et l’ expansion du groupe à l’étranger (Espagne, Tunisie, Hong-Kong, Porto-Rico) se révèle onéreuse. En 1977, la Lainière annonce 200 licenciements. Malgré une restructuration (fermeture du site de Tourcoing et rapatriement de toute la production à Roubaix), l’ entreprise reste en difficulté. En 1980, Christian Derveloy, directeur de La Lainière, obtient la fusion de la société avec Prouvost SA, Prouvost-Lefebvre et la SAIT, sous la raison sociale Prouvost SA. Ce groupe éclate en 1986 en deux sociétés distinctes. Le secteur vêtements (Rodier, Vitos, Stemm...) constitue la société Intexal. La Lainière ne conserve plus que la branche filature (fils à tricoter Pingouin, Welcomme, Pernelle ; fil industriel de bonneterie et tissage ; filiale Christory). Elle représente encore 1,5 milliards de chiffre d'affaires. Ce chiffre s'effondre au cours des années 1980. Malgré des tentatives de redressement, les ventes de laine à tricoter, qui représentent 40 % du chiffre d'affaires, diminuent de 50 % en 1988-1989. Les effectifs se réduisent au rythme des cessions et des fermetures de sites : 3 000 ouvriers en 1988, 2 000 en 1989. En 1989, après un nouveau licenciement de plus de 750 personnes, un plan industriel est mis en place. Deux axes de production seront privilégiés : le réseau Pingouin (laine et pulls), avec diminution du nombre de points de vente ; le fil  industriel, avec une forte réduction de la production. Mais ce plan ne suffit pas à redresser la situation. En 1991, La Lainière doit encore licencier 200 salariés. En juillet 1991, Pierre Barberin, nouveau PDG de Prouvost SA, décide de spécialiser ses entreprises dans la confection. La Lainière (sans la marque Pingouin, qui a été filialisée) est désormais en sursis au sein du groupe. Les effectifs passent à moins de 1 000 employés entre 1991 et 1993. Cette situation aboutit à la vente de La Lainière en juin 1993 : elle est rachetée par la filature de l’ Espierre, société belge dont le directeur, Filip Verbeke, se spécialise dans le rachat d'entreprises en difficulté dans le nord de la France.

 
la Cité Amédée Prouvost

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 entre le Crétinier et la Martinoire. Cette cité, également appelée "Cité jardin" date des années 1930. Sa construction découle des lois sociales à l’ initiative du patronat de notre région. C'est en effet dans notre région qu'ont été créés le CIL (comité interprofessionnel du logement), les HBM (habitations à bon marché, puis HLM, habitations à loyer modéré) pour ne parler que des lois sociales en rapport avec le logement. Ces maisons louées aux employés et ouvriers disposaient toutes d'un très bon niveau de confort pour l’ époque : chauffage central, baignoire et jardin. Initialement, tous les greniers communiquaient entre eux, ce qui permit la fuite de quelques résistants lors de la Seconde Guerre mondiale.

Lainière de Roubaix : plongée au coeur d'un passé encore présent, Par Wilfried  Hecquet. Pendant deux heures, les participants ont revécu l’ histoire de la Lainière. L’ office de tourisme de Wattrelos organisait hier matin une visite de deux heures autour de la Lainière de Roubaix. Environ 80 personnes, parmi lesquelles d'anciens employés, se sont passionnées pour cette plongée dans l’ histoire d'un site qui a profondément marqué la vie des habitants du secteur. Ils étaient environ 80, réunis hier à 10 h devant la Boîte à Musiques, à la limite de Wattrelos et de Roubaix. Pour les accueillir, Rita Catena, de l’ office de tourisme wattrelosien, qui a mené cette visite en compagnie d'une mémoire vivante de la lainière : Georges Dubois. L’ histoire personnelle de cet habitant du quartier et ancien employé de la Lainière, est intimement liée à celle du site.

« Hier matin, on s'est d'abord arrêté face à la friche Amédée-Prouvost. C'est de là que tout est parti, avec la création du peignage Amédée en 1851. Rue du Fort, d'abord, puis rue de Cartigny en 1893, et enfin vers Wattrelos en 1925. Aujourd'hui, la partie wattrelosienne a été rasée, mais les bureaux, côté Roubaix sont toujours debout. « C'est ici que l’ on travaillait la laine après la tonte », nous rappelle-t-on. Cette laine, venue de Nouvelle-Zélande, d'Australie ou encore d'Amérique du Sud, était donc triée, puis lavée et peignée avant de partir en filature. À deux pas de là, justement, sera érigée la filature de la Lainière. C'est Jean Prouvost, le petit-fils d'Amédée, qui lance l’ entreprise en 1911, avec 300 ouvriers. Passée la « parenthèse » de la Première Guerre mondiale, et l’ entreprise va se développer rapidement, jusqu'à atteindre une renommée mondiale. En 1927, c'est ici qu'est née la fameuse marque Pingouin. Rita Catena nous confie l’ anecdote : ce nom a été choisi par « un collaborateur de Jean Prouvost, dont le fils lisait une bande dessinée très en voguer à l’ époque, Zig et Puce, dans laquelle figurait le personnage d'Alfred, un pingouin  ». En 1950, ce sera le lancement des chaussettes Stemm, dont Eddy Mitchell et ses Chaussettes noires vanteront un temps les mérites. « 750 000 paires sortaient de l’ usine à l’ époque, raconte Georges Dubois. Et l’ on pouvait faire 40 fois le tour de la Terre avec la longueur de fil produit chaque jour à la Lainière. » À force de se développer, l’ endroit est devenu « une ville dans la ville ». « Tout était surdimensionné. Rien que la filature 51, c'était une salle de 16 000 m² où travail laient 1 100 personnes ! » La Lainière construisait des usines au Brésil, en Espagne, en Tunisie...

À Wattrelos, le paternalisme des patrons trouvait aussi tout son sens, avec la création des cités-jardins, et leurs maisons aux toits en triangle, particulièrement confortables pour les ouvriers de l’ époque. Un âge d'or qui a pris fin avec les années 1990. Georges Dubois a eu du mal à encaisser « l’ arrêt des machines », en 2000. Il est resté encore quelques années, pour participer au déménagement jusqu'à la fermeture de 2004.

Prouvost-1929Prouvost-mode

Fondé en Picardie sous le second empire (en 1852), Rodier est l’ un des noms les plus prestigieux du patrimoine textile français. Dès les années 1850, Eugène Rodier va mettre le savoir faire des artisans tisseurs picards au service de l’ industrie de la mode naissante. Spécialistes de la laine, ses héritiers imagineront également une nouvelle matière durant la guerre de 14: le Kasha. Un tissage exclusif, aussi doux que chaleureux, réalisé à partir de laines de chèvres du Cachemire. Parallèlement, les usines perfectionnent une autre nouveauté qui va révolutionner l’ industrie de la mode : le jersey. Coco Chanel donnera à cette spécialité Rodier ses lettres de noblesse, à travers ses premières collections. Fière de ces innovations retentissantes, l’ entreprise devient, sous l’ égide du groupe Prouvost, une marque de prêt-à-porter à partir des années 50. Une décennie qui verra également la maison développer des twin-set populaires. Se développant régulièrement dans les années 60 et 70, un solide réseau de magasins va bientôt rendre le prêt-à-porter de la griffe accessible partout en France et en Europe. Ainsi, dans les années 80, toutes les femmes « assurent en Rodier ! », comme l’ affirme le slogan publicitaire d’alors. Aujourd’hui, plus de 50 magasins affichent toujours l’ enseigne Rodier en France, en Belgique, au Liban et en Russie.

 

            Maison réalisée en 1926 pour Mr Pierre Prouvost:

Par l’ architecte J. Bosschaert, architecte à Wervicq,

20 rue Gounod, Tourcoing: Inventaire général du patrimoine culturel.

   

 

TEINTURERIE SCRÉPEL

teinturerie-Screpel.

Dates extrêmes : 1897-1988 : Importance matérielle : 222 unités documentaires ; Lieu de conservation : Centre des archives du monde du travail  ; communicable suivant les délais légaux ; Instruments de recherche associés : répertoire méthodique CAMT ; Notice biographique : La teinturerie Scrépel est fondée le 4 octobre 1862 par Emile Scrépel-Moyart et Alphonse Toussaint, sous la dénomination Scrépel-Moyart, Toussaint et Cie, société en nom collectif. Au décès d'Emile Scrépel, en 1891, l’ entreprise est rachetée par Charles Scrépel, fils du fondateur, et Augustine Moyart. Classée insalubre la même année, l’ usine est mise en conformité avec les règlements et reçoit définitivement l’ autorisation de fonctionner en 1894. En 1897, avec l’ entrée dans la société d'Alphonse Scrépel, frère de Charles, l’ entreprise devient "Etablissements Charles et Alphonse Scrépel", société en nom collectif. A la mort de Charles Scrépel en 1917, elle prend la dénomination "Alphonse Scrépel et Cie", société en commandite simple entre Alphonse Scrépel et Mme Veuve Charles Scrépel. Au décès d'Alphonse Scrépel en 1928, l’ entreprise devient Société anonyme des Etablissements Scrépel, avec pour administrateurs Benoît Roussel, Charles Scrépel fils, Paul Delannoy et Léon Deschepper. En 1971, l’ entreprise est devenue Société nouvelle des établissements Emile Roussel et fils et Scrépel réunis. Dans les années 1980, elle compte encore 54 personnes, mais se trouve en difficulté. Devenue Teinturerie industrielle de Roubaix (TIR) puis Nouvelle teinturerie industrielle de Roubaix (NTIR), elle ferme en 1990. A la fermeture de l’ établissement, le bâtiment a été racheté par le Syndicat intercommunal de l’ agglomération roubaisienne ; le savoir-faire TIR-Scrépel a été repris par la société Pierre Decoster et Compagnie, de La Gorgue. L’ entreprise Scrépel  a d'abord été une teinturerie sur ruban, puis s'est occupée du traitement irrétrécissable de la laine, avant de devenir enfin une teinturerie sur bobine. actes de transformation et de modification de la société, 1917 ; correspondance avec divers comités corporatifs, 1916-1930 ; polices et avenants aux polices, 1910-1924 ; comptabilité, 1911-1970 ; copies d'effets, 1908-1922 ; bons de réception de commandes sous l’ occupation allemande, 1915 ; retraites ouvrières, 1911-1928 ; dommages de guerre ; dossiers sur la reconstruction et les extensions ; copies de lettres envoyées, 1919-1930 ; registres des entrées et sorties des productions de 1960 à 1972 ; plaquettes d'échantillons de tissus, 1945-1955.

 

Usine de teinturerie et de blanchiment Antoine Mulaton

 puis Mulaton Screpel, puis Meillassoux et Mulaton à Hem

Catégorie : Usine de teinturerie, usine de blanchiment ; lieu-dit : Citadelle (la) : Général-Leclerc (rue du) 81
parties constituantes : atelier de fabrication ; cour ; cheminée d'usine ; conciergerie ; chaufferie ; salle des machines ; écuries ; bureau ; pièce de séchage ; transformateur ; atelier de réparation ; magasin industriel ; entrepôt industriel ; bassin de décantation ; époque de construction : 3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; année : 1852 ; 1901
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu ; historique : Teinturerie fondée à Hem en 1852 par A. Mulaton qui s' associe en 1854 à M. Screpel ; cette association dure jusqu' en 1875, date à laquelle M. Screpel est remplacé par les fils Mulaton ; en 1895 la maison se spécialise dans le mercerisage de coton en flotte. description : Atelier de fabrication (épaillage chimique) : un étage carré couvert d' un toit à longs pans à croupes ; atelier de fabrication (salles de teinture et apprêt) : en rez-de-chaussée, sheds et sheds à croupe avec verre et tuile flamande mécanique en couverture, murs en brique et béton aggloméré ; conciergerie : un étage carré couvert d' un toit à longs pans brisés. Voie particulière. Présence de machines.gros-oeuvre : brique; béton aggloméré ; couverture (matériau) : tuile flamande mécanique; verre en couverture ; étages : 1 étage carré ; couverture (type) : toit à longs pans ; shed ; croupe ; croupe brisée ; toit à longs pans brisés ; terrasse ; propriété privée ; date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : patrimoine industriel ; date d'enquête : 1991 ; rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc ; N° notice : IA59001452 ; (c) Inventaire général, 1991 ; Dossier consultable: service régional de l’ inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE

 

Filature, usine de teinturerie et usine de bonneterie

François Masurel Frères,

puis Société Anonyme des Usines de la Blanche Porte à Tourcoing

Usines-Francois-Masurel

Catégorie : Filature, usine de teinturerie, usine de bonneterie : Brun Pain-Les Francs (Quartier)
adresse : Paris (rue de) 220, 238 ; parties constituantes : atelier de fabrication ; cheminée d'usine ; salle des machines ; chaufferie ; cour ; puits ; vestiaire d'usine ; bureau ; poste de chargement ; transformateur ; éléments remarquables : salle des machines ; atelier de fabrication ; chaufferie ; 4e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle ; année : 1884 ; 1890 ; 1945 ; auteur(s) : Forest Marcel (architecte) ; Cau Patrice (architecte). historique : Les établissements François Masurel frères, dont les origines à Tourcoing remontent à 1876, érigent en 1884 une vaste filature dans un écart rural de l’ ouest de Tourcoing,  qui deviendra le nouveau quartier des Francs, dévolu quasi exclusivement à l’  industrie, notamment grâce à l’ impulsion donnée par l’ implantation de la nouvelle gare des Francs, construite en 1882 et par laquelle arrive laine et main-d' oeuvre belge. Une unité de teinturerie est adjointe à la filature en 1890. La Première Guerre mondiale marque un arrêt brutal dans le développement jusque là ininterrompu de la société. En 1923 les usines Masurel sont spécialisées dans la production de fils fins en écrus simples ou retors, de fils teints pour draperie, de fils retors à torsion spéciale gaze destinés à la fabrication de tissu pour robes. L’  atelier de bonneterie est construit en 1945 sur les plans de l’  architecte Marcel Forest ainsi qu' une nouvelle chaufferie. En 1958, les établissements François Masurel Frères produisent laine peignée et laine d' angora, et s' occupent du blanchiment et de la teinture des produits textiles autres que tissus et rubans. La bonneterie est augmentée de 4 travées en 1959. Elle sera de nouveau augmentée et remaniée en 1995 par l’architecte Patrice Cau. Actuellement l’ usine appartient à la Société Anonyme des Usines de la Blanche Porte, société de vente par correspondance. L’atelier de bonneterie (1945) possède deux chaînes de fabrication symétriques situées de part et d' autre d' un tapis roulant (transrouleur) et de deux toboggans à rouleaux. Un élévateur à balancelle permet chargement et déchargement automatiques. L’usine emploie 1700 ouvriers en 1923 pour une superficie de 5 hectares.
description : La filature datant de 1884 se compose de plusieurs bâtiments en brique de 3 étages couverts de sheds, de sheds à croupe et de terrasses.  L’atelier de fabrication (atelier de bonneterie) construit en 1945 sur les plans de Marcel Forest s' inspire de l’  architecture des années 1930. Il est réalisé en béton armé et comporte un étage sur un rez-de-chaussée surélevé. Sa façade ordonnancée et continue en retour sur la rue d' Amsterdam est ponctuée par un avant-corps réalisant la liaison avec un atelier plus ancien. Ses baies tout en longueur sont divisées par des bandes filantes de béton remaniées avant la protection au titre des Monuments Historiques.gros-oeuvre : béton armé ; béton précontraint ; brique ; brique avec pierre en remplissage ; béton (matériau) : tuile flamande mécanique ; matériau synthétique en couverture ; métal en couverture ; ciment en couverture ; étages : 3 étages carrés ; rez-de-chaussée surélevé. couvrement : charpente en béton armé apparente ; charpente métallique apparente ; voûte en berceau ; en béton armé ; couverture (type) : extrados de voûte ; shed ; croupe ; terrasse ; état : remanié ; propriété privée. date protection MH : 2000/05/21 : inscrit MH ; observations : refus de visite ; type d'étude : patrimoine industriel
date d'enquête : 1997 ; rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc ; N° notice : IA59000257 ; (c) Inventaire général, 1997
Dossier consultable : service régional de l’ inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE.

La gravure est un témoignage de la construction de l’ usine à proximité de la gare des Francs. Le train est utilisé comme moyen de transport des matières premières et pour l’ expédition des produits manufacturés. Il est possible que les voies ferrées desservaient directement l’ usine à l’ intérieur de celle-ci. L’ ensemble filature, teinturerie, et retorderie de laines peignées de cet établissement fut édifié en 1884. L’ essor de la production est considérable : 1876 (1ère usine rue de Wailly) 45 000 Kg 1900 1 701 000 Kg ;1920 2 075 000Kg ;1930 3 865 000Kg ;1950 5 041 000Kg :A noter : une société de secours mutuels à participation mixte patronale et ouvrière, véritable modèle du genre créée en 1892. Source : C.H.L

 

Laiterie industrielle dite Compagnie Générale d'Alimentation Lactée ou Lactella

 fondée en 1921 par Jacques Masurel et Jean Deschamps.

puis édifice commercial de l’ Union des Négociants en Alimentation, puis imprimerie Guillaume à Tourcoing: Laiterie industrielle : Flocon Blanche-Porte (Quartier) ; Flocon (rue du) 123: entrepôt commercial ; imprimerie: atelier de fabrication ; écurie ; bureau ; garage ; conciergerie ; cour ; laboratoire ; puits ; fenil ; époque de construction : 1er quart 20e siècle ; année : 1921 ; auteur(s) : Moerman Gustave(architecte) ; historique : Cette laiterie est fondée en 1921 par Jacques Masurel et Jean Deschamps dans le souci de lutter contre la tuberculose. Réalisée sur les plans de l’ architecte Gustave Moerman, la Laiterie Scientifique Lactella Nutricia Française produit lait pasteurisé, lait maternisé, lait écrémé, babeurre, lait battu, fromage frais, lactosérum etc. Très vite Jacques Masurel amène au conseil  d' administration, outre des industriels tourquennois, des sommités du monde médical tel Oscar Lambret. La laiterie cesse ses activités en 1958, date à laquelle les bâtiments sont utilisés comme entrepôts par l’  Union des Négociants en Alimentation (UNA). L’ usine abrite aujourd' hui l’  imprimerie Guillaume, la société Isol-Nord ainsi que la Société Textile du Flocon. Un forage de 160 mètres est réalisé en 1928 par la société Lactella.
description : L’ atelier de fabrication et les bureaux sont en brique. Ils se composent d' un rez-de-chaussée surélevé et d' un étage. Le toit, en terrasse, est en béton. Les remises à charrettes sont en rez-de-chaussée et couverts de longs pans à croupe en bois avec tuiles flamandes mécaniques. Les écuries se composent d' un corps central, sur le mur-pignon duquel se trouve la sculpture d' une tête de cheval, et de deux bâtiments latéraux symétriques en rez-de-chaussée avec comble en bois à surcroît. Le corps central, peut-être le fenil, est couvert d' un long pans à demi-croupe.gros-oeuvre : béton (matériau) : béton en couverture ; tuile flamande mécanique ; étages : rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; comble à surcroît ; couvrement : charpente en béton armé apparente ; charpente en bois apparente ; décor : sculpture ; ferronnerie ; représentation : cheval ; monogramme ; La sculpture d' une tête de cheval, vraisemblablement en pierre, orne le mur-pignon des écuries. La lettre L en fer forgé et en médaillon, décore les grilles clôturant l’  usine ; couverture (type) : terrasse ; toit à longs pans ; croupe ; demi-croupe ; état : établissement industriel désaffecté ; propriété privée ; date protection MH : édifice non protégé MH ; type d'étude : patrimoine industriel ; date d'enquête : 1997 ; rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc ; N° notice : IA59000304 ; (c) Inventaire général, 1997 ; Dossier consultable : service régional de l’ inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive - 1, Rue du Lombard 59800 LILLE.

 

Tissage de coton Albert Masurel, puis Boussac-Saint frères à Linselles

Catégorie : Tissage ; Village (Le) : Lille (rue de) 1 ; Caillou (ancienne rue du): bureau ; cheminée d'usine ; salle des machines ; atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; magasin industriel ; réservoir industriel ; atelier de réparation ; conciergerie ; cour ; portail   : 1er quart 20e siècle 1905 ; 1919: maître d'oeuvre inconnu
historique : Le tissage de coton Albert Masurel est probablement créé en 1905 (date portée sur le bâtiment des machines, qui servit plus tard de menuiserie) ; de nouveaux bâtiments sont construits postérieurement (la cheminée portant la date de 1919, et sans doute la chaufferie, analyse de l’  oeuvre). Les bureaux ont été reconstruits dans les années 1930 (analyse de l’  oeuvre). Un plan de 1944 (archives privées) montre la disposition des lieux à l’époque. En 1949 (plan, archives privées), les sous-sols abritaient essentiellement les chaudières, une salle des pompes, une cave à charbon, d' importantes caves à tissu et une école d' apprentissage. Lorsque l’ usine dépose son bilan en 1970, elle appartient à la société Boussac-Saint frères ; elle est rachetée par les frères Willot en 1971. Elle est totalement détruite en 1991. Description : Le plan des bâtiments du tissage Albert Masurel n' a guère évolué entre les cadastres de 1910 et de 1939. Les principaux bâtiments étaient les ateliers de tissage, couverts de sheds, orientés nord - ouest/sud - est ; ils étaient constitués de deux groupes, au nord et au sud, décalés l’  un par rapport à l’  autre ; leur structure interne était métallique. L’  entrée principale était située au nord, formée d' un portail  en métal à deux battants fixés sur deux piliers carrés ; deux portes piétonnes, dont celle située à gauche était murée au moment de la démolition, se trouvaient de part et d' autre ; ces portes et portail  ouvraient sur une cour pavée ; de part et d' autre, donnaient à gauche le garage, auquel était accolée la cheminée d' usine portant la date de 1919, et à droite la conciergerie à un étage carré ; à pans coupés et couverts d' un toit à longs pans brisés, ces deux bâtiments donnaient une certaine symétrie à l’ entrée et à la cour, au fond de laquelle, dans l’  axe du portail   , était situé le bâtiment des machines, portant la date de 1905, construit en brique et brique glaçurée (en encadrement de baies, en frise et en bâtons rompus); le bâtiment des machines était à quatre travées à arcades en plein cintre surmontées d' oculi, les faces latérales étant construites sur le même principe, avec une arcade, plus haute, surmontée d' un oculus ; sa charpente était en treillis de métal apparent. A gauche de la salle des machines se trouvait la chaufferie. Une autre entrée était située au sud, sur la rue de Verdun, possédant sa propre conciergerie, à un étage carré, à gauche du portail  d' entrée ; la cour était elle aussi pavée ; dans l’  axe de l’  entrée se trouvaient les bureaux, à un étage carré, avec bow window à deux pans au-dessus de la porte d' entrée ; à gauche des bureaux se trouvait le hall d' expédition (en arrière duquel était disposé le bâtiment de rentrage, à deux étages carrés) et à droite les ateliers de préparation des trames.gros-oeuvre : brique ; brique glaçurée (matériau) : tuile flamande mécanique ; verre en couverture ; matériau synthétique en couverture ; béton en couverture ; étages : 1 étage carré ; en rez-de-chaussée ; sous-sol ; 2 étages carrés ; couvrement : charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente ; couverture (type) : toit à longs pans ; terrasse ; shed ; toit à longs pans brisés ; état : détruit après inventaire. Propriété d'une société privée ; date protection MH : édifice non protégé MH ; type d'étude : patrimoine industriel ;date d'enquête : 1990, rédacteur(s) : Trentesaux Nathalie ; N° notice : IA59002354 ; © Inventaire général, 1990 ; Dossier consultable : service régional de l’ inventaire Nord-Pas-de-Calais.

 

Filature Rommel-Winter et Co, puis Masurel

puis tissage Rigot-Starlard à Dunkerque : Filature, tissage: Dunkerque Centre; adresse: Jeu de Mail (rue du) 11, 13, 15: magasin de commerce ; parties constituantes : atelier de fabrication ; cheminée d'usine ; cour ; magasin industriel ; entrepôt industriel ; époque de construction : 3e quart 19e siècle; année: 1866; auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu ; historique : Demande d' autorisation pour  l’ établissement d' une prise d' eau en vue d' alimenter une machine à vapeur établie par la société de filature Rommel Winter et Cie en 1866. Sur un plan de 1901 (filature Desrousseaux-Defrenne) , celle-ci appartient à M. Masurel. A une date inconnue antérieure à 1947 (annuaire Ravet Anceau), elle est investie par la société de tissage Rigot Starlard Fils, fabriquant sac, bâche et ficelle. Actuellement concessionnaire Opel.gros-oeuvre : brique ; couverture (matériau) : tuile flamande mécanique ; tuile mécanique ; étages : 3 étages carrés ; sous-sol ; couvrement : charpente en bois apparente
couverture (type) : toit à longs pans ; lanterneau ; croupe ; état : établissement industriel désaffecté. Propriété privée ; date protection MH : édifice non protégé MH ; type d'étude : repérage du patrimoine industriel ; date d'enquête : 1989 : rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc ; N° notice : IA00123270 ; © Inventaire général, 1989
crédits photo : Marlard, Olivier - © Inventaire général, ADAGP, 1989.

 

Tissage Masurel puis Colombier

actuellement magasin de commerce  S.O.N.E.P. à Baisieux  : Tissage: Nord: Colombier (avenue): magasin de commerce ; parties constituantes : atelier de fabrication ; logements d'ouvriers ; cheminée d'usine ; salle des machines; cour; époque de construction: 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; année: 1883; 1907: maître d'oeuvre inconnu ; historique : Tissage construit en 1883 pour André Masurel. Construction ou reconstruction de la cheminée en 1907; rachat par la société Colombier et cessation activité de celle-ci à une date inconnue. description : Atelier de fabrication : en rez-de-chaussée, murs en brique, sheds, tuile flamande mécanique ; salle des machines : un étage carré, toit à longs pans, tuile flamande mécanique ; conciergerie : un étage carré, toit a longs pans à croupes ; logements ouvriers: en rez-de-chaussée, un étage de comble, murs en brique, toit à longs pans brisés, tuile flamande mécanique.Voie particulière. Absence de machines. gros-oeuvre : brique ; couverture (matériau) : tuile flamande mécanique; étages: 1 étage carré ; étage de comble; couvrement : charpente métallique apparente, couverture (type) : toit à longs pans ; shed ; toit à longs pans brisés ; propriété privée ; date protection MH : édifice non protégé MH ; type d'étude : patrimoine industriel ; date d'enquête : 1991, rédacteur(s) : Ramette Jean-Marc. N° notice : IA59001460 ; (c) Inventaire général, 1991 ; Dossier consultable : service régional de l’ inventaire Nord-Pas-de-Calais$Hôtel Scrive -

 

 

 

« La Redoute »

Redoute-batiments

Tout le monde connait aujourd'hui la grande affaire de « vente par correspondance » qui s’appelle La Redoute, mais peu de gens savent qu' elle est née presque par hasard. Il s’agissait alors d’écouler des stocks de laine qu'un marché manqué avec l’  Angleterre avait laissés sans preneur. La laine en question venait de la filature de la Redoute construite en 1875 et dirigée en 1919 par les trois freres Pollet: Charles, Henri et Joseph. La bonneterie et la vente au detail n'absorbant plus la production de la filature, ils créent une affaire de vente sur catalogue, un secteur nouveau qui ne demande qu'à être exploré. En 1925, un journal est publié pour inciter au tricot: Pénélope, travaux de laine et mode. Il tire bientot à 600000 exemplaires. En 1928, le premier catalogue sort des presses et comportera 130 pages, un peu plus tard, quand « la Redoute » fêtera sa 600 000 ème cliente. En 1956 les derniers ateliers de filature retordage et bonneterie fermeront à « la Redoute » qui deviendra la 1re affaire de vente par correspondance en France avec, en 1980, 7 000 collaborateurs. Un record! Si l’ entreprise demeure familiale, 7 % des actions appartiennnent au personnel. En 1961, Joseph Pollet deviendra President-directeur général.http://www.parcbarbieux.com/content/title.jpg

Rénovations de Monuments Historiques :

Si les familles du Nord furent et sont de grands bâtisseurs, certains de leurs représentants se sont passionnés pour leur rénovation ; en témoigne les œuvres de madame Six-Thiriez, grande dame qui fut à l’ origine de la rénovation  et la « Renaissance du Lille Ancien », d’Anne, Albert, Ghislain Prouvost, de Lilibeth Dewavrin qui se dévooue depuis plus de 25 ans aux « Vieil les maisons Françaises » dont elle est « Secrétaire Générale » et de certains passionnés de vieil les pierres.

HPHal 

Dree-Ghislain-Prouvost

Hotel-Virnot-de-Lamissart-Prouvost-Rue-RoyaleMeert 



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