Vie de société
du patriciat Nordiste
à travers l'exemple de la famille Prouvost

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Ayant toujours appartenu aux familles fortunées de leur région, 
les Prouvost eurent, le plus souvent, de belles demeures ; si nous les connaissons bien aux XIX° et XX° siècles, assez bien au XVIII°,
nous constatons que la plupart de celles des siècles antérieurs ont disparues.

Wasquehal

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 Descendant, selon Alain Watine-Ferrant, d'une lignée terrienne installée dès le XV° siècle à Wasquehal  (Jehan, fils de Willaume ci-dessus) et les environs, on peut imaginer qu'ils eurent des maisons agréables. Guillaume Prouvost, né en 1580,  censier et laboureur d'une surface importante et son épouse: à leur mort, les partages révélèrent qu’ils étaient propriétaires de " plus de 26 bonniers de bonnes terres et de lieux manoirs situés sur les villages de Bondues, Marc-en-Baroeul, Roubaix et Tourcoing et de plus de 12.000 florins en capital de bonnes rentes héritières sur des particuliers solvables; ils étaient encore laboureurs d'une de leur fermes qui est situé entre le Trieu du Grand Cottignies et la ferme de la Masure audit Wasquehal"  (généalogie par Pierre Prouvost de 1748). Il  faisait aussi négoce de filets de sayettes et de laines peignées qu’il faisait peigner, blanchir et ensuite filer dans l’Artois où se trouvaient de nombreuses fileuses au rouet et à la quenouille. " Guillaume Prouvost fut à la fois laboureur et chef d'industrie. Il est le grand modèle de la race. Il associe ses fils à son labeur et à ses affaires" Lecigne

Jean Buzelain put écrire, en 1625, dans sa Gallo-Flandria, sacra et profana: " Roubaix, bourg ancien et noble sous beaucoup de rapports: sa dignité de Marquisat, son vieux château, la multitude de ses habitants, ses manufactures de draps, son église paroissiale, son hopital, sa forme de ville concourent à lui donner un air de grande beauté et de richesse."

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Nous ne connaissons pas précisément quelle fut la demeure du fils de Guillaume, Pierre I Prouvost,1606-1681, époux de Péronne Florin (1628-1691), mais nous pouvons constater leur environnement familial.

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Ils eurent Pierre, ci après, et Marguerite qui épousa  Pierre Le Clercq. Jean Prouvost épousa en 1646  Barbe de Lespaul (dont postérité), et, avec François «d'Hallewyn », releva les  deux
fiefs du Fresnoy à Tourcoing, le 13 juillet 1677; Marie de Hallewin, petite fille de Pierre, fille  d'Antoine, épousa, le 26 septembre 1621, Pierre de Lespaul de la branche cadette de la grande famille roubaisienne et lui porta en dot l'un des deux fiefs du Fresnoy consistant en 10 cents et les deux  tiers d'un cent de terre. Leur  fille, Barbe de Lespaul, s’allia à Jean Prouvost qui, le 13 juillet 1677, releva pour elle  ce fief et en commit l'exercice à son fils Jean Prouvost. Le même jour, François de Hallewin, descendant de Gilles, relevait le second fief du Fresnoy consistant en 8 cents de terre à labour sur le territoire de Tourcoing.

A la même époque, Pierre Prouvost, décédé le 19 février 1697, épousait Philipotte de Lespierre, fille de Jacques de Lespierre, seigneur de Wassegnies, censier du Fresnes à Croix et d'Isabeau de Lobel; son aïeul Blaise de Lespierre était seigneur de La Ronderie et de Grimbrie. Leur fille Marguerite Prouvost épousa Jean-Dominique de Cottignies puis Antoine d'Espinoy.

Philipotte-de-Lespierre-epouse-Pierre-Prouvost   Armes-de-Lobel

De Lespierre       De Lobel

Roubaix-Ancien-Regime

Les demeures furent certainement de qualité pour  leur fils Pierre II Prouvost (1648-1691)
échevin de Wasquehal, (épitaphe à gauche de l'autel Saint Nicolas de l'Eglise de Wasquehal), époux de Marguerite de Lespaul,  (1648-1720, inhumée près de l'autel  Saint Nicolas de l'église de Wasquehal) ,
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fille de Jacques de Lespaul,
Seigneur du Gauquier à Wattrelos, lieutenant de Roubaix de 1668 à 1672, maître de manufacture, En 1690, il était réputé le plus riche de Roubaix; ses armes étaient « d’or à un arbre de sinople sur une terrasse d’azur brochant sur le tout », il habitait le quartier de I'Hommelet.  il fit, cette année, un don de 200 livres à la Table des pauvres et lui remit en outre 900 livres pour capital d'une rente à charge d' obit. Honorable homme Jacques de Lespaul, seigneur du Gauquier à Wattrelos, mourut le 4 septembre 1691, âgé de 85 ans, et fut inhumé dans l’église de Roubaix et Jehanne de le Dicque, fille de Gilles de le Dicque, Seigneur de la Boutillerie à Watrelos et Marguerite Flameng, dame de la Boutillerie, d'une famille notable de nombreux échevins et trois religieuses à l'hôpital Sainte Elisabeth.
Le 1° juin 1700, Marguerite de Lespaul. veuve de Pierre Prouvost, passe un accord avec les religieuses de l'hôpital Sainte-Elisabeth de Roubaix, par lesquelles deux parties s'interdisent pendant 50 années de planter des bois montant; le long des héritages aboutissant à la piedsente du bourg
au hamel de Blanchemaille (rue des Lignes) et à la piésente qui mène de la précédente au chemin de la croisette du Pret à la rue Nain (rue de l’Hermitage) ;  ladite Marguerite se réserve le droit de planter des baies d'épine. (Archives de Roubaix, CG. 287.) (" Recueil de généalogies roubaisiennes" de l'abbé Th Leuridan)." Dans le cours du XVII' siècle, les représentants de cette branche de la famille de Lespaul, favoris de la fortune, ont quitté Roubaix pour s’établir à Lille, où, insensiblement, ils ont pris rang parmi la noblesse. Leur départ était, en novembre 1696, mis au nombre des malheurs publics: " Nous, lieutenant et gens de loy du marquisat de Roubaix, déclarons et certifions que ce lieu, quy par ci-devant a este renommé à raison de ses manufactures et des gens de considération quy l'habitoient, est présentement tombé en décadence et dépérit par suite de plusieurs événements fatals, à savoir le feu quy, en 1684, a consommé la plus belle partie du bourg, les banqueroutes des marchands de Tourcoing et de Lannoy qui en ont causé beaucoup d'autres a Roubaix, la retraite des héritiers de Lespaul et des principaux habitans quy ont pris leur résidence a Lille, les grandes contributions qu'on a du payer en 1693, la famine arrivée en mesme tems, quy a mis à la besace 1es deux tiers des habitants, et nonobstant le secours des autres, plus de cinq cens desdits habitants seraient morts de pauvreté, de disette et de faim, le manquement de travail des manufactures ont mis ce bourg à telle extrémité qu'il  ne retient plus rien de ce qu’ils a esté autrefois. Archives de Roubaix, EE. 25, n' 33) " Leuridan
Ils seront tous inhumés au sein même des différentes églises de la ville de Lille. Leurs six enfants furent Jacques qui suit,  Marguerite-Jeanne (1671-1744), Pierre III, Marie (1678-1744):

Marguerite Jeanne Prouvost (1671-1744), inhumée en la chapelle de l'Ange gardien à Saint Etienne de Lille, qui a épousé Jean du Hamel en 1688;  leur succession "était assez considérable" et vécurent à Paris; ils léguèrent leurs biens immeubles à son frère Jacques, qui suit, pour un tiers; leur fille Marguerite fut religieuse au couvent des Pénitentes à Lille.

 Leur fils Pierre III Prouvost, né en 1675, épousa, à Saint Maurice de Lille, le 5 septembre 1712 sa cousine du deux au troisième degré, Marie Claire Trubert de Boisfontaines (1687-1715 décédée à l'âge de 23 ans neuf mois après avoir reçu les Saints Sacrements, inhumée dans la grande nef de l'église Saint Pierre de Lille) , fille de Pierre, receveur héréditaire de la douane et de Jeanne de Lespaul, après en avoir obtenu dispense en la cour de Rome. il rédigea en 1748 la première généalogie de la famille Prouvost:« Voila la description des descendants des Prouvost et de ceux qui se sont alliez jusques a la fin de cette année mille sept cens quarante huit. Et on peut dire sans vanité, que lesdits du surnom Prouvost, ont toujours vécu en gens de biens, d’honneurs et de bonne réputation en la foi catholique apostolique et romaine et les plus notables des villages qu’ils ont habitez " ; il vivait à Lille, rue du Nouveau Siècle; sa belle-sœur  Elisabeth-Julie Trubert de Boisfontaine, dame de La Vigne, épousa Philippe Emmanuel du Bus, comte du Bus, seigneur de Moustier, Ogimont et d'Acquignies ; les deux autres furent religieuses à Argenteuil.

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Le château de la Vigne, une des demeures actuelles de la rue du Nouveau Siècle, tout juste créée à l’époque de Pierre Prouvost

Marie Prouvost, 1678,- 1744 épouse, en novembre 1705, Pierre Dassonville, greffier de la juridiction consulaire de Lille,  fut inhumée au milieu de la grande nef de l'église Sainte Catherine de Lille: dont François Ignace époux de Marie Agnès Le Clercq qui vécurent à Paris.

On peut imaginer la qualité de la demeure d’Augustine Élisabeth Josèphe Prouvost, née le 14 février 1731, Roubaix (Nord), décédée le 12 avril 1801, Roubaix (Nord) (à l'âge de 70 ans), mariée le 21 septembre 1755, Roubaix, Nord, avec Liévin Joseph Defrenne, sieur du Gaucquier, né le 18 avril 1728, Roubaix (Nord), décédé en 1795, Lille (Nord) (à l'âge de 67 ans), négociant, fabricant de tapisseries des Flandres en haute lisse, échevin de la Ville de Roubaix.



Jean Fortunat Prouvost, né le 10 juin 1702, fut censier de La Grande Haye à Roubaix; il épousa Marie Anne van den Berghe." Il prit en fermage, en 1744, la cense de la Haye, à Roubaix, qu’il exploita un peu en seigneur, ayant sa demeure privée sur le territoire d’Hem auquel la cense de la Haye confine.

A l'époque, le voyageur la Force, décrivant la Flandre en 1722, dépasse les estimations, en affirmant : « Outre les villes de la châtellenie de Lille, il y a des bourgs aussi considérables que des villes : Tourcoing et Roubaix sont de ce nombre et ne contiennent pas moins de 12000 âmes chacun. (histoire de Roubaix:Hilaire-Trénard,p 77) .

Si la demeure n’est pas précisée, on connait l’état de la fortune de Jacques II Prouvost (1699-1774), (1699, baptisé dans l’église de Wasquehal-1774 inhumé dans l'église Saint Martin de Roubaix), Maître de manufacture,  épouse à Roubaix 1712, Marie-Agnès Florin (1712-1767), Armes-Florin,fille de Jean Nicolas Florin, membre de la Manufacture de Roubaix et administrateur de la table des Pauvres (1686-1737) et Marie Catherine de Surmont (1692-1744), inhumée dans l'église de Roubaix, soeur de Pierre Constantin Florin, Député suppléant du Tiers Etat aux Etats généraux de Versailles et premier maire de Roubaix.(sa petite fille Sophie Florin épousa Henri II Prouvost) époux de Marie Bacon de Sains, fille de Philippe et

Augustine Macquart de Terline. Jacques et Marie Agnès Prouvost vont s'établir à Roubaix comme négociants et habitent la rue Pellart; n'étant pas fils de maître, il entre dans la manufacture en 1734 grâce à son mariage avec la fille d'un maître." RP Louis d'Halluin. Leur succession en 1775 dénombre leurs biens à Bondues, Tourcoing, Wasquehal, Roubaix, Estainpuis et Willems.

 

Biens Florin Prouvost XVIII

Biens Prouvost Florin XVIII eme siecle

 Pierre IV Constantin Prouvost (1747-1808)

habitait rue Saint Georges à Roubaix, « une maison qu’il avait acheté avec cinq autres  pour la sommes de 530 florins, 13 patars et 5 deniers aux héritiers d’Albert et Joseph Lecomte. La maison avait un magnifique jardin dont les murs étaient couverts de vignes de raisins bleus et blancs. En été les fleurs donnaient un air enchanteur à la propriété, plantée d’arbres à fusées, dont on cueillait les fruits en juillet ; on y trouvait aussi des beurrés, des callebasses, l’amande de Suède. Il y avait deux grandes pelouses qui furent la cause d’un procès entre Constantin Prouvost et son voisin, Pierre Rouzé qui avait la prétention d’y curer son linge. Constantin Prouvost ne dédaignait pas les plaisirs de la table. Les faïences de porcelaine de Tournai et de Lille étaient, à cette époque, d’un usage courant. Il y avait chez lui, de belles pièces d’argenterie portant la marque des Fermiers Généraux de Lille : l’alouette volante : parmi ces pièces, on admirait une grande cafetière Louis XV et un important service à liqueur Louis XVI composé de quatre carafons garnis de rinceaux et roses et, au centre, une pyramide surmontée d’une grosse boule d’argent qui représentait, sans doute, une montgolfière, très à la mode, même dans le ?, à la suite des ballons inventés en juillet 1783. »  Ce journal, Pierre-Joseph Prouvost le tenait sur un ordo de Tournai, diocèse auquel appartenait Roubaix.  Ce Pierre Prouvost, né en 1725, à Roubaix, avait épousé Marie-Catherine de Ramery, de Mons, en Belgique. Il habitait rue du Fontenoy. Il était l’un des cinquante maîtres de manufacture de tissus. Il était imposé à 12 livres.  Le document qu’il nous a laissé est bien curieux. Le 2 novembre 1771, écrit il, nous avons mis en bouteilles une pièce de champagne rouge venant de Monsieur Roussel, de Tourcoing. Nous avons payé 221 florins 15.  Il y avait en cave : Bourgogne, vieux Frontignan, vin de Rilly, une pièce de champagne à 22 de gros la pièce, une pièce de Macon à 14 de gros.  (…) : Pierre Prouvost reçoit le 20 janvier, la famille : l’abbé Prouvost Philippe Constantin, son père Pierre Constantin, son oncle, sa sœur Béatrice Prouvost, qui fut prieure de l’Hôpital sous la Révolution,  sa mère Agnès Florin et d’autres.  …) : Le 1° septembre, table ouverte pendant trois jours pour fêter la dédicace ducate de Roubaix : grande réunion des familles de Fontenoy, Desmazières, Charvet, Lenôtre, Deldique,  Deffrennes, Delannoy. En cette circonstance, on a bu 27 bouteilles de Mâcon et 25 flacons de champagne.  L’année terminée, on fait l’inventaire de la cave : Pierre Prouvost constate qu’on a consommé pour l’année 1771-72, en liqueurs, Macon, Rilly, Bourgogne et Champagne, 187 flacons et 175 bouteilles » .Extraits d’un article par Ernest Prouvost, le peintre qui oeuvra pour l’Exposition Internationale de 1911 avec Amédée Prouvost,  fils de Liévin, auteur de la branche puinée.

Catherine Françoise Prouvost et l’épopée de la Manufactures Royales de Lille

fille de Pierre Joseph Prouvost et  Marie Ramery dit de Boulogne,  elle épousa, le 30 avril 1782, François Joseph  DUROT 1747-1815, fils d’Arnould-François DUROT, bourgeois de Lille, remarquable exemple de parcours proto-industriel : sa vie intense a été racontée par Alexis Cordonnier dans son article : « Une industrie d’art au siècle des lumières. Son train de vie fut remarqué ; on raconte même l’anecdote qu’il était un des premier à avoir une baignoire chez lui.  Il installa la  manufacture-château familiale au château de Beaupré, à Haubourdin, propriété du comte de Roncq

Chateau de Beaupré Durot

Si nous ne sommes plus sous l’Ancien régime, nous pouvons relever et  imaginer les inventaires artistiques et mobiliers dans l’environnement familial du petit-fils de Catherine-Françoise Prouvost, Alexandre Lauwick, peintre, qui épousa en 1864 Thérèse Riesener 1840-1932,  fille de Léon Riesener,  élève de son père Henri-François Riesener et d’ Antoine-Jean Gros et de Laure Peytouraud, petite fille de Henri-François Riesener (1767-1828),fils du grand ébéniste, élève de Vincent, puis de Jacques-Louis David, époux en 1807 Félicité Longrois, dame d'annonce de l'impératrice Joséphine. Arrière-petite fille de Jean-Henri Riesener (1734-1806), élève de Jean-François Oeben. Il épouse la veuve de ce dernier, Françoise-Marguerite Vandercruse. Reçu maître en 1768, Françoise-Marguerite Vandercruse  est la fille de François Vandercruse dit La Croix, 1728-1799, ébéniste, flamand d'origine, surnom emprunté également par son fils, Roger, ébéniste à la Cour, lui aussi, qui signa ses œuvres R.V.L.C. pour Roger Vandercruse La Croix, célèbre ébéniste  estampillant RVLC ;  Thérèse Riesener est la nièce du peintre Eugène Delacroix, cousin germain de son père Léon Riesener qu’il portraitura.

Au XVIII° et sous l’Empire, Aimée-Joseph PROUVOST, épouse de Louis-Urbain VIRNOT de LAMISSART

vivaient dans le  vaste hôtel Virnot de Lamissart, 52, façade de l’Esplanade (angle rue de Jemmapes) Lille et possédaient le superbe hôtel de Lamissart au 144, rue Royale à Lille ; les Virnot recevaient dans l’hôtel Virnot de la place Saint Martin ou de la rue de Tournai de Lille et offraient des spectacles d’opéra ou de théâte à la famille et à la société de Lille : « une vaste salle servait de théâtre de société et de bal ; Louis Lenglart, élève de Watteau de Lille y brossait des décors; la jeune et élégante Catherine Sophie de Lamissart y était une prima donna délicieuse et on se rappella longtemps une représentation de la «Flûte enchantée»particulièrement brillante» nous dit vers 1930 Charles Le Thierry d’Ennequin dans son magistral ouvrage sur ces familles. Sur une les listes d’invités pour la représentation d'Arlequin et des deux Alvarets, on trouve le nom des cousins Prouvost ; La sœur de Louis-Urbain, Rose-Marie VIRNOT de LAMISSART (1772-1851) épousa Jean-Baptiste-Joseph PROUVOST.

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Hôtel Virnot de Lamissart-Prouvost, 52, façade de l’Esplanade (angle rue de Jemmapes) Lille

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Hôtel de Lamissart (Prouvost), 144, rue Royale à Lille

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On observe au XX° siècle deux autres alliances  entre les Prouvost et les Virnot; nous pouvons relater

Coté Virnot, nous pouvons imaginer la vie élégante dans les demeures que nous citons :
mentionnons au XVI° les demeures de l’ascendance de Flandres,
le XVII° et surtout la dernière partie du XVIII° pour les Virnot,
ces mêmes époques et surtout la Restauration pour les Le Thierry d'Ennequin et les Formigier de Beaupuy.
" Le souvenir des réceptions données sous la Restauration par Urbain Dominique Virnot et son épouse dans leur hôtel de la place Saint Martin perdure :
là, "une vaste salle avait longtemps servi de théatre de société: Louis Lenglart, élève de Watteau de Lille, brossait les décors.
La jeune et élégante Catherine Virnot de Lamissart épouse de Dominique Virnot, était une "Prima Donna" délicieuse
et on se rappela longtemps une représentation de la "Flute enchantée" particulièrement brillante "
nous dit Charles le Thierry d'Ennequin dans sa généalogie de ces familles.
" Charles Marie le Thierry d'Ennequin, écuyer, époux de Catherine Charlotte Virnot, mademoiselle de Stradin, du nom d'un fief de ses parents,
laissa, après la visite de Charles X, son hôtel  familial de la rue A Fiens à son fils Lucien et alla résider dans celui de la rue Royale(116).
La maison de "Bon papa Thierry" était hospitalière et patriarchale.
Outre ses fils célibataires, se retrouvaient son fils Urbain, Monsieur de Beaupuy, le plus souvent à Paris, Marie Wallerie de Beaupuy et son époux, le chevalier de Basserode et Victor Virnot qui en étaient des hôtes assidus.
Dès le retour de la belle saison, avec toute sa famille, il se transportait dans sa belle propriété de Wazemmes
où, comme son père, il  passait tous ses étés. Là, il donnait de grandes fêtes. "
La tradition des dîners de quinzaine regroupait, jusqu'à une époque récente, ces familles:
citons les dîners de Félicité Virnot, fille de Pierre et Rosalie de Raismes, en son hôtel du 84, rue de Tournai, à Lille.

Invitations des Virnot place saint Martin au XVIII siecle
Vie de société, vie de famille

Noms des personnes invitées  à la représentation d'Arlequin et des deux Alvarets ":
on y repère quelques familles:
Virnot de Lamissart,  Quecq d'Henriprêt, de Savary du Gavre, de Brigode de Canteleu (peut être le maire de Lille; ou le beau frère de Catherine Virnot, Jean Chrysostome de Brigode);  de l’Espagnol , de Grimberie, Deprat?, de la Sozaie, le chevalier de Basserode (auteur de la gravure de la visite de Louis XVIII dans l’hôtel d'Avelin vendu par Pierre-Urbain Virnot au maire de Lille,  Louis Marie Joseph de Brigode), Quecq de Sevelingue, Danniaux, de Fosseux (futur maire de la Madeleine), d'Oldenbourg, du Plessis, d'Ennevelin, de Bourghelle, de Sommièvre. Bonnier, Barrois (le député et maire de Lille, gendre d'Urbain Dominique Virnot), Capron, Genart, LeThierry, Prouvost, Macquart, famille ascendante des Florin-Prouvost; Pierre Macquart, seigneur de Caudescure, secrétaire du général Marescot à l’armée du Rhin, devient enthomologiste distingué tandis que son frère Philippe fonde le muséum d'histoire naturelle de Lille), Lenglart (le célèbre collectionneur, frère des deux soeurs Virnot, échevin et trésorier de Lille, conservateur du musée, député de Lille au sacre de Napoléon Bonaparte, vice président de la Société de Sciences et des Arts), "ami de Jacques Louis David" (Trénard). Vanoenacker, Leplus, de Basserode , van Blarenberghe (la dynastie de peintre et miniaturistes du Roi), Bazire. Leplus, Alavaine, Mas, Van Brabant, Vogel, Bocquet, Lefebvre, Henry.

On observe, au XX° siècle, deux autres alliances entre les Prouvost et les Virnot; voici les liens entre la famille Virnot et la famille de Gaulle:
 Dans ses souvenirs, Brigitte Prouvost-Virnot  relatait :« L’oncle Victor Virnot avait huit enfants de son premier mariage avec Marie  Bocquet: un fils prêtre André Virnot, mort séminariste à la bataille de la Marne et que des filles dont Marthe Virnot, future Madame Georges Prouvost, puis deux enfants avec  Berthe Cailleau (belle-sœur du général de Gaulle) dont Marie-Thérèse, future supérieure du Sacré Cœur ( on dit que le Général avait jeté le dévolu sur elle dans leur jeunesse). Marie Louise Dubois habitait près du musée de Lille et Germaine Dubois était avec Simone Broudehoux (Madame Marcel Virnot),  les deux femmes les plus belles de Lille.

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Les enfants de Victor Virnot

 

Victor Virnot allait à la messe tous les matins à la messe de l’église de la Madeleine à Lille, conduit depuis l'hôtel Virnot de la place Saint Martin à Lille (place Louise de Bettignies) par son chauffeur et rencontrait Mademoiselle Cailleau dont le père était consul à Bruxelles en Belgique mais sans argent. Il disait souvent : « nous sommes les derniers », c'est-à-dire les dernières familles vraiment anciennes restant à Lille. »

 

Le général de Gaulle avait une seule sœur : Marie-Agnès de Gaulle, née en 1889, décédée en 1982 (à l'âge de 93 ans), épouse d’Alfred Cailliau, né le 7 août 1877, Tournai (Hainaut, Belgique), Marié le 18 janvier 1910, Paris VII, décédé le 26 décembre 1956, Sainte-Adresse (Seine-Maritime) (à l'âge de 79 ans), ingénieur civil des mines, frère de Madame Victor Virnot Cette sœur  du général de Gaulle fut cachée pendant la guerre par les Virnot au Havre – Sainte Adresse qui y ont une très belle propriété qui surplombe la ville et la baie. Elle en parle dans les mémoires.

« Marie-Agnès Cailliau-de Gaulle, née Marie Agnès Caroline Julie de Gaulle le 27 mai 1889 dans le 6e arrondissement de Paris et décédée le 25 mars 1982 à Boulogne-Billancourt, était une résistante française et la sœur aînée de Charles de Gaulle.

Le 18 janvier 1910, Marie-Agnès de Gaulle épouse à Paris Alfred Cailliau, un ingénieur belge né à Tournai le 7 août 1877 et mort en 1967. Lors de la Première Guerre mondiale, elle fut responsable de l'évacuation de son frère, alors lieutenant de Gaulle, blessé à Dinant le 15 août 1914, en montant à l'assaut des tranchées adverses.

Durant la Seconde Guerre mondiale, elle répond à l'appel du 18 juin 1940, lancé par son frère en s'engageant rapidement dans la Résistance française. Marie-Agnès de Gaulle fut arrêtée avec son époux en 1943 et emprisonnée quatorze mois à la prison de Fresnes, puis déportée à Bad Godesberg, une annexe du camp de concentration de Buchenwald où est déporté son mari. Quatre membres de la famille de Gaulle sont alors aux mains des Allemands et Heinrich Himmler, voyant se profiler la défaite, proposera même un échange à de Gaulle, ignoré par ce dernier. Vers la fin des hostilités, en avril 1945, elle sera transférée dans le Tyrol au château d'Itter aux conditions de détentions sans commune mesure avec les camps et où sont détenus depuis 1943 plusieurs hautes personnalités françaises : Paul Reynaud, Édouard Daladier, les généraux Weygand et Gamelin, Jean Borotra ou le colonel de La Rocque. Ils sont libérés par les troupes américains le 5 janvier 1945. Marie-Agnès de Gaulle a perdu un fils tombé au champ d'honneur en mai 1940, deux autres s'engageront dans les Forces françaises libres et le quatrième Michel Cailliau, qui fut prisonnier de guerre et évadé en 1942, créera un réseau de résistance. Elle écrira un livre de souvenir personnel sur sa famille en 1970. Bibliographie :     Souvenirs personnels, Marie-Agnès Cailliau-de Gaulle, ISBN 2-84573-516-2. » Wikipedia

 La famille de Gaulle habitait près de la place Saint Martin à Lille et voisinait beaucoup avec les Virnot, même à Paris : ils y habitaient au 114, bd Raspail  et Agnès Virnot-Bonduelle habitait au 112, à coté du magasin Larousse; ils communiquaient au 6° étage et par les grilles des balcons; la fille de Gaulle allait à Notre Dame de Sion; le futur Général avait été au collège Stanislas voisin, en 1908-1909, à la même période que le jeune Georges Guynemer. Le grand père Urbain Virnot allait régulièrement à Paris, en partie pour s’occuper des actions des chemins de fer du Nord dont ils avaient hérité de la succession Barrois-Virnot, devenue la plus riche détention d’actions après les Rothschild, leur hôtel particulier historique du XVII° siècle et son parc ayant été expatriés rue de Tournai à Lille.

Le très distingué oncle Gustave Decoster (époux de Cécile Virnot) avait été en classe avec le Général de Gaulle et sont restés toute leur vie en correspondance.

Le général fut reçu par Louise d’Halluin, née Virnot, au château de Fanières (Louise habitait avant à Château de Champigneulles dans la Marne qu’elle partageait avec son beau frère d’Halluin): étant à coté pour une cérémonie, le général demanda de loger chez tante Louise; il y a fallu mettre un lit adapté ! Agnès Dickson-d’Halluin a encore le «fauteuil du Général». Souvenirs de Brigitte Prouvost-Virnot

« Le grand père du général, un autre Charles de Gaulle, était au collège avec le futur député Jonglez, aïeul des Charles Prouvost-Masurel. »

"Euphrosne DUPUI, fille de confiance, depuis 34 ans, chez les enfants de M. Henri Prouvost, en son vivant, fabricant à Roubaix. Peu de femmes ont une existence aussi bien remplie que celle d'Euphrosine Dupuis. Placée dans une famille nombreuse où les besoins d'un grand commerce absorbaient même la mère de famille, elle se montra digne de la confiance dont elle était investie. Toujours prêle à se dévouer elle entourait les enfants des soins les plus délicats et pendant la longue et douloureuse maladie qui enleva M. Prouvost à l 'affection des sens, elle acquit des droits éternels à' la reconnaissance de la famille." Mémoires de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille. Par la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille. 1829-1931


« Madame Charles I Prouvost

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« était gaie, dynamique, avait un caractère optimiste et elle mettait par son entrain beaucoup d’ambiance dans les réunions. Charles (Prouvost-Masurel), Jean, leurs fils alors célibataires, les accompagnaient, leur sœur Gabrielle avait épousé François Duthoit, frère d’Eugène, en parlant d’eux on disait : « c’est le milieu des intellectuels».

 Les repas de famille à Roubaix: " Une trentaine de personnes autour d'une table à allonges, à la nappe blanehe damassée, couverte de corbeilles de fruits, de gateaux, de bonbons, trois plats au moins de mets recherchés dont on reprend car on les repasse, fromages, entremets ou petits gateaux de chez trofas, fruits gateaux, café, liqueurs. 
Pendant ces repas, on commente les nouvelles, les faits divers, la politique surtout. On se scandalise de l’attitude du gouvernement qui ordonne les inventaires des biens d’église, de celle de l’abbé Lemire qui a posé à hazebroucq sa candidature à la députation et qui est élu, tante maria, un certain dimanche, nous fait part d’une invention appelée à révolutionner la vie : celle d’une machine composée d’un acdre, de deux roues, d’un guidon, d’une selle. On se tient dessus en équilibre, et, avec les pieds, on fait marcher les deux pédales. Les hommes l’enfourchent comme un cheval, font de la vitesse, et les femmes aussi, figurez vous. Naturellement, pour être décentes en y montant, elles portent des culottes bouffantes. Elles ne mettent pas de jupes, mais montrent leur molet (...)
Après le repas, les dames passent au salon se chauffer auprès d’un bon et beau feu l’hiver ou bien elles vont arpenter le jardin en long et en large l’été. Les messieurs jouent aux cartes et fumenty dans le bureau où l’athmosphère chargée de fumée devient très vite irrespirable. Les jeunes d’âge scolaire, eux, sont partis au collège, à trois heures pour assister aux vèpres. Ces réunions groupent tantôt le coté Watine, tantôt le coté Prouvost.
« Parfois, je restais loger à Roubaix et j’assistais alors à la prière du soir récitée en commun. Elle réunissait parents, enfants, domestiques, dans une petite pièce du premier étage appelé « l’Oratoire ». Des prie-Dieu, des chaises étaient assemblées devant la cheminée de marbre transformée en autel, avecun Christ, des statues, des cierges, des fleurs. Bon papa, chef de famille, récitait les prières, nous y réppondions tous, on y ajoutait les invocations à saint Joseph en mars, à la sainte Vieige marie en mai, pour le mois de Marie, au sacré Cœur en juin.
» Marie Paule Fauchille-Barrois, Vos aïeux que j’ai connus.

Sophie BROUE, cuisinière et bonne d'enfants , depuis 33 ans chez M. Prouvost-Scrépel, à Roubaix. Dévouement sans bornes. Après avoir élevé la famille de Mme Prouvost avec toute la tendresse d'une mère , Sophie reporte maintenant toute sa sollicitude sur les petits-enfants , et montre envers sa propre famille un désintéressement inaltérable.

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Les règles de vivre en famille autant qu’en société étaient bien inscrites ; on peut citer cet amusant règlement de la famille Toulemonde dont une fille épousa Pierre-Amédée Lestienne-Prouvost
Commandement du « Gai Souper » de la Famille TOULEMONDE

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Leur fille, Madame Charles Flipo-Prouvost 

laissa son journal de comptes d’une écriture soignée sur un simple cahier d’écolier à la couverture de molesquine noire ; ils habitaient un hôtel particulier, rue de Tournai à Tourcoing, en face de l’hospice d’Havré du XVII° siècle ; au sujet du dîner de fiançailles chez eux de leur fils Charles avec Marie Tiberghien, quelques jours après celui donné par les parents Tiberghien en 1905: « C’est Monsieur Vaillant qui en a été chargé pour 11 francs par tête, sauf le vin, le bouillon du soir et les serveurs qui étaient à sa charge. Il fut parfaitement réussi et ne laissait certes rien à désirer à celui de Doublé. Le menu se composait du même nombre de plats que le dîner de Mme Tiberghien, c’était :

 Potage Velouté
Truite Saumonée, sauce dieppoise
Filet de bœuf Henri IV
Volailles truffées
Chevreuil Newrod 
Garniture parisienne
Faisans bardés
Cailles roties
Parfait de foie gras
Glaces Montmorency et Rosita
Fruits-Desserts (20 assorties)
 Les desserts avaient été commandés chez Meert à Lille. Ma vaisselle était suffisante pour nos 79 convives (nous compris). Je n’ai dû louer que quelques carafes et bols à bouillon.

Pour le vin, Charles a sorti
3 bouteille de Madère
5 bouteilles de Château-Yquem
10 bouteilles de Château Margaux (Bordeaux)
9 bouteilles de Corton (Bourgogne)
37 bouteilles de Champagne (y compris pour la soirée)
2 bouteille de Cognacq
2 bouteilles de Chartreuse (seulement pour passer à table)
et une bouteille de Kirsch pour le fumoir.
Ma cuisinière a servi à 5 heures à tous les gens de service :
Bouilli froid avec persillade
Rosbif avec haricots et frites
Fromage- 1 verre de vin rouge ordinaire-café.

Sur la table, il y avait comme lumière 6 candélabres en cristal, dont deux prétés par François. C’était suffisant. Les fleurs venaient d’un jardinier de la rue Nationale à Lille. J’ai eu 5 surtouts magnifiques, du feuillage et des fleurs posées en serpentant sur toute la salle, des fleurs pour garnir mes  vases, un bouquet pour la fiancée et deux bouquets pour les dames du concert du sooir ; il y avait, en outre, des fleurs et du feuillage dans les corbeilles de fruit. Le tout pour 130 f.
La petite chambre du balcon était réservée aux artistes du concert qui avait été organisé pour 1000 F par Mr Stupy. Dès leur arrivée, on leur offrait du café chaud puis, dans la soirée des tartines fourrées ( au pain spécial), de l’eau sucrée ou du champagne. Le concert a commencé vers 9 heures ½ et s’est terminé à 11 heures ½. Très bien.
Comme fille de service, j’avais 1) au vestiaire, ma femme de chambre et deux autres filles, 2) pour relaver la vaisselle, ma cuisinière et une relaveuse ; pour essuyer, les deux filles du vestiaire.
Ma femme de chambre avait pour mission d’ouvrir la porte quand on sonnait et de se tenir en permanence dans le vestibule pour pour éteindre et ralllumer les bougies… faire parvenir un peu de fraicheur dans les appartements en ouvrant la lucarne du vestiaire, les portes du salon etc… et de se tenir à la disposition des Dames qui auraient pu être souffrantes. Dans la soirée, elle devait introduire et servir les artistes, aider les actrices à s’habiller, placer sur la scène les objets nécessaires à la comédie etc… etc… J’ai payé 6 F les deux filles de service (Mélanie et Anna-Honoré) venues dès le matin. L’autre fille (Félicie) venur seulement à 1 heures ½ n’a reçue que 5 F.
Comme pourboire à la cuisine, Mr Tiberghien a donné simplement 10 F. quelques jours après, venant en visite, elle s’est excusée et a rendu encore 10F. ». Le mariage eut lieu au Cercle Saint Joseph de Tourcoing
pour 207 invités en dîner assis : « on a dansé tout le temps : voici l’ordre des danses : Polka, Valse, Pas des Patineurs, Valse, Quadrille, Valse, Berline, Lanciers, Casquette, Valse, Pas de Quatre, Mazurka, Valse. La corbeille offerte par les parents de Charles à Marie Tiberghien comprenait, un mouchoir de dentelle acheté à Bruxelles, un missel, un porte-cartes, un porte-monnaie, un éventail de dentelle et peinture, une broche émail, un meuble de corbeille, un pendentif or ciselé et perles fines, une bague de fiançailles, perle et brillant, un bracelet perles fines, brillant et rubis, une paire de brillant d’oreilles, un collier de perles et brillants » : ces derniers en milliers de francs-or.
Lors de la demande officielle, contrairement aux usages établis, la fiançée était présente dès le début de notre visite, alors qu’elle ne doit paraître qu’au bout d’une dizaine de minutes lorsque ses parents la font appeler ; Charles Flipo-Prouvost était en habit, Marie en robe de soie et gants blancs.
Le futur marié mourut pour la France à Verdun en 1916 à 32 ans ; Marie Flipo-Prouvost mourut à Tourcoing en 1936 à 73 ans avec ferveur et grande croyance en la vertu des indulgences. Leur neveu, l’abbé Joseph Flipo consacra une bonne partie de son importante fortune de fils unique à l’agrandissement et à la modernisation du collège de Tourcoing dont il fut directeur …de l’économat et, accessoirement professeur d’anglais.
Charles Flipo-Prouvost céda « en grand seigneur, ses parts dans l’affaire familiale à ses cousins mais fonda les établissements Charles et François Flipo qui eurent 500 ouvriers en 1912.

La sœur de Charles, Marguerite Flipo fut religieuse Bernardine à Lille sous le nom de Dame Marie-Julie, décédée à La Cessoye en 1974 à 82 ans.

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« En 1948, les sœurs Bernardines firent l'acquisition du château de La Cessoye de Saint-André. Ce château, de style néo-classique, bâti en 1908, est l'oeuvre du Tourquennois Jean-Baptiste Maillard (1857-1930), un architecte réputé qui construisit de nombreux hôtels particuliers et des maisons bourgeoises à Tourcoing. À l'origine, La Cessoye était un fief tenu du châtelain de Lille. Il comprenait un manoir assis sur une motte appartenant aux seigneurs du lieu. En 1389, Jacques Gommer en était propriétaire. En 1422, Jean Marquant, dit de Saint-Venant, roi de l'Épinette, hérita du domaine. Antoine de Tramecourt, chevalier, qui le possédait en 1685, le vendit à Simon Vollant, le collaborateur de Vauban qui construisit la citadelle de Lille. Puis, il appartint à Pierre-Joseph Rouvroy, dernier seigneur de la Cessoye, et à son gendre Dulac de Fugères, maire de Lambersart de 1857 à 1861. Il fut ensuite loué à Albert Mabille de Poncheville, maire de Lambersart de 1829 à 1835, avant que ce dernier ne fasse construire sa villa Saint-Yves à Lille. Il appartenait au Lillois Gustave Dubar-Villaret, le propriétaire du journal Le Grand Echo du Nord - Pas-de-Calais, qui le fit démolir en 1908 pour le remplacer par le château d'aujourd'hui. » Ils y avaient le portrait de Charles et Marie-Anne Lenglart, grands collectionneurs et mécènes du XVIII° siècle à Lille, par Heinsius, peintre des filles de Louis XV. »

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Occupé par les Allemands lors des deux guerres mondiales, il était tellement abîmé qu'il eut besoin d'une sérieuse restauration. Finalement, il fut vendu en 1948 par Jean Dubar-Motte aux Bernardines qui en firent le siège de leur congrégation, un lycée d'enseignement professionnel et une école.
Pendant ce temps, une communauté continuait l'oeuvre scolaire à Armentières. En 1964, une nouvelle construction vint agrandir l'ensemble, au coin de la rue Lamartine et de la rue Denis-Papin. Mais le nombre des religieuses ne cessait de diminuer, comme dans toutes les autres congrégations d'ailleurs. Et d'autre part, l'enseignement en France devenait de plus en plus exigeant, ce qui était difficilement compatible avec leur vie de moniales. La solution était alors de laisser les établissements scolaires à d'autres congrégations et de retirer la communauté. Les Bernardines quittèrent alors les écoles de Saint-Bernard et de Notre-Dame en 1967, et l'Institut Familial en 1969, et furent remplacées par les soeurs de la Providence de Rouen. » • ALAIN FERNAGUT

Les vacances d’été de Charles II et Eugénie Prouvost 

se passaient à Cannes, au châlet des Syrphes, chemin du Petit Juas .

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          Charles Prouvost-Masurel et sa fille Simone  à Cannes vers 1906 ou 1908       Madame Charles Prouvost- Masurel    et sa fille Simone

Les familles du Nord ont toujours recherché le soleil méditerranéen.     

Charles III et  Hélène  Prouvost 

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organisaient des réunions de famille  Prouvost-Scrépel à Roubaix, ici au Grand Hôtel. 

Il y eut différentes réunions :  déjeuner assis deux générations au Grand Hôtel de Roubaix  (1935-36-37-38 ); goûter propriété Flipo en juin 1939 (3 générations acceptées de plus de 18 ans) ;un après midi à l’hôtel Bellevue pour les présents de plus de 18 ans en 1942 ; idem 1943 chez André Lepoutre ; un après midi Grand Hôtel Roubaix , 3 générations en 1946 ; chez Alain Wallaert à Lille en 1948 ; goûter à la Roseraye de Lambersart chez Charles Prouvost en 1949 ; goûter chez Madame Jean Prouvost-Denonvilliers à Tourcoing en 1950 ; après-midi chez Henri Leurent à Tourcoing en 1951 ; nombreux thés de cousins par Hélène Prouvost-Dalle à la Madeleine ; chez Antoine et Agnès Lepoutre aux Calèches à Croix et à Reckem.

Habitant une maison moderne au 355,  avenue de l’Hippodrome à Lambersart, les Prouvost recherchaient une demeure plus grande pour leurs sept enfants. Ils logeront à la Roseraye jusqu’au début de l’année 1957. La vie y était intense : sept enfants, onze personnes pour le service, les réunions de famille, les nombreuses activités associatives : Charles Prouvost était en effet  industriel, administrateur du Crédit immobilier, ancien Président de la jeunesse catholique de Tourcoing,   Président de la Confrérie du Saint Sacrement, ancien président du conseil  paroissial et des familles nombreuses de Thumesnil  , membre du conseil   paroissial et des œuvres de la paroisse Sainte Callixte, président d’honneur du Patro-club et de la chorale, président d’honneur de la Musique du Centre et du club des Cinq.

Eux aussi avaient leur propre personnel de maison. Robert était à la fois le concierge du lieu et le jardinier. Jeanine, l’épouse de Robert était femme de chambre. Denise était la gouvernante de la maison. Léon, le maître d’hôtel, et sa femme Paulette étaient tous deux logés au château : Léon était connu pour ses gaffes ; alors que les Prouvost recevaient, il  demanda, suffisamment audible dans le salon, à la maîtresse de maison: « dois-je mettre le très bon vin, le bon vin ou le vin de tous les jours ? » ; Charles Prouvost répondit avec un grand éclat de rire partagé par ses invités: « mais le meilleur  vin, mon cher Léon ».

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L'élégance chez Christian et Brigitte Prouvost-Virnot

La rue de Bourgogne à Paris
Cette  enfilade de salons est dans un immeuble historique du XVIII° siècle, construit pour l'intendant du Prince de Condé, Rue de Bourgogne,
au cœur de l’historique Faubourg Saint Germain, 7° arrondissement de Paris, à quelques pas du Musée Rodin, du Palais Bourbon, du Musée d’Orsay, .
 Ouvrant par 9 fenêtres sur une élégante cour classée,  arborée et pavée, cette enfilade comprend : le Vestibule d’honneur, un Cabinet de curiosité, la Grande Salle à manger,
le Salon Bleu  (orné de boiseries d’époque Louis XV rechampies bleu).

    

Gaëtane Prouvost

Son brillant parcours de violoniste soliste ne l’empéche pas d’être aussi une maîtresse de maison attentive et elle  fait vivre avec élégance le château des Barres dans l’Yonne dont hérita son mari, Charles de Couëssin; chaque été, ils contribuent au développement du festival de la Puisaye et les salons des Barres retrouvent la tradition des réceptions et des concerts, certains composés des musiciens de la famille.

 
Thierry Prouvost

A fondé l'agence d’évènementiel et de communication "Pour vous, les princes" qui a pour spécialité d’ouvrir des demeures historiques privées pour les faire vivre, le temps d’un évènement, à l’optimum de ce pourquoi elles ont été concues.

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Chez les Georges Prouvost, 

on sut garder la tradition des spectacles de société ;

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François Lefebvre, Marie Maës-Prouvost, Félicie Prouvost-Dehau, un prêtre, ?, puis Charles Prouvost-Dalle et d’autres membres de la famille écoutant un poème.

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On se souvient de la merveilleuse fête donnée par Sophie de Sivry, fille de Renaud de Sivry et Gisèle Prouvost, et sa cousine Maxime Frapier, fille de Denis Frapier et Martine Prouvost, au château de Neuville près de Paris, dans les années 1980, sur le thême de « Masques et bergamasques», un hommage musical du XX° siècle du monde des fêtes galantes du XVIII° siècle par Gabriel Fauré (1845–1924).

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Madame Amédée  I Prouvost 

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au château d'Estaimbourg «  ne mettait aucune prétention ni aucune recherche dans ses soins de maitresse de maison, cependant rien ne manquait jamais à l’ordonnance des repas ni à la bonne tenue des appartements ; elle était elle-même l’enseignement vivant : savoir se plier aux circonstances et de se contenter de ce que vous offre le présent. Avec une inaltérable aménité elle était à même de supporter les mécomptes, les contretemps, les déconvenues sans laisser paraitre en aucun cas le plus léger mouvement d'humeur. Sa maison était toujours en ordre, ses serviteurs lui étaient attachés, pas d'observations encombrantes et humiliantes, mais, le mot d'encouragement nécessaire. A Roubaix, les œuvres de charité prenaient grande place dans la journée de Mme Prouvost qui fut pendant de nombreuses années présidente de la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul. Que dire de sa grande charité pour soulager toutes les misères? Les visites chez les pauvres étaient quotidiennes ; elle se faisait une joie de donner chaque jour un diner a une de ces familles nécessiteuses dont un membre venait chercher la part à midi et démon était accoutume à voir sous le porche attenant à la cuisine des femmes ou des enfants assis sur un banc attendant l’ audience de leur bien fautrice qui, de l’ air le plus calme et le plus souriant, les recevait toujours avec bonté, les encourageait, les exhortant et leur glissant la piécette blanche qui était la terminaison heureuse de l’ entretien. Cette femme de bien  avait au coeur une tendresse douce et une sollicitude toujours attendrie pour ses enfants. »

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« Ces capiatines d’industrie eurent tous en commun la puissance de travail, la sobriété, une droiture et une honnêteté rigoureuse. Leur parole était sacrée et un négociant pouvait retenir sans preuve écrite la cargaison entière d’un navire sur la foi de son seul engagement.
La vie familiale de ces grands clans demeura simple, presqu’austère au milieu d’une aisance financière imposante. Les dépenses frivoles étaient bannies comme le luxe ostentatoire. Mais tout était mis en œuvre pour le confort et l’opulence de la maison. En témoignent les demeures baroques, souvent appelées châteaux, ces vastes villas à tours, pignons, bow windows et cariatides construites entre 1880 et 1910. Ces demeures imposaient des frais d’entretien tellement élevés qu’elles furent toutes détruites. Elles se truvaient souevnt à coté ou dumoins très proches de l’usine et des « courées » où vivaient des ouvriers sans qu’aucune des deux parties ne se plaignent du voisinage.
Les distances n’effrayaient pas ces pionniers qui parcoouraient à cheval, tel mon arrière grand père Masurel, les immenses prairies du Nouveau Monde pour s’approvisionner en toisons de moutons.
Alfred Motte, le fondateur de la célèbre dynastie, comme d’autres chefs d’entreprise du XIX° siècle, arriivait à l’usine à 5h30 pour vérifier l’entrée du personnel.
Le rôle des femmes fut aussi primordial dans l’ascensoion des familles. La Tradition voulait que les fils des grandes familles épousent des roubaisiennes grand teint qui devaient savoir ce que le mariage imposait.
Les alliances des fabricants entre eux allaient former ce bloc social d’où se détacheront les noms des grandes familles qui, pendant plus d’un siècle, feront l’histoire de Roubaix et de Tourcoing.
« Les lettres échangées entre mon grand- père, ma grand-mère Amédée Prouvost et leurs six enfants témoignent d’un attachement fondamental aux vertus essentielles de notre race du Nord de la France, consacrées par des siècles de luttes et d’épreuves. S’aimer, s’entr’aider, travailler dans la loyauté et l’honneur à créer chaque joour un peu plus de bonheur pour toous, être prudents dans le succès, courageux dans l’adversité, tels étaient les enseignements traditionnels de nos familles, transmis dans un grand esprit chrétien. ».
Suivant le vœux de leurs parents, les enfants ont maintenus jusqu’au dernier jour de leur vie une union indéfectible.
Dès mon plus jeune âge, j’ai été séduit par leur finesse d’esprit, leur délicatesse de pensée et par-dessus tout leur bonté. Ils nous ont appris l’indulgence envers les autres, le refus de la médisance. Leur enthousiasme devant toutes les formes de la beauté leur donnait d’immenses satisfactions qu’ils faisaient partager à leurs enfants. La musique en famille, l’amour des lettres allaient entrainer des vocations poétiques dont une, celle du porteur du cher prénom « Amédée » devait avoir un brillant destin.

Au château d’Estaimbourg, «  ne mettait aucune prétention ni aucune recherche dans ses soins de maitresse de maison, cependant rien ne manquait jamais à l’ordonnance des repas ni à la bonne tenue des appartements ; elle était elle-même l’enseignement vivant : savoir se plier aux circonstances et de se contenter de ce que vous offre le présent. Avec une inaltérable aménité elle était à même de supporter les mécomptes, les contretemps, les déconvenues sans laisser paraitre en aucun cas le plus léger mouvement d'humeur. Sa maison était toujours en ordre, ses serviteurs lui étaient attachés, pas d'observations encombrantes et humiliantes, mais, le mot d'encouragement nécessaire. A Roubaix, les œuvres de charité prenaient grande place dans la journée de Mme Prouvost qui fut pendant de nombreuses années présidente de la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul. Que dire de sa grande charité pour soulager toutes les misères? Les visites chez les pauvres étaient quotidiennes ; elle se faisait une joie de donner chaque jour un diner a une de ces familles nécessiteuses dont un membre venait chercher la part à midi et démon était accoutume à voir sous le porche attenant à la cuisine des femmes ou des enfants assis sur un banc attendant l’ audience de leur bienfaitrice qui, de l’ air le plus calme et le plus souriant, les recevait toujours avec bonté, les encourageait, les exhortant et leur glissant la piécette blanche qui était la terminaison heureuse de l’ entretien. Cette femme de bien  avait au coeur une tendresse douce et une sollicitude toujours attendrie pour ses enfants. »

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Pierre Lestienne-Prouvost photographiant ses petits enfants.; réception écclésiastique dans l’hôtel Lestienne-Prouvostè Roubaix. 

Madame Amédée  II Prouvost

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» Si nous voulions lui faire plaisir, nous la mettions sur le chapitre des bals au Palais Royal chez le Duc d'Orléans, seule fête d'ou elle fut rentrée au petit jour, et ou elle vit Paris, sortant de sa léthargie nocturne ou aux Tuileries sous Louis-Philippe. Elle assistait assez souvent aux grandes réceptions où le Roi faisait volontiers le tour des salons ». Son grand père, le Général Frédéric Morvan: De 1845 à 1848, il fut inspecteur général de son arme en Algérie et en France. Il semble que Frédéric Morvan ait conservé bon souvenir de cette époque, de Louis-Philippe et de sa famille, Le général Morvan, qui avait été souvent admis aux réceptions intimes du Roi, n'avait jamais contemplé sans admiration le spectacle qu'offrait la Reine toujours entourée de ses filles, travaillant avec ardeur à des ouvrages destinés à des loteries de bienfaisances. La duchesse de Montpensier toute jeune  mariée, jetait un regard à la dérobée sur l’horloge, impatiente de quitter ce cadre un peu pesant, pour une promenade incognito au bras de son mari, ou une soirée au théâtre. ». « le général Morvan reçut les félicitations du Conseil des Ministres. Ses rapports avec le Prince-Président puis Empereur, furent plus tendus qu'avec la famille de Louis-Philippe. Il fallait bien  de temps en temps paraitre aux jeudis de l’Elysée ; une fois qu'il avait salué le Prince-Président, il se tenait à l’ écart dans un des salons soit causant avec un camarade, soit observant seul le coup d'œil du Palais. Un soir Louis Napoléon faisant sans doute l’appel des invités qui formaient déjà sa cour, aperçut Morvan dans le coin d'une galerie, dérobé par ses filles et plusieurs autres personnes. Il le reconnut et l’interpella: « Eh bien, général Morvan, vous êtes bloqué! » Morvan s'inclina seulement sans révéler un mot que d'autres auraient pu trouver blessant. A une autre occasion, Napoléon III eut tout loisir de connaitre la loyauté de Morvan envers ses camarades. Sollicité par l'Empereur de critiquer une attitude à Rome du maréchal Vaillant, il répondit au Souverain que le maréchal  étant sur place, était le meilleur juge de ce qu'il fallait faire. La seule intrusion de notre ancêtre dans les affaires fut un poste d'administrateur des Forges de l'Aveyron. II s'y lia avec le Duc Decazes qui en était le président et chez qui il dinait souvent. II y rencontrait M. Thiers et différents hommes politiques.  En 1852, le général Morvan, qui habitait alors rue Godot-de-Mauroy, fut mis a la retraite et en 1854 nomme grand officier de la Légion d'Honneur. »

Et voici un tableau d'intérieur qui est fait pour charmer les regards d’Amédée  III Prouvost :

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il eut une âme charmante et une vie harmonieuse. Son enfance fut nourrie de tendresse. 1l avait sept sœurs qui l'appelaient « le petit roi ». II fut élevé par des prêtres (et cela se devine dans ses vers, a certaines inflexions). Il voyagea. Il vit l'Orient. Cet homme du Nord  était amoureux de la lumière et du soleil. Il fit un mariage d'amour, à la fois romanesque et raisonnable. Il eut deux enfants. II travailla gaiement dans l'usine familiale ; et, comme c'était une âme ouverte à tout, il sut comprendre la phobie de la Cité noire et la sombre beauté des machines ... II aimait la musique, et les arts, et toutes les formes de la beauté. »
 « On menait une vie très simple dans la bonne petite ville de Roubaix dont les habitants, voués par vocation et tradition à la vie de famille et au travail se contentaient de ces habitudes toutes patriarcales. Les maisons avaient de grands jardins plantés d'arbres fruitiers, aux allées bordées de buis où fleurissaient au printemps pervenches et muguets, tulipes de Hollande, œillets flamands et roses de Chine. Dans le fond se trouvait la pelouse où s’étendaient à certains jours le beau linge de fine toile de Cambrai et de Flandre dont la lessive était un des grands soucis des bonnes ménagères du temps. Ces richesses se transmettaient de génération en génération, contenues dans de grandes armoires de chêne massif aux panneaux sculptés… Au foyer, un jour ne se passait pas pour ainsi dire sans qu’on apprit par cœur une ou deux maximes des livres saints, et ces éternelles lois sociales étaient la matière d’un enseignement domestique positif et solide. On travaillait beaucoup, on lisait peu, et c’était surtout dans les livres saints que l’on puisait les vérités maîtresses. Dans cet intérieur qui a des aspects de sanctuaire se dressent des chefs de famille auxquels il ne manque que l’éloignement de la perspective pour avoir la majesté des patriarches. Ce sont les derniers portraits de la galerie. Elle se termine par Amédée I°. "  "Amédée Prouvost" par C. Lecigne, éditions Bernard Grasset, 1911

« La vie à Estaimbourg était très monotone, point n'est besoin de le dissimuler, et quoique ces souvenirs n'aient le droit d’évoquer aucune satire, il est avéré qu'on cherchait l’ ombre du parc pour parer aux inconvénients du soleil, puis le soleil  pour se réchauffer de la fraicheur de l’ ombre, qu'on y discutait avec un esprit charitable et plein de douceur de I’ opportunité d'un salon au nord ou au midi, qu'on y cherchait avec une inaltérable patience le bien -être des marmots chéris qu'il fallait tenir un peu éloignés et qu'on emmenait de temps en temps pour ne pas trop fatiguer les oreilles maternelles. On parlait aussi pendant les repas des recettes culinaires les plus agréables au palais. Au moins la médisance était éloignée de ces conversations. Le soir enfin, on s'endormait en remerciant la Bonne Providence de tant de joies goutées dans une paix si profonde. On ne se plaignait cependant pas de la monotone des jours. L'influence très bien faisant de Mme Prouvost se faisait sentir très douce à tous, grands et petits. Avec l’âge, elle était devenue encore plus indulgente, plus peleuse si possible, toujours souriante de ce bon sourire qui désarmait les moins bien  intentionnés. On la sentait recueille dans une profonde ferveur, et qui aurait ose exprimer une plainte, manifester un mécontentement? Elle se faisait toute a tous et ne se réservait que de longues stations à l’église si proche du château que la grille du parc séparait seulement. L'église était, grâce à ses soins, toujours bien  tenue et ornée de fleurs. »

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 Les Albert  I  Prouvost
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C’est en janvier 1879, agé de 24 ans, qu’Albert Prouvost franchit pour la première fois le Vert-Bois où il se maria avec Marthe Devemy 1860-1937, le lundi 26 mai 1879 : arrivèrent landaus, coupés, victorias, cabriolets et surtout breaks ; « vous voyez d’ici les solennelles redingotes des messieurs, leurs moustaches frisées et souvent leur barbes imposantes, les toilettes compliquées des dames, les chapeaux  hauts  et volumineux arborés par les deux sexes. Toutes les recherches vestimentaires se ressentaient encore en 1879 de l’ influence des modes du Second Empire, bien loin de celles d’aujourd’hui.

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Photo Pierre Lestienne-Prouvost


" menaient une existence mouvementée de jeune ménage: nombreux voyages à Paris, mondanités très astreignantes : tous les soirs un diner, à  l'exception du vendredi, jour d'abstinence et du dimanche consacré traditionnellement à la famille. Un dimanche sur deux était réservé au Vert-Bois, l'autre au déjeuner et au diner de la famille Prouvost chez la bonne-maman, rue Pellart.Vous pouvez vous en rendre compte en feuilletant l'album de famille, ma mère était une jeune femme d'une resplendissante beauté, mon père avait très grande allure; tous deux attiraient l'admiration et l'amitié par leur bienveillance et leurs gouts raffinés. Les réceptions, 50 Boulevard de Paris étaient brillantes, la table réputée. Mes parents consacraient dans leurs voyages à Paris une large place au théâtre et spécialement à la Comédie Française. L'un et l'autre très lettrés, ils étaient spécialement assidus aux représentations des classiques. Connaissant à fond le répertoire, ils n'allaient pas au Français entendre le Cid  Phèdre ou Bérénice, mais applaudir les acteurs qui en étaient les grands interprètes. A cette époque Rachel avait termine sa triomphale carrière, mais Sarah Bernhardt, Bartet, Mounet-Sully, les Coquelin étaient au zénith de leur gloire éphémère. Le théâtre du boulevard avait aussi de très belles troupes : les noms les plus appréciés étaient ceux de Réjane et Jeanne Granier, Brasseur, Baron, Guy, Lavallière aux Variétés

Le 50, Boulevard de Paris comportait au dernier étage un immense grenier inutilisé. Dans leur passion du Théâtre, mes parents eurent l'idée d'y construire une petite scène et d'y jouer la comédie entre amateurs. Naquit donc vers 1892 ce qu'on nomma par la suite « le Théâtre Albert ».

Pour l'inauguration du grenier-théâtre, des acteurs de Paris furent engagés, notamment Prince qui devait acquérir une grande notoriété de fantaisiste, les sœurs Mante, danseuses étoiles de l'Opéra. Les décors étaient charmants, la soirée fut sensationnelle.

A partir de cette date, chaque année mes parents s'ingéniaient à découvrir une bonne pièce nouvelle en un acte et s'attaquaient en trois actes aux pièces à succès du moment, le théâtre de Scribe, Augier ou Labiche. Les amateurs de notre région y furent étonnants de brio. Parmi eux, outre mes parents qui jouaient chaque année, les plus fêtés furent la belle Madame Félix Ternynck et son mari, Albert Masurel, René Wibaux. Mes parents prirent tellement au sérieux leur rôle d'acteurs improvises qu'ils demandèrent des conseils a deux célèbres Sociétaires de la Comédie Française, Le  Bargy et Georges Berr, afin de perfectionner leur technique forcement sommaire.

Plus tard, entre 1900 et 1910, de nouveaux jeunes premiers accédèrent aux planches du théâtre Albert.

Trois de mes cousins germains y furent particulièrement appréciés : Amédée Prouvost, Léon Wibaux et Charles Droulers. Ils y jouèrent la comédie, puis en association écrivirent chaque année une petite revue, dans laquelle ils montraient autant de verve que d'esprit: Ces revues étaient le clou de la soirée « théâtre Albert» du 1" janvier. L'un après l'autre tous les cousins et toutes les cousines de tous âges (y compris mon frère, mes sœurs, ma femme et moi-même) ont tenu un rôle dans ces revues ou joue la comédie. Aucun de nous n'a perdu le souvenir des joyeuses répétitions et des émotions - quelquefois du trac - de la générale et de la grande première. Ces soirées de l’An nouveau réunissaient dans la joie parents et enfants.

Albert-Eugène Prouvost (II)1882-1962

albert-eugene-Prouvost

Comme celle de tous les jeunes ménages de tous les temps, -notre existence de 1906 à 1914 fut intensément active : diners, soirées dansantes, voyages fréquents à Paris, puis en aout longues vacances. Rita animait par son entrain toutes ces réceptions et une semaine sur deux, nous passions un large weekend dans la capitale. L'élégance de la tenue était à cette époque le souci majeur des Messieurs comme des Dames. Pour vous donner une précision, il était de règle, a partir de onze heures du matin, de porter sur les Boulevards le chapeau haut de forme et des gants, au moins tenus a la main. Les snobs y ajoutaient un monocle et une canne. Les grands rendez-vous de la société « chic» étaient en fin de matinée l'Avenue du Bois et surtout la partie de l'Avenue de Longchamp dénommée « Avenue des Acacias » ou par antiphrase « les sentiers de la vertu ». Que de cavaliers et d’amazones! Le soir dans les restaurants ou les salles de spectacle, l'habit et le chapeau claque étaient de rigueur; dans les petits théâtres le smoking était toléré. Les dames étaient en robes largement décolletées: leurs chapeaux de dimensions extravagantes étaient couverts des plumes des oiseaux les plus rares, notamment des aigrettes. L'hiver c'était un déploiement de fourrures, d'étoles de zibeline, d'hermine ou de chinchilla.

Avenue du Bois-Paris

Comme mes parents j'aimais le théâtre: Rita aussi: nous allions souvent voir les auteurs contemporains et redécouvrir les classiques. A chaque week-end parisien nous assistions a trois ou quatre représentations.
Entre 1906 et 1914, nous n'avons jamais manqué la pièce annuelle d'Henry Bataille, Maurice Donnay, Porto-Riche, Henry Bernstein, Alfred Capus, Flers et Caillavet, Sacha Guitry, les grands chefs de file, qui ont connu des succès considérables et dont aucune production ne laissait un spectateur indifférent. Le public était alors plus restreint, mais plus cultive que celui de nos jours. Ses réactions étaient vives, passant d'un enthousiasme sans retenue a une sévérité extrême devant un texte ou une interprétation de valeur discutable. Dans les premières représentations, d'une pièce à succès, les entractes - actuellement moroses - étaient brillants : on y retrouvait de nombreux amis et des personnalités marquantes de la politique, du turf, du monde ... ou du demi-monde.

Rostand

Un auteur dramatique affaibli par la maladie, qui ne produisait presque plus, était auréolé d'une gloire sans seconde : Edmond Rostand. Le triomphe en 1897 de « Cyrano de Bergerac " demeure l'un des grands souvenirs de ma jeunesse. Un acteur de génie, Coquelin, créa le rôle. A la veille de la première, l’auteur et ses interprètes se demandaient comment le public accueillerait ces cinq actes en vers évoquant le XVIIe siècle. Ce fut du délire. Notre pays portait encore moralement le poids de l'humiliation de 1870: ce coup de cymbales, le panache du héros et aussi le cote sentimental cher au Français, provoquèrent un choc de fierté nationale. Dans la même veine, en 1900, Edmond Rostand nous donna « l'Aiglon », avec la grande Sarah-Bernhardt, dans le rôle du Duc de Reichstadt.
En 1910 fut créé « Chantecler ». Edmond Rostand avait confie à Coquelin le rôle du coq. Celui-ci mourut subitement et « Chantecler » fut joué par Lucien Guitry. La pièce, riche en vers magnifiques, fut discutée sur le plan scénique. Ce demi -échec fut très sensible à l'auteur. On organisa alors, en son honneur, sous le couvert d'une fête de charité, une matinée au théâtre Sarah Bernhardt ou des extraits de son œuvre théâtrale devaient être interprétés par les meilleurs artistes de Paris. Rita et moi, étions au grand rendez-vous de ses admirateurs. En apothéose finale, on obtint qu'Edmond Rostand monte sur le plateau et dise plusieurs poèmes dont l'hymne au soleil de « Chantecler ». Avant qu'il put commencer, la salle debout l'acclama pendant plus de dix minutes. Cet hommage d'une sincérité bouleversante est demeure l'une de nos grandes émotions de théâtre. »
« Souvenirs de famille » Par Albert-Eugène Prouvost, 1960

En 1902, Albert Prouvost-Devémy se rendit acquéreur d’une automobile Mors qu’il conduisait lui-même pendant que certains de ses pairs se faisaient conduire par un chauffeur.
Chaque été, vacances dans les villes d’eau : Evian, Royat, Luchon et surtout Vichy. ; à Evian, ils connurent intimement la Comtesse Greffulhe

Greffulhe

et les Brancovan dont la jeune princesse allait plus tard s’immortaliser sous le nom d’Anna de Noailles.

Noailles-bibesco_bassaraba_de_brancovan

Là, promenades à cheval ou à bicyclette le matin,courses de chevaux ou concours hippiques l’après-midi ; un abonnement au théâtre et aux  grands concerts nous permettaient d’occuper les soirées avec tout l’éclat souhaité. Après la saison d’eau, avant le retour à Bondues, nous faisions le voyage de l’année ( en France et en Europe) :
Au Vert-Bois, deux  grandes parties de chasse en septembre, deux en battues –plaies et bois- faisans et lièvres et lapins en novembre.
Principaux invités : nos voisins d’Hespel, de la Serre, de Pas, des Rotours, Boselli-Scrive, Henry Bossut, Jules Masurel, Gustave et Georges Watine, René Wibaux.
La saison de chasse terminée, « mes deux grands parents se concentraient à nouveau sur leur bibliothèque, revenaient à leurs chers livres. »
Vers 1890, fut engagé au Vert-Bois un jeune valet de chambre, agé de 16 ans,Clovis Hennebel. Il devait y demeurer presque jusqu’à sa mort pendant sixante années, montrant en toute occasion, à mes grands parents puis à mes parents et à moi-même un indicible dévouement. Ce fut mon premier grand ami.
Tous les ans, nous donnions deux conférences , un jour à Lille, un jour à Roubaix,par l’Université des Annales de 1922 à 1933, créé par Madame Adolphe Brisson, fille de Francisque Sarcey : nous fimes venir avec un très grand succès Paul Géraldy, Roland dorgelès, André Maurois, Marcel Achard, Paul Morand, Georges Duhamel, Léon Gillet, Gérard Bauer etc. Nous fumes invités chez elle, un soir il y avait Louis Barthou, Reynaldo Hahn, Robert de Flers, Françis de Croisset, Maurice Donnay.
Nous formâmes une société de chasse et trouvâmes un territoire de grande classe à Pétrieux, près de Tournai: 600 hectares de plaines et au centre un bois de 120 hectares et un château. Six associés : Edmond Lefebvre, Paul Cavrois, Jean Segard, Eugène Rasson, Jules Desurmont, Albert-Eugène Prouvost.De 1923 à 1937, Jules et Marcelle y présidaient merveilleusement. Nos plus fidèles invités furent Jules Masurel et Françoise, Robert Motte et Marie, Eugène Watine et Madeleine ; Paul Géraldy vint, expérience peu concluente pour lui ; en juin, les jeunes venaient avec un orchestre de jazz pour des dîners par petites tables : ce furent là que Marguerite Prouvost rencontra Jacques Segard pour la première fois.
Ayant découvert le soleil de la Côte d’Azur après des été bretons pluvieux, nous louâmes de 1929 à 1939 la « Vierge Noire », près de sainte maxime. : nus y reçumes beaucoup dont Germaine et Jacques Prouvost, les René Toussin et leurs filles, les Paul Cavrois, les Eugène et Philippe Motte, les Jacques Boyer-Chammard, Manette Masurel, Odile Motte, Loteley Gouin.
En 1929, nous arrivâmes à Sainte maxime avec un « despujol » : « la Pinta », 15 m de longueur qui nous obtint en 1930 le Grand Prix de l’élégance à Cannes. Paul Géraldy fut un des premiers à adopter les vacances dans le midi. : il fit construire à Beauvallon, la Colline » : nous voisinions entre Sainte Maxime et Beauvallon ; un jour lui ayant proposé du planking (ancêtre du ski nautique, il débutat très bien puis tomba et ne lacha pas la corde ce qui le rendit quasi noyé, mais il s’en sortit fort bien.
Passé la crise, entre 1929 et 1933, je louais à Lady Granart un appartement 22, rue Barbet de Jouy ; entre 1933 et 1939, j’achetais en vente à Drouot et à la galerie Charpentier, au tiers du prix d’avant 1929, des tooiles d’impressionnistes : Renoir, Pissaro, Sisley, Boudin, Redon, Bonnard, Vuillard.
 Depuis 1930, le succès de Jean Prouvost fut considérable ; Albert y eut une participation, Jacques et Marguerite Segard l’ont augmentée.
Trois fois par an (fêtes de l’An, pâques, Juillet-août) les familles se retrouvaient à Pibonson que Rita décorait touojurs plus et Au Cap Bénat qu’Albert et Anne venaient d’acquérir en 1953. ; nous avions d’excellents voiliers : l’Iska pour les Jacques Segard, la Pinta pour les Albert-Auguste.
« 
Nous avons en commun et par atavisme le désir d’ajouter chaque année au patrimoine artistique de nos intérieurs quelques meubles de qualité, de beaux tableaux, de jolis bibelots. N’est ce pas, sur le plan sentimental, une des joies de la vie que de pouvoir retrouver chaque jour, dans un ensemble d’objets attachants, des souvenirs témoins à travers les générations, d’un beau passé ? »
En avril 1949, voyage au Maroc centre et sud, à quatre automobiles : les Eugène Motte, Alfred Breuvart, rené Toussin, Albert Prouvost.
Mariage le 6 juillet 1949 de Martine Segard avec Paul Lehideux-vernimmen aus solides qualités d’intelligence et de cœur : fut reçu à son doctorat de Droit avec la mention très bien. En septembre 1944, s’engage dans l’armée Leclercq ; en novembre, il est blessé et cité à l’ordre du Corps d’armée signée par le Général Leclerc. Les Lehideux-Vernimmen sont une famille de banquiers parisiens. Le couple s’installera au 51, boulevard Beauséjour.
 Une tumeur fut découverte chez Rita : une longue suite d’interventions en France et aux Etats-Unis, de chûtes et de rémissions : elle démontra une grande foi et un magnifique amour pour son mari et ses proches. Elle repose au cimetière de Bondues.
Albert-A ne nous a donné que des joies : il a mené de front les réalisations sociales et industrielles (CIL, cités-jardins) et, en association intime avec Françis Lefebvre, a abouti à nous placer comme réputation au premier rang des peignages en France, aux etats-Unis et en Afrique du Sud.
Jacques Segard peut être fier : en trente ans, il a fait de Segard et Cie une des plus importantes maisons de négoce de laines, possédant en outre des participations industrielles considérables. Nous avions en commun et en toute amitié ce peignage du Cap de Bonne Espérance qu’il a repris  directement en main.
« Sans phrases, je termine en vous assurant, ma chère Marguerite, mon cher Albert, que jusqu’à mes derniers moments, je vous unirai, vous et ceux qui sont nés de vous, dans mes pensées et dans mon cœur. Vous avez été le bonheur de notre vie. »
« 
Tout démontre que la génération de nos enfants conservera entières les traditions que nous leur léguns comme le bien le plus précieux. »
« Souvenirs de famille » Par Albert-Eugène Prouvost, 1960
La Lainière, « c'était une ville dans la ville, une cathédrale textile ; lors de la fusion entre La Lainière et Masurel, il y avait plus de 9 000 personnes dans l'entreprise. Il y avait de tout dans l'usine, une véritable vie  sociale... On se souvient du couloir de la brasserie, avec une coopérative. On allait prendre les commandes dans les ateliers. » On était dans l'exacte illustration du patronat paternaliste, avec la coopérative, les logements, le stade « un des plus beaux de France » et surtout cette Maison de l'enfance, devenue aujourd'hui centre social dans ce quartier qui porte encore la marque de l'ère Prouvost. »

 

Jean Prouvost : 25 ans de festivals à Yvoy Le Marron

Jean-Prouvost-Festival-Ivoy-le-Marron

« Roubaisien par ses racines, Parisien par goût, Jean Prouvost s'installera pour ses loisirs dans une petite commune de Sologne de 500 habitants, Yvoy Le Marron. Il en sera maire de 1951 à 1977 et prendra très à coeur ses responsabilités.
Le village d'Yvoy le Marron a encore le souvenir de Jean Prouvost venant là tous les week-ends; il fait son tour dans le village, avec son teckel, sur le bras ou sur les genoux (la mascotte d'Intexa !). Il participe au banquet des Anciens … Un maire attentif pendant 25 ans.
Sa propriété, Saint Jean, dâte de la guerre 14 ou des soldats canadiens installés dans la région pour couper des sapins, ont construit une maison “Saint Jean” qui ressemble à un chalet de leur pays.
Il y a deux festivals par an. En juin, le festival lui même et en septembre, la fête des fleurs avec son feu d'artifice, le tout est public. Pour cet événement, Jean Prouvost fait toujours venir les équipes de Paris Match (son magazine) et attire les meilleurs artistes. Le chapiteau contient 4 à 5.000 places.
Les reportages montrent en juillet 1966, Jean Prouvost, dans une prairie, face à Guy Lux qui anime le jeu des vachettes.
En septembre 1968 les vedettes sont Marie Laforêt, Richard Antony. L'après midi, on regarde le tournoi de catch. Jean Prouvost est au premier rang. Il suit les Jeux de Midi aussi, c'est un reportage Evelyne Pagès. Autour d'eux les gens du village regardent avec tendresse et un peu fascinés, le “Patron”, heureux et élégant comme d'habitude, abrité sous un parasol.
Les meilleurs artistes ou sportifs interviennent : les Harlem Globe Trotters en juin 1971, Thierry Le Luron, qui imite Jean Nohain, Adamo, Darry Cowl, Claude François, Johnny Halliday, comme le premier ministre Chaban Delmas. La chanteuse Séverine figure au programme (un grand prix de l'Eurovision un peu oublié), SIM est là aussi pour la fête des fleurs.
On ne se lasse pas de parcourir les éphémerides du Festival et ses autres têtes d'affiches : en juin 73, à St Jean, une photo de groupe rassemble Gérard Lenormand, Mireille Mathieu, Thierry Le Luron, Mike Brant. Le spectacle est réalisé par Gilbert Carpentier. Cette année-là : le bal du Moulin Rouge, les jeux de la case trésor RTL, le Rugby à XV et le Rugby à VII avec Walter et Claude Spanghero !
En 1973 aussi, les Frères Ennemis, Dalida, Julien Clerc, … en 1974, un baptême de l'air en Hélicoptère et des vedettes toujours : Yves Lecocq, Michel Sardou, Stone et Charden, Carlos, Fabrice ...
En juin, 1975 les Blue Bell Girls du Lido. En juin 1976, Patrick Sébastien, Dave, Gilbert Bécaud, Les “Parisiennes”.

En 1977, c'est la fin des festivals, Jean Prouvost décède en novembre 78 » Stéphane Mathon, du 06/11/2009.

Le Domaine St-Jacques du Couloubrier :

Couloubrier, St Jacques, South of France

Jardin remarquable créé en 1950, par le paysagiste de renommé international, Russell PAGE, à l’initiative de Jean Prouvost. Longtemps laissé à l’abandon, il renaît en 2005 par la volonté de ses nouveaux propriétaires qui s’attachent à une restitution fidèle. Sur cette base restituée, le jardin ne cesse d’évoluer par l’intermédiaire du chef jardinier actuel, par de nouvelles créations et l’enrichissement végétal constant. Ainsi les cultures des plantes à parfum sont présentes : Rose centifolia, jasmin de Grasse, verveine, citronelle, tubéreuses etc…On trouve également une culture d’agrumes : koumbawa, cédra, orangers amers, poncirus et autres agrumes ainsi que plus d’une trentaine de chênes supportant le calcaire, bientôt un conservatoire des rosiers Nabonnand déjà bien avancé. On découvre aussi d’autres particularités : des variétés de Glycines, de bulbes, et de tant d’autres espèces végétales, sur une base d’Oliveraie de 250 sujets,le tout sur un domaine de 8 hectares dont la configuration géographique et le relief varié rend possible cette diversité botanique.

Albert-Auguste et Anne Prouvost :

La Méditerranée est aussi le point de départ pour de nombreuses croisières familiales pour les Prouvost. Les époux adorent la mer. Ils achètent un huit-mètres, le Cantabria, construit initialement pour Sa Majesté le roi d'Espagne Alphonse XIII. Puis plusieurs douze-mètres qu'ils baptiseront chaque fois, La Pinta, en souvenir d'un lainier de La Corogne, lointain ancêtre d'Albert-Auguste, qui finança la caravelle de Christophe Colomb. «Nous avons eu des passagers illustres, évoque Anne Prouvost. Le grand-duc Jean de Luxembourg venait accompagne de sa' fille Marie-Astrid, petite princesse était un marin extraordinaire. Le roi Carl-Gustav de Suède est un vrai Viking à la barre: il se révélait a bord un très joyeux compagnon. »
Simplicité sportive bien loin des mondanités. Mais les Prouvost sont aussi con vies aux grands bals d'après-guerre. Elégance raffinée chez Violette de Pourtalès au Palais rose où toutes les femmes sont parées de plumes extravagantes
.

Palais_Rose_-_Grand_escalierPourtales-Violette

Fastes éclatants a l'hôtel Lambert, sous la houlette d'Arturo Lopez, très lie alors avec la princesse Ghislaine de Polignac, amie d'Anne .

Je me souviens surtout du bal donne par Guy de Rothschild en 1959, dit-elle. Une extraordinaire fête princière.

serebriakoff-Lambert

Le couple offre des réceptions plus intimes dans son appartement parisien de la rue Barbet-de-Jouy, dans le VIIe arrondissement. Les fenêtres  s'ouvrent sur le jardin du musée Rodin : «Nous nous efforcions de créer des tables animées en mélangeant le plus possible nos· invites, raconte Mme Prouvost. J e m'y amusais plus qu'aux grandes réceptions et il était loin de m.'être désagréable que les hommes me fassent un brin de cour.»
La vie. est loin toutefois de se passer uniquement dans un tourbillon de fêtes et de diners. Famille d'abord : au foyer Prouvost, Nathalie, Ghislain, Olivier et Laetitia sont nés a la suite d'Albert Bruno. Et la bonne marche de l'entreprise accapare le plus clair du temps d'Albert-Auguste Prouvost; «l'homme pressé», comme l'appellent ses collaborateurs. «Dans le Nord, au moment des vœux, chacun a coutume de se souhaiter de la santé, de l’ouvrage", sourit Anne Prouvost: croyez-moi, mon mari avait en effet bien besoin de sa robuste sante de sportif pour mener a bien les taches qui lui incombaient.

albert-anne-prouvostvert-bois1   

Le versant plaisant de cette vie trépidante d'homme d'affaires reste malgré tout les voyages. Contacts commerciaux, contrats, implantations d'usines, le patron de la société Prouvost sillonne sans cesse les cinq continents. Son épouse l'accompagne toujours. «Nous avons été de vrais voyageurs, explique Mme Prouvost. Pas seulement par le nombre extravagant de nos périples à l'époque ou se déplacer était encore une aventure, mais aussi par l'insatiable curiosité qui nous animait.». Albert-Auguste Prouvost entend aussi mener sa carrière d'industriel sans égoïsme : il n'a de cesse que d'amé1iorer le niveau de vie des plus défavorisés. Le logement est son cheval de bataille.«J'étais un petit garçon révolté par les "courées", écrit-il dans ses Mémoires. Je suis devenu un patron héritier d'une tradition sociale mais convaincu aussi de la nécessité d'innover.» En effet, le logement du personnel a toujours été un souci des industriels du textile du Nord de la France. Une préoccupation répondant aux nécessites économiques des entreprises mais aussi à l'esprit caritatif qui anime cette bourgeoisie catholique. Mais Albert-Auguste Prouvost. veut  aller plus loin. Il lance le fameux 1 % patronal, cotisation versée par l'entreprise et destinée a !a construction. Il participe aussi a la mise en place de l'allocation logement. Avec l'installation d'un véritable partenariat social, il crée le Comite interprofessionnel du logement qui, des 1958, aura relogé plus de huit mille familles dans de réelles conditions de confort. En 1950, d'ailleurs, il offre a cet organisme le château de sa grand-mère, a la limite de Roubaix et de Tourcoing. Dans le parc de sept hectares, a la place de la grande demeure jetée bas, s'élèvera une cite de cent cinquante-quatre logements.
 
 Mais l'industriel a aussi le culte de sa demeure de famille. Dans le château du Vert Bois, cet homme d'action retrouve ses racines.  Sur la commune de Bondues, toute proche de Roubaix se tient en effet une des dernières belles  maisons de la région. André-Joseph Druon de Wazières fit construire en 1743 une folie dans le gout de l'époque sur l'emplacement d'un édifice du XVIII° siècle bâti par un négociant en sayettes de laine lillois. L'arrière-grand- mère d' Albert-Auguste, Marguerite Devémy, ne quittera pas un instant cette propriété qu'elle habite dès 1869, elle la défendra contre les Prussiens pendant la guerre de 1870. Contrainte et forcée, elle y recevra» le kronprinz pendant lai Première Guerre mondiale. Le Vert Bois est resté le berceau des Prouvost. Tous les enfants à l'exception d 'Albert-Bruno, y sont nés: Ce dernier, après avoir longtemps secondé son père, était logiquement appelé a lui succéder à la tête du groupe. Le destin en a décidé autrement. Ses cadets ont pris des voies différentes. Nathalie, la fille ainée, après avoir fréquente l'atelier du célèbre' peintre Mac Avoy, exerce ses talents comme restauratrice de fresques. Ghislain  a  fait ses armes dans le textile en Espagne et en Australie, mener sa carrière d’industriel sans égoïsme.
Olivier a repris l'entreprise de construction navale Wauquiez. II allie ainsi la tradition industrielle au gout de la voie héritée de ses parents. Quant a  Laetitia, fidèle au Vert Bois, elle gère les soixante hectares de 1'exploitation agricole qui entoure le domaine.
 
Albert-Auguste retire des affaires, il ne reste sans doute plus aux Prouvost qu'a cultiver l'art d'être grands-parents. Mais le couple ne peut se résoudre a une douce activité. Ils vont se consacrer pleinement à leur amour pour la peinture. Egalement ,une histoire de famille. Des 1920, Albert-Eugene Prouvost achète en effet des Renoir, des Bonnard; des Pissaro; II transmet a son fils la passion de la collection. Anne partagera avec son époux les riches émotions de la découverte' artistique. IIs  achètent leur première toile à la galerie Maeght de Cannes pendant leur voyage de noces. Un Geer Van Velde qui inaugure  une profonde amitié avec le couple de galeristes. Grâce à eux, ils rencontreront la  plupart des grands artistes du XX° siècle. En 1969, dans les locaux de l'ancienne ferme du Vert Bois, les époux Prouvost créent la Fondation d'art Septentrion. Chaque année, les expositions se succèdent dans cet espace aux lignes sobres largement ouvert sur la campagne environnante: Chagall, Bonnard, Dufy; Rouault ,Picasso, Laurens, Braque, pour parler des plus prestigieuses. Albert-Auguste Prouvost se dépensera sans compter pour cette fondation si chère à son cœur: J’ai gardé  intact notre enthousiasme; dit avec chaleur Mme Prouvost. Avec Septentrion, j'ai le sentiment profond de faire vraiment œuvre utile.

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Les liens avec le Rond-Point des Champs Elysées à Paris 

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Ce rond-point sur la plus prestigieuse des avenues parisiennes a été tracé dès 1670, mais il n’a été aménagé que vers 1815. Un jet d’eau y est placé en 1817, appelé « La gerbe ». Une statue équestre de Louis XV est envisagée en 1828, mais les événements de 1830 font capoter l’entreprise. A la place est édifiée une grande fontaine, en plein milieu du carrefour. Incompatible avec l’augmentation du trafic hippomobile, elle est détruite en 1854. Six bassins et leurs fontaines sont placés sur les côtés de la place, dont le centre est offert à la circulation. En 1935, les fontaines sont remplacées par des œuvres d’art du maître verrier et bijoutier René Lalique. Elles disparaissent en 1958, remplacées par des modèles réalisés par le maître verrier Max Ingrand.

« L'élégance de la tenue était à cette époque le souci majeur des Messieurs comme des Dames. Pour vous donner une précision, il était de règle, a partir de onze heures du matin, de porter sur les Boulevards le chapeau haut de forme et des gants, au moins tenus a la main. Les snobs y ajoutaient un monocle et une canne. Les grands rendez-vous de la société « chic» étaient en fin de matinée l'Avenue du Bois et surtout la partie de l'Avenue de Longchamp dénommée « Avenue des Acacias » ou par antiphrase « les sentiers de la vertu ». Que de cavaliers et d’amazones! Le soir dans les restaurants ou les salles de spectacle, l'habit et le chapeau claque étaient de rigueur; dans les petits théâtres le smoking était toléré. Les dames étaient en robes largement décolletées: leurs chapeaux de dimensions extravagantes étaient couverts des plumes des oiseaux les plus rares, notamment des aigrettes. L'hiver c'était un déploiement de fourrures, d'étoles de zibeline, d'hermine ou de chinchilla. Comme celle de tous les jeunes ménages de tous les temps, -notre existence de 1906 à 1914 fut intensément active : diners, soirées dansantes, voyages fréquents à Paris, puis en aout longues vacances. Rita animait par son entrain toutes ces réceptions et une semaine sur deux, nous passions un large weekend dans la capitale.» Albert-Eugène Prouvost: 1882-1962

 
N° 3 : Hôtel d'Hautpoul :

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Prouvost-Desurmont-Robert-Therese

Photo Ferdinand  Cortyl

Robert et Thérèse Prouvost vécurent  de 1920 à 1936 dans cet immeuble du 3, Rond-Point des Champs Elysées, aussi situé au 60, avenue Montaigne à Paris, au 3° étage, cet hôtel ayant appartenu aux  La Bédoyère-Bucaille.En 1936, ils ne donnèrent pas suite à la location car extrèmement cher et s’installent dans le 16°, 56, boulevard Flandrin en 1935 jusqu’à sa mort.

Nathalie Droulers- La Caze, née à Paris 8ème, arrière petite fille de Joséphine Prouvost 1845-1919, mariée en1982, Milan (Italie), avec Serge Huchet de La Bédoyère, né le 10 mai 1950, Paris VIIIème, décédé en avril 2004, inhumé le 7 avril 2004, Paris (53 ans), agent de change. Famille originaire de Bretagne. D'ancienne extraction en 1427, elle fut maintenue noble le 7 octobre 1668. Honneurs de la Cour en 1784. Comte de l'Empire en 1815. C'est le Général Huchet de La Bédoyère qui ouvrit les portes de Grenoble à Napoléon 1er au moment des Cent-Jours.

Huchet-de-la-Bedoyere-Droulers

 No 7 : Hôtel d'Espeyran :

Rond-Point-Champs-Artcurial

Hôtel particulier construit en 1888 en style néo-Louis XV par l'architecte Henri Parent pour Félicie Durand (1819-1899), veuve de Frédéric Sabatier d'Espeyran (1813-1864), d'une riche famille de négociants et propriétaires originaires de Montpellier, qui s'installe à Paris avec leur fils Guillaume (1850-1938) après le décès de son mari. Abrite aujourd'hui le siège de la maison de ventes aux enchères Artcurial.

DalleFrancois2 - Copie

Imaginé par Liliane Bettencourt et François Dalle en 1975, Artcurial a eu pour vocation de faire connaître l'art contemporain en le "démocratisant ". François Dalle (né le 18 mars 1918 à Hesdin - décédé le 9 août 2005 à Genève en Suisse) transforma une PME fondée par Eugène Schueller en numéro un mondial des produits cosmétiques : L'Oréal. La personnalité hors du commun de François Dalle a fait de lui l'un des plus grand capitaine d'industrie du XXe siècle et un visionnaire hors pair. Il est le cousin germain de Madame Charles Prouvost-Dalle.

Hervé Poulain Isabelle-Prouvost

 Hervé Poulain est commissaire-priseur depuis 1969, associé de la maison de commissaire-priseur Artcurial au Rond-Point de Paris.. Il a épousé Isabelle Prouvost, petite fille de Jean Prouvost.

Figure familière du monde de l’art, Il orchestre avec brio et esprit des ventes de toutes spécialités depuis plus de trente ans. C’est en mêlant ses deux passions, l’art contemporain et la vitesse, qu’il a inventé le concept de « Art Cars » : Lors de ses onze participations aux 24h du Mans il a confié la décoration de ses voitures à des artistes de renom comme Calder, Lichstenstein, Stella, Arman, Warhol ou César. Il fait autorité, entre autres, sur le marché des Automobiles de collection et du Design. Hervé Poulain est le Président fondateur du SYMEV (Syndicat National des Maisons de ventes aux enchères) et du CNMA (Conseil National du Marché de l’Art). Hervé Poulain est aussi l’auteur de cinq ouvrages dédiés à l’art : L’art et l’automobile (1973), Un siècle de peinture française (1976), Une collection d’avance (1986), L’art, la femme et l’automobile (1989), Mes Pop Cars (2006).

Quelques immeubles plus loin, sur ce coté de l’avenue Montaigne, on se souvient d’avoir été chez François Prouvost, fils de Georges et Marthe Prouvost-Virnot, branche ainée.

 
No 12-14 : Hôtel Bamberger :

Rond-Point-Champs-Figaro

À l'origine, l'hôtel particulier situé à cette adresse fut édifié pour le financier belge Henri Bamberger (1826-1910), directeur de la Banque de crédit et de dépôts des Pays-Bas et l'un des fondateurs de la Banque de Paris et des Pays-Bas, qui « avait installé dans ce palais tous les signes de sa fortune et l'infortune de sa singulière laideur [...] Entre autres disgrâces, une difformité, qui l'avait fixé pour toujours dans l'attitude du chasseur prêt à tirer, lui avait fait donner, dans la société où il avait tenu à s'imposer, le sobriquet de Couche-en-joue. [...] Il paraît qu'il avait jeté son dévolu sur une demoiselle Minnie David. Mais celle-ci préféra devenir Mme Paul Bourget. [...] Finalement, Couche-en-joue fut agréé par Mlle de Moracin, fille du baron de Moracin, et cette alliance avec une catholique n'alla pas sans soulever maints commentaires [...] »16 M. Bamberger voulut faire don de son hôtel au Jockey Club de Paris lorsque celui-ci chercha un nouveau siège en posant pour seule condition d'y être admis, mais le cercle déclina hautement la proposition et s'installa rue Scribe. L'hôtel abrita ensuite le quotidien Le Figaro à l’époque de Jean Prouvost ; il n’y allait pas beaucoup. Siège de la maison de couture Jean Dessès après 1958.

Jean-Prouvost-homme-de-presseJean d'Ormesson dans <br/>son bureau au Figaro, <br/>à l'époque du Rond-Point des Champs-Élysées.<br/>
Jean Prouvost ; Jean d'Ormesson dans son bureau au Figaro, à l'époque du Rond-Point des Champs-Élysées. Crédits photo : Rue des Archives/Credit: Rue des Archives/AGIP. 

Jean d'Ormesson a épousé la fille de Ferdinand Béghin. « Ma plus grande impression parisienne. le jour où suis entré au Figaro. On m'a montré mon bureau, dont le balcon offrait un large point de vue jusqu'à l'Étoile. Je me suis dit. À nous deux Paris. Je n'ai pas eu le temps d'être grisé par l'orgueil car je devais préparer ce jour-là un discours sur Jules Romains. »

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Exposition-Roubaix-1911Roubaix-Exposition-1911

A l’exposition de Roubaix de 1911

Metropolis

Metropolisures de cire, exposition 1911MetropolisMetropolis

Metropolis de Fritz Lang , 1927

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