Quelques notes
au sujet du portrait de
Louis Jean Scrépel
(1809-1891)

par Victor Mottez en 1860
acquis en 2009

par le Musée de la Piscine à Roubaix

 Le musée de la Piscine de Roubaix a acquis en vente publique de 2009 une œuvre du peintre lillois Victor Mottez, déjà représenté dans les collections par deux toiles offertes en 1938 par la veuve de l'artiste "Zeuxis choisissant ses modèles" (1858) et le "Portrait de Madame Hébert".

«  Victor Mottez fut élève libre d'Ingres à Rome. Il exposa dans les nombreux salons de la capitale et se fit connaître pour ses recherches sur la technique de la fresque. On lui doit également certains vitraux de l'église Saint Maurice de Lille.
Mottez fut un excellent portraitiste, la toile acquise par le musée de Roubaix (notre photo) a été réalisée en 1860 et illustre parfaitement ce genre très à la mode au XIXème siècle. »

Louis-Jean-Screpel-Florin-par-Victor-Mottez

 Portrait de Louis Jean Scrépel (1809-1891),
marguillier de l'Eglise St Martin à Roubaix, 
filateur, 
Administrateur de l'Hospice de Roubaix 1852-1857, 
Marguiller de l'église Notre Dame 1856, 
Président du conseil de fabrique de St Martin, 
Membre de la Chambre consultative de Roubaix, décédé au 24 Rue St George à Roubaix,

qui épousa en 1832 Cécile-Aline Florin,née le 20 août 1805, Roubaix,décédée le 18 septembre 1877, Roubaix  (72 ans), petite fille de Pierre Constantin Florin, négociant, 1°maire Roubaix , 1790/1791, Député du Tiers Etat en 1789 Fag3/91° 27/04/1732 Roubaix, + 01/01/1799 Roubaix, x 23/11/1756 Sainghin en Mélantois.

Céline-Aline-Florin

 Quelques notes au sujet des Scrépel :

Louis Jean Charles Scrépel,

le 13 décembre 1809, Roubaix (59, Nord), décédé le 20 mars 1891, Roubaix (59, Nord) (à l'âge de 81 ans).
Marié le 7 mai 1832, Roubaix (59, Nord),

avec

Céline Aline Florin,

née le 20 août 1805, Roubaix (59, Nord), décédée le 18 septembre 1877, Roubaix (59, Nord) (à l'âge de 72 ans),

elle est la petite fille de Pierre Constantin Florin, 
Député suppléant aux Etats généraux de Versailles et premier maire de Roubaix. 

époux de Marie Bacon de Sains, 
fille de Philippe et Augustine Macquart (de Terline),

Eurent 7 enfants :

1 : Louis Carlos, Paul, Cécile, Pauline, Léon, Marie, Ernest :

 

Au sujet de  Marie Sophie  Scrépel

fille de Louis Jean Scrépel  

née le 28 mai 1840 à Roubaix, décédée le 24 mars 1908 à Roubaix

épouse de

Charles I- Jérome Prouvost

né le 2 octobre 1837 à Roubaix, décédé le 11 mai 1906 à Roubaix

fils d’Henri II Liévin Prouvost 1810-1857 et de Sophie Florin 1812-1871

Sophie-Prouvost-Screpel     Charles-prouvost-screpel

Reunion Prouvost-Screpel-Roubaix

Réunion de famille Prouvost-Scrépel à Roubaix

L’hôtel Prouvost  à Roubaix,

classé Monument Historique par arrêté du 12 août 1998, construit en 1878 par Charles Prouvost-Scrépel, situé près de l’usine de cet industriel de drap et de satin de chine, sur l’une des artères les plus importantes de Roubaix. Il est remarquable par ses décors intérieurs: les trois salons du rez-de-chaussée : 1 le salon chinois avec son plafond et son décor de panneaux laqués, 2 le salon central avec son plafond et son décor,3 le salon de musique avec ses boiseries et le plafond peint de Tony Vergnolet (1888) ; 4 le hall d’entrée avec ses bras de lumière ; 5 l’escalier d' honneur et sa cage ; 6 la chapelle située au premier étage (cad. LS 201). L’occupe actuellement la Caisse d’assurance maladie, le jardin sert de parking, la façade est, hélas, cimentée. 19, rue du Grand Chemin; 6, rue Rémy-Cogghe.

hotel-prouvost-roubaix
ecoincon-hotel-Prouvost-RoubaixChapelle-hotel-Prouvost-RoubaixSalon-chinois-hotel-Prouvost-Roubaix griffon-salon-chinois-Roubaix
plafond peint-Hotel-Prouvost-Roubaixsignature-Vergnolle-hotel-Prouvost-Roubaix
trophee-hotel-Prouvost-Roubaix
hotel-prouvost-rue-roubaix

Commentaire Prouvost Scrépel

 

dieu-soi-loue

 Ce document signé par Charles-Jérome Prouvost et Léon Scrépel ne peut dater que de quelques jours avant le 30 janvier 1875 où  le parlement vota, à une voix  près, celle du député Wallon, en faveur de la République, au détriment de la Monarchie, représentée par le Comte de Chambord qui prit le prétexte de son attachement au drapeau blanc pour éviter d'usurper le légitime retour des descendants de Naundorff. Le Président fut le Maréchal de Mac-Mahon..

 

Au sujet de Léon  Scrépel,

fils de Louis-Jean,

qui épousa Victorine Delerue

 

victorine%20delerue%20screpel.JPG    Leon-Screpel 

 

victor_benjamin_joseph.0.delerue.jpg

 

Victor Delerue, père de Victorine

 

de le rue1
de le rue2 

Leur fille Berthe (1870-1943) épousa Alfred Motte (1864-1902), fils d’Alfred, frère Albert et Eugène.

 

Usine Monstre Motte Roubaix   Motte Facade usine Roubaix    Motte Bossut                                        

 

Au sujet de Paul et Cécile Scrépel: Les Masurel

2 : Paul,

né  le 13 janvier 1834, Roubaix (59, Nord), décédé le 13 juillet 1889, Roubaix (59, Nord) (à l'âge de 55 ans), négociant en laines.
Marié le 10 septembre 1855, Tourcoing (59, Nord), avec Camille Masurel, née le 28 mars 1836, Tourcoing (59, Nord), décédée le 21 juin 1856, Tourcoing (59, Nord) (à l'âge de 20 ans).


Marié le 2 février 1861, Roubaix (59, Nord), avec Mathilde Masurel, née le 26 août 1841, Tourcoing (59, Nord), décédée le 21 février 1903, Roubaix (59, Nord) (à l'âge de 61 ans),

fille de Carlos Masurel,

maire de Tourcoing (1847-1849), (1853-1855)

conservateur et catholique,

ayant reçu l’Empereur et l’Impératrice.

Carlos Masurel

3: Cécile Scrépel,

née le 16 janvier 1835, Roubaix (59, Nord), décédée le 16 décembre 1883, Roubaix (59, Nord) (à l'âge de 48 ans).
Mariée avec

Charles Masurel,

le 27 septembre 1834, Tourcoing (59, Nord), décédé le 22 septembre 1890, Roubaix (59, Nord), incinéré (à l'âge de 55 ans)

 

Les Masurel :

Cette famille a joué un rôle considérable

dans l’industrie lainière, dans l’histoire de Tourcoing et s’illustra par de nombreuses personnalités nationales.

 

Le 22 octobre, les échevins de Gand écrivirent à l’archiduchesse Marguerite au sujet des frères Mathieu et Jacques Masurel.

Guilbert fit une donation à Saint Pierre de Lille en 1610 ;

Marie Madeleine, dame de la Noirière. et Saint Venant, épousa le 16 décembre 1658 René de Vos de Steenwich, écuyer, conseiller en la chambre des comptes de Lille;

Pierre Masurel était chanoine de Tournai en 1660.

Jacques Prouvost (1670-1704, pierre tombale de marbre près de l'autel Saint Nicolas de l'église de Wasquehal), épouse à l'église Sainte Madeleine de Lille le 08-04-1698 Antoinette Masurel (1670-1730), fille de Noël Masurel et Antoinette de Courchelle, elle même fille de Pierre de Courchelle et Antoinette Prouvost: (dont Antoinette Prouvost épouse  Noël Masurel dont le fils Jacobus Masurel fut jésuite et les deux filles Antoinette qui épousa Jacques Prouvost-de Lespaul et Marie qui épousa Joseph Roussel)

Bartholomé Masurel fonda, le 17 juin 1610 , le Mont de Piété de Lille dit municipal par opposition à celui d'Etat qui s'installe ultérieurement rue du Lombard.

rue-bartholome-masurel

Rue Bartholomé Masurel à Lille

 

Fixé a Tourcoing en la fin du XVI° siècle, la famille Masurel était déjà à la fin du XVI° siècle d’importants filateurs et négociants ; elle sera illustrée par de nombreuses personnalités au XIX° et XX° siècle.

 

La sœur de Louis Jean Scrépel, Adèle Virginie (1824-1887) épousa Adolphe Eutrope Prouvost (1821–1884)

 «  was the younger brother of Amédée Prouvost. He owned during the mid 19 th C till the end of the 20 th C the most important spinning mill of the whole world. Adolphe E. and his son, Adoplhe Henri. (1851-?). owned a ( the same?) textile mill (5)

By this publication on the World Wide Web I hope to achieve that I am able to string pieces of information together about this beaded collection with the co-operation off textiles minded persons. The town of Roubaix in those days was and nowadays is, a twin town of Bradford (UK). In Bradford similar samples have not (yet) been found.

In September 2003 the samples were shown during the Cieta congress in Lisbon (Portugal) without any reaction. (7) The poor Adolphe Prouvost is even forgotten by his own family, even his town Roubaix don’t remember him. Madame Prouvost born De Maigret who did family research suddenly past away at the end of 2003, closing the road to rediscovering the family.

Please if you do have any information about these amazing samples, or about Adolphe Eutrope or Adolphe Henri Prouvost please contacted me:”

Augusta Uhlenbeck E-mail: uhlenbeck-textile@wanadoo.fr  

htpp://perso.wanadoo.fr/inverness.creation.tissus

prix: laureate internationale de "textile design" Tokyo 1988

finaliste "international textile fair" Kyoto 1994

http://pagesperso-orange.fr/inverness.creation.tissus/Leeds/beaded%20leeds.htm

Louis Jean Scrépel est l’arrière grand-père de Suzanne Boisse-Scrépel,

Madame Eugène Broudehoux : son souvenir fut marquant ; elle était une cantatrice et une harpiste de talent mais elle ne put conformément à son milieu, en faire une profession. Elle est considérée comme l’inspiratrice des dons de son arrière-petite fille Gaëtane Prouvost, violoniste soliste qui se souvenait, émue, à la « Méditaion de Thaïs » jouée par son arrière grand-mère dans son appartement du 97, boulevard Malesherbes qu’elle fréquentait assidument de par sa proximité du Conservatoire de musique de Paris de la rue de Madrid.

 

Suzanne-Boisse-Screpel

97-boulevard-Malesherbes-Suzanne-Broudehoux-Boisee  14-rue-Vezelay-Paris-Suzanne-Broudehoux-Boisse

 Le 97, Malesherbes et l’autre coté, 14, rue de Vézelay

Elle est la fille de Jules Boisse (1861-1938) et Marguerite Scrépel, fille de Paul Scrépel et Mathilde Masurel

 Boisse Screpel

Au sujet de Jean Scrépel, le fils de son frère :

 

«  En 1890, Albert et Marthe Prouvost s'étaient liés d'amitié, à Vichy, avec le général russe Annenkov. Celui-ci les invita à venir visiter ses propriétés d’Asie centrale.

Le couple Prouvost, accompagne d'Edmond Ternynck et de son épouse, de Mme Jean Scrépel et de sa fille, et de deux neveux, tous s'en allèrent donc, par la Turquie et la Géorgie, vers le Turkestan. Ils visitèrent les cités mythiques de Boukhara et Samarkand, et retrouvèrent le général Annenkov dans ses terres, proches de la frontière chinoise. C'est la qu'Annenkov montra plus que le bout de l'oreille : leur présentant ses immenses troupeaux de moutons, il fit valoir à ses hôtes tout l'intérêt que présenterait pour eux la possession de terres sur lesquelles paitraient les ovins dont la laine alimenterait leurs usines roubaisiennes. Les voyageurs, conscients de leur devoir de déférence envers leur hâte, consentirent à acheter certaines de ces terres.

Mais le Tsar refusa de ratifier le contrat, estimant que la terre russe ne pouvait être cédée à des étrangers. Peut-être en furent-ils secrètement soulagés?

«  Pierre Pouchain Les Maîtres du Nord, Perrin page 167

 

Louis-Jean Scrépel est le cousin germain de Jean et Louis lefebvre

Associés d’Amédée I Prouvost

 

Les-Lefebvre       

 

Le père Scrépel

Pere Screpel

De g. a dr., le R.P. Scrépel (qui deviendra prêtre-ouvrier à l'usine métallurgique de la compagnie Fives-Lille) ,

 le R.P. Bous (de dos), M. P. Bayart. (Archives familiales.)

 

«  Le Père Scrépel, fils d'une grande famille de Roubaix, qui, dans son adolescence, a été frappe par la différence existant entre le luxe dans lequel sa famille vivait - au milieu de belles collections de faïences, de porcelaines, de tableaux, de meubles - et la misère des courées dont il avait fait la découverte. II s'explique comment, vers quinze ans, lui est venue cette réflexion ! Si la fortune de ses parents a été acquise par leurs qualités propres, elle est aussi due aux ouvriers. Cette constatation est identique i\ celle du fils d'un industriel en vue de Tourcoing, qui subit, plus tard, la même évolution que Scrépel et devient, comme lui, prêtre-ouvrier. Au collège, un des abbés, originaire d'Hazebrouck, lui parle de l'abbé Lemire, élu député-maire 25, qui a joue un rôle social non négligeable.

II subit aussi l'influence de son grand-père dont la foi religieuse est vive. Avant de se rendre à son tissage chaque matin, ce dernier en tend la messe dans une chapelle en faux gothique, affreuse, attenant a sa chambre. Avec Albert de Mun, il a fonde les cercles catholiques ouvriers de Roubaix. Dans ses notes, on trouve cette opinion: « Nous, les industriels, nous avons créé une nouvelle féodalité et nous avons à réparer cela ou a remédier a cette situation ». Au fronton de l'entrée des ateliers, il a fait apposer ces paroles d'un psaume : « Si le Seigneur ne bâtit pas la maison, c'est en vain que les hommes y travaillent ». Pour son ~poque, c'est un patron social. Le jeune Scrépel s'interroge: sera-t’il un patron chrétien? Comment y arriver, en raison des nombreuses contraintes économiques et professionnelles qui le feront tomber dans les mêmes ornières que ses confrères. ou sera-t’il prêtre ? Ce débat intérieur, il le confie a son professeur de sixième, un prêtre modeste, simple, sympathique, l'abbé Lernout.

En sortant du collège de Roubaix, Scrépel entre, a dix-sept ans, dans une affaire où son père a des intérêts, « La Pelleterie de Roubaix », une tannerie et teinturerie de peaux de lapin. Deux ans plus tard, il devient novice chez les dominicains. Son père étant décédé peu après, et sa famille possédant sa fortune dans la pelleterie, il quitte momentanément le couvent, revient a l'usine en attendant la fin du service militaire de son frère, y éprouve des déceptions dans ses relations avec Ie personnel, car il ne parvient pas a franchir le mur qui l'en sépare.

 Au bout de quatre ans, en 1933, il reprend Ie chemin du couvent. Peu après avoir été ordonne, il est désigne comme aumônier de plusieurs groupes de la« Bourgeoisie chrétienne », établit des rapports sincères avec P. Bayart dont les travaux l'intéressent, et qu'il juge « plus constructif » que Ranson, car, en raison de sa formation dominicaine, il n'a pas la même façon d'aborder les problèmes. Pendant huit ans environ (avec une interruption), le P. Scrépel est donc un des aumôniers de groupes de la « Bourgeoisie chrétienne ». En fait, il souhaite vivement trouver un moyen plus direct de toucher le monde ouvrier. Apres la Libération, il réalisera une expérience difficile a laquelle le cardinal Lienart s'intéressera celle d'être un prêtre-ouvrier à Fives-Lille. (Entretien du P. Screpel avec l'auteur, Ie 14 mars 1977) «  L’évolution des principales régions économiques

PRETRES-OUVRIERS DE LA REGION NORD-PAS DE CALAIS
Entrée 1998003

Dates extrêmes : 1937-1998
Importance matérielle : 125 unités documentaires
Communicable avec autorisation
Instrument de recherche : répertoire méthodique

Notice historique
Le Nord connaît très tôt l’expérience des prêtres-ouvriers : dès 1946, Jacques Screpel, prieur du couvent des Dominicains de Lille, fait son apprentissage de fraiseur à Hagondange, avec l'accord de l'évêque de Lille, monseigneur Liénart. En 1947, il revient à Lille, travaillant comme ouvrier en usine à Fives ; Bernard Tiberghien, prêtre diocésain qui a été au travail à Renault-Billancourt, commence alors une équipe avec lui à Hellemmes. En 1948, est créée la Communauté du 118. Le terme désigne à la fois l'équipe de dominicains d'Hellemmes et la communauté chrétienne qui naît très vite de la présence des frères. D'autres expériences sont tentées dans les mêmes années, de la part de prêtres diocésains, de franciscains, d'oblats de Marie-Immaculée, de rédemptoristes, de maristes, de frères des Ecoles chrétiennes, des petits-frères du Père de Foucauld, de fils de la Charité et, dans le Pas-de-Calais, de jésuites.
Les prêtres-ouvriers ne forment pas un corps sacerdotal à part, ni un mouvement. Ils se regroupent le plus souvent en équipes, qui leur permettent une mise en commun et un soutien fraternel. Les équipes élargissent leur horizon en se réunissant par Région : les trois diocèses du Nord -Lille, Arras, Cambrai- regroupent des équipes très différentes les unes des autres mais toujours soucieuses d'une insertion vraie dans leur milieu de travail comme dans le quartier où est établie l'équipe.
En 1954, le pape Pie XII met fin à l'expérience des prêtres-ouvriers, en dépit des démarches de plusieurs évêques français et surtout du cardinal Liénart, évêque de Lille. Les prêtres-ouvriers de la Région Nord, assez fréquemment syndiqués, mais sans mandat de délégués, choisissent l'obéissance et, douloureusement, arrêtent le travail. Avec l'appui du cardinal Liénart, ils reprennent rapidement une activité professionnelle, mais, discrètement, souvent sous la forme de "petits boulots".
Ils reviennent à l'usine à partir de 1965, quand, à la suite du concile Vatican II, le travail des prêtres est à nouveau autorisé.
Souhaitant briser l'image traditionnelle que le monde ouvrier a de l'Eglise catholique, les prêtres-ouvriers ne sont cependant pas en rupture avec les structures ecclésiales et travaillent constamment avec des militants chrétiens dans l'Action catholique ouvrière et la Jeunesse ouvrière chrétienne ; leur rôle est important dans les structures de la Mission ouvrière, créée dès 1954 à Paris, puis à Lille, pour continuer la recherche sur l'évangélisation de la classe ouvrière.
Très actifs syndicalement, et dans les mouvements associatifs, les prêtres-ouvriers sont soucieux d'une "évangélisation qui se joue dans un vivre avec les travailleurs", d'un "ministère de la première annonce" (équipe PO de Douchy).

Présentation du contenu : Ce versement a été effectué par Michel Perret et Jean-Marie Six qui ont rassemblé les archives des prêtres-ouvriers de la région Nord-Pas-de-Calais. Le fonds se compose des comptes rendus des réunions, rencontres et récollections des prêtres-ouvriers, d'archives concernant les relations entre les prêtres-ouvriers et la Mission ouvrière et de dossiers documentaires sur la société contemporaine et sur les questions et structures ecclésiales les plus importantes. Il comprend aussi des cassettes audio sur les mêmes thèmes.

http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/camt/fr/orientation/chretiens/equipenationale.html

 

 

TEINTURERIE SCRÉPEL 1991010

Dates extrêmes : 1897-1988

Teinturerie-Screpel-Roubaix

Importance matérielle : 222 unités documentaires

Lieu de conservation : Centre des archives du monde du travail

Conditions d'accès :

communicable suivant les délais légaux

Instruments de recherche associés :

répertoire méthodique CAMT

Notice biographique :

La teinturerie Scrépel est fondée le 4 octobre 1862 par Emile Scrépel-Moyart et Alphonse Toussaint, sous la dénomination Scrépel-Moyart, Toussaint et Cie, société en nom collectif. Au décès d'Emile Scrépel, en 1891, l'entreprise est rachetée par Charles Scrépel, fils du fondateur, et Augustine Moyart. Classée insalubre la même année, l'usine est mise en conformité avec les règlements et reçoit définitivement l'autorisation de fonctionner en 1894.

En 1897, avec l'entrée dans la société d'Alphonse Scrépel, frère de Charles, l'entreprise devient "Etablissements Charles et Alphonse Scrépel", société en nom collectif. A la mort de Charles Scrépel en 1917, elle prend la dénomination "Alphonse Scrépel et Cie", société en commandite simple entre Alphonse Scrépel et Mme Veuve Charles Scrépel.

Au décès d'Alphonse Scrépel en 1928, l'entreprise devient Société anonyme des Etablissements Scrépel, avec pour administrateurs Benoît Roussel, Charles Scrépel fils, Paul Delannoy et Léon Deschepper.

En 1971, l'entreprise est devenue Société nouvelle des établissements Emile Roussel et fils et Scrépel réunis. Dans les années 1980, elle compte encore 54 personnes, mais se trouve en difficulté. Devenue Teinturerie industrielle de Roubaix (TIR) puis Nouvelle teinturerie industrielle de Roubaix (NTIR), elle ferme en 1990. A la fermeture de l'établissement, le bâtiment a été racheté par le Syndicat intercommunal de l'agglomération roubaisienne ; le savoir-faire TIR-Scrépel a été repris par la société Pierre Decoster et Compagnie, de La Gorgue.

L'entreprise Scrépel a d'abord été une teinturerie sur ruban, puis s'est occupée du traitement irrétrécissable de la laine, avant de devenir enfin une teinturerie sur bobine.

Présentation du contenu :

actes de transformation et de modification de la société, 1917 ; correspondance avec divers comités corporatifs, 1916-1930 ; polices et avenants aux polices, 1910-1924 ; comptabilité, 1911-1970 ; copies d'effets, 1908-1922 ; bons de réception de commandes sous l'occupation allemande, 1915 ; retraites ouvrières, 1911-1928 ; dommages de guerre ; dossiers sur la reconstruction et les extensions ; copies de lettres envoyées, 1919-1930 ; registres des entrées et sorties des productions de 1960 à 1972 ; plaquettes d'échantillons de tissus, 1945-1955.

«  Un document, dans les Archives Municipales de Roubaix, fait état, en 1834, de 29 machines à vapeur en service à Roubaix et un relevé du 17 octobre 1834 nous en donne le détail précis avec la hauteur de chaque d’entre elles. Ces hauteurs sont encore exprimées en pieds (mesure ancienne équivalente à 0,33 mètres).

 

De ces 29 cheminées dont les plus hautes étaient celles des maisons Wibaux-Florin, Scrépel-Lefebvre et Werbrouck (chacune 102 pieds, soit plus de 33 mètres de hauteur), six cheminées se trouvaient rue de la Fosse aux chênes et cinq rue du Grand Chemin, les autres étant réparties dans une dizaine de rues de la ville qui se limitait alors à une quarantaine de voies de circulation. « 

http://www.histoirederoubaix.com/

Eugène Mathon « est le 3ème fils de ce mariage, né le 21 décembre 1860 à Roubaix. Son éducation est essentiellement humaniste, à base de latin, donnée au couvent des dominicains Albert le Grand à Paris, qui reçoit surtout les jeunes gens des familles industrielles du Nord : il y côtoie Eugène MOTTE, les frères LE BLAN... Son père s'associe à un ancien officier Jean DUBRULLE. Les deux rachètent le tissage SCREPEL-ROUSSEL à Roubaix. Eugène épouse Louise MOTTE, soeur de son camarade de collège, il succède à son père, non sans avoir appris le tissage et l'anglais. En 1887, il achète un terrain Boulevard Gambetta à Tourcoing près de la voie ferrée... Il y a là 150 métiers. « http://www.histoirederoubaix.com/

 

 

SCREPEL

Piano-Screpel-Roubaix

 

 Xcrepel-Pollet-pianos

Buffetpiano's

SCREPEL-POLLET (?)

Verkochten ook mechanische piano's van ALLINO (1872) onder hun naam

138, Grande Rue (?), Roubaix/ 73, Rue Esqermoise (*1929), Lille

 

Achille SCREPEL

Achille-Screpel-senateur

député de 1876 à 1885,

industriel et filateur à Roubaix,

né à Roubaix (Nord) le 22 janvier 1822,

sans antécédents politiques, fut élu, le 16 juillet 1876, député de la 3e circonscription de Lille, en remplacement de M. Deregnaucourt décédé, par 5,286 voix (9,569 votants, 11,395 inscrits), contre 4,221 à M. Catteau. Il prit place à la gauche républicaine, fut l'un des 363 députés qui, au 16 mai, refusèrent le vote de confiance au ministère de Broglie, et fut réélu, comme tel, le 14 octobre 1877, par 5,252 voix (10,418 votants, 11,721 inscrits), contre 5,070 à M. Catteau. Son mandat lui fut renouvelé, le 4 septembre 1881, au second tour, par 5,651 voix (10,869 votants, 14,417 inscrits), contre 5,188 à M. Catteau. Il continua de siéger dans la majorité républicaine, appuya la politique scolaire et coloniale des ministères républicains, et, porté sur la liste républicaine du Nord, le 4 octobre 1885, échoua avec 116,667 voix, sur 233,696 votants.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)


Quelques notes au sujet des FLORIN :

Armoiries-Florin

Histoire de la famille Florin

 

Henri II Liévin Prouvost 1810-1857

naquit le  9 juin 1810 à Roubaix, mort le 22 avril 1857 à Flers près de Lille à l'âge de 46 ans,

épousa le 26 avril 1835 Sophie Florin 1812-1871

Dont: Henri 1836-1900, Charles Jérôme 1837-1906, Sophie 1838-1918, Paul Alexandre 1840-1903, Caroline 1843-1915

etats-generaux-versailles-constantin-florin

Sophie est la petite fille de Pierre Constantin Florin, 
Député suppléant aux Etats généraux de Versailles

premier maire de Roubaix.

époux de Marie Bacon de Sains, 
fille de Philippe et Augustine Macquart (de Terline),

La soeur de Pierre Constantin FlorinMarie-Agnès Florin (1712-1767)  épousa à Roubaix en 1712 Jacques II Prouvost (1699-1774) : elle était la fille de Jean Nicolas Florin, 
membre de la Manufacture de Roubaix

 administrateur de la table des Pauvres (1686-1737) et 
Marie Catherine de Surmont (1692-1744), inhumée dans l'église de Roubaix, sœur de  de deux religieuses de l'abbaye de Wevelghem 
et d'une des Brigittines; 
(1699-1774 inhumé dans l'église de Roubaix), Maître de manufacture,

L’hôtel Florin, 

104, rue du Faubourg de Roubaix à Fives-Lille:

Hotel-Florin-Fives-Lille

" L ’hôtel possède front à rue une longue façade imposante et sévère, seulement décoré d’une serlienne* qui rappelle le Premier Empire. Il est l’unique témoin de cette bonne et vieille commune de Fives aux 34 maisons de campagne, disséminées en 1843 sur Fives-Saint-Maurice jusqu’aux hauteurs du Dieu de Marcq et de Mons-en-Barœul. C’est alors un riche vallon fertilisé par les eaux du Becquerel et de la Chaude Rivière. Le propriétaire de l’hôtel, Achille Florin-Defrenne, fils de Carlos Florin (1811-1862), industriel roubaisien, frère de Sophie Florin (1811-1861) , Madame Charles Prouvost, habite l’hiver à Lille, rue Négrier, mais quitte la ville aux beaux jours pour sa maison de campagne ; la famille respire alors le bon air de Saint Maurice des Champs qui porte bien son nom, car alentour, on ne voit que prairies et pâtures. Après lui, nous dit Pierre Pierrard « son fils Achille Florin-Vandame possède un jardin paradisiaque où règne un hêtre pourpre, une pièce d’eau où glissent les cygnes, de vastes cages où vivent des oiseaux, des faisans, des perroquets, des chenils peuplés de chiens tous plus beaux les uns que les autres, tel un énorme danois bleu. Il est vrai qu’Achille Florin adore les animaux, au point d’acheter un lionceau à des forains et de se promener avec lui, attaché bien sûr, dans un Lille ébahi». Lors des journées du patrimoine, très aimablement, Madame Pajot nous accueille. La façade sur jardin de l’hôtel est toute en courbes harmonieuses; un jardin où l’on se prend à rêver ; si les animaux et le hêtre pourpre ont disparu, il n’est pas impossible de songer à François Watteau reçu chez ses amis Lenglart rue du Faubourg-de-Roubaix, ce peintre qui s’inspirera souvent dans ses tableaux des frondaisons de Saint-Maurice. " Brigitte Renier-Labbée, Lille Ancien

prouvost-florin-succession-1

Biens-Florin-Prouvost-successionprouvost-florin-succession-2

 

Macquart-de-TerlineMacquert-de-Terline2Macquart-de-Terline3

Macquart-de-Terline-4Pierre-d-Arc-Florin-ProuvostArc

 

Il est dit que Pierre d’Arc, dit le Chevalier du Lys, frère de Jeanne d’Arc n’eut pas de descendance :

«  Il a été clairement démontré que Pierre d'Arc n'a eu qu'une seule femme et un seul fils. Il ne s'est jamais marié à Jeanne de Prouville, et n'a donc pas eu de postérité, au delà de son fils unique » Boucher de Molandon ;

"Pierre du Lis, extinction de sa descendance en 1501" Conseil héraldique de France, 1890, critiquant la généalogie inventée par Robert Le Fournier parue dans la même revue quelque temps plus tôt
P Ract-Madoux 14 v 2005 Voir la base Roglo

L’univers poétique demeure, tout comme l’ascendance Macquart.

 

Victor MOTTEZ

Autoportrait-peintre-Mottez

Autoportrait de Victor Mottez

Atelier_Mottez_Victor_Louis_The_Artists_Studio

L’atelier du peintre à Bièvres par Henry Mottez vers 1890-1895 (Photos et travaux par Yann Torchet que nous remercions: www.yann-torchet.com)

(Henri, auteur du tableau en manches blanches) ; Jean, 2° fils du peintre assis à droite ; à gauche derrière le chevalet, les fresques de Saint-Germain l’Auxerrois

Victor-Mottez-age

né à Lille, le 13 Février 1809,

marraine : Catherine Virnot (épouse de Charles Lethierry, oncle du peintre),

 Catherine-Virnot-marraine-Victor-Mottez

 peintre d'histoire,

chevalier de la Légion d'Honneur.

«  Elève de Picot en 1828,

de M. Ingres,

"Victor-Louis Mottez fut un artiste foncièrement original, de talent robuste et de haut caractère, un des meilleurs peintres de l'Ecole française à laquelle il fait honneur.

Son érudition, son enthousiasme pour les grands Maitres primitifs jusqu'a Raphael, le gorgèrent vers le genre archaïque si propice aux fresques décoratives.

En quittant Rome, il avait sur le mur de la maison qu'il habitait, laisse l'ébauche d'un portrait de sa femme, mais Ingres trouvait l’œuvre si remarquable, qu'il s'empressa de la faire enlever. En arrivant à Paris Victor Mottez eut la bonne surprise de retrouver sa fresque dans son atelier. Cette fresque est aujourd'hui au Musée du Louvre, dans la Salle des Etats. Juliette Audevaert est représentée de profil, le visage soutenu par la main droite. La coloration est faite de gris, d'ocre, de blanc avec quelques noirs et cette sobriété donne une impression saisissante de style et de vérité (1840).
« Son père avait la passion de l'art et peignait lui-même. Envoyé quelques années en pension à Paris, il fut rappelé à cause du mauvais état des affaires de son père et ses études en furent écourtées. Il suivit des cours à l'École de dessin de Lille, et travaillait sous la direction de son père ou des amis peintres de celui-ci comme Édouard Liénard, ancien élève de Jacques-Louis David. Il repartit à Paris en 1828-1829 pour entrer à l'École des Beaux-Arts, et étudia d'abord sous la direction de François-Édouard Picot, puis comme élève libre de Dominique Ingres.

Le Christ au Tombeau (1838)

La révolution de 1830 fut vécue comme une catastrophe par cette famille très religieuse et très dévouée aux Bourbons, et Victor Mottez fut de nouveau rappelé à Lille par son père. Marié peu de temps après, il fit de nombreux voyages, dont le plus long et le plus important en Italie, dont il considérait les grands peintres comme des maîtres absolus. À Rome, il retrouva Ingres, qui l'aimait beaucoup et le conseilla souvent. De cette époque datent Le Christ au Tombeau (aujourd'hui dans l'église Sainte-Catherine de Lille) et Le Martyre de Saint Étienne (à l'église Saint-Étienne de Lille).

C'est lors de ce voyage en Italie qu'il se prit de passion pour l'art de la fresque et, ayant exécuté un portrait de sa femme Julie, il le montra à Ingres qui fit détacher la fresque du mur. Celle-ci a plus tard été donnée au Louvre par les deux fils de l'artiste.

Rentré en France en 1838, il s'installa à Paris. Il exposa dans les Salons, et surtout se tourna de plus en plus vers un genre délaissé : les fresques, notamment religieuses. Il traduisit d'ailleurs le Il Libro dell'arte, Traité des arts de Cennino Cennini, peintre florentin du XIVe siècle, et en retint les techniques. Ses œuvres pour les églises (à Église Saint-Germain-l'Auxerrois dans les années 1840, et à Saint-Séverin dans les années 1850) seront ses plus remarquables, admirées par Ingres et Delacroix ; mais en raison de l'hostilité d'une partie du clergé, des matériaux, et des murs salpétrés et de leur situation, elles n'ont pas résisté au temps (elles étaient déjà détériorées au XIXe siècle) et sont aujourd'hui en grande partie effacées, sauf le Saint Martin découpant son manteau de Saint-Germain l'Auxerrois. On peut encore en avoir une idée par les cartons conservés de l'artiste.

Dans ces mêmes années, il fréquenta le salon des Bertin, côtoya les plus grands écrivains et artistes (il existe une esquisse d'un portrait de Victor Hugo). Il fit pour ce salon deux fresques qui furent détruites en 1854. Après la révolution française de 1848, Victor Mottez partit en Angleterre, où il fit de nombreux portraits de nobles et de personnalités britanniques, mais aussi celui du ministre exilé François Guizot, exposé au salon de Londres. Revenu en France en 1853, il œuvra ensuite dans l'Église Saint-Sulpice, au début des années 1860, avec Delacroix, où leurs styles très opposés montraient de manière frappante la lutte des visions classique et romantique. Maurice Denis considérait ces fresques de Saint-Sulpice (un autre Saint Martin) comme "inoubliables".

Il fut toute sa carrière durant un excellent portraitiste, et c'est ce qu'il fit essentiellement durant ses dernières années d'activités. On lui doit aussi des vitraux de l'église Saint-Maurice de Lille.

Il se maria trois fois, la première avec Julie Odevaere, parente d'un peintre et par sa mère d'une famille d'artistes belges. Elle est connue par des portraits la représentant à l'huile ou à la mine de plomb dits "de Mme Mottez" (...) d'Ingres et de Chassériau, par la fresque réalisée en Italie conservée au Louvre et par plusieurs portraits à l'huile que les fils de l'artiste ont déposés au Petit-Palais et au Palais des beaux-arts de Lille. Le second mariage de Mottez eut lieu en Angleterre avec Georgiana Page, de laquelle naquit un fils, le peintre Henry Mottez, mort sans descendance. La troisième épouse de Mottez lui donna un autre fils, le contre-amiral Jean Mottez (1866-1942), qui fut directeur du personnel militaire de la Flotte, commandant des écoles de Méditerranée et sous-chef d'État-Major général de la Marine. C'est de l'amiral Mottez que sont issus les nombreux descendants du peintre.

En quittant Rome, il avait sur le mur de la maison qu'il habitait, laisse l’ébauche d'un portrait de sa femme, mais Ingres trouvait l’œuvre si remarquable, qu'il s'empressa de la faire enlever. En arrivant à Paris Victor Mottez eut la bonne surprise de retrouver sa fresque dans son atelier. Cette fresque est aujourd'hui au Musée du Louvre, dans la Salle des Etats. Juliette Audevaert est représentée de profil, le visage soutenu par la main droite. La coloration est faite de gris, d'ocre, de blanc avec quelques noirs et cette sobriété donne une impression saisissante de style et de vérité (1840). » Wikipedia

 A partir de 1836, chaque salon reçut de ses envois, et son œuvre est considérable.

Nous citerons:

Le Christ au Tombeau

et les larmes de St-Pierre (Tous deux à l'Eglise Ste-Catherine a Lille.),

la Résurrection,

l' Assomption,

le Martyre de St-Etienne commandé pour le maitre-autel de l'Eglise de Lille réalisé en Italie en 1836 sous la conduite de Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867). Présentée au Salon artistique de 1838, elle a ensuite été placée dans le chœur de l'église.

(1837),

le mariage mystique de Ste-Catherine,

le Christ au Jardin des Oliviers,

la Vierge et l'Enfant Jésus,

La Madeleine (1839),

la Sainte-Famille, sujet deux fois traité,

la fuite en Egypte (1840) (Au château de Compiègne.),

les quatre évangélistes (A l'église Ste-Catherine, a. Lille.),

Jésus chez Marthe et Marie (Eglise St-Etienne.),

Léda (Musée de la ville de Lille),

Leda-Victor-Mottez

Alcibiade jouant aux osselets, salon 1885

Alcibiade-Victor-Mottez

Ulysse et les Sirènes, ( Musée de Nantes)

Victor-Mottez-Ulysse

Melitus de Pithos accusant Socrate (Musée de Chantilly; Galerie de Madame Edouard Barrois.),

Phryne devant l'aréopage,

Zeuxis prenant pour modèles les plus belles filles d'Agrigente (1858) (Chez le Colonel du Rosoy, a Pontivy. ),

Clytemnestre,

Médée ;

St-Antoine et la fuite en Egypte pour la Chapelle du Duc d'Aumale à Evesham (Angleterre),

les cartons des vitraux de l'Eglise St-Maurice a Lille, la Musique en famille (Au Palais d’Arenberg, a Bruxelles.),

La résurrection des morts 1870 (Musée de Lille)

Resurection-Victor-Mottez

les portraits de sa mère,

du Prince et de la Princesse de Ligne (1836),

du Duc (1850) et de la Duchesse d' Aumale

Aumale-Mottez

Aumale-Mottez-Guy-de-Laporte

Chasse à courre, chasse de cour: fastes de la vénerie princière à Chantilly,  Guy de Laporte, page 253

du Duc de Guise,

de la Reine Amélie et

du Due d'Orléans (A Woodnorthon ),

Princess Maria Carolina Augusta of Bourbon-Two Sicilies (1822-1869) with her son Louis Philippe d'Orléans (1845-1866)

de Guizot (1852),

et de M. Reber, de l'Institut;

de Michel Chevallier,

de Judith du Théâtre français (1852),

de la Comtesse Walewska (1855),

de Pie IX (A l'Archevêque de Paris),

de Charles,

Urbain et

Lucien Lethierry, son oncle et ses cousins,

de son fils enfant(1867),

Blanquart-Evrart-enfant

Portrait de Blanquart-Evrart(1802-1872), imprimeur-photographe

Sir Charles Hallé

 

Portrait de M de Saux, ministre plénitentiaire

Mottez-de-saux

Portrait du peintre Edmond de Labrador

Edmond-de-Labrador-Victor-Mottez

sans parler de quantité d'autres portraits exécutés tant a Paris, Marseille qu'a Manchester, à Glasgow, à Edimbourg, etc. ...

Ce portrait peint à la fresque appartient à M. Henri Mottez ainsi que le portrait de Victor Mottez par lui-même. M. Henri Mottez exécuta d'après son père, une fort belle étude appartenant aujourd'hui a. l'Amiral Jean Mottez.

 

Peu de peintres ont autant produit. Cette abondance prenait sa source dans une imagination très riche et une capacité de travail extraordinaire. Entre-temps en effet Mottez traduisait le précieux traite de Cennino-Cennini (Cennino-Cennini, ne en 1360 a. Colle val d'Elsa (Toscane) était élève d’Agnolo Gaddi; disciple lui-même de Giotto; II décora en 1410 la chapelle della Santa Croce de l'église San Francisco a. Volterra, de fresques se rapportant a. la vie du Sauveur et à la légende de la Sainte-Croix: la traduction de son traite fut publiée en 1858 chez Renouard et réédité par l'Occident en I9II avec une jolie préface du peintre Auguste Renoir.) sur la véritable peinture a fresque (Ce genre de peinture est d'un labeur ingrat qui ne per met a. l'artiste, ni de corriger, ni de retoucher son œuvre, car c'est dans l'humidité perfide de la muraille fraiche qu'il doit d'un seul coup fixer les tons définitifs dont il aura préalablement évalué les valeurs futures.). « C'est un fait acquis, écrivait-il, que tout homme qui a fait de la fresque s'y est révélé supérieur a ce qu'il a fait autrement ». Lui-même excellait dans ce genre complètement oublie à son époque, mais auquel il rêvait de rendre sa place d'autrefois dans la décoration architecturale.

Malheureusement, tandis que les Muses et les Sirènes, la musique et la danse exécutées les premières dans la maison d'Urbain Lethierry,

les autres chez Armand Bertin, directeur des Débats (MM. Bertin, dépouillés de leur Journal de l’Empire, qui se tirait a plus de 25.000 exemplaires, étaient rentrés le 30 mars I8I4 dans leur ancienne propriété, et le lendemain, sous son titre primitif, reparut le Journal des Débats avec la collaboration de Châteaubriant, de Benjamin Constant, etc.) n'ont guère tarde celles-ci a être délibérément détruites (Ces fresques dont les études se trouvent chez Henri Mottez, fils du peintre, représentaient plusieurs personnalités célèbres de l'époque: Victor Hugo, de Sacy, C. Fleury, Jules Janin, et aussi la première femme de l'artiste.), celles-là gravement détériorées par le fâcheux effet d'une barbare incurie, les fresques sur fond d'or, dont Mottez avait décoré

le porche extérieur de St-Germain l' Auxerrois,

vm_sga_porche_grande_reconstitution_plein

ne purent résister aux injures du climat séquanien, de sorte qu'aujourd'hui déjà, en dehors du

transept de St-Germain l' Auxerrois (La Charité de St-Martin.),

des chapelles St-Martin à l’ Eglise St-Sulpice

St-François de Sales à l'église St-Séverin, où l'artiste peignit la Vierge écrasant la tête du serpent, ce n'est guère que

dans la Salle des Etats du Musée du Louvre, que l'on peut admirer l'ampleur, la sureté et la perfection de son talent décoratif

(Quelques-unes de ses œuvres ont été reproduites dans la Revue de l'art Ancien et Moderne accompagnés d'un article de Mlle LAMY.

V. aussi Amaury-Duval, L'Atelier d'Ingres (1878).).

Cartons de vitraux :

Charles Gaudelet (d'après Victor Mottez) : Le Calvaire, 1859. Vitrail. Lille, Eglise Saint-Maurice

 

Victor Mottez mourut à Bievres près Paris, le 7 Juin 1897.

Ses œuvres figurent dans les musées :

Musée du Louvre

Musée des Arts Décoratifs

Petit Palais - musée des Beaux-Arts de Paris

Ecole des Beaux-Arts de Paris

Château de Beloeil - Belgique

Musée Condé de Chantilly

Palais des Beaux-Arts de Lille

Musée d'Art et d'Industrie de Roubaix

Musée des Beaux-Arts de Lyon

Musée des Beaux-Arts de Dijon

Musée Renouard de Blois

Musée Vivenel de Compiègne

Musée des Beaux-Arts de Nantes

Musée de la Roche sur Yon

Musée de Mulhouse

Musée Rolin d'Autun

Musée Alfred Danicourt de Peronne

Musée des Ursulines de Macon

Eglise Saint Germain l'Auxerrois de Paris

Eglise Saint Séverin de Paris

Eglise Saint Sulpice de Paris

Eglise Sainte Catherine de Lille

Eglise Saint Etienne de Lille

Eglise Saint Antoine de Compiègne

Eglise Saint Laurent de Nogent le Rotrou

Eglise de Rocroy

Vitraux à Lille et Bièvres

Musée du Louvre

Musée de l'Hermitage de St Petersbourg

Fogg Art Museum Harvard University USA

Musée de Versailles

Musée Ingres de Montauban"

Wikipedia

 
En premières noces, il avait épouse Juliette-Colette ODEVAERE

      

            Julie Mottez à fresque peinte à Rome en 1837 par Victor  Mottez, musée du LOuvre               Odevaere_ecu        Julie-Mottez-          

 

Yann Torchet cite dans son site Internet sur son illustre aïeul: «   Nous connaissons très peu de chose encore sur les origines de Julie-Colette Odevaere.

Toutefois nous savons qu'elle naquit à Gand le 14 Brumaire an 14 de la République (5 novembre 1805) à quatre heure du matin, que son père se nommait Charles-Joseph, né en 1776, négociant, et sa mère Marie-Colette Bosschaerts, née en 1781, et qu'ils demeuraient rue Haut Briel, section de la Liberté à Gand. Jean-Joseph-Charles Bosschaerts, âgé de 37 ans, négociant, le frère aîné de sa mère était témoin.
        En tout état de cause elle n'est pas la fille mais la nièce du peintre Joseph Odevaere, élève de David, elle est la fille de son cousin-germain, le grand-père de Julie, nommé Ange et Anselme le père du peintre , sont frères. Ils sont de Bruges.
        Notons toutefois que Julie appartient à la famille des peintres Bosschaerts et que Joseph Odevaere peintre.est son oncle
        Enfin Julie avait une soeur aînée Pauline et un petit frère Charles-Emmanuel né en 1808. Ces autres enfants n'ont laissé aucune trace.

.   Il a été relevé sur la tombe d'un Angelbert Odevaere mort en 1765, qui pourrait être l'arrière-grand père de Julie, les armes suivantes :

Dans son acte de mariage on découvre que ses parents avaient disparu dès sa petite enfance, sa mère d'abord le 3 mai 1809 et son père le 24 juin 1810, tous les deux à Gand. Et que ses grand-parents étaient aussi décédé, sans quelle puisse fournir de date. En fait Jeanne Wybo veuve d'Ange Odevaere vivra jusqu'en 1824 à 82 ans.

Nous voici avec une Julie orpheline de ses deux parents avant ses cinq ans !

Qu'est-elle devenue ? qui l'a élevée ? son oncle Jean-Charles-Joseph Bosschaerts ? ou un autre Bosschaerts ? sans doute pas Odevaere qui est alors à Rome puis à Paris. Mais peut-être la reprend-il quand il rentre à Bruxelles ? on peut imaginer alors qu'elle ait pu être inscrite par lui aux Beaux-Arts de Bruxelles.

Julie Mottez, dessin de Chasseriau  , Fogg Art Museum                  Julie-Mottez-par-Chasseriau                   Julie Mottez portrait de 1833 par Ingres

Julie Mottez                                                      Julie Mottez                                                            Julie Mottez
par Th. Chassériau, 1841                                   par Victor Mottez ? 1836 ?                                          par JD. Ingres, 1844 
38,4 x 26,5 cm                                                     27 x 21,5 cm                                                      33,5 x 26 cm
musée du Louvre                                             Fogg Art Museum, Harvard University                                 musée de l'Hermitage
cabinet des dessins                                           Cambridge Massachusetts.                                             St Petersbourg, Russie.

Mottez signale un portait de Julie dessiné par Amaury-Duval
à Florence en 1836 ...

Ces trois portraits de Julie faisaient partie de la vente d'atelier du peintre à laquelle les frères Mottez, avec la recommandation d'Albert Kaemfen directeur des musées nationaux et de l'Ecole du Louvre, avait décidé le ministre à faire acheter des uvres,.
     Le ministre pria M. Havard, Inspecteur Général des Beaux Arts de se rendre à la vente pour acheter ce qui le mériterait. Celui-ci répondit au ministre        , la notoriété des oeuvres et l'importance des musées propriétaires sont accablantes.
     C'est un nouvel exemple du manque de pertinence de la muséographie française.

Julie étudia sans doute aux Beaux-Arts mais où ? à Bruxelles ? à Lille ?

Elle était peintre au moins en copie, le musée Ingres de Montauban en conserve une qu'elle avait exécutée pour Ingres.

Et surtout mosaïste. A l'église Saint Germain l'Auxerrois de Paris se trouve encore un tronc très finement exécuté sur un dessin de M. Lassus l'architecte. Il porte la signature de Julie.

Victor Mottez fait référence dans sa correspondance à une à une mission de restauration de mosaïques pour l'école de Beaux-Arts de Paris que Julie aurait eu.


Tronc des pauvres intégré à la fresque de St Martin  Eglise St Germain l'Auxerrois, Paris      Vénus au miroir d'après Titien   copie par Julie Mottez   musée Ingres de Montauban

Julie collectionna les "étrusques" avec son mari, ils partageaient cette passion avec Ingres à Rome.
       Elle aimait les étoffes et les dentelles, les robes, et le Monde, cette apparente frivolité semble avoir déplu à sa belle-mère. qui cependant
       Avec elle, Mottez s'installa au coeur de la "Nouvelle Athène" où ils eurent une maison-atelier rue Bréda. Ils eurent là une vie artistique brillante et mondaine, utile au peintre.
       Elle sera tout à la fois son modèle, de loin le meilleur, son ambition, et sa joie.

Mais ils eurent le malheur de perdre leur fils Alfred, âgé de 9 ans, le 13 septembre 1842.
       Julie sombra dans un désespoir incurable qui par une maladie pulmonaire l'emporta au bout de trois ans le 25 septembre 1845, à Paris, 25, rue Monsieur le Prince. Elle n'avait pas 40 ans. « 
portraits familiaux et leur descriptif par M. Yann Torchet www.yann-torchet.com

 

Joseph Odevaere, élève de David, qui a la mort de son maitre, lança un appel au public et ouvrit une souscription pour lui élever un monument a Bruxelles); il en fit plusieurs portraits (Juliette Odevaere figure en outre dans le triple portrait déjà signale page 84 et dans un délicieux dessin au crayon par M. Ingres.), dont l'un se trouve au Louvre, un autre en robe largement décolletée, garnie de dentelles de Venise magnifiques, appartient a M. Henri Mottez; celui qui se trouve au Petit-Palais représente une femme évidemment malade de la poitrine, vêtue de noir, les mains nonchalamment jointes et dessinées avec beaucoup de grâce et de pureté.

 

Juliette Odevaere n'eut qu'un fils Alfred-Lucien, décédé en bas âge.

 

En secondes noces, au cours de l'année 1854 Victor Mottez épousa a Londres Georgina PAGE, née en 1824, décédée accidentellement (Brulée vive auprès du berceau de son enfant.) le 29 Mars 1861, dont un fils Henri, qui suit.

VM_Mottez-Henri

En troisièmes noces Victor Mottez épousa Madeleine-Joséphine BONASSIER, née a Carpentras, le 30 Janvier 1841, de Joseph-Esprit, et de Euphrasie-Marie Thurat, décédée à Paris le 26 Juillet 1915, laissant un fils qui suivra.

VIII. - Henri-Paul MOTTEZ, peintre de portraits, ne a Londres le 7 Juin 1858, domicilie a St-Raphael, épousa a Paris, le 31 Aout 1897 , Renée-Marie ELDESE, née a Ville-sur-Illon (Vosges) le 24 Mai 1872, de Charles et d'Emilie l'Rate, compositeur de musique, élève de Massenet, sans enfant .. 

VIII° : Jean MOTTEZ : Entré à l'Ecole Navale en 1884, lieutenant de vaisseau en 1896, capitaine de frégate en 1911, il fut en 1915, cité a l'ordre du jour de l'Armée Navale comme commandant d'Escadrille en Adriatique; capitaine de vaisseau en I916, Jean Mottez pendant la guerre commanda les cuirasses V bite et Lorraine. En I92I, il était Contre-amiral, sous-chef d'Etat-major-General au Ministère de la Marine, Commandeur de la Légion d'Honneur et décoré de la Croix de Guerre.

 Le 14 Juin I899, il avait épousé à Lorient, Jeanne-Louise DUPRE, née à Muzillac le 15 Juin 1877 de Raphael-Athanase, Directeur du Génie Maritime, officier de la Légion d'Honneur et de Gabrielle Bézard.

 
De ce mariage naquirent trois enfants :

1° Yves-Jean-Raphael, ne a Brest, le IO Octobre I9OO, élève de l'Ecole des Mines;

 2° Louis- Victor-Henri, né à Brest, le 10 Octobre I9OI ;

3° Suzanne-Marie-Gabrielle, née a Lorient, le 17 Juillet I903, qui le Samedi 14 Mai I927 en l'église St-Louis des Invalides, épousa Edouard Torchet, enseigne de vaisseau. « 

 Extraits de l’admirable ouvrage de Charles Lethierry d’Ennequin : histoire d’une famille bourgeoise de Lille : les Le Thierry d’Ennequin 1930

 

Les parents de Victor Mottez

Louis-Désiré-Joseph MOTTEZ,

Louis Mottez par Liénard

né à Lille, le 23 Juillet 1782, d' Alexis-Joseph et de Marie-Francoise Gillon.

 Louis Mottez est cité (DE RODE : Histoire de Lille, III, p. 356.) parmi les tout jeunes Lillois, recrutes par Jean Chevalleau de Boisragon, qui sur le drapeau de leur enthousiaste phalange jurèrent, en l'Eglise St-Etienne, fidélité a la Nation, a la Loi et au Roi , puis signèrent une adresse a l'Assemblée Nationale pour applaudir à la proclamation des Droits de l'homme et du citoyen (Plus fameux que connus ou respectes, ces droits sont au nombre de quatre : la liberté, 1'égalité, la propriété, la sécurité.).

Chevalier de la Légion d' Honneur,

Conseiller Municipal,

Adjoint au Maire de Lille jusqu'a 

-        Marie-Aldegonde-Joseph LE THIERRY D'ENNEQUIN, dame de la Boutillerie,

-         deuxième enfant de Jacques-Joseph, écuyer, Sgr d'Ennequin, la Boutillerie, Riencourt etc. et de Marie-Anne-Francoise de Bonneval,

sœur de Charles-Marie-Désiré LE THIERRY, Seigneur d’'ENNEQUIN et de Riencourt, écuyer, époux de Catherine-Charlotte VIRNOT

-         -naquit a Lille, rue ~edde, Paroisse St-Sauveur, le lZ Avril 1767 et fut baptisée le même jour. Parrain: Gabriel-Joseph Ie Thierry;

. Marraine: Dame Marie-Francoise-Aldegonde de Ste-Aldegonde, veuve de Messire Louis du Constant, Chevalier de l'Ordre royale et militaire de St-Louis.

 

A l'âge de dix-sept ans, le 1er Mai 1784, dispense obtenue de deux bancs tant de Monseigneur l’Archevêque de Paris que de Mgr l'Evêque de Sarlat et de son Altesse Mgr l'Evêque de Tournay, Marie-Aldegonde épousa en l'Eglise St-Etienne a Lille,

Messire Guillaume-Jérôme DE FORMIGIER DE BEAUPUY

(D'azur a la bande d'argent, chargée de trois tourteau.'l! d'azur. Timbrées d'une couronne de comte, telles etaient d'apres les cachets et l'argenterie de Guillaume- Jérôme, les armoiries de la branche cadette.), écuyer, Garde du Corps du Roi, Compagnie de Villeroy, né le 14 Mars 1762 au Repaire de la Brunie, Paroisse du Coux Bigorgne, Diocèse de Sarlat, fils de Messire Pierre, Sgr de Beaupuy, ancien officier au Régiment de Penthievre, natif du même endroit, et de feue Petronille de Vaquier, native de Sarlat, de la Paroisse Ste-Marie.

 

Les témoins du mariage furent:

Pierre, Chevalier de Lestrade, Major du Régiment de la Reine, infanterie (Pierre de Lestrade descendait de Messire Charles, Chevalier Sgr de Lestrade qui épousa le 24 janvier 1660, Paroisse de la Cite à Périgueux, Antoinette Duchesne, fille de M. le Lieutenant General (Archives du Périgord). Enseigne des Gardes du Corps de Louis XIV il devint Marechal des Logis de la Cavalerie de Jacques II en Irlande. La Chesnaye des Bois donne la généalogie de cette famille qui remonte au xve siècle. LESTRADE : d'or a une tète de bœuf de sable.);

Messire Joseph-Henri de Montalembert, Capitaine au même régiment; Chevalier de l'Ordre Militaire de St-Louis (La famille de Montalembert est encore fixée dans le Nord. Le comte Geoffroy qui vient de s'éteindre au Chateau d'Anappes, ancien zouave de Charette, blesse à Loignies, ancien capitaine d'infanterie, avait été conseiller général et député du Nord de 1889 à 1906. MONTALEMBERT : d'argent a la croix ansée de sable.) ;

Theodore de Galles (d'azur semé de billettes de sable au lion du même brochant sur le tout. Forez.), Chevalier de la Bayette, aide-major de la Place,

et Arne de Formigier de Beaupuy, Capitaine-Commandant au régiment de Flandre, infanterie.

 Dans l'acte de mariage qu'elle signe Le Thierry d'Ennequin, Marie-Aldegonde est dénommée Le Thierry de Riencour (Comme aussi dans l'acte de baptême du 17 Mars 1785, par. St-Etienne.). Cette seigneurie de Riencour, qui alors sans doute lui était destinée ne lui fut cependant pas attribuée lors du partage des biens de son père et de ceux de son oncle Gabriel (21 et 22 Avril 1797), Marie-Aldegonde reçut les Seigneuries de la Boutillerie et de La Butinerie, et plus tard acheta celle de Thumeries (Par son testament, Gabriel Le Thierry obligeait ses héritiers a faire en immeubles l'emploi des fonds libres de sa succession.), appartenant  au baron de Carondelet (La famille francomtoise de Carondelet descendait de Jean, Chancelier de l'Empereur Maximilien (1429-1502) dont le fils Jean fut Archevêque de Palerme et Président du Grand Conseil Flandres, 1469-1545). Elle mourut à l'âge de 29 ans, le 23 Mars 1796, rue Basse-du-Rempart, 360, à Paris, section des Piques: une miniature nous rappelle ses traits (Cette miniature décorant un bracelet de Marie-Valerie de Beaupuy appartient aujourd'hui à Madame Edouard Barrois-Sagnier.).

Entré dès l'âge de douze ans aux Pages du Roi,

Guillaume-Jérôme fut reçu dans les Gardes, Compagnie de Villeroy (3), Le 27 Décembre 1781, il se trouvait être de service aux appartements royaux du Château de Versailles, lorsque ceux-ci, dans les journées des 5 et 6 Octobre 1789, furent envahis par la foule révolutionnaire;

il émigra en Juillet 1791, rallia le 1er Aout a Coblentz la compagnie du Duc de Gramont (Certificat du Duc de Gramont. La compagnie de Villeroy avait été en 1791 remplacée par celle de Gramont.), fit la campagne de 1792 (Armée des Princes), celles de 1795, 1796, et 1797 (armée de Condé) et passa a l'incorporation de Russie (A la suite du 18 Fructidor, l'empereur Paul ler se décida a prendre a. son service l'armée de Condé; elle traversa toute l' Allemagne et fut cantonnée près de Dubno en Volhynie.) dans le régiment noble a cheval du duc de Berry (3me escadron) avec lequel il fit les campagnes de 1799 et 1800.

Deux certificats constatant « son rôle et son dévouement de brave et digne gentilhomme» ainsi que sa présence « aux malheureuses journées des 5 et 6 Octobre 1789 d Versailles» lui furent décernés à Rann (Styrie) , le 10 Février et le 25 Mars 1801 par les Ducs d' Angoulême et de Berry, qui a la suite de la paix de Lunéville prirent le parti de licencier leurs troupes (Archives de Madame Sagnier-Boyer.).

En 1792, les Comtes d’Artois et de Provence prirent le commandement de 1'armée destine a seconder les forces prussiennes et autrichiennes et forte de sixxa. douze mille hommes; les Dues d’Angoulême et de Berry étaient aux cotes de leur père.

Les gardes du Corps portaient 1'habit bleu couture de broderies blanches, la culotte rouge et de grandes bottes noires; ils étaient deux cents choisis a la noblesse et a la taille. La compagnie de M. le Duc de Villeroy était d'après les brevets royaux la plus ancienne compagnie française des Gardes de Corps. Les autres étaient Noailles, Luxembourg et Beauvau. Chacun des quatre capitaines tenait rang de premier maitre de camp de cavalerie; un major, des lieutenants, enseignes, maréchaux des logis, brigadiers et sous-brigadiers s'échelonnaient ensuite jusqu'aux simples gardes, qui avaient rang de lieutenant ou de sous-lieutenant.

 Dès que se réorganisa le Corps des Gardes, Guillaume-Jérôme y reprit du service en qualité de Marechal-des-Logis a la 6ème Compagnie (Ier Juin 1814) ;

Chevalier de l'Ordre de St-Louis, le I5 Juillet (Cet ordre lui fut conféré a Melun, le 22 Juillet 1814 par le Duc de Raguse, Pair et Marechal de France.),

chef d'escadron le 3 Octobre suivant, Major le Ier Février I8I5 (M. de Formigier se trouvait à Lille quand on y apprit le 16 Mars 1815 que Napoléon avait quitte l'ile d'Elbe le 1er Mars 1815. Aussit6t il partit pour rejoindre son poste, arriva a Compiègne le 20 Mars, mais le Roi avait quitte Paris le 19. DE RODE : Histoire de Lille.),

Chevalier de l'Ordre Royal de la Légion d'Honneur le I5 Juillet, il fut a dater du Ier Novembre de la même année, lors du licenciement de la Compagnie de Raguse, mis a la retraite comme Lieutenant-colonel avec une pension du Roi de deux mille francs et l'autorisation de continuer a porter l'uniforme de Garde du Corps.

Sur le montant de sa retraite, le 20 Juillet 1816, Guillaume-Jérôme fit un don de 1.000 francs à l'Etat (Le certificat original est conserve par Sophie-Marthe Boyer-Sagnier.) Guillaume-Jérôme de Beaupuy s'était retire à Hamages en 18so.) et se retira a St-Cyprien (Dordogne) auprès de sa sœur Marie qui mourut le 2S Juin 1834. Apres avoir recueilli la succession de celle-ci, il revint dans le Nord vivre auprès de sa fille et de ses petits-enfants, auxquels il se plaisait à raconter ses souvenirs au sujet de la Reine et de Madame de Lamballe. Les dernières paroles qu'il prononça étaient une prière pour son Roi, lorsqu’avec sa prière, son âme s'envola.

C’est à Wandignies-Hamages près Marchiennes, chez son petit-fils Urbain Mottez (4), que Guillaume-Jérôme de Formigier de Beaupuy s'éteignit le 23 Mars I8S7 a l'âge de quatre-vingt quinze ans ; il fut inhume dans le cimetière du village et sa tombe Hait recouverte d'une dalle de marbre noir portant l'effigie couchée d'un des anciens abbés d'Hamage, dont le sarcophage avait He profane pendant la Révolution. Au cours de celle-ci également, les biens de M. de Beaupuy avaient He confisques, et nous ignorons s'il put avec quelque succès faire valoir ses droits au milliard de émigrés. Par son testament en date du 24 Octobre 1855, il léguait 3.000 francs à la Cure de Wandignies, et laissa environ 70.000 francs à ses enfants.

De Marie-Aldegonde Le Thierry d'Ennequin, son épouse, il en avait eu trois:

 1° : Carlos, qui suit;

 2° Valerie, qui suivra e) ;

3° Marie, née le 18 Septembre 1790 au village de la Brunie, Paroisse de Coux, en Périgord. Parrain: Messire Pierre de Formigier de Beaupuy, ancien officier au Régiment de Penthièvre, son grand-père. Marraine : Demoiselle Marie de Formigier, sa tante, et décédée le 12 Novembre 1791.

 VI. - Charles-Marie-Armand DE FORMIGIER DE BEAUPUY, ne a Lille le 17 Mars 1785, baptise le même jour a l'église St-Etienne. Parrain : Charles-Marie-Désiré le Thierry d'Ennequin. Marraine : Marie-Anne-Françoise de Bonneval le Thierry.

Chevalier de la Légion d'Honneur, Carlos de Beaupuy fut membre du Conseil Municipal en 1822 puis adjoint au Maire de Lille, il demeurait alors rue d’Angleterre. Rentre dans la vie privée a la chute de Charles X, il se fixa a Paris, 44, rue Basse-du-Rempart, et y mourut célibataire le 18 Avril 1852. Ses traits a l'Age de trente ans environ, nous sont conserves par un beau portrait a l'huile que fit peindre Charles Lethierry-Virnot et qui se trouve aujourd’hui chez Madame Edouard Barrois-Sagnier à la Loubière, près Toulon.

(I) Charles Lethierry avait recueilli chez lui les enfants de sa sœur, et les éleva comme les siens propres. Charge de leur tutelle-en l'absence de leur père, il procéda en cette qualité le 17 prairial an IV à la liquidation des biens délaissés par la mère.

Extraits de l’admirable ouvrage de Charles Lethierry d’Ennequin : histoire d’une famille bourgeoise de Lille : les Le Thierry d’Ennequin 1930

L'intensité du Crépuscule:

La  visite du Roi Louis XVIII 

à Lille, 

le 22 mars 1815

visite-louis-18-de-brigode1 

Cette lithographie de Debucourt, d’après un tableau du chevalier de Basserode ,

représente le roi Louis XVIII faisant ses adieux avant de partir en exil de Lille à Gand. 

Il sera reçu et logé en l’hôtel d’Avelin à Lille chez le maire, le Comte de Brigode. 

Il y a aussi le Comte Simeon, préfet de Lille, Monsieur de Gramont, le prince de Poix, le prince de Condé, le duc d’Orléans, Jancourt Bourienne, le Père Elisée, Blacas, les maréchaux Berthier, Mortier Mac-Donald.

On distingue dans la gravure:

Monsieur de Brigode, le chevalier de Basserode, Louis Mottez époux de Marie Wallérie de Beaupuy, Mademoiselle Van Blarenberghe, de Lespaul de Lespierre, Quecq.

L’hôtel d’Avelin avait été vendu par Pierre-Urbain Virnot au Comte de Brigode ; la tante de Pierre Urbain, la sœur de sa mère Catherine Charlotte Virnot-Lenglart, avait épousé Jean Chrysostome de Brigode; Félicie, fille de Pierre Urbain Virnot et Rosalie de Raismes, gardait l'habitude des dîners familiaux de quinzaine dans son hôtel particulier de la rue de Tournay à Lille.

 On y voit le Chevalier de Basserode, à genoux, et sa  fille à droite; ce dernier était un familier d’un aïeul remarquable : « Charles Marie Le Thierry d’Ennequin, écuyer, époux de Catherine Charlotte Virnot, mademoiselle de Stradin, du nom d'un fief de ses parents,
laissa, après la visite de Charles X, son hôtel  familial de la rue A Fiens à son fils Lucien et alla résider dans celui de la rue Royale(116).
La maison de "Bon papa Thierry" était hospitalière et patriarchale.
Outre ses fils célibataires, se retrouvaient son fils Urbain, Monsieur de Beaupuy, le plus souvent à Paris, Marie Wallerie de Beaupuy et son époux Louis Mottez, le chevalier de Basserode et Victor Virnot qui en étaient des hôtes assidus.
Dès le retour de la belle saison, avec toute sa famille, il se transportait dans sa belle propriété de Wazemmes
où, comme son père, il  passait tous ses étés. Là, il donnait de grandes fêtes. "

Louis Mottez et  Marie-Wallerie de Formigier de Beaupuy : Louis Mottez jura, en l’église Saint Etienne, fidélité à la nation, à la loi, au Roi et applaudit la déclaration des droits de l’homme ; chevalier de la légion d’honneur, conseiller municipal, adjoint au maire de Lille jusqu’à la révolution de 1830, il fut aussi peintre ; allié à la famille, il fut aussi, entre autres, le centre de ce « petit théâtre sans prétentions » qu’il animait dans l’hôtel Virnot de la place Saint Martin et qui lui permettait de réunir cette société élégante issue du XVIII° siècle ; une liste des invités le démontre. Il était le petit-fils de Marie Aldegonde Le Thierry d’Ennequin, dame de la Boutillerie, deuxième enfant de Jacques Charles, écuyer, Sgr d’Ennequin, La Boutillerie, Riencourt etc et de Marie Anne Françoise de Bonneval et de Messire Guillaume de Formigier de Beaupuy, gentilhomme, page du Roi Louis XVI et qui eut une conduite de courage lors de l’invasion des Tuileries par le peuple : il était de cette branche issue des nobles Bonneval…

Louis Mottez, au deuxième plan, et, à droite, Mlle Van Blarenberghe, femme de chambre de feu Monsieur le premier Dauphin et 1° femme de chambre de Mme Sophie, fille du Roi, de la dynastie des miniaturiste, dont Henri-Joseph et Louis-Nicolas van Blarenberghe, maître de Dessin des Enfants de France, Fondateur et Conservateur du Musée de Lille ; Son épouse Charlotte-Rosalie Damesme, décédée en 1826, femme de chambre puis lectrice de Madame Elisabeth
Henri-Désiré van Blarenberghe (Lille 1734 – Paris 1812), frère de Louis-Nicolas, fut également son élève et adopta lui aussi sa manière.

Diane-Hélène van Blarenberghe(20 février 1786-4 septembre 1853), dernière peintre de la dynastie, adopte quant à elle un style parfaitement français.

Son parrain était Louis XVIII et Elisabeth de Bourbon, sa marraine était Diane, Comtesse de Polignac (1742-1817)

Dont : Eugénie van Blarenberghe (1790-1864) épouse de Charles Dathis (1795-1826), frère d’Henriette Dathis qui épousa Prosper Derode, grands parents de Louise Virnot-Derode.

La fille du chevalier de Basserode et, derrière, la fille de Louis Mottez

 Leur fils, Victor Mottez, élève de Picot et d’Ingres (c’est lui qui enleva sur le mur de son atelier à Rome un portrait par Mottez de son épouse et qu’il réinstalla à Paris) eut un beau parcours de peintre reconnu, ; ce portrait est au Louvre aujourd’hui) ; outre les portraits de Charles, Urbain et Lucien Le Thierry d’Ennequin, il portraitura des membres princiers européens portant le nom d’Aumale, Ligne, Guise, Orléans, Guizot, Walewska, orna les églises St Germain l’Auxerrois, St Séverin et il fut reçu à de nombreux salons de peinture avec son œuvre prolifique.

 Quelques autres figures familiales de Victor Mottez: 

Portrait par Victor Mottez

 Charles-Marie-Désiré LE THIERRY,

Seigneur d’'ENNEQUIN et de Riencourt,

écuyer,

Chevalier de l'ordre impérial de la Légion d'Honneur, décernée  par M. de Villèle sur ordre du roi Charles X,

député a Paris avec M. de Muyssart, Maire de Lille, et le Chevalier de Basserode pour représenter la ville au baptême et aux fêtes données a l'occasion de la naissance du Duc de Bordeaux,

Conseiller Municipal de 1807 a 1830,

membre de la Chambre de Commerce  de Lille,

Président du Conseil de Fabrique de l'église St-Maurice,

puis de l'église St-André de Lille

Un des plus fermes soutients des Ecoles des Frères de la Doctrine chrétienne de Lille

épousa

dans la chapelle de Notre-Dame de Lorette située rue Esquermoise, contre l'ancienne Eglise St-Etienne.

le 30 Avril 1789 (une des plus tristes journées de l'histoire de Lille : Des troubles avant-coureurs de la Révolution imminente se multipliaient déjà partout; le prix élevé des denrées et particulièrement du pain détermina ce jour-la une émeute de la population lilloise ordinairement paisible. Les boulangeries furent pillées et on brisa les vitres chez quelques personnes accusées d'accaparer les grains. Aussi pour ne point attirer 1'attention de malveillants, les personnes qui assistèrent au repas de noces, durent-elles apporter le pain qui leur était nécessaire.) 

Catherine-Charlotte VIRNOT ,

née a Lille, paroisse St Etienne, le 17 Novembre 1770, de Urbain-Dominique, ancien syndic de la Chambre de Commerce de Lille, et de Catherine-Charlotte- Joseph Lenglart : 'Virnot : De gueules à quatre noix d'or posées 2 et 2. On trouve encore: d'azur à quatre écailles de tortues d'or, posées 2 et 2. D’HOZIER: Armorial de Flandres.

 Mignonne et fort jolie Catherine Virnot n'avait que 18 ans lors de son mariage. On l'appelait familièrement Mlle de Stradin du nom d'un fief de ses parents. Son père, un des plus importants négociants de Lille, en était peut-être le plus riche.

LENGLART: d'argent à l'aigle de sable.

Dans les dernières années de sa vie, son neveu le peintre Victor Mottez ( dont Catherine Virnot était la marraine nous dit Yann Torchet) exécuta d'après lui un portrait magistral, absolument dans la manière de Mr Ingres. Le vieillard est représenté de profil, la boutonnière ornée d'un large ruban rouge, tel qu'il se portait en ce temps-là.

Apres avoir célébré leurs noces d'or, et fêté encore pendant douze ans l'anniversaire de cette date solennelle, Catherine Virnot, mourut à Lille, en son hôtel de la rue Royale, le 23 Mai 1851, âgée de quatre-vingt-un ans et son mari, le 7 Janvier 1858,

agé de quatre-vingt-douze ans, inhumés l'un et l'autre en leur caveau du cimetière du Sud (Les témoins du décès de Charles-Marie-Désiré Lethierry furent Auguste Lenglart et Henri Barrois, ses petits-fils.

Son testament du 27 avril 1852 contenait un legs en faveur des pauvres de Wazemmes. Le partage.de cette importante succession fut effectuée par Me Jules Desrousseaux, le 18 Septembre 1858 entre ses sept enfants survivants. On peut supposer qu'elle ne devait pas être très éloignée de quatorze millions.

« Nous venons de faire une perte bien regrettable en la personne de Messire Charles Lethierry, écuyer, Chevalier de l'ordre impérial de la Légion d'Honneur, décédé a Lille, le 7 de ce mois, qui habitait Wazemmes dans la belle saison. Dire tout le bien que faisait cet homme honorable serait chose difficile. C'était une grande âme et jamais une bonne œuvre, une entreprise utile ou pieuse n'a été faite sans qu'il y prit une large part. Il a été constamment l'un des plus fermes soutiens des Ecoles des Frères de la Doctrine chrétienne de notre ville et c'est grâce a sa générosité que ces écoles nous sont restées dans les moments difficiles ou les souscriptions n'étaient plus en nombre suffisant. M. Lethierry sera regretté de tout le monde car il était bon et affable pour chacun. Les malheureux surtout étaient les bienvenus auprès de lui : il donnait, donnait toujours ! Sa vie a été noble et belle; la récompense là haut sera magnifique... » Gazette de Wazemmes, 10 Janvier 1858;

ils avaient eu onze enfants :

1° Urbain-Charles LETHIERRY

Portrait par Victor Mottez

Cousin germain de Louis Mottez, naquit le 26 Février 1790. Membre du Conseil d'Arrondissement, de la Chambre et du Tribunal de Commerce de Lille, Economiste distingue, il publia divers ouvrages pour soutenir la doctrine du libre-échange. Le 26 Mai 18r9 il avait épouse en premières noces Céline-Joseph-Marie BONNIER DU METZ, née a Marquette-lez- Lille, le ref Aout I79I, de Messire Hyacinthe- Ignace-Joseph, Chevalier, Conseiller du Roi; Trésorier de France au Bureau des finances de Lille et de Sophie-Félicité Mathon, décédée le 29 Septembre r829, à Wazemmes ou elle fut inhumée Ie 1er Octobre. Elle avait eu trois enfants.   
L' hôtel Lethierry d’Ennequin: 32, rue Vantroyen , Lille :
Charles Simon Lethierry, Seigneur d’Ennequin, en bordure d’une voie privée ouverte en 1860, la rue Vantroyen, Sur des terres familiales ayant appartenu ,Urbain Lethierry fera construire en 1864 sa maison de campagne et quittera pour elle le 114 de la rue Royale. C’est un personnage important, né à Lille en 1790, économiste distingué, partisan du libre échange, époux en secondes noces d’Elizabeth Arshdall, sœur de l’archevêque de Canterbury, primat d’Angleterre... Urbain Lethierry survivra longtemps à sa seconde femme et à ses enfants. Grand amateur de musique, possesseur de violons de Stradivarius et d’Amiati, il s’est aménagé dans sa maison de la rue Vantroyen une salle de concert que son cousin Victor Mottez décore de fort belles fresques. Elles représentaient le maître de maison, sous les traits d’Ulysse, dans son vaisseau au milieu des Sirènes, et l’assemblée des Muses. Ces fresques furent recouvertes de papiers peints et depuis lors gravement détériorées. Après sa mort, le nom des Lethierry restera longtemps attaché à la maison voisine du 46 rue Blanche, mais Urbain Lethierry fut le premier de sa famille à choisir Saint-Maurice! En 1979, en prolongeant la rue Mehl et en démolissant quelques maisons rue Blanche, la ville met en place le projet de faire descendre tout ce qui roule des hauteurs de la rue de la Madeleine vers la rue Eugène Jacquet et vers Fives. Au coin de la rue Blanche, qu’empruntent désormais d’énormes camions, la vieille maison semble se dresser avec reproche contre cette nouveauté... mais dans le parc, le superbe marronnier continue à chanter la gloire de Saint Maurice des Champs ! (Lille-Ancien-2002)

Extraits de l’admirable ouvrage de Charles Lethierry d’Ennequin : histoire d’une famille bourgeoise de Lille : les Le Thierry d’Ennequin 1930

 
L’ascendance de Bonneval

Le chevalier Jean-Anne-Alexandre de Bonneval

1699-1762

  chevalier-de-bonneval

Fils de Victor-Amédée DE BONNEVAL 1667- Chevalier, Seigneur de St-Prix, « la Motte, Montfant. Visinol, capitaine au Régiment d'Asfel-Dragon (Victor-Amédée et non Victor-Antoine comme Denis du Péage l'a rapporte par erreur, page 130.)

époux, en 1698, d'une Marie DE LA ROCHE-AYMON (2) :

Contemporain de Phoebus, Victor-Amédée ne serait-il pas comme celui-ci le petit-fils de cet Henri II de Bonneval qui, lors de la Fronde (1652) prit le titre de Comte en même temps qu'il levait deux régiments? Si a la suite de 1'extinction de sa descendance male, le souvenir précis des ancêtres de Victor Amédée a sombre dans l’indifférence et dans l'oubli, 1'hypothèse cependant ne manque pas d'une certaine vraisemblance, puisque malgré l'antériorité de son existence, ce personnage ne figure pas dans des généalogies, qui toutes furent INEXPLICABLEMENT frelatées, tronquées ou bien lacérées, c'est d'autre parce que d'après un extrait des registres

 (2) LA ROCHE AYMON: de sable semé d'étoiles d'or, au lion du même arme, lampasse de gueules et brochant sur le tout.

De cette noble maison qui remonte au XIIème siècle, le personnage le plus marquant, fut Charles-Antoine, Cardinal Archevêque Duc de Reims, Commandeur de l'ordre du St-Esprit et premier Pair de France. Son caractère conciliant lui valut le titre de Grand Aum6nier de France. Ce fut lui qui assiste a Louis XV a ses derniers moments, qui sacra et couronna Louis XVI, qu'il avait déjà baptise et marie. II mourut I au palais Abbatial de St-Germain-des-Près. le 27 Octobre 1777. MICHAUD. Biographie I Universelle. En 1776 il avait publie sa généalogie dont on trouvera I’ appréciation dans BOUILLET. Nobiliaire d'Auvergne. Tome V, page 347. Au sujet des étroites  relations qui existaient au XVIIème siècle entre les Seigneurs de la Roche-Aymon et I ceux de Chastain. V. Cabinet d'Hozier, 293. Nouveau d'Hozier, 287. Carris d’Hozier, IIO et 438. Le nom de ces derniers n'est cependant même pas cite dans la généalogie du Cardinal de l'Eglise paroissiale de St-Magnier en Combraille {« Délivré au requérant messire Jean-Alexandre de Bonneval », cet extrait fut certifie et atteste le 3 May 1730 par les Vicaires Généraux de Monseigneur I’ Evêque de Clermont pour « faire Foy tant en jugement que hors ». Archives de Urbain-Victor Gamonet)

 semblerait indiquer le titre de Chevalier dont en 1699, Victor-Amédée se trouve qualifie.

 « Messire Jean-Anne-Alexandre de Bonneval,

fils a Messire Victor-Amédée de Bonneval, Chevalier, Seigneur de St-Prix, « la Motte, Montfant. Visinol, capitaine au Régiment d'Asfel-Dragon (2) et de Dame Marie de la Roche-Aimont, son épouse,

« a été baptise le 6 Juin 1699. »

Victor-Amédée perdit probablement la vie au cours de la fantastique épopée du régiment d' Asfeld, dans lequel sans doute, après son mariage, il reprit du service en 1701 (Levé Ie 25 Octobre 1689, au moment de la ligue d'Augsbourg par Benoit BidaI, Baron d'Asfeld, qui le céda a son frère Claude le 7 Novembre suivant, après la. prise de Bonn, ce régiment fit la campagne de Flandre en 1691 et le siège de Mons; occupa Liège, Namur, assista a la bataille de Steinkerque (1692), chargea a pied a Nerwinde ou le mestre de Camp fut blessé (29 Juillet 1693), assiégea Charleroi et défendit Namur; il fut a l'armée du Rhin en 1697 puis reforme en 1698, lors de Ia paix de Ryswick.

Rétabli le 5 février 1701 pour occuper Liège, il participa aux combats de Nimègue et d’Eckeren (30 Juin). La prise de Traerbach, le siège de Louvain et la bataille de Spire, Ia Guerre d'Espagne et de Portugal en 1704, Ie siege de Gibraltar, Barcelonne, la bataille d'Almanza, la prise de Lerida, Tortose, la campagne du Roussillon en 1709, la victoire de Cette contre les Anglais, la campagne de Catalogne en 17II et le siège de Barcelonne, tel est I’ abrégé des brillants états de service du régiment d'Asfeld, qui fut de nouveau reforme le 15 Aout 1714 a la paix d'Utrecht.

Claude Bidal fut créé Marquis par le Roi d'Espagne et Marechal par le roi de France. Quant au baron d'Asfeld qui, Ie 28 septembre 1681, sur des ordres secrets, s'était déjà emparé sans coup férir de la ville libre de Strasbourg, il fut charge par Louis XIV de ratifier l'achat de Casal en Italie avec le Ministre du due de Mantoue, le Comte Hercule-Mathioli, (connu de puis sous Ie nom de Masque de fer), et plus tard accompagna Louis xv a la campagne de Flandres en 1745 et 1746.), et d'autre part, c'est très probablement dans le but de rétablir l'état de ses affaires (« Toutes les charges de l'armée sont vénales. Cependant les français se ruinent à l’ envi pour les avoir et s'il leur survient un coup de mousquet. Ils perdent la vie et l'argent que vaut la charge: ainsi (leurs fils vont a l'hôpital ». PRIMI VISCONTI: Mémoires sur la Cour de Louis XIV, p. 258.) Que Jean-Anne-Alexandre DE BONNEVAL vint se fixer dans un pays aussi commerçant que la nouvelle province française de Flandre (Conquise une première fois par Louis XIV, Lille avait été rendue a la France au Traite d'Utrecht. (1668) Le 12 Mai 1744, Louis XV avec sa cour y suivit son armée dont un corps se trouvait sous les ordres de Louis-Antoine de Gontaut, Duc de Biron, le beau-frère du Pacha de Bonneval. Le roi revint encore a Lille en 1746 et en 1747. DERODE. II. p. 312-320)

s'y marier et y faire acte de Bourgeoisie : « Le soussigne, Argentier de la Ville de Lille en Flandre, certifie que le XIIIème jour d’Aout I728 Messieurs du Magistrat de la dite ville ont admis Bourgeois d'icelle Jean-Alexandre de Bonneval. Fils de Victor Amédée et de Dame Marie de la Roche-Aimont, natif de Clermont en Auvergne ayant

Épouse

Marie-Jeanne Noiret de Saint-Antoine, 

noiret-de-saint-antoine-de-bonneval

de laquelle il a une fille Marie-Henriette, lequel a prêté serment ordinaire et paye les droits pour ce dessus Lippens. »

Un portrait magistral, d'une facture de tout premier ordre, représente le nouveau Bourgeois de Lille vers l'âge de trente cinq ans. Le torse de trois quarts, et la tète complètement de face. La chevelure longue et abondante, fièrement rejetée en arrière, le visage énergique et volontaire de grande allure. Sur l’épaule droite, la pourpre d'un large manteau de cour ne laisse apercevoir du costume qu'un jabot de tulle blanc, retenu par un flot de rubans bleu pale.

Attribue par les uns a Nicolas de Largillière (1656-1746), par d'autres a Hyacinthe Rigaud (1659-1743), ce portrait fut dans une vente (1879) présente comme étant celui du Comte de Bonneval. Il y a lieu d'observer que si, a la mort du fameux Pacha (1741), le titre de Comte put avoir été attribue a Jean-Anne-Alexandre, ce dernier cependant ne prit jamais d'autre titre que celui qu'avait porte son père. Dans l'acte de décès de sa femme, il est seulement qualifie Chevalier.

 Un autre portrait exécuté vers I733 attribué à Rigaud, représenté Madame de Bonneval, le buste de trois-quarts, le visage de face avec dans la chevelure grisonnante, un bijou décoré d'une grosse perle pendante. La robe est de brocart d'or, garnie de dentelles, et a la pointe du décolletage rehauss.ee d'une broche en forme de croix; le bras droit se dissimule sous un manteau de cour lie de vin, dont un pan retombe sur l'épaule gauche: fond olivâtre : En dépit d'une somptueuse beauté qui retient l'attention, la démocratique insouciance de son propriétaire indiquait en 1885 ce portrait comme celui d'une étrangère a la famille du nom de Noireau (sic).

 « Le I9 Septembre I760, Dame Marie-Jeanne Noiret de St-Antoine, âgée de cinquante six ans, épouse de Messire Jean- Alexandre-Marie de Bonneval, Chevalier et Doyen des Marguilliers de cette église , décédée hier, a été inhumée dans le chœur de cette église. Présents: le sieur Joseph de Grise, son cousin germain allie, et maitre Barthelemy-François Leroy, prêtre ».

« Du registre des sépultures de la Paroisse St-Maurice en la ville de Lille en l'année 1772 reposant au greffe de la Gouvemance du Souverain Bailliage dudit Lille, a été extrait ce qui suit: Le 23 Septembre 1762 Messire Jean-Anne-Alexandre de Bonneval, Chevalier et Doyen des Marguilliers de cette Eglise âgé de soixante-trois ans, veuf de Marie-Jeanne Noirette de St-Antoine, a été inhume dans le choeur ».

De leur mariage, célébré Paroisse St-Etienne le 8 Novembre 1725, naquirent cinq enfants:

1° Charles-Marie, baptise le 4 Septembre 1726. Parrain : Jacques-Charles Noiret de St-Antoine. Marraine: Marie-Anne de Buck; décédé rue Basse et inhume le 16 Octobre 1726 dans la Grande Nef de St-Etienne.

 2° Marie-Anne-Caroline, baptisée le 14 Novembre 1727.

Parrain, Jacques-Charles Noiret de st-Antoine ; Marraine, Anne-Marie Van der Cruissen ; décédée rue Basse le 4 Juin 1729 et inhumée a St-Etienne devant la chapelle St Nicolas ;

3° Marie-Anne Joseph, née le 3 Juillet 1729, morte en bas-âge; -

 . 4° Charles-Marie-Victor, baptise le 28 Juillet 1730, décédé le 12 Aout 1738, paroisse St Pierre, inhume le 13.

Un portrait exécuté vers 1736 et attribue a Jean-Baptiste Van Loo nous rappelle les traits de ce joli enfant, espoir de ses parents! Dans un parc a la française, il est représenté en Cupidon aile, enveloppe d'une draperie de soie gorge de pigeon, brandissant une flèche, le visage de face, la chevelure en boucles blond doré.

 5° Marie-Anne-Françoise, baptisée le 12 Avril 1734 Parrain, Ponce-Charles de Fabricy ; Marraine, Marie-Anne-Françoise Noiret de  Saint Antoine. épouse Jacques Charles le Thierry, seigneur d’Ennequin

Leur fils l’écuyer Charles Marie Le Thierry d’Ennequin-Virnot

 urbain-lethierry-bonnier-du-metz

 Urbain Le Thierry, naquit le 26 Février 1790. Membre du Conseil d'Arrondissement, de la Chambre et du Tribunal de Commerce de Lille, Economiste distingué, il publia divers ouvrages pour soutenir la doctrine du libre-échange. Le 26 Mai 1819 il avait épousé en premières noces Céline-Joseph-Marie BONNIER DU METZ, née a Marquette-lez- Lille, le 1°Aout I79I, de Messire Hyacinthe- Ignace-Joseph, Chevalier, Conseiller du Roi; Trésorier de France au Bureau des finances de Lille et de Sophie-Félicité Mathon, décédée le 29 Septembre r829, à Wazemmes ou elle fut inhumée le 1°Octobre. Elle avait eu trois enfants. 

Adélaïde Le Thierry épouse de Victor Virnot

Bonneval

blason-de-bonneval 

D’azur au lion d’or armé et lampassé de gueules

 

Originaire de la Beauce fixée ensuite au Limousin, où le Château féodal de Coussac-Bonneval date de la fin du XVème siècle; il fut depuis, plusieurs fois transforme et restaure notamment au XIXème siècle.

chateau-de-coussac-bonneval

dresse encore aujourd'hui ses tours altières, la Maison de Bonneval comptait parmi ses membres un moine au XIe siècle n, et un évêque au XIVe (Théodoric de Bonneval, fils de Foulques et d'Elisabeth de Bauquencey, était religieux de St-Evroult en 1060. ORDERIC VITAL. Chronique de France, II, p. 76) Bernard de BonnevaI, évêque de Rimini, de Spolète, de Bologne, de Nîmes et enfin de Limoges. Apres la ruine de cette cite par le Prince Noir (1370),. « il se voulait vendiquer la place appelée des chanoines ll. Jean de Bonneval son héritier plaidait contre l'Evêque, son successeur au Parlement de Paris en 1404. RENE FAGE. Archives de la Marche 1. 4. page z6I. C'est en Italie, également au XIVème siècle que prit naissance Ia famille RUFFO de BONNEVAL, qui le différencie par son nom comme par ses armoiries. De Calabre, ses descendants vinrent se fixer a Marseille, a Aix, puis a Gand et a Bruges. L'un d'eux était allié à André fameux Maire de Lille en 1792.) Sa filiation suivie ne remonte cependant qu’à cette dernière époque, où vivaient Aiméric DE BONNEVAL et sa femme Sibylle DE COMMBORN (Aiméric et Sibylle de Comborn (issue de la Maison des Vicomtes de Limoges) ne sont connus que comme auteurs de Jean de Bonneval. Cabinet des Titres. Nouveau d'Hozier. 53) ; elle présente un nombreux cortège de Chevaliers, dont beaucoup se signalèrent par leur dévouement au Roi et a l'Etat. Nous citerons: Jean, qui le 12 Mars 1417 traita avec quatre seigneurs du pays pour la destruction du château d'Agen, appartenant au Vicomte de Limoges, et eut neuf enfants dont Guillaume et Hughes DE MONTVERT; Antoine, Gouverneur général du Roussillon sous Louis XI, puis du Limousin, époux de Marguerite de Foix (Petite-fille d' Archambaud de Grailly, Captal de Buch, fille de Mathieu de Foix, et de Catherine de Coaraze, Marguerite apport a la baronnie de Coaraze a.ses descendants, qui se trouvèrent cousins au septième degré de la Duchesse Anne), cousine germaine de Gaston IV, Comte de Foix; Germain, baron de Coaraze, Gouverneur et Sénéchal du Limousin, tue a la bataille de Pavie, ou son frère Jean fut fait prisonnier ;

Gabriel, auquel par une lettre des plus flatteuses, la bonne Reine Jeanne de Navarre donnait commission « de faire justice exemplaire des gentilshommes voleurs et menteurs qui pillaient ses pauvres subjects. «

 A Henri I, Henri II, et Jean-François, succéda en 1628 César-Phoebus () En 1719, quarante années environ après le décès de son père, s'étant avise que les biens substitues étaient inaliénables pendant cinq générations et que si son oncle François n'avait pas possédé les terres de Bonneval, il pourrait, lui aussi, se prévaloir du fameux testament de 1547 si opportunément découvert en 1682 et récupérer les terres tout en s'exonérant des dettes dont elles étaient grevées, Phoebus n'hésita pas à prétendre en justice que son oncle François n'avait jamais existe. DOSSIER BLEU III. Mémoire de Claude-Alexandre, page 7. Cabinet des titres.) comme chef de la Maison. Apres s'être appliqué « a rechercher les titres disperses de sa maison, et a rassembler avec soin tout ce qu'il put recouvrer» C), le Marquis Cesar-Phoébus en dressa une généalogie qu'il fit publier par Moreri (MORERI. II. p. 68.Cette déclaration ne laisse pas que d'être quelque peu troublante pour qui n'ignore pas que plusieurs documents défavorables a telle ou telle des prétentions de la Maison de Bonneval ou de Phoebus lui-même subirent cette commune infortune de la lacération. Affaire de Foucaud de Bonneval, contre Pierre de Barton-Montbas son compétiteur heureux à l'évêché de Limoges. RENE FAGE et LEROUX. Archives de la Marche et du Limousin 1. p. 272. Procès de Jean de Bonneval contre la Maison de Biron. JEAN DE METIVIER. Chronique du Parlement de Bordeaux 1. p. 465 ; etc.) Dans sa préface, l'Abbe no us expose, qu'ayant fait annoncer une nouvelle édition de son dictionnaire, il céda a l'empressement de plusieurs familles, qui ont demande que leurs généalogies y fussent comprises. La rédaction de la généalogie de Bonneval fut arrêtée a l'année 1733. MORERI. Edition 1759.)

, mais que ni les registres du Grand Séminaire de Limoges (V. le feuillet II80, in fine.), ni ceux du Cabinet des titres (Absence d'Amédée de Bonneval, seigneur de la Varenne. Transactions en 1624 et 1645. Nouveau d'Hozier 53. Page 40.), ni ceux des archives départementales de la Dordogne (Archives de périgueux. C.c. 79.) et du Nord ne font apparaitre comme absolument complète: son exactitude (Pour ne point sortir de notre cadre, nous nous bornerons a signaler - avec I’ absence de toute indication des sources, l'allongement dans le passe de la filiation suivie, les inexactitudes voulues, comme l'attribution à Renée de Bonneval de la

) sa sincérité elle-même semblent mériter en marge cet avis au lecteur: (deux mots en grec)

de Bretagne, et au onzième du Roi Henri de Navarre, a l'époque de l'accession de ceux-ci au trône de France.

Confondant le nom de Coaraze avec celui de Foix, et sans descendre de Marguerite de Foix, le marquis Hippolyte de Bonneval-Chastain émettait en 1822 des prétentions au titre de baron de Foix. Voir aussi dans le nouveau d'Hozier, sa composition fantaisiste du grand écu de BonnevaI. (6)

Certes, et non sans complaisance, l' auteur nous détaille sa carrière militaire, ses campagnes, sa bravoure (Phoebus nous assure qu'a l'attaque des lignes de Turin (7 Sept. 1706) il avait eu (encore) trois chevaux tues sous lui et perdu ses équipages avec 40.000 livres de vaiselle; mais a la valeur de l'homme de guerre, nuit celle de la vaiselle, et nous ne les croirions pas toutes deux exagérées, si lors du siège de Toulon (1707) on ne retrouvait pas le Marquis prudemment tapi dans les services de l'intendance. En réalité Phoebus a Turin, avait été surpris par des grenadiers hongrois, et sur le point d'être sabre, quand son frère survint et lui sauva la vie.

Trente-cinq ans plus tard Phoebus n'en accusait pas moins celui-ci d'avoir voulu le jeter dans la rivière. v. au sujet du caractère de Phoebus le PRINCE DE LIGNE. Mémoire sur le Comte de Bonneval, page 2 I I ; LA PLACE, Pièces intéressantes et peu connues. I.), et jusqu'a son scrupuleux sauf d'acquitter les dettes paternelles: « il retira, dit-il, les terres de Bonneval et de Blanchefort en payant aux créanciers la somme de 300.000 francs ... », mais déjà fort discret sur le compte de son frère passe au service de l'Empereur et ensuite a la Cour du Grand Seigneur (C'est le personnage fameux de la Maison. Passe a l'ennemi en Mars 1706, Claude-Alexandre porta les armes contre sa patrie jusque sur le sol sacre de celle-ci ; il se couvrit de gloire a Peterwardein, se brouilla avec Ie Prince Eugene, son bienfaiteur qu'il provoqua en duel, embrassa l’islamisme, devint Pacha, Gouverneur de Roumelie, chef des Bombardiers, mourut à Constantinople Ie 22 Mars 1747, et fut inhume a Pera dans un cimetière de Derviches-Tourneurs, ou sa tombe en 1892 était encore soigneusement entretenue. II avait épouse Judith de Gontaut, qu'il abandonna au bout de dix jours de mariage et ne revit jamais. Son amoralité notoire, ses retentissantes aventures, son succès final a Stamboul suscitèrent en 1737 la publication a La Haye chez Van Duren de Mémoires apocryphes. D'après Nadaud, on s'arrachait a cette époque les trois petits volumes; ils excitaient la curiosité la plus vive et se vendaient jusqu'a 20 livres ! V. au sujet de Claude-Alexandre VALTER, la Maison de Bonneval-Bonneval, mais aussi ST-SIMON, édition Hachette 1897. Tome XIII, page 336 ; LOUIS DE GERMON. Mémoires du Marquis de Franclieu, page 38. LA PLACE, op. cit. Tome I, pages 30, 32, 35, 46 et 94 ,ALBERT SOREL, le Pacha de Bonneval.

non mains discret au sujet de son père, dont il ne nous apprend guère que la vigilance à défendre ses prérogatives seigneuriales (3), il supprime la relation 

charge de dame d'Honneur de la Reine Anne de Bretagne, alors pourtant décédée, etc. Renée de Bonneval n'était pas davantage attachée à Renée de France duchesse de Ferrare comme, de son cote le prétendit le pseudo-Valter, mais bien a la Reine Eléonore d'Autriche, épouse de François Ier. Elle fut aimée du Comte de St-Paul, François de Bourbon-Vend6me, qui se décida finalement a épouser Adrienne d'Estouteville. HAURIAU, François Ier, page 139. 

 (3) Jean-François de Bonneval, qui s'était pare du titre de Marquis, n'en protestait pas moins au Présidial de Limoges parce que la terre de Bonneval et la Chatellerie de Blanquefort n'avaient pas été appelées en leur rang lors de la convocation.

llerie du ban du Limousin, avait, en 1662, fait a St-Etienne de Limoges, la découverte d'un prétendu testament de Jean de Bonneval, dit le Jeune, testament date de 1547 en vertu duquel les terres de Bonneval devaient être transmises d'aine en aine et conséquemment devaient demeurer inaliénables par leurs cinq premiers possesseurs. Malgré soi, importance capitale cette cham domestique était a ce point ignorée jusqu'alors, que ni Gabriel, le fils même du testateur, ni Henri Ier, ni Henri II n'en avaient tenu compte dans leurs propres et multiples dispositions testamentaires. 

· du second des trois mariages de Henri II de Bonneval son aïeul e), en même temps qu'au moyen de certains autres maquillages, il juge nécessaire, sur la branche éteinte de Montveit (2), de greffer artificiellement la famille de Bonneval-Chastain, dont on ignorait comment elle se rattachait aux seigneurs de Coussac. 

Trois ans après un testament (19 décembre 1730) dans lequel Phoebus avait affirme le défaut d'enfant male dans la branche ainée, et, du vivant même de son fils (3) déjà décide la 

Dossier bleu II I. Le fait même de la trouvaille, qui rappelle celle de Josias, n'est pas plus étrange que la nature de la séparation de biens de 1675, ou que la qualité du document présente en justice en 1688, mais son opportunité ressort de ce que, après avoir dissipe l'héritage de son aïeul et celui de sa mère, lequel se montait a plus de 400.000 livres en terres, Jean-François de Bonneval laissa 650.000 livres de dettes sur les biens du Limousin et sa femme 1.500.000. Dossier bleu III. 

(I) Cette suppression qui implique une destruction préalable et peut-être assez antérieure de la preuve du mariage supprime se trahit dans la généalogie par l'incompatibilité des dates: 

Le second mariage d’Henri II, chambellan du Duc d’Orléans, souleva l'opposition de son père : "Attendu le tort qu'il ferait aux enfants du premier mariage. Henri le déshérita Henri II par un testament (29 Janvier 1635) que la survenance d'enfants males l'empêcha de révoquer. 

Au second mariage, un troisième succéda (1641) que Phoebus représente comme étant le second, mais auquel par inadvertance, il rapporte les sommations de Henri II, l'opposition et le testament de Hel ., Ter lesquels cependant se trouvent être de six années antérieures a cette troisième tulion 1... .' 

C'est le pacha de Bonneval 

qui nous expose les répercussions successives des deux dernières alliances: "L'effet ordinaire des seconds mariages, et !'Instigation des secondes femmes étant de faire oublier la justice due aux enfants du premier lit, Henri II tourna toutes ses affections du cote des plus récents dont le 15 Septembre 1653, à l’ exclusion des autres, il fit ses héritiers universels. Dossier bleu III. Mémoire de Claude-Alexandre (page 6). 

Immédiatement après la mort de Henri II (1659) Jean-François, son fils aine, s'empara de leurs titres, de leurs papiers et de to us les biens de la succession, dont il avait He déshérité. Dossier bleu II I. Mémoire de Françoise de Choiseul. 

Trois ans plus tard (1662), il produisait le document de St-Etienne de Limoges, dont Phoebus, généalogiste ailleurs plus prodigue de détails, évitait soigneusement de relater la découverte si tardive. 

(2) La fraude se trahit par ce détail que les seigneurs de Bonneval-Chastain ne pouvaient descendre ni d'Hughes, ni de Guillaume de Montvert, qui avaient renonce a porter le nom de Bonneval. Ceux-ci ne sont d'ailleurs connus que par une transaction du 28 Mai 1453 relative au château de Montauche. Nouveau d'Hozier 53. La généalogie de Phoebus n'en attribue pas moins a Guillaume de Montvert qu'il appelle de Bonneval un fils nomme Trouillard et multiplie sur la prétendue femme de ce dernier, et sur leurs enfants des détails tout aussi précis que s'ils n'étaient pas fantaisistes.

 (3) César-Phoebus-François, ne en 1703, Colonel du Régiment de Poitou en 1723, demeurant rue Manigue, paroisse du Queyroix a Limoges, époux le 2 Décembre 1724 de Marie de Beynac décédé Ie le Février 1765, dernier représentant des Bonneval de Coussac. V. Dossier’ bleu I I I au sujet du passage des Alpes 1744. Voir aussi le Prince de Ligne.

Substitution des titres, privilèges et terres du nom en faveur des Seigneurs de Chastain C), ces inexactitudes n'étaient assurément pas dénuées entre elles de toute connexité. L'importance de ces inexactitudes qui de la part du Marquis n'étaient pas choses nouvelles, au du moins leur intérêt au XVIIIC siècle se dégage de la confrontation de la généalogie de la maison de Bonneval publiée dans Moreri, avec celle du Nobiliaire de Limoges (') et celle 

(I) Les Seigneurs de Chastain tiraient leur origine de Guillaume de Bonneval, et de Madeleine de Cezat, qui ne sont connus que par l'acte de mariage de leur fils Jean (1540) ; Leur château était situe près de Rougnat en Auvergne : précédemment saisi par des créanciers, il s'écroula le 7 Mars 1709. A la mort du dernier des Bonneval de Coussac (1765), la famille de Bonneval-Chastain se subdivisait en deux, 1° la branche de Chastain proprement dite (quoique cadette) représentée par Andre, lieutenant-colonel du Régiment de Poitou, Gouverneur de Cassel en Flandre le Ier Décembre 1761, puis demeurant rue du Temple a. Limoges, bénéficiaire « choisi ) de la substitution (probablement de préférence a. son père). Archives de la Corrèze. B. 2018. fO 6 verso. Testament de césar-Phoebus de Bonneval (1765) ; 20 la branche de Jurigny (l'ainée) représentée par Armand qui publia dans la Nouvelle Histoire du Berry de Pallet (V. la préface de cette publication) une seconde généalogie de la Maison de Bonneval. 

Son petit-fils Hippolyte prit Ie titre de Marquis: ne en 1786, Chef d'escadron lors de la chute de l'Empire, lieutenant des Gardes du Corps sous la Restauration, le général de Bonneval devint propriétaire du Château de Coussac, publia sous le nom de Valter, la notice déjà citée (1844) et laissa (II Mars i"873) des mémoires posthumes; qui précédés d'une préface anonyme, parurent en 1900.  
(3) A cette époque, vivait en Limousin, un très savant Abbe « sans fortune, ni ambition)) qui dans son nobiliaire avait consciencieusement consigne le résultat de ses patientes recherches sur les principales familles du pays. Assez modeste pour n'y pas faire figurer la sienne qui en avait cependant tous les droits, l'Abbe Nadaud était assez libéral pour y comprendre des familles d'une élévation plus récente. Use par de longues veilles, l’Abbe ne quitta sa paroisse de Teysac pour se retirer a Limoges, sa ville natale que peu de mois avant sa mort (5 Octobre 1775). Aussitôt celle-ci, de ses précieux registres dont personne n'avait intérêt à assurer la sauvegarde, trois cent cinquante six feuillets furent arraches a la suite d'une révision minutieuse. Les lacérations, épargnant les grandes familles, portèrent spécialement sur celles moins anciennes, et apparemment jugées indignes de figurer déjà dans ce livre d'or ; mais ainsi masquées, les dites lacérations portèrent également sur des familles plus importantes, dont l'histoire n'était pas entièrement vierge d'usurpations, de mésalliances ou autres menus scandales: il s'agissait ici d'anéantir un témoignage importun et a une publicité ultérieure de leurs prétentions, de laisser le champ libre. C'est ainsi par exemple, que François de Cosnac; seigneur de St-Michel, fils aine de Louis et de Claude de Baynac, avait contre le gré de son père, qui le destinait a l'Eglise, épouse Catherine de St-Michel ; il disparait lui, sa femme et ses enfants, sans laisser aucune trace; les notes considérables que Nadaud lui avait consacrées sont a. jamais perdus. Galliot, le cadet, était devenu l'hériter de son père .... 

Le seul aspect des registres (Séminaire de Limoges 81, 171-172) per met de constater une très particulière multiplication des lacérations autour de la généalogiede la Nouvelle Histoire du Berry  : Dans celle-ci on constatera le retranchement imprévu des derniers membres de la branche ainée, et la confirmation de la filiation fallacieuse attribuée aux Chastain ('). Le but poursuivi s’éclaire nettement de la concordance des deux séries: de lacunes laissées dans la généalogie' de Nadaud, par le choix judicieux d'un lacérateur de Bonneval, que d'autre part le total de quatorze feuillets arrachés désigné comme la principale intéressée a cette destruction. Les feuillets numérotés de 1I81 a 1I86 concernaient les Seigneurs de Bonneval-Coussac depuis Germain jusqu'a Claude-Alexandre; tous les détails, que l'Abbe n'avait pas manque de recueillir impartialement sur les démêlés de Henri II avec son père ; sur son second mariage et sur ses enfants.. se trouvaient dans ces feuillets. Leur lac2rateur donna l'exacte nuance de ses intentions en conservant ensuite dans la généalogie tout ce qu'il lui a paru possible d'être conservée soigneusement il respect a les feuillets 1I87 et 1I88 consacres celui-ci a la branche éteinte de la Roque-Meyssac, celui-là a la défense du Pacha contre le scandale des Mémoires apocryphes parus sous son nom : mais les feuillets 1I89 a 1I96 furent encore supprimes : ceux-ci n'étaient-ils pas relatifs a l'histoire des Seigneurs de Chastain et a leur 0rigine véritable ?

En 1857, l'Abbe Roy-Pierrefite publia les manuscrits de Nadaud, mais déjà (p. 327) s'inspirant de Moreri, il faisait descendre les Seigneurs de Chastain de Hugues de Bonneval-Montvert et leur attribuait ainsi une origine depuis démentie. L. 2 m. 123. (I) ,La nouvelle histoire du Berry dont la préface s'intitule Prospectus d. MM. les Nobles parut en 1783, huit ans après la lacération du Nobiliaire de Limoges. 

La généalogie insérée dans cet ouvrage (Tome I, page 205) n'hésite pas a faire remonter jusqu'aux Romains l'origine des Bonneval, et grâce a une suite, de longévités surprenantes, jusqu'au XIII° siècle leur filiation suivie. Apres l'octroi de la première place aux bâtards, et malgré l'annonce des branches légitimes de la maison le sieur de Chastain-Jurigny se décida cependant ensuite Ii en retrancher toute la branche ainée a partir de Gabriel plut6t que de se prononcer sur le nombre des mariages et 'des enfants de Henri II, et plut6t que de démentir l'origine faussement attribuée Ii ses propres ascendants, il préféra la confirmer dans les termes les plus formels : « C'est Hughes de Bonneval, affirmait-il, qui a fait la branche des Seigneurs de Chastain en Combrailles, d'ou descendent celles de Jurigny et autres n. Malheureusement pour l'honneur du sieur de Jurigny, son petit-fils Hippolyte, en une requête présentée au Conseil du sceau (Octobre 1823) reconnait « qu'aucun document digne de foi ne le faisait descendre de Trouillard de Montvert il, il en démontra d'ailleurs l'impossibilité. Puis, dans la même requête, prétendant sans en produire aucune justification, que Geoffroy de Bonneval sixième fils d’Antoine et de Marguerite de Foix aurait épouse une fille de la Maison de Barton-Montbas, dont Guillaume, l'auteur des Chastains serait issu, le Marquis de Bonneval-Foix (sic) demandait a être reconnu comme descendant dudit Geoffroy (Nouveau d'Hozier 53, pages 51, 28-38, 53, 61). C'est d'ailleurs a peu près ce que dans sa notice dite historique, ou sous Le couvert d'un masque d'emprunt, il se risquait a multiplier les assertions les plus audacieuses, Le Marquis Hippolyte proclamait dogmatiquement : « La véritable souche de la branche des Chastain, établi par les titres, la chronologie, l'histoire, les mémoires de famille et la tradition, remonte a Geoffroy, deuxième fils d' Antoine et de Marguerite de Foix (VALTER, la Maison de Bonneval, 1844). 

La prétention est extraordinaire pour la raison que Geoffroy, Protonotaire apostolique, Abbe d'Obasine et de St-Augustin, se trouvait déjà l'auteur de la branche batarde des Seigneurs du Lot, légitimée par lettres royales, d'Avril 1599. (MORERI, page 72), toutes les preuves annoncées eussent gagne a ne pas être aussi absentes inconnu jusqu'ici. Le testament de Phoebus et la publication par celui-ci d'une généalogie en partie fallacieuse, n'avaient eu d'autre objet que d'évincer définitivement de son droit d'ainesse éventuel, une branche de la Maison. Elles impliquent la destruction préalable de tout titre susceptible de démentir le Marquis ('). D'autre part, cette branche éliminée ne devait être encore éteinte, ni en 1725 ("), ni en 1733 (3), ni même en 1775 ou en 1783 (4). 

de la notice que de la requête de 1823, et la moindre d'entre elles n'eut vraisemblablement échappé ni a Phoebus jadis, ni au sieur de Jarigny ensuite, ni enfin a Hippolyte lui-même. En effet, dix-neuf mois auparavant, le 22 Février 1822, dans une précédente requête présentée au Conseil du Sceau par l'intermédiaire de M. Vincent, Référendaire, avec l'objectif de provoquer une confusion entre Jean, seigneur de Chastain, fils de Guillaume et Jean, seigneur de Bonneval, fils d' Antoine, dont cette année-la il prétendait descendre, ledit Marquis Hippolyte n'avait pas hésite a produire comme concernant les Chastain, des actes prélevés sur l'espace de plus d'un siècle et se rapportant aux Seigneurs de Bonneval-Coussac, ni même a répudier, provisoirement il est vrai, Guillaume de Bonneval-Chastain, Ie plus ancien de ses ancêtres connus! (Nouveau d'Hozie1, 53, p. 49). 

C'est dans ces conditions d'empiètement progressif sur les réalités, qu'a la suite des artifices de langage les plus propres a faire apparaitre les Seigneurs de Chastain comme étant de ceux que le roi Henri IV traitait toujours (?) de proches parents, le préfacier de 1900 dérobait sa rougeur sous le voile de l'anonymat, tandis que le Marquis Hippolyte, qui affectait volontiers « cette originalité de préférer l'honneur aux honneurs » (page 206) écrivait a la page 216 de ses mémoires : « Je ne suis pas de fa famille du geai de la fable, et je ne me pare jamais des plumes du paon ))

(1) La précaution était coutumière dans la maison (p. 128, note 2). 

(2) Claude-Alexandre écrivait a son frère Phoebus : « Vous devez être certain aussi bien que Monsieur votre fils, que je le regarde comme l'unique ressource de notre maison, et comme notre enfant commun. ]e ne sais pas pourquoi nous n'agissons pas de concert dans toutes nos affaires pour achever de mettre la Maison sur un bon pied, et combattre nos vieux ennemis)). (Dossier bleu III). 

Or, a la date de cette lettre, 20 Mars 1725, la descendance male du troisième lit de Henry II de Bonneval s'était éteinte avec le Comte de Charny (24 Mai 1691). Tandis que les Seigneurs de Chastain ne se trouvaient pas encore rattaches a. ceux de Coussac, par une filiation fictive. Si donc le fils de Phoebus était véritablement alors l'unique ressource de la Maison Claude l'eut affirme nettement au lieu de se borner à le regarder comme tel. 

(3) Dans sa généalogie arrêtée en 1733, Phoebus eut été trop heureux de relater la descendance du second lit de son aïeul, si en même temps il eut pu faire part de son extinction. 

(4) Dans le cas contraire en effet, il eut bien peu importe d'arracher dans Nadaud en 1775, de supprimer en 1783 dans Pallet jusqu'au souvenir de l'origine de cette branche. 

La dissimulation étant flagrante le Marquis Hippolyte crut devoir réduire la part du feu au minimum: il reconnut la réalité des trois mariages de Henri II de Bonneval, après avoir affecte de comprendre en un seul bloc la totalité des enfants issus de ces trois unions, il évita de préciser le nombre de ceux du second lit et de se prononcer sur leur sort (VALTER; la maison de Bonneval-Bonneval, page 66 1844). 

C'est dans ces conditions sommairement rapportées, que l’on peut être tente de se demander si la famille de Bonneval fixée à Lille depuis 1725, éteinte en 1820, et dont trois générations seulement nous sont encore aujourd'hui connues, n'aurait pas quelques rapports avec la branche éliminée, dont nulle part ailleurs on ne retrouve la trace.

Pour cette branche de Bonneval comme pour beaucoup d'autres familles, nous ne pouvons plus percer le mystère des temps écoulés. La notice consacrée ici a la Maison de ce nom n’est qu'un résumé très succinct de notre histoire écrite jadis sur les étranges documents du Cabinet des Titres. Nous avons renonce a rattacher directement nos Bonneval aux seigneurs de Coussac :

Aux titres authentiques, aucune hypothèse ne peut suppléer. Ce n'est pas cependant sans inquiétude que pendant la guerre, nous avons appris le péril couru par les titres originaux que nous avons reproduits ci-dessus ; les registres de la Ville de Lille passèrent même pour avoir partagé le sort de la Mairie, et nous cédâmes au désir de prendre contact avec les Bonneval substitues. Nous avons donc, a cette époque, rendu visite au Vicomte de Bonneval, propriétaire du Château de Coussac, qui avait installe une infirmerie dans sa maison d'Issoudun, et avons aussi fait parvenir une lettre a celui des deux Marquis, reconnu pour le Chef de la Maison de Bonneval-Chastain. Celui-ci nous fit répondre par M. Courteault, Archiviste paléographe a ses gages, « qu'il ne s'intéressait pas a l'histoire de sa famille et que d'ailleurs, il était mobilise ».
Mobilisé, il l'était en effet, a Paris, dans les bureaux d'un ministère ... mais, pour l'honneur du nom, nous ne manquerons pas de mentionner ici le jeune Bonneval, MORT POUR LA FRANCE. 

Textes issus de l’ouvrage de Charles Le Thierry d’Ennequin : « une famille bourgeoise de Lille, ses alliances, ses seigneuries- 1610-1930 Lille Le Mercure de France 1930


Suite