Quelques
notes
au sujet du
portrait de
Louis Jean
Scrépel
(1809-1891)
par Victor
Mottez en 1860
acquis en
2009
par le Musée
de
« Victor Mottez fut élève libre d'Ingres à Rome. Il exposa dans les nombreux salons
de la capitale et se fit connaître pour ses recherches sur la technique de la
fresque. On lui doit également certains vitraux de l'église Saint Maurice de
Lille.
Mottez fut un excellent portraitiste, la toile acquise par le musée de Roubaix
(notre photo) a été réalisée en 1860 et illustre parfaitement ce genre très à
la mode au XIXème siècle. »
marguillier de l'Eglise St Martin à Roubaix,
filateur,
Administrateur de l'Hospice de Roubaix 1852-1857,
Marguiller de l'église Notre Dame 1856,
Président du conseil de fabrique de St Martin,
Membre de la Chambre consultative de Roubaix, décédé au 24 Rue St George à Roubaix,
qui épousa en 1832 Cécile-Aline Florin,née le 20 août 1805, Roubaix,décédée le 18 septembre 1877, Roubaix (72 ans), petite fille de Pierre Constantin Florin, négociant, 1°maire Roubaix , 1790/1791, Député du Tiers Etat en 1789 Fag3/91° 27/04/1732 Roubaix, + 01/01/1799 Roubaix, x 23/11/1756 Sainghin en Mélantois.
né le 13 décembre 1809, Roubaix (59,
Nord), décédé le 20 mars 1891, Roubaix (59,
Nord) (à l'âge de 81 ans).
Marié le 7 mai 1832, Roubaix (59, Nord),
avec
née le 20 août 1805, Roubaix (59, Nord), décédée le 18 septembre 1877, Roubaix (59, Nord) (à l'âge de 72 ans),
elle est la petite fille de Pierre Constantin Florin,
Député suppléant aux Etats généraux de Versailles et premier maire de Roubaix.
époux de Marie Bacon de Sains,
fille de Philippe et Augustine Macquart (de Terline),
Eurent 7
enfants :
1 : Louis Carlos, Paul, Cécile,
Pauline, Léon, Marie, Ernest :
Au sujet de Marie Sophie Scrépel
fille de
Louis Jean Scrépel
née le 28 mai 1840 à Roubaix,
décédée le 24 mars 1908 à Roubaix
épouse de
né le 2 octobre 1837 à Roubaix,
décédé le 11 mai 1906 à Roubaix
fils d’Henri II Liévin Prouvost 1810-1857
et de Sophie
Florin 1812-1871
Réunion de
famille Prouvost-Scrépel à Roubaix
L’hôtel Prouvost à
Roubaix,
classé
Monument Historique par arrêté du 12 août 1998, construit en 1878 par Charles
Prouvost-Scrépel, situé près de l’usine de cet industriel de drap et de satin
de chine, sur l’une des artères les plus importantes de Roubaix. Il est
remarquable par ses décors intérieurs: les trois salons du rez-de-chaussée : 1
le salon chinois avec son plafond et son décor de panneaux
laqués, 2 le salon central avec son plafond et son décor,3 le salon
de musique avec ses boiseries et le plafond peint de Tony Vergnolet
(1888) ; 4 le hall d’entrée avec ses bras de lumière ; 5 l’escalier
d' honneur et sa cage ; 6 la chapelle située au premier étage (cad.
LS 201). L’occupe actuellement
Ce
document signé par Charles-Jérome Prouvost et Léon Scrépel ne peut dater que de
quelques jours avant le 30 janvier 1875 où le parlement vota, à une voix
près, celle du député Wallon, en faveur de
Au sujet de Léon Scrépel,
fils de
Louis-Jean,
qui épousa
Victorine Delerue
Victor Delerue, père de Victorine
Leur fille
Berthe (1870-1943) épousa Alfred Motte (1864-1902), fils d’Alfred, frère Albert
et Eugène.
Au sujet de Paul et
Cécile Scrépel: Les Masurel
2 : Paul,
né le 13 janvier 1834, Roubaix (59,
Nord), décédé le 13 juillet 1889, Roubaix (59,
Nord) (à l'âge de 55 ans), négociant en laines.
Marié le 10 septembre 1855, Tourcoing
(59, Nord), avec Camille Masurel, née le 28 mars 1836, Tourcoing (59,
Nord), décédée le 21 juin 1856, Tourcoing (59,
Nord) (à l'âge de 20 ans).
Marié le 2 février 1861, Roubaix (59,
Nord), avec Mathilde Masurel, née le 26 août 1841, Tourcoing (59,
Nord), décédée le 21 février 1903, Roubaix (59,
Nord) (à l'âge de 61 ans),
fille de Carlos Masurel,
maire de
Tourcoing (1847-1849), (1853-1855)
conservateur
et catholique,
ayant reçu
l’Empereur et l’Impératrice.
3: Cécile Scrépel,
née le 16 janvier 1835, Roubaix (59,
Nord), décédée le 16 décembre 1883, Roubaix (59,
Nord) (à l'âge de 48 ans).
Mariée avec
né le 27 septembre 1834, Tourcoing
(59, Nord), décédé le 22 septembre 1890, Roubaix (59,
Nord), incinéré (à l'âge de 55 ans)
Les
Masurel :
Cette famille a joué un rôle considérable
dans l’industrie lainière, dans l’histoire de Tourcoing et
s’illustra par de nombreuses personnalités nationales.
Le 22 octobre, les échevins de Gand écrivirent à l’archiduchesse
Marguerite au sujet des frères Mathieu et Jacques Masurel.
Guilbert fit une donation à Saint Pierre de Lille en 1610 ;
Marie
Madeleine, dame de
Pierre Masurel était chanoine de Tournai en 1660.
Jacques Prouvost (1670-1704, pierre tombale de
marbre près de l'autel Saint Nicolas de l'église de Wasquehal), épouse à
l'église Sainte Madeleine de Lille le 08-04-1698 Antoinette Masurel (1670-1730), fille de Noël
Masurel et Antoinette de Courchelle, elle même fille de Pierre de Courchelle et
Antoinette Prouvost: (dont Antoinette Prouvost épouse Noël Masurel dont le fils Jacobus Masurel fut jésuite et les deux filles Antoinette
qui épousa Jacques Prouvost-de Lespaul et
Marie qui épousa Joseph Roussel)
Bartholomé Masurel fonda, le 17 juin 1610 , le Mont de Piété de Lille dit municipal par opposition à celui
d'Etat qui s'installe ultérieurement rue du Lombard.
Rue Bartholomé Masurel à Lille
Fixé a Tourcoing en la fin du XVI° siècle, la famille Masurel était
déjà à la fin du XVI° siècle d’importants filateurs et négociants ; elle
sera illustrée par de nombreuses personnalités au XIX° et XX° siècle.
La sœur de
Louis Jean Scrépel, Adèle Virginie (1824-1887) épousa Adolphe Eutrope Prouvost (1821–1884)
« was the younger brother of Amédée Prouvost. He owned during the
mid 19 th C till the end of the 20 th C the most important spinning mill of the
whole world. Adolphe E. and his son, Adoplhe Henri. (1851-?). owned a ( the
same?) textile mill (5)
By this publication on the World Wide Web I hope to achieve that I am
able to string pieces of information together about this beaded collection with
the co-operation off textiles minded persons. The town of
In September 2003 the samples were shown during the Cieta congress in
Please if you do have any information about these amazing samples, or
about Adolphe Eutrope or Adolphe Henri Prouvost please contacted me:”
Augusta Uhlenbeck E-mail: uhlenbeck-textile@wanadoo.fr
htpp://perso.wanadoo.fr/inverness.creation.tissus
prix:
laureate internationale de "textile design" Tokyo 1988
finaliste
"international textile fair" Kyoto 1994
http://pagesperso-orange.fr/inverness.creation.tissus/Leeds/beaded%20leeds.htm
Louis Jean
Scrépel est l’arrière grand-père de Suzanne Boisse-Scrépel,
Madame
Eugène Broudehoux : son souvenir fut marquant ; elle
était une cantatrice
et une harpiste de talent mais elle ne put conformément à
son milieu, en faire
une profession. Elle est considérée comme
l’inspiratrice des dons de son
arrière-petite fille Gaëtane Prouvost, violoniste soliste
qui se souvenait,
émue, à la « Méditaion de
Thaïs » jouée par son arrière
grand-mère
dans son appartement du 97, boulevard Malesherbes qu’elle
fréquentait
assidument de par sa proximité du Conservatoire de musique de
Paris de la rue
de Madrid.
Elle est la
fille de Jules Boisse (1861-1938) et Marguerite Scrépel, fille de Paul Scrépel
et Mathilde Masurel
Au sujet de
Jean Scrépel, le fils de son frère :
« En 1890, Albert et Marthe Prouvost s'étaient liés d'amitié,
à Vichy, avec le général russe Annenkov. Celui-ci les invita à venir visiter
ses propriétés d’Asie centrale.
Le couple Prouvost, accompagne d'Edmond Ternynck et de son épouse,
de Mme Jean Scrépel et de sa fille, et de deux neveux, tous s'en allèrent donc,
par
Mais le Tsar refusa de ratifier le contrat, estimant que la terre
russe ne pouvait être cédée à des étrangers. Peut-être en furent-ils
secrètement soulagés?
« Pierre Pouchain Les Maîtres du Nord, Perrin page 167
Louis-Jean Scrépel est le cousin germain de Jean et Louis lefebvre
Associés d’Amédée I Prouvost
Le père
Scrépel
De g. a dr., le R.P. Scrépel (qui deviendra prêtre-ouvrier à
l'usine métallurgique de la compagnie Fives-Lille) ,
le R.P. Bous (de dos), M. P.
Bayart. (Archives familiales.)
« Le Père Scrépel, fils d'une grande famille de Roubaix, qui,
dans son adolescence, a été frappe par la différence existant entre le luxe
dans lequel sa famille vivait - au milieu de belles collections de faïences, de
porcelaines, de tableaux, de meubles - et la misère des courées dont il avait
fait la découverte. II s'explique comment, vers quinze ans, lui est venue cette
réflexion ! Si la fortune de ses parents a été acquise par leurs qualités
propres, elle est aussi due aux ouvriers. Cette constatation est identique i\
celle du fils d'un industriel en vue de Tourcoing, qui subit, plus tard, la
même évolution que Scrépel et devient, comme lui, prêtre-ouvrier. Au collège,
un des abbés, originaire d'Hazebrouck, lui parle de l'abbé Lemire, élu
député-maire 25, qui a joue un rôle social non négligeable.
II subit aussi l'influence de son grand-père dont la foi religieuse
est vive. Avant de se rendre à son tissage chaque matin, ce dernier en tend la
messe dans une chapelle en faux gothique, affreuse, attenant a sa chambre. Avec
Albert de Mun, il a fonde les cercles catholiques ouvriers de Roubaix. Dans ses
notes, on trouve cette opinion: « Nous, les industriels, nous avons créé une
nouvelle féodalité et nous avons à réparer cela ou a remédier a cette situation
». Au fronton de l'entrée des ateliers, il a fait apposer ces paroles d'un
psaume : « Si le Seigneur ne bâtit pas la maison, c'est en vain que les hommes
y travaillent ». Pour son ~poque, c'est un patron social. Le jeune Scrépel
s'interroge: sera-t’il un patron chrétien? Comment y arriver, en raison des
nombreuses contraintes économiques et professionnelles qui le feront tomber
dans les mêmes ornières que ses confrères. ou sera-t’il prêtre ? Ce débat
intérieur, il le confie a son professeur de sixième, un prêtre modeste, simple,
sympathique, l'abbé Lernout.
En sortant du collège de Roubaix, Scrépel entre, a dix-sept ans,
dans une affaire où son père a des intérêts, «
PRETRES-OUVRIERS
DE
Entrée 1998003
Dates extrêmes : 1937-1998
Importance matérielle : 125 unités documentaires
Communicable avec autorisation
Instrument de recherche : répertoire méthodique
Notice historique
Le Nord connaît très tôt l’expérience des prêtres-ouvriers : dès 1946, Jacques
Screpel, prieur du couvent des Dominicains de Lille, fait son apprentissage de
fraiseur à Hagondange, avec l'accord de l'évêque de Lille, monseigneur Liénart.
En 1947, il revient à Lille, travaillant comme ouvrier en usine à Fives ;
Bernard Tiberghien, prêtre diocésain qui a été au travail à Renault-Billancourt,
commence alors une équipe avec lui à Hellemmes. En 1948, est créée
Les prêtres-ouvriers ne forment pas un corps sacerdotal à part, ni un
mouvement. Ils se regroupent le plus souvent en équipes, qui leur permettent
une mise en commun et un soutien fraternel. Les équipes élargissent leur
horizon en se réunissant par Région : les trois diocèses du Nord -Lille, Arras,
Cambrai- regroupent des équipes très différentes les unes des autres mais
toujours soucieuses d'une insertion vraie dans leur milieu de travail comme
dans le quartier où est établie l'équipe.
En 1954, le pape Pie XII met fin à l'expérience des prêtres-ouvriers, en dépit
des démarches de plusieurs évêques français et surtout du cardinal Liénart,
évêque de Lille. Les prêtres-ouvriers de
Ils reviennent à l'usine à partir de 1965, quand, à la suite du concile Vatican
II, le travail des prêtres est à nouveau autorisé.
Souhaitant briser l'image traditionnelle que le monde ouvrier a de l'Eglise
catholique, les prêtres-ouvriers ne sont cependant pas en rupture avec les
structures ecclésiales et travaillent constamment avec des militants chrétiens
dans l'Action catholique ouvrière et
Très actifs syndicalement, et dans les mouvements associatifs, les
prêtres-ouvriers sont soucieux d'une "évangélisation qui se joue dans un
vivre avec les travailleurs", d'un "ministère de la première
annonce" (équipe PO de Douchy).
Présentation du contenu : Ce versement a été effectué par
Michel Perret et Jean-Marie Six qui ont rassemblé les archives des
prêtres-ouvriers de la région Nord-Pas-de-Calais. Le fonds se compose des
comptes rendus des réunions, rencontres et récollections des prêtres-ouvriers,
d'archives concernant les relations entre les prêtres-ouvriers et
http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/camt/fr/orientation/chretiens/equipenationale.html
|
TEINTURERIE SCRÉPEL 1991010 |
Importance matérielle : 222 unités documentaires
Lieu de conservation : Centre des archives du monde du travail
Conditions d'accès :
communicable
suivant les délais légaux
Instruments de recherche associés :
répertoire
méthodique CAMT
Notice biographique :
En 1897,
avec l'entrée dans la société d'Alphonse Scrépel, frère de Charles,
l'entreprise devient "Etablissements Charles et Alphonse Scrépel",
société en nom collectif. A la mort de Charles Scrépel en 1917, elle prend la
dénomination "Alphonse Scrépel et Cie", société en commandite simple
entre Alphonse Scrépel et Mme Veuve Charles Scrépel.
Au décès
d'Alphonse Scrépel en
En
L'entreprise
Scrépel a d'abord été une teinturerie sur ruban, puis s'est occupée du
traitement irrétrécissable de la laine, avant de devenir enfin une teinturerie
sur bobine.
Présentation du contenu :
actes de
transformation et de modification de la société, 1917 ; correspondance avec
divers comités corporatifs, 1916-1930 ; polices et avenants aux polices,
1910-1924 ; comptabilité, 1911-1970 ; copies d'effets, 1908-1922 ; bons de
réception de commandes sous l'occupation allemande, 1915 ; retraites ouvrières,
1911-1928 ; dommages de guerre ; dossiers sur la reconstruction et les
extensions ; copies de lettres envoyées, 1919-1930 ; registres des entrées et
sorties des productions de 1960 à 1972 ; plaquettes d'échantillons de tissus,
1945-1955.
« Un document, dans les Archives
Municipales de Roubaix, fait état, en 1834, de 29 machines à vapeur en service
à Roubaix et un relevé du 17 octobre 1834 nous en donne le détail précis avec
la hauteur de chaque d’entre elles. Ces hauteurs sont encore exprimées en pieds
(mesure ancienne équivalente à
De ces 29 cheminées dont les plus
hautes étaient celles des maisons Wibaux-Florin, Scrépel-Lefebvre et Werbrouck
(chacune
http://www.histoirederoubaix.com/
Eugène Mathon « est le 3ème fils
de ce mariage, né le 21 décembre 1860 à Roubaix. Son éducation est
essentiellement humaniste, à base de latin, donnée au couvent des dominicains
Albert le Grand à Paris, qui reçoit surtout les jeunes gens des familles
industrielles du Nord : il y côtoie Eugène MOTTE, les frères LE BLAN... Son
père s'associe à un ancien officier Jean DUBRULLE. Les deux rachètent le
tissage SCREPEL-ROUSSEL à Roubaix. Eugène épouse Louise MOTTE, soeur de son
camarade de collège, il succède à son père, non sans avoir appris le tissage et
l'anglais. En 1887, il achète un terrain Boulevard Gambetta à Tourcoing près de
la voie ferrée... Il y a là 150 métiers. « http://www.histoirederoubaix.com/
SCREPEL
Buffetpiano's
SCREPEL-POLLET (?)
Verkochten
ook mechanische piano's van ALLINO (1872) onder hun naam
138, Grande Rue (?), Roubaix/ 73,
Rue Esqermoise (*1929), Lille
Achille SCREPEL
député de
1876 à 1885,
industriel
et filateur à Roubaix,
né à Roubaix
(Nord) le 22 janvier 1822,
sans
antécédents politiques, fut élu, le 16 juillet 1876, député de la 3e
circonscription de Lille, en remplacement de M. Deregnaucourt décédé, par 5,286
voix (9,569 votants, 11,395 inscrits), contre 4,221 à M. Catteau. Il prit place
à la gauche républicaine, fut l'un des 363 députés qui, au 16 mai, refusèrent
le vote de confiance au ministère de Broglie, et fut réélu, comme tel, le 14
octobre 1877, par 5,252 voix (10,418 votants, 11,721 inscrits), contre 5,070 à
M. Catteau. Son mandat lui fut renouvelé, le 4 septembre 1881, au second tour,
par 5,651 voix (10,869 votants, 14,417 inscrits), contre 5,188 à M. Catteau. Il
continua de siéger dans la majorité républicaine, appuya la politique scolaire
et coloniale des ministères républicains, et, porté sur la liste républicaine
du Nord, le 4 octobre 1885, échoua avec 116,667 voix, sur 233,696 votants.
Extrait du «
Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
Quelques notes au sujet des FLORIN :
Henri II Liévin Prouvost 1810-1857
naquit le 9 juin 1810 à
Roubaix, mort le 22 avril 1857 à Flers près de Lille à l'âge de 46 ans,
épousa le 26
avril 1835 Sophie Florin 1812-1871
Dont: Henri 1836-1900, Charles Jérôme 1837-1906, Sophie
1838-1918, Paul Alexandre 1840-1903, Caroline 1843-1915
Sophie est la petite fille de Pierre Constantin Florin,
Député suppléant aux Etats généraux de Versailles
premier maire de Roubaix.
époux de Marie Bacon de Sains,
fille de Philippe et Augustine Macquart (de Terline),
La soeur de Pierre Constantin Florin, Marie-Agnès Florin (1712-1767) épousa à Roubaix en 1712 Jacques II Prouvost
(1699-1774) : elle était la fille de Jean Nicolas Florin,
membre de
administrateur de la table des Pauvres (1686-1737)
et
Marie Catherine de Surmont (1692-1744), inhumée dans l'église de
Roubaix, sœur de de deux religieuses de l'abbaye de Wevelghem
et d'une des Brigittines;
(1699-1774 inhumé dans l'église de Roubaix), Maître de manufacture,
L’hôtel Florin,
104, rue du Faubourg de Roubaix à
Fives-Lille:
" L ’hôtel possède front à rue
une longue façade imposante et sévère, seulement décoré d’une serlienne* qui
rappelle le Premier Empire. Il est l’unique témoin de cette bonne et vieille
commune de Fives aux 34 maisons de campagne, disséminées en 1843 sur
Fives-Saint-Maurice jusqu’aux hauteurs du Dieu de Marcq et de Mons-en-Barœul.
C’est alors un riche vallon fertilisé par les eaux du Becquerel et de
Il est dit que Pierre d’Arc, dit le Chevalier du Lys, frère de
Jeanne d’Arc n’eut pas de descendance :
« Il a été clairement démontré que Pierre d'Arc n'a eu qu'une
seule femme et un seul fils. Il ne s'est jamais marié à Jeanne de Prouville, et
n'a donc pas eu de postérité, au delà de son fils unique » Boucher de
Molandon ;
"Pierre du Lis, extinction de sa descendance en 1501"
Conseil héraldique de France, 1890, critiquant la généalogie inventée par Robert Le Fournier parue dans la même revue
quelque temps plus tôt
P Ract-Madoux 14 v 2005 Voir
L’univers poétique demeure, tout comme l’ascendance Macquart.
Victor
MOTTEZ
Autoportrait de Victor Mottez
L’atelier du peintre à
Bièvres par Henry Mottez vers 1890-1895 (Photos et travaux par Yann Torchet que nous remercions: www.yann-torchet.com)
(Henri, auteur du tableau en
manches blanches) ; Jean, 2° fils du peintre assis à droite ; à
gauche derrière le chevalet, les fresques de Saint-Germain l’Auxerrois
né à Lille, le 13 Février 1809,
marraine : Catherine Virnot (épouse de Charles Lethierry,
oncle du peintre),
chevalier de
« Elève de Picot en 1828,
de M. Ingres,
"Victor-Louis Mottez fut un artiste foncièrement original, de talent
robuste et de haut caractère, un des meilleurs peintres de l'Ecole française à
laquelle il fait honneur.
Son érudition, son enthousiasme pour les grands Maitres primitifs
jusqu'a Raphael, le gorgèrent vers le genre archaïque si propice aux fresques
décoratives.
En quittant Rome, il avait sur le mur de la maison qu'il habitait,
laisse l'ébauche d'un portrait de sa femme, mais Ingres trouvait l’œuvre si
remarquable, qu'il s'empressa de la faire enlever. En arrivant à Paris Victor
Mottez eut la bonne surprise de retrouver sa fresque dans son atelier. Cette
fresque est aujourd'hui au Musée du Louvre, dans
« Son père avait la passion de
l'art et peignait lui-même. Envoyé quelques années en pension à Paris, il fut
rappelé à cause du mauvais état des affaires de son père et ses études en
furent écourtées. Il suivit des cours à l'École de dessin de Lille, et travaillait
sous la direction de son père ou des amis peintres de celui-ci comme Édouard
Liénard, ancien élève de Jacques-Louis David. Il repartit à Paris en 1828-1829
pour entrer à l'École des Beaux-Arts, et étudia d'abord sous la direction de
François-Édouard Picot, puis comme élève libre de Dominique Ingres.
Le Christ au Tombeau (1838)
La révolution de 1830 fut vécue comme
une catastrophe par cette famille très religieuse et très dévouée aux Bourbons,
et Victor Mottez fut de nouveau rappelé à Lille par son père. Marié peu de
temps après, il fit de nombreux voyages, dont le plus long et le plus important
en Italie, dont il considérait les grands peintres comme des maîtres absolus. À
Rome, il retrouva Ingres, qui l'aimait beaucoup et le conseilla souvent. De cette
époque datent Le Christ au Tombeau (aujourd'hui dans l'église Sainte-Catherine
de Lille) et Le Martyre de Saint Étienne (à l'église Saint-Étienne de Lille).
C'est lors de ce voyage en Italie qu'il
se prit de passion pour l'art de la fresque et, ayant exécuté un portrait de sa
femme Julie, il le montra à Ingres qui fit détacher la fresque du mur. Celle-ci
a plus tard été donnée au Louvre par les deux fils de l'artiste.
Rentré en France en 1838, il s'installa
à Paris. Il exposa dans les Salons, et surtout se tourna de plus en plus vers
un genre délaissé : les fresques, notamment religieuses. Il traduisit
d'ailleurs le Il Libro dell'arte, Traité des arts de Cennino Cennini, peintre
florentin du XIVe siècle, et en retint les techniques. Ses œuvres pour les
églises (à Église Saint-Germain-l'Auxerrois dans les années 1840, et à
Saint-Séverin dans les années 1850) seront ses plus remarquables, admirées par
Ingres et Delacroix ; mais en raison de l'hostilité d'une partie du clergé, des
matériaux, et des murs salpétrés et de leur situation, elles n'ont pas résisté
au temps (elles étaient déjà détériorées au XIXe siècle) et sont aujourd'hui en
grande partie effacées, sauf le Saint Martin découpant son manteau de
Saint-Germain l'Auxerrois. On peut encore en avoir une idée par les cartons
conservés de l'artiste.
Dans ces mêmes années, il fréquenta le
salon des Bertin, côtoya les plus grands écrivains et artistes (il existe une
esquisse d'un portrait de Victor Hugo). Il fit pour ce salon deux fresques qui
furent détruites en 1854. Après la révolution française de 1848, Victor Mottez
partit en Angleterre, où il fit de nombreux portraits de nobles et de
personnalités britanniques, mais aussi celui du ministre exilé François Guizot,
exposé au salon de Londres. Revenu en France en 1853, il œuvra ensuite dans
l'Église Saint-Sulpice, au début des années 1860, avec Delacroix, où leurs
styles très opposés montraient de manière frappante la lutte des visions
classique et romantique. Maurice Denis considérait ces fresques de Saint-Sulpice
(un autre Saint Martin) comme "inoubliables".
Il fut toute sa carrière durant un
excellent portraitiste, et c'est ce qu'il fit essentiellement durant ses
dernières années d'activités. On lui doit aussi des vitraux de l'église
Saint-Maurice de Lille.
Il se maria trois fois, la première avec
Julie Odevaere, parente d'un peintre et par sa mère d'une famille d'artistes
belges. Elle est connue par des portraits la représentant à l'huile ou à la
mine de plomb dits "de Mme Mottez" (...) d'Ingres et de Chassériau,
par la fresque réalisée en Italie conservée au Louvre et par plusieurs
portraits à l'huile que les fils de l'artiste ont déposés au Petit-Palais et au
Palais des beaux-arts de Lille. Le second mariage de Mottez eut lieu en
Angleterre avec Georgiana Page, de laquelle naquit un fils, le peintre Henry
Mottez, mort sans descendance. La troisième épouse de Mottez lui donna un autre
fils, le contre-amiral Jean Mottez (1866-1942), qui fut directeur du personnel
militaire de la Flotte, commandant des écoles de Méditerranée et sous-chef
d'État-Major général de la Marine. C'est de l'amiral Mottez que sont issus les
nombreux descendants du peintre.
En quittant Rome, il avait sur le mur de la maison qu'il habitait, laisse l’ébauche
d'un portrait de sa femme, mais Ingres trouvait l’œuvre si remarquable, qu'il
s'empressa de la faire enlever. En arrivant à Paris Victor Mottez eut la bonne
surprise de retrouver sa fresque dans son atelier. Cette fresque est
aujourd'hui au Musée du Louvre, dans la Salle des Etats. Juliette Audevaert est
représentée de profil, le visage soutenu par la main droite. La coloration est
faite de gris, d'ocre, de blanc avec quelques noirs et cette sobriété donne une
impression saisissante de style et de vérité (1840). » Wikipedia
Nous citerons:
Le Christ au Tombeau
et les larmes de St-Pierre (Tous deux à l'Eglise Ste-Catherine a
Lille.),
l' Assomption,
le Martyre de St-Etienne commandé pour le maitre-autel de l'Eglise
de Lille réalisé en Italie en 1836 sous la conduite de Jean Auguste Dominique
Ingres (1780-1867). Présentée au Salon artistique de 1838, elle a ensuite été
placée dans le chœur de l'église.
(1837),
le mariage mystique de Ste-Catherine,
le Christ au Jardin des Oliviers,
la fuite en Egypte (1840) (Au château de Compiègne.),
les quatre évangélistes (A l'église Ste-Catherine, a. Lille.),
Jésus chez Marthe et Marie (Eglise St-Etienne.),
Léda (Musée de la ville de Lille),
Alcibiade jouant aux osselets, salon 1885
Ulysse et les Sirènes, ( Musée de Nantes)
Melitus de Pithos accusant Socrate (Musée de Chantilly; Galerie de
Madame Edouard Barrois.),
Phryne devant l'aréopage,
Zeuxis prenant pour modèles les plus belles filles d'Agrigente
(1858) (Chez le Colonel du Rosoy, a Pontivy. ),
Clytemnestre,
Médée ;
St-Antoine et la fuite en Egypte pour
les cartons des vitraux de l'Eglise St-Maurice a Lille,
La résurrection des morts 1870 (Musée de Lille)
les portraits de sa mère,
du Prince et de
du Duc (1850) et de
Chasse à courre, chasse de cour: fastes de la vénerie princière à Chantilly, Guy de Laporte, page 253
du Duc de Guise,
de
du Due d'Orléans (A Woodnorthon ),
Princess Maria
de Guizot (1852),
et de M. Reber, de l'Institut;
de Michel Chevallier,
de Judith du Théâtre français (1852),
de
de Pie IX (A l'Archevêque de Paris),
de Charles,
Urbain et
Lucien Lethierry, son oncle et ses cousins,
de son fils enfant(1867),
Sir Charles
Hallé
Portrait de M
de Saux, ministre plénitentiaire
Portrait du peintre Edmond de Labrador
sans parler de quantité d'autres portraits exécutés tant a Paris,
Marseille qu'a Manchester, à Glasgow, à Edimbourg, etc. ...
Ce portrait peint à la fresque appartient à M. Henri Mottez ainsi
que le portrait de Victor Mottez par lui-même. M. Henri Mottez exécuta d'après
son père, une fort belle étude appartenant aujourd'hui a. l'Amiral Jean Mottez.
Peu de peintres ont autant produit. Cette abondance prenait sa
source dans une imagination très riche et une capacité de travail
extraordinaire. Entre-temps en effet Mottez traduisait le précieux traite de
Cennino-Cennini (Cennino-Cennini, ne en
Malheureusement, tandis que les Muses et les Sirènes, la musique et
la danse exécutées les premières dans la maison d'Urbain Lethierry,
les autres chez Armand Bertin, directeur des Débats (MM. Bertin,
dépouillés de leur Journal de l’Empire, qui se tirait a plus de 25.000
exemplaires, étaient rentrés le 30 mars I8I4 dans leur ancienne propriété, et
le lendemain, sous son titre primitif, reparut le Journal des Débats avec la
collaboration de Châteaubriant, de Benjamin Constant, etc.) n'ont guère tarde
celles-ci a être délibérément détruites (Ces fresques dont les études se
trouvent chez Henri Mottez, fils du peintre, représentaient plusieurs
personnalités célèbres de l'époque: Victor Hugo, de Sacy, C. Fleury, Jules
Janin, et aussi la première femme de l'artiste.), celles-là gravement détériorées
par le fâcheux effet d'une barbare incurie, les fresques sur fond d'or, dont
Mottez avait décoré
le porche extérieur de St-Germain l' Auxerrois,
ne purent résister aux injures du climat séquanien, de sorte
qu'aujourd'hui déjà, en dehors du
transept de St-Germain l' Auxerrois (
des chapelles St-Martin à l’ Eglise St-Sulpice
St-François de Sales à l'église St-Séverin, où l'artiste peignit
dans
(Quelques-unes de ses œuvres ont été reproduites dans
V. aussi Amaury-Duval, L'Atelier d'Ingres (1878).).
Cartons de vitraux :
Charles
Gaudelet (d'après Victor Mottez) : Le Calvaire, 1859. Vitrail. Lille,
Eglise Saint-Maurice
Victor Mottez mourut à Bievres près Paris, le 7 Juin 1897.
Ses œuvres figurent dans les musées :
Musée des
Arts Décoratifs
Petit Palais
- musée des Beaux-Arts de Paris
Ecole des
Beaux-Arts de Paris
Château de
Beloeil - Belgique
Musée Condé
de Chantilly
Palais des
Beaux-Arts de Lille
Musée d'Art
et d'Industrie de Roubaix
Musée des
Beaux-Arts de Lyon
Musée des
Beaux-Arts de Dijon
Musée
Renouard de Blois
Musée
Vivenel de Compiègne
Musée des
Beaux-Arts de Nantes
Musée de
Musée de
Mulhouse
Musée Rolin
d'Autun
Musée Alfred
Danicourt de Peronne
Musée des Ursulines de Macon
Eglise Saint
Germain l'Auxerrois de Paris
Eglise Saint
Séverin de Paris
Eglise Saint
Sulpice de Paris
Eglise
Sainte Catherine de Lille
Eglise Saint
Etienne de Lille
Eglise Saint
Antoine de Compiègne
Eglise Saint
Laurent de Nogent le Rotrou
Eglise de
Rocroy
Vitraux à
Lille et Bièvres
Musée du
Louvre
Musée de l'Hermitage de St Petersbourg
Fogg Art Museum Harvard
University USA
Musée de
Versailles
Musée Ingres de Montauban"
Wikipedia
En premières noces, il avait épouse Juliette-Colette ODEVAERE
Yann Torchet
cite dans son site Internet sur son illustre aïeul: «
Nous connaissons très peu de chose encore sur les origines de
Julie-Colette Odevaere.
Toutefois
nous savons qu'elle naquit à Gand le 14 Brumaire an 14 de
En tout état de cause elle n'est pas la fille mais la nièce du
peintre Joseph Odevaere, élève de David, elle est la fille de son
cousin-germain, le grand-père de Julie, nommé Ange et Anselme le père du
peintre , sont frères. Ils sont de Bruges.
Notons toutefois que Julie
appartient à la famille des peintres Bosschaerts et que Joseph Odevaere
peintre.est son oncle
Enfin Julie avait une soeur aînée
Pauline et un petit frère Charles-Emmanuel né en 1808. Ces autres enfants n'ont
laissé aucune trace.
.
Il a été relevé sur la tombe d'un Angelbert Odevaere mort en 1765, qui pourrait
être l'arrière-grand père de Julie, les armes suivantes :
Dans son
acte de mariage on découvre que ses parents avaient disparu dès sa petite
enfance, sa mère d'abord le 3 mai 1809 et son père le 24 juin 1810, tous les
deux à Gand. Et que ses grand-parents étaient aussi décédé, sans quelle puisse
fournir de date. En fait Jeanne Wybo veuve d'Ange Odevaere vivra jusqu'en 1824
à 82 ans.
Nous voici avec une Julie orpheline
de ses deux parents avant ses cinq ans !
Qu'est-elle
devenue ? qui l'a élevée ? son oncle Jean-Charles-Joseph Bosschaerts ? ou un
autre Bosschaerts ? sans doute pas Odevaere qui est alors à Rome puis à Paris.
Mais peut-être la reprend-il quand il rentre à Bruxelles ? on peut imaginer
alors qu'elle ait pu être inscrite par lui aux Beaux-Arts de Bruxelles.
Julie
Mottez
Julie Mottez
Julie Mottez
par Th. Chassériau, 1841 par Victor Mottez ? 1836
?
par JD. Ingres, 1844
38,4 x
musée du Louvre
Fogg Art Museum,
Harvard University
musée de
l'Hermitage
cabinet des dessins
Cambridge Massachusetts.
St
Petersbourg, Russie.
Mottez
signale un portait de Julie dessiné par Amaury-Duval
à Florence en 1836 ...
Ces trois
portraits de Julie faisaient partie de la vente d'atelier du peintre à laquelle
les frères Mottez, avec la recommandation d'Albert Kaemfen directeur des musées nationaux
et de l'Ecole du Louvre, avait décidé le ministre à faire acheter des �uvres,.
Le ministre pria M. Havard, Inspecteur Général
des Beaux Arts de se rendre à la vente pour acheter ce qui le mériterait.
Celui-ci répondit au ministre , la
notoriété des oeuvres et l'importance des musées propriétaires sont
accablantes.
C'est un nouvel exemple du manque de pertinence
de la muséographie française.
Julie étudia
sans doute aux Beaux-Arts mais où ? à Bruxelles ? à Lille ?
Elle était
peintre au moins en copie, le musée Ingres de Montauban en conserve une qu'elle
avait exécutée pour Ingres.
Et surtout
mosaïste. A l'église Saint Germain l'Auxerrois de Paris se trouve encore un
tronc très finement exécuté sur un dessin de M. Lassus l'architecte. Il porte
la signature de Julie.
Victor
Mottez fait référence dans sa correspondance à une à une mission de
restauration de mosaïques pour l'école de Beaux-Arts de Paris que Julie aurait
eu.
Tronc des pauvres intégré à la fresque de St Martin Eglise St Germain l'Auxerrois, Paris Vénus au miroir d'après Titien copie par Julie Mottez musée
Ingres de Montauban
Julie
collectionna les "étrusques" avec son mari, ils partageaient cette
passion avec Ingres à Rome.
Elle aimait les étoffes et les dentelles,
les robes, et le Monde, cette apparente frivolité semble avoir déplu à sa
belle-mère. qui cependant
Avec elle, Mottez s'installa au coeur de
la "Nouvelle Athène" où ils eurent une maison-atelier rue Bréda. Ils
eurent là une vie artistique brillante et mondaine, utile au peintre.
Elle sera tout à la fois son modèle, de
loin le meilleur, son ambition, et sa joie.
Mais ils eurent le malheur de perdre leur fils Alfred, âgé de 9
ans, le 13 septembre 1842.
Julie sombra dans un désespoir incurable
qui par une maladie pulmonaire l'emporta au bout de trois ans le 25 septembre
1845, à Paris, 25, rue Monsieur le Prince. Elle n'avait pas 40 ans. « portraits familiaux et leur descriptif par M.
Yann Torchet www.yann-torchet.com
Joseph Odevaere, élève de David, qui a la mort de son maitre, lança
un appel au public et ouvrit une souscription pour lui élever un monument a
Bruxelles); il en fit plusieurs portraits (Juliette Odevaere figure en outre
dans le triple portrait déjà signale page 84 et dans un délicieux dessin au
crayon par M. Ingres.), dont l'un se trouve au Louvre, un autre en robe
largement décolletée, garnie de dentelles de Venise magnifiques, appartient a
M. Henri Mottez; celui qui se trouve au Petit-Palais représente une femme
évidemment malade de la poitrine, vêtue de noir, les mains nonchalamment
jointes et dessinées avec beaucoup de grâce et de pureté.
Juliette Odevaere n'eut qu'un fils Alfred-Lucien, décédé en bas
âge.
En secondes noces, au cours de l'année 1854 Victor Mottez épousa a
Londres Georgina PAGE, née en 1824, décédée accidentellement (Brulée vive
auprès du berceau de son enfant.) le 29 Mars 1861, dont un fils Henri, qui
suit.
En troisièmes noces Victor Mottez épousa Madeleine-Joséphine
BONASSIER, née a Carpentras, le 30 Janvier 1841, de Joseph-Esprit, et de
Euphrasie-Marie Thurat, décédée à Paris le 26 Juillet 1915, laissant un fils
qui suivra.
VIII° : Jean MOTTEZ : Entré à l'Ecole Navale en 1884,
lieutenant de vaisseau en 1896, capitaine de frégate en 1911, il fut en 1915,
cité a l'ordre du jour de l'Armée Navale comme commandant d'Escadrille en
Adriatique; capitaine de vaisseau en I916, Jean Mottez pendant la guerre
commanda les cuirasses V bite et Lorraine. En I92I, il était Contre-amiral,
sous-chef d'Etat-major-General au Ministère de
De ce mariage naquirent trois enfants :
1° Yves-Jean-Raphael, ne a Brest, le IO Octobre I9OO, élève de
l'Ecole des Mines;
3° Suzanne-Marie-Gabrielle, née a Lorient, le 17 Juillet I903, qui
le Samedi 14
Les parents
de Victor Mottez
Louis-Désiré-Joseph MOTTEZ,
né à Lille, le 23 Juillet 1782, d' Alexis-Joseph et de
Marie-Francoise Gillon.
Louis Mottez est cité (DE
RODE : Histoire de Lille, III, p. 356.) parmi les tout jeunes Lillois, recrutes
par Jean Chevalleau de Boisragon, qui sur le drapeau de leur enthousiaste
phalange jurèrent, en l'Eglise St-Etienne, fidélité a
Chevalier de
Conseiller Municipal,
Adjoint au Maire de Lille jusqu'a
- Marie-Aldegonde-Joseph
LE THIERRY D'ENNEQUIN, dame de
- deuxième
enfant de Jacques-Joseph, écuyer, Sgr d'Ennequin,
sœur
de Charles-Marie-Désiré LE THIERRY, Seigneur d’'ENNEQUIN et de Riencourt,
écuyer, époux de Catherine-Charlotte VIRNOT
- -naquit a
Lille, rue ~edde, Paroisse St-Sauveur, le lZ Avril 1767 et fut baptisée le même
jour. Parrain: Gabriel-Joseph Ie Thierry;
. Marraine: Dame Marie-Francoise-Aldegonde de Ste-Aldegonde, veuve
de Messire Louis du Constant, Chevalier de l'Ordre royale et militaire de
St-Louis.
A l'âge de dix-sept ans, le 1er Mai 1784, dispense obtenue de deux
bancs tant de Monseigneur l’Archevêque de Paris que de Mgr l'Evêque de Sarlat
et de son Altesse Mgr l'Evêque de Tournay, Marie-Aldegonde épousa en l'Eglise
St-Etienne a Lille,
Messire Guillaume-Jérôme DE FORMIGIER DE BEAUPUY
(D'azur a la bande d'argent, chargée de trois tourteau.'l! d'azur.
Timbrées d'une couronne de comte, telles etaient d'apres les cachets et
l'argenterie de Guillaume- Jérôme, les armoiries de la branche cadette.),
écuyer, Garde du Corps du Roi, Compagnie de Villeroy, né le 14 Mars 1762 au
Repaire de
Les témoins du mariage furent:
Pierre, Chevalier de Lestrade, Major du Régiment de
Messire Joseph-Henri de Montalembert, Capitaine au même régiment;
Chevalier de l'Ordre Militaire de St-Louis (La famille de Montalembert est
encore fixée dans le Nord. Le comte Geoffroy qui vient de s'éteindre au Chateau
d'Anappes, ancien zouave de Charette, blesse à Loignies, ancien capitaine
d'infanterie, avait été conseiller général et député du Nord de 1889 à 1906.
MONTALEMBERT : d'argent a la croix ansée de sable.) ;
Theodore de Galles (d'azur semé de billettes de sable au lion du
même brochant sur le tout. Forez.), Chevalier de
et Arne de Formigier de Beaupuy, Capitaine-Commandant au régiment
de Flandre, infanterie.
Entré dès l'âge de douze ans aux Pages du Roi,
Guillaume-Jérôme fut reçu dans les Gardes, Compagnie de Villeroy
(3), Le 27 Décembre 1781, il se trouvait être de service aux appartements
royaux du Château de Versailles, lorsque ceux-ci, dans les journées des 5 et 6
Octobre 1789, furent envahis par la foule révolutionnaire;
il émigra en Juillet 1791, rallia le 1er Aout a Coblentz la
compagnie du Duc de Gramont (Certificat du Duc de Gramont. La compagnie de
Villeroy avait été en 1791 remplacée par celle de Gramont.), fit la campagne de
1792 (Armée des Princes), celles de 1795, 1796, et 1797 (armée de Condé) et
passa a l'incorporation de Russie (A la suite du 18 Fructidor, l'empereur Paul
ler se décida a prendre a. son service l'armée de Condé; elle traversa toute l'
Allemagne et fut cantonnée près de Dubno en Volhynie.) dans le régiment noble a
cheval du duc de Berry (3me escadron) avec lequel il fit les campagnes de 1799
et 1800.
Deux certificats constatant « son rôle et son dévouement de brave
et digne gentilhomme» ainsi que sa présence « aux malheureuses journées des 5
et 6 Octobre 1789 d Versailles» lui furent décernés à Rann (Styrie) , le 10
Février et le 25 Mars 1801 par les Ducs d' Angoulême et de Berry, qui a la
suite de la paix de Lunéville prirent le parti de licencier leurs troupes
(Archives de Madame Sagnier-Boyer.).
En 1792, les Comtes d’Artois et de Provence prirent le commandement
de 1'armée destine a seconder les forces prussiennes et autrichiennes et forte
de sixxa. douze mille hommes; les Dues d’Angoulême et de Berry étaient aux
cotes de leur père.
Les gardes du Corps portaient 1'habit bleu couture de broderies
blanches, la culotte rouge et de grandes bottes noires; ils étaient deux cents
choisis a la noblesse et a la taille. La compagnie de M. le Duc de Villeroy
était d'après les brevets royaux la plus ancienne compagnie française des
Gardes de Corps. Les autres étaient Noailles, Luxembourg et Beauvau. Chacun des
quatre capitaines tenait rang de premier maitre de camp de cavalerie; un major,
des lieutenants, enseignes, maréchaux des logis, brigadiers et sous-brigadiers
s'échelonnaient ensuite jusqu'aux simples gardes, qui avaient rang de
lieutenant ou de sous-lieutenant.
Chevalier de l'Ordre de St-Louis, le I5 Juillet (Cet ordre lui fut
conféré a Melun, le 22 Juillet 1814 par le Duc de Raguse, Pair et Marechal de
France.),
chef d'escadron le 3 Octobre suivant, Major le Ier Février I8I5 (M.
de Formigier se trouvait à Lille quand on y apprit le 16 Mars 1815 que Napoléon
avait quitte l'ile d'Elbe le 1er Mars 1815. Aussit6t il partit pour rejoindre
son poste, arriva a Compiègne le 20 Mars, mais le Roi avait quitte Paris le 19.
DE RODE : Histoire de Lille.),
Chevalier de l'Ordre Royal de
Sur le montant de sa retraite, le 20 Juillet 1816, Guillaume-Jérôme
fit un don de 1.000 francs à l'Etat (Le certificat original est conserve par
Sophie-Marthe Boyer-Sagnier.) Guillaume-Jérôme de Beaupuy s'était retire à
Hamages en 18so.) et se retira a St-Cyprien (Dordogne) auprès de sa sœur Marie
qui mourut le 2S Juin 1834. Apres avoir recueilli la succession de celle-ci, il
revint dans le Nord vivre auprès de sa fille et de ses petits-enfants, auxquels
il se plaisait à raconter ses souvenirs au sujet de
C’est à Wandignies-Hamages près Marchiennes, chez son petit-fils
Urbain Mottez (4), que Guillaume-Jérôme de Formigier de Beaupuy s'éteignit le
23 Mars I8S7 a l'âge de quatre-vingt quinze ans ; il fut inhume dans le
cimetière du village et sa tombe Hait recouverte d'une dalle de marbre noir
portant l'effigie couchée d'un des anciens abbés d'Hamage, dont le sarcophage
avait He profane pendant
De Marie-Aldegonde Le Thierry d'Ennequin, son épouse, il en avait
eu trois:
3° Marie, née le 18 Septembre 1790 au village de
Chevalier de
(I) Charles Lethierry avait recueilli chez lui les enfants de sa
sœur, et les éleva comme les siens propres. Charge de leur tutelle-en l'absence
de leur père, il procéda en cette qualité le 17 prairial an IV à la liquidation
des biens délaissés par la mère.
Extraits de l’admirable ouvrage de Charles Lethierry
d’Ennequin : histoire d’une famille bourgeoise de Lille : les Le
Thierry d’Ennequin 1930
le 22 mars 1815
Cette
lithographie de Debucourt, d’après un tableau du chevalier de Basserode ,
représente
le roi Louis XVIII faisant ses adieux avant de partir en exil de Lille à
Gand.
Il sera reçu
et logé en l’hôtel d’Avelin à Lille chez le maire, le Comte de Brigode.
Il y a aussi
le Comte Simeon, préfet de Lille, Monsieur de Gramont, le prince de Poix, le
prince de Condé, le duc d’Orléans, Jancourt Bourienne, le Père Elisée, Blacas,
les maréchaux Berthier, Mortier Mac-Donald.
On distingue
dans la gravure:
Monsieur de
Brigode, le chevalier de Basserode, Louis Mottez époux de Marie Wallérie de
Beaupuy, Mademoiselle Van Blarenberghe, de Lespaul de Lespierre, Quecq.
L’hôtel
d’Avelin avait été vendu par Pierre-Urbain
Virnot au Comte de Brigode ;
la tante de Pierre Urbain, la sœur de sa mère Catherine Charlotte
Virnot-Lenglart, avait épousé Jean Chrysostome de Brigode; Félicie, fille de
Pierre Urbain Virnot et Rosalie de Raismes, gardait l'habitude des dîners
familiaux de quinzaine dans son hôtel particulier de la rue de Tournay à Lille.
On y
voit le Chevalier de Basserode,
à genoux, et sa fille à droite; ce dernier était un
familier d’un aïeul remarquable : « Charles Marie Le Thierry
d’Ennequin, écuyer, époux de Catherine Charlotte Virnot, mademoiselle de
Stradin, du nom d'un fief de ses parents,
laissa, après la visite de Charles X, son hôtel familial de la rue A
Fiens à son fils Lucien et alla résider dans celui de la rue Royale(116).
La maison de "Bon papa Thierry" était hospitalière et patriarchale.
Outre ses fils célibataires, se retrouvaient son fils Urbain, Monsieur de
Beaupuy, le plus souvent à Paris, Marie Wallerie de Beaupuy et son époux
Louis Mottez, le chevalier de Basserode et Victor Virnot qui en
étaient des hôtes assidus.
Dès le retour de la belle saison, avec toute sa famille, il se transportait
dans sa belle propriété de Wazemmes
où, comme son père, il passait tous ses étés. Là, il donnait de grandes
fêtes. "
Louis Mottez et Marie-Wallerie de Formigier de
Beaupuy : Louis Mottez
jura, en l’église Saint Etienne, fidélité à la nation, à la loi, au Roi et
applaudit la déclaration des droits de l’homme ; chevalier de la légion
d’honneur, conseiller municipal, adjoint au maire de Lille jusqu’à la
révolution de 1830, il fut aussi peintre ; allié à la famille, il fut
aussi, entre autres, le centre de ce « petit théâtre sans
prétentions » qu’il animait dans l’hôtel Virnot de la place Saint Martin
et qui lui permettait de réunir cette société élégante issue du XVIII°
siècle ; une liste des invités le démontre. Il était le petit-fils de
Marie Aldegonde Le Thierry d’Ennequin, dame de
Louis
Mottez, au deuxième plan, et, à droite, Mlle Van Blarenberghe, femme de chambre
de feu Monsieur le premier Dauphin et 1° femme de chambre de Mme Sophie, fille
du Roi, de la
dynastie des miniaturiste, dont Henri-Joseph et Louis-Nicolas van Blarenberghe,
maître de Dessin des Enfants de France, Fondateur et Conservateur du Musée de
Lille ; Son épouse Charlotte-Rosalie Damesme, décédée en 1826, femme de
chambre puis lectrice de Madame Elisabeth
Henri-Désiré van Blarenberghe (Lille 1734 –
Paris 1812), frère de Louis-Nicolas, fut également son élève et adopta lui
aussi sa manière.
Diane-Hélène
van Blarenberghe(20 février
1786-4 septembre 1853), dernière peintre de la dynastie, adopte quant à elle un
style parfaitement français.
Son parrain
était Louis XVIII et Elisabeth de Bourbon, sa marraine était Diane, Comtesse de
Polignac (1742-1817)
Dont :
Eugénie van Blarenberghe (1790-1864) épouse de Charles Dathis (1795-1826),
frère d’Henriette Dathis qui épousa Prosper Derode, grands parents de Louise
Virnot-Derode.
La fille du
chevalier de Basserode et, derrière, la fille de Louis Mottez
Leur
fils, Victor Mottez, élève de Picot et d’Ingres (c’est lui qui enleva sur le
mur de son atelier à Rome un portrait par Mottez de son épouse et qu’il
réinstalla à Paris) eut un beau parcours de peintre reconnu, ; ce portrait
est au Louvre aujourd’hui) ; outre les portraits de Charles, Urbain et
Lucien Le Thierry d’Ennequin, il portraitura des membres princiers européens
portant le nom d’Aumale, Ligne, Guise, Orléans, Guizot, Walewska, orna les
églises St Germain l’Auxerrois, St Séverin et il fut reçu à de nombreux salons
de peinture avec son œuvre prolifique.
Portrait par Victor Mottez
Charles-Marie-Désiré
LE THIERRY,
Seigneur
d’'ENNEQUIN et de Riencourt,
écuyer,
Chevalier de
l'ordre impérial de
député a
Paris avec M. de Muyssart, Maire de Lille, et le Chevalier de Basserode pour
représenter la ville au baptême et aux fêtes données a l'occasion de la
naissance du Duc de Bordeaux,
Conseiller
Municipal de
membre de
Président du
Conseil de Fabrique de l'église St-Maurice,
puis de
l'église St-André de Lille
Un des plus
fermes soutients des Ecoles des Frères de
épousa
dans la
chapelle de Notre-Dame de Lorette située rue Esquermoise, contre l'ancienne
Eglise St-Etienne.
le 30 Avril
1789 (une des plus tristes journées de l'histoire de Lille : Des troubles
avant-coureurs de
née a Lille,
paroisse St Etienne, le 17 Novembre 1770, de Urbain-Dominique, ancien syndic de
Mignonne
et fort jolie Catherine Virnot n'avait que 18 ans lors de son mariage. On
l'appelait familièrement Mlle de Stradin du nom d'un fief de ses parents. Son
père, un des plus importants négociants de Lille, en était peut-être le plus
riche.
LENGLART:
d'argent à l'aigle de sable.
Dans les
dernières années de sa vie, son neveu le peintre Victor Mottez ( dont Catherine
Virnot était la marraine nous dit Yann Torchet) exécuta d'après lui un portrait
magistral, absolument dans la manière de Mr Ingres. Le vieillard est représenté
de profil, la boutonnière ornée d'un large ruban rouge, tel qu'il se portait en
ce temps-là.
Apres avoir
célébré leurs noces d'or, et fêté encore pendant douze ans l'anniversaire de
cette date solennelle, Catherine Virnot, mourut à Lille, en son hôtel de la rue
Royale, le 23 Mai 1851, âgée de quatre-vingt-un ans et son mari, le 7 Janvier
1858,
agé de
quatre-vingt-douze ans, inhumés l'un et l'autre en leur caveau du cimetière du
Sud (Les témoins du décès de Charles-Marie-Désiré Lethierry furent Auguste
Lenglart et Henri Barrois, ses petits-fils.
Son
testament du 27 avril 1852 contenait un legs en faveur des pauvres de Wazemmes.
Le partage.de cette importante succession fut effectuée par Me Jules
Desrousseaux, le 18 Septembre 1858 entre ses sept enfants survivants. On peut
supposer qu'elle ne devait pas être très éloignée de quatorze millions.
« Nous
venons de faire une perte bien regrettable en la personne de Messire Charles
Lethierry, écuyer, Chevalier de l'ordre impérial de
ils avaient
eu onze enfants :
1°
Urbain-Charles LETHIERRY
Portrait par Victor Mottez
Cousin
germain de Louis Mottez, naquit le 26 Février 1790. Membre du Conseil
d'Arrondissement, de
L' hôtel
Lethierry d’Ennequin: 32, rue Vantroyen , Lille :
Charles
Simon Lethierry, Seigneur d’Ennequin, en bordure d’une voie privée ouverte en
1860, la rue Vantroyen, Sur des terres familiales ayant appartenu ,Urbain
Lethierry fera construire en 1864 sa maison de campagne et quittera pour elle
le 114 de la rue Royale. C’est un personnage important, né à Lille en 1790,
économiste distingué, partisan du libre échange, époux en secondes noces
d’Elizabeth Arshdall, sœur de l’archevêque de Canterbury, primat
d’Angleterre... Urbain Lethierry survivra longtemps à sa seconde femme et à ses
enfants. Grand amateur de musique, possesseur de violons de Stradivarius
et d’Amiati, il s’est aménagé dans sa maison de la rue Vantroyen une salle de
concert que son cousin Victor Mottez décore de fort belles fresques. Elles
représentaient le maître de maison, sous les traits d’Ulysse, dans son vaisseau
au milieu des Sirènes, et l’assemblée des Muses. Ces fresques furent
recouvertes de papiers peints et depuis lors gravement détériorées. Après sa
mort, le nom des Lethierry restera longtemps attaché à la maison voisine du 46
rue Blanche, mais Urbain Lethierry fut le premier de sa famille à choisir
Saint-Maurice! En 1979, en prolongeant la rue Mehl et en démolissant quelques
maisons rue Blanche, la ville met en place le projet de faire descendre tout ce
qui roule des hauteurs de la rue de
Extraits de l’admirable ouvrage de Charles Lethierry
d’Ennequin : histoire d’une famille bourgeoise de Lille : les Le
Thierry d’Ennequin 1930
L’ascendance de Bonneval
Le chevalier
Jean-Anne-Alexandre de Bonneval
1699-1762
Fils de Victor-Amédée DE BONNEVAL 1667- Chevalier, Seigneur de
St-Prix, «
époux, en 1698, d'une Marie DE
(2)
De cette noble maison qui remonte au XIIème siècle, le personnage
le plus marquant, fut Charles-Antoine, Cardinal Archevêque Duc de Reims,
Commandeur de l'ordre du St-Esprit et premier Pair de France. Son caractère
conciliant lui valut le titre de Grand Aum6nier de France. Ce fut lui qui
assiste a Louis XV a ses derniers moments, qui sacra et couronna Louis XVI,
qu'il avait déjà baptise et marie. II mourut I au palais Abbatial de
St-Germain-des-Près. le 27 Octobre 1777. MICHAUD. Biographie I Universelle. En
1776 il avait publie sa généalogie dont on trouvera I’ appréciation dans
BOUILLET. Nobiliaire d'Auvergne. Tome V, page 347. Au sujet des étroites
relations qui existaient au XVIIème siècle entre les Seigneurs de
semblerait indiquer le titre de Chevalier dont en 1699,
Victor-Amédée se trouve qualifie.
« Messire Jean-Anne-Alexandre de Bonneval,
fils a Messire Victor-Amédée de Bonneval, Chevalier, Seigneur de
St-Prix, «
« a été baptise le 6 Juin 1699. »
Victor-Amédée perdit probablement la vie au cours de la fantastique
épopée du régiment d' Asfeld, dans lequel sans doute, après son mariage, il
reprit du service en 1701 (Levé Ie 25 Octobre 1689, au moment de la ligue
d'Augsbourg par Benoit BidaI, Baron d'Asfeld, qui le céda a son frère Claude le
7 Novembre suivant, après la. prise de Bonn, ce régiment fit la campagne de
Flandre en 1691 et le siège de Mons; occupa Liège, Namur, assista a la bataille
de Steinkerque (1692), chargea a pied a Nerwinde ou le mestre de Camp fut
blessé (29 Juillet 1693), assiégea Charleroi et défendit Namur; il fut a
l'armée du Rhin en 1697 puis reforme en 1698, lors de Ia paix de Ryswick.
Rétabli le 5 février 1701 pour occuper Liège, il participa aux
combats de Nimègue et d’Eckeren (30 Juin). La prise de Traerbach, le siège de
Louvain et la bataille de Spire, Ia Guerre d'Espagne et de Portugal en 1704, Ie
siege de Gibraltar, Barcelonne, la bataille d'Almanza, la prise de Lerida,
Tortose, la campagne du Roussillon en 1709, la victoire de Cette contre les
Anglais, la campagne de Catalogne en 17II et le siège de Barcelonne, tel est I’
abrégé des brillants états de service du régiment d'Asfeld, qui fut de nouveau
reforme le 15 Aout
Claude Bidal fut créé Marquis par le Roi d'Espagne et Marechal par
le roi de France. Quant au baron d'Asfeld qui, Ie 28 septembre 1681, sur des
ordres secrets, s'était déjà emparé sans coup férir de la ville libre de
Strasbourg, il fut charge par Louis XIV de ratifier l'achat de Casal en Italie
avec le Ministre du due de Mantoue, le Comte Hercule-Mathioli, (connu de puis
sous Ie nom de Masque de fer), et plus tard accompagna Louis xv a la campagne
de Flandres en 1745 et 1746.), et d'autre part, c'est très probablement dans le
but de rétablir l'état de ses affaires (« Toutes les charges de l'armée sont
vénales. Cependant les français se ruinent à l’ envi pour les avoir et s'il
leur survient un coup de mousquet. Ils perdent la vie et l'argent que vaut la
charge: ainsi (leurs fils vont a l'hôpital ». PRIMI VISCONTI: Mémoires sur
s'y marier et y faire acte de Bourgeoisie : « Le soussigne,
Argentier de
Épouse
Marie-Jeanne Noiret de Saint-Antoine,
de laquelle il a une fille Marie-Henriette, lequel a prêté serment
ordinaire et paye les droits pour ce dessus Lippens. »
Un portrait magistral, d'une facture de tout premier ordre, représente
le nouveau Bourgeois de Lille vers l'âge de trente cinq ans. Le torse de trois
quarts, et la tète complètement de face. La chevelure longue et abondante,
fièrement rejetée en arrière, le visage énergique et volontaire de grande
allure. Sur l’épaule droite, la pourpre d'un large manteau de cour ne laisse
apercevoir du costume qu'un jabot de tulle blanc, retenu par un flot de rubans
bleu pale.
Attribue par les uns a Nicolas de Largillière (1656-1746), par
d'autres a Hyacinthe Rigaud (1659-1743), ce portrait fut dans une vente (1879)
présente comme étant celui du Comte de Bonneval. Il y a lieu d'observer que si,
a la mort du fameux Pacha (1741), le titre de Comte put avoir été attribue a
Jean-Anne-Alexandre, ce dernier cependant ne prit jamais d'autre titre que
celui qu'avait porte son père. Dans l'acte de décès de sa femme, il est
seulement qualifie Chevalier.
Un autre portrait exécuté vers I733 attribué à Rigaud, représenté
Madame de Bonneval, le buste de trois-quarts, le visage de face avec dans la
chevelure grisonnante, un bijou décoré d'une grosse perle pendante. La robe est
de brocart d'or, garnie de dentelles, et a la pointe du décolletage rehauss.ee
d'une broche en forme de croix; le bras droit se dissimule sous un manteau de
cour lie de vin, dont un pan retombe sur l'épaule gauche: fond olivâtre :
En dépit d'une somptueuse beauté qui retient l'attention, la démocratique
insouciance de son propriétaire indiquait en 1885 ce portrait comme celui d'une
étrangère a la famille du nom de Noireau (sic).
« Le I9 Septembre I760, Dame Marie-Jeanne Noiret de St-Antoine,
âgée de cinquante six ans, épouse de Messire Jean- Alexandre-Marie de Bonneval,
Chevalier et Doyen des Marguilliers de cette église , décédée hier, a été
inhumée dans le chœur de cette église. Présents: le sieur Joseph de Grise, son
cousin germain allie, et maitre Barthelemy-François Leroy, prêtre ».
« Du registre des sépultures de
De leur mariage, célébré Paroisse St-Etienne le 8 Novembre 1725,
naquirent cinq enfants:
1° Charles-Marie, baptise le 4 Septembre 1726. Parrain :
Jacques-Charles Noiret de St-Antoine. Marraine: Marie-Anne de Buck; décédé rue
Basse et inhume le 16 Octobre 1726 dans
2° Marie-Anne-Caroline, baptisée le 14 Novembre 1727.
Parrain, Jacques-Charles Noiret de st-Antoine ; Marraine,
Anne-Marie Van der Cruissen ; décédée rue Basse le 4 Juin 1729 et inhumée a
St-Etienne devant la chapelle St Nicolas ;
3° Marie-Anne Joseph, née le 3 Juillet 1729, morte en bas-âge; -
. 4° Charles-Marie-Victor, baptise le 28 Juillet 1730, décédé le 12
Aout 1738, paroisse St Pierre, inhume le 13.
Un portrait exécuté vers 1736 et attribue a Jean-Baptiste Van Loo
nous rappelle les traits de ce joli enfant, espoir de ses parents! Dans un parc
a la française, il est représenté en Cupidon aile, enveloppe d'une draperie de
soie gorge de pigeon, brandissant une flèche, le visage de face, la chevelure
en boucles blond doré.
5° Marie-Anne-Françoise, baptisée le 12 Avril 1734 Parrain,
Ponce-Charles de Fabricy ; Marraine, Marie-Anne-Françoise Noiret de Saint
Antoine. épouse Jacques Charles le Thierry, seigneur d’Ennequin
Leur fils l’écuyer Charles Marie Le Thierry d’Ennequin-Virnot
Urbain Le Thierry, naquit le 26 Février 1790. Membre du Conseil
d'Arrondissement, de
Adélaïde Le Thierry épouse de Victor Virnot
Bonneval
D’azur au lion d’or armé et lampassé de gueules
Originaire de
dresse encore aujourd'hui ses tours altières,
Gabriel, auquel par une lettre des plus flatteuses, la bonne Reine
Jeanne de Navarre donnait commission « de faire justice exemplaire des
gentilshommes voleurs et menteurs qui pillaient ses pauvres subjects. «
A Henri I, Henri II, et Jean-François, succéda en 1628
César-Phoebus () En 1719, quarante années environ après le décès de son père,
s'étant avise que les biens substitues étaient inaliénables pendant cinq
générations et que si son oncle François n'avait pas possédé les terres de
Bonneval, il pourrait, lui aussi, se prévaloir du fameux testament de 1547 si
opportunément découvert en 1682 et récupérer les terres tout en s'exonérant des
dettes dont elles étaient grevées, Phoebus n'hésita pas à prétendre en justice
que son oncle François n'avait jamais existe. DOSSIER BLEU III. Mémoire de
Claude-Alexandre, page 7. Cabinet des titres.) comme chef de
, mais que ni les registres du Grand Séminaire de Limoges (V. le
feuillet II80, in fine.), ni ceux du Cabinet des titres (Absence d'Amédée de
Bonneval, seigneur de
) sa sincérité elle-même semblent mériter en marge cet avis au
lecteur: (deux mots en grec)
de Bretagne, et au onzième du Roi Henri de Navarre, a l'époque de
l'accession de ceux-ci au trône de France.
Confondant le nom de Coaraze avec celui de Foix, et sans descendre
de Marguerite de Foix, le marquis Hippolyte de Bonneval-Chastain émettait en
1822 des prétentions au titre de baron de Foix. Voir aussi dans le nouveau
d'Hozier, sa composition fantaisiste du grand écu de BonnevaI. (6)
Certes, et non sans complaisance, l' auteur nous détaille sa
carrière militaire, ses campagnes, sa bravoure (Phoebus nous assure qu'a
l'attaque des lignes de Turin (7 Sept. 1706) il avait eu (encore) trois chevaux
tues sous lui et perdu ses équipages avec
Trente-cinq ans plus tard Phoebus n'en accusait pas moins celui-ci
d'avoir voulu le jeter dans la rivière. v. au sujet du caractère de Phoebus le
PRINCE DE LIGNE. Mémoire sur le Comte de Bonneval, page 2 I I ;
non mains discret au sujet de son père, dont il ne nous apprend
guère que la vigilance à défendre ses prérogatives seigneuriales (3), il
supprime la relation
charge de dame d'Honneur de
(3) Jean-François de Bonneval, qui s'était pare du titre de
Marquis, n'en protestait pas moins au Présidial de Limoges parce que la terre
de Bonneval et
llerie du ban du Limousin, avait, en 1662, fait a St-Etienne de
Limoges, la découverte d'un prétendu testament de Jean de Bonneval, dit le
Jeune, testament date de 1547 en vertu duquel les terres de Bonneval devaient
être transmises d'aine en aine et conséquemment devaient demeurer inaliénables
par leurs cinq premiers possesseurs. Malgré soi, importance capitale cette cham
domestique était a ce point ignorée jusqu'alors, que ni Gabriel, le fils même
du testateur, ni Henri Ier, ni Henri II n'en avaient tenu compte dans leurs
propres et multiples dispositions testamentaires.
· du second des trois mariages de Henri II de Bonneval son aïeul
e), en même temps qu'au moyen de certains autres maquillages, il juge
nécessaire, sur la branche éteinte de Montveit (2), de greffer artificiellement
la famille de Bonneval-Chastain, dont on ignorait comment elle se rattachait
aux seigneurs de Coussac.
Trois ans après un testament (19 décembre 1730) dans lequel Phoebus
avait affirme le défaut d'enfant male dans la branche ainée, et, du vivant même
de son fils (3) déjà décide la
Dossier bleu II I. Le fait même de la trouvaille, qui rappelle
celle de Josias, n'est pas plus étrange que la nature de la séparation de biens
de 1675, ou que la qualité du document présente en justice en 1688, mais son
opportunité ressort de ce que, après avoir dissipe l'héritage de son aïeul et
celui de sa mère, lequel se montait a plus de
(I) Cette suppression qui implique une destruction préalable et
peut-être assez antérieure de la preuve du mariage supprime se trahit dans la
généalogie par l'incompatibilité des dates:
Le second mariage d’Henri II, chambellan du Duc d’Orléans, souleva
l'opposition de son père : "Attendu le tort qu'il ferait aux enfants du
premier mariage. Henri le déshérita Henri II par un testament (29 Janvier 1635)
que la survenance d'enfants males l'empêcha de révoquer.
Au second mariage, un troisième succéda (1641) que Phoebus
représente comme étant le second, mais auquel par inadvertance, il rapporte les
sommations de Henri II, l'opposition et le testament de Hel ., Ter lesquels
cependant se trouvent être de six années antérieures a cette troisième tulion
1... .'
C'est le pacha de Bonneval
qui nous expose les répercussions successives des deux dernières
alliances: "L'effet ordinaire des seconds mariages, et !'Instigation des
secondes femmes étant de faire oublier la justice due aux enfants du premier
lit, Henri II tourna toutes ses affections du cote des plus récents dont le 15
Septembre 1653, à l’ exclusion des autres, il fit ses héritiers universels.
Dossier bleu III. Mémoire de Claude-Alexandre (page 6).
Immédiatement après la mort de Henri II (1659) Jean-François, son
fils aine, s'empara de leurs titres, de leurs papiers et de to us les biens de
la succession, dont il avait He déshérité. Dossier bleu II I. Mémoire de
Françoise de Choiseul.
Trois ans plus tard (1662), il produisait le document de St-Etienne
de Limoges, dont Phoebus, généalogiste ailleurs plus prodigue de détails,
évitait soigneusement de relater la découverte si tardive.
(2) La fraude se trahit par ce détail que les seigneurs de
Bonneval-Chastain ne pouvaient descendre ni d'Hughes, ni de Guillaume de
Montvert, qui avaient renonce a porter le nom de Bonneval. Ceux-ci ne sont
d'ailleurs connus que par une transaction du 28 Mai 1453 relative au château de
Montauche. Nouveau d'Hozier 53. La généalogie de Phoebus n'en attribue pas
moins a Guillaume de Montvert qu'il appelle de Bonneval un fils nomme
Trouillard et multiplie sur la prétendue femme de ce dernier, et sur leurs
enfants des détails tout aussi précis que s'ils n'étaient pas fantaisistes.
(3) César-Phoebus-François, ne en 1703, Colonel du Régiment
de Poitou en 1723, demeurant rue Manigue, paroisse du Queyroix a Limoges, époux
le 2 Décembre 1724 de Marie de Beynac décédé Ie le Février 1765, dernier
représentant des Bonneval de Coussac. V. Dossier’ bleu I I I au sujet du
passage des Alpes 1744. Voir aussi le Prince de Ligne.
Substitution des titres, privilèges et terres du nom en faveur des
Seigneurs de Chastain C), ces inexactitudes n'étaient assurément pas dénuées
entre elles de toute connexité. L'importance de ces inexactitudes qui de la
part du Marquis n'étaient pas choses nouvelles, au du moins leur intérêt au
XVIIIC siècle se dégage de la confrontation de la généalogie de la maison de
Bonneval publiée dans Moreri, avec celle du Nobiliaire de Limoges (') et
celle
(I) Les Seigneurs de Chastain tiraient leur origine de Guillaume de
Bonneval, et de Madeleine de Cezat, qui ne sont connus que par l'acte de
mariage de leur fils Jean (1540) ; Leur château était situe près de Rougnat en
Auvergne : précédemment saisi par des créanciers, il s'écroula le 7 Mars
Son petit-fils Hippolyte prit Ie titre de Marquis: ne en 1786, Chef
d'escadron lors de la chute de l'Empire, lieutenant des Gardes du Corps sous
(3) A cette époque, vivait en Limousin, un très savant Abbe « sans
fortune, ni ambition)) qui dans son nobiliaire avait consciencieusement
consigne le résultat de ses patientes recherches sur les principales familles
du pays. Assez modeste pour n'y pas faire figurer la sienne qui en avait
cependant tous les droits, l'Abbe Nadaud était assez libéral pour y comprendre
des familles d'une élévation plus récente. Use par de longues veilles, l’Abbe
ne quitta sa paroisse de Teysac pour se retirer a Limoges, sa ville natale que
peu de mois avant sa mort (5 Octobre 1775). Aussitôt celle-ci, de ses précieux
registres dont personne n'avait intérêt à assurer la sauvegarde, trois cent
cinquante six feuillets furent arraches a la suite d'une révision minutieuse.
Les lacérations, épargnant les grandes familles, portèrent spécialement sur
celles moins anciennes, et apparemment jugées indignes de figurer déjà dans ce
livre d'or ; mais ainsi masquées, les dites lacérations portèrent également sur
des familles plus importantes, dont l'histoire n'était pas entièrement vierge
d'usurpations, de mésalliances ou autres menus scandales: il s'agissait ici
d'anéantir un témoignage importun et a une publicité ultérieure de leurs
prétentions, de laisser le champ libre. C'est ainsi par exemple, que François
de Cosnac; seigneur de St-Michel, fils aine de Louis et de Claude de Baynac,
avait contre le gré de son père, qui le destinait a l'Eglise, épouse Catherine
de St-Michel ; il disparait lui, sa femme et ses enfants, sans laisser aucune
trace; les notes considérables que Nadaud lui avait consacrées sont a. jamais
perdus. Galliot, le cadet, était devenu l'hériter de son père ....
Le seul aspect des registres (Séminaire de Limoges 81, 171-172) per
met de constater une très particulière multiplication des lacérations autour de
la généalogiede
En
La généalogie insérée dans cet ouvrage (Tome I, page 205) n'hésite
pas a faire remonter jusqu'aux Romains l'origine des Bonneval, et grâce a une
suite, de longévités surprenantes, jusqu'au XIII° siècle leur filiation suivie.
Apres l'octroi de la première place aux bâtards, et malgré l'annonce des
branches légitimes de la maison le sieur de Chastain-Jurigny se décida
cependant ensuite Ii en retrancher toute la branche ainée a partir de Gabriel
plut6t que de se prononcer sur le nombre des mariages et 'des enfants de Henri
II, et plut6t que de démentir l'origine faussement attribuée Ii ses propres
ascendants, il préféra la confirmer dans les termes les plus formels : « C'est
Hughes de Bonneval, affirmait-il, qui a fait la branche des Seigneurs de
Chastain en Combrailles, d'ou descendent celles de Jurigny et autres n.
Malheureusement pour l'honneur du sieur de Jurigny, son petit-fils Hippolyte,
en une requête présentée au Conseil du sceau (Octobre 1823) reconnait «
qu'aucun document digne de foi ne le faisait descendre de Trouillard de
Montvert il, il en démontra d'ailleurs l'impossibilité. Puis, dans la même
requête, prétendant sans en produire aucune justification, que Geoffroy de
Bonneval sixième fils d’Antoine et de Marguerite de Foix aurait épouse une
fille de
La prétention est extraordinaire pour la raison que Geoffroy,
Protonotaire apostolique, Abbe d'Obasine et de St-Augustin, se trouvait déjà
l'auteur de la branche batarde des Seigneurs du Lot, légitimée par lettres
royales, d'Avril 1599. (MORERI, page 72), toutes les preuves annoncées eussent
gagne a ne pas être aussi absentes inconnu jusqu'ici. Le testament de Phoebus
et la publication par celui-ci d'une généalogie en partie fallacieuse,
n'avaient eu d'autre objet que d'évincer définitivement de son droit d'ainesse
éventuel, une branche de
de la notice que de la requête de 1823, et la moindre d'entre elles
n'eut vraisemblablement échappé ni a Phoebus jadis, ni au sieur de Jarigny
ensuite, ni enfin a Hippolyte lui-même. En effet, dix-neuf mois auparavant, le
22 Février 1822, dans une précédente requête présentée au Conseil du Sceau par
l'intermédiaire de M. Vincent, Référendaire, avec l'objectif de provoquer une
confusion entre Jean, seigneur de Chastain, fils de Guillaume et Jean, seigneur
de Bonneval, fils d' Antoine, dont cette année-la il prétendait descendre,
ledit Marquis Hippolyte n'avait pas hésite a produire comme concernant les
Chastain, des actes prélevés sur l'espace de plus d'un siècle et se rapportant
aux Seigneurs de Bonneval-Coussac, ni même a répudier, provisoirement il est
vrai, Guillaume de Bonneval-Chastain, Ie plus ancien de ses ancêtres connus!
(Nouveau d'Hozie1, 53, p. 49).
C'est dans ces conditions d'empiètement progressif sur les
réalités, qu'a la suite des artifices de langage les plus propres a faire
apparaitre les Seigneurs de Chastain comme étant de ceux que le roi Henri IV
traitait toujours (?) de proches parents, le préfacier de 1900 dérobait sa
rougeur sous le voile de l'anonymat, tandis que le Marquis Hippolyte, qui
affectait volontiers « cette originalité de préférer l'honneur aux honneurs »
(page 206) écrivait a la page 216 de ses mémoires : « Je ne suis pas de fa
famille du geai de la fable, et je ne me pare jamais des plumes du paon ))
(1) La précaution était coutumière dans la maison (p. 128, note
2).
(2) Claude-Alexandre écrivait a son frère Phoebus : « Vous devez
être certain aussi bien que Monsieur votre fils, que je le regarde comme
l'unique ressource de notre maison, et comme notre enfant commun. ]e ne sais
pas pourquoi nous n'agissons pas de concert dans toutes nos affaires pour
achever de mettre
Or, a la date de cette lettre, 20 Mars 1725, la descendance male du
troisième lit de Henry II de Bonneval s'était éteinte avec le Comte de Charny
(24 Mai 1691). Tandis que les Seigneurs de Chastain ne se trouvaient pas encore
rattaches a. ceux de Coussac, par une filiation fictive. Si donc le fils de
Phoebus était véritablement alors l'unique ressource de
(3) Dans sa généalogie arrêtée en 1733, Phoebus eut été trop
heureux de relater la descendance du second lit de son aïeul, si en même temps
il eut pu faire part de son extinction.
(4) Dans le cas contraire en effet, il eut bien peu importe
d'arracher dans Nadaud en 1775, de supprimer en 1783 dans Pallet jusqu'au
souvenir de l'origine de cette branche.
La dissimulation étant flagrante le Marquis Hippolyte crut devoir
réduire la part du feu au minimum: il reconnut la réalité des trois mariages de
Henri II de Bonneval, après avoir affecte de comprendre en un seul bloc la
totalité des enfants issus de ces trois unions, il évita de préciser le nombre
de ceux du second lit et de se prononcer sur leur sort (VALTER; la maison de
Bonneval-Bonneval, page 66 1844).
C'est dans ces conditions sommairement rapportées, que l’on peut
être tente de se demander si la famille de Bonneval fixée à Lille depuis 1725,
éteinte en 1820, et dont trois générations seulement nous sont encore
aujourd'hui connues, n'aurait pas quelques rapports avec la branche éliminée,
dont nulle part ailleurs on ne retrouve la trace.
Pour cette branche de Bonneval comme pour beaucoup d'autres
familles, nous ne pouvons plus percer le mystère des temps écoulés. La notice
consacrée ici a
Aux titres authentiques, aucune hypothèse ne peut suppléer. Ce
n'est pas cependant sans inquiétude que pendant la guerre, nous avons appris le
péril couru par les titres originaux que nous avons reproduits ci-dessus ; les
registres de
Mobilisé, il l'était en effet, a Paris, dans les bureaux d'un ministère ...
mais, pour l'honneur du nom, nous ne manquerons pas de mentionner ici le jeune
Bonneval, MORT POUR
Textes issus de l’ouvrage de Charles Le Thierry d’Ennequin :
« une famille bourgeoise de Lille, ses alliances, ses seigneuries-
1610-1930 Lille Le Mercure de France 1930