, Chevalier de la Légion d’Honneur, est décédé à Holzminden en Allemagne le 22 janvier 1917, Médaille militaire mle 11642, soldat au 165e régiment d'infanterie, compagnie de mitrailleuses: bon soldat, zélé et plein d'entrain. A été très grièvement blessé dans l’ accomplissement de ses devoirs, le 23 février 1916. Amputé de la jambe gauche. Epoux de Laure Jeanne Ernoult, petite fille de Jean François Ernoult, 1797-1868, maire de Roubaix en 1860 qui reçut l’ Empereur Napoléon III dans sa ville .
Journal de Madame Edmond Masurel, otage (documents Ferdinand Cortyl)
*
Jacques Prouvost tué en 1915 en Alsace
Les deux autres blessés, l'un d'eux très brièvement deux fois, croix de guerre, deux citations.
La fille de Louise Prouvost, Madeleine Ernoult, née le 21 avril 1890, Roubaix (Nord), décédée le 13 mars 1913, Roubaix (Nord) (à l'âge de 22 ans).
Mariée le 14 novembre 1910, Roubaix (Nord), avec
Gaston Outters, né le 21 mars 1887, Steenvoorde (Nord), tué le 24 février 1916, Verdun (Meuse),
inhumé, mort pour la France
(à l'âge de 28 ans).
Le petit fils de Charles et Marie Prouvost,
Jean Lepoutre,
né le 28 février 1893, Mouvaux (59, Nord), décédé le 16 septembre 1916, Ambulance 18/13 à Guesnel (Somme) (à l'âge de 23 ans), canonnier au 62e régiment d'artillerie.
Madame Charles Prouvost-Masurel
Initiatives de soin des malades de Madame Charles Prouvost-Masurel
pendant la première guerre mondiale. (documents Alain Prouvost)
Eugène Maurice Antoine Prouvost
né le 31 juillet 1895,
Roubaix . Il s'engagea volontairement dans le RI 43 à Lille, puis blessé
à la jambe au Chemin des Dames près de Berry-au-Bac en 1916,
s'engagea dans
l'aviation et descendit 3 avions allemands entre juin 1917 et 1918 ;
ce qui lui
valut la médaille militaire et la croix de guerre avec palmes.
Jacques Desurmont,
sergent au 33° d’infanterie. Automobiliste au 1° corps, envoyé en mission de Londres en 1915. Rappelé sur sa demande, entra dans l’aviation, passa pilote et envoyé au front. Au retour d’une reconnaissance, son appareil capota près de Moreuil (Somme). Cité à l’ordre de l’armée. Mort pour la France le 27 mai 1916.
Le beau frère
de Pauline Sophie Prouvost,
Auguste
II Lepoutre, 1861-1932,
refusa de fabriquer du tissus aux Allemands et fut déporté à Gustrow en 1915 puis Holtzminden en 1916 . Il avait 14 enfants.
Jean Lepoutre-Prouvost,
fils d’André Lepoutre et Pauline Sophie Prouvost né le 28 février 1893, Mouvaux , décédé le 16 septembre 1916, ambulance 18/13 à Guesnel (Somme) (à l'âge de 23 ans), canonnier au 62e régiment d'artillerie.
Parlons parmi les cousins :
" Trois frères Masurel et trois frères Tiberghien;
François, Alfred, Jean et Raymond Motte morts au champ d'honneur en 14-18
et nos vingt oncles et cousins, morts au champ d'honneur en 14-18,
39-45 et en Algérie" nous dit Jacques Toulemonde, petit
fils d'Amédée 2 Prouvost.
Branche des Amédée:
Les allemands internèrent en Allemagne 150
otages roubaisiens issus des grandes familles .Au sujet d’Amédée II
Prouvost : "C'est pendant la guerre de 1914 que grand-père donna le plus bel
exemple de sa foi patriotique et religieuse. Le 1er mars 1916, il était emmené
par les Allemands avec tout ce que Roubaix comportait de notabilités politiques
et économiques, comme otage au camp d'Holzminden. Cette captivité, écrit
grand-mère dans un petit opuscule « In Memoriam », fut extrêmement dure
pour lui à cause de sa santé précaire, de l’infirmité de sa jambe récemment
soumise à une intervention chirurgicale. J'ai eu des échos de l’admiration
qu'il suscita en se rendant à pied, au lieu de rassemblement. La captivité -
elle devait durer 6 mois bien que dure pour un homme de 63 ans (hiver terrible,
couchage sommaire, promiscuité) ne semble pas avoir altéré sa bonne humeur et
dans ses lettres grand-père ne se plaint pas. Il remercie des photos de famille
qui lui ont fait un immense plaisir. « Odette Lesaffre, sur la photo, m'a
semble très jolie et très grande, Claude est-il toujours aussi diable? Merci
des lettres de ma chère Betsy et de ses envois, de la photo de Simone, je ne
connais pas ma dernière petite-fille. Henry me ferait plaisir en me rassurant
sur mon Assurance Vie, je ne puis payer les primes. Solange a été bien gentille
pour moi, j'ai vu les photos de ses
enfants, le bon sourire de Georges annonce un heureux caractère
». En se
prolongeant, la captivité lui devenait de plus en plus
pénible. Son cousin et
compagnon de captivité, Henri Prouvost, était mort dans
ses bras et cela
l’avait beaucoup affecté. Rien ne manqua a son angoisse,
il fut hospitalisé six
semaines au lazaret du camp, a cause d'une grande dilatation de
l’aorte, qui
donnait des complications cardiaques. Il fut en grand danger.
Grand-mère
poursuit dans l’opuscule déjà cité : «
Après six mois de captivité, le retour à
Roubaix fut une meurtrissure pour son cœur, trouvant une maison
vide de toutes
ses affections et pleine d'Allemands installés en maîtres.
En outre, par suite
d'information erronée, tant à Roubaix qu'à
Holzminden, on s'attendait à ce que
les otages libérés fussent dirigés vers la France
libre. Grand-mère et Mimi
partirent, en conséquence, pour la France libre, vers laquelle
les Allemands
organisaient parfois les trains via la Suisse, et quand
grand-père revint à
Roubaix, la maison était vide; il semble d'après les
documents que m'a
communiqués Hubert Dubois et dont grand-mère a
donné lecture a ses enfants avec
un admirable courage au lendemain des funérailles de son mari,
que grand-père
ait été a nouveau inquiète par les Allemands
après son retour de captivité. On
lit en effet en date du 12 novembre 1917 :
« En partant au tribunal de guerre, «je ne cesse de penser à toi, chère compagne, â mes chers enfants, à mes petits-enfants, et à toute la famille. Si ma santé devait être ébranlée, et que je succombe dans mon cachot, je mourrai en bon chrétien et en partant vers Dieu ma dernière pensée, mes dernières bénédictions seront pour vous. J'ai le cœur qui saigne, mais j'ai l’âme en paix, je serai courageux dans mes heures de souffrance, je vous embrasse tous avec affection et tendresse. P.S. Que mes petits-enfants demeurent de bon chrétiens fideles à nos traditions familiales. « Laus Deo Semper! " C’est dans les mêmes dispositions de foi et de courage qu'il devait mourir prés de dix ans plus tard.
Beau frère de Gabrielle Prouvost, fille d’Amédée, épouse de Léon Wibaux,
Le général Achille Deffontaines
fut le premier général français tué pendant le premier conflit
mondial, le 26 août 1914 (l’Allemagne a déclaré la guerre à la France le 3
août), alors qu’il commandait sa brigade. Son fils Jean fut tué l’année
suivante, à l’âge de 18 ans. ».
Général de Division le 22.08.1914
Maintenu a titre définitif de la 5éme B.I (composée du 128éme R.I et du 72ème R.I)
en poste à Amiens à la déclaration de la guerre
Le 22.08.1914 le général REGNAULT, commandant la 3ème D.I lui indique la ferme de Herpigny - Robelmont (Belgique) comme objectif.
Avec un parfait mépris du danger le général DEFFONTAINES accompagne à pied les unités du 128ème R.I
Sous les rafales d'artillerie, il reste debout et ne pressait même pas la marche. Blessé à Virton (B)à 16h00 un obus, après tant d'autres qui l'avaient épargné, éclate près de lui, et on le voit tomber.
Blessé le 23/08/1914 à Sommethone près de Virton d'une balle de Schrapnel à la tête
Opéré à Reims
décédé suites de blessures de guerre le 26/08/1914 à l'Hôpital Auxiliaire N°101 à Reims (51) inhumé à Reims (51)
ré-nhumé à Bouvines le 01.03.1921 après que le corps ait été rendu à la famille.
Un détachement du 128ème R.I lui rend les Honneurs
1er Général Français Mort.p.l.France
sur le Monument aux Morts inscrit sur le livre d'or sur la plaque commémorative de l'église St Martin d'Amiens (80)
sur le Monument aux Morts de Bouvines (59)
inscrit sur le Mémorial, Hôtel des Invalides
Musée des Armées - Eglise St Louis des Invalides - 129 rue de Grenelle : Aux Généraux morts au Champ d'Honneur 14-18.
Chevalier Légion d'Honneur le 29/12/1890
citation O.10éme Armée N°226 - J.O du 4/03/1917
Croix de Guerre 1914-1918
Médaille Interalliée dite de la Victoire
Médaille Commémorative de la Grande Guerre
Vincennes SHD 10 Ye 1517 - A.N L.H 687.22
|
|
|
|
Willebaud Wibaux 1819-1897 |
|
|
|
|
|||
|
|
|
|
| |
|
|
|
|
|||
|
|
|
|
|
|
|
|
||||
|
|
|
|
| |
|
|
| |
|
|
|
|
|
Achille Deffontaines 1858-1914 |
|
|
Joséphine Wibaux 1868-1954 |
|
|
Léon Wibaux 1858-1910 |
|
|
Gabrielle Marie Prouvost
1863-1920 |
|
|
| |
|
|
| |
|
|
| |
|
|
| |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Henri Lestienne-Prouvost
Né en 1870, Décédé en 1915 - Amiens (80, Somme), hôpital, à
l'âge de 45 ans
Né d’Henri Lestienne
1845-1912 et Antoinette Marie Prouvost 1849-1924, fille d’Amédée I Prouvost, « fondateur des cités jardins de Lille et de sa
banlieue, organisateur de nombreuses œuvres ouvrières et sociales, aumônier
volontaire de la Grande Guerre dans la 51° division, cité par l’ordre du jour de la 2° armée par le
Général de Castelnau, blessé grièvement le 18 juin 1915 dans les tranchées
d’hébuterne, mort à Amiens le 6 juillet 1915, ayant offert sa vie pour ses
soldats, pour la France, pour sa famille et pour toutes ses œuvres de Lille. Il
était mystique, foncièrement artiste, philosophe, fin lettré, très bon
gestionnaire ».
Les petits fils d'Antoinette Prouvost,
Henry Lestienne,
né en octobre 1897, décédé le 7 mai 1919 (à l'âge de 21 ans), maréchal des logis.
Jacques Lestienne,
né en novembre 1898, décédé
en avril 1916, Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) (à
l'âge de 17 ans).
Le fils de Jeanne Prouvost, Jules Toulemonde,
né le 28 mai 1899, Roubaix (59, Nord), décédé le 18 septembre 1917, Talloires (74, Haute-Savoie) (à l'âge de 18 ans).
SOUVENIRS DE LA GUERRE 1914 – 1918
de Marie-Louise Toulemonde 1874-1957 épouse de Pierre Amédée Lestienne-Prouvost
« Malgré les angoisses, on n’en réalise pas encore toutes les
horreurs.
A ROUBAIX, on craint des troubles. Comme nous habitons Rue Neuve, au centre
de la Ville, nous allons chez mes parents, 49 Rue Saint Georges, la maison ne
donnant pas directement sur la rue. Mes belle-sœurs font de même. Nous sommes
une cinquantaine : on couche par terre et les enfants dans des paniers à linge.
Le calme revient : chacun rentre chez soi.
Le 24 Août, les Allemands sont à BRUXELLES. Ici, c’est la panique. Mes
parents partent pour DINARD, avec les familles de Joseph et Pierre TOULEMONDE.
Pour moi, je ne songe pas à partir : mon mari n’étant pas mobilisable à cause
de ses nombreux enfants. Mais au début d’Octobre, les Allemands demandent
l’inscription de tous les hommes. Mon cher mari part au début d’Octobre pour la
France libre. Je reste seule, bien angoissée, attendant mon 15ème enfant.
L’Abbé part avec son père pour reprendre ses études au Séminaire d’Issy. Henry
a 17 ans, je le garde avec moi. Mais peu de temps après, les Allemands demandent
l’inscription des jeunes. Je le mets en pension chez les Jésuites au TOUQUET
(Belgique) attendant la première occasion pour le faire partir pour la France
libre. La frontière belge est bien gardée, et je dois user de stratagème pour
aller voir Henry, en trompant la surveillance des Allemands.
Le 9 Décembre 1914, naissance de Marie-France : belle grosse fille que son
Papa ne connaîtra que quand elle aura 10 mois. Nénette, encore bien jeune, est
une bonne société et un soutien pour moi.
Je n’ai plus qu’un désir, c’est de partir en France libre. Mais comment,
avec mes 13 enfants ?.. Il faut d’abord que je mette Henry en sûreté. Après
bien des hésitations, je le confie à un forain spécialisé comme passeur. Il
part au début d’Avril, avec Maurice PENNEL, Séminariste, ami de l’Abbé, qui
sera tué quelques mois plus tard. Henry lui-même, mourra des suites de gaz
asphyxiants quelques mois après l’armistice, bien triste de n’être pas mort au
front. Le voyage est difficile : 80 kilomètres à pieds, trompant la
surveillance des Allemands, passant la nuit dehors, se traînant sous les
barbelés pour arriver en Hollande, et de là à BOULOGNE où il retrouve son Père.
Je suis sans nouvelles de lui pendant plusieurs semaines et bien angoissée, car
les Allemands tirent souvent des coups de feu à frontière. Grande joie de son
Père. Henry s’engage à 17 ans I /2 pour ses classes dans l’artillerie et part
pour le front en Avril et il est blessé au genou et hospitalisé à NORTON. Il
sera gazé à la forêt d’Hothulst (Belgique) et réformé.
En Avril 1915, je commence mes démarches pour partir en France libre. Elles
n’aboutiront qu’en Septembre, après bien des difficultés et des déceptions.
Nénette est mon bras droit et mon ange gardien ; elle a pris ma cause en mains
et se débat dans les commandanture. Ses frères et sœurs ne se rendront compte
que plus tard de son dévouement.
En Mai 1915, les Allemands donnent des laisser-passer aux Français habitant
la Belgique pour retourner en France libre. Par la complaisance d’une famille
amie : Me LEFRANCOIS à qui je dois beaucoup de reconnaissance, j’obtiens de me
faire domicilier chez elle à HERSEAUX, ce qui avait de graves inconvénients,
(comme on le verra par la suite). Les Allemands font des enquêtes chez Me
LEFRANCOIS. J’y laisse plusieurs enfants qui ont consigne de dire que leur mère
est en courses. Je demande un certificat de malade pour partir plus facilement,
et je suis appelé à BRUXELLES où un médecin allemand, bon cœur, me donne un
certificat de complaisance « maladie de cœur, très grave », pour que je puisse
rejoindre mon mari. Un laisser-passer en bonne forme arrive à HERSEAUX en
Septembre. Je dois passer la frontière belge en fraude avec 13 enfants ; le
cœur me bat, je passe la dernière. A la frontière hollandaise, fouille
minutieuse. J’avais de faux papiers pour Jacques, et de l’argent français : à
BRUXELLES on m’avait dit que je ne pouvais pas l’emporter. Je passe la nuit
avec Nénette à le cacher dans les ourlets des robes. On le trouve, mais la
femme qui visite a encore pitié de moi et de mon troupeau d’enfants, et me le
rend.
Donc, les Allemands, furieux de mon départ de ROUBAIX, où j’étais inscrite,
se vengent sur ma belle-mère : A.M.LESTIENNE, âgée de 65 ans et qui habitait
chez sa fille, Me Joseph TOULEMONDE. Ils
vont la réveiller le soir à 11 heures et veulent l’amener en prison. On obtient
sa grâce pour le lendemain. Elle peut se défendre en montrant une lettre que je
lui avait écrite lui disant que « j’étais tout à fait brouillée avec elle, que
j’étais partie sans lui dire au revoir, qu’elle n’avait pas essayé de m’aider
pendant cette guerre, et qu’elle ne savait pas ce que j’étais devenue ». Grâce
à cela, elle a été relâchée.
J’arrive à FLESSINGUE (Hollande) vers 11 heures du soir. Nuit dans un hôtel
borgne près des quais. Les enfants couchent 5 ou 6 dans le même lit, et moi,
dans un fauteuil. Le lendemain, visite au Consulat où l’on me donne les papiers
pour l’Angleterre. Embarquement le soir pour TILBURY. Longues formalités de
douane. Les jumelles tombent par terre, endormies. De FLESSINGUE, j’envoie un
télégramme à DINARD, à mon cher mari, qui arrivera à LONDRES deux jours plus
tard. C’est dans la Gare de CHARING CROSS que nous nous retrouverons. Je passe
sous silence la joie de revoir.
La traversée a été bonne – 36 heures – à TILBURY où je débarque, les
Anglais me demandent des renseignements sur les armées allemandes qui sont à
ROUBAIX. Je retrouve à LONDRES mon frère Louis et des amis. La guerre semble
terminée pour moi avec le revoir de mon cher mari. Les épreuves recommenceront
vite avec la mort de mon cher papa à DINARD, celle d’Henry à Paris et de
JACQUES à ST GERMAIN.
De FOLKESTONE, nous partons pour DIEPPE. Le bateau est convoyé par des
avions car des sous marins sont signalés. Je ne crains plus rien maintenant que
mon mari est avec moi. Les Dames de St Maur à AUTEIL nous hébergent dans leur
pensionnat. Tous les maris éplorés viennent me demander des nouvelles de leurs
femmes et de leurs enfants restés à
ROUBAIX. Trois mois plus tard il y aura des trains de réfugiés. Je pars pour
DINARD (Septembre 1915) où je revois mon cher Papa qui mourra quelques semaines
plus tard. Puis c’est ST GERMAIN où Jacques sera opéré de l’appendicite et
mourra le 27 Avril 1916.
ST GERMAIN est loin de PARIS ; les communications sont difficiles et mon
mari ne peut revenir déjeuner. Les DOGUIN mettent à notre disposition le 56,
Rue du Docteur Blanche à AUTEUIL, maison spacieuse, quartier agréable. Les
enfants jouent sur la rue comme au village. L’hiver se passe tranquillement.
En Septembre 1917 commence l’idylle entre Nénette et Marcel. Ce dernier est
interné en Suisse, comme grand blessé, après avoir eu une conduite héroïque
pendant la guerre. Blessé très gravement en Septembre 1914, il reste plusieurs
jours sur le champ de bataille ; ses plaies s’infectent et il est transporté
mourant, comme prisonnier de guerre en Allemagne. Quelques mois plus tard, a
lieu l’échange des grands blessés et il est dans les premiers à être interné en
Suisse. Après l’enfer de la guerre, ce séjour est pour lui un paradis
terrestre. Il demande la main de Nénette qu’il connut avant la guerre, revient
en France : première rencontre à Notre Dame des Victoires, et ce sont les
fiançailles, puis le mariage en l’église de l’Assomption : beau militaire en
uniforme bleu horizon de la couleur de ses yeux, médaille militaire, légion
d’honneur. Puis c’est le repas : 50 personnes à table, repas du grand traiteur
de PARIS : POTEL & CHABOT; quelque noce après ces années de privations,
chant des enfants composé par Père. L’hiver 17 se passe tranquillement et
tristement. En Avril 18 les Allemands tirent sur Paris avec la grosse Bertha
installé en secret. C’est la fuite générale. Nous partons pour le VAL ANDRE où
Henry est hospitalisé, et c’est le début de la grande offensive dirigée par
FOCH et qui mettra fin à la guerre. Le 12 Juin c’est la naissance de mon 16me,
Louis ; baptême à PLENEUF, dragées lancées aux enfants, et le 4 Août, la joie
recommence avec la naissance de Marcel Fils. Comme l’hiver sera dur au Val
André où il n’y a ni charbon, ni électricité, nous refaisons des bagages pour
la 10me fois et nous partons pour la BAULE, avec Henry cette fois, qui a été
réformé. François et Claire y font la scarlatine et sont soignés par une bonne
sœur … qui n’a de bon que le nom. Henry devenant plus malade et l’armistice
étant conclu, adénite généralisée suite des gaz, nous retournons rue du Dr
Blanche où Henry mourra le 7 Mai 1919. Il sera enterré dans la crypte de la
chapelle espagnole, par faveur, en attendant le retour de son corps à ROUBAIX.
Puis nous passons l’été au BOUQUETOT, près de Pont l’Evêque. Et c’est le retour
à ROUBAIX en Septembre 1919. Il nous manquait Henry et Jacques, morts
tous deux saintement : Que la volonté de Dieu soit faite. »
Albert-Félix Prouvost
« Notre père (Albert-Félix
Prouvost) avait insisté vivement auprès de notre mère
pour la décider à quitter Roubaix. Par sa position au Peignage, son titre de
président du tribunal de Commerce, il jugeait que son devoir impérieux était de
rester à son poste » Albert-Eugène Prouvost
Il avait été emprisonné comme notable puis
relaché en sa qualité de Consul d’Espagne, il avait défendu pied à pied nos usines contre
les réquisitions de l’ ennemi. Il était
un des dirigeants du Comité général d’aide sous toutes ses formes à la
population ouvrière très éprouvée ; il décéda des suites d’une opération bénigne
après avoir écrit des lettres empreintes
des mêmes sentiments de foi en Dieu et dans une France renouvellée par l’ épreuve.
Dans les trois derniers mois, il marque
sur ses carnets ceux chez qui il fut
invité : les Emile Masurel, Edmond
Masurel, Madame Auguste Vanoutryve, Amédée Prouvost, Henri Mulliez, Ernest et
François Roussel, René et Joseph Wibaux, Eugène Mathon ; le 31 mars :
« dîner chez les Edmond Masurel ». Le 5 avril, il succomba à son embolie.
Albert-Eugène Prouvost
Albert-Eugène Prouvost : « Comme
en 14-18, nos usines furent arrêtées par manque de laine. Nous fimes le maximum
de résistance passive, aidé dans toute la mesure possible l’ armée clandestine
. Pendant les quatre ans de guerre, nous
avons lutté pied à pied pour faire échec à la main mise teutonne. Nos sociétés
ont constamment refusés à remettre les listes nominatives réclamées avec
insistance et menaces par l’ ennemi ; nous avons, au contraire, fait travailler
avec de fausses cartes d’identité, de nombreux réfractaires. Des laines
soustraites aux allemands ont permis à la Lainière d’équiper en chandails,
sous-vêtements et chaussettes les 1200 premiers combattants du maquis de l’ Isère
et d’habiller complètement 400 enfants de fusillés. On imprima plusieurs
centaines de tracts à plusieurs exemplaires portant instructions de combat pour
différents groupes régionaux des forces françaises de l’ Intérieur.
« Pendant la guerre furent tués Paul Lefebvre, mon beau frère Eugène Motte, Georges Florin ; en juin 1915,à Hébuterne en Artois, un de nos régiments fut particulièrement frappé : mon cousin germain, l’héroïsme Abbé Henri Lestienne, André Masurel, François Motte entr’autres tombèrent au champ d’honneur. Mon beau frère, le lieutenant Jean Cavrois avait été désigné pour faire partie du corps expéditionnaire en orient : brave parmi les plus braves, il fut tué en entrainant sa section à l’assaut sur un champ de bataille de Serbie. »
"" C’est dans les mêmes
dispositions de foi et de courage qu'il devait mourir prés de dix ans plus tard. ».
Les familles du Nord eurent leurs figures de résistance.
Industriel, héritier de la famille des Motte-Bossut, ancien maire de la ville entre
1902 et 1912, Eugène Motte refuse en 1915 de fabriquer pour les Allemands des
sacs destinés, une fois remplis de terre, à la protection de leurs tranchées. «
Nous ne pouvons accepter le rôle de collaborateurs de l’ ennemi. Vous pouvez
réquisitionner nos biens, vous ne pouvez réquisitionner nos personnes. »
Cela lui vaut d’être arrêté puis interné en Allemagne avec 150 autres otages roubaisiens."
Mobilisé le 3 août 1914, je fus chargé
d’utiliser ma voiture et fit pendant six mois l’évacuation de matériel. ;
fin 1915, je m’inscrivis à l’école d’officiiers de beauvais et, au début de
1916, on me confiait, comme sous-lieutenant, le commandement d’une section
Saniataire automobile pour chercher les blessés : je vis de près le courage et la souffarnce.
Un
roubaisien fut particulièrement à l’honneur,
le commandant Bossut. Chargé du transport des malades, je fus
légèrement blessé. Ma Section Sanitaire 111
reçut plusieurs Croix de Guerre :
j’en reçu une : « Le sous-lieutenant
Prouvost, Albert Eugène, de la
SSA : pendant les deux périodes de séjour en secteur
de la division, a
exercé avez zèle, intelligence et dévouement, le
commandement de sa
section » par des routes très bombardées.
Le gouvernement français demanda à mon frère
Jean Prouvost de créer à Elbeuf un peignage qui utiliserait le matériel du
peignage de Reims ; Albert-Eugène reçut un ordre de mission pour se
procurer de la laine brute en Argentine : en janvier 1918, il arriva à
Buenos-Aires avec Rita et mes enfants. Il avait son bureau à l’hôtel Plaza avec
sa secrétaire Rita.
L’immense tragédie nouos avait tous marqués
pour la vie. C’en était fini de notre belle et insouciante jeunesse d’avant
1914. Nos villes et nos demeures avaient été à peu près épargnées ; notre
mère décida de quitter le boulevard de Paris pour rejoindre sa mère au Vert-Bois ;
elles retrouvent le fidèle Clovis et la chère Irma.
Charles 3 PROUVOST
né en 1901
Armée de Terre: Lieutenant Artillerie 242°RA il est affecté à un
régiment d'active et de 1926 à 1940, il est souvent rappelé pour des
périodes: quatre fois entre 1938 et 39.
Mobilisé
en août 1939, il est, en avril 1940, renvoyé provisoirement dans son
foyer, comme père de six enfants, ce dont il ressentit beaucoup
d'amertume; sa nomination au grade de capitaine fut victime d'un
bombardement: il était accablé de nae pas avoir pu faire son devoir.
Charles Prouvost
a toujours
manifesté un certain attrait vers l’ Armée. Tout ce qui était militaire l’ intéressait.
Non pas pour en profiter personnellement : il a été dégagé de toutes obligations militaire s
comme lieutenant de réserve et sans aucune décoration, mais parce que, pour
lui, l’ armée représenta l’ Honneur, le Devoir, l’Abnégation, Qualités qui
étaient bien les siennes. Bien souvent, il ma confié sa passion sincère pour la Marine.
Sa destinée - si tragiquement influencée par la guerre 1914-18- a été toute autre.
Mais rappelez vous combien il aimait se
comparer à un commandant de navire, faire appel a sa vieil le et jeune garde, rédiger dans un style militaire
et accueillir officiers et soldats avec un sens très net de la hiérarchie . C’est
en 1934, que pour la première fois j’eus l’ occasion de le connaître à LAON,
lors d’une convocation de réservistes au I7eme d’Artillerie où il avait déjà servi autrefois comme
« bleu » à Abbeville . Rien ne pouvait déceler en lui l’ officier de
réserve. Toujours en tenue impeccable, droit, simple, très à l’ aise a cheval, il
en imposait. Il avait dans le sang cette
aptitude du commandement qui ne s’apprend pas dans les règlements~ mais qui est
le réflexe naturel des qualités du cœur, de la droiture et de la volonte: il était l’ homme de l’action personnelle. N’a-t-il
pas été, en 1940, volontaire pour
prendre le commandement d’une batterie anti-char. Puis ce fut, jusqu'en 1939,
des rappels souvent inopinés. Il est
peut-être nécessaire de préciser que Charles PROUVOST n'a jamais demandé comme
industriel - et c’était son droit - une affectation spéciale de fournisseur
agréé de la Défense Nationale. Non; chaque fois que son grade son âge, son
affectation~ la situation l’ exigeaient, Charles PROUVOST par le premier train
rejoignit LAON où j'ai eu la joie de l’ accueillir presque chaque année. 25
août 1939, nous sommes déjà en position de couverture dans la Trouée de Chimay.
c· est bien notre place à nous, gens de l’active, dont la tradition est tout de
même d’être en avant, Oui, mais derrière nous, nous avons laissé un échelon qui
grâce à l’arrivée des réservistes, doit nous apporter rapidement l’ appoint
nécessaire à notre cohésion totale. Et c’est là, dans ce rôle modeste et terre
à terre, que Charles PROUVOST a donné son maximum. Lui, l’ impétueux, le
rapide, le bouillant, il a su, parce qu’il l’ a voulu, rejoindre le régiment avec une
unité de formation rodée et capable de nous suivre. Charles PROUV03T ne pouvait
pas s’attacher à une routine, il n’est
pas un partisan, il ne suit pas, il
attire. Janvier 1940,- Fremestroff. La
petite guerre au contact des Allemands vers Forbach: Une circulaire prévoit que
les pères de 5 enfants et plus peuvent être renvoyés dans leur foyer. Cas de
conscience ! Cependant, grâce aux sages conseils du Colonel Thomas, Charles PROUVOST
accepte de rentrer à Lille. Mai 1940, la vraie guerre, cette fois ! Sans
Charles PROUVOST dans les rangs de ce 242eme qu’il aimait tant. Hélas ! Il n’y fut pas. Mais il fit tout pour rejoindre. Ses télégrammes ~ ses
essais attestent son désir de venir participer au combat. Dès l’ hiver 1940~ il
participe à ce magnifique mouvement de
regroupement des anciens et d·aide des prisonniers et de reclassement des démobilisés.
Ses dons les plus généreux ne sont pas spectaculaires, et l’ édition, à ses
frais, d’un journal de marche n’est rien a coté du "dépannage »
de la main à la main~ les yeux dans les yeux, qui s'est répété bien souvent en
faveur des anciens.Après ces années sombres, après la libération, il est resté aussi attaché a l’ Armée. Il n’aurait jamais voulu manquer la réunion
annuelle de notre Amicale, nous faisant souvent l’ honneur d'y convier Madame PROUVOST.
Lors de mon entrée chez PROUVOST-DALLE & Cie, il fut entendu entre nous que le tutoiement
serait aboli et que je l’ appellerais Monsieur PROUVOST", comme tous ses autres
collaborateurs. Et il avait coutume de dire : « Il était mon capitaine~ j’étais son lieutenant,
maintenant c’est le contraire et nous continuons à bien nous entendre." Et
quand je suis parti en Indochine, le premier, dans un geste que je n’oublierai
jamais; il a précisé "Mon vieux
René, je t’embrasse." Et maintenant il n’est plus. Beaucoup d'entre vous l’ ont vu
malade et ont pu exprimer leur peine à sa famille. Si vous saviez comme il est douloureusement inhumain à 15.000 kilomètres
d’apprendre la disparition de quelqu’un
que l’ on a aimé comme un ami, servi comme un chef.
Comme officier de réserve, il était affecté à un régiment d’active et, de 1926 à 1940, il est souvent rappelé pour des périodes~ quatre fois entre 1938 et 1939. Il se fait, à ce moment-là- de nombreux amis dans l’ armée. Mobilisé en Août 1939, il est, en Avril 1940, renvoyé provisoirement dans son foyer, comme père de six enfants: il était accablé de ne pas avoir pu faire son devoir. Sa nomination au grade de capitaine de réserve, qui fut effective, fut victime d'un bombardement. Avant l’ évacuation, sur ordre du Ministère de l’ Air, il doit ouvrir une usine de repli. C’est le début de l’ usine de Laval. C’est à son beau-frère Roger Ponroy, (aidé en 1941 de M. Caillerez) que Charles en a confié la création et la direction. Il en a été le directeur de 1941 jusqu'à la disparition de l’ usine en 1956. Durant toute la guerre, il est Président du Syndicat des Fabricants de Couleurs et Vernis. Par son activité débordante et ses initiatives heureuses, il fit beaucoup pour l’ approvisionnement régulier de la Corporation en matières rares.
Gérard PROUVOST
sous officier d'artillerie; avait fait son service militaire avec son frère Charles Prouvost et retenu dans un camp en France jusqu'à fin 40; emmené en Allemagne dans un train à wagons de marchandise. Il réussit à perforer le toit du wagon, à se hisser et à sauter en marche en pleine nuit en Lorraine. Il traverse à plat ventre le canal gelé de la Marne au Rhin (pour ne pas couler à pic) en direction d'une lumière sur l'autre rive. Il est sauvé par le riverain qui va chercher un cordage et lui demande de ne pas faire de bruit car un allemand loge dans sa maison!! Muni de vètements civils, il regagne Paris par le train et retrouve avec grand plaisir le 84, rue la Fontaine à Paris...Évadés de Guerre 1939-1945, Liste de ceux qui, prisonniers de l’ennemi pour la 1ère et la 2ème guerres mondiales, ont fait acte d’évasion,ainsi que ceux qui se trouvant sous la domination ennemie ont quitté le sol national au péril de leur vie pour rejoindre les forces alliés combattants et aussi ceux qui ont facilité ou aidé au péril de leur vie les évadés de guerre sur le chemin de la Liberté.Six fils Lepoutre-Prouvost au service de la Nation.
Branche puinée des Liévin
Joseph PROUVOST
de la branche puinée des Liévin Prouvost, Liste officielle No 97 de
prisonniers français A Paris le 18 mai 1941; né le
6-8-1911 à Sin-le-Noble
serg.
38e Camp
: Stalag XVII A. ALLEMAGNE
Lieu
: Hohenstein
de la branche Liévin Prouvost
Liste officielle No 83 de
prisonniers français A Paris le 17 mars 1941; né le 3-7-1917 à Meudon 2e cl.
406e D.C.A. Camp
: Stalag XVII B. ALLEMAGNE Lieu
: Hohenstein
Branche des Amédée
Jules-Edouard Desurmont-Prouvost
Eclaireur Skieur au 18° BCA
Médaille militaire,
Croix de guerre
Blessé le 24 juin 1940,
Mort le 1° avril 1941
fils de Marcelle Prouvost 1893, d’ Edouard Joseph Prouvost 1861-1933 et Pauline Elisa Fauchille 1865-1954, petit fils d’Amédée l Prouvost et de de Jules Desurmont, né le 25 juillet 1889 - Tourcoing de Jules Aimable Joseph Desurmont 1863-1919 et Thérèse Motte 1868, fille d’ Alfred Motte 1827-1887 et Léonie Grimonprez 1833-1899, marié le 29 juin 1912, Roubaix,
Albert-Eugène Prouvost
Son cousin germain, Antoine Masurel
Commandeur de la Légion
d'Honneur,
Compagnon de la Libération -
décret du 19 octobre 1945,
Croix de Guerre 39/45 (2 citations),
Médaille de la
Résistance,
Membre de l’ Empire Britannique (GB),
Officier de l’ Ordre de la
Couronne (Belgique),
Croix de Guerre avec palme (Belgique).
Il épousa Anne-Marie Gallant.
Albert-Auguste Prouvost
« Viscéralement hostile à l’Allemagne nazie, Albert-Auguste Prouvost a raconté comment, après Montoire, il dut « renier le Maréchal ». Les deux directrices (protestantes) d’une clinique de La Madeleine lui proposèrent de rentrer dans le réseau Syvestre-War Office. Sa propriété campagnarde des environs de Lille devint un lieu de transit pour résistants et aviateurs britanniques ; il obtenait pour eux des fausses cartes d’identité du maire de Roubaix, Victor Provo. Il fit encore installer au peignage Amédée Prouvost une imprimerie clandestine qui édita des « Instructions de combat ». Il obtint d’amis industriels des fonds au profit de la Résistance : Bernard D’Halluin, Jacques Masurel, Alphonse et Eugène Motte, Alphonse et Jean Tiberghien. Il participa enfin aux combats de la Libération, en particulier au lieudit Haut- Vinage, dans la commune de Wasquehal. Jean Masurel, cousin d’Albert Prouvost, combattit, lui, pour la libération de la capitale et y perdit une jambe. Son frère Antoine Masurel (1912-1990) participa en zone sud à la construction du réseau Phratrie ; en mission dans le Nord, emprisonné, il fut délivré par l’avance alliée du train qui l’emmenait en déportation. Il se vit décerner le titre de compagnon de la Libération. « MN
"Sous le pseudonyme de Jean Bernard,
il agit sur plusieurs plans. Il aide de nombreux Résistants et aviateurs
anglais à rejoindre Londres. Il se préoccupe aussi du sort des jeunes requis
dans le cadre du Service du Travail Obligatoire. Pour y échapper, il leur
propose de devenir caviste en Champagne, chez Moet et Chandon, société tenue
par les oncles de sa femme. Dans sa propre entreprise, le Peignage Amédée
Prouvost, il installe une imprimerie clandestine. Autre initiative : une
collecte de fonds organisée auprès de ses amis industriels, Bernard d'Halluin,
Jacques Masurel, Alphone et Eugène Motte, Alphonse et Jean Tiberghien pour
financer l'activité des réseaux. 2 septembre 1944 : libérés ! Quelques jours avant la libération, Albert Prouvost est au centre d'une
négociation entre le commandement Allemand de
http://www.ville-wattrelos.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=138&Itemid=16
« N'ayant jamais sollicite cette distinction, je crois qu'il s'agit d'une plaisanterie. Pas du tout. A notre retour dans le Nord, j’ouvre une lettre du ministre des Finances de l'époque, François Ortoli qui me touche vivement. « Cette exceptionnelle distinction, écrit-il, vient justement récompenser les services que, avec dévouement, tact et compétence, vous rendez depuis trente-huit ans à l’économie du pays. Connaissant l'étendue et l'éminente qualité de vos mérites, il m'a été agréable de proposer au gouvernement de vous élever au grade d'officier. Je suis heureux de vous en féliciter aujourd'hui. Un tel compliment me remplit de confusion. J'avais eu la chance, en effet, avant qu'il ne soit ministre, de le recevoir au Vert-Bois et de le lui faire visiter ainsi que quelques quartiers résidentiels et logements de cadres qui l'avaient impressionné. Comment pouvais-je imaginer que la conversation très amicale me promettait cette promotion ? Je n’oublierai jamais les télégrammes, cartes et lettres de félicitations qui me parviennent a cette occasion de tous les pays du monde. N'ayant jamais fait de politique, je ne pouvais deviner qu'un jour je recevrais des témoignages de sympathie de personnalités et de militants d’opinions si diverses. »
" "Nous avons appris avec le plus grand plaisir, la nomination au grade de
Chevalier de la Légion d'Honneur, de MM. François Roussel, Albert Prouvost et
Henry Glorieux, tous trois industriels à Roubaix et membres de notre Club ;
qu'ils veuillent bien accepter nos plus sincères et nos plus vives
félicitations. A une époque où la lutte entre les peuples est exclusivement économique,
même quand ils en viennent à 1' « ultima ratio » des amis les grands
industriels représentent et défendent l'honneur national au même titre que les
officiers militaires. Comme eux, sans relâche et non sans péril, ils défendent
pied à pied ou, étendent notre suprématie, portant, au loin le renom."
La lecture des
mémoires d’Albert m’a révélé qu'un sang noble coulait dans ses veines; je
l'ignorais quand, devant sa tombe encore ouverte, j'ai salue le départ d'un
seigneur, généreux avec magnificence, qui ne rougissait ni d'habiter une
demeure historique parce qu'il avait consacre au logement social des années
d'imagination créatrice, ni d’avoir transforme sa maison familiale en musée
parce qu'il l’avait ouverte a tous. Quand la Reine d’Angleterre vint pour la
première fois chez nous en visite officielle, elle fut accueillie par Albert
Prouvost à la porte du peignage Amédée Prouvost. Aussitôt après cette brève
cérémonie, le patron s'éloigna discrètement pour rejoindre, au deuxième rang,
les membres du personnel de l'usine qui avaient appartenu comme lui pendant les
années noires, au groupe de Resistance Sylvestre Buckmaster. Je connaissais
alors Albert depuis dix ans. Jamais il n'avait dit, devant moi, la moindre
allusion à son engagement dans l'armée des ombres. Ce geste avait été discret,
le silence tout naturel; Albert Prouvost était un grand seigneur. Maurice
SCHUMANN de l’Académie Française.
« Le 1er février 1958, le CIL organise
une manifestation d'adieux pour rendre hommage à son fondateur. Je suis très
ému. Sur la scène, le président de l'Union Textile, Bernard d'Halluin, et le
député-maire de Roubaix reconstituent l’historique des faits et donnent le
bilan : 8 000 familles logées et 18 000 enfants qui s’épanouissent dans
des conditions de vie plus décentes et plus confortables. De mon coté, je
termine mon discours par ces mots:
« Si quelqu'un,
après ma mort, veut rappeler mon souvenir, peut-être pourrait-il, dans un des
squares de nos nouveaux quartiers, poser une plaque très simple, cachée dans un
coin de verdure. Si un jour, des enfants, au milieu de leurs jeux, venaient à
le découvrir, ils y liraient, auprès de mon nom, un seul titre - le plus beau
pour moi - « fondateur du CIL».
Le « 1% logement
» selon Lutte ouvrière :.
C’est un
groupement patronal, les patrons du textile du Nord, qui, cherchant à résoudre
le problème des logements pour leurs ouvriers, fut à l’origine de ce qu’on
appelle le « 1 % logement », l’État se ralliant en 1953 à cette initiative
privée.
Albert-Auguste
Prouvost, grand patron à la tête d’un empire industriel textile de la région de
Lille-Roubaix-Tourcoing, héritier de l’une de ces « 200 familles » et plus
grosses fortunes capitalistes du pays, estimait qu’il fallait loger décemment
les ouvriers : tout en soulageant quelque peu la misère, facteur d’agitation
sociale, cela permettrait une meilleure efficacité à l’usine, contribuerait à
baisser le coût du travail et à maintenir les bas salaires. Pour réussir à
construire massivement et pas cher, il était convaincu qu’il fallait trouver un
système qui permette d’attirer les capitaux en leur assurant une bonne
rentabilité. Il fallait concentrer les fonds, construire de façon standardisée
et industrielle, et réclamer l’aide et la garantie de l’État. Il fallait,
disait-il, « inciter l’initiative privée, brimée depuis 25 ans par une
législation néfaste, à retrouver ses fonctions normales de bâtisseur avec comme
condition essentielle de rendre cette construction rentable ». Et en attendant
que le gouvernement lui donne satisfaction et annule, en particulier, le
blocage des loyers, Prouvost organisa avec d’autres patrons du Nord une
cotisation de 1 % sur les salaires, versée à un organisme collecteur sous leur
contrôle, le Comité interprofessionnel du logement (CIL), permettant de mettre
en commun les ressources et de construire des logements dont ils restaient
propriétaires.
Prouvost
expliquait ainsi les avantages de l’opération : « Le
1 % étant intégré dans les
charges pouvait être répercuté en fin de compte sur
les prix de vente,
c’est-à-dire sur les consommateurs ». Il inaugurait,
dès 1946, le paritarisme
dans la gestion du CIL, permettant d’impliquer les organisations
syndicales
ouvrières dans la gestion des problèmes (« Si une
augmentation de loyer est
indispensable, elle sera plus facilement acceptée par les
travailleurs »,
expliquait-il). Par ailleurs, le CIL sollicitait des financements
complémentaires pour construire les logements ouvriers, comme
des subventions
de l’État, des départements ou des communes,
réussissant à faire en sorte qu’en
1950, les fonds collectés ne représentaient plus que 35 %
du coût proprement
dit de la construction. En effet, dès 1947, le patronat du Nord
avait obtenu
que les emprunts à taux réduits de la Caisse des
Dépôts et Consignations lui
soient ouverts et, en 1948, des aides aux ménages pour payer les
loyers (des
allocations-logement) ou pour accéder à la
propriété avaient été
développées.
Pourtant, fin
1950, l’entreprise restait limitée avec seulement 2 500 logements construits.
Mais elle avait gagné du terrain dans les milieux patronaux, avec le ralliement
des industriels de Mazamet, de Belfort, de Reims, qui firent pression sur le
gouvernement afin qu’il prenne des mesures favorables à la construction privée.
Ils réclamaient en particulier que le gouvernement étende à l’ensemble des
employeurs la cotisation du « 1 % logement » en lui donnant force de loi.
« Sous le
pseudonyme de Jean Bernard, il agit sur plusieurs plans. Il aide de nombreux
Résistants et aviateurs anglais à rejoindre Londres. Il se préoccupe aussi du
sort des jeunes requis dans le cadre du Service du Travail Obligatoire. Pour y
échapper, il leur propose de devenir caviste en Champagne, chez Moet et
Chandon, société tenue par les oncles de sa femme. Dans sa propre entreprise,
le Peignage Amédée Prouvost, il installe une imprimerie clandestine. Autre
initiative : une collecte de fonds organisée auprès de ses amis industriels,
Bernard d'Halluin, Jacques Masurel, Alphone et Eugène Motte, Alphonse et Jean
Tiberghien pour financer l'activité des réseaux. » Lutte ouvrière
Quelques jours avant la libération, Albert Prouvost est au centre d'une négociation entre le commandement Allemand de la région Nord et la Résistance.Le général Niehoff s'engage à libérer tous les résistants détenus à Loos, si les maquisards ne s'opposent pas au départ du dernier convoi allemand. Les responsables du réseau Sylvester Farmer n'y croient pas une seule seconde, ils savent de quoi sont capables leurs ennemis. En effet, le 1er septembre 1944, parti de Tourcoing, un dernier train emmène vers le camp de la mort 900 prisonniers de Loos. Les résistants wattrelosiens, avec à leur tête Henri Bracaval, essaient bien, à hauteur du pont des 44, rue du Mont-à-Leux, de l'intercepter mais doivent y renoncer devant l'importance des moyens mis en place par les Allemands. Bien peu de prisonniers du train de Loos reviendront vivants des camps de la mort » MN
Yves Masurel-Prouvost
,
Administrateur de sociétés, né le 29 juin 1918 à La
Saussaye (Eure).Fils d’Edmond Masurel, Industriel textile, et de Mme, née
Marguerite Prouvost.Illustration familiale : son oncle, l´industriel et
éditeur Jean Prouvost .Veuf de Mme, née Maddy Dewavrin (3 enf. : France,
Duchesse des Cars, Yves-Alain,Laurence, Mme Michel Cazeaux Cazalet) et de Mme,
née Anne Paris ; Remarié le 18 janvier 1990 à Mlle Françoise Kine.
Etudes : Collège de Tourcoing, Faculté de droit de
Lille. Dipl. : Licencié en droit. Président-directeur général des
établissements François Masurel Frères (1958-66),Gérant puis
Administrateur-directeur général des Filatures Prouvost-Masurel, de la Lainière
de Roubaix et de Prouvost Masurel S.A. (1966-78), Président-directeur général
(1969) puis Administrateur (1979-83) de la Banque cotonnière et textile
(Bancotex) devenue la Société de banque et de participation (VIA-Banque),
Administrateur du Crédit du Nord (1951-81) et de Lloyd Continental
(1951-99),Membre puis Président du conseil de surveillance de Valeur Pierre 5
(1990-2002).Décor. : Croix de guerre 39-45.
PROUVOST Amédée Charles 1853/04/13 Nord
; Roubaix LH/2230/22
Albert-Félix Prouvost
Président du Tribunal de Commerce de Roubaix
Administrateur délégué du Peignage Amédée
Prouvost et Cie et de la lainière de Roubaix
Vice Consul d’Espagne
Albert-Eugène Prouvost
PROUVOST Jacques Eugène Albert 1906/12/15 Nord ; Roubaix 19800035/336/45309
Albert-Auguste Prouvost
PROUVOST Gaston Emile, entre 1802 et 1874
Chevalier LH
Liste des officiers de réserve de l’Armée de Terre et de l’Armée de Mer: Infanterie, Cavalerie, Artillerie, Aéronautique, Gendarmerie, Troupes coloniales, Chemins de fer, Santé, Justice, Recrutement...
7° spahi à Senlis et 1° régiment de spahis
algérien à Médéa.
Capitaine de Cavalerie
fils ainé de Charles Prouvost.
PROUVOST Christian (Charles)
Commandant de Réserve
fils du précédent,
commandant de réserve, médecin
PROUVOST André
PROUVOST Bernard
fils de Charles, a servi en 1957-58-59 en Algérie au 20° dragons et au 18° régiment de chasseur à cheval. Il a fait un stage commando et a reçu la croix du combattant dans la période la plus dure de la guerre d'Algérie: il est lieutenant.
Jacques Prouvost, fils de Charles, branche ainée, champion de France de parachutisme et Nicole Béra, son épouse, servirent aussi l'excellence: Nicole futquatre fois championne de France de parachutisme, championnats du monde de 1962 et 1964 avec deux médailles de bronze, rencontres internationales: médailles d'or en équipe 1965, Médaille d'or en voltige à Moscou en 1967; dont Olivier, Karine, Anthony.
Henri Dubly
Marié avec Marie HEYNDRICKX (Parents : Georges HEYNDRICKX 1876- & Solange PROUVOST 1880- )
Consul général en Lithuanie, conseiller du commerce extérieur, capitaine de réserve, homme de lettres. Résidant à Paris en 1957, Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem (Chevalier) (23 janvier 1948).
et tous ceux non encore étudiés.