Distinctions
de membres de la famille Prouvost
durant les guerres du XX° siècle

blason-Prouvost

A: Guerre de 14-18

Légion d'Honneur et médailles militaires


Branche ainée:
Henri IV Edmond Prouvost 1861-1917

Henri-IV-Prouvost-1861-1917-epoux-Laure-Ernoult

,  Chevalier de la Légion d’Honneur, est décédé à Holzminden en Allemagne le 22 janvier 1917, Médaille militaire mle 11642, soldat au 165e régiment d'infanterie, compagnie de mitrailleuses: bon soldat, zélé et plein d'entrain. A été très grièvement blessé dans l’ accomplissement de ses devoirs, le 23 février 1916. Amputé de la jambe  gauche. Epoux de Laure Jeanne Ernoult, petite fille de Jean François Ernoult, 1797-1868, maire de Roubaix en 1860 qui reçut l’ Empereur  Napoléon III dans sa ville .

Prouvost-Henri-Madame-Edmond-Masurel

Journal de Madame Edmond Masurel, otage  (documents Ferdinand Cortyl)

Madame-Edmond-Masurel

Hotzminden-Prouvost

Holtzminden*

Holtzminden

Les fils d' Edmond Prouvost, né en 1863

Prouvost-Eloy

Prouvost-Edmond

Jacques  Prouvost tué en 1915 en Alsace

Les deux autres blessés, l'un d'eux très brièvement deux fois, croix de guerre, deux citations.

La fille de Louise Prouvost, Madeleine Ernoult, née le 21 avril 1890, Roubaix (Nord), décédée le 13 mars 1913, Roubaix (Nord) (à l'âge de 22 ans).
Mariée le 14 novembre 1910, Roubaix (Nord), avec Gaston Outters,le 21 mars 1887, Steenvoorde (Nord), tué le 24 février 1916, Verdun (Meuse), inhumé, mort pour la France (à l'âge de 28 ans).

Le petit fils de Charles et Marie Prouvost,

Jean Lepoutre

le 28 février 1893, Mouvaux (59, Nord), décédé le 16 septembre 1916, Ambulance 18/13 à Guesnel (Somme) (à l'âge de 23 ans), canonnier au 62e régiment d'artillerie.

Madame Charles Prouvost-Masurel

1914%2008%2011a%20prefet%20ambulances1914%2008%2011a%20prefet%20ambulancesProuvost-Masurel-1914

Initiatives de soin des malades de Madame Charles Prouvost-Masurel pendant la première guerre mondiale. (documents Alain Prouvost)

 Georges-Louis-Joseph PROUVOST 

né en en 1894, époux de Marthe Virnot, cousin germain de Charles Prouvost

Croix de guerre 14-18

Georges-Prouvost-Virnot

Maurice Prouvost

Maurice-Prouvost-Motte

Eugène Maurice Antoine Prouvost

Prouvost-Crepy-Eugene

le 31 juillet 1895, Roubaix . Il s'engagea volontairement dans le RI 43 à Lille, puis blessé à la jambe au Chemin des Dames près de Berry-au-Bac en 1916, 
s'engagea dans l'aviation et descendit 3 avions allemands entre juin 1917 et 1918 ; 
ce qui lui valut la médaille militaire et la croix de guerre avec palmes
.


Marie Flipo-Prouvost
Infirmière major de la Croix-Rouge française

Son fils Charles Romain Flipo
-Prouvost,
 le 16 août 1884, Tourcoing (Nord), tué le 24 février 1916, Beaumont (Marne), inhumé (à l'âge de 31 ans), filateur

Son autre fils Georges Flipo-Prouvost,
fut blessé à Wailly le 15 septembre 1915; décoré de la Croix de guerre.

Le beau frère de Marie Prouvost , Romain Flipo
eut l'honneur le 5 mai 1922 de présenter au Maréchal Foch la délégation des 7151 familles qui ont donné tant de fils pour la défense de la patrie. Il reçut du Monsueur le Maréchal le trémoignage de sa plus profonde gratitude. Son fils Romain est mort pour la France à Hardicourt. Son autre fils  André eut une conduite d'exception.

Flipo-Prouvost-Desurmont

Flipo-Leclercq-Desurmont_


Beaux-frères de Marcelle Prouvost :

Jacques Desurmont

sergent au 33° d’infanterie. Automobiliste au 1° corps, envoyé en mission de Londres en 1915. Rappelé sur sa demande, entra dans l’aviation, passa pilote et envoyé au front. Au retour d’une reconnaissance, son appareil capota près de Moreuil (Somme). Cité à l’ordre de l’armée. Mort pour la France le 27 mai 1916.

Paul Lefebvre,
sergent au 43° d’infanterie, prit part aux combats de Dinan et à la bataille de Charleroi. Mort por la France à Saint Gérard, près de Lesve, le 23 août 1914.
Jacques et Paul Lefebvre, fils d’Edmond Henri Lefebvre 1849-1900, « sont les évadés du devoir de mémoire. On se souvient de cette espèce de jeu de piste, de feuilleton d'il y a deux ans. La Ville recherchait désespérément la sépulture de Léon Marlot à Tournai jusqu'au jour où un adjoint observateur la repéra au beau milieu du... carré militaire. Ce carré c'est, au sein de la nécropole roubaisienne, le grand rassemblement des Morts pour la France. De tous les Morts pour la France ? On ne sait pourquoi certains d'entre eux se sont échappés du lot. C'est le cas des frères Jacques et Paul Lefebvre dont la sépulture, non loin du croisement des allées 3 et 8, à l'abandon, est complètement ignorée des minutes de silence et des dépôts de gerbes du 11 novembre. Même dans l'Au-delà, l'individualisme ne paie pas. Pour retrouver la trace des frères Lefebvre ce n'est pas évident. La lime du temps estompe peu à peu sur la pierre tombale leurs noms et prénoms. Jacques et Paul Lefebvre figurent sur la branche 44 du très riche arbre généalogique Valette-Pollet accessible sur le site Geneanet. Par l'intermédiaire de ce site, nous avons vainement tenté de prendre contact avec cette famille pour en savoir plus sur Jacques et Paul. Le premier mort roubaisien de la Grande Guerre ? Geneanet et l'arbre Valette-Pollet nous apprennent néanmoins que Paul, né le 11 décembre 1890 à Roubaix est décédé le 23 août 1914 et qu'il s'était  marié   deux ans plus tôt à Thérèse-Léonie Desurmont qui convola en secondes noces en 1919 avec un certain Robert Prouvost. Décédé le 23 août 1914, Paul est l'un des premiers morts roubaisiens de la première guerre mondiale si ce n'est le premier. Son frère, Jacques né en 1888 et mort le 5 octobre 1918 pourrait être l'une des dernières victimes militaires roubaisiennes de la grande boucherie du début du XXe siècle. Au-delà de la généalogie, le site  memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr nous en apprend un peu plus sur les frères Lefebvre, le webmaster de ce site prenant la peine de nous communiquer les fiches de confirmation des décès établies respectivement les 17 et 18 décembre 1919. Près de Namur, il apparaît ainsi que le sergent Paul-Marie-Joseph Lefebvre (matricule 03708-5512) a été « tué à l'ennemi » à Saint Gérard en Belgique. Une mort presque logique. Dès le début de la guerre, l'Allemagne se jette sur la Belgique mais sa progression est enrayée par les Belges et par les régiments français envoyés en renfort dont le 43e d'infanterie de Lille auquel appartient Paul qui s'interposent autour de Namur et notamment à Saint-Gérard. Cette bataille de Namur au cours de laquelle, le Reich utilisa la grosse artillerie n'était que la préfiguration des combats meurtriers qui se succédèrent durant quatre ans. Pour ce qui est de Jacques Théodore Lefebvre, les documents militaires nous apprennent que le 5 novembre 1888, il avait le grade de sous lieutenant (matricule 3863-6511) et appartenait au service automobile du 8e escadron du train. Il est mort dans une ambulance des suites d'une maladie contractée au front. À Fresnoy la Rivière, non loin de cette forêt de Compiègne où quelques semaines plus tard allait être signé l'armistice... ». Vu du côté allemand, le siège de Namur marqua le début de la Grande guerre. C'est là que le sergent Paul Lefebvre fut tué. Ci dessous, la sépulture des frères Lefebvre qui s'enlise dans l'oubli.

Lefebvre-Cimetiere-Roubaix


Jacques et Paul sont fils de Pauline Prouvost et Edmond Henri Lefebvre,,
  

Desurmont-Prouvost


Le beau frère de Pauline Sophie Prouvost,

Auguste II Lepoutre, 1861-1932,

refusa de fabriquer du tissus aux Allemands et fut déporté à Gustrow en 1915  puis Holtzminden en 1916 . Il avait 14 enfants.

Lepoutre

Gustrow

Jean Lepoutre-Prouvost,

fils d’André Lepoutre et Pauline Sophie Prouvost né le 28 février 1893, Mouvaux , décédé le 16 septembre 1916, ambulance 18/13 à Guesnel (Somme) (à l'âge de 23 ans), canonnier au 62e régiment d'artillerie.

Parlons parmi les cousins : 
" Trois frères Masurel et trois frères Tiberghien
François, Alfred, Jean et Raymond Motte morts au champ d'honneur en 14-18 
et nos vingt oncles et cousins, morts au champ d'honneur en 14-18, 39-45 et en Algérie"  nous dit Jacques Toulemonde, petit fils d'Amédée 2 Prouvost.

Branche des Amédée:

Amédée 2 Prouvost

Amedee-II-Prouvost

Les allemands internèrent en Allemagne 150 otages roubaisiens issus des grandes familles .Au sujet d’Amédée II  Prouvost : "C'est pendant la guerre de 1914 que grand-père donna le plus bel exemple de sa foi patriotique et religieuse. Le 1er mars 1916, il était emmené par les Allemands avec tout ce que Roubaix comportait de notabilités politiques et économiques, comme otage au camp d'Holzminden. Cette captivité, écrit grand-mère dans un petit opuscule « In Memoriam », fut extrêmement dure pour lui à cause de sa santé précaire, de l’infirmité de sa jambe récemment soumise à une intervention chirurgicale. J'ai eu des échos de l’admiration qu'il suscita en se rendant à pied, au lieu de rassemblement. La captivité - elle devait durer 6 mois bien que dure pour un homme de 63 ans (hiver terrible, couchage sommaire, promiscuité) ne semble pas avoir altéré sa bonne humeur et dans ses lettres grand-père ne se plaint pas. Il remercie des photos de famille qui lui ont fait un immense plaisir. « Odette Lesaffre, sur la photo, m'a semble très jolie et très grande, Claude est-il toujours aussi diable? Merci des lettres de ma chère Betsy et de ses envois, de la photo de Simone, je ne connais pas ma dernière petite-fille. Henry me ferait plaisir en me rassurant sur mon Assurance Vie, je ne puis payer les primes. Solange a été bien  gentille pour moi, j'ai vu les photos de ses enfants, le bon sourire de Georges annonce un heureux caractère ». En se prolongeant, la captivité lui devenait de plus en plus pénible. Son cousin et compagnon de captivité, Henri Prouvost, était mort dans ses bras et cela l’avait beaucoup affecté. Rien ne manqua a son angoisse, il fut hospitalisé six semaines au lazaret du camp, a cause d'une grande dilatation de l’aorte, qui donnait des complications cardiaques. Il fut en grand danger. Grand-mère poursuit dans l’opuscule déjà cité : « Après six mois de captivité, le retour à Roubaix fut une meurtrissure pour son cœur, trouvant une maison vide de toutes ses affections et pleine d'Allemands installés en maîtres. En outre, par suite d'information erronée, tant à Roubaix qu'à Holzminden, on s'attendait à ce que les otages libérés fussent dirigés vers la France libre. Grand-mère et Mimi partirent, en conséquence, pour la France libre, vers laquelle les Allemands organisaient parfois les trains via la Suisse, et quand grand-père revint à Roubaix, la maison était vide; il semble d'après les documents que m'a communiqués Hubert Dubois et dont grand-mère a donné lecture a ses enfants avec un admirable courage au lendemain des funérailles de son mari, que grand-père ait été a nouveau inquiète par les Allemands après son retour de captivité. On lit en effet en date du 12 novembre 1917 :

« En partant au tribunal de guerre, «je ne cesse de penser à toi, chère compagne, â mes chers enfants, à mes petits-enfants, et à toute la famille. Si ma santé devait être ébranlée, et que je succombe dans mon cachot, je mourrai en bon chrétien et en partant vers Dieu ma dernière pensée, mes dernières bénédictions seront pour vous. J'ai le cœur qui saigne, mais j'ai l’âme en paix, je serai courageux dans mes heures de souffrance, je vous embrasse tous avec affection et tendresse. P.S. Que mes petits-enfants demeurent de bon chrétiens fideles à nos traditions familiales. « Laus Deo Semper! " C’est dans les mêmes dispositions de foi et de courage qu'il devait mourir prés de dix ans plus tard.


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Beau frère de Gabrielle Prouvost, fille d’Amédée, épouse de Léon Wibaux,

Le général Achille Deffontaines 

fut le premier général français tué pendant le premier conflit mondial, le 26 août 1914 (l’Allemagne a déclaré la guerre à la France le 3 août), alors qu’il commandait sa brigade. Son fils Jean fut tué l’année suivante, à l’âge de 18 ans. ».

Deffontaines

Général de Division le 22.08.1914

Maintenu a titre définitif de la 5éme B.I (composée du 128éme R.I et du 72ème R.I)

en poste à Amiens à la déclaration de la guerre

Le 22.08.1914 le général REGNAULT, commandant la 3ème D.I lui indique la ferme de Herpigny - Robelmont (Belgique) comme objectif.

Avec un parfait mépris du danger le général DEFFONTAINES accompagne à pied les unités du 128ème R.I

Sous les rafales d'artillerie, il reste debout et ne pressait même pas la marche. Blessé à Virton (B)à 16h00 un obus, après tant d'autres qui l'avaient épargné, éclate près de lui, et on le voit tomber.

Blessé le 23/08/1914 à Sommethone près de Virton d'une balle de Schrapnel à la tête

Opéré à Reims

décédé suites de blessures de guerre le 26/08/1914 à l'Hôpital Auxiliaire N°101 à Reims (51) inhumé à Reims (51)

ré-nhumé à Bouvines le 01.03.1921 après que le corps ait été rendu à la famille.

Un détachement du 128ème R.I lui rend les Honneurs

1er Général Français Mort.p.l.France

sur le Monument aux Morts inscrit sur le livre d'or sur la plaque commémorative de l'église St Martin d'Amiens (80)

sur le Monument aux Morts de Bouvines (59)

inscrit sur le Mémorial, Hôtel des Invalides

Musée des Armées - Eglise St Louis des Invalides - 129 rue de Grenelle : Aux Généraux morts au Champ d'Honneur 14-18.

Chevalier Légion d'Honneur le 29/12/1890

citation O.10éme Armée N°226 - J.O du 4/03/1917

Croix de Guerre 1914-1918

Médaille Interalliée dite de la Victoire

Médaille Commémorative de la Grande Guerre

Vincennes SHD 10 Ye 1517 - A.N L.H 687.22 

 

 

 

 

Willebaud Wibaux 1819-1897
&1844 Stéphanie Motte 1823-1882

 

 

 

 

 

 

 

 

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Achille Deffontaines 1858-1914

 

 

Joséphine Wibaux 1868-1954

 

 

Léon Wibaux 1858-1910

 

 

Gabrielle Marie Prouvost 1863-1920

 

 

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Entourage familial:
8-7 Anna Thérèsa Wibaux 1854-1906,
épousa en 1876 à Roubaix, zouave pontifical Carlos Eugène Cordonnier, 1845-1921,
on le trouve à Loigny et Patay.
8-12 Sa sœur Stéphanie Wibaux 1865-1928
épousa en 1889 à Roubaix, le Général Léon Paul Cordonnier, 1861-1941, frère du précédent,
 Commandeur de la Légion d’honneur.
Leur frère fut l’autre  8-4 Théodore WIBAUX, Zouave pontifical à 18 ans pour la défense des états Pontificaux et Jésuite, né  à Roubaix, le 13 février 1849, dans une famille de treize enfants. Son père était directeur d’une filature. Son éducation fut pieuse. Les enfants étaient réunis tous les soirs pour la prière, dans le vestibule devant la statue de Notre Dame, appelée par eux la Vierge de l’escalier. Il fit ses études dans un institut de Roubaix, puis comme interne à Marcq. Il devint membre de la Conférence de Saint-Vincent de Paul et s’occupa d’un patronage, le dimanche en fin d’après-midi.

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A droite, accroupi, Théodore Wibaux; à gauche son beau-frère Carlos Cordonnier assis sur une chaise;
au 2e rang Victor Crombez et Florin, zouaves

Henri Lestienne-Prouvost
Né en 1870, Décédé en 1915 - Amiens (80, Somme), hôpital, à l'âge de 45 ans
Né d’Henri Lestienne 1845-1912 et Antoinette Marie Prouvost 1849-1924, fille 
d’Amédée I Prouvost, « fondateur des cités jardins de Lille et de sa banlieue, organisateur de nombreuses œuvres ouvrières et sociales, aumônier volontaire de la Grande Guerre dans la 51° division, cité par l’ordre du jour de la 2° armée par le Général de Castelnau, blessé grièvement le 18 juin 1915 dans les tranchées d’hébuterne, mort à Amiens le 6 juillet 1915, ayant offert sa vie pour ses soldats, pour la France, pour sa famille et pour toutes ses œuvres de Lille. Il était mystique, foncièrement artiste, philosophe, fin lettré, très bon gestionnaire ».

« En 1914, autour du 55 de la rue de la Justice à Lille, l’abbé Henri Lestienne verra fonctionner avec bonheur la cité-jardin modèle, moderne et lumineuse (soit 46 appartements et 5 magasins rassemblés autour d’une cour intérieure) qu’il vient de fonder. »
Auteur en 1907 d’une édition critique du discours de Métaphysique de Leibnitz. réédition par la bibliothèque des Textes philoshiques. Paris, J. Vrin, Petit in-8, 94 pages.
Le travail critique est admirablement mené, et semble vraiment définitif.

Henri-Lestienne-Prouvost

Les petits fils d'Antoinette Prouvost, 

Henry Lestienne,
né en octobre 1897, décédé
le 7 mai 1919 (à l'âge de 21 ans), maréchal des logis. 

Jacques Lestienne, 
né en novembre 1898, décédé en avril 1916, Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) (à l'âge de 17 ans). 

Le fils de Jeanne Prouvost, Jules Toulemonde

le 28 mai 1899, Roubaix (59, Nord), décédé le 18 septembre 1917, Talloires (74, Haute-Savoie) (à l'âge de 18 ans).

SOUVENIRS DE LA GUERRE  1914 – 1918 
de Marie-Louise Toulemonde 1874-1957 épouse de Pierre Amédée Lestienne-Prouvost

Lestienne-Toulemonde

« Malgré les angoisses, on n’en réalise pas encore toutes les horreurs.
A ROUBAIX, on craint des troubles. Comme nous habitons Rue Neuve, au centre de la Ville, nous allons chez mes parents, 49 Rue Saint Georges, la maison ne donnant pas directement sur la rue. Mes belle-sœurs font de même. Nous sommes une cinquantaine : on couche par terre et les enfants dans des paniers à linge. Le calme revient : chacun rentre chez soi.
Le 24 Août, les Allemands sont à BRUXELLES. Ici, c’est la panique. Mes parents partent pour DINARD, avec les familles de Joseph et Pierre TOULEMONDE. Pour moi, je ne songe pas à partir : mon mari n’étant pas mobilisable à cause de ses nombreux enfants. Mais au début d’Octobre, les Allemands demandent l’inscription de tous les hommes. Mon cher mari part au début d’Octobre pour la France libre. Je reste seule, bien angoissée, attendant mon 15ème enfant. L’Abbé part avec son père pour reprendre ses études au Séminaire d’Issy. Henry a 17 ans, je le garde avec moi. Mais peu de temps après, les Allemands demandent l’inscription des jeunes. Je le mets en pension chez les Jésuites au TOUQUET (Belgique) attendant la première occasion pour le faire partir pour la France libre. La frontière belge est bien gardée, et je dois user de stratagème pour aller voir Henry, en trompant la surveillance des Allemands.
Le 9 Décembre 1914, naissance de Marie-France : belle grosse fille que son Papa ne connaîtra que quand elle aura 10 mois. Nénette, encore bien jeune, est une bonne société et un soutien pour moi.
Je n’ai plus qu’un désir, c’est de partir en France libre. Mais comment, avec mes 13 enfants ?.. Il faut d’abord que je mette Henry en sûreté. Après bien des hésitations, je le confie à un forain spécialisé comme passeur. Il part au début d’Avril, avec Maurice PENNEL, Séminariste, ami de l’Abbé, qui sera tué quelques mois plus tard. Henry lui-même, mourra des suites de gaz asphyxiants quelques mois après l’armistice, bien triste de n’être pas mort au front. Le voyage est difficile : 80 kilomètres à pieds, trompant la surveillance des Allemands, passant la nuit dehors, se traînant sous les barbelés pour arriver en Hollande, et de là à BOULOGNE où il retrouve son Père. Je suis sans nouvelles de lui pendant plusieurs semaines et bien angoissée, car les Allemands tirent souvent des coups de feu à frontière. Grande joie de son Père. Henry s’engage à 17 ans I /2 pour ses classes dans l’artillerie et part pour le front en Avril et il est blessé au genou et hospitalisé à NORTON. Il sera gazé à la forêt d’Hothulst (Belgique) et réformé.
En Avril 1915, je commence mes démarches pour partir en France libre. Elles n’aboutiront qu’en Septembre, après bien des difficultés et des déceptions. Nénette est mon bras droit et mon ange gardien ; elle a pris ma cause en mains et se débat dans les commandanture. Ses frères et sœurs ne se rendront compte que plus tard de son dévouement.
En Mai 1915, les Allemands donnent des laisser-passer aux Français habitant la Belgique pour retourner en France libre. Par la complaisance d’une famille amie : Me LEFRANCOIS à qui je dois beaucoup de reconnaissance, j’obtiens de me faire domicilier chez elle à HERSEAUX, ce qui avait de graves inconvénients, (comme on le verra par la suite). Les Allemands font des enquêtes chez Me LEFRANCOIS. J’y laisse plusieurs enfants qui ont consigne de dire que leur mère est en courses. Je demande un certificat de malade pour partir plus facilement, et je suis appelé à BRUXELLES où un médecin allemand, bon cœur, me donne un certificat de complaisance « maladie de cœur, très grave », pour que je puisse rejoindre mon mari. Un laisser-passer en bonne forme arrive à HERSEAUX en Septembre. Je dois passer la frontière belge en fraude avec 13 enfants ; le cœur me bat, je passe la dernière. A la frontière hollandaise, fouille minutieuse. J’avais de faux papiers pour Jacques, et de l’argent français : à BRUXELLES on m’avait dit que je ne pouvais pas l’emporter. Je passe la nuit avec Nénette à le cacher dans les ourlets des robes. On le trouve, mais la femme qui visite a encore pitié de moi et de mon troupeau d’enfants, et me le rend.
Donc, les Allemands, furieux de mon départ de ROUBAIX, où j’étais inscrite, se vengent sur ma belle-mère : A.M.LESTIENNE, âgée de 65 ans et qui habitait chez sa fille, Me Joseph TOULEMONDE.  Ils vont la réveiller le soir à 11 heures et veulent l’amener en prison. On obtient sa grâce pour le lendemain. Elle peut se défendre en montrant une lettre que je lui avait écrite lui disant que « j’étais tout à fait brouillée avec elle, que j’étais partie sans lui dire au revoir, qu’elle n’avait pas essayé de m’aider pendant cette guerre, et qu’elle ne savait pas ce que j’étais devenue ». Grâce à cela, elle a été relâchée.
J’arrive à FLESSINGUE (Hollande) vers 11 heures du soir. Nuit dans un hôtel borgne près des quais. Les enfants couchent 5 ou 6 dans le même lit, et moi, dans un fauteuil. Le lendemain, visite au Consulat où l’on me donne les papiers pour l’Angleterre. Embarquement le soir pour TILBURY. Longues formalités de douane. Les jumelles tombent par terre, endormies. De FLESSINGUE, j’envoie un télégramme à DINARD, à mon cher mari, qui arrivera à LONDRES deux jours plus tard. C’est dans la Gare de CHARING CROSS que nous nous retrouverons. Je passe sous silence la joie de revoir.
La traversée a été bonne – 36 heures – à TILBURY où je débarque, les Anglais me demandent des renseignements sur les armées allemandes qui sont à ROUBAIX. Je retrouve à LONDRES mon frère Louis et des amis. La guerre semble terminée pour moi avec le revoir de mon cher mari. Les épreuves recommenceront vite avec la mort de mon cher papa à DINARD, celle d’Henry à Paris et de JACQUES à ST GERMAIN.
De FOLKESTONE, nous partons pour DIEPPE. Le bateau est convoyé par des avions car des sous marins sont signalés. Je ne crains plus rien maintenant que mon mari est avec moi. Les Dames de St Maur à AUTEIL nous hébergent dans leur pensionnat. Tous les maris éplorés viennent me demander des nouvelles de leurs femmes et de leurs enfants restés  à ROUBAIX. Trois mois plus tard il y aura des trains de réfugiés. Je pars pour DINARD (Septembre 1915) où je revois mon cher Papa qui mourra quelques semaines plus tard. Puis c’est ST GERMAIN où Jacques sera opéré de l’appendicite et mourra le 27 Avril 1916.
ST GERMAIN est loin de PARIS ; les communications sont difficiles et mon mari ne peut revenir déjeuner. Les DOGUIN mettent à notre disposition le 56, Rue du Docteur Blanche à AUTEUIL, maison spacieuse, quartier agréable. Les enfants jouent sur la rue comme au village. L’hiver se passe tranquillement.
En Septembre 1917 commence l’idylle entre Nénette et Marcel. Ce dernier est interné en Suisse, comme grand blessé, après avoir eu une conduite héroïque pendant la guerre. Blessé très gravement en Septembre 1914, il reste plusieurs jours sur le champ de bataille ; ses plaies s’infectent et il est transporté mourant, comme prisonnier de guerre en Allemagne. Quelques mois plus tard, a lieu l’échange des grands blessés et il est dans les premiers à être interné en Suisse. Après l’enfer de la guerre, ce séjour est pour lui un paradis terrestre. Il demande la main de Nénette qu’il connut avant la guerre, revient en France : première rencontre à Notre Dame des Victoires, et ce sont les fiançailles, puis le mariage en l’église de l’Assomption : beau militaire en uniforme bleu horizon de la couleur de ses yeux, médaille militaire, légion d’honneur. Puis c’est le repas : 50 personnes à table, repas du grand traiteur de PARIS : POTEL & CHABOT; quelque noce après ces années de privations, chant des enfants composé par Père. L’hiver 17 se passe tranquillement et tristement. En Avril 18 les Allemands tirent sur Paris avec la grosse Bertha installé en secret. C’est la fuite générale. Nous partons pour le VAL ANDRE où Henry est hospitalisé, et c’est le début de la grande offensive dirigée par FOCH et qui mettra fin à la guerre. Le 12 Juin c’est la naissance de mon 16me, Louis ; baptême à PLENEUF, dragées lancées aux enfants, et le 4 Août, la joie recommence avec la naissance de Marcel Fils. Comme l’hiver sera dur au Val André où il n’y a ni charbon, ni électricité, nous refaisons des bagages pour la 10me fois et nous partons pour la BAULE, avec Henry cette fois, qui a été réformé. François et Claire y font la scarlatine et sont soignés par une bonne sœur … qui n’a de bon que le nom. Henry devenant plus malade et l’armistice étant conclu, adénite généralisée suite des gaz, nous retournons rue du Dr Blanche où Henry mourra le 7 Mai 1919. Il sera enterré dans la crypte de la chapelle espagnole, par faveur, en attendant le retour de son corps à ROUBAIX. Puis nous passons l’été au BOUQUETOT, près de Pont l’Evêque. Et c’est  le retour  à ROUBAIX en Septembre 1919. Il nous manquait Henry et Jacques, morts tous deux saintement : Que la volonté de Dieu soit faite. »


Albert-Félix Prouvost

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Prouvost-A-F-guerre-14

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« Notre père (Albert-Félix Prouvost) avait insisté vivement auprès de notre mère pour la décider à quitter Roubaix. Par sa position au Peignage, son titre de président du tribunal de Commerce, il  jugeait que son devoir impérieux était de rester à son poste » Albert-Eugène Prouvost
Il  avait été emprisonné comme notable puis relaché en sa qualité de Consul d’Espagne, il  avait défendu pied à pied nos usines contre les réquisitions de l’ ennemi. Il  était un des dirigeants du Comité général d’aide sous toutes ses formes à la population ouvrière très éprouvée ; il  décéda des suites d’une opération bénigne après avoir écrit des lettres  empreintes des mêmes sentiments de foi en Dieu et dans une France renouvellée par l’ épreuve. Dans les trois derniers mois, il  marque sur ses carnets ceux chez qui il  fut invité : les Emile  Masurel, Edmond Masurel, Madame Auguste Vanoutryve, Amédée Prouvost, Henri Mulliez, Ernest et François Roussel, René et Joseph Wibaux, Eugène Mathon ; le 31 mars : « dîner chez les Edmond Masurel ». Le 5 avril, il  succomba à son embolie.

Les élus socialistes prononcèrent des discours empreints  de la meilleure reconnaissance pour l’ œuvre accomplie.

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Ci dessous, le faire part mortuaire de 1916 montre les hommes de la famille en campagne militaire:

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Albert-Eugène Prouvost

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Albert-Eugène Prouvost : « Comme en 14-18, nos usines furent arrêtées par manque de laine. Nous fimes le maximum de résistance passive, aidé dans toute la mesure possible l’ armée clandestine . Pendant  les quatre ans de guerre, nous avons lutté pied à pied pour faire échec à la main mise teutonne. Nos sociétés ont constamment refusés à remettre les listes nominatives réclamées avec insistance et menaces par l’ ennemi ; nous avons, au contraire, fait travailler avec de fausses cartes d’identité, de nombreux réfractaires. Des laines soustraites aux allemands ont permis à la Lainière d’équiper en chandails, sous-vêtements et chaussettes les 1200 premiers combattants du maquis de l’ Isère et d’habiller complètement 400 enfants de fusillés. On imprima plusieurs centaines de tracts à plusieurs exemplaires portant instructions de combat pour différents groupes régionaux des forces françaises de l’ Intérieur.

Durant la Seconde Guerre mondiale, alors que la France est largement envahie et à la veille de déposer les armes, Jean Prouvost devient, le 6 juin 1940, ministre de l’ Information dans le gouvernement Paul Reynaud, puis le 19 juin haut commissaire à l’ Information dans le gouvernement Pétain, poste dont il  démissionne le 10 juillet 1940, alors que Pétain reçoit les pleins pouvoirs.  Pendant  l’ Occupation, deux Paris-Soir coexistent : celui de Paris, désavoué par Jean Prouvost et ses collaborateurs soutient la collaboration, tandis qu’un autre paraît à Lyon, à la ligne équivoque, et qui finit par se saborder. Durant cette période, Jean Prouvost se fait détester aussi bien par le régime de Vichy que par la Résistance. Â la Libération, il  est frappé d’indignité nationale, mais la Haute Cour de justice lui accorde un non-lieu en 1947. Après cette date, Jean Prouvost entreprend la reconstruction de son empire démantelé à la Libération.

« Pendant la guerre furent tués Paul Lefebvre, mon beau frère Eugène Motte, Georges Florin ; en juin 1915,à Hébuterne en Artois, un de nos régiments fut particulièrement frappé : mon cousin germain, l’héroïsme Abbé Henri Lestienne, André Masurel, François Motte entr’autres tombèrent au champ d’honneur. Mon beau frère, le lieutenant Jean Cavrois avait été désigné pour faire partie du corps expéditionnaire en orient : brave parmi les plus braves, il fut tué en entrainant sa section à l’assaut sur un champ de bataille de Serbie. »

"" C’est dans les mêmes dispositions de foi et de courage qu'il  devait mourir prés de dix ans plus tard. ». Les familles du Nord eurent leurs figures de résistance. Industriel, héritier de la famille   des Motte-Bossut, ancien maire de la ville entre 1902 et 1912, Eugène Motte refuse en 1915 de fabriquer pour les Allemands des sacs destinés, une fois remplis de terre, à la protection de leurs tranchées. « Nous ne pouvons accepter le rôle de collaborateurs de l’ ennemi. Vous pouvez réquisitionner nos biens, vous ne pouvez réquisitionner nos personnes. » Cela lui vaut d’être arrêté puis interné en Allemagne avec 150 autres  otages roubaisiens."

Mobilisé le 3 août 1914, je fus chargé d’utiliser ma voiture et fit pendant six mois l’évacuation de matériel. ; fin 1915, je m’inscrivis à l’école d’officiiers de beauvais et, au début de 1916, on me confiait, comme sous-lieutenant, le commandement d’une section Saniataire automobile pour chercher les blessés : je vis de près  le courage et la souffarnce.

Un roubaisien fut particulièrement à l’honneur, le commandant Bossut. Chargé du transport des malades, je fus légèrement blessé. Ma Section Sanitaire 111 reçut plusieurs Croix de Guerre : j’en reçu une : « Le sous-lieutenant Prouvost, Albert Eugène, de la SSA : pendant les deux périodes de séjour en secteur de la division, a exercé avez zèle, intelligence et dévouement, le commandement de sa section » par des routes très bombardées.

Le gouvernement français demanda à mon frère Jean Prouvost de créer à Elbeuf un peignage qui utiliserait le matériel du peignage de Reims ; Albert-Eugène reçut un ordre de mission pour se procurer de la laine brute en Argentine : en janvier 1918, il arriva à Buenos-Aires avec Rita et mes enfants. Il avait son bureau à l’hôtel Plaza avec sa secrétaire Rita.

L’immense tragédie nouos avait tous marqués pour la vie. C’en était fini de notre belle et insouciante jeunesse d’avant 1914. Nos villes et nos demeures avaient été à peu près épargnées ; notre mère décida de quitter le boulevard de Paris pour rejoindre sa mère au Vert-Bois ; elles retrouvent le fidèle Clovis et la chère Irma.

Deux amis intimes de mon père, Eugène Mathon et Joseph Wibaux fondèrent le « Consortium de l’industrie textile » avec mission de relever le niveau de vie des populations ouvrières, le soutien des familles nombreuses, avec un sursalaire par voie de compensation interprofessionnelle. : « Notre région de Roubaix-Tourcoing » peut revendiquer l’honneur de cette création bénévole qui, peu à peu, s’étendit aux autres régions de France et fut finalement consacrées par la loi sur les allocations familiales qui établit la justice sociale entre les familles et est à la base du relèvement de la natalité de notre pays».

Robert Prouvost
le 24 février 1886, Roubaix ,

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Photo Ferdinand  Cortyl « Il était officier de liaison entre deux  généraux, son cheval tué sous lui, grand blessé : on veut lui couper la jambe dans un hopital de campagne ce qu’il refuse, se fait prendre par un taxis de la Marne, est opéré et sauvé à Deauville. Il repart en Russie où les huileries de Roubaix et d’Odessa sont dirigées par lui : hélas prises par les Rouges.Les deux directeurs partent sans prendre rien avec peur.Robert fut toujours lié à l’huilerie ; stages à Marseille où il veut s’installer après la Russie : toujours en avance de deux  générations. A Verminck et Valabrègue à Marseille, deux sociétés valables mais mangées par les actionnaires.En 1937, décu d’essayer le Sénégal poursuit le projet d’allier les coopératives de production sénégalaises et celles de consommation en France avec une société roubaisienne : ce fut un succès. Il fut un génie de la construction. Il fut « un second frère » d’Albert Eugène Prouvost : « Entre la vie du Nord qui lui apparaissait trop placide et une existence lui permettant de faire preuve d’imagination et d’initiative personnelle, il  n’hésita pas. Dès 1908, il  se lança dans la grande bataille  de l’ huilerie. Des déboires l’ y attendaient, mais il  fit front avec un courage et une force de caractère qui finirent par l’ emporter. Il  a aujourd’hui la satisfaction de voir sa magnifique huilerie de Lyndiane, près de Dakar, consolider chaque année une situation de premier plan. Fondée par Robert Prouvost juste après la guerre de 14 où il loua des terres, ( il y avait aussi un port), Lyndiane est une grande réussite des Prouvost au Sénégal. : production d’huiles de 4000 à 120.000 tonnes lors de la nationalisation, les deux plus grands fabricants d’arachides du monde : Lyndiane Sodec et Lesieur.Jalousés par les sénégalais.Tous les mois trois bateaux qui livraient en vrac les distributeurs français, allemands, Angleterre qui mettaient en bouteille. Merveilleuse collaboration entre les noirs et les blancs. » Philippe Prouvost son fils en 2012.»

B: Résistance des Prouvost à l’ ennemi
pendant la guerre 39-45 et après
(Légion d'Honneur et médailles militaires)

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Charles 3 PROUVOST 
né en  1901
charles-prouvost

Armée de Terre: Lieutenant Artillerie 242°RA il est affecté à un régiment d'active et de 1926 à 1940, il est souvent rappelé pour des périodes: quatre fois entre 1938 et 39. 
Mobilisé en août 1939, il est, en avril 1940, renvoyé provisoirement dans son foyer, comme père de six enfants, ce dont il ressentit beaucoup d'amertume; sa nomination au grade de capitaine fut victime d'un bombardement: il était accablé de nae pas avoir pu faire son devoir.

Charles Prouvost a toujours manifesté un certain attrait vers l’ Armée. Tout ce qui était militaire l’ intéressait. Non pas pour en profiter personnellement : il  a été dégagé de toutes obligations militaire s comme lieutenant de réserve et sans aucune décoration, mais parce que, pour lui, l’ armée représenta l’ Honneur, le Devoir, l’Abnégation, Qualités qui étaient bien les siennes. Bien souvent, il  ma confié sa passion sincère pour la Marine. Sa destinée - si tragiquement influencée par la guerre 1914-18- a été toute autre. Mais rappelez vous combien il  aimait se comparer à un commandant de navire, faire appel a sa vieil  le et jeune garde, rédiger dans un style militaire et accueillir officiers et soldats avec un sens très net de la hiérarchie . C’est en 1934, que pour la première fois j’eus l’ occasion de le connaître à LAON, lors d’une convocation de réservistes au I7eme d’Artillerie où il  avait déjà servi autrefois comme « bleu » à Abbeville . Rien ne pouvait déceler en lui l’ officier de réserve. Toujours en tenue impeccable, droit, simple, très à l’ aise a cheval, il en imposait. Il  avait dans le sang cette aptitude du commandement qui ne s’apprend pas dans les règlements~ mais qui est le réflexe naturel des qualités du cœur, de la droiture et de la volonte: il  était l’ homme de l’action personnelle. N’a-t-il  pas été, en 1940, volontaire pour prendre le commandement d’une batterie anti-char. Puis ce fut, jusqu'en 1939, des rappels souvent inopinés. Il  est peut-être nécessaire de préciser que Charles PROUVOST n'a jamais demandé comme industriel - et c’était son droit - une affectation spéciale de fournisseur agréé de la Défense Nationale. Non; chaque fois que son grade son âge, son affectation~ la situation l’ exigeaient, Charles PROUVOST par le premier train rejoignit LAON où j'ai eu la joie de l’ accueillir presque chaque année. 25 août 1939, nous sommes déjà en position de couverture dans la Trouée de Chimay. c· est bien notre place à nous, gens de l’active, dont la tradition est tout de même d’être en avant, Oui, mais derrière nous, nous avons laissé un échelon qui grâce à l’arrivée des réservistes, doit nous apporter rapidement l’ appoint nécessaire à notre cohésion totale. Et c’est là, dans ce rôle modeste et terre à terre, que Charles PROUVOST a donné son maximum. Lui, l’ impétueux, le rapide, le bouillant, il a su, parce qu’il  l’ a voulu, rejoindre le régiment avec une unité de formation rodée et capable de nous suivre. Charles PROUV03T ne pouvait pas s’attacher à une routine, il  n’est pas  un partisan, il  ne suit pas, il  attire. Janvier 1940,- Fremestroff. La petite guerre au contact des Allemands vers Forbach: Une circulaire prévoit que les pères de 5 enfants et plus peuvent être renvoyés dans leur foyer. Cas de conscience ! Cependant, grâce aux sages conseils du Colonel Thomas, Charles PROUVOST accepte de rentrer à Lille. Mai 1940, la vraie guerre, cette fois ! Sans Charles PROUVOST dans les rangs de ce 242eme qu’il  aimait tant. Hélas ! Il  n’y fut pas. Mais il  fit tout pour rejoindre. Ses télégrammes ~ ses essais attestent son désir de venir participer au combat. Dès l’ hiver 1940~ il  participe à ce magnifique mouvement de regroupement des anciens et d·aide des prisonniers et de reclassement des démobilisés. Ses dons les plus généreux ne sont pas spectaculaires, et l’ édition, à ses frais, d’un  journal de marche n’est rien a coté du "dépannage » de la main à la main~ les yeux dans les yeux, qui s'est répété bien souvent en faveur des anciens.Après ces années sombres, après la libération, il  est resté aussi attaché a l’ Armée. Il  n’aurait jamais voulu manquer la réunion annuelle de notre Amicale, nous faisant souvent l’ honneur d'y convier Madame PROUVOST. Lors de mon entrée chez PROUVOST-DALLE & Cie, il  fut entendu entre nous que le tutoiement serait aboli et que je l’ appellerais Monsieur PROUVOST", comme tous ses autres  collaborateurs. Et il  avait coutume de dire : « Il  était mon capitaine~ j’étais son lieutenant, maintenant c’est le contraire et nous continuons à bien nous entendre." Et quand je suis parti en Indochine, le premier, dans un geste que je n’oublierai jamais; il  a précisé "Mon vieux René, je t’embrasse." Et maintenant il  n’est plus. Beaucoup d'entre vous l’ ont vu malade et ont pu exprimer leur peine à sa famille. Si vous saviez comme il  est douloureusement inhumain à 15.000 kilomètres  d’apprendre la disparition de quelqu’un que l’ on a aimé comme un ami, servi comme un chef.

Comme officier de réserve, il  était affecté à un régiment d’active et, de 1926 à 1940, il  est souvent rappelé pour des périodes~ quatre fois entre 1938 et 1939. Il  se fait, à ce moment-là- de nombreux amis dans l’ armée. Mobilisé en Août 1939, il  est, en Avril    1940, renvoyé provisoirement dans son foyer, comme père de six enfants: il  était accablé de ne pas avoir pu faire son devoir. Sa nomination au grade de capitaine de réserve, qui fut effective, fut victime d'un bombardement. Avant l’ évacuation, sur ordre du Ministère de l’ Air, il  doit ouvrir une usine de repli. C’est le début de l’ usine de Laval. C’est à son beau-frère Roger Ponroy, (aidé en 1941 de M. Caillerez) que Charles en a confié la création et la direction. Il  en a été le directeur de 1941 jusqu'à la disparition de l’ usine en 1956. Durant toute la guerre, il  est Président du Syndicat des Fabricants de Couleurs et Vernis.  Par son activité débordante et ses initiatives heureuses, il  fit beaucoup pour l’ approvisionnement régulier de la Corporation en matières rares.

Foule-immense-obseques-Charles-Prouvost

Gérard PROUVOST 

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sous officier d'artillerie; avait fait son service militaire avec son frère Charles Prouvost et retenu dans un camp en France jusqu'à fin 40; emmené en Allemagne dans un train à wagons de marchandise. Il réussit à perforer le toit du wagon, à se hisser et à sauter en marche en pleine nuit en Lorraine. Il traverse à plat ventre le canal gelé de la Marne au Rhin (pour ne pas couler à pic) en direction d'une lumière sur l'autre rive. Il est sauvé par le riverain qui va chercher un cordage et lui demande de ne pas faire de bruit car un allemand loge dans sa maison!! Muni de vètements civils, il regagne Paris par le train et retrouve avec grand plaisir le 84, rue la Fontaine à Paris...Évadés de Guerre  1939-1945Liste de ceux qui, prisonniers de l’ennemi pour la 1ère et la 2ème guerres mondiales, ont fait acte d’évasion,ainsi que ceux qui se trouvant sous la domination ennemie ont quitté le sol national au péril de leur vie pour rejoindre les forces alliés combattants et aussi ceux qui ont facilité ou aidé au péril de leur vie les évadés de guerre sur le chemin de la Liberté.

Six  fils Lepoutre-Prouvost au service de la Nation.

Lepoutre-Prouvost-six-fils 

Branche puinée des Liévin

Joseph PROUVOST 

Joseph-Prouvost
de la branche puinée des Liévin Prouvost, Liste officielle No 97 de prisonniers français A Paris le 18 mai 1941
; né  le  6-8-1911 à  Sin-le-Noble 
 serg.   38e Camp :  Stalag XVII A.  ALLEMAGNE 
Lieu :  Hohenstein

 Michel PROUVOST 
de la branche Liévin Prouvost

Liste officielle No 83 de prisonniers français A Paris le 17 mars 1941
; né  le 3-7-1917 à  Meudon 2e cl.   406e D.C.A. Camp :  Stalag XVII B.   ALLEMAGNE Lieu :  Hohenstein


Branche des Amédée

Jules-Edouard Desurmont-Prouvost

Eclaireur Skieur au 18° BCA
Médaille militaire,
Croix de guerre
Blessé le 24 juin 1940,
Mort le 1° avril 1941

 fils de Marcelle Prouvost 1893, d’ Edouard Joseph Prouvost 1861-1933 et  Pauline Elisa Fauchille 1865-1954, petit fils d’Amédée l Prouvost et de de Jules Desurmont, né le 25 juillet 1889 - Tourcoing de Jules Aimable Joseph Desurmont 1863-1919 et  Thérèse Motte 1868, fille d’ Alfred Motte 1827-1887 et Léonie Grimonprez 1833-1899, marié le 29 juin 1912, Roubaix,

Jules-Edourad-Desurmont-Prouvost

Georges Heyndrickx-Prouvost

Georges-Heyndrickx

Capitaine Henri Lesur
époux,
le 14 décembre 1931, Lille (Nord), de Simone Dubois-Prouvost 1908-1986,
Henry-Lesur-DuboisHenri-Lesur-Dubois

Albert-Eugène Prouvost

Albert-Eugene-Prouvost  

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Son cousin germain, Antoine Masurel

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Commandeur de la Légion d'Honneur,  
Compagnon de la Libération - décret du 19 octobre 1945, 
Croix de Guerre 39/45 (2 citations), 
Médaille de la Résistance, 
Membre de l’ Empire Britannique (GB), 
Officier de l’ Ordre de la Couronne (Belgique), 
Croix de Guerre avec palme (Belgique).

Il  épousa Anne-Marie Gallant.

Albert-Auguste Prouvost 

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« Viscéralement hostile à l’Allemagne nazie, Albert-Auguste Prouvost a raconté comment, après Montoire, il dut « renier le Maréchal ». Les deux directrices (protestantes)  d’une clinique de La Madeleine lui proposèrent de rentrer dans le réseau Syvestre-War Office. Sa propriété campagnarde des environs de Lille devint un lieu de transit pour résistants et aviateurs britanniques ; il obtenait pour eux des fausses cartes d’identité du maire de Roubaix, Victor Provo. Il fit encore installer au peignage Amédée Prouvost une imprimerie clandestine qui édita des « Instructions de combat ». Il obtint d’amis industriels des fonds au profit de la Résistance : Bernard  D’Halluin, Jacques Masurel, Alphonse et Eugène Motte, Alphonse et Jean Tiberghien. Il participa enfin aux combats de la Libération, en particulier au lieudit Haut- Vinage, dans la commune de Wasquehal. Jean Masurel, cousin d’Albert Prouvost, combattit, lui, pour la libération de la capitale et y perdit une jambe. Son frère Antoine Masurel (1912-1990) participa en zone sud  à la construction du réseau Phratrie ; en mission dans le Nord, emprisonné, il fut délivré par l’avance alliée du train qui l’emmenait en déportation. Il se vit décerner le titre de compagnon de la Libération. «  MN

"Sous le pseudonyme de Jean Bernard, il agit sur plusieurs plans. Il aide de nombreux Résistants et aviateurs anglais à rejoindre Londres. Il se préoccupe aussi du sort des jeunes requis dans le cadre du Service du Travail Obligatoire. Pour y échapper, il leur propose de devenir caviste en Champagne, chez Moet et Chandon, société tenue par les oncles de sa femme. Dans sa propre entreprise, le Peignage Amédée Prouvost, il installe une imprimerie clandestine. Autre initiative : une collecte de fonds organisée auprès de ses amis industriels, Bernard d'Halluin, Jacques Masurel, Alphone et Eugène Motte, Alphonse et Jean Tiberghien pour financer l'activité des réseaux.  2 septembre 1944 : libérés !  Quelques jours avant la libération, Albert Prouvost est au centre d'une négociation entre le commandement Allemand de la région Nord et la Résistance.Le général Niehoff s'engage à libérer tous les résistants détenus à Loos, si les maquisards ne s'opposent pas au départ du dernier convoi allemand. Les responsables du réseau Sylvester Farmer n'y croient pas une seule seconde, ils savent de quoi sont capables leurs ennemis. En effet, le 1er septembre 1944, parti de Tourcoing, un dernier train emmène vers le camp de la mort 900 prisonniers de Loos. Les résistants wattrelosiens, avec à leur tête Henri Bracaval, essaient bien, à hauteur du pont des 44, rue du Mont-à-Leux, de l'intercepter mais doivent y renoncer devant l'importance des moyens mis en place par les Allemands. Bien peu de prisonniers du train de Loos reviendront vivants des camps de la mort…"
http://www.ville-wattrelos.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=138&Itemid=16

« N'ayant jamais sollicite cette distinction, je crois qu'il s'agit d'une plaisanterie. Pas du tout. A notre retour dans le Nord, j’ouvre une lettre du ministre des Finances de l'époque, François Ortoli qui me touche vivement. « Cette exceptionnelle distinction, écrit-il, vient justement récompenser les services que, avec dévouement, tact et compétence, vous rendez depuis trente-huit ans à l’économie du pays. Connaissant l'étendue et l'éminente qualité de vos mérites, il m'a été agréable de proposer au gouvernement de vous élever au grade d'officier. Je suis heureux de vous en féliciter aujourd'hui. Un tel compliment me remplit de confusion. J'avais eu la chance, en effet, avant qu'il ne soit ministre, de le recevoir au Vert-Bois et de le lui faire visiter ainsi que quelques quartiers résidentiels et logements de cadres qui l'avaient impressionné. Comment pouvais-je imaginer que la conversation très amicale me promettait cette promotion ? Je n’oublierai jamais les télégrammes, cartes et lettres de félicitations qui me parviennent a cette occasion de tous les pays du monde. N'ayant jamais fait de politique, je ne pouvais deviner qu'un jour je recevrais des témoignages de sympathie de personnalités et de militants d’opinions si diverses. »

" "Nous avons appris avec le plus grand plaisir, la nomination au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, de MM. François Roussel, Albert Prouvost et Henry Glorieux, tous trois industriels à Roubaix et membres de notre Club ; qu'ils veuillent bien accepter nos plus sincères et nos plus vives félicitations. A une époque où la lutte entre les peuples est exclusivement économique, même quand ils en viennent à 1' « ultima ratio » des amis les grands industriels représentent et défendent l'honneur national au même titre que les officiers militaires. Comme eux, sans relâche et non sans péril, ils défendent pied à pied ou, étendent notre suprématie, portant, au loin le renom."

La lecture des mémoires d’Albert m’a révélé qu'un sang noble coulait dans ses veines; je l'ignorais quand, devant sa tombe encore ouverte, j'ai salue le départ d'un seigneur, généreux avec magnificence, qui ne rougissait ni d'habiter une demeure historique parce qu'il avait consacre au logement social des années d'imagination créatrice, ni d’avoir transforme sa maison familiale en musée parce qu'il l’avait ouverte a tous. Quand la Reine d’Angleterre vint pour la première fois chez nous en visite officielle, elle fut accueillie par Albert Prouvost à la porte du peignage Amédée Prouvost. Aussitôt après cette brève cérémonie, le patron s'éloigna discrètement pour rejoindre, au deuxième rang, les membres du personnel de l'usine qui avaient appartenu comme lui pendant les années noires, au groupe de Resistance Sylvestre Buckmaster. Je connaissais alors Albert depuis dix ans. Jamais il n'avait dit, devant moi, la moindre allusion à son engagement dans l'armée des ombres. Ce geste avait été discret, le silence tout naturel; Albert Prouvost était un grand seigneur. Maurice SCHUMANN de l’Académie Française.

 « Le 1er février 1958, le CIL organise une manifestation d'adieux pour rendre hommage à son fondateur. Je suis très ému. Sur la scène, le président de l'Union Textile, Bernard d'Halluin, et le député-maire de Roubaix reconstituent l’historique des faits et donnent le bilan : 8 000  familles logées et 18 000 enfants qui s’épanouissent dans des conditions de vie plus décentes et plus confortables. De mon coté, je termine mon discours par ces mots:

« Si quelqu'un, après ma mort, veut rappeler mon souvenir, peut-être pourrait-il, dans un des squares de nos nouveaux quartiers, poser une plaque très simple, cachée dans un coin de verdure. Si un jour, des enfants, au milieu de leurs jeux, venaient à le découvrir, ils y liraient, auprès de mon nom, un seul titre - le plus beau pour moi - « fondateur du CIL».

Le « 1% logement » selon Lutte ouvrière :.

C’est un groupement patronal, les patrons du textile du Nord, qui, cherchant à résoudre le problème des logements pour leurs ouvriers, fut à l’origine de ce qu’on appelle le « 1 % logement », l’État se ralliant en 1953 à cette initiative privée.

Albert-Auguste Prouvost, grand patron à la tête d’un empire industriel textile de la région de Lille-Roubaix-Tourcoing, héritier de l’une de ces « 200 familles » et plus grosses fortunes capitalistes du pays, estimait qu’il fallait loger décemment les ouvriers : tout en soulageant quelque peu la misère, facteur d’agitation sociale, cela permettrait une meilleure efficacité à l’usine, contribuerait à baisser le coût du travail et à maintenir les bas salaires. Pour réussir à construire massivement et pas cher, il était convaincu qu’il fallait trouver un système qui permette d’attirer les capitaux en leur assurant une bonne rentabilité. Il fallait concentrer les fonds, construire de façon standardisée et industrielle, et réclamer l’aide et la garantie de l’État. Il fallait, disait-il, « inciter l’initiative privée, brimée depuis 25 ans par une législation néfaste, à retrouver ses fonctions normales de bâtisseur avec comme condition essentielle de rendre cette construction rentable ». Et en attendant que le gouvernement lui donne satisfaction et annule, en particulier, le blocage des loyers, Prouvost organisa avec d’autres patrons du Nord une cotisation de 1 % sur les salaires, versée à un organisme collecteur sous leur contrôle, le Comité interprofessionnel du logement (CIL), permettant de mettre en commun les ressources et de construire des logements dont ils restaient propriétaires.

Prouvost expliquait ainsi les avantages de l’opération : « Le 1 % étant intégré dans les charges pouvait être répercuté en fin de compte sur les prix de vente, c’est-à-dire sur les consommateurs ». Il inaugurait, dès 1946, le paritarisme dans la gestion du CIL, permettant d’impliquer les organisations syndicales ouvrières dans la gestion des problèmes (« Si une augmentation de loyer est indispensable, elle sera plus facilement acceptée par les travailleurs », expliquait-il). Par ailleurs, le CIL sollicitait des financements complémentaires pour construire les logements ouvriers, comme des subventions de l’État, des départements ou des communes, réussissant à faire en sorte qu’en 1950, les fonds collectés ne représentaient plus que 35 % du coût proprement dit de la construction. En effet, dès 1947, le patronat du Nord avait obtenu que les emprunts à taux réduits de la Caisse des Dépôts et Consignations lui soient ouverts et, en 1948, des aides aux ménages pour payer les loyers (des allocations-logement) ou pour accéder à la propriété avaient été développées.

Pourtant, fin 1950, l’entreprise restait limitée avec seulement 2 500 logements construits. Mais elle avait gagné du terrain dans les milieux patronaux, avec le ralliement des industriels de Mazamet, de Belfort, de Reims, qui firent pression sur le gouvernement afin qu’il prenne des mesures favorables à la construction privée. Ils réclamaient en particulier que le gouvernement étende à l’ensemble des employeurs la cotisation du « 1 % logement » en lui donnant force de loi.

«  Sous le pseudonyme de Jean Bernard, il agit sur plusieurs plans. Il aide de nombreux Résistants et aviateurs anglais à rejoindre Londres. Il se préoccupe aussi du sort des jeunes requis dans le cadre du Service du Travail Obligatoire. Pour y échapper, il leur propose de devenir caviste en Champagne, chez Moet et Chandon, société tenue par les oncles de sa femme. Dans sa propre entreprise, le Peignage Amédée Prouvost, il installe une imprimerie clandestine. Autre initiative : une collecte de fonds organisée auprès de ses amis industriels, Bernard d'Halluin, Jacques Masurel, Alphone et Eugène Motte, Alphonse et Jean Tiberghien pour financer l'activité des réseaux. » Lutte ouvrière

Quelques jours avant la libération, Albert Prouvost est au centre d'une négociation entre le commandement Allemand de la région Nord et la Résistance.Le général Niehoff s'engage à libérer tous les résistants détenus à Loos, si les maquisards ne s'opposent pas au départ du dernier convoi allemand. Les responsables du réseau Sylvester Farmer n'y croient pas une seule seconde, ils savent de quoi sont capables leurs ennemis. En effet, le 1er septembre 1944, parti de Tourcoing, un dernier train emmène vers le camp de la mort 900 prisonniers de Loos. Les résistants wattrelosiens, avec à leur tête Henri Bracaval, essaient bien, à hauteur du pont des 44, rue du Mont-à-Leux, de l'intercepter mais doivent y renoncer devant l'importance des moyens mis en place par les Allemands. Bien peu de prisonniers du train de Loos reviendront vivants des camps de la mort » MN

Yves Masurel-Prouvost

Yves MASUREL,

Administrateur de sociétés, né le 29 juin 1918 à La Saussaye (Eure).Fils d’Edmond Masurel, Industriel textile, et de Mme, née Marguerite Prouvost.Illustration familiale : son oncle, l´industriel et éditeur Jean Prouvost .Veuf de Mme, née Maddy Dewavrin (3 enf. : France, Duchesse des Cars, Yves-Alain,Laurence, Mme Michel Cazeaux Cazalet) et de Mme, née Anne Paris ; Remarié le 18 janvier 1990 à Mlle Françoise Kine.
Etudes : Collège de Tourcoing, Faculté de droit de Lille. Dipl. : Licencié en droit. Président-directeur général des établissements François Masurel Frères (1958-66),Gérant puis Administrateur-directeur général des Filatures Prouvost-Masurel, de la Lainière de Roubaix et de Prouvost Masurel S.A. (1966-78), Président-directeur général (1969) puis Administrateur (1979-83) de la Banque cotonnière et textile (Bancotex) devenue la Société de banque et de participation (VIA-Banque), Administrateur du Crédit du Nord (1951-81) et de Lloyd Continental (1951-99),Membre puis Président du conseil de surveillance de Valeur Pierre 5 (1990-2002).Décor. : Croix de guerre 39-45.

4 Diverses décorations 

Branche ainée:

PROUVOST Henri Edmond Philippe, chef de la branche ainée des Henri Prouvost, né le 23/08/1861 à Roubaix.

Henri-IV-Prouvost-1861-1917-epoux-Laure-Ernoult

PROUVOST Edmond Charles Joseph, de la branche ainée des  Henri Prouvost. Chevalier LH le 15/10/1921, industriel Nord 

Prouvost-Eloy-Bonneville-1929

PROUVOST     Christian Charles Raymond   19800035/624/71793

Christian-Prouvost-Maillard

Branche des Amédée Prouvost

PROUVOST Rieule Félix Amédée (I), chef de la branche , né le 30/03/1820 à Roubaix 

Amédée-1-Prouvost

PROUVOST     Amédée Charles  1853/04/13        Nord ; Roubaix  LH/2230/22

Amedee-II-Prouvost

Albert-Félix Prouvost
Président du Tribunal de Commerce de Roubaix
Administrateur délégué du Peignage Amédée Prouvost et Cie et de la lainière de Roubaix
Vice Consul d’Espagne

Chevalier de la Légion d’honneur

Prouvost-Albert


Albert-Eugène Prouvost

albert-eugene-Prouvost


PROUVOST     Jacques Eugène Albert        1906/12/15        Nord ; Roubaix        19800035/336/45309

Prouvost-Leclercq-Jacques

Albert-Auguste Prouvost 

albert-anne-prouvost


PROUVOST  Edouard Joseph, fils d'Amédée I Prouvost, Chevalier LH  le 15/05/1910 Propriétaire agricole en Tunisie 

edouard_joseph.prouvost

Non rattachés : • PROUVOST Théodore Auguste, né le 26/04/1826 à Nord - Lille Chevalier de la LH

PROUVOST Gaston Emile, entre 1802 et 1874 Chevalier LH

PROUVOST Georges Alexandre, Chevalier LH 16/06/1920, Sous Lieutenant au 147° régiment d’infanterie Nord

• PROUVOST Benjamin Joseph, né le 12/11/1774 à Roubaix 

• PROUVOST Maurice Emile Léon Theodore, né le 11/08/1874 à Saint Rambert L'Ile Barbe (Lyon) 


Christian Prouvost

Christian-Prouvost-MaillardChristian-Prouvost-Maillard*

Prouvost-Christian

Annuaire National des Officiers de Réserve 

Liste des officiers de réserve de l’Armée de Terre et de l’Armée de Mer: Infanterie, Cavalerie, Artillerie, Aéronautique, Gendarmerie, Troupes coloniales, Chemins de fer, Santé, Justice, Recrutement...

           
PROUVOST Christian (Charles), né en 1927

Christian-Prouvost

 7° spahi à Senlis et 1° régiment de spahis algérien à Médéa. 
Capitaine de Cavalerie
fils ainé de Charles Prouvost.

 PROUVOST Christian (Charles
Commandant de Réserve
fils du précédent,

Christian-Prouvost-Fils
commandant de réserve, médecin

PROUVOST  André

Andre-Prouvost
fils de Charles, a servi en 1954-55 en Allemagne au 2° cuirassiers puis au Maroc et en Mauritanie au 43° RI qui est le régiment de tradition de la ville de Lille. 
Il a reçu la médaille commémorative du Maroc. Il est lieutenant de cavalerie, ayant eu l'honneur de servir à l'école d'application de l'armée blindée et cavalerie, 
EAABC, qui forme les futurs officiers qui sont ensuite affectés à des régiments de cavalerie pour exercer un commandement.  

PROUVOST Bernard 

Bernard et Bernadtte Prouvost

fils de Charles, a servi en 1957-58-59 en Algérie au 20° dragons et au 18° régiment de chasseur à cheval. Il a fait un stage commando et a reçu la croix du combattant dans la période la plus dure de la guerre d'Algérie: il est lieutenant.

Jacques Prouvost, fils de Charles, branche ainée, champion de France de parachutisme et Nicole Béra, son épouse, servirent aussi l'excellence: Nicole fut 

quatre fois championne de France de parachutisme, championnats du monde de 1962 et 1964 avec deux médailles de bronze, rencontres internationales: médailles d'or en équipe 1965, Médaille d'or en voltige à Moscou en 1967; dont Olivier, Karine, Anthony.

Henri Dubly

Dubly

Marié avec Marie HEYNDRICKX (Parents :  Georges HEYNDRICKX 1876-  &  F Solange PROUVOST 1880- )

Consul général en Lithuanie, conseiller du commerce extérieur, capitaine de réserve, homme de lettres. Résidant à Paris en 1957, Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem (Chevalier) (23 janvier 1948).

Prix de l’Académie française 1942 Prix Louis-Paul Miller, pour son ouvrage: Lyautey le magicien

Denise Prouvost-Rasson
Denise-Prouvost-RassonDenise-Prouvost-Rasson

et tous ceux non encore étudiés.

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