Rameau 1 de la branche Amédée Prouvost:
Les Albert Prouvost

15: Amédée I Prouvost 1819-1885

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Les pages d'albums sur cartonnage bleu proviennent de la collection Ghislain Prouvost

" Né en 1819, il connut une prime jeunesse turbulente et trépigne a la pensée d'une vie placide et monotone.

A 20 ans, se sentant l'âme d'un novateur, il brise avec des horizons trop étroits et entreprend de voyager. Non pas en diligence, mais à cheval. Il fait son tour de France et envoie a sa famille des lettres et des notes de voyage où s’entremêlent des impressions d'artiste et des vues très objectives sur les réalités industrielles qu'il découvre au hasard de ses pérégrinations.

A 25 ans, il revient au bercail et épouse une jeune lilloise, Joséphine Yon. La cérémonie de leur mariage eut lieu à minuit comme le voulaient les usages de l’époque. II trouve en elle une créature exquise de douceur et de tendresse qui sera pour lui le plus sûr appui tant sur le plan des affaires que dans le domaine social. Tandis qu’elle visitait les pauvres du quartier, Amédée, pendant l'épidémie de choléra de 1866, se rendait au chevet des malades dans leurs taudis.

A cette époque, l'idée de substituer au peignage à la main de la laine, le peignage mécanique est dans l’air. En 1845 les Anglais avaient déjà monté une usine à Saint-Denis appliquant cette technique et la transfèrent à Croix.

Amédée prend la grande décision. Il s’ouvre de ses projets aux trois frères Lefebvre qui vont commanditer son entreprise.

En 1851, 16 peigneuses Schlumberger et 5 peigneuses Passavant sont installées dans la rue du Fort et sortent les premiers rubans de peignes : le peignage Amédée Prouvost et Cie est né. 90 tonnes de laine par an et quatre ans plus tard, nouvelle étape avec la construction d'une seconde usine, rue du Collège ou Amédée acquiert les licences de la peigneuse Rawson.

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En 1867, lors de sa visite dans le Nord, l'empereur Napoléon III, accompagné de l'impératrice Eugénie, demande a visiter cette nouvelle usine. Surprises et admiratives, « leurs Majestés» découvrent 1'industrie lainière. A ce moment-la, les deux usines réalisent une production de plus de 4 millions de kilos de peignes et occupent 700 ouvriers.

 « Du 26 au 29 août 1867, l’empereur Napoléon III et l’impératrice Eugénie effectuent un voyage officiel dans le nord de la France pour commémorer le bicentenaire du rattachement des villes de Flandre au territoire français – conquises par Louis XIV en 1667, elles ont été officiellement et définitivement intégrées au royaume par le traité d’Aix-la-Chapelle, conclu avec l’Espagne le 2 mai 1668. Les souverains s’arrêtent successivement à Arras, Lille, Dunkerque, Tourcoing, Roubaix et Amiens. Ils visitent des établissements industriels, hospitaliers, pénitentiaires, comme ils le font traditionnellement au cours de leurs déplacements officiels, mais ce voyage est surtout l’occasion, pour Napoléon III, de faire prendre conscience à la population de la gravité de la situation internationale et de préparer les esprits à un éventuel conflit avec la Prusse. Les discours qu’il prononce à Arras et, surtout, à Lille, sont, à cet égard, révélateurs : « Des points noirs sont venus assombrir notre horizon », déclare l’empereur, qui termine cependant son allocution en incitant les Français à la confiance. 

L'Empereur Napoléon III, accompagné de l'Impératrice, vient visiter les usines du Nord et, entr'autres, celles d'Amédée Prouvost et Cie, le 29 août 1867, frère d’Henri Prouvost-Florin. 

Un compte rendu officiel donne la relation suivante : 

« Leurs Majestés, malgré la température élevée, «ont traverse entièrement le peignage dans ses « deux subdivisions. Elles ont remarque particulièrement une peigneuse Noble, une Rawson et « les cardes, adressant à chaque pas des demandes « de renseignements et n’ont eu que des éloges a « distribuer. Tout a été prévu dans ce magnifique « établissement pour le bien-être des ouvriers et « ouvrières et aucune des institutions modernes de « bienfaisance ne lui fait défaut.

«L'Empereur s’est ensuite rendu chez Messieurs Lefebvre-Ducatteau Frères et a parcouru « le tissage et la filature. A la sortie de leurs ateliers, «une conversation s’est engagée entre leurs Majestés et Messieurs Prouvost et Lefebvre-Ducatteau au sujet d'un plan de construction de cites ouvrières.

. «Sire, a dit Monsieur Prouvost, permettez-moi de vous faire voir les plans et détails d'une « cite de 350 maisons que nous construisons pour nos ouvriers, ainsi que le spécimen d'une de ces maisons, a l'échelle de 10 cm par mètre.

« L’Empereur s’étant arrêté en face de la maison, ayant a sa gauche l'Impératrice, a sa droite « Monsieur Jean Lefebvre et a la gauche de l'Impératrice Monsieur Amédée Prouvost, a dit a « Monsieur Jean Lefebvre:

«Ces maisons me paraissent bien; combien vous coutent-elles de construction et terrain et combien peuvent-elles loger de ménages?

« Sire, répondit Monsieur Jean Lefebvre, selon « les habitudes du pays, chaque ménage a sa maison particulière et celles-ci nous coutent 3.000 francs chacune, terrain compris. La salle front à la rue « a une dimension de 4 m. 50 sur 3m. de largeur, «précisa-t-il en réponse a une nouvelle question  de l'Empereur.

« L'impératrice, regardant un petit bâtiment en «maçonnerie, demanda: qu'est-ce que cette place?

«L'architecte, Monsieur Deregnaucourt, répondit : c'est ce que nous appelons le débarrassoir ou la relaverie.

« L'Empereur : comment est-il agencé?

« L’Architecte : ces maisons sont construites « dos a dos de manière a laisser les cours de coté, « pour avoir plus d’air. Indépendamment, existent des grands jardins au centre des maisons, communs à tous les locataires.

« C'est fort bien, a dit l'Empereur».

« Et le Cortège s’est éloigné pour monter en voiture et se rendre a l’Hopital ». Puis, le couple impérial  sera reçu chez le Comte Mimerel.

J'ai cru intéressant de vous donner connaissance de ce communique pittoresque, parce qu'il préface en quelque sorte l’effort que devaient accomplir les générations suivantes, a l' exemple des fondateurs, sur ce plan d'importance capitale de la construction de maisons ouvrières.

«  Albert-Eugène Prouvost, discours du centenaire du peignage Amédée Prouvost et Cie.

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Sous la IIIe République, en 1885, Amédée disparaissait avec la satisfaction de voir la première place assurée à l'affaire qu'il avait créée et qu'il laissait à ses trois fils: Amédée, Albert et Edouard. " 

Albert Prouvost Toujours plus loin

Amédée I Prouvost -1819-1885

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Hôtel Amédée Prouvost puis Lepoutre

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à Roubaix, classé Monument Historique par arrêté du 30 avril 1999, construit vers 1880 par  Amédée Prouvost-Yon, couramment appelé Hôtel Auguste Lepoutre à qui il a été loué à partir de 1902.Il  s' agit d' un hôtel d' industriel, entre cour et jardin, avec ses écuries, dont les dispositions sont encore bien conservées. Au rez-de-chaussée, trois salons côté jardin conservent des décors restés dans leur état initial, notamment des cheminées et boiseries moulurées. A l’étage, au bout du palier, existait une chapelle privée. Façade et toiture sur l’avenue des Nations-Unies ; façades et toitures sur la cour ; façade et toiture sur le jardin ; les trois salons du rez-de-chaussée donnant sur le jardin ; la cage d’escalier, y compris l’escalier (cad. BR 21, 22) : inscription par arrêté du 30 avril 1999; décor : menuiserie. Éléments protégés MH : élévation ; salon ; escalier ; décor intérieur. Site protégé : abords d'un monument historique; À partir de 1940 environ, le commissariat de police s’y est installé. Nations-Unies (avenue des) 301 et 36, rue Pellart, «  est toujours debout et abrite actuellement le commissariat central de Roubaix. La maison est imposante et sans beauté. Toutefois, y passant à l’occasion pour régler une contravention, je ne puis m'empêcher de penser au diner de mariage de mes parents et de mon oncle et tante, Joseph Toulemonde, qui eut lieu le 17 novembre 1897 et qui réunit 245 convives. J'ai aussi un pieux souvenir pour tante Claire, souvenir lié à l’anecdote suivante. En 1883 fut reçu chez notre arrière-grand-mère, Don Bosco, devenu depuis Saint Jean Bosco. Tante Claire, tout enfant, fut très déçue de cette réception car le religieux, dont on lui avait vanté la grande sainteté, n'avait pas fait de miracles comme elle s'y attendait. »

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Son épouse, Joséphine Prouvost née Yon 1827-1902 :

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" Mme Prouvost était grande et bien  faite, les yeux d'un joli velours marron comme ceux de son père, étaient assez perçants. Elle portait la toilette avec aisance et dignité et avait fait venir de Paris plusieurs fois des fleurs de grenade naturelles pour mêler à ses cheveux châtain foncé. Cela semblait à ce temps-la du plus grand des luxes et de longues années après on citait encore le raffinement d'une coquetterie bien  innocente. Elle chantait agréablement la romance, surtout celle de l’Isa Puget ou les romances sentimentales de Nadaud, comme « La nid abandonne ". Sa voix était sympathique et douée d'une grande expression.

Yon-Delaoutre

Madame Amédée Prouvost, fille de M. et Mme Yon-Delaoutre, perdit son père alors qu'elle n'était âgée que de 6 ans. C’était un homme distingué et selon le portrait du temps, qui est encore dans notre famille, d'une physionomie fine et agréable.

Mme Yon  se remaria et épousa M. Lemaire. Elle donna à sa fille un soutien moral et un tuteur, car elle-même mourut en 1844, et ce fut M. Lemaire qui conduisit Mlle Yon dans le monde et pensa de bonne heure à la marier.

En effet à 17 ans elle épousait M. Amédée  Prouvost. Le mariage se fit à minuit suivant l’usage de cette époque et le jeune ménage s'installa à Roubaix où M. Prouvost était intéressé dans les affaires de M. Lemaire. Le passeport de M. Prouvost datant de 1840, avant son mariage, témoigne que pour ses affaires .Il traversait la France en tous sens, en diligence ou à cheval, et que ses tournées étalent de longue durée.

Toutes les premières années du ménage de M. et Mme Prouvost furent très heureuses. Six enfants vinrent se grouper autour d'eux. Aucune épreuve cruelle ne vint accabler Mme Prouvost avant la mort de son mari. Etait-ce son ardente piète ou toutes ses pratiques de charité qui écartèlent les douleurs s'abattant sur certaines familles? C’est le secret de la Providence. Toutes les âmes, même celles d'élite, ne sont pas menées par les mêmes chemins, et en tous cas la confiance aveugle de Mme Prouvost en la Divine Providence l’aida sobrement à vivre avec sérénité et à supporter avec abnégation. Elle était jeune et avait des enfants si jeunes que, lorsque M. Droulers vint faire la demande en mariage de la part de son jeune frère pour solliciter la main de la fille ainée de Mme Prouvost, il prit celle-ci pour la fiancée éventuelle et sa confondit ensuite en excuses sur sa méprise.

Madame Prouvost était très fêtée, non dans les réunions mondaines car Roubaix  était une trop petite ville pour que le monde y tint une grande place, mais dans les réunions intimes ou on s'égayait en bonne et due forme.

La petite propriété de M. Prouvost qu'il tenait lui-même de son père et qui s'intitulait « La Glane ", était située entre un quarter de Tourcoing appelé « L'Epinette » et le hameau du Vert-Pré. La famille y passait quatre mois d'été.

La maison s'ouvrait le matin sur la verte campagne. Elle était très sommairement aménagée mais bien abritée  sous les marronniers. Il y avait une sorte de pignon s'avançant au centre, et la porte s'ouvrant sous la marquise semblait accueillante et hospitalière. La aucune prétention à la vie de château, aucun artifice dans le séjour campagnard de ce petit coin de Flandre, Rien que le bon air d'un lot de terre de 4 hectares avec une grande pâture, une ferme attenant au petit domaine, des sentiers bordes de saules, une route pavée sur le devant ou passaient les carrioles des boulangers, puis les allées et venues des fermiers all ante le soir remiser au fond du « carin » les chariots et les instruments, et pour y arriver, un chemin ou passait un gros cheval et que des barrières blanches séparaient du jardin.

Le demi-hectare de jardin fleuri comme un bouquet de fête perpétuelle, avec les iris, les asters, les soleils et les campanules, était ce qu’on appelle « un jardin de curé », un de ces gais jardins jaunes, bleus, verts ou rouges ou toujours quelque chose bouge.

Les chemins étaient garnis de tan exhalant au soleil un arôme de bois résineux, les grands marronniers au printemps secouaient leurs fleurs blanches et roses en poudre sur le sol et les rayons du soleil I inondaient ce paysage bon enfant; tout cela avait un air de bonheur calme, d'épanouissement heureux comme les gens qui  l’habitaient. « La Glane » était donc l’ été un petit paradis pour les réunions de famille et les soupers intimes ou Nadaud acceptait souvent d'apporter sa bonne humeur et son talent de chansonner, et les invites s'attristaient de quitter un si gai séjour pour reprendre pédestrement le chemin de la ville.

Mme Prouvost ne mettait aucune prétention ni aucune recherche dans ses soins de maitresse de maison, cependant rien ne manquait jamais à l’ordonnance des repas ni à la bonne tenue des appartements ; elle était elle-même l’enseignement vivant : savoir se plier aux circonstances et de se contenter de ce que vous offre le présent. Avec une inaltérable aménité elle était à même de supporter les mécomptes, les contretemps, les déconvenues sans laisser paraitre en aucun cas le plus léger mouvement d'humeur. Sa maison était toujours en ordre, ses serviteurs lui étaient attachés, pas d'observations encombrantes et humiliantes, mais, le mot d'encouragement nécessaire.

A Roubaix, les œuvres de charité prenaient grande place dans la journée de Mme Prouvost qui fut pendant de nombreuses années présidente de la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul. Que dire de sa grande charité pour soulager toutes les misères? Les visites chez les pauvres étaient quotidiennes ; elle se faisait une joie de donner chaque jour un diner a une de ces familles nécessiteuses dont un membre venait chercher la part à midi et démon était accoutume à voir sous le porche attenant à la cuisine des femmes ou des enfants assis sur un banc attendant l’ audience de leur bien fautrice qui, de l’ air le plus calme et le plus souriant, les recevait toujours avec bonté, les encourageait, les exhortant et leur glissant la piécette blanche qui était la terminaison heureuse de l’ entretien. Cette femme de bien  avait au coeur une tendresse douce et une sollicitude toujours attendrie pour ses enfants. Elle eut pendant plusieurs années ses fils éloignés d'elle, soit par les obligations des affaires qui imposaient à l’ainé des séjours en Angleterre, soit par le service militaire du second et du troisième. Elle entretenait une correspondance assidue avec eux; c'étaient de bons conseils dignes d'une mère vigilante mais aussi, et c'est ce qui ressort le plus de ses lettres fréquentes, le récit des menus faits de la famille, propres à tenir en éveil cet attachement au foyer et au sol qui est une grande sauvegarde pour la jeunesse. Elle narrait les moindres faits des oncles et tantes, cousins et cousines, dans un style famille, aimable et simple, qui faisait passer dans les yeux des absents tous les tableaux animes des réunions ou ils manquaient.

La grande édification de la famille était le petit oratoire de la maison, si pieux, si soigné, si orné de fleurs, de lampes et de lampions à toutes les intentions de celle qui y priait si souvent, que l’impression en y entrant était toujours celle du respect et du recueillement.

Après la mort de M. Prouvost qui vint en 1885 mettre le deuil pour toujours dans la vie de Mme Prouvost, les alliances de familles, les mariages des petits-enfants ayant agrandi le cercle de son entourage, même intime, le petit domaine de « La Glane » fut abandonné pour une propriété plus éloignée mais offrant plus de ressources comme espace, comme air et logement.

Chateau-Estaimbourg

Le château d'Estaimbourg appartenait à des descendants (par la main gauche) des ducs de Bourgogne et était situé en Belgique dans le Hainaut, entre Pecq et Nichan. C'était une grande construction d'aspect assez banal et noirâtre, mais de proportions plutôt impressionnantes. Au milieu d'une pièce d'eau le bâtiment offrait des logements tellement vastes que souvent il comptait une trentaine d'habitants, tous très à l’aise. Chaque famille avait son quartier bien  à elle. C'était la joie des enfants les soirs d'arrivées, que ces grands corridors nus et vides desservant les chambres. Le coté de la bibliothèque de M. de Bourgogne était réservé à  Mme Prouvost, il semblait un asile de mystère digne de respect. II y avait l’ aile droite, quartier de M. le Chanoine de Bourgogne dont on voyait dans les portraits du vestibule la figure jeune et rosée un peu poupine malgré son rochet de dentelle, puis la chambre de Télémaque chère aux collégiens à cause d'un grand dessin représentant le héros grec. Les meubles, dont quelques-uns de prix, avaient tous un air vieillot des châteaux inhabités depuis de longues années. La fade odeur de l’entrée recelait un peu de désuétude, cependant, par de longues fenêtres, on avait de jolis aperçus de campagne. Le mont de la Trinite se profilait comme une taupinière sur un grand clé dominant la plaine et servait de baromètre ; on le trouvait bleu empanaché, et c'était merveille de voir que le temps était toujours en rapport avec les prévisions données par la montagne. Puis la pièce d'eau, la barque, le pont menant au bois de sapins ou la vigne verge rosissait si fort des le mois d'aout et flamboyait d'un rouge de feu des septembres, et les grands espaces, les allées sombres et ombragées, vrais délices pour les promenades du matin ou les lièvres vous barraient le passage, ou sautillaient gentiment les animaux apprivoises. Lors des fenaisons, les grandes pelouses odorantes offraient avec leurs meules de foin les taches de vieil argent qui tranchaient sur le vert sombre des sapins.

Dans les parages du potager, comment dire les appâts de ces murs couverts de pèches et ces pruniers en plein vent qu’on balançait sans respect pour voir tomber les fruits tièdes de soleil et juteux de leur sucre. Les petits murs, barrières et enclos variés qui divisaient le coin du potager déjà grand comme un petit empire, permettaient aux intrigants dévastateurs de se dérober par un bout ou par l’ autre lorsqu’ils entendaient un pas de jardiner. On retombait alors dans le parc de framboisiers ou dans les plates-bandes de fraisiers et on revenait au château, l’estomac et la conscience un peu chargée mais le cœur et la tête ensoleillés par l’ivresse de la nature. La vie à Estaimbourg était très monotone, point n'est besoin de le dissimuler, et quoique ces souvenirs n'aient le droit d’évoquer aucune satire, il est avéré qu'on cherchait l’ ombre du parc pour parer aux inconvénients du soleil, puis le soleil  pour se réchauffer de la fraicheur de l’ ombre, qu'on y discutait avec un esprit charitable et plein de douceur de I’ opportunité d'un salon au nord ou au midi, qu'on y cherchait avec une inaltérable patience le bien -être des marmots chéris qu'il fallait tenir un peu éloignés et qu'on emmenait de temps en temps pour ne pas trop fatiguer les oreilles maternelles. On parlait aussi pendant les repas des recettes culinaires les plus agréables au palais. Au moins la médisance était éloignée de ces conversations. Le soir enfin, on s'endormait en remerciant la Bonne Providence de tant de jodles goutées dans une paix si profonde. On ne se plaignait cependant pas de la monotone des jours. L'influence très bien faisant de Mme Prouvost se faisait sentir très douce à tous, grands et petits. Avec l’âge, elle était devenue encore plus indulgente, plus peleuse si possible, toujours souriante de ce bon sourire qui désarmait les moins bien  intentionnés. On la sentait recueille dans une profonde ferveur, et qui aurait ose exprimer une plainte, manifester un mécontentement?

Elle se faisait toute a tous et ne se réservait que de longues stations à l’ église si proche du château que la grille du parc séparait seulement. L'église était, grâce à ses soins, toujours bien  tenue et ornée de fleurs. Elle était sans style avec son porche bas, le petit cimetière a l’ entrée, et évoquait, cette petite église de village, un sentiment attendri en contemplant la simplicité de son architecture, I’ allure un peu barbare de son clocher, et on se répétait volontiers cette strophe chaque fois qu'on y entrait : Salut, je te revois encore,

Aussi pauvre, mais plus touchante Mon clocher d'ardoise que dore La pourpre du soleil couchant Parmi les arbres et les tuiles je vois encore se pencher son coq aux ailes immobiles Mon vieux clocher

A l’intérieur, les tombeaux de la famille de Bourgogne étaient le seul document intéressant. Les fleurs de papier ornaient la statue de Saint-Ghislain, l’orgue tremblotant auquel il manquait la moitié des touches et des jeux, ronflait sous les doigts du sacristain, menuisier du village. Le parfum d'encens mélange aux senteurs de moisi, avec la sensation de fraicheur d'une cave, tout cela vous prenait à la gorge, mais on y priait bien  et les prônes de la cure étaient écoutes sans broncher.

Mme Prouvost recevait de temps en temps son curé et les curés des environs, elle avait un grand respect pour les prêtres et peut-être avait demande depuis longtemps à Dieu la faveur de donner à l’Eglise un membre de sa famille.

L'ainé de ses petits-fils, Henri Lestienne, le tout premier de cette lignée de 27 petits-enfants qui entoura sa vieillesse, fut appelée au sacerdoce. Elle put jouir des émotions si douces de sa première messe. Dans la sainteté d'une telle vocation, Il remplit une trop courte carrière de bonnes ouvres de fondations charitables et d'exercices multiples de Dévouement. Il fut prés de sa grand-mère pour lui donner les consolations de la foi et lui fermer les yeux.

Dieu couronna cette âme de prêtre en le ceignant de l’auréole des Saints, car il mourut au champ d'honneur, comme aumôner militaire, en juin 1915, ayant été plus loin que son devoir, aussi loin que son ardeur de dévouement pouvait le conduire.

Maintenant les dernières années de Mme Prouvost sont comptées.

Elle revient à Estaimbourg cependant tous les étés. Les soirées, par les chaleurs, se passaient dans la grande galère d'entrée. Malgré son affaiblissement, elle pouvait encore faire sa partie de whist avec un de ses gendres ou de ses petits-fils. Les plus remuants sortaient jusqu'a neuf heures pour chercher des vers luisants ou étudier la cosmographe avec un oncle complaisant, mais les veillées se terminales tôt à cause du lever matinal pour la messe et aussi du départ pour Roubaix d'une partie des hôtes. En 1902 l’état de Mme Prouvost devenant alarmant, on lui recommanda le grand air et le repos d'Estaimbourg. Elle y arriva très fatiguée a la fin de juin. Elle s'affaiblit très rapidement et rendit son âme à Dieu le 25 juillet. L'agonale avait été longue et apparemment douce, avec des sursauts de vêle et des phases de prostration complète. Tous ceux qui l’approchaient étaient frappés de son aspect si calme, de son expression d'aménité, Celle qu'on lui avait toujours connue.

L'abbé, son petit-fils, ne la quittait pas. Le dernier soupir étant proche, il attendit jusqu'à midi et demi  pour y assister et put de suite dire la sainte Messe dans la petite église qui avait été si souvent témoin des oraisons de sa sainte grand-mère. Deux de ses cousins servirent, la messe, et toute la famille y assista, cherchant à travers le passage  cruel de cette terre à un monde meilleur, la figure de celle qui entrait dans le triomphe et pouvait entendre les paroles saintes. « Bon et fidèle serviteur, voici la récompense que je t’ai préparée ».   

Souvenirs de Madame Amédée II Prouvost, née Marie Bénat, ici au sujet de ses beaux parents:

D'UN SIECLE A L'AUTRE DE BRETAGNE EN FLANDRE, SOUVENIRS D'UNE GRAND'MERE 

Présentés par son petit fils Jacques Toulemonde Roubaix, 1970-1971

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   Les enfants d’Amédée l et Joséphine Prouvost furent :

 Joséphine Prouvost épouse de Charles Henri Droulers

 Antoinette Marie Prouvost épouse Henri Lestienne

 Amédée Charles Prouvost époux de Marie Bénat,

    * Albert Félix Prouvost époux de Marthe Devemy

 Edouard Joseph Prouvost époux de Pauline Elisa Fauchille

    * Gabrielle Marie Prouvost époux de Léon Wibaux


 16:  Albert I Félix  Prouvost

Prouvost-Albert

Albert Félix Prouvost, né le 25 septembre 1855, Roubaix , décédé le 4 avril 1916, Roubaix à l'âge de 60 ans. 

Marié le 26 mai 1879, Bondues Nord, 

avec Marthe Devemy, née le 2 février 1860, Roubaix décédée le 4 juillet 1937, Bondues (à l'âge de 77 ans),

Marthe Devemy

Prouvost-Albert

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Louise Pinta
1813-1854 &1835
Louis Duchochois 1808-1892
|
Marguerite Duchochois 1839-1931 &
Eugène Devemy 1824-1906
|
Marthe Devemy 1860-1937

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50, boulevard de Paris à Roubaix

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Cette demeure, celle d'Albert-Félix Prouvost, est au 50, boulevard de Paris; nous pouvons entrevoir la maison suivante dans le prolongement, au 48, habitée par les Edmond Prouvost; le 44 était la demeure des Charles Droulers-Prouvost.

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Documents Philippe Cavril

Cette demeure, celle d'Albert-Félix Prouvost, est au 50, boulevard de Paris; nous pouvons entrevoir la maison suivante dans le prolongement, au 48, habitée par les Edmond Prouvost; le 44 était la demeure des Charles Droulers-Prouvost.

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Au premier plan, le 40 boulevard de Paris; suivis du 42, du 44 des Droulers-Prouvost.

«  En 1888, mes parents entreprirent la construction, sur le plan d'un architecte ami d'enfance de mon père, Achille Liagre, d'une grande maison à l'angle du Boulevard de Paris et de la rue Charles-Quint orientée au Midi et dont toutes les pièces étaient très agréables à habiter. Les enfants furent particulièrement bien installés : un vaste rez-de-chaussée de plain-pied avec le jardin leur était réservé. Les salons et la salle à manger étaient au premier étage, les chambres au second.

En 1889, ce fut l'inauguration de la nouvelle demeure dans laquelle parents et enfants allaient vivre 25 années d'un grand bonheur.

Nos parents menaient une existence mouvementée de jeune ménage: nombreux voyages a Paris, mondanités très astreignantes : tous les soirs un diner, à  l'exception du vendredi, jour d'abstinence et du dimanche consacré traditionnellement à la famille. Un dimanche sur deux était réservé au Vert-Bois, l'autre au déjeuner et au diner de la famille Prouvost chez la bonne-maman, rue Pellart.

Vous pouvez vous en rendre compte en feuilletant l'album de famille, ma mère était une jeune femme d'une resplendissante beauté, mon père avait très grande allure; tous deux attiraient l'admiration et l'amitié par leur bienveillance et leurs gouts raffinés. Les réceptions, 50 Boulevard de Paris étaient brillantes, la table réputée.

Mes parents consacraient dans leurs voyages à Paris une large place au théâtre et spécialement à la Comédie Française. L'un et l'autre très lettrés, ils étaient spécialement assidus aux représentations des classiques. Connaissant à fond le répertoire, ils n'allaient pas au Français entendre le Cid  Phèdre ou Bérénice, mais applaudir les acteurs qui en étaient les grands interprètes. A cette époque Rachel avait termine sa triomphale carrière, mais Sarah Bernhardt, Bartet, Mounet-Sully, les Coquelin étaient au zénith de leur gloire éphémère. Le théâtre du boulevard avait aussi de très belles troupes : les noms les plus appréciés étaient ceux de Réjane et Jeanne Granier, Brasseur, Baron, Guy, Lavallière aux Variétés.

Le 50, Boulevard de Paris comportait au dernier étage un immense grenier inutilisé. Dans leur passion du Théâtre, mes parents eurent l'idée d'y construire une petite scène et d'y jouer la comédie entre amateurs. Naquit donc vers 1892 ce qu'on nomma par la suite « le Théâtre Albert ».

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Pour l'inauguration du grenier-théâtre, des acteurs de Paris furent engagés, notamment Prince qui devait acquérir une grande notoriété de fantaisiste, les sœurs Mante, danseuses étoiles de l'Opéra. Les décors étaient charmants, la soirée fut sensationnelle.

A partir de cette date, chaque année mes parents s'ingéniaient à découvrir une bonne pièce nouvelle en un acte et s'attaquaient en trois actes aux pièces à succès du moment, le théâtre de Scribe, Augier ou Labiche. Les amateurs de notre région y furent étonnants de brio. Parmi eux, outre mes parents qui jouaient chaque année, les plus fêtés furent la belle Madame Félix Ternynck et son mari, Albert Masurel, René Wibaux. Mes parents prirent tellement au sérieux leur rôle d'acteurs improvises qu'ils demandèrent des conseils a deux célèbres Sociétaires de la Comédie Française, Le  Bargy et Georges Berr, afin de perfectionner leur technique forcement sommaire.

Plus tard, entre 1900 et 1910, de nouveaux jeunes premiers accédèrent aux planches du théâtre Albert.

Trois de mes cousins germains y furent particulièrement appréciés : Amédée Prouvost, Léon Wibaux et Charles Droulers. Ils y jouèrent la comédie, puis en association écrivirent chaque année une petite revue, dans laquelle ils montraient autant de verve que d'esprit: Ces revues étaient le clou de la soirée « théâtre Albert» du 1" janvier. L'un après l'autre tous les cousins et toutes les cousines de tous âges (y compris mon frère, mes sœurs, ma femme et moi-même) ont tenu un rôle dans ces revues ou joue la comédie. Aucun de nous n'a perdu le souvenir des joyeuses répétitions et des émotions - quelquefois du trac - de la générale et de la grande première. Ces soirées de l’An nouveau réunissaient dans la joie parents et enfants.

Comme celle de tous les jeunes ménages de tous les temps, -notre existence de 1906 à 1914 fut intensément active : diners, soirées dansantes, voyages fréquents à Paris, puis en aout longues vacances. Rita animait par son entrain toutes ces réceptions et une semaine sur deux, nous passions un large weekend dans la capitale. L'élégance de la tenue était à cette époque le souci majeur des Messieurs comme des Dames. Pour vous donner une précision, il était de règle, a partir de onze heures du matin, de porter sur les Boulevards le chapeau haut de forme et des gants, au moins tenus a la main. Les snobs y ajoutaient un monocle et une canne. Les grands rendez-vous de la société « chic» étaient en fin de matinée l'Avenue du Bois et surtout la partie de l'Avenue de Longchamp dénommée « Avenue des Acacias » ou par antiphrase « les sentiers de la vertu ». Que de cavaliers et d’amazones! Le soir dans les restaurants ou les salles de spectacle, l'habit et le chapeau claque étaient de rigueur; dans les petits théâtres le smoking était toléré. Les dames étaient en robes largement décolletées: leurs chapeaux de dimensions extravagantes étaient couverts des plumes des oiseaux les plus rares, notamment des aigrettes. L'hiver c'était un déploiement de fourrures, d'étoles de zibeline, d'hermine ou de chinchilla.

Comme mes parents j'aimais le théâtre: Rita aussi: nous allions souvent voir les auteurs contemporains et redécouvrir les classiques. A chaque week-end parisien nous assistions a trois ou quatre représentations.

Entre 1906 et 1914, nous n'avons jamais manque la pièce annuelle d'Henry Bataille, Maurice Donnay, Porto-Riche, Henry Bernstein, Alfred Capus, Flers et Caillavet, Sacha Guitry, les grands chefs de file, qui ont connu des succès considérables et dont aucune production ne laissait un spectateur indifférent. Le public était alors plus restreint, mais plus cultive que celui de nos jours. Ses réactions étaient vives, passant d'un enthousiasme sans retenue a une sévérité extrême devant un texte ou une interprétation de valeur discutable. Dans les premières représentations, d'une pièce à succès, les entractes - actuellement moroses - étaient brillants : on y retrouvait de nombreux amis et des personnalités marquantes de la politique, du turf, du monde ... ou du demi-monde.

Un auteur dramatique affaibli par la maladie, qui ne produisait presque plus, était auréolé d'une gloire sans seconde : Edmond Rostand. Le triomphe en 1897 de « Cyrano de Bergerac " demeure l'un des grands souvenirs de ma jeunesse. Un acteur de génie, Coquelin, créa le rôle. A la veille de la première, l’auteur et ses interprètes se demandaient comment le public accueillerait ces cinq actes en vers évoquant le XVIIe siècle. Ce fut du délire. Notre pays portait encore moralement le poids de l'humiliation de 1870: ce coup de cymbales, le panache du héros et aussi le cote sentimental cher au Français, provoquèrent un choc de fierté nationale. Dans la même veine, en 1900, Edmond Rostand nous donna « l'Aiglon », avec la grande Sarah-Bernhardt, dans le rôle du Duc de Reichstadt.

En 1910 fut créé « Chantecler ». Edmond Rostand avait confie à Coquelin le rôle du coq. Celui-ci mourut subitement et « Chantecler » fut joué par Lucien Guitry. La pièce, riche en vers magnifiques, fut discutée sur le plan scénique. Ce demi -échec fut très sensible à l'auteur. On organisa alors, en son honneur, sous le couvert d'une fête de charité, une matinée au théâtre Sarah Bernhardt ou des extraits de son œuvre théâtrale devaient être interprétés par les meilleurs artistes de Paris. Rila et moi, étions au grand rendez-vous de ses admirateurs. En apothéose finale, on obtint qu'Edmond Rostand monte sur le plateau et dise plusieurs poèmes dont l'hymne au soleil de « Chantecler ». Avant qu'il put commencer, la salle debout l'acclama pendant plus de dix minutes. Cet hommage d'une sincérité bouleversante est demeure l'une de nos grandes émotions de théâtre. »

« Souvenirs de famille » Par Albert-Eugène Prouvost, 1960

En 1902, Albert Prouvost-Devémy se rendit acquéreur d’une automobile Mors qu’il conduisait lui-même pendant que certains de ses pairs se faisaient conduire par un chauffeur.

Henri Prouvost 1783-1850 &1809 Liévine Defrenne 1791-1824

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Henri Prouvost 1810-1857 &1835
Sophie Florin 1812-1871

 

Amédée Prouvost 1820-1885 &1844
Joséphine Yon 1827-1902

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Charles Jérôme Prouvost 1837-1906

 

Albert Félix Prouvost 1855-1916

L'Exposition Internationale de Roubaix du 30 avril au 6 novembre 1911.

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L'Exposition Internationale du Nord de la France s'est déroulée à Roubaix du 30 avril au 6 novembre 1911. Pendant six mois, dans le Parc de Barbieux, Roubaix  vivra au rythme de son exposition visitée par deux millions de personnes. L'historien Philippe Waret raconte.

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Eugène Motte et François Roussel.

Eugène Mathon, Florent Carissimo et Albert Prouvost.

Edouard Roussel, Félix Chatteleyn et Gilbert Sayet.

 

Le 26 février 1909, le maire Eugène Motte soumet en conseil municipal un projet d'exposition, dans le genre de celles d'Arras, Tourcoing, Bordeaux, sous le patronage de la Ville de Roubaix, de la Chambre de Commerce, et sous l'égide du gouvernement français. Ce sera une Exposition textile et industrielle, mais elle célébrera également les oeuvres sociales, les beaux arts...

Chaque été, vacances dans les villes d’eau : Evian, Royat, Luchon et surtout Vichy. ; à Evian, ils connurent intimement la Comtesse Greffulhe

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et les Brancovan dont la jeune princesse alait plus tard s’immortaliser sous le nom d’Anna de Noailles.

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Là, promenades à cheval ou à bicyclette le matin,courses de chevaux ou concours hippiques l’après-midi ; un abonnement au théâtre et aux  grands concerts nous permettaient d’occuper les soirées avec tout l’éclat souhaité. Après la saison d’eau, avant le retour à Bondues, nous faisions le voyage de l’année ( en France et en Europe) :

Au Vert-Bois, deux  grandes parties de chasse en septembre, deux en battues –plaies et bois- faisans et lièvres et lapins en novembre.

Principaux invités : nos voisins d’Hespel, de la Serre, de Pas, des Rotours, Boselli-Scrive, Henry Bossut, Jules Masurel, Gustave et Georges Watine, René Wibaux.

La saison de chasse terminée, « mes deux grands parents se concentraient à nouveau sur leur bibliothèque, revenaient à leurs chers livres. »

Vers 1890, fut engagé au Vert-Bois un jeune valet de chambre, agé de 16 ans,Clovis Hennebel. Il devait y demeurer presque jusqu’à sa mort pendant sixante années, montrant en toute occasion, à mes grands parents puis à mes parents et à moi-même un indicible dévouement. Ce fut mon premier grand ami.

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« Notre père (Albert-Félix Prouvost) avait insisté vivement auprès de notre mère pour la décider à quitter Roubaix. Par sa position au Peignage, son titre de président du tribunal de Commerce, il  jugeait que son devoir impérieux était de rester à son poste » Albert-Eugène Prouvost
Il  avait été emprisonné comme notable puis relaché en sa qualité de Consul d’Espagne, il  avait défendu pied à pied nos usines contre les réquisitions de l’ ennemi. Il  était un des dirigeants du Comité général d’aide sous toutes ses formes à la population ouvrière très éprouvée ; il  décéda des suites d’une opération bénigne après avoir écrit des lettres  empreintes des mêmes sentiments de foi en Dieu et dans une France renouvellée par l’ épreuve. Dans les trois derniers mois, il  marque sur ses carnets ceux chez qui il  fut invité : les Emile  Masurel, Edmond Masurel, Madame Auguste Vanoutryve, Amédée Prouvost, Henri Mulliez, Ernest et François Roussel, René et Joseph Wibaux, Eugène Mathon ; le 31 mars : « dîner chez les Edmond Masurel ». Le 5 avril, il  succomba à son embolie.

Les élus socialistes prononcèrent des discours empreints  de la meilleure reconnaissance pour l’ œuvre accomplie.

Nous avons annoncé la mort de Mme Albert Prouvost-Devemy, décédée à Bondues (château du Vert-Bois) le 14 juillet 1937, à l'âge de soixante-dix- sept ans. Rappelons que ses funérailles auront lieu aujourd'hui samedi 17 juillet, à onze heures quinze, en l'église de Bondues.

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Documents Philippe Rammaert

 dont :

    * Albert Prouvost, né le 10 août 1882, Bondues, décédé le 20 juillet 1962, Parisà l'âge de 79 ans, industriel, président du Syndicat des peigneurs, collectionneur de tableaux impressionnistes.      Marié le 19 février 1906, Roubaix (59, Nord), avec Marguerite Vanoutryve, née le 26 février 1887, Roubaix .

    * Jean Prouvost, né le 24 avril 1885, Roubaix, décédé le 17 octobre 1978, Yvoy-le-Marron(à l'âge de 93 ans), industriel textile, propriétaire et directeur de journaux, homme politique.  Marié le 16 septembre 1905, Roubaix, avec Germaine Lefebvre, née le 5 novembre 1886, Roubaix, décédée le 5 septembre 1973, Roubaix (à l'âge de 86 ans).  Marié avec Elisabeth Clerc, journaliste.

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    * Marguerite Prouvost, née le 31 août 1887, Roubaix, décédée le 13 avril 1968, La Saussaye (27, Eure) (à l'âge de 80 ans) mariée le 5 mai 1908, Mouvaux (59), avec Edmond Eugène Masurel, né le 3 novembre 1883, Mouvaux , décédé, industriel textile.

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Photo: collection  Hubert Masurel par Ferdinand Masurel

 Suzanne Prouvost, née le 15 décembre 1892, décédée mariée avec René Toussin, né le 23 juillet 1882, Loos-les-Lille (59), décédé.

17: Albert 2 Eugène Prouvost

1882-1962

Marguerite-Prouvost-Vanoutryve    Albert-Eugene-Prouvost  

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Albert-Eugène Prouvost, frère de Jean Prouvost, est né à Bondues le 10 août 1882. Il épousa le 20 février 1906 Marguerite Vanoutryve.

« Mardi matin, a été célébré, à onze heures, en église Notre-Dame, à Roubaix, au milieu d'une assistance nombreuse et choisie dans laquelle avaient pris place la plupart des notabilités industrielles de la ville, le mariage de M. Albert Prouvost, fils de M. Prouvost-Devemy, manufacturier, président du tribunal de commerce, avec Mlle Marguerite Vanoutryve, fille de M. Auguste Vanoutryve-Masurel, industriel. Les témoins étaient, pour le marié : M Henri Lestienne, négociant en tissus, et Amédée Prouvost, industriel, président du syndicat des peigneurs de laine, ses oncles; pour la mariée : MM. Paul Prouvost-Masurel, fabricant, et Jules Masurel, négociant, ses oncles. Pendant la messe, des artistes de talent se sont fait entendre. La cérémonie du mariage civil avait été présidée par M. Gustave Wattinne, adjoint au maire, qui a prononcé une allocution dans laquelle il a félicité les deux familles et adressé ses vœux de bonheur aux jeunes époux. »

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Albert-Eugène Prouvost : « Comme en 14-18, nos usines furent arrêtées par manque de laine. Nous fimes le maximum de résistance passive, aidé dans toute la mesure possible l’ armée clandestine . Pendant  les quatre ans de guerre, nous avons lutté pied à pied pour faire échec à la main mise teutonne. Nos sociétés ont constamment refusés à remettre les listes nominatives réclamées avec insistance et menaces par l’ ennemi ; nous avons, au contraire, fait travailler avec de fausses cartes d’identité, de nombreux réfractaires. Des laines soustraites aux allemands ont permis à la Lainière d’équiper en chandails, sous-vêtements et chaussettes les 1200 premiers combattants du maquis de l’ Isère et d’habiller complètement 400 enfants de fusillés. On imprima plusieurs centaines de tracts à plusieurs exemplaires portant instructions de combat pour différents groupes régionaux des forces françaises de l’ Intérieur.

Durant la Seconde Guerre mondiale, alors que la France est largement envahie et à la veille de déposer les armes, Jean Prouvost devient, le 6 juin 1940, ministre de l’ Information dans le gouvernement Paul Reynaud, puis le 19 juin haut commissaire à l’ Information dans le gouvernement Pétain, poste dont il  démissionne le 10 juillet 1940, alors que Pétain reçoit les pleins pouvoirs.  Pendant  l’ Occupation, deux Paris-Soir coexistent : celui de Paris, désavoué par Jean Prouvost et ses collaborateurs soutient la collaboration, tandis qu’un autre paraît à Lyon, à la ligne équivoque, et qui finit par se saborder. Durant cette période, Jean Prouvost se fait détester aussi bien par le régime de Vichy que par la Résistance. Â la Libération, il  est frappé d’indignité nationale, mais la Haute Cour de justice lui accorde un non-lieu en 1947. Après cette date, Jean Prouvost entreprend la reconstruction de son empire démantelé à la Libération.

« Pendant la guerre furent tués Paul Lefebvre, mon beau frère Eugène Motte, Georges Florin ; en juin 1915,à Hébuterne en Artois, un de nos régiments fut particulièrement frappé : mon cousin germain, l’héroïsme Abbé Henri Lestienne, André Masurel, François Motte entr’autres tombèrent au champ d’honneur. Mon beau frère, le lieutenant Jean Cavrois avait été désigné pour faire partie du corps expéditionnaire en orient : brave parmi les plus braves, il fut tué en entrainant sa section à l’assaut sur un champ de bataille de Serbie. »

"" C’est dans les mêmes dispositions de foi et de courage qu'il  devait mourir prés de dix ans plus tard. ». Les familles du Nord eurent leurs figures de résistance. Industriel, héritier de la famille   des Motte-Bossut, ancien maire de la ville entre 1902 et 1912, Eugène Motte refuse en 1915 de fabriquer pour les Allemands des sacs destinés, une fois remplis de terre, à la protection de leurs tranchées. « Nous ne pouvons accepter le rôle de collaborateurs de l’ ennemi. Vous pouvez réquisitionner nos biens, vous ne pouvez réquisitionner nos personnes. » Cela lui vaut d’être arrêté puis interné en Allemagne avec 150 autres  otages roubaisiens."

Mobilisé le 3 août 1914, je fus chargé d’utiliser ma voiture et fit pendant six mois l’évacuation de matériel. ; fin 1915, je m’inscrivis à l’école d’officiiers de beauvais et, au début de 1916, on me confiait, comme sous-lieutenant, le commandement d’une section Saniataire automobile pour chercher les blessés : je vis de près  le courage et la souffarnce.

Un roubaisien fut particulièrement à l’honneur, le commandant Bossut. Chargé du transport des malades, je fus légèrement blessé. Ma Section Sanitaire 111 reçut plusieurs Croix de Guerre : j’en reçu une : « Le sous-lieutenant Prouvost, Albert Eugène, de la SSA : pendant les deux périodes de séjour en secteur de la division, a exercé avez zèle, intelligence et dévouement, le commandement de sa section » par des routes très bombardées.

Le gouvernement français demanda à mon frère Jean Prouvost de créer à Elbeuf un peignage qui utiliserait le matériel du peignage de Reims ; Albert-Eugène reçut un ordre de mission pour se procurer de la laine brute en Argentine : en janvier 1918, il arriva à Buenos-Aires avec Rita et mes enfants. Il avait son bureau à l’hôtel Plaza avec sa secrétaire Rita.

L’immense tragédie nouos avait tous marqués pour la vie. C’en était fini de notre belle et insouciante jeunesse d’avant 1914. Nos villes et nos demeures avaient été à peu près épargnées ; notre mère décida de quitter le boulevard de Paris pour rejoindre sa mère au Vert-Bois ; elles retrouvent le fidèle Clovis et la chère Irma.

Deux amis intimes de mon père, Eugène Mathon et Joseph Wibaux fondèrent le « Consortium de l’industrie textile » avec mission de relever le niveau de vie des populations ouvrières, le soutien des familles nombreuses, avec un sursalaire par voie de compensation interprofessionnelle. : « Notre région de Roubaix-Tourcoing » peut revendiquer l’honneur de cette création bénévole qui, peu à peu, s’étendit aux autres régions de France et fut finalement consacrées par la loi sur les allocations familiales qui établit la justice sociale entre les familles et est à la base du relèvement de la natalité de notre pays».

Prouvost-Albert

Prouvost-Devemy

« Cannes, qui connaît actuellement une heureuse activité, regorge de monde. Aussi est-ce devant une très nombreuse et très brillante assistance que se déroulèrent les épreuves. La clôture du meeting portait à son programme la Coupe Italia, grand prix de vitesse, et le Grand Prix de l'Automobile-Club de France. Mme Simone Berriau, avec Sim-Sim, et M. Jeantet, avec Le Barof, ont respectivement triomphé dans ces épreuves. Ils furent justement acclamés à leur retour à terre par l'assistance, parmi laquelle nous avons noté la présence du vicomte de Rohan, président de l'Automobile-Club de France le lieutenant de vaisseau Noël, représentant M. Pierre Cot, ministre de l'air M. René Schoeller, président du Yacht Moteur Club de France prince René de Bourbon-Parme, baron de Baubigny, M. Drouilly, concurrent à bord du Chiche le sénateur et Mme Charabot, docteur Cazagnaire, maire de Cannes; baron Scola Camerini, consul d' Italie; M. Venture, président de la Compagnie de navigation Italia Cozulich MM. Mounier, Rouff, Rondel, Marée, F. Bret, comte Pilaski, comte Eric de Belleville, MM. J. Lestandi, de Villani, de Baubigny, Roche d'Estrez, vicomte de La Rochefoucauld, Commodore et Mrs L. Baumont, M. François Andrau, comte Jouffroy d'Abbans, comtesse E. de La Rochefoucauld, major Maurin, M. et Mme Blatgé, M. et Mrs Philipp Carr, M. et Mme Burky, prince Poniatowski, prince Lotfal- lah, prince Rospigliosi, comtesse de Caraman- Chimay, sir H. Lyons, baron Roland de L'Espée, MM. A. et J. Prouvost, comte Théo Rossi, comte Polovtsoff, M. R. Gonzales, baronne de La Tour, Mlle Blanchel Montel, major Noël Sampson, etc., etc.» André Reichel. 1933/08/31 (Numéro 243).

Le Comité central de la laine avait organisé, pour les membres de ses divers groupements une excursion aux Vaux-de-Cernay et à Rambouillet. Cette promenade fut suivie d'une conférence du docteur Volonoff. Parmi les personnalités présentes, citons MM. Bessand, vice-président du Syndicat patronal de l'industrie textile d’Elbeuf-Louviers; J. Balsan, vice-président de la Chambre syndicale des fabricants de draps et couvertures militaires G. Bernier. Al. Delaoutre, président de la Fédération industrielle et commerciale de Roubaix-Tourcoing,  H. Dewavrin, trésorier de la Chambre de commerce de Tourcoing, délégué du comité d'études et d’essais d'élevage du mouton mérinos dans les colonies françaises Am. Dhellemmes. P. Fraenckel. Président de la Chambre de commerce d'Elbeuf, vice-président de l'Association française des fabricants de tissus Paul Gosme, vice-président de la Chambre syndicale du commerce et de l'industrie des laines (Paris); Eug. Guiraud. Lucien Laine, vice-président de l'Union des fabricants de tapis de France Ed. Masurel, président de l'Union française des filateurs de laine peignée E. Mathon, président du Comité central de la Laine et du Syndicat des fabricants de tissus de Roubaix-Tourcoing R. Pollet, J. Segard, président de l'Union des négociants en laines de Roubaix-Tourcoing,  J. Silvestre, président de la Chambre syndicale patronale de l'indus- trie textile de Vienne (Isère) E. Wenz, président de l'Union des négociants, en lainés de Reims Albert Prouvost, président .du Syndicat des peigneurs de laine de Roubaix-Tourcoing Joseph Noyelle, secrétaire du Syndicat des peigneurs de laine de Roubaix-Tourcoing,  A. Damez, directeur du Comité central de la laine Nouvion, directeur général de la Banque de l'Afrique Occidentale Vincey, directeur de la Bergerie nationale d'El-Oueladji, Luc, ingénieur en chef de l'agriculture coloniale, et Prunier, vétérinaire colonial. Après,  la visite du domaine des Vaux-de-Cernay, où les promeneurs ont visité le domaine du baron Henri de Rothschild, » 1925/06/01 (Numéro 73).

LA VIE ARTISTIQUE « MON DOCTEUR LE VIN » Féerie en vingt tableaux de RAOUL DUFY Pour que l'étourdissante fantaisie de Raoul Dufy puisse se manifester en liberté, H fallait ce minimum de scènes elles illustrèrent récemment un texte de Gaston Derys. Aujourd'hui, ce spnt les aquarelles origina- les que nous montrent, 27, avenue Matignon, les éditeurs d'art Bernheim . Hier, le vernissage fut un succès. Nous y avons reconnu S. A. R. le Prince Eugène de Suède, M. Huisman, directeur général des Beaux-Arts; princesse de Bàuffremont, commandant Lhopital, comtesse de Mon- tale, Mme Renée Vautier, M. et Mme Albert Prouvost, M. et Mme Alfred Bernheim, Mme Louis Süe, Mme et le docteur Girardin, MM. René Kerdyck, Marcel Midy, Raymond Isay, Paul-Emile Pissarro, marquis de Migré, MM. Marc Brisac, M. Kapferer, Maurice Draeger, Georges Grammont, André David, René Chavance, Elie Bois, Emile Hermès, Alfred Latour, Cassandre; etc.. Ce fut un événement bien parisien, mais je ne saurai jamais si le propos enthousiaste qu'à la sortie me lança une élégnte visiteuse et dans lequel dominaient les mots finesse, goût, agrément, s'appliquait à un cru ou à une aquarelle! Paul Hermant. » 1936/05/10 (Numéro 131).

DU TOUQUET-PARIS-PLAGE :  « Relevé parmi les dernières arrivées au Royal Picardy Comte et comtesse Georges Potocki, M. Louis Strauss, M. et Mme Seymour Oppenheimer, Mrs E. G. Burnham, Mrs Beatrice Bates, comte de Wharncliffe, M. Ortiz Basualdo, M. José Demaria, M. et Mme Bustillo, lord Marshall, Sir et lady Holmden, général G. Palmer, marquis et marquise de San Carlos, sir et lady Gomer Berry, sir John et lady Latta, marquis de Valdereille, M. et Mme Albert Prouvost, comte de Fleurieu, price Serge Divani, comtesse Almassy, comte Gaston de Cessac-Reinach, M. Enrique Corcuera, comtesse de Lamotte, M. et Mme André Pereire, baron Nicolas de Gunsbourg, lord Newborough, M. et Mme Léon Rénier, comte et comtesse de Giorgio, lord Peter Malcolm Lovelace, Mr C. Bishop, sir Charles Lyle, M. Levine, baronne Lucie de Polnay, M. et Mme Albert Duffy, etc. etc. » Le Figaro 1930/07/28 (Numéro 209).

ARRIVÉES A PARIS « M. le prince Bibesco, Mme la générale Chanu, Mme Charlotte Courvoisier, M. Louis Mazeron, M. L. Mahon, M. le baron de Nervaux, Mme Poivre, M. A. Prouvost fils, M. G. Payelle, conseiller 1 d'Etat ; Mme .Pohl, Mme AV. de ,Stone,.M. P. Schlatter de Roll, Mme Toubeau, M. l'abbé Tesnières, Mme la générale Vittot. » 1904/03/29 (Numéro 89).

« Une collection de printemps présentée parmi les neiges n'est pas une attraçtion çommune. Quand cette collection est celle de Maggy Rouff et quand ces neiges sont celles de Saint-Moritz, il y a double et fin Rjaisir auquel les invités à la brillante réception du 20 février, au Palace, ont été particulièrement sen- sibles. Est-il besoin de dire que les costumes de sport y tenaient une place très remarquée, cependant que les modèles d'après-midi charmaient par leur allure printanière et que les ensembles du soir prouvaient une fois de plus qu'il n'est de vraie élégance que de Paris. Parmi les personnalités, présentes, nous avons noté au hasard les noms suivants : S. A. la Princesse M. d'Albanie, S. a. le prince de Ligne, Mme Titulesco, comtesse Khuen Hedervary, duc de Sangro, prince et princesse Cita di Bitetto, prince et princesse Troubetzkoy, sir Anthony et lady Weldon, lady Dashwood, lady Moira Forbes, comte et comtesse de Larisch-Kœnnich, M. et Mme Pomanesco, Mrs Reginald Fellowes, Mme Edouard Bourdet, M et Mme J. Prouvost, Mme Jean Larivière, Mr. Albert Prouvost, M  et Mme Charles Damaye, M. et Mrs Conrad Veidt (…) » « Une seconde présentation des modèles de Maggy Rouff eut lieu le lendemain, encore au Palace, dans un thé de gala ou l'assistance, toujours nombreuse et élégante, ne manqua pas de marquer son approbation par d'enthousiastes applaudissements. Et il fut beaucoup question de la mode d'été, aussi bien à Chanterella qu'à Corviglia ou à Suvretta. 1937/02/24 (Numéro 55)

Au golf de Saint Cloud. « Coupe-Challenge Lillaz. Ordre des départs pour demain jeudi 26 mai. 12 heures M. et Mme A. Sirot, Mme J. Lassalle-B. Fussien 12 h. 5 Mlle A. de Vanssay-Delamare-Deboutteville, Mme Marquisan-R. Boulot 12 h. 10 Mme Ballian-L. Brisson, Mme P. Canivet-R. Fabry 12 h. 15 Mme P. Le Blan-H. Marquisan, comtesse et comte B. de Menthon 12 h. 20. Mme Prouvost-A. Le Quellec, vicomtesse de Rochechouart-Comte de Montgomery 12 h. 25 Mme et M. A. Scellier, Mme et M. H. Fabry 12 h. 30 Mlle F. Daydé, Ch. Randouin Berthier, Mme Bruno-marquise du Vivier de Fay-Solignac 12 heures 10 Mme S. Heftler Louiehe, comte de Guichen, Heffter-Louiche, comte de Guichen, comtesse et comte A. Walewski  etc »

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Albert-Eugène Prouvost, frère de Jean Prouvost, est né à Bondues le 10 août 1882. Il épousa le 20 février 1906 Marguerite Vanoutryve 

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dont il eut deux enfants : 

Marguerite Prouvost qui épousa Jacques Segard (dont Martine, Hubert, Hervé, Diane) et Albert-Auguste. Il  a longtemps participé à la direction des entreprises familiales. 

Il fut le gérant du peignage Amédée prouvost et Cie, des filatures Prouvost, la lainière de Roubaix en même temps qu’il fut l’un des administrateurs de la société nouvelle d’information et de publicité.


 

Quelques extrais de « Souvenirs de notre famille » par Albert-Eugène Prouvost :

Vers 1895, nous reçumes, mon frère, ma sœur Marguerite et moi le superbe cadeau : notre première bicyclette.

Albert Prouvost-Vanoutryve et Jean Prouvost furent élève au collège des Jésuites de Boulogne ;Albert souffrit beaucoup de ces cinq ans d’exil mais acquit une excellente instruction, goût de l’étude et du travail : lever à cinq heures dans des bâtiments et dortoirs non chauffés ; dix heures de classe et d’études chaque jour à l’exception du jeudi et dimanche après-midi où nous faisions en rang une promenade de deux heures dans la campagne ; la nourriture était suffisante en quantité mais de qualité plus que contestable. « Nous n’avions droit qu’à une sortie par trimestre, et ce jour là, comme les élèves de la région de Lille-Roubaix-Tourcoing étaient les plus nombreux, un train spécial  amenait les parents à dix heures à Boulogne et repartaient l’après-midi à cinq heures « ; une autre sortie pour les élèves ayant eu de très bonnes notes. Visite possible une demi heure le dimanche au parloir. On répond au courrier le jeudi et le dimanche. « A ceux des pensionnaires qui avaient tendance à se plaindre de ce régime, les pères jésuites répondaient : « mes enfants, vous jugerez plus tard que le temps passé dans votre collège aura été le meilleur de votre vie. » Nous n’avions plus qu’à nous résigner devant une telle affirmation, mais elle nous faisait entrevoir l’existence d’une manière très sombre ».

En 1900, fin d’études : il visitera avec ses parents l’Exposition universelle à Paris. Il  fera l’Ecoles Supoérieure de Commerce de Lille, les parents redoutant Paris. Le succès dispensait de deux ans de service militaire. Il fait un stage au peignage de Leipzig comme apprenti-trieur.

Son père avait une intelligence remarquable (premier prix d’excellence à la fin de ses études et diplomes brillamment conquis, mais surtout des disposition naturelles pour les mathématiques dénotant une précision d’esprit qui devait lui faciliter la solution des problèmes les plus épineux. Prudence naturelle, pondération, mesure, avec un objectif fondamental : alimenter ses usines.

« Ceux qui ont eu, comme mon frère et moi, leurs premiers pas dans les affaires guidés par leurs pères, se rendent compte de la valeur inappréciable de cet avantage.

Albert Prouvost et Rita Vanoutryve se rencontrèrent en 1905, à l’occasion d’une course automobile « la coupe Gordon-Bennet » à Royat après une randonnée en Mors par les chateaux de la Loire, Rocamadour, Padirac, le Puy de concert avec les familles Barrois-Brame, Gustave Wattinne et Jules Masurel fils, encore célibataire. En octobre 1905, ils se retrouvent à un bal ; une entrevue décisive eut lieu grâce à l’excellente tante Paul Prouvost-Masurel. Albert apprécia ses qualités de franchise, de spontanéité ; elle avait su échapper au pensionnat chez les religieuses de l’Assomption à Paris par toutes sortes de révoltes, jusqu’à la grève de la faim et fut confiée aux dominicaines près de chez elle ( on garde la belle lettre de Mère Marie de la croix à l’occasion de son mariage).

En même, temps, Jean Prouvost, le futur homme de presse, rencontrait Germaine Lefebvre, fille de l’associé et meilleur ami de son père, Edmond Lefebvre-Grimonprez, d’une famille qui s’est illustrée à chaque génération. Germaine était svelte, gracieuse, d’une grande bonté, Jean et Albert continuaient ensemble : le collège puis le travail en même temps, le mariage à trois jours d’intervalle.

Le mariage d’Albert et Rita eut lieu à l’église Notre Dame de Roubaix le 20 février 1906, jour des 19 ans de Rita.

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Dans une ville essentiellement ouvrière, ce fut un patron, Eugène Motte, qui releva le défi et acquis, en quelques années, une extraordinaire popularité. Il conquit les foules qui se pressaient et montra qu’un patron peut être social. Ce fut un grand roubaisien et un grand français.

Le voyage de noce fut sur la Côte d’Azur et les lacs italiens en voiture « Charron » mis à la disposition d’Albert et Jean par leurs parents.

Leur première enfant s’appela tout naturellement Marguerite et naquit rue du Château; chez Jean et Germaine, naissait Jacques « Jacqui » ; puis Albert et Rita s’installèrent au 112, rue d’Armentière à Roubaix. Avec un jardin de plus d’un hectare : ils y vécurent les plus belles années de leur vie. "Una façade plate de brique égayée par un seul balcon. Les pièces étaient vastes et hautes, si hautes que le lit à baldaquin de mes parents ne pourra pas entrer au 1° étage du Vert-Bois quand nous nous y installerons. Au fond du jardin les écuries et la remise." A-A Prouvost 

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Puis ils iront au Vert-Bois.

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Puis, en 1909, ce fut le fils attendu : « Je conserverai toute ma vie le souvenir de l’immense joie de la chère petite maman lorsqu’on lui annonça : C’est un fils. Je ne saurai vous dépeindre la mienne, celle de mon père , de ma mère, de ma grand-mère Devémy, puis de toute ma belle famille. »

Ainés de leur génération, Marguerite et Albert furent particulièrement bien accueillis dans les déjeuners de famille, chez mes parents, boulevard de Paris, au Vert-Bois, à Mouvaux et boulevard de la République ».

En 1912, nous engagions comme gouvernante des enfants une suissesse : Joséphine Hug ; elle devait faire à notre famille jusqu’à sa mort en 1949 l’apport magnifique d’un attachement illimité, dans une abnégation totale. Elle modela sa vie sur la nôtre, noous suivit partout, donna à nos enfants les soins les plus efficaces : nous lui devons une immense gratitude.

Il écrivit les « Souvenirs de notre famille ».

Marguerite  Prouvost s’éprit de Jacques Segard : « le jeune homme me parut fort séduisant ; je savais qu’il avait à son actif une santé robuste, une vive intelligence, et une grande sensibilité de cœur…La famille Segard était de vieille souche nordiste, s’était illustrée, les parents « nous plurent tout de suite par leur distinction et leur charme. ». Le mariage fut célébré en l’église Saint Joseph de Roubaix puis fété dans la demeure du grand père vanoutryve ; on connait la brochure des photos et des discours. La grand-mère Devémy fut la seule, dans le Nord, d’être trisaïeule : elle connut Martine et Hubert Segard et Georges Boyer-Chammard.

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Mariage de Marguerite Prouvost et Jacques Segard, le 25 janvier 1927

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dont  Martine Segard  mariée  avec Paul Lehideux-Vernimmen, administrateur de sociétés. Hubert Segard, né 1930, marié         en 1969 à Antibes avec Diane Le Gras du Luart de Montsaulnin, .s. Hervé Segard, marié avec Béatrice Bueno. Diane Segard, mariée avec Thierry Martin de Beaucé, ENA 1968, promotion Turgot, administrateur civil, ministre puis mariée avec Bernar Venet

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« Bernar Venet est un artiste plasticien français, né en 1941 à Château-Arnoux-Saint-Auban dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il réside aux États-Unis où il s'est fait connaître pour ses sculptures d'acier et ses dessins.

Bernar Venet commence comme assistant décorateur à l'Opéra de Nice à la fin des années 1950. De 1961 à 1963, il montre des toiles recouvertes de goudron1 parce que « le noir, c’est le rejet de la communication facile[réf. souhaitée] ». Sa notoriété débute durant cette période avec la réalisation d’une sculpture sans forme spécifique composée d’un tas de charbon versé à même le sol1. Sa faculté d’abstraction intellectuelle et son goût pour le raisonnement mathématique et l’expérimentation[réf. souhaitée] le conduisent à ce qui sera bientôt l’art conceptuel. Marcel Duchamp disait de lui : « Venet, vous êtes un artiste qui vend du vent. »

 

En 1966, il s’installe à New York. Les mathématiques et les sciences pures lui sont une source récurrente pour imposer la « monosémie » dans le camp artistique[réf. souhaitée]. De 1971 à 1976, il marque une pause dans ses recherches, cesse toutes pratiques artistiques et revient en France où il écrit et enseigne à la Sorbonne.

Après ces six ans de réflexion et son mariage avec une riche américaine,  il réintègre son atelier en 1976. La ligne, sous toutes ses variantes mathématiques et ses manifestations physiques, prend une place prépondérante dans son travail. Des toiles, succès aux États-Unis1, puis des reliefs en bois, il passe rapidement à la sculpture. En 1983, il met en place la structure de base de ses Lignes indéterminées. Il les réalise en acier corten et les installe dans de nombreux espaces urbains et collections publiques, notamment à Nice, Paris, Berlin, Tokyo, Strasbourg, Pékin, Austin, San Francisco, Musée de Grenoble, etc.

En 1999, il réalise l'installation à Cologne d'une sculpture 4 Arcs de 235,5 °, à l'occasion du sommet du G8. Il effectue également une commande publique pour la nouvelle université de Genève.

En 2001, il reprend un ancien projet qu’il n’avait pu faire aboutir : l’autoportrait, très éloigné de la perception subjective des artistes à laquelle nous sommes habitués, résultat d’un examen médical tomodensitométrique. De même, il réactive une série de peintures sur toile des années 1960, en choisissant des motifs puisés dans des livres de mathématiques, mais avec une plus grande liberté formelle. Suivent les Saturations, nouvelles toiles sur lesquelles il superpose plusieurs équations jusqu’à brouiller définitivement leur lecture. Un concept développé aussi dans son activité photographique ou sonore, ainsi que dans ses performances.

Les nouvelles sculptures Lignes indéterminées de Bernar Venet annoncent une orientation nouvelle qui souligne son penchant pour le désordre, la complexité et l’indétermination. Elles furent exposés à Park Avenue à New York, à Shangai et également à Bordeaux (de juin à octobre 2007).

En 2011 le sculpteur installe des œuvres monumentales dans les jardins de Versailles et le domaine de Marly. » Wikipedia

 

En 1937, Albert Prouvost perdit sa mère, montrant une fermeté d’âme que noous lui avons toujours connus ; de 1932 à 1939, nous perdîmes Robert Motte, Félix et Auguste Vanoutryve dans leur jeunesse et ma belle mère Vanoutryve.

1924 : peignages des USA : la branch River Wool Combing Company et grand voyage aux Etats-Unis.

« Voyage d’Albert, Rita, Marguerite, Albert-Auguste et Madame Vanoutryve : visite du chantier de l’usine de Woonsocket,chutes du Niagara, Detroit et les usines Ford, Chicago et les abattoirs, Colorado Springs et Buffalo Bill, denver et le Pikes Peak, Le grand canyon de l’Arizona, Salt Lake City et les mormons, San Francisco, Santa Barbara, et son tremblement de terre deux jours avant de passer, Hollywood et ses studios (Marguerite obtient un autographe de Charlie Chapplin), le Texas, la Nouvelle Orléans, Washington et la Maison Blanche, Philadelphie et New-York, Manhattan, l’ascenseur de l’Empire State, retour par « l’Ile de France » au Havre.

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Chaque année de 1924 à la guerre, nous allions par mer pendant trois semaines à Woonsocket et Boston, profitant de l’été indien.

Chasse au château de Bondues en 1928

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J. de Domecy, Albert-Eugéne Prouvost, Joseph d’Hespel, Guislaine, Savina van Caloen, Jean Barbier de La Serre, Albéric de Lencquesaing, Hervé d’Hespel, Marie de Laage de Bellefaye, Robert de Lencquesaing, Roger Fouache d’Halloy, Bernard de Lencquesaing. Source : © Archives du château de Laprée, Quiestède. 

En 1928, voulant aller à Rome, nous descendons toujours plus au sud pour trouver le soleil et arrivâmes en Tunisie : une histoire à Palerme est relatée (anonymement) par Paris Midi (le journal de Jean Prouvost et fait allusion à la jeune Marguerite Prouvost à la villa Igéa de Palerme où passait la famille royale d’Angleterre, George V et la princesse Mary; une photo de groupe devant être pris, on s’aperçoit qu’il manque une fleur à la booutonnière ; « Une jeune fille française, fraiche de ses dix-huit printemps s’es aperçut, cueillit dans le jardin de la villa la plus belle fleur qu’elle put y trouover, puis, toute émue, le cœur battant, s’avança vers le roi et lui offrit ».

« FIGARO. LUNDI 28 JUILLET 1930, LA SAISON DE VICHY : Relevé parmi les dernières arrivées au Royal Picardy :  Comte et comtesse Georges Potocki, M. Louis Strauss, M. et Mme Seymour Oppenheimer, Mrs E. G. Burnham, Mrs Beatrice Bates, comte de Wharncliffe, M. Ortiz Basuàldo, M. José Demaria, M. et Mme Bustillo, lord Marshall, sir et lady Holmden, général G. Palmer, marquis et marquise de San Carlos, sir et lady Gomer Berry, sir John et lady Latta, marquis de Valdereille, M. et Mme Albert Prouvost, comte de Fleurieu, prince Serge Divani, comtesse Almassy, comte Gaston de Cessac- Reinach, M. Enrique Corcuera, comtesse de Lamotte, M. et Mme André Pereire, baron Nicolas de Gunsbourg, lord Newborough, M. et Mme Léon Rénier, comte et comtesse de Giorgio, lord Peter Malcolm Lovelace, Mr C. Bishop, sir Charles Lyle, M. Levine, baronne Lucie de Polnay, M. et Mme Albert Duffy, etc. »

En mai 1937, Jacques et Marguerite Segard louèrent la villa Machiavelli près de Florence, sur la colline de Fiésole, avec jardin plein de fleurs et de nombreux bustes de macchiavel. ; hélas, la demeure devint un noviciat des jésuites et perdit de son charme.

Juste après la guerre, nous voulumes reprendre contact avec la Branch River et Prouvost-Lefebvre-Boston ; Rita demeura au Vert Bois avec les deux enfants et nous partimes,, Anne, Albert et moi vers Lisbonne puyis primes l’avion, depuis peu de temps ouvert à un usage civil. Pour finir, noous partimes, non plus par hydravion, mais par avion ; je rentrais par le queen Elisabeth tandis qu’Anne et Albert ppoursuivirent (par avion) vers la Colombie  et le Brésil.

Héritant du vert-Bois et des terres de l’époque des Wazières, Albert-Eugène refit la maison en ne gardant que l’architecture extérieure. Par les architectes Henri Jacquelin et Jacques Régnault et la Maison Jansen et surtout Stéphane Boudin. Hélas, la guerre fut déclarée et le chantier fut stoppé.

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Comme en 14-18, nos usines furent arrétées par manque de laine. ; nous fimes le maximum de résistance passive, aidé dans toute la mesure possible l’armée clandestine . En mars 1941, nous achetâmes à l’écossais Crawford le domaine de Pibonson.

Pendant les quatre ans de guerre, nous avons lutté pied à pied pour faire échec à la main mise teutonne. Nos sociétés ont constamment refusés à remettre les listes nominatives réclamées avec insistance et menaces par l’ennemi ; nous avons, au contraire, fait travailler avec de fausses cartes d’identité, de nombreux réfractaires. Des laines soustraites aux allemands ont permis à la Lainière d’équiper en chadails, sous-vètements et chaussettes les 1200 premiers combattants du maquis de l’Isère et d’ahbiller complètement 400 enfants de fusillés. On imprima plusieurs centaines de tracts à plusieurs exemplaires portant instructuions de combat pour différents groupes régionaux des forces françaises de l’Intérieur.

Entre 1945 et 1955, Rita et moi avons fait chaque année presque toujours par avion aux USA, deux en 1946 et 1950 en Amérique du Sud (Colombie, Brésil, Argentine, Uruguay). Et un en Afrique du Sud en 1949. 

Les Jacques Segard et les Albert Auguste Prouvost en réalisèrent de plus nombreux encore.

 «Collectionner-cet hommage au passé- m’a toujours valu de profondes satisfactions. Réunir peu à peu un bel ensemble de meubles, de tableaux, de bibelots, c’est participer à l’époque où ils furent créés, à la vie même de leurs auteurs. Les grands artistes ( peintres, musiciens, écrivains) se sont constamment renouvelés. Il est du plus haut intérêt de suivre la transformation de leur génie. »

Son cousin germain, Antoine Masurel

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Commandeur de la Légion d'Honneur,  
Compagnon de la Libération - décret du 19 octobre 1945, 
Croix de Guerre 39/45 (2 citations), 
Médaille de la Résistance, 
Membre de l’ Empire Britannique (GB), 
Officier de l’ Ordre de la Couronne (Belgique), 
Croix de Guerre avec palme (Belgique).

Il  épousa Anne-Marie Gallant.


Vidéo

Jean  Prouvost 1885-1978

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jean-prouvost-ministrerPhotos de Jean Prouvostsalia, 1979.
Photos de Jean Prouvost
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(Roubaix, Nord, 24 avril 1885- (Yvoy-le-Marron, 18 octobre 1978), est un industriel et patron de presse français.

Né dans une famille d’industriels du Nord, fils d'Albert-Félix Prouvost, président du Tribunal de Commerce de Roubaix, et de Marthe Devémy, Jean Prouvost reprend l’entreprise familiale (peignage Amédée Prouvost) qu’il enrichit et transforme. Il crée ensuite l'entreprise de filature La Lainière de Roubaix, qui se situe rapidement au premier rang de l’industrie textile européenne.

Après la Première Guerre mondiale, Jean Prouvost s’intéresse aux entreprises de presse. En 1924 il achète Paris-Midi, qui tire alors à 4 000 exemplaires. Six ans plus tard, grâce à une politique commerciale et rédactionnelle audacieuse, le tirage atteint les 100 000. En 1930, il rachète Paris-Soir. Il y introduit des méthodes qui ont fait leurs preuves aux États-Unis : mise en valeur de gros titres à la une, photos spectaculaires, qualité du papier, et surtout transformation du contenu du journal. Il recrute les meilleurs journalistes (dont Pierre Lazareff, Paul Gordeaux et Hervé Mille) et s’assure la collaboration occasionnelle de grands noms de la littérature : Colette couvre les faits divers ; Jean Cocteau fait le tour du monde pour le journal ; Georges Simenon enquête sur des affaires criminelles retentissantes. Il utilise comme correspondants de guerre Blaise Cendrars, Joseph Kessel, Antoine de Saint-Exupéry, Gaston Bonheur, Paul Gordeaux. A l’occasion les envoyés spéciaux sont Maurice Dekobra, Pierre Mac-Orlan, Pierre Daninos. De 70 000 exemplaires en 1930, le tirage de Paris-Soir monte au chiffre considérable de 1 700 000 en 1936. Jean Prouvost constitue bientôt un véritable empire comprenant Marie-Claire, magazine féminin racheté en mars 1937, et Match (journal sportif), en 1938.

Durant la Seconde Guerre mondiale, alors que la France est largement envahie et à la veille de déposer les armes, Jean Prouvost devient, le 6 juin 1940, ministre de l’Information dans le gouvernement Paul Reynaud, puis le 19 juin haut commissaire à l’Information dans le gouvernement Pétain, poste dont il démissionne le 10 juillet 1940, alors que Pétain reçoit les pleins pouvoirs.

Pendant l’Occupation, deux Paris-Soir coexistent : celui de Paris, désavoué par Jean Prouvost et ses collaborateurs soutient la collaboration, tandis qu’un autre paraît à Lyon, à la ligne équivoque, et qui finit par se saborder. Durant cette période, Jean Prouvost se fait détester aussi bien par le régime de Vichy que par la Résistance. Â la Libération il est frappé d’indignité nationale, mais la Haute Cour de justice lui accorde un non-lieu en 1947.

Après cette date, Jean Prouvost entreprend la reconstruction de son empire démantelé à la Libération (Paris-Soir, devenu France-Soir, ne lui appartient plus). Match renaît sous le nom de Paris-Match ce Paris fut rajoute a Match par Paul Gordeaux premier redacteur en chef du magazine et Marie-Claire reparaît en 1954. En 1950, le groupe Prouvost-Béghin rachète la moitié des actions du journal Le Figaro. En 1960, Jean Prouvost achète Télé 60 dont il fait Télé 7 jours, journal de télévision qui connaît un énorme succès (3 millions d’exemplaires en 1978), tandis que décline Paris-Match, magazine illustré concurrencé par l’audiovisuel.

En 1966, Jean Prouvost s’intéresse à la radio et entre pour une part importante dans le capital de Radio-Télé-Luxembourg.

À partir de 1970, l’empire Prouvost entre dans une période de difficultés. En juillet 1975, Le Figaro est vendu à Robert Hersant, tandis qu’en juin 1976, Télé 7 jours passe au groupe Hachette, Paris-Match est repris par le groupe Filipacchi et France Soir par Opera Mundi. À la mort de Jean Prouvost, survenue en octobre 1978, seules les publications féminines restent dans sa famille.

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Photos Philippe Cavril

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Photos Philippe Cavril

Mallet-Stevens

Richard Klein, spécialiste de Mallet-Stevens, écrit : « Lors de l’Exposition des arts décoratifs de 1925 à Paris, les industries textiles du Nord choisissent de présenter leur production dans un pavillon de brique inspiré des constructions industrielles roubaisiennes (DE Fleure, Coulomb et Laccourège, architecte). Sur un des cotés du pavillon, un curieux jardin fait scandale : il est ponctué de provocateurs arbres en ciment réalisés par les frères Martel et imaginés par Mallet-Stevens. Alors qu’il visitait le pavillon consacré à la production des tissus et étoffes d’ameublement des villes de Roubaix et de Tourcoing dans lesquels il présentait les productions de ses usines, Paul Cavrois fut sans doute séduit par le pouvoir de provocation de ces arbres cubistes, au point d’interrompre le projet d’habitation qu’il avait confié à l’architecte Jacques Gréber. L’exposition parisienne des arts décoratifs est donc vraisemblablement à l’origine e de la commande de paul Cavrois à Robert Mallet-Stevens. Pendant le temps de la conception de la villa Cavrois, Robert Mallet-Stevens fonde l’UAM et caresse le rêve qu’une union de l’art et de l’industrie puisse s’épanouir en France  au service de l’architecture. La stratégie de l’architecte pour atteindre ses objectifs passe par les entrepreneurs, les commanditaires, un réseau familial et professionnel lié à l’industrie du Nord de la France. Adrien Auger, l’entrepreneur qui assure la construction du pavillon du tourisme imaginé par Mallet-Stevens pour l’exposition de 1925, devient l’un des commanditaires de l’architecte : il lui confie la conception de son habitation à Ville d’Avray. La femme d’Adrien Auger, Marie Prouvost est à la fois une des filles d’Amédée prouvost ( 1853-1927), un des magnats de l’industrie textile roubaisienne, une cousine de Lucie Vanoutryve, la femme de paul Cavrois, et une cousine de Jean prouvost, le fondateur de la Lainière de Roubaix, une des plus grandes filatures françaises. En 1930, Mallet-Stevens élabore un projet de maisons ouvrières pour la lainière de Roubaix alors en plein développement. Les dessins montrent un ensemble de logements desservis par une coursive et élevés sur pilotis  qui reprend les thèmes expérimentés avec la maison Trappenard à Sceaux ( 1930). Le projet est imaginé au moment où les programmes de logements sociaux deviennent les meilleurs symboles de la modernité et qu’ils manquent cruellement à l’actif de Mallet-Stevens. La direction de l’école des beaux-arts de Lille qui est confiée à Mallet-Stevens entre 1935 et 1940 comble une autre absence, celle du volet enseignement de l’UAM. Dès son entrée en fonction, l’architecte transforme la pédagogie de l’ancienne école et tente de développer des relations avec les industriels. Il projette une école en accord avec le caractère industriel de la région : un laboratoire  de recherche artistique au service de l’industrie régionale qui dot donner aux arts appliqués une nouvelle dimension au sein des beaux-arts.

Ce poste de directeur  correspond également à un autre en jeu : la commande municipale d’une académie des beaux-arts, destinée à marquer la sortie de la ville vers le grand Boulevard reliant Lille à Roubaix et Tourcoing. Et à ponctuer le futur boulevard de ceinture. La projet élaboré par Mallet Stevens en 1936 préfigure la plastique monumentale qui caractérisa ses pavillons pour l’exposition parisienne de 1937. Ce projet prévoyait un revêtement de plaquette de briques dans la loge du parement de la villa Cavrois ; l’exposition du progrès social, montée à Lille en 1939, ambitionnait de montrer les développements de l’industrie ainsi que les initiatives sociales du nord et de l’est de la France. Le pavillon de la presse et de la publicité qu’y conçoit Mallet-Stevens est son ultime production matérielle. Modeste tant par sa taille que par sa plastique – deux boites de deux niveaux réunis par un des angles de leur plus petit coté sont articulées par un des angles de leur plus petit coté, sont articulées par un haut signal vertical- le pavillon est terminé à la hâte au mois de juin 1939. Cette dernière réalisation est une éphémère et mince trace  des ambitions que Mallet-Stevens espérait concrétiser. Avec l’abandon du projet de logements ouvriers pour la lainière de Roubaix et du projet de constriction d’une académie lilloise des beaux-arts, la villa Cavrois reste donc la principale manifestation qui subsiste de la présence de Mallet-Stevens dans le Nord de la France et de la tentative de répandre l’équipement, la technique et l’industrie dans l’espace de l’habitation moderne » Richard Klein Robert Mallet Stevens : la villa Cavrois in revue VMF 226, mars 2009

Mallet-Klein

Trois photos issues de l'ouvrage de Richard Klein « Robert Mallet-Stevens, agir pour l’architecture moderne », éditions du Patrimoine
© Centre Pompidou, Mnam-CCI, Dist. RMN-Grand Palais. Photo Georges Meguerditchian

Mallet-Klein

La maquette a été présentée au cours de la deuxième exposition de l'Union des Artistes Modernes à Paris ; Revue "Art et Décoration",  juillet 1931 p.36

 Mallet-Klein   Mallet-Klein
Villa Auger-Prouvost par Mallet-Stevens:
© Les Arts décoratifs, Paris (Dist. Photo), REP Boulogne.    

Les Grandes Familles

"Les Grandes Familles" est une suite romanesque de Maurice Druon publiée en 1948 aux éditions Julliard et ayant obtenu le Prix Goncourt la même année ; 

en découla un film français, en noir et blanc, de Denys de La Patellière sorti en 1958 qui évoquait l’histoire des Béghin et de sa sucrerie ainsi que le groupe Prouvost

 

Pour le personnage de Noël Shoulder, Maurice Druon s'est inspiré de Jean Prouvost, industriel dans le textile, également patron de presse (Paris-Soir et Match, l'ancêtre de Paris-Match) ; 

La Patellière confia le rôle à Jean Gabin ; il règne en maître sur la "Grande Famille" fortunée, composée de gens illustres, représentants des différentes instances: un médecin, un militaire, un ecclésiastique...

. http://labruttin.blogspot.fr/2013/08/les-grandes-familles-1958-de-denys-de.html

 

Grandes-familles Grandes-famillesGrandes-familles

  

Un reportage sur Maria Callas pour "Paris-Match" a inspiré Hergé  dans "Les bijoux de la Castafiore"

Max Corre, avec qui il avait collaboré à France Dimanche, appelle Willy Rizzo pour lui annoncer que Jean Prouvost monte un grand magazine à Paris, 
il rentre en 1947 et rencontre Hervé Mille. C’est le début de l’aventure Paris Match. Elle dure encore. Son reportage sur Maria Callas a inspiré Hergé qui, dans "Les bijoux de la Castafiore", (1962), crée son personnage :
le photographe de Paris Flash, Walter Rizzoto, c’est lui et son ami Walter Carone.

En 1959, il devient directeur artistique de Marie-Claire et collabore avec les plus grands magazines de mode dont Vogue. Au tout début des années 1960, Rizzo se retrouve à Milan, chez la Callas pour la photographier. 
Soudain, elle hurle : "On a volé mon émeraude !" Rizzo raconte : "Vu la mine du personnel, elle devait
coûter cher. Je vois bien que l'on nous suspecte un peu, mon assistant et moi. On n'est pas fier... 
Heureusement, Callas a retrouvé sa pierre. Et nous avons pu partir. Ensuite, j'ai été autorisé à la
photographier comme si j'avais un contrat à vie avec elle."

Paris-Flash

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/02/28/willy-rizzo-chasseur-de-stars-et-pionnier-de-paris-match_1161672_3246.html#tEIm03S2BDV3oJLo.99; à droite photo Willy Rizzo

Les noms de Jean-Loup de la Batellerie et Walter Rizotto sont inspirés du duo de journalistes et grands reporters de l'époque travaillant pour Paris-Match : Philippe de Baleine et Willy Rizzo,
le prénom de Walter Rizotto étant emprunté au journaliste Walter Carone.

De la Batellerie, Jean-Loup et Rizotto, Walter (L'Île Noire, Les Bijoux de la Castafiore, Tintin et les Picaros)

« Le journaliste Jean-Loup de la Batellerie et le photographe Walter Rizotto travaillent pour le magazine Paris-Flash. Ils apparaissent à l'origine dans Les Bijoux de la Castafiore. Malgré la volonté de Bianca Castafiore de ne pas recevoir de journalistes pendant ses vacances à Moulinsart, ils parviennent à se faire inviter au château pour l'interviewer. À la recherche du moindre scoop pour doper les ventes de leur magazine, ils annoncent, à la suite d'un quiproquo dû à la surdité du professeur Tournesol, le mariage de la Castafiore avec le capitaine Haddock. Ils font ensuite une courte apparition dans la version de 1965 de L'Île Noire, album antérieur aux Bijoux et dont ils étaient absents à l'origine. Ils y interviewent un vieil Écossais, puis Tintin, à propos du mystère de l'île, avant de s'enfuir à toutes jambes à la vue de Ranko, le gorille, en même temps que les autres reporters présents. On retrouve enfin les deux personnages dans Tintin et les Picaros. Ils viennent interroger le capitaine Haddock à Moulinsart après que le général Tapioca l'a accusé d'avoir fomenté un complot contre lui avec la complicité de Bianca Castafiore et des Dupondt. Le nom de Jean-Loup de la Batellerie s'inspire de celui de Philippe de Baleine, à l'époque jeune journaliste et romancier. Le personnage de Walter Rizotto, quant à lui, est inspiré de celui des photographes Willy Rizzo et Walter Carone5. Philippe de Baleine et Willy Rizzo étaient le duo emblématique de journalistes qui faisaient les grands reportages de Paris Match. Hergé avait créé ces personnages en 1962 après avoir été interviewé pour Paris Match et avoir trouvé fantaisiste le compte rendu de l'entretien.

Philippe de Baleine, né le 27 septembre 1921, est un journaliste et écrivain français. Il a notamment été rédacteur en chef de Paris Match et de Science et Vie. Il a aussi écrit pour divers journaux français, dont Le Nouveau Candide, Le Journal du dimanche ou Marie Claire. »

En 1959, Willy Rizzo devient directeur artistique de Marie Claire et collabore avec les plus grands magazines de mode dont Vogue. » Wikipedia

CocteauCamus.

« 1936 Répondant à un projet de Jean Prouvost, directeur de Paris-Soir, Cocteau, accompagné de Khill, fait, du 29 mars au 17 juin, le « Tour du monde en 80 jours », à l’instar du héros de Jules Verne. Le reportage paraît dans Paris-Soir du 1er août au 3 septembre, puis en volume, au début de 1937, sous le titre "Mon premier voyage".

 Camus.

« Lors de son arrivée en France en 1940, Albert Camus s'est trouvé une chambre à Paris. Il est entré à Paris-Soir comme secrétaire de rédaction. Le journalisme lui permettait d'être en phase avec le monde réel, un monde concret souvent plus complexe que celui des idées qu'affectionnent les littéraires. Et puis, très vite il a fallu déménager vers la zone libre tant les attaques allemandes étaient virulentes à l'égard du quotidien parisien de la rue du Louvre et de Jean Prouvost. Deux ans plus tard, en 1942, publication de deux textes : un roman « L'Etranger » et un essai dédié à Pascal Pia « Le mythe de Sisyphe ». Deux ans après avoir quitté l'Algérie, Albert Camus l'inconnu est désormais reconnu. L'Etranger lui vaut une solide notoriété. On salue un style aux phrases courtes mais incisives comme des lames, parfois banales comme le jour ou plus profondes comme la nuit. Lyrisme, absurdité. Et puis il y a ce Meursault, personnage clef de L'Etranger qui apparaît comme un héros de notre temps. C'est à ce même cycle de l'absurde qu'appartient Le Malentendu, publié en 1944. »

Annuaire des grands cercles (Paris)

Automobile-Club de France.
Ponnier (Alfred), 2, avenue Hoche.
Ponnier (Henri), 50, rue du Sentier.
Pons (Félix), La Fonlaine-Fondetes (I.-et-L.).
Porte (Henri), 242 bis, boulevard Saint-Germain.
Potin (Jean), 41, avenue du Bois-de-Boulogne.,
Potin (Julien), 9, boulevard Richard-Wallace, à Neuilly.
Potocki (comte Nicolas), 27, avenue Friedland.
Potron (Emile), 568, rue Saint-honoré.
Pottier (Georges), 51, avenue Henri-Martin.
Pottier (René), 44, rue de Lisbonne.
Pourtalès (comte Bernard de), château du Petit-Bellevue,
 (Seine-et-Oise).
Pourtalès (comte Hubert de), 2, rue de l'Elysée.
Pourtalès (comte Robert de), 9, rue Louis-David.
Pouyer (Maurice- Emile), 15, rue Montaigne. 
Poylo (Jean), 59, avenue Kléber.
Poznanaky (Casimir), 17, place des Etats-Unis,.
Pra (Albert), 45, rue de Courcelles.
Prade (Georges), 80, boulevard Flandrin.
Pradier (Achille), 12, rue des Bourdonnais.
Prat-Nollly (Louis), 103, rue Paradis,  Marseille
Pratt (Louis), 20, avenue de la Terrasse, à Juvisy-sur-Orge
Pretavolne (Charles), 10, rue Pierre-1°-de-Serbie.
Preugne (Roger de la), 51, rue Bayen.
Prévost (François), 77, rue de Maubeuge.
Prévost (Georges), 4, place Saint-Michel.
Pridonoff pl.-E.), 8, rue Rembrandt.
Prisse (Georges), 0, rue Saint-Lazare, à Compiègue.
Progneaux (Eudor), 8, rue de Florence.
Propper (Emmanuel), 60, avenue du Bois-de-Boulogne.
Proust (Robert), 2, avenue Hoche.
Prouvost (Jehan), 45, rue Laffite.
Prudhomme (Léon), 61, quai d'Orsay.

 
Samedi, scrutin de ballottage au Cercle du Bois-de-Boulogne. Ont été reçus à titre de membres permanents M. René Robin, présente par MM. Félix Bas- tien et Gaston Rambaud; M. André Prévost, présenté par MM. L. de Kermaingant et le comte R. de Montesquiou-Fezensac, M. Robert Toland, présenté par MM. Daniel Bradley et Paul Bignon, M. Jacques Heyndrickx, présenté par MM. Julien Jacquelin et Drosso, M. Jean Prouvost, présenté par MM. Julien Jacquelin et Drosso.

CERCLES « Ont été reçus membres du Cercle de l'Union artistique, au ballottage d'hier à titre permanent M. Georges Labat, présenté par M. Gaston Roques et M. Aignan M. Jean Prouvost, présenté par M. Léon Lefebvre et M. Emile Goin. Le vice-amiral Lacaze, ancien ministre de la marine, a été nommé, par acclamation, membre d'honneur du Yacht-Club de France. Au dernier scrutin,  le Marquis de Montaigu, vice-président du Yacht-Club, a offert, a la Société, le bloc d'un yacht à vapeur qu'il avait projeté de faire construire quelque temps avant la guerre.» 1921/03/10 (Numéro 69)

 A l'A. C. F. Le Comité de l'A. C. F. s'est réuni sous la présidence de M. Louis Lemoine. Au scrutin de ballottage sont admis membres  MM. Richard Wetzlar Coit, Jehan Prouvost, Jacques Fouchet, Edmond Barrelet, Georges Rehns, Etienne Micard, Casimir Alphen Salvador,  Paul-Gérard West, Maurice Morin, Marius Barbarou, Raymond Sévène, Jacques Brach, Rodolphe Koechlin, le comte Alexandre Mordvinoff. Le Comité fixe au mardi 4 février, la date de la fête enfantine et au jeudi 20 février, la date de la fête du cercle. » 1913/01/23 (Numéro 23)

AUTOMOBILISME :  A l'ACF (séance du Comité du 22 janvier 1913). — La séance est ouverte à 5 h. et demie, sous la présidence de M. Louis Lemoine. Présents : MM. André Lehideux-Vernimmen, comte de l'Aigle, prince Pierre d'Arenberg, René Bachelier, Jf. Boada, Edmond Chaix, marquis de Chasseloup-Laubat, Léon Dumontet, Georges Famechon, comte R. de Faramond, commandant L. Ferrus, Etienne Giroud, Georges Hoentschel, chevalier, René de Knyff, Maurice Languereau, comte de La Valette, Paul Legrand, Fernand Lesur, Georges Longuemare, André Michelin, H. Panhard. Excusés : Mr le baron de Zuylen, Henry Deutsch de la Meurthe, A. Zwiller. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. On procède au scrutin de ballottage au cours duquel sont admis membres : MM. Jehan Prouvost, Jacques Fouchet, Edmond Barrelet, Etienne Micard, Paul-Gérard West, Maurice Morin, Marius Barbarou, Raymond Sévène, Jacques Brach, Rodolphe Koechlin, le comte Alexandre Mordvinoff. »

 « DANS LE MONDE. Sont arrivés à Dubrovnik (Yougoslavie), à bord du yacht Alma, battant pavillon du Yacht Club Naviglio, de Milan, M. et Mme Jacques Merlin. Le marquis et la marquise de Brazais s'embarqueront prochainement pour Feurquin, Mme Madeleine Renaud, M. René Cousinet, M. René Lefèvre. M. Marc Gassigal. Nous avons reconnu dans la salle: au hasard des rencontres S. A. I. le grand- duc Boris et la duchesse Boris, prince et princesse Amédée de Broglie, prince et princesse Robert de Broglie, S. Exc. l'ambassadeur de France et Mme Pila, S. Exe. le ministre de Paraguay et Mme Caballero de Bedoya, le conseiller à l'ambassade d'Angleterre et lady Mendl, commodore et Mrs Beaumont, comte et comtesse de Gabriac, baron et baronne d'Almeida, M. et Mme de Carbuccia, M. et Mme Frank Jay-Gould, M. et Mme Raymond Patenôtre, M. Pierre Guimier, M. Jean Prouvost, M. Le Provost de Launay, M. et Mme Mathis, M. et Mme Snauwaert, M. et Mme Louis Arpels, M. et Mme Hachette, M. et Mme Henri Duvernois, Mme Cartier, M. et Mme Rousseau-Labbé, vicomte de La Rochefoucauld, comte Armand de La Rochefoucauld, comte de Premio Real, Mme de Malin, comte de Pourtalès, Mlle de La Fuente, comte René de Kergorlay, prince Bagration, M. Francis Dupuy, Mlle Le Roy des Barres, M. Jean Mermoz, marquise de Fraysseix, M. Guy des Closières, M. Pierre Barrachin, M. et Mme D. Sickles, Mlle Arguello, M. Albert Flament, M. et Mme Jean-Gabriel Domergue, Mme Missia Sert, M. Hassun, M. Van Dongen, M. et Mme Piquerez. De grandes élégances se confrontèrent avec des hautes vaillances on voyait la merveilleuse parure de saphir de Mme Violet et les palmes du commandant d'Hautefort, la robe d'ondine de la comtesse de Saint-Cyr et les lauriers olympiques du lieutenant Fleurquin, la fragilité de Mlle Lilian Harvey auprès de l'audace de Mlle Viviane Elder, conquérante aérienne des déserts. L'exécution du programme dura trois heures magnifiques, éblouissantes d'étoiles. Chacun se surpassa, depuis les Folies à Monte-Carlo jusqu'aux souples gypsies, depuis les champions nautiques Poussard, Cazaumajou, Lennad et Heinkelé, jusqu'à la danseuse Angelita Velez, symphonie bleue et argent. Jacqueline Francell et Claude Pingault, Borrah Minevitch et ses vagabonds, Germaine Martinelli et Pauley, l'accordéoniste Toffelsen, le danseur Anton Dolin, le magnifique Villabella, miss Béatrice Lillie, dont le pseudonyme cache une grande dame anglaise, et tant d'autres éminents artistes, apportèrent une variété charmante au programme. Au centre d'un tableau bien compose, le célèbre Tino Rossi, dans une symphonie suave Serge Lifar et Mlle Lorcia, dans un vif à-propos, Mlle Gaby Morlay, et dans son populaire répertoire l'excellent Mayol, connurent de véritables triomphes. Mais l'apothéose est restée inoubliable pour les trois mille spectateurs comme le ballet de l'Opéra dansait le divertissement des cerceaux d'argent, des gerbes de feu argent et azur jaillirent de la mer, en même temps que des colombes effrayées s'envolaient. On jetait des fleurs dans l'eau et un éblouissant feu d'artifice éclatait à l'horizon, faisant s'ouvrir des palmes de lumières, des gerbes de pierreries, des floraisons tricolores, des comètes de diamant et des cascades intarissables de gemmes et de flammes, tandis que des vapeurs roses envahissaient les contours, caressant la Méditerranée de lueurs de fluorescences et d'enchantements capricieux. Après que M. Le Provost de Launay eut très noblement célébré les aviateurs présents et que la loterie eut comblé de beaux désirs, les invités se retirèrent, chargés présents et de souvenirs ravis. » René Richard. Le Figaro 1936/08/21 (Numéro 234).

 LA FOLIE BRUNE « La magique Fête qui a obtenu hier un triomphal succès se renouvelle, cet après-midi, à Bagatelle. Cette grandiose et pittoresque manifestation présentée par « Paris-soir », a lieu à 17 h. 30 après un match de polo qui commence à 16 h. 30 Le spectacle fut à la fois pittoresque et grandiose. Côté public, ce fut une fête pleine de charme, de mesure et de goût. Sur les pelouses vertes et moelleuses, des groupes se formaient et se dénouaient dans une rumeur légère de conversations; les robes étaient parfaites, les chapeaux pleins d'esprit; les uni- formes des officiers mêlaient leurs teintes vives aux toilettes des femmes; les turbans des maharadjahs et les châles des jeunes Hindoues qui les accompagnaient ajoutaient cette pointe d'exotisme qui, même au Grand Siècle, a toujours pimenté les assemblées les plus caractéristiquement françaises. Dans cette foule venue pour applaudir une fête de cavalerie, tout était .aisance, légèreté, élégance; les étrangers devaient sentir tout de suite qu'il existe en France une très longue tradition de ces beaux spectacles bien ordonnés et que pour toute une société le plaisir de les admirer et de se rencontrer en les admirant n'est pas seulement un plaisir mais un peu comme une seconde nature. L'enthousiasme n'était pas moins grand sur les pelouses, où s'était massée la grande foule parisienne, que sur les tribunes. Un splendide spectacle dans un décor de grand style Où d'ailleurs trouverait-on un cadre plus naturellement adapté à de telles manifestations que les pelouses de Bagatelle, autour desquelles les frondai- sons du Bois semblent s'ordonner comme des architectures classiques ? Hier l'air et le ciel eux-mêmes avaient voulu s'adapter à cette fête. Il faisait beau, mais il ne faisait pas trop chaud; la température était exactement celle qu'on aurait pu souhaiter et le vent très léger était juste suffisant pour qu'on en sente l'agréable fraîcheur. Tant en France le ciel lui-même sait être mesuré et de bon goût. Le match de polo terminé, nos grands équipages de chasse avec leur meute ardente bien maintenue par les piqueurs firent le tour du terrain tandis que retentissaient les sonneries des cors de chasse. Un voyage à travers les gloires du passé Puis ce fut cette fête de la cavale- rie qui se renouvellera cet après-midi et où plus encore que dans l'allure et la composition du public se retrouvèrent les vieilles traditions françaises. Depuis des siècles les Français aiment les beaux défilés de cavalerie et ces jeux de chevaux que notre langue dé- signe par le joli mot de carrousel et pour lesquels nos musiciens classiques écrivirent des airs légers et gracieux ; depuis des siècles ils aiment que les cavaliers soient parés de beaux uniformes. Ce fut d'abord une rétrospective des uniformes de la cavalerie française. Depuis les dragons de 1635 jusqu'aux dragons de 1914 en passant par les cuirassiers de l'Empire, des groupes de brillants cavaliers évoluèrent successivement sur le terrain, aux applaudissements de la foule. On applaudit beaucoup les dragons de la reine, dans leurs uniformes rouge vif ; on applaudit beaucoup aussi les dragons de 1914 dont on se rappelait l'héroïsme. Hier et aujourd'hui Puis apparurent les cavaliers 1935 et sur leurs motocyclettes les dragons motorisés. Autre époque, autre élégance ! Celle de ces hommes vêtus de cuir, ra- massés sur leurs machines étincelantes et vrombissantes. Mais sans doute pour bien montrer qu'il n'y a qu'une tradition dans la ca- valerie française, les merveilleux organisateurs de cette fête, le commandant Schlesser et le capitaine Brachman, voulurent que les motocyclistes aussi participassent au carrousel final. Alors ce fut un magnifique enchevêtrement des chevaux et des machines, une sorte d'immense tournoiement sur le grand terrain. Il semblait qu'à chaque instant ces lignes de cavaliers dus- sent se brouiller et se mélanger ; mais non, juste au moment voulu les arabesques se nouaient et se dénouaient dans une splendide ordonnance. En présence du Président de la République Le Président de la République, M. Albert Lebrun, qui avait bien voulu assister à cette fête présentée par Paris-soir, donna lui-même à maintes reprises le signal des applaudissements et ne cacha pas son enthousiasme. Sur l'estrade officielle on remarquait aux côtés de M. Albert Lebrun, le duc Decazes, Président du Comité du Polo, le prince de Beauvau-Craon, le marquis de Jaucourt et le comte de Gramont, vice-présidents, et les membres du Comité, M. Jean Prouvost, directeur général de Paris-soir, MM. Pierre Lafitte, et de Kermaingant, M. Henry Paté, vice-président de la Chambre, le général Maurin, le général Gouraud, Lord Derby, le maharadjah de Patiala, Mme François Pietri, le colonel du Périer de Larsan, commandant le 6' dragons, le colonel Clouët des Pesruches, commandant le 11°cuirassiers, etc. » 1935/07/01 Paris soir

 « Le dîner des Bleuets, donné avant-hier, aux Ambassadeurs, au profit de « La Pouponnière, nouvelle étoile des Enfants de France », a été une fête très séduisante et fort réussie. Beaucoup de robes bleues et toutes les boutonnières fleuries à. la couleur du gala rappelaient le symbole de la soirée. L'assistance était nombreuse et choisie. On y remarquait S. Exe le ministre de Tchécoslovaquie et Mme Osusky, le ministre du Commerce, duchesse de Talleyrand, marquis et marquise de Polignac, M- Albert Sarraut, M. et Mme Raymond Patenotre, M. et Mme Georges Bonnet, M. Le Provost de Launay, M. François Latour, baron et baronne Philippe de Rotchschild, comtesse André de Contades, comte et comtesse de Gabriac, comte et comtesse de Gaigneron, Mme Pierre Dupuy, Mme Viel-Picard, M. et Mme Hervé Alphand, baron et baronne Fouquier, Mme Frank Jav Gould, M. et Mme Mathis, Mlle Eve Curie, lady Abdy, Mme Boas de Jouvenet, comte de Rougemont, vicomte de la Rochefoucauld, comte Albert de Mun, comte François de Ganay, lord Beaverbrook, M. et Mme J.-H. Adam, M. Pierre Guimier, M. Jean Prouvost, M. Henry Bernstein, comte de Zogheb, M. et Mme Jean Montigny, Mme Emile Weissweiller, Mlle Salembier, Mme Bonnardel, M. Louis Marlio. »

Mme Adolphe Brisson donnait avant-hier une réception à l'Interallié. Reconnu dans la nombreuse assistance S. Exc. le ministre de Grèce et Mme Politis, S. Exe. le ministre de Bolivie et Mme Patino, S. Exc. le vicomte de Fontenay, ambassadeur de France, S. Exc. l'ambassadeur de France et Mme J. Hennessy, Mme la maréchale Joffre, Mlle Hélène Vacaresco, Mme Alexandre Millerand, Mme de Souza Dantas, Mme Cesiano, Mme Noguès-Delcassé, général Weygand, comtesse Ch. de Chambrun, M. Louis Lumière, prince de Beauvau-Craon, M. et Mme Maurice Donnay, M. et Mme Marcel Prévost, Mme Paul Valéry, M. et Mme Louis Gillet, M. Georges Lecomte, M. Henry Bordeaux et Mlles Henry Bordeaux, M. Abel Hermant, Mme M. Herbette, Mme Lucien Romier, Mme Ginisty, M. Paul Reynaud, Mme Ph. Berthelot, M. César Campinchi, M. et Mme Henri-Robert, M. Pierre Lafitte, comtesse de Noailles, Mme Tabouis, M. et Mme Tristan-Bernard, l'ancien ministre péruvien et Mme Cornejo, M. et Mme Gérard Bauër, Mme Paul Morand, comte Guy de Pourtalès, M. Francis de Croisset, Mme Dauphin, M. et Mme Octave Aubry, MM. J. et J. Tharaud, Mme Pierre Brisson, Mme Jean Tharaud, Mme Georges Cain, M. et Mme Maurice Garçon, M. et Mme Albert Prouvost, Mme Jean Prouvost, M. H. de Monfreid (…) Au cours de la séance, un charmant impromptu musical fit applaudir M. Philippe Gaubert, l'admirable Germaine Lubin, le poète Paul Fort, Mlle Henriette Roget, le chœur des Pue et le chansonnier Marc Lanjean. » 1937/06/21 (Numéro 172).

M. Doumergue au Salon du Franc Tenant à remercier les artistes étrangers de la générosité de leur geste, en faveur de la Contribution volontaire, le président de la République et M. Herriot, ministre de l'instruction publique et des beaux-arts, ont visite cet après-midi le Salon du Franc. Ils ont été reçus à l'entrée du Musée Galliéra par MM. Rolf de Maré, président du comité, et Jean Prouvost, directeur de Paris- Midi », qui organisa le. Salon.

Il avait épousé Germaine Lefebvre.

Photos de Jean Prouvost

Prouvost-Jean 

"Jean Prouvost aimait la mer ( il aurait voulu être marin, habiter une maison de pécheur, a eu un voilier, " le Bragelonne" qu'il a conduit jusqu'à Gibraltar) puis des bateaux à moteur pour aller manger une bouillabiasse à Porquerolles, sa propriété de Saint Jean et la Sologne, son village et sa mairie, ses élevages de moutons, son teckel Djin, sa fondation du Couoloubrier, les jolies femmes, se coucher tard et se lever atrd, ses deux oeufs coque au petit déjeuner. et jouer au gin avec moi..
Ses héros: Alexandre, César, Napoléon et Clémenceau ( à qui il avait demandé: "Gloire ou pouvoir" ? Réponse: la jeunesse.
Il n'aimait pas déjeuner, tout alcool, vin compris, qu'on lui tienne tête ! ( ce qu'il devait admirer en son for intérieur). Et il n'avait jamais un sou sur lui !" Notes de sa petite fille Carole Prouvost

Le Domaine Saint Jacques du Couloubrier 

a été créé en 1950 par Jean PROUVOST, magnat de la presse et amateur de jardins. © DR - Domaine du Couloubrier
 
Il désirait un endroit de villégiature à la hauteur des personnalités invitées à l’époque, et confia la réalisation du jardin au paysagiste anglais de renommée internationale, Russell PAGES, maître dans la connaissance des végétaux et de leur mise en scène. Autour de la villa, Russell PAGES, au sommet de son art dans la faculté de créer une osmose parfaite entre l’habitation, l’aménagement paysager et l’intégration du paysage environnant, conçut alors un véritable bijou. Les propriétaires actuels avec leur jardinier paysagiste, sur les 8 hectares que compte le domaine, ont prolongé humblement l’œuvre de Russell PAGES, et tout au long d’une promenade, dans une nature préservée, on découvre une succession de créations paysagères mettant en exergue les multiples reliefs et micros climats permettant l’acclimatation des végétaux rares ou endémiques. C’est ainsi que l’on peut trouver : rocaille monumentale, sous bois de fougères arborescentes, jardin aux parfums, conservatoire des rosiers NABONNAND, jardin à la française, jardin intimiste, oliveraie, arboretum, et bien d’autres thèmes encore pour lesquels une journée ne suffirait pas pour tout apprécier.

Couloubrier

CouloubrierCouloubrier

Jean Prouvost : 25 ans de festivals à Yvoy Le Marron

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« Roubaisien par ses racines, Parisien par goût, Jean Prouvost s'installera pour ses loisirs dans une petite commune de Sologne de 500 habitants, Yvoy Le Marron. 
Il en sera maire de 1951 à 1977 et prendra très à coeur ses responsabilités.
Le village d'Yvoy le Marron a encore le souvenir de Jean Prouvost venant là tous les week-ends; il fait son tour dans le village, avec son teckel, sur le bras ou sur les genoux 
(la mascotte d'Intexa !). Il participe au banquet des Anciens … Un maire attentif pendant 25 ans.
Sa propriété, Saint Jean, dâte de la guerre 14 ou des soldats canadiens installés dans la région pour couper des sapins, ont construit une maison “Saint Jean” qui ressemble à un chalet de leur pays.
Il y a deux festivals par an. En juin, le festival lui même et en septembre, la fête des fleurs avec son feu d'artifice, le tout est public. Pour cet événement, 
Jean Prouvost fait toujours venir les équipes de Paris Match (son magazine) et attire les meilleurs artistes. Le chapiteau contient 4 à 5.000 places.
Les reportages montrent en juillet 1966, Jean Prouvost, dans une prairie, face à Guy Lux qui anime le jeu des vachettes.
En septembre 1968 les vedettes sont Marie Laforêt, Richard Antony. L'après midi, on regarde le tournoi de catch. Jean Prouvost est au premier rang. Il suit les Jeux de Midi aussi, 
c'est un reportage Evelyne Pagès. Autour d'eux les gens du village regardent avec tendresse et un peu fascinés, le “Patron”, heureux et élégant comme d'habitude, abrité sous un parasol.
Les meilleurs artistes ou sportifs interviennent : les Harlem Globe Trotters en juin 1971, Thierry Le Luron, qui imite Jean Nohain, Adamo, Darry Cowl, Claude François, Johnny Halliday, 
comme le premier ministre Chaban Delmas. La chanteuse Séverine figure au programme (un grand prix de l'Eurovision un peu oublié), SIM est là aussi pour la fête des fleurs.
On ne se lasse pas de parcourir les éphémerides du Festival et ses autres têtes d'affiches : en juin 73, à St Jean, une photo de groupe rassemble Gérard Lenormand, Mireille Mathieu, Thierry Le Luron, 
Mike Brant. Le spectacle est réalisé par Gilbert Carpentier. Cette année-là : le bal du Moulin Rouge, les jeux de la case trésor RTL, le Rugby à XV et le Rugby à VII avec Walter et Claude Spanghero !
En 1973 aussi, les Frères Ennemis, Dalida, Julien Clerc, … en 1974, un baptême de l'air en Hélicoptère et des vedettes toujours : Yves Lecocq, Michel Sardou, Stone et Charden, Carlos, Fabrice ...
En juin, 1975 les Blue Bell Girls du Lido. En juin 1976, Patrick Sébastien, Dave, Gilbert Bécaud, Les “Parisiennes”.

En 1977, c'est la fin des festivals, Jean Prouvost décède en novembre 78 » Stéphane Mathon, du 06/11/2009.

Article du Figaro sur Jean Prouvost

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Adry de Carbuccia est une personnalité mondaine et une productrice de cinéma française, née Adrienne Marie Turpin-Duval le 17 aout 1900 à Paris, où elle est morte le 16 avril 1994.

Elle est élevée par sa mère et par le second mari de celle-ci, le futur préfet Jean Chiappe, ce qui la met au contact des milieux politiques. Jolie, indépendante, elle épouse Horace de Carbuccia et elle passe pour être une des femmes les mieux habillées de Paris. Le salon des Carbuccia, avenue Foch, est pour longtemps l'un des plus courus de Paris. Les Carbuccia reçoivent aussi à la Grande Pointe, résidence située à Sainte-Maxime sur la Côte d'Azur.

Les soubresauts de la vie politique l'amènent à côtoyer tant les milieux mondains que les gangsters corses. Parallèlement elle commence une activité d'adaptatrice de théâtre.

À la fin de la guerre son mari qui a continué à publier Gringoire s'exile. Progressivement Adry rouvre son salon qui n'a plus l'importance d'antan et se trouve marqué à l'extrême droite. En même temps elle débute une activité de productrice de films destinés au grand public dont certains seront de grands succès.

Après le décès de son époux, Adry de Carbuccia a continué à recevoir d'innombrables célébrités, même durant les années quatre-vingt. Ainsi sur près de six décennies le salon des Carbuccia aura accueilli entre autres: André Tardieu, conseiller de Clemenceau; l'inquiétant mais talentueux Pierre Drieu la Rochelle, Georges Mandel, ministre de l'Intérieur; Tino Rossi, le rossignol corse; Louis Ferdinand Céline, Jean Cocteau, Maurice Clavel, Colette, André Maurois, François Mauriac, Édouard Herriot, Joseph Kessel, Raymond Poincaré, Florence Gould, Randolph Churchill, fils de Winston Churchill, Jean Prouvost, propriétaire de France-Soir, Lady Dasy Fellowes, Charles Verny, Bertrand de Jouvenel, Maxime Real del Sarte, Suzy Solidor, le docteur Robert Debré, Antonio Zuloaga auteur et fils du peintre Ignacio Zuloaga, la cinéaste attitrée du Troisième Reich, Leni Riefenstahl, l'ambassadeur d'Allemagne, Otto Abetz, Charles Maurras, le comédien Michel Simon et le peintre André Dunoyer de Segonzac.

Témoin actif d'un monde disparu, elle écrit dans la préface de ses mémoires : « J'ai rencontré nombre d'écrivains, romanciers ou poètes, de soldats, caporaux ou maréchaux, d'hommes politiques de toutes tailles, quelques mauvais garçons, un fort contingent de princes, une poignée de dictateurs et même un roi. » Wikipedia

Jacques  Prouvost

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épousa, en premières noces Geneviève Guichard, née en 1914, décédée en septembre 2008, dont Marie-Laure, Evelyne, Carole.

LH-Prouvost-Jacques

LH-Prouvost-Jacques

« M. Jacques Prouvost et madame, née Guichard, ont le plaisir d'annoncer la naissance de leur fille, Evelyne, née le 16 avril 1939, à Paris. » Le Figaro 1939/04/26 (Numéro 116).

« Hier ont été célébrées, dans la plus stricte intimité, en l'église Notre-Dame de Grâce de Passy, les obsèques de Florence Prouvost, fille de M. et Mme Jacques Prouvost, décédée à Paris à l'âge de trois ans. » Le Figaro 1938/04/23 (Numéro 113).

LA SAISON La Grande Quinzaine de Cannes.  La grande quinzaine qui fait suite immédiatement à la grande semaine de Deauville saison d'azur après saison de jade, est commencée depuis lundi. En attendant S. A. R. le Prince de Galles qui va bientôt venir à Cannes, il n'y a pas un cocktail, pas une soirée, pas un bain qui ne permettent d'aligner des listes de personnalités. L'autre soir, au Carlton, pour le cocktail de bienvenue offert à l'occasion de la semaine motonautique de Cannes, par le Yacht Moteur Club de la Méditerranée, on notait Mme la Maréchale Pétain, lord et lady Louis Mountbaten, M. René Schoeller, président du Y. M. C M, vicomte et  vicomtesse de Mentque, comte d'Hautefort, comte et comtesse de Contades, commandant de Montrichard, vicomte de Vaulogé, comte et comtesse de Broissia, baron Roland de L'Espée, comte Albert-Edouard de Moustiers, Mme d'Autheville, docteur et Mme Le Roy des Barres, M. Jacques Prouvost, etc. » Figaro 1934/08/31 (Numéro 243).

 
Une brillante réception : M. René Schoeller, président du comité exécutif du Meeting international de Cannes, président du Y.M.C.M. et les membres du Y.M.C.M., ont reçu à un cocktail de bienvenue de nombreuses personnalités. Cette première réunion servait de prélude à la Semaine motonautique internationale de Cannes, organisée avec le concours du Journal, de la Ville de Cannes et de la Société des Régates cannoises, par le Y.M.C.M. Nous y avons remarqué Mme la maréchale Pétain, lord et lady Mountbatten, M. Charabot, sénateur des Alpes-Maritimes et Mme Charabot, M. Louis-Louis Dreyfus, député des Alpes-Maritimes, M. Darbod, sous-préfet de Grasse, le docteur Gazagnaire, maire de Cannes M. Jean Chataigner, M. Armand, commissaire général du meeting de Cannes, le vicomte de Mentque, secrétaire général du Y.M.C.M. et la vicomtesse, de Mentque, le capitaine de Baubigny, secrétaire général adjoint du Y.M.C.M. (…), M. Alexandre de Manserly, M. d’ Andlau, M. Jacques Prouvost, Mlle Horton, M. Carlo Valenziani, Mlle Valenziani, Mme Valenziani, Mme Germaine Lefebvre, comtesse de Carabassa, Mme Picabia, Docteur et Mme Rigod, Mme de Bischop, M. Villemin, Mlle Manigler, etc » Figaro 1934/08/30 (Numéro 242).

De Deauville : « Reconnu au Normandy Hôtel Duchesse de Talleyrand, comte et comtesse de Castellane, M, et Mme Mathieu Goudchaux, M. Gordon Selfridge, marquis et marquise de Casa Riera, Mme Cécile Sorel, M. Jacques Prouvost, etc. » Figaro 1938/06/10 (Numéro 161)

A CANNES : Cocktail donné dans les jardins du Grand Hôtel par le comte d'Herbemont, président du comité d'Accueil au Festival international du Film, et par la comtesse d'Herbemont. La duchesse de Noailles, qui portait un grand chapeau de crin bleu pâle, avec une écharpe rose, et une robe longue de mousseline de soie blanche, à col montant. La marquise de Polignac, qui portait, avec un pantalon de grosse toile rayée, une veste brun foncé, serrée à la taille. La comtesse de Montgomery, dont la robe chemisier dé grosse soie blanche, était à jupe large. Mme Jacques Prouvost, en tailleur sport de toile blanche, relevé d'une écharpe blanche et crème. Mme Mathis, en pyjama classique de toile blanche boutonnée de véritables bijoux d'or. Mme Raymond Patenôtre, en pantalon marine et veste croisée blanche mi-tricot, mi-toile, boutonnée de métal. Mme P. Dupuy, dont le pantalon et la blouse de toile blanche étaient d'une sobriété toute classique. Mlle Jacqueline Delubac, qui avait remonté ses cheveux et las avait ornés d'une touffe de bleuets, accompagnant une robe de fine toile bleu pâle, cravate à écharpe blanche à pois bleus. » 1939/08/23 (Numéro 235).

DERNIÈRES,NOUVELLES

La Semaine motonautique de Cannes a débuté par une fête magnifique au Palm Beach Casino

(De notre correspondant particulier) Cannes, 31 Août (par téléphone) Hier soir, la semaine motonautique de Cannes fut inaugurée par un gala qui eut lieu au Palm Beach Casino II était organisé et décoré par le dessinateur Vertès et s'intitulait : « Une nuit à bord de l'Etoile Noire». Sur le pont de 1' «Etoile Noire », des corsaires, des pirates, des bucaniers étaient étendus : les uns dormaient, tes autres jouaient aux dès. Soudain, le plafond s'entr'ouvrir et Roland Toutain, chef des pirates, laissa glisser jusque sur la piste, le long d'une corde de chanvre. Il prit d'assaut une table élégante et les pirates de la salle, et les corsaires de la scène, se mêlèrent pour un bal qui devait durer toute la nuit. A la table principale, que présidait M. René Schoeller, on notait Mme la maréchale Pétain, qui avait rehaussé sa robe du soir d'une guirlande de goémons dorés et d'ancres marines. Seul l'état-major du « Y M.C.A. », qui com- prenait, en outre de M Schoeller : M. Jean Chataigner, M. Gabriel Amand, le vicomte de Mentque, le capitaine de Bobigny, avait arboré l'uniforme des ministres de Neptune, qui consiste en un uniforme blanc recouvert d'algues vertes. Le prince Ruspoli et M. Vasseur n'étaient pas déguisés. M. Jacques Prouvost était fort élégant dans un spencer bleu marine. Le peintre Gabriel Domergue était somptueux en pirate ; Mme Domergue, sa femme, était l' Etoile Noire en personne. M Drouilly portait l'uniforme d'un amiral de haute fantaisie. M Mathis, le constructeur bien connu, pirate farouche, tenait en laisse, au bout d'une corde solide, une souriante prisonnière : Mme Maints elle-même. Vers 1 h. 30 du matin, la nuit commença vraiment: elle se termina alors que le jour était depuis longtemps levé. Mais c'était un jour gris et le vent était violent. Des essais furent faits dans le port par quelques hors-bords et quelques racers. A midi, le vent faiblissait manifestement et l'on espérait que les courses prévues pour l'après-midi pourraient commencer à 16 heures. » Paris soir 1934/09/01 (A12,N3981,ED4)


Evelyne Prouvost

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Présidente du groupe Marie Claire

« Évelyne Prouvost, né le 16 avril 1939 (Paris), est une femme d'affaires et patronne de presse française.

Elle est la petite-fille de Jean Prouvost, elle prend la présidence du Groupe Marie Claire en 1976. Prenant part la création de la chaîne Téva (dont le Groupe Marie Claire est actionnaire à hauteur de 49%), elle en devient la première présidente1.

Elle reçoit le Prix Veuve Clicquot et le titre de Business Women of the Year en 1989.

En 2009, elle était la 7e femme la plus riche de France2.

Evelyne Prouvost-Berry est promue à l'ordre de la Légion d'honneur en 20113.

Elle a été mariée à Arnold de Contades, directeur de publications, dont elle eut Arnaud de Contades, puis à l'homme d'affaire britannique Nicholas Berry (fils de Michael Berry).

Ouvrages

    "50 ans de la vie des femmes : 1954-2004" (2004)

    "Les toits dans le paysage" (1977)

Références

    ↑ Téva, une chaîne cherche la femme. Psycho, santé, beauté, sitcoms: démarrage sur le câble le 8 octobre [archive], Libération, 13 septembre 1996

    ↑ Les femmes les plus riches de France [archive], Journal du Net, 14 janvier 2009

    ↑ Décret du 22 avril 2011 portant promotion et nomination [archive], Légifrance

    Lorelle (Yves), "Presse (La): AFP, commission paritaire, groupes multi-médias, Hachette, Havas, Hersant, papier, 4e pouvoir, reporters sans frontières, etc.", 1992

    Alexandre (Pierre), "Les patrons de presse: quinze ans d'histoires secrètes de la presse écrite en France, 1982-1997", 1997 » Wikipedia

« Le Groupe Marie Claire est un groupe de presse magazine français qui est détenu (janvier 2004) à 58 % par la famille   Prouvost (Holding Evelyne Prouvost) et à 42 % par Hachette FIII pacchi Médias. La société est née en 1976, suite à la disparition du groupe de presse Prouvost, créé par l’ industriel et homme politique Jean Prouvost. En France, le groupe Marie Claire édite notamment les magazines féminins Marie Claire et Cosmopolitan (édition française). C'est un groupe à dimension internationale véhiculant, au travers de ses magazines et sites en France et de ses 70 éditions dans le monde, des valeurs humanistes conjuguées au féminin. Depuis sa création, le Groupe Marie Claire a capté et accompagné les grandes tendances et aspirations des femmes. Capital : 58% famille   Prouvost | 42% Lagardère Active | Effectif : 500 salariés | CA : 237 millions € | Résultats : 21 millions €

Une puissance en France

    Presse :    25 millions d'exemplaires vendus chaque année en France ;8,2 millions de Lectrices chaque mois

    Près d'un million de lectrices PREMIUM Hauts Revenus

    Web :    5 millions de VU    62 millions de PAP

    Magazines :    Une puissance a l’ international    53 millions d'exemplaires vendus chaque année

    21 millions de lectrices chaque mois

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Marie-claire

Groupe Prouvost

    1885 (24 avril) : naissance de Jean Prouvost, petit-fils d'Amédée Prouvost, important patron du textile dans le nord de la France au XIXe siècle soutenu par le groupe sucrier Béghin.

    1911 : création de l'usine de filature La Lainière de Roubaix sur la commune de Wattrelos. Pillée pendant la Première Guerre mondiale, la production reprend en 1919. Jean Prouvost profite des réparations de guerre pour moderniser la production et s'implanter aux États-Unis et en Tchécoslovaquie.

    1924 : rachat du quotidien Paris-Midi.

    1927 : création de la marque de laines Pingouin.

    1930 : rachat du quotidien Paris-Soir, créé en 1923, transformé en « grand quotidien d’informations illustrées ». En 1934, les ventes dépassent le million et demi d'exemplaires.

    1937 : création du magazine Marie Claire (hebdomadaire). Paris Soir consacrait déjà certaines de ses rubriques au lectorat féminin. En 1939, Marie Claire se vend à 900 000 exemplaires.

"Pour la petite anecdote, le nom du magazine (Marie-Claire) a été trouvé alors que Jean prouvost se trouvait dans le bureau de celle qui deviendra la directrice du magazine, Marcelle Auclair, lorsque celle-ci est appelée au téléphone par une certaine Marie-Claire Servan-Schreiber (future Marie-Claire Mendès-France). Entendant ce prénom, Jean Prouvost s'enthousiasme et propose de le donner pour titre au magazine : un nom facile à retenir, élégant, qui évoque la jeunesse, le courage et la gaieté. Selon les propres termes de Jean Prouvost "le type même de la jeune fille et de la femme françaises", le nom est adopté à l'unanimité."

    1938 : rachat du journal sportif Match, transformé par son premier rédacteur en chef Paul Gordeaux en « hebdomadaire de l’actualité mondiale ».

    1940 : Jean Prouvost est nommé ministre de l'Information du gouvernement Paul Reynaud (du 21 mars au 16 juin) puis haut-commissaire à la Propagande (19 juin au 23 juin).

    1942 : Marie Claire cesse de paraître à cause de l'occupation allemande de la France. Paris Soir continue de paraître en Zone libre jusqu'en 1943. En Zone occupée, l'armée allemande continue de faire publier le journal jusqu'en 1944. À la Libération, le quotidien sera fermé, comme tous les titres parus pendant l'occupation !

Après la Seconde Guerre mondiale

    1944 : création de Marie France.

    1949 : création de Paris Match, par Paul Gordeaux son premier rédacteur en chef. Ce nouveau magazine hebdomadaire prenant la suite de Match qui était le supplément sportif de l'Intransigeant, s'impose peu à peu : en 1957, il atteint 1,8 million d'exemplaires vendus. Sachant tirer profit de l'intérêt des lecteurs pour la télévision (une rubrique sur les indiscrétions des vedettes du petit écran est créée en 1959), le magazine atteindra les 3 millions d'exemplaires en 1964, la plus forte vente des hebdomadaires de cette époque.

    1950 : rachat du Figaro.1954 (octobre) : Marie Claire réapparaît sous forme de mensuel. Le tirage de 580 000 exemplaires du premier numéro est entièrement vendu. La presse féminine, qui échappe aux dispositions restrictives des « ordonnances de 1944 », est en plein essor avec Marie France (1944) et Elle. Elle passe de 4,4 millions d'exemplaires en 1955 à six en 1959. Six des 12 publications qui dépassent le million d'exemplaires en 1960 sont des féminins.

    1960 (mars) : création de Télé 7 jours, qui succède à Télé-60, en association avec Hachette. Sous la direction de Paul Lazareff, l'hebdomadaire de presse de télévision atteindra le million d'exemplaires vendus en décembre 1963, puis les deux millions en 1965, pour devenir le plus fort tirage de la presse française en 1987 (3,2 millions).

    1966 : rachat de RTL. Jean Prouvost en devient administrateur délégué. Pour enrayer le vieillissement de son auditoire, la station change de style et d'animateurs et concurrence Europe 1 à partir de 1968, avant de devenir la première radio française en 1982.

    1969 : création de Parents.

    1972 : lancement de l'édition française de Cosmopolitan sous licence de la Hearst Corporation.

Groupe Marie Claire

    1976 : l'endettement du groupe contraint Jean Prouvost à se retirer et à céder tous ses titres, à l'exception des magazines féminins, regroupés au sein du groupe Marie Claire. Le Figaro est cédé à Robert Hersant, le reste du groupe Prouvost à Hachette.

    1977 : L'Oréal entre dans le capital du groupe Marie Claire. Le groupe cosmétique détiendra jusqu'à 49 % de Marie Claire.

    1978 : décès de Jean Prouvost.

    1993 : vente de filature La Lainière de Roubaix. Fermeture au début des années 2000.

    2000 (décembre) : Marie-Laure et Évelyne Prouvost acquièrent 17 % du capital du Groupe Marie Claire mis en vente par leur demi-sœur Donatienne de Montmort. À l’issue de cette opération, les petites-filles du fondateur sont actionnaires majoritaires avec 51 % du capital.

    2001 : L'Oréal cède sa participation à la holding Évelyne Prouvost qui en revend l'essentiel à Hachette Filipacchi Médias. La famille Prouvost détient alors 58 %, contre 42 % pour HFM.

    2004 : Évelyne Prouvost, PDG du groupe, cède sa place à son fils Arnaud de Contadés.

Titres édités en France

Presse féminine

    Avantages, mensuel créé en 1988

    Cosmopolitan, mensuel lancé en 1973 (version française du magazine américain qui compte 55 éditions dans le monde).

    Famili, mensuel créé en 1993

    Marie Claire, mensuel créé en 1954, 35 éditions dans le monde.

    Marie Claire 2, semestriel créé en 2005

    Marie Claire Enfants, créé en 2010

    Marie France, mensuel créé en 1944

    Votre Beauté, mensuel créé en 1933

    ENVY, hebdomadaire crée et arrêté en 2010 suite à sa fusion avec "BE"

    Marie Claire Maison, bimestriel créé en 1967

    Marie Claire Idées, trimestriel créé en 1991

    100 Idées Jardin, bimestriel créé en 1999

    100 Idées Déco, bimestriel crée en 2009

    Cuisines et Vins de France, bimensuel créé en 1947.

    La Revue du vin de France, mensuel créé en 1927.

    La Revue vinicole internationale

    Mariages, trimestriel créé en 1960.

Titres disparus

    Mods, parution suspendue en 2004.

    Envy, parution suspendue en 2010

Vente par correspondance

La boutique Marie Claire appartient au Groupe Marie Claire et commercialise plus de 1000 produits et livres dans les domaines des loisirs créatifs, de la cuisine et du vin, de la beauté, de la décoration, du jardin, de la famille et de la mode. Elle distribue également les célèbres trousses Votre Beauté. Les produits sont sélectionnés par les magazines du groupe : Marie claire, Marie Claire Idées, Marie Claire Maison, Avantages, Votre Beauté, Cuisine et Vins de France, La Revue du Vin de France, 100 idées déco, Famili… et sont commandables via des pages publiées dans les différents magazines du groupe, comprenant une sélection de produits et un bon de commande à renvoyer par courrier. Il existe 2 autres façons de commander : un site de e-commerce avec paiement sécurisé http://www.boutiquemarieclaire.com , mais aussi par téléphone. Pour promouvoir son activité, la boutique déploie des stratégies de marketing direct : deux catalogues par an, plusieurs e-mailing par mois, des mailings papiers, des partenariats... et possède un groupe sur Facebook.

Massin.fr est un deuxième site de e-commerce permettant l'achat de livres des Éditions Massin et de l'indispensable collection des plans de Paris et de l'Ile de France.

Titres édités à l'étranger

Depuis 1982, le groupe décline ses magazines à l'international en nouant des alliances avec des groupes de presse implantés localement.

    Marie Claire (35 éditions) : Afrique du Sud - Arabie Saoudite - Australie - Belgique - Brésil - Chine - Colombie - Corée - Emirats Arabes Unis - Espagne - Estonie - Etats-Unis - France - Grèce - Hongrie - Hong Kong - Italie - Inde - Indonésie - Koweit - Malaisie - Mexique - Pays Bas - Porto Rico - République Tchèque - Roumanie - Royaume-Uni - Russie - Suisse - Syrie - Taïwan - Thaïlande - Turquie - Ukraine - Venezuela

    Marie Claire Maison (5 éditions) : France, Corée du Sud, Italie, Turquie, Taïwan

    Marie Claire 2 (7 éditions) : Belgique - France - Hong Kong - Italie - Pays Bas - Taïwan - Turquie

    Marie Claire Beauté (4 éditions) : Brésil, Espagne, Italie, Mexique

    Marie Claire Enfants (2 éditions) : France - Italie

    Marie Claire Travel (1 édition) : Italie

    Marie Claire Bis Shopping (1 édition) : Italie

    Marie Claire Idées (1 édition) : France

Les autres titres du Groupe à l'international

    Votre Beauté (4 éditions) : France - Grèce - Ukraine - Liban

    Mariages (3 éditions) : France - Grèce – Turquie

 René Toussin époux de Suzanne Prouvost

        Ont lié leur nom à une cloche faisant partie du carillon de l’église Sainte-Catherine de Lille  et réalisée en 1931 par Charles Wauthy (fondeur à Douai), dédiée à Sainte Catherine, patronne de la paroisse et elle sonne le do dièse.dimensions     pds = 220 ; d 70 ; Cette cloche est ornée de motifs végétaux stylisés qui sont cantonnés dans de fins bandeaux parallèles à chaque extrémité de la cloche. restaurée en 1998. Dédicace (en relief, sur l'oeuvre) ; inscription concernant le titre (en relief, sur l'oeuvre)

Inscription placée sur le cerveau de la cloche : "(...)  On me nomme Catherine Lucie Je suis dédiée à Sainte Catherine patronne de cette paroisse Je donne la note DO  DIEZE J' ai été bénite en 1931/Parrains M. le Comte André Houzé De L' Aulnoit M. René Toussin-Prouvost M. Frédéric Descamps-Wallaert Marraines Mme la Baronne Raoul Des Rotours Mme Alfred Masse-Pollet Mme Pierre Lorthiois-Houzé De L' Aulnoit".

En deuxièmes noces, Jacques  Prouvost épousa Denise Leclercq 1924-2005 dont Donatienne et Isabelle.

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Louis François Leclercq 1862-1928 &1885 Jeanne Laure Huet 1865-1929

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Marcel Leclercq 1887-1964 &1909
Marie Louise Masurel 1890-1957

 

Philippe Leclercq 1899-1980

    industriel textile, gentilhomme du Pape

    chevalier de la Légion d’Honneur, chevalier de l’Ordre de Léopold II de Belgique,

grand croix émérite de l’Ordre de Malte

http://www.thierryprouvost.com/Leclercq.html

épouse  Marthe Lestienne, petite fille de deux Prouvost

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Denise Leclercq 1924-2005

 

 

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Donatienne Prouvost

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Rédacteur en chef dans le groupe Marie-Claire, épousa Jean Loppin, marquis de Montmort, président et administrateur de sociétés (presse), dont

Isabelle Prouvost épouse d' Hervé Poulain

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Hervé Poulain est commissaire-priseur depuis 1969. Il a épousé Isabelle Prouvost, petite fille de Jean Prouvost.Figure familière du monde de l’art, Il orchestre avec brio et esprit des ventes de toutes spécialités depuis plus de trente ans. C’est en mêlant ses deux passions, l’art contemporain et la vitesse, qu’il a inventé le concept de « Art Cars » : Lors de ses onze participations aux 24h du Mans il a confié la décoration de ses voitures à des artistes de renom comme Calder, Lichstenstein, Stella, Arman, Warhol ou César. Il fait autorité, entre autres, sur le marché des Automobiles de collection et du Design. Hervé Poulain est le Président fondateur du SYMEV (Syndicat National des Maisons de ventes aux enchères) et du CNMA (Conseil National du Marché de l’Art). Il est associé de la maison de commissaire-priseur  Artcurial au Rond-POint de Paris . François Dalle avait contribué à créer Artcurial. Hervé Poulain est aussi l’auteur de cinq ouvrages dédiés à l’art : L’art et l’automobile (1973), Un siècle de peinture française (1976), Une collection d’avance (1986), L’art, la femme et l’automobile (1989), Mes Pop Cars (2006).

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Portraits de Musiciens, Collection Isabelle Prouvost –Drouot-Richelieu December 1992 auction catalogue Berlioz : 1865 ; Painting by Melchior Blanchard – 1865

Berlioz

This painting has been reproduced from a copy of an auction catalogue dated 1992 and entitled, "Portraits de Musiciens, Collection Isabelle Prouvost"; it is in our own collection (see below). The painting is lot no. 52 in the catalogue.

 Les Amédée Prouvost et le sport :    

Le football ; La concurrence entre la municipalité socialiste et les industriels gagne même les installations sportives. Anticipant sur le parc municipal des sports, Albert et Jean Prouvost inaugurent le stade Amédée-Prouvost, qui s’installe dans le quartier du Crétinier à la limite entre Roubaix et Wattrelos, à la sortie immédiate des établissements et filatures Prouvost. Le stade comprend des terrains de football, de basket-ball et de tennis, des pistes de courses à pied et des salles de jeu. Le pavillon des sports, de style anglo-normand accueille le club, les salles et les vestiaires. Son inspiration témoigne à nouveau de l’influence anglo-saxonne et de l’obsession d’égaler la puissance industrielle britannique, pourtant alors en plein déclin. Les équipements sportifs s’intègrent dans un projet social et urbain : la cantine et les installations sanitaires des établissements Prouvost, le stade et une cité ouvrière qui accueille les ouvriers et leur famille.Le parc des sports et le stade Amédée-Prouvost participent de la même pensée sociale : l’amélioration de la condition ouvrière passe par la réforme de l’environnement urbain. Néanmoins, alors que le parc des sports est voué aux sports de masse, le stade Amédée-Prouvost est dès l’origine, le stade du Football Club de Roubaix, qui fusionne en 1928 avec l’équipe de Tourcoing pour former l’Excelsior Athletic Club de Roubaix l’une des grandes équipes professionnelles de l’entre-deux-guerres. Le sport spectacle assoit la réputation des établissements industriels.

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L'histoire du C.O.R.T.

 C.O.ROUBAIX-TOURCOING

Roubaix a été de tous temps une grande ville de football. Le XX éme siècle n'était pas encore né qu'elle accueillait déjà deux clubs : Le Racing Club de Roubaix (R.C.R.) et le Stade Roubaisien. Roubaix allait s'illustrer pendant plus d'un demi-siècle sur la scène du football national et international. En mai 1952 le C.O.R.T. battait l'Atlético de Madrid 3-1 devant 55000 spectateurs médusés. Mais depuis longtemps déjà le football Roubaisien a quitté l'élite. Le C.O.R.T. est le dernier club de haut niveau ayant évolué à Roubaix. Aucun ouvrage, aucun site internet ne lui était consacré jusqu'à présent. Il m'est apparu nécessaire de réparer cet oubli. André MONDIN

Le club Olympique de Roubaix-Tourcoing (C.O.R.T.) est né en 1945 de la fusion de trois grands clubs : le Racing Club de Roubaix, l'Excelsior de Roubaix et l'U.S Tourcoing. À cette époque, au lendemain de la guerre, Albert Prouvost patron du peignage Amédée Prouvost (propriétaire du stade) contacte Robert Motte, président du Racing club, son vice-président Georges Verriest ainsi que Charles Van de Weegaete de l'U.S Tourcoing et son vice-président Ernest Lefèvre. La fusion entre les trois grands clubs ne se fit qu'au niveau des équipes premières. Le premier président du C.O.R.T. fut Albert Prouvost, Jacques Roussel lui succédant, Albert Prouvost fit alors  partie du comité le marquant de son influence. Le vice-président Georges Verriest appela à ses côtés Pierre Brun (ex équipe fédérale 1943-44 Lille Flandre) en tant que directeur sportif. Les premières saisons de 1945 à 1947 se jouèrent à tour de rôle sur chaque terrain (Amédée Prouvost de l'Excelsior, parc Jean Dubrule du R.C.R., stade Charles Van de Weegaete de l'U.S.T.). Ce n'est que lors de la saison 1947-48 que les matches eurent lieu au stade Amédée Prouvost. Le C.O.R.T. prit un départ tonitruant dans le professionnalisme : 3ème en 1946, champion de France de première division en 1947 avec les célèbres joueurs Julien DARUI (gardien de but de l'équipe de France), Henri HILTL, Jacques LEENAERT, Roger GRAVA, Stanislas SUMERA, Marceau STRICANNE.... pendant dix ans le C.O.R.T. marqua le championnat de France avec notamment Lazare GIANESSI, Michel FRUTOSO, Roger BOURY, Jacques DELEPAUT, Georges SÉSIA, Jean LECHANTRE, Jacques BOHÉE, Jules CLAESSENS, Richard DESRUMAUX.

Pendant la saison 1954-55, les résultats furent médiocres et le C.O.R.T. termina dernier. Ce furent ses adieux à la première division au grand regret du public de ROUBAIX, de TOURCOING et de WATTRELOS qui gardait la nostalgie des grands matches d'avant-guerre. Le C.O.R.T. évolua ensuite en 2ème division de 1955 à 1963 réalisant des performances moyennes. À la fin du championnat 1962-63, le comité directeur décida l'abandon du professionnalisme et le club continua avec un statut amateur jusqu'en 1970. Le C.O.R.T. disparaissait le 15 juin 1970 et repartait sous le nom d' Excelsior de Roubaix A.C.

Le stade : Stade Amédée Prouvost à Wattrelos ; Siège social : café de la mairie, 12, rue Maréchal-Foch à Roubaix

Couleurs habituelles : Maillot blanc à chevrons noir et rouge, culotte noire, bas rouges, revers noirs.

18: Albert III Prouvost
né le 15 juillet 1909 à Roubaix, décédé le 6 septembre 1991 à Bondues
et
Anne  de Maigret
née le 7 février 1923 à Epernay, décédée le 27 janvier 2004 à Bondues



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Albert Prouvost (1909-1991)
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Albert-Auguste Prouvost, né à Roubaix le 5 juillet 1909, obtint

Sa licence de lettres à la faculté de Lille

et passa une année à l’Université d'Oxford ; n’arrivant pas à se faire inscrire quinze jours avant la rentrée, il invoqua ses tites de champion du Nord de course à pieds sur 100 m, et inter-régional de saut en longueur.. Il porta les couleurs (la cravate bleue) d’Oxford contre Cambridge  et fut classé second à la grande fierté de ses parents.

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Il devint élève officier à Saumur et en sort aspirant et est affecté au commandement d’une section sanitaire autre en 1916).

II préside le Peignage Amédée Prouvost, fut vice-président de La Lainière de Roubaix, gérant de Prouvost et Lefebvre, membre du conseil de surveillance de Prouvost et Cie et administrateur de la Société du Figaro.

Il a épousé le 14 juin 1941, Anne de Maigret, fille du comte Bruno de Maigret, proche parent du comte Bertrand de Maigret, le conseiller de Paris,  gendre du prince Michel Poniatowski, ministre d'Etat et de l'Intérieur du gouvernement Chirac qui devinrent de réels amis. De son mariage, Albert Prouvost a cinq enfants: Albert-Bruno, Nathalie, épouse de Guillaume de Chazournes, Ghislain, Olivier et Laetitia.

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Albert-Auguste Prouvost est le fils d’ Albert- Eugene Prouvost, Frère de Jean Prouvost ; il a longtemps participé à la direction des entreprises familiales.

Albert-Auguste avait 31 ans en 1940 et se trouva pour les raisons de guerre à l’Ile au Moines : sur un bateau reliant Vannes et l’Ile, il se trouva à coté d’une très jeune fille : Anne de Maigret. Très vite, il fut question de fiançailles avec la bénédiction de marie Madeleine Lorthiois qui connaissait très bien Ghislain de Maigret et son frère Bruno. On reçut les Maigret rue Barbet de Jouy ; Anne fut présenté, dans le Nord à la famille et aux collaborateurs. Le mariage civil eut lieu à Epernay et la carémonie en l’église Saint François Xavier le 21 juin 1941 ; le seul voyage de noces possible en pleine guerre fut la Côte d’Azur où il passèrent par Pibonson. ; puis installation du jeune ménage dans une charmante demeure à Marcq en Baroeul.

"Sous le pseudonyme de Jean Bernard, il agit sur plusieurs plans. Il aide de nombreux Résistants et aviateurs anglais à rejoindre Londres. Il se préoccupe aussi du sort des jeunes requis dans le cadre du Service du Travail Obligatoire. Pour y échapper, il leur propose de devenir caviste en Champagne, chez Moet et Chandon, société tenue par les oncles de sa femme. Dans sa propre entreprise, le Peignage Amédée Prouvost, il installe une imprimerie clandestine. Autre initiative : une collecte de fonds organisée auprès de ses amis industriels, Bernard d'Halluin, Jacques Masurel, Alphone et Eugène Motte, Alphonse et Jean Tiberghien pour financer l'activité des réseaux.  2 septembre 1944 : libérés !  Quelques jours avant la libération, Albert Prouvost est au centre d'une négociation entre le commandement Allemand de la région Nord et la Résistance.Le général Niehoff s'engage à libérer tous les résistants détenus à Loos, si les maquisards ne s'opposent pas au départ du dernier convoi allemand. Les responsables du réseau Sylvester Farmer n'y croient pas une seule seconde, ils savent de quoi sont capables leurs ennemis. En effet, le 1er septembre 1944, parti de Tourcoing, un dernier train emmène vers le camp de la mort 900 prisonniers de Loos. Les résistants wattrelosiens, avec à leur tête Henri Bracaval, essaient bien, à hauteur du pont des 44, rue du Mont-à-Leux, de l'intercepter mais doivent y renoncer devant l'importance des moyens mis en place par les Allemands. Bien peu de prisonniers du train de Loos reviendront vivants des camps de la mort…"
http://www.ville-wattrelos.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=138&Itemid=16

Prouvost-Albert-Pinta

« Pas plus qu'en aucune autre matière sociale, il n'y a eu génération spontanée. Comme aux allocations familiales s'attache le nom de Romanet, à l'allocation de logement doit s'attacher celui de Pierre Kula qui, dès 1938, l'a imaginé et fait appliquer par la Caisse de compensation du Bâtiment à Paris, Rouen, Marseille. En janvier 1944, un essor considérable fut donné par le Syndicat textile de Roubaix- Tourcoing sous l'impulsion de M. Albert Prouvost ; grâce à une cotisation proportionnelle aux salaires, une allocation de logement était versée aux travailleurs des textiles d'abord, puis à tous les travailleurs de l'agglomération. Dans les deux cas, elle était réservée aux familles bénéficiaires d'un seul salaire et dont le logement répondait à des caractéristiques minima de salubrité et de peuplement ; à partir d'un minimum, elle variait en pourcentage du loyer payé. Ces expériences popularisent l'idée de l'allocation de logement en faisant apparaître à un plus large public son efficacité pour faciliter le développement de l'habitat familial. » Les Cahiers du Musée social (Paris) Musée social (Paris) 1943-1963

 
« LE CENTRE SOCIAL DE LA CITE DES TROIS-BAUDETS A HEM (NORD).- rattaché à l'Association des"Maisons de l'Enfance", 16, rue St-Vincent de Paul à Roubaix. Situé au coeur de la "Cité des Trois-Baudete" et ayant le privilège de jouir d'une ravissante maison, ce Centre, qui a des activités médico-sociales, a formé dès le début un "Comité de Maison" à rôle consultatif. La gestion est confiée au Conseil d'Administration des Maisons de l'Enfance. Les activités actuelles organisées avec le concours des usagers com- prennent : un dispensaire de soins, des consultations de nourrissons, des cours de cuisine et couture, une bibliothèque, des réunions familiales. L'Equipe comprend une Assistante Sociale Résidente, directrice de la maison, une infirmière, une moni- trice d'Enseignement Ménager, une bibliothécaire. Ce Centre tout neuf est encore à ses débuts mais son action progresse rapidement. L'Association des Maisons de l'Enfance et sa Présidente, Mme Prouvost de Maigret, ont de vastes projets pour l'ouverture d'autres Centres dans d'autres Cités et nous nous réjouirons de les accueillir au sein de la Fédération des Centres Sociaux de France. » Nos voisins, nos amis, [s.n.?] (Paris) 1946

En octobre 1942, Jacques et Marguerite Segard partent six mois en Amérique du Sud.

de-Maigret-Segard

Famille-de-Maigret-Segard 

Prouvost-AlbertProuvost-Albert

Prouvost-AlbertProuvost-Albert

Quelques citations d’Albert-Auguste Prouvost

« Toujours plus loin »,

mémoires écrits en 1992,

éditions de la Voix du Nord

Petit garçon révolté contre «les courées», je suis devenu un jeune industriel, à la fois héritier d'une tradition et convaincu de la nécessité d'innover. Car loger le personnel a toujours été l'un des soucis des patrons du textile du Nord. Cette préoccupation répond a la fois aux exigences humanitaires chrétiennes dont les grandes familles se réclament et aussi a une nécessités économiques.  p75

Les relations entre les « Chtimis » et l’occupant étaient pratiquement inexistantes. On trouvera peu de collaborateurs chez nous et le seul connu dans notre entourage partit vivre a Paris pour éviter les affronts de ses  anciens amis et de sa famille. L'habitude des invasions maintenait une distance glaciale entre les Allemands et les gens du Nord au point même d’empécher une hostilité apparente : on « les » ignorait.  P.66

Pour ne citer que le cas de ma famille (il y en eut beaucoup d'autres), mon arrière-grand-père Amédée Prouvost avait fait construire sous le  Second Empire des habitations si remarquables que Napoléon III et 1'impératrice Eugénie visitant en 1867 nos usines de Roubaix demandèrent à voir ces « jolies maisons » dont on leur avait vanté l’existence.

 - Combien de ménages par maison ? demanda 1'Empereur. - Mats une famille, répond fièrement Amédée à l'étonnement de son interlocuteur heureux d’apprendre qu’on loge une seule famille ouvrière "par maison.

 Plus tard, mon père et son frère Jean feront édifier la cite « Amédée-Prouvost» près de Wattrelos. Les 300 maisons blanches au toit pointu et entourées de leur petit jardin restent encore aujourd'hui un lieu où il fait bon vivre. En homme ouvert aux exigences de son temps, mon père comprend que le logement lie à l’emploi met le locataire dans un état de dépendance, générateur de conflits. II faut trouver une solution. J'ai eu le temps de réfléchir et fait compris que le paritarisme, en matière d'avantages sociaux, avec des accords bien établis entre patrons et ouvriers, peut devenir « l’ouverture ». p 76

 Au sujet de Victor Provo, maire de Roubaix : « Mademoiselle Anastasie» de la Resistance aidera toujours «Jean Bernard» que j'étais, à rapprocher les points de vue des différents groupes sociaux de la région. Je n'oublierai pas que lors de l’enterrement de ma mère à Bondues, il est venu à l'église embrasser mon père le jour où il nous a quittés ; je suis allé fleurir sa tombe au cimetière de Roubaix. Victor Provo a été un homme de cœur et un grand français.  p78

 Le 1er février 1958, le CIL organise une manifestation d'adieux pour rendre hommage à son fondateur. Je suis très ému. Sur la scène, le président de l'Union Textile, Bernard d'Halluin, et le député-maire de Roubaix reconstituent l’historique des faits et donnent le bilan : 8 000  familles logées et 18 000 enfants qui s' épanouissent dans des conditions de vie plus décentes et plus confortables. De mon coté, je termine mon discours par ces mots:

« Si quelqu'un, après ma mort, veut rappeler mon souvenir, peut-être pourrait-il, dans un des squares de nos nouveaux quartiers, poser une plaque très simple, cachée dans un coin de verdure. Si un jour, des enfants, au milieu de leurs jeux, venaient à le découvrir, ils y liraient, auprès de mon nom,

un seul titre - le plus beau pour moi - « fondateur du CIL». P 86

Ma femme et moi, avons été de vrais voyageurs non seulement par le nombre de nos périples mais surtout par la curiosité de l’inconnu qui nous animait et l’indifférence que nous ressentions à l’égard du luxe et du confort dans nos déplacements. P 123

 En janvier 1969, au cours d'un voyage d'affaires en Amérique du Nord, nous recevons Anne et moi, un télégramme de notre fils Olivier. Il me félicite pour la rosette de la Légion d'honneur. N'ayant jamais sollicite cette distinction, je crois qu'il s'agit d'une plaisanterie. Pas du tout. A notre retour dans le Nord, j’ouvre une lettre du ministre des Finances de l'époque, François Ortoli qui me touche vivement. « Cette exceptionnelle distinction, écrit-il, vient justement récompenser les services que, avec dévouement, tact et compétence, vous rendez depuis trente-huit ans à l’économie du pays. Connaissant l'étendue et l'éminente qualité de vos mérites, il m'a été agréable de proposer au gouvernement de vous élever au grade d'officier. Je suis heureux de vous en féliciter aujourd'hui. Un tel compliment me remplit de confusion. J'avais eu la chance, en effet, avant qu'il ne soit ministre, de le recevoir au Vert-Bois et de le lui faire visiter ainsi que quelques quartiers résidentiels et logements de cadres qui l'avaient impressionné. Comment pouvais-je imaginer que la conversation très amicale me promettait cette promotion ? Je n’oublierai jamais les télégrammes, cartes et lettres de félicitations qui me parviennent a cette occasion de tous les pays du monde. N'ayant jamais fait de politique, je ne pouvais deviner qu'un jour je recevrais des témoignages de sympathie de personnalités et de militants d’opinions si diverses.

Aux cérémonies officielles qui accompagnent généralement la remise d'une telle décoration, je préfère un petit diner de famille au Vert-Bois ou, seuls, oncles, tantes et cousins sont convies. Parmi ces derniers, Antoine Masurel qui, je l'ai déjà dit, en début de livre, échappa au massacre et à l’épuisement des prisonniers du dernier train de Loos et revint des camps de concentration nazis. Commandeur de la Légion d'honneur, il était mon parrain dans cet ordre et c'est lui qui, après un discours affectueux et émouvant, m’épingla la rosette aux applaudissements de la famille.

Préface par Maurice Schumann, de l’Académie française :

S'il me fallait résumer par une devise la longue et trop courte vie d’Albert Prouvost, je choisirais le mot d'ordre que Charles Péguy se proposait a lui-même : «porte toi sur demain ! ». Instinctivement fidèles a sa mémoire, ses amis mêlent le nom d’Albert a leurs entretiens, non certes sans regret, mais sans nostalgie. Ils auraient l'impression de le méconnaitre en ne parlant de lui qu’au passe. Pour eux, la fin de son existence n'a pas marque le début de son absence. Même s'ils vont a sa rencontre pousses par un souvenir, c'est du présent qu'ils croient lui parler et, si son ombre leur répond, c’est en les interrogeant sur le futur. II était de ces hommes dont la main n'ouvre le livre de la vie que pour en tourner les pages.

 Pourquoi, des lors, a-t’il résolu de nous laisser des mémoires que nous lisons, emportes par son rythme, avec une allégresse qui fait oublier la mort? Je crois deviner son premier mobile : Albert a voulu nous dire que nous avions eu raison de l’aimer ! L’éducation de ce garçon sensible l’avait rendu rebelle aux effusions. Comme tous ceux qui sont passes par Oxford, il avait appris à se méfier de la sentimentalité, que le sage Emerson tenait pour « un roseau brise ». S'il avait craint que son image posthume déformât son intime vérité, il aurait garde le silence sur lui-même; mais parce qu'il se sentait environne de sympathies le plus souvent tacites, il a eu le désir de les justifier. Cette façon de remercier tous ceux dont I' attachement lui avait été précieux dans les plus beaux jours comme dans les plus dures épreuves le dépeint tout entier. La plupart des mémoires sont des répliques, explicites ou indirectes, aux détracteurs du mémorialiste; ceux d’Albert Prouvost sont tout le contraire: un message de gratitude implicitement dédié « a vous qui m'avez compris ».

Cette première impression en recouvre une autre, moins bien cachée : chacun savait que la trame de la vie d' Albert était un parfait amour; sur ce privilège, mérité et visible a l'oeil nu, il n'avait rien a nous apprendre; mais l'invulnérabilité d'un sentiment réciproque ne s'accompagne pas toujours d'une entente de chaque instant; or, en suivant « les Albert» (comme on les nommait parfois) tout au long d'un demi-siècle, on a l'impression qu'ils n'ont pas cesse d'avancer 'la main dans la main. Cette harmonie préétablie transforme deux époux en

Compagnons d'éternité. Albert Prouvost n'a pas eu le temps d'achever tout a fait son récit; Anne de Maigret F';n. conduit a son terme sans effort, comme s'il avait été leur œuvre commune depuis sa première ligne. Une autobiographie tire, a l'instar de tous les livres, sa valeur de ce qui fait son unité, révélée par son style; l’écriture de ces mémoires posthumes est limpide et soutenue par une fermeté que la maladie n' a pas entamée; chaque lecteur percera le secret de cette réussite : l' ouvrage est le reflet d'un bonheur initia! Sur lequel les vagues amères qui n'épargnent aucune existence ont déferlé sans jamais le recouvrir.

Mais est-ce seulement pour ceux et surtout pour celle qui 1'0nt escorte dans ses voyages sur la terre qu'un homme de mouvement et d'action sentant sa fin prochaine s’est assis, la plume a la main, devant une feuille de papier blanc ? Plus les pages se succèdent, plus nous sentons la présence d'un troisième dédicataire qui s’appelle le Nord et n’est ni le moins présent, ni le moins souffrant, ni Ie moins aime. Quand Michelet définissait la France comme une personne, il ne cédait pas, quoi qu'on en ait dit, au vertige d'une envolée lyrique : la personne humaine est constituée par le mariage d'un corps périssable et d'une âme qui ne l'est pas; la comparaison n'avait pour objet que de reconnaitre a la fois ce que la France a de fragile et ce qu’elle a d’eternel. A sa terre natale, Albert avait voue un attachement du même ordre : que de fois il aurait pu lui crier, comme le poète Emmanuel Looten, lui aussi contemporain des invasions soudaines et des mutations trop brusques : « tes cieux sont durs, sous leur pâleur de tendre porcelaine ». Mais, si la résignation lui fut toujours étrangère, s'il n'a jamais cru a la fatalité du déclin, c'était parce qu'il pensait aux hommes avant de penser aux chiffres et savait que les gens du Nord ne laissent jamais le dernier mot au malheur. On a dit, parfois sans bienveillance, qu'il était un grand industriel plutôt qu'un financier. A courte vue, rien n'est plus vrai; a long ou moyen terme, rien n'est plus faux: Albert avait une vision planétaire de l'économie ; il avait compris que l'avenir du Nord était indissociable de celui du monde en pleine métamorphosé; il n'était dépaysé nulle part; mais, qu'il rut en Afrique du Sud ou en Amérique du Nord, il pensait aux chances nouvelles que donneraient un jour a Roubaix le courant des échanges futurs, l' essor des techniques de pointe, le développement et la diversification des moyens de communication. Par ses manières et son langage, il avait le charme d'avant-hier; par ses idées, qu'il exprimait le plus souvent a mi-voix, avec une sorte de retenue et d'apparente hésitation qui ne reflétait pas le moindre doute mais seulement le souci de ménager l’interlocuteur, il appartenait a la petite phalange des hommes auxquels après-demain ne fait pas peur.

La lecture des mémoires d’Albert m’a révélé qu'un sang noble coulait dans ses veines; je l'ignorais quand, devant sa tombe encore ouverte, j'ai salue le départ d'un seigneur, généreux avec magnificence, qui ne rougissait ni d'habiter une demeure historique parce qu'il avait consacre au logement social des années d'imagination créatrice, ni d’avoir transforme sa maison familiale en musée parce qu'il l’avait ouverte a tous. Quand la Reine d’Angleterre vint pour la première fois chez nous en visite officielle, elle fut accueillie par Albert Prouvost à la porte du peignage Amédée Prouvost. Aussitôt après cette brève cérémonie, le patron s'éloigna discrètement pour rejoindre, au deuxième rang, les membres du personnel de l'usine qui avaient appartenu comme lui pendant les années noires, au groupe de Resistance Sylvestre Buckmaster. Je connaissais alors Albert depuis dix ans. Jamais il n'avait dit, devant moi, la moindre allusion à son engagement dans l'armée des ombres. Ce geste avait été discret, le silence tout naturel; Albert Prouvost était un grand seigneur.

Maurice SCHUMANN de l' Académie Française

 
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Noces d'or en juin 1991 ( Photos Point de Vue)

Famille Prouvost:
Une dynastie d’industriels de la laine

" Fidèles à une tradition qui remonte au XVe siècle, Albert-Auguste Prouvost a dirigé près de soixante ans une entreprise roubaisienne parvenue en quelques générations numéro un mondial

 Riches heures de cette famille de lainiers.

 Sa Majesté .Elisabeth II écoute, attentive, les explications techniques de l'industriel. En 1957, au Peignage Amédée Prouvost a Roubaix, la venue de la souveraine est un événement. Sa visite a la grande usine textile a été prévue de longue date. Elle figure en bonne place dans le .programme des quatre jours de son voyage officiel en France. Albert-Auguste Prouvost guide les pas de la Reine a travers les ateliers. II ressent une légitime fierté. Plus de cent ans auparavant, son arrière-grand-père avait crée l'entreprise. En 1867, ce dernier y avait reçu l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie. ,

 «Mon époux avait le culte de cette affaire de famille, raconte Anne Prouvost. Sous sa direction, elle est devenue un important groupe international. La cession  des parts familiales de la société en 1988, survenant peu de temps après le décès accidentel de notre fils Albert-Bruno, a été pour lui un moment douloureux.» C'est la fin de toute une dynastie de lainiers ... Les Prouvost sont en effet depuis longtemps solidement, enracines dans le Plat Pays.

Au XVe siècle, Jean Prouvost est seigneur de Wasquehal. II est nomme échevin de Roubaix en 1474. La famille y est déjà connue pour faire du négoce de laine. De génération en génération, les Prouvost font peigner, blanchir et filer la précieuse toison. Au XVIIIe siècle, Pierre-Constantin Prouvost est devenu un des principaux fabricants de Roubaix. Apres le 9 thermidor, il est élu maire de la ville. Mais la génération qui est à l’ origine de la grande industrie lainière est celle d’Amédée Prouvost. ."

En 1851, à quarante-deux ans, il crée une  entreprise de peignage industriel qui, un peu plus de quinze ans plus tard, emploie, déjà sept cents ouvriers et assure une production de quatre mille tonnes par an,.Lorsqu'il meurt en 1885, laissera ses trois fils une affaire florissante. Le premier d'entre eux,. qui se prénomme aussi Amédée, sera le poète de la famille. :

« 0 Cite, ton renom s'étend a l'univers.

Je veux exalter ta grandeur en mes vers », écrit-il de Roubaix, sa ville natale.

 Mains lyrique et plus près des réalités économiques, son frère Albert dirige l'entreprise et assure la continuité de sa prospérité. De son union avec Marthe Devémy  naissent deux garçons et deux filles. L'ainé, Albert-Eugène, continue l'entreprise familiale. Son frère Jean, dans le même esprit industriel; crée la Lainière de Roubaix  qui deviendra bientôt la plus grande entreprise  française de filature. Mais cet  homme d'exception sera surtout le grand. patron de Paris-Soir et de Match et mettra sur pied un colossal empire de presse. Sa petite- fille Evelyne, élue femme d' affaires de l'année en 1989, est toujours a la tète du groupe Marie-Claire. «Mon mari avait une profonde tendresse et une réelle admiration pour son oncle ,se souvient Mme Prouvost.

«Mais évoquer le passe peut se faire sans nostalgie, reprend-elle avec un sourire.

 Née Anne de Maigret (elle compte, parmi ses ancêtres, un comte du Saint Empire qui  battit les Turcs devant Vienne en 1683;les Chandon de Champagne, les Villeneuve de Provence et Lucien Bonaparte. Elle a dix-huit ans lors de l’été 1941. L'année de son. mariage avec Albert-Auguste. Malgré les restrictions, le champagne y coule  à flots .

Famille oblige: son oncle Ghislain est le président de Moët et Chandon. Le voyage de noces se passe à Mougins, dans la maison achetée à lady  Rothermere par la famille Prouvost. Le jeune couple a pour voisins et amis les Casimir Poniatowski:

Déjouant l'approvisionnement  alimentaire difficile, ces derniers ont acheté une vache, pour le lait de leurs enfants et la princesse la mène paitre le long des chemins ...

 Retour dans le Nord de la France. «Les premières années de notre vie commune ont été sous le signe de la guerre, soupire Anne Prouvost. Mon mari, en marge' du maintien d'un semblant d'activité industrielle, s'était engage dans la résistance sous le nom de Jean Bernard. Une époque difficile que nous vivions somme toute avec l'insouciance de la jeunesse. Une grande joie toutefois dans ces moments ternes : la naissance en 1942 de notre fils Albert-Bruno.

Comme tous leurs contemporains, la Libération ouvre pour Albert-Auguste et Anne Prouvost un nouveau départ dans l'existence. Ils ont des projets a mener du temps a rattraper. «Mon mari souhaitait me faire découvrir la vie, mondaine qu'il avait connue avant-guerre, raconte Mme Prouvost. C'est d'ailleurs en 1945 que j'ai porte ma première robe longue»

Anne de Maigret, jeune adolescente, avait pourtant déjà approche le monde ; en 1938, à l'occasion du premier mariage d'Eugénie, la fille de sa tante» Marie Bonaparte et de Georges de Grèce et Danemark. Une cérémonie grandiose. «J'avais été stupéfaite de voir que l'impératrice Zita, qui portait sur elle une quantité extraordinaire de bijoux somptueux, était par ailleurs vêtue d'une robe plus que modeste qui ne venait vraiment pas du grand faiseur, raconte-t-elle. Il y avait aussi un petit garçon très mal élevé qui, pendant toute la réception, n'arrêtait pas de me pincer et qui s'empiffrait au buffet: c'était Philip d'Edimbourg. »

 Marie Bonaparte, princesse dérange ante pour le milieu aristocratique de l'époque, a marqué de sa personnalité beaucoup de ceux qui 1'ont approchée. Psychanalyste peu conformiste, excommuniée en raison de son mariage avec un orthodoxe, l'ancienne maitresse d’Aristide Briand ne correspondait guère aux critères de la bonne société dont elle était issue. «Dans sa maison du Midi, ou avec mon mari qu'elle aimait beaucoup nous nous rendions régulièrement, se souvient Anne Prouvost, il y avait autant de sable a l'intérieur que sur la plage. Ma tante Marie était d'un naturel extraordinaire, contrastant de manière  étonnante avec Georges de Grèce, toujours tire a quatre épingle. J'ai encore le souvenir de ses chaussures. Quelques que soient les circonstances, elle les portait impeccablement cirées.»

La Méditerranée est aussi le point de départ pour de nombreuses croisières familiales pour les Prouvost. Les époux adorent la mer. Ils achètent un huit-mètres, le Cantabria, construit initialement pour Sa Majesté le roi d'Espagne Alphonse XIII. Puis plusieurs douze-mètres qu'ils baptiseront chaque fois, La Pinta, en souvenir d'un lainier de La Corogne, lointain ancêtre d'Albert-Auguste, qui finança la caravelle de Christophe Colomb. «Nous avons eu des passagers illustres, évoque Anne Prouvost. Le grand-duc Jean de Luxembourg venait
Comme tous leurs contemporains, la Libération ouvre pour Albert-Auguste et Anne Prouvost un nouveau départ dans l'existence. Ils ont des projets a mener, du temps a rattraper. «Mon mari souhaitait me faire découvrir la vie .mondaine qu'il avait connue avant-guerre, raconte Mme Prouvost. C'est d'ailleurs en 1945 que j 'ai porte ma première robe longue.»

Le grand-duc Jean ~ Luxembourg venait accompagne de sa' fille Marie-Astrid, petite princesse était un marin extraordinaire. Le roi Carl-Gustav de Suède est un vrai Viking à la barre: il se révélait a bord un très joyeux compagnon. »

Simplicité sportive bien loin des mondanités. Mais les Prouvost sont aussi con vies aux grands bals d'après-guerre. Elégance raffinée chez Violette de Pourtalès au Palais rose où toutes les femmes sont parées de plumes extravagantes. Fastes éclatants a l'hôtel Lambert, sous la houlette d'Arturo Lopez, très lie alors avec la princesse Ghislaine de Polignac, amie d'Anne .Je me souviens surtout du bal donne par Guy de Rothschild en 1959, dit-elle. Une extraordinaire fête princière. Le couple offre des réceptions plus intimes dans son appartement parisien de la rue Barbet-de-Jouy, dans le VIIe arrondissement. Les fenêtres' s'ouvrent sur le jardin du musée Rodin : «Nous nous efforcions de créer des tables animées en mélangeant le plus possible nos· invites, raconte ·Mme Prouvost. J e m'y amusais plus qu'aux grandes réceptions et il était loin de m.'être désagréable que les hommes me fassent un brin de cour.» 

Ses collaborateurs appellent Albert-Auguste, l'homme pressé" 

La vie. est loin toutefois de se passer uniquement dans un tourbillon de fêtes et de diners. Famille d'abord : au foyer Prouvost, Nathalie, Ghislain, Olivier et Laetitia sont nés a la suite d'Albert Bruno. Et la bonne marche de l'entreprise accapare le plus clair du temps d'Albert-Auguste Prouvost; «l'homme pressé», comme l'appellent ses collaborateurs. «Dans le Nord, au moment des vœux, chacun a coutume de se souhaiter de la santé, de l’ouvrage", sourit Anne Prouvost: croyez-moi, mon mari avait en effet bien besoin de sa robuste sante de sportif pour mener a bien les taches qui lui incombaient. 

Le versant plaisant de cette vie trépidante d'homme d'affaires reste malgré tout les voyages. Contacts commerciaux, contrats, implantations d'usines, le patron de la société Prouvost sillonne sans cesse les cinq continents. Son épouse l'accompagne toujours. «Nous avons été de vrais voyageurs, explique Mme Prouvost. Pas seulement par le nombre extravagant de nos périples à l'époque ou se déplacer était encore une aventure, mais aussi par l'insatiable curiosité qui nous animait.». Albert-Auguste Prouvost entend aussi mener sa carrière d'industriel sans égoïsme : il n'a de cesse que d'amé1iorer le niveau de vie des plus défavorisés. Le logement est son cheval de bataille.«J'étais un petit garçon révolté par les "courées", écrit-il dans ses Mémoires. Je suis devenu un patron héritier d'une tradition sociale mais convaincu aussi de la nécessité d'innover.» En effet, le logement du personnel a toujours été un souci des industriels du textile du Nord de la France. Une préoccupation répondant aux nécessites économiques des entreprises mais aussi à l'esprit caritatif qui anime cette bourgeoisie catholique. Mais Albert-Auguste Prouvost. veut  aller plus loin. Il lance le fameux 1 % patronal, cotisation versée par l'entreprise et destinée a !a construction. Il participe aussi a la mise en place de l'allocation logement. Avec l'installation d'un véritable partenariat social, il crée le Comite interprofessionnel du logement qui, des 1958, aura relogé plus de huit mille familles dans de réelles conditions de confort. En 1950, d'ailleurs, il offre a cet organisme le château de sa grand-mère, a la limite de Roubaix et de Tourcoing. Dans le pare de sept hectares, a la place de la grande demeure jetée bas, s'élèvera une cite de cent cinquante-quatre logements.

 Mais l'industriel a aussi le culte de sa demeure de famille. Dans le château du Vert Bois, cet homme d'action retrouve ses racines.  Sur la commune de Bondues, toute proche de Roubaix se tient en effet une des dernières belles  maisons de la région. André-Joseph Druon de Wazières fit construire en 1743 une folie dans le gout de l'époque sur l'emplacement d'un édifice du XVIII° siècle bâti par un négociant en sayettes de laine lillois. L'arrière-grand- mère d' Albert-Auguste, Marguerite Devémy, ne quittera pas un instant cette propriété qu'elle habite dès 1869, elle la défendra contre les Prussiens pendant la guerre de 1870. Contrainte et forcée, elle y recevra» le kronprinz pendant lai Première Guerre mondiale. Le Vert Bois est resté le berceau des Prouvost. Tous les enfants à l'exception d 'Albert-Bruno, y sont nés: Ce dernier, après avoir longtemps secondé son père, était logiquement appelé a lui succéder à la tête du groupe. Le destin en a décidé autrement. Ses cadets ont pris des voies différentes. Nathalie, la fille ainée, après avoir fréquente l'atelier du célèbre' peintre Mac Avoy, exerce ses talents comme restauratrice de fresques. Ghislain  a  fait ses armes dans le textile en Espagne et en Australie, mener sa carrière d’industriel sans égoïsme.
Olivier a repris l'entreprise de construction navale Wauquiez. II allie ainsi la tradition industrielle au gout de la voie héritée de ses parents. Quant a  Laetitia, fidèle au Vert Bois, elle gère les soixante hectares de 1'exploitation agricole qui entoure le domaine.

Albert-Auguste retire des affaires, il ne reste sans doute plus aux Prouvost qu'a cultiver 1'art d'être grands-parents. Mais le couple ne peut se résoudre a une douce activité. Ils vont se consacrer pleinement à leur amour pour la peinture. Egalement ,une histoire de famille. Des 1920, Albert-Eugene Prouvost achète en effet des Renoir, des Bonnard; des Pissaro; II transmet a son fils la passion de la collection. Anne partagera avec son époux les riches émotions de la découverte' artistique. IIs  achètent leur première toile à la galerie Maeght de Cannes pendant leur voyage de noces. Un Geer Van Velde qui inaugure  une profonde amitié avec le couple de galeristes. Grâce à eux, ils rencontreront la  plupart des grands artistes du XX° siècle. En 1969, dans les locaux de l'ancienne ferme du Vert Bois, les époux Prouvost créent la Fondation d'art Septentrion. Chaque année, les expositions se succèdent dans cet espace aux lignes sobres largement ouvert sur la campagne environnante: Chagall, Bonnard, Dufy; Rouault ,Picasso, Laurens, Braque, pour parler des plus prestigieuses. Albert-Auguste Prouvost se dépensera sans compter pour cette fondation si chère à son cœur: J’ai gardé  intact notre enthousiasme; dit avec chaleur Mme Prouvost. Avec Septentrion, j'ai le sentiment profond de faire vraiment œuvre utile.

Apres 1'accrochage récentes de toiles de James Pichette, le public peut admirer une rétrospective sur le nu dans l'art, de la préhistoire à nos jours, en attendant une grande présentation de verriers contemporains ; à organiser ces manifestations, les journées passent comme un souffle. Sans peine, Anne Prouvost pourrait reprendre à son compte la phrase qui clôt les Mémoires de son mari: « Non, je n'ai vraiment pas le temps de m'ennuyer… »  Point de Vue et Images du Monde

Toujours plus loin; les Mémoires d'Albert-Auguste Prouvost, présenté par Pierre-Jean Desreumaux, est disponible aux éditions de La Voix du Nord.  272 pp, 110 F. :

La Fondation Septentrion; chemin des Coulons, 59700 Marcq-en-Baroeul, est ouverte du mardi au samedi de 14 h a 18 h et le dimanche de 14 h a 19 h,


" C'est André de Fourmestraux, anobli en 1623 par le Roi d'Espagne, sous le titre de Chevalier de Wazières, qui construisit la Conciergerie en 1666.

En 1743, son petit-fils Jean-André fit construire le Vert Bois tel qu'on le voit actuellement - peut-être sur l'emplacement d'une ferme fortifiée, puisque les douves se trouvent déjà sur de très anciens cadastres.

La Chapelle porte la date 1751 à l'intérieur et 1772 à son fronton, ainsi que le Pavillon de Flore. Les Pavillons chinois, qui datent de la même époque, servaient - jusqu'en 1937 - l'un de glacière, l'autre de commodités.

C'est vers 1870 que mon ancêtre, Louis Duchochois, veuf d'Elise Pinta, notre ancêtre espagnole, a acquis le Vert Bois. Sa fille, Marguerite Devémy, sa petite fille, Marthe Prouvost y ont habité jusqu'à la fin des années 30.

Mon grand-père, Albert Eugène Prouvost entreprit en 1939 de vastes travaux de consolidation, de restauration et de confort, jusque-là inexistant dans cette "folie".

Mes Parents ont contribué à l'épanouissement du Vert Bois et nous leur devons la majorité des plats Persans de la galerie du sous-sol ainsi que les souvenirs de nos ancêtres Bonaparte.

LA FONDATION PROUVOST

Situé dans un parc de 60 ha, le château du Vert Bois représente pour la Métropole Lilloise un atout environnemental et écologique de premier plan.

Son histoire est riche et remonte à 1666.

Prouvost-2-Albert

dont

Albert Bruno Prouvost, né le 25 juin 1942, Marcq-en-Baroeul , tué le 28 avril 1987, Sierra Grande, Argentine dans un accident d'avion (à l'âge de 44 ans), industriel textile, marié avec Corinne Grimonprez, née en 1943, Marcq-en-Baroeul , dont

Albert-Nicolas Prouvost, né en 1963, Genève (Suisse), marié en 1988 avec Gwénaëlle Maillet, née en 1964, dont

Albert Prouvost.

Alexandre Prouvost.

Eugénie Prouvost.

Eléonore Prouvost, née en 1968.

Barbara Prouvost, née en 1971, mariée avec Stéphane Pollet, .s, ...

Nathalie Prouvost, née le 28 décembre 1944, château du Vert-Bois, Bondues , mariée le 1er juillet 1971, Le Chesnay (Yvelines), avec Guillaume Boisson de Chazournes, né le 6 mai 1940, Lyon (Rhône), .s, ...

Ghislain Prouvost, né le 12 juin 1948, château du Vert-Bois, Bondues , marié le 7 juillet 1972, Toulon (Var), avec Isabelle Hersart de La Villemarqué, née le 17 février 1950, Kehl (Allemagne), 

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Ghislain Prouvost , Président de la Fondation  Prouvost,  relate  les différentes étapes de l’histoire du château du Vert Bois situé dans un parc de 60 ha, un atout environnemental et écologique de premier plan pour la Métropole Lilloise ; son histoire est riche et remonte à 1666 : 

« C’est André de Fournestraux, anobli en 1623 par le roi d’Espagne, sous le titre de Chevalier de Wazières, qui construit la Conciergerie en 1666.

En 1743, son petit fils Jean-André fit construire le Vert Bois tel qu’on le voit actuellement – peut être sur l’emplacement d’une ferme fortifiée, puisque les douves se trouvent déjà sur de très anciens cadastres.

La Chapelle porte la date 1751 à l’intérieur et 1772 à son fronton, ainsi que le Pavillon de Flore. Les Pavillons chinois, qui datent de la même époque, servaient – jusqu’en 1937 – l’un de glacière, l’autre de comodités.

C’est vers 1870 que mon ancêtre, Louis Duchochois, veuf d’Elise Pinta, notre ancêtre espagnole , a acquis le Vert Bois. Sa fille, Marguerite Devémy, sa petite fille, Marthe Prouvost y ont habité jusqu’à la fin des années 30,

Mon grand père, Albert Eugène Prouvost entreprit en 1939 de vastes travaux de consolidation, de restauration et de confort, jusque là inexistant dans cette « folie ».

Mes parents ont contribué à l’épanouissement du Vert Bois et nous leur devons la majorité des plats Persans de la galerie du sous-sol ainsi que les souvenirs de nos ancêtres Bonaparte. »

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Ghislain Prouvost a aussi rénové le château de Drée et en a fait un palais exceptionnel.

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dont

Alexandra Prouvost, née àGenève (Suisse), mariée avec Arnaud Lefebvre.

Aurélien Prouvost, né à Toulon (Var).

Gautier Prouvost, né à Lille .

Aliénor Prouvost, née à Anderlecht (Belgium).

Olivier Prouvost, né le 25 août 1949, château du Vert-Bois, Bondues , marié le 16 septembre 1971, Roubaix , avec Caroline Florin, née le 4 décembre 1947, Lille , dont

Olivier-Arnaud Prouvost, né à Lille , marié avec Laurence Nicaise, née en 1964, dont

Victoria Prouvost

Lætitia Prouvost, née au château du Vert-Bois, Bondues .

19: Albert IV-Bruno Prouvost

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Ascendance connue 

1942-1987

époux de Corinne Grimonprez, fille de René Grimonprez 1913-1972 et Marcelle Masurel 1919-2010,

dont Albert-Nicolas, Eléonore et Barbara.

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Tous deux descendent du maire de Roubaix, Jean Baptisite Bossut 1790-1874 et son épouse  Pauline Grimonprez 1796-1876 ici peints par Dubufe

Portraits peints par Dubufe

Guillaume Édouard Marie Dubufe, dit Guillaume Dubufe1, né à Paris le 16 mai 1853 et mort en mer à Buenos Aires en 1909, est un peintre et illustrateur français. Fils du peintre Édouard Louis Dubufe et du sculpteur Juliette Dubufe née Zimmermann, il voit le jour à Paris, entouré de son grand-père paternel Claude Marie Paul Dubufe, également peintre, et de son oncle maternel le compositeur Charles Gounod (1818-1893) qui avait épousé en 1852 Maria Zimmermann, la sœur de sa mère, dont le père était un pianiste renommé. Élève tout d'abord de son père et de sa mère qui lui enseigne la sculpture, il poursuit sa formation sous la direction d'Alexis-Joseph Mazerolle (1826-1889). En 1875 il épouse Cécile Woog et le couple aura cinq enfants, dont Juliette Dubufe-Wehrlé, qui devient peintre à son tour. Il achète un hôtel particulier au 43 avenue de Villiers à Paris XVIIe à un peintre qui l'avait fait construire en 1878. Sa nièce, Mme Jules Henner, fera l'acquisition à sa demande de cette demeure et la transformera en musée en 1921, avant d'en faire don à l'État en 1926.

Prouvost-Albert-Bruno-Voix-du-Nord-23-02-1963

La Voix du Nord 23 février 1963

Cinquième descendant en ligne directe d’Amédée Prouvost, fondateur du groupe en 1851, il était l’héritier d’un des plus grands goupes du monde. Un manager mais aussi un homme exceptionnel. Albert-Bruno faiasait partie de la nouvelle génération des chefs d’entreprises tout en cultivant la tradition familiale et tooutes les qualités impliquant l’une et l’autre caractéristique. Grand  sportif- comme son père d’ailleurs- il pratiquait régulièrement le squash et le ski. La condition physique qui était la sienne a d’ailleurs longtemps fait espérer en ses chances de survie.  Mais il était aussi ami des arts ; le peignage Amédée était toujours décoré dans ses bureaux de peintures d’artistes contemporains. l assistait régulièrement aux concerts en compagnie de son épouse, administratuer du festival de Lille.  Dans sa vie professionnelle ; il était, sans conteste, un des meilleurs dirigenats d’entreprise du moment. Il avait certes fait l’école Polytechnique mais c’est aussi le travail sur le terrain qu’il détenait son sens de la direction des hommes et d’un groupe comme celui des peignages de Prouvost SA avec 2.200 personnes en France, en afrique du Sud, en Australie, au Brésil. Mais Albert bruno n’ent tirait pas vanité. C’est d’ailleurs un des traits essentiels du caractère : la modestie. Jamais il ne s’attribuait le mérite du succès de ses peignages (…) Monsieur Prouvost était aussi un homme de communication cmme iul en existe peu. Avec Albert Bruno Prouvost, Roubaix perd aussi un de ses principaux défenseurs. » Extraits de la Voix du Nord
le 55, rue Royale à Lille, entre cour d’honneur et jardin, qui fut illustré par Albert-Bruno et Corinne Prouvost.

Cette année 1987, notre fils ainé, Albert-Bruno, projette de construire un peignage de laine dans le sud de l’Argentine. Homme pressé comme son père, il loue un petit avion de tourisme conduit par un très bon pilote pour gagner un temps précieux. Is décollent et sont pris dans une tempête. L’appareil s’écrase sur les collines du Chubut. Après cette tragique disparition, mes enfants cèderont leurs intérêts dans l’entreprise de leurs ancêtres.


Albert Bruno Prouvost Memorial Endowed Scholarship Fund

Established in memory of Albert Bruno Prouvost, former president of PLUSA, Inc., the Fund assists students enrolled associate degree programs in the Industrial and Engineering Technology, Allied Health or Nursing divisions.

Eligibility Criteria: To be considered for this scholarship, an applicant:

1)      must be a new, returning or continuing student;

2)      must be a Berkeley County resident;

3)      must be enrolled in an associate degree program in the Industrial and Engineering Technology, Allied Health or Nursing divisions;

4)      must enroll in and maintain at least 12 credit hours; and

5)      must have a cumulative GPA of 2.5 or greater;

Award amount/use: Award of up to $650 for tuition, books, required course materials and equipment. 

 le 55, rue Royale à Lille,

entre cour d’honneur et jardin, qui fut illustré par Albert-Bruno et Corinne Prouvost.

Leur fille Barbara Prouvost, expert diplômée de l’Institut national de gemmologie, crée et produit des bijoux.


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Sépulture-Albert-Prouvost

Ascendants d'Albert Bruno Prouvost

Jusqu'à la 7° génération.


20: Albert V-Nicolas Prouvost

21: Albert Prouvost

Albert Félix Prouvost, né le 25 septembre 1855, Roubaix (Nord), décédé le 4 avril 1916, Roubaix (Nord) (à l'âge de 60 ans), marié le 26 mai 1879, Bondues (Nord), avec Marthe Devemy, née le 2 février 1860, Roubaix (Nord), décédée le 4 juillet 1937, château du Vert-Bois, Bondues (Nord) (à l'âge de 77 ans), dont

§  Olivier-Arnaud Prouvost, né à Lille (Nord), marié avec Laurence Nicaisedont

Marié le 7 juin 1951, Arles (Bouches-du-Rhône), Salin-de-Giraud, avec Denise Leclercq, née le 26 avril 1924, Roubaix (Nord), décédée le 14 octobre 2005, inhumée le 18 octobre 2005, Yvoy-le-Marron (Loir-et-Cher) (à l'âge de 81 ans), dont

§  Isabelle Prouvost, (filleul: Olivier Chevallier-Appert 1969-2005), mariée le 21 septembre 1982 avec Hervé Poulain, né à Avranches (Manche), commissaire-priseur,

           §  marié avec Elisabeth Clerc, journaliste.


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